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COMMISSION DE LA TRANSPARENCE Avis 4 novembre 2015 DACRYOSERUM, solution pour lavage oculaire Flacon de 150 ml (CIP : 34009 302 803 9 3) DACRYOSERUM, solution pour lavage ophtalmique en récipient unidose B/20 récipients unidoses de 5 ml (CIP : 34009 347 326 5 2) Laboratoire JOHNSON & JOHNSON SANTE BEAUTE FRANCE DCI Code ATC (2014) Motif de l examen Liste concernée Borax, acide borique S01AX07 (antiinfectieux ophtalmologique) Renouvellement de l inscription Réévaluation du Service Médical Rendu à la demande de la Commission conformément à l article R 163-12, 21, 19 du code de la sécurité sociale Sécurité Sociale (CSS L.162-17) Collectivités (CSP L.5123-2) Indication concernée «Lavage oculaire en cas d irritation conjonctivale» HAS - Direction de l'evaluation Médicale, Economique et de Santé Publique 1/6

01 INFORMATIONS ADMINISTRATIVES ET REGLEMENTAIRES AMM Conditions de prescription et de délivrance / statut particulier Classement ATC Flacon : 28/11/1996 (procédure nationale) Unidose : 06/05/1998 (procédure nationale) Médicament non soumis à prescription médicale. S S01 S01A S01AX S01AX07 Organes sensoriels Médicaments ophtalmologiques Antiinfectieux Autres antiinfectieux Sodium borate 02 CONTEXTE Examen des spécialités réinscrites sur la liste des spécialités remboursables aux assurés sociaux pour une durée de 5 ans à compter du 31/12/2006 (JO du 28/10/2008). Dans son précédent avis du 08/11/2006, la Commission de la transparence avait considéré que le service médical rendu (SMR) par DACRYOSERUM restait modéré. A la demande de la Commission de la transparence, l ensemble des spécialités de solution de lavage à base d acide borique et de borax sont réévaluées. Les autres spécialités réévaluées dans le cadre de cette réévaluation sont DACUDOSE et STERIDOSE. Les conclusions de la Commission s appliqueront à la spécialité générique de DACRYOSERUM : BORAX/ACIDE BORIQUE ZENTIVA 12 mg/18 mg/ml. 03 CARACTERISTIQUES DU MEDICAMENT 03.1 Indications thérapeutiques «Lavage oculaire en cas d irritation conjonctivale.» 03.2 Posologie Cf. RCP HAS - Direction de l'evaluation Médicale, Economique et de Santé Publique 2/6

04 ANALYSE DES NOUVELLES DONNEES DISPONIBLES 04.1 Efficacité Le laboratoire n a fourni aucune donnée d efficacité. 04.2 Tolérance Le laboratoire a fourni des nouvelles données de tolérance (PSUR couvrant la période du 01/04/2006 au 31/03/2011). Ces données n ont pas fait apparaître de nouveau signal de tolérance. Les effets indésirables signalés dans le RCP sont limités à : «rarement, irritation oculaire». 04.3 Données de prescription Selon les données IMS (cumul mobile annuel été 2015), DACRYOSERUM a fait l objet de 959 794 prescriptions (dont 248 191 pour la présentation en flacon et 711 603 pour la présentation en unidose). La présentation en flacon a été le plus fréquemment prescrite dans la conjonctivite sans précision (42 %), la conjonctivite mucopurulente (40 %), les autres conjonctivites (6 %) et le glaucome (6 %). La présentation en unidose a été le plus fréquemment prescrite dans la conjonctivite sans précision (37 %). 04.4 Stratégie thérapeutique Une irritation de la conjonctive, que l on peut traduire par le terme plus approprié de conjonctivite, est liée à une inflammation de la conjonctive, le plus souvent d origine infectieuse (virale le plus souvent, bactérienne, ou fongique) ou allergique. Les conjonctivites virales peuvent se surinfectées. Une conjonctivite est également observée dans les pathologies de l œil sec ou suite à un traumatisme (blessure, présence d un corps étranger, de substances chimiques, UV), avec atteinte possible de la cornée. Les principaux symptômes de la conjonctivite sont une hyperhémie conjonctivale, un larmoiement, un prurit, une sensation de corps étranger ou de brûlure. Les critères de gravité d une conjonctivite bactérienne sont des sécrétions purulentes importantes, un chemosis (œdème de la conjonctive), œdème palpébral, un larmoiement important, une baisse de l acuité visuelle, même modérée, une photophobie. Conjonctivites infectieuses : Selon les recommandations de l Afssaps de juillet 2004, les antibiotiques abrègent la durée des symptômes dans les conjonctivites bactériennes, mais leur effet à 8 jours n'est pas significativement supérieur à celui du placebo (Grade A). Aussi, en l absence de critère de gravité ou de facteur de risque, le recours à un antibiotique ne doit pas être systématique. Le traitement des conjonctivites bactériennes doit comprendre avant tout un lavage oculaire au sérum physiologique associé à un antiseptique, le traitement antibiotique étant réservé aux formes graves.» HAS - Direction de l'evaluation Médicale, Economique et de Santé Publique 3/6

Conjonctivites allergiques : La première mesure est l éviction de l allergène. Lorsqu elle n est pas possible, l allergène, de même que les médiateurs de l allergie, peuvent être dilués ou éliminés à l aide de solutions de lavage. Cette action de lavage, bien que mécanique, se traduit par une efficacité importante et le plus souvent suffisante sur la symptomatologie. Secondairement, on aura recours aux traitements médicamenteux locaux. Différentes classes de produits sont disponibles : - les antihistaminiques, - les antidégranulants mastocytaires, - les principes actifs ayant une double action antihistaminique et antidégranulante mastocytaire. Le choix se fait au cas par cas en tenant compte de différents facteurs tels que la nature des symptômes, leur sévérité, l état initial de l œil, les caractéristiques du patient, le port éventuel de lentilles de contact et la réponse au traitement. Les antihistaminiques peuvent être utilisés seuls ou en association avec un antidégranulant mastocytaire. Les formulations sans conservateur sont à privilégier. Les antihistaminiques oraux sont employés lorsque la conjonctivite allergique est associée à une rhinite. Lorsque ces traitements ne sont pas suffisants (il s agit de cas très rares) on peut avoir recours à une corticothérapie locale en cure courte. Conjonctivites liées à un syndrome d œil sec : Les étiologies de la sécheresse oculaire sont multiples (origine pathologique, médicamenteuse, environnementale ) La prise en charge usuelle et initiale du syndrome de l œil sec repose sur : - la correction des facteurs favorisants autant que possible (traitement étiologique, médicaments, facteurs environnementaux) ; - et un traitement substitutif par substituts lacrymaux (larmes artificielles en collyres, gels, ainsi que les dispositifs médicaux de solutions viscoélastiques utilisés après échec des 2 autres). Une fois amorcée, la sécheresse oculaire peut évoluer malgré le traitement substitutif et s autoentretenir selon le concept du cercle vicieux 1 de l inflammation avec progressivement une atteinte de l ensemble des tissus la surface oculaire, dont la cornée. Le traitement des formes sévères, après échec des substituts lacrymaux peut faire appel à d autres thérapeutiques (corticoïdes et ciclosporine en collyre, collyres au sérum autologue à 20 %, lunettes à chambre humide, bouchons lacrymaux ou méatiques, verres scléraux, chirurgie avec greffe de membrane amniotique). Conjonctivites secondaires à un traumatisme : Les traumatismes de l œil sont d origine très variable et peuvent engendrer des lésions à tous les niveaux de l œil, de l extérieur à l intérieur de l œil. Les lésions les plus superficielles, se limitant à la cornée, peuvent être provoquées par la présence d un corps étranger, de substances chimiques ou résulter d une érosion de la cornée de façon ponctuelle (frottement de la cornée, par un ongle, une branche par exemple) ou chronique (port de lentilles de contact). La prise en charge dépendra du type de traumatisme et de son contexte. En cas de corps étranger, celui-ci doit être retiré sous anesthésie locale. Si le test à la fluorescéïne est négatif un traitement antiseptique de 4 à 5 jours sera prescrit. Si le test à la fluorescéïne est positif, un collyre antibiotique et un pansement occlusif pourront être prescrits 2, 3, 4. En cas d érosion de la cornée, le traitement comportera un collyre antibiotique et un pansement 2,5. 1 Baudouin C. The vicious circle in dry eye syndrome: a mechanistic approach. J Fr Ophtalmol 2007;3:239-46 2 Gain P et Tchaplyguine F. Traumatologie et ophtalmologie. Faculté de médecine de Saint-Etienne. Université Jean Monet. http://www.univ-st-etienne.fr/saintoph/finit/ophtal19/traumat2.htm 3 Cours de la Faculté de médecine Pierre et Marie Curie. Enseignement d ophtalmologie. http://www.chups.jussieu.fr/polys/ophtalmo/poly.chp.13.3.html 4 Campus d Ophtalmologie Collège des Ophtalmologistes Universitaires de France (COUF). Traumatismes oculaires. http://campus.cerimes.fr/ophtalmologie/enseignement/ophtalmo13/site/html/3.html#3 HAS - Direction de l'evaluation Médicale, Economique et de Santé Publique 4/6

En présence d une substance chimique, il faut laver abondamment l œil avec de l eau stérile. En cas de lésions légères (kératite superficielle), un collyre antibiotique sera prescrit 4. Les collyres et pommades cicatrisants sont également proposés dans ces situations cliniques mais leur efficacité est mal établie et leur utilisation ne fait pas consensus. La cicatrisation est généralement obtenue rapidement en 48 h. Il convient de noter que dans certaines atteintes venant d autres structures de l œil, le tableau clinique peut se présenter au début comme une simple «irritation conjonctivale», la douleur et/ou la baisse d acuité visuelle n étant pas forcément présentes au début ou pas ressenties comme telles et seul un examen spécialisé permet de redresser le diagnostic (épisclérites, uvéites antérieures minimes, blépharites, kératites superficielles minimes). Place de la spécialité dans la stratégie thérapeutique Cette spécialité est un traitement d appoint dans les conjonctivites infectieuses sans caractère de gravité. En raison du risque de contamination après ouverture, le conditionnement en récipient unidose est plus adapté pour les solutions de lavage oculaire. 05 CONCLUSIONS DE LA COMMISSION 05.1 Service Médical Rendu La conjonctivite est une inflammation de la conjonctive de l œil qui peut être d origine infectieuse, allergique, traumatique ou secondaire à un syndrome d œil sec. Elle se traduit par une hyperhémie conjonctivale, un larmoiement, un prurit, une sensation de corps étranger ou de brûlure. Dans les formes les plus sévères, ces symptômes peuvent s accompagner de sécrétions purulentes importantes, d un chemosis (œdème de la conjonctive), d un œdème palpébral, d un larmoiement important, d une baisse de l acuité visuelle, même modérée, et d une photophobie. La conjonctivite peut évoluer vers une kératoconjonctivite. Cette spécialité entre dans le cadre d un traitement symptomatique. Le rapport efficacité/effet indésirables est modéré. Il existe des alternatives thérapeutiques. Cette spécialité est un traitement d appoint dans les conjonctivites infectieuses sans caractère de gravité. Compte tenu de ces éléments, la Commission considère que le service médical rendu par DACRYOSERUM est modéré dans l indication de l AMM. 5 Crinier-Pichereau M. Les traumatismes oculaires et ORL aux urgences. Urgences 2010. SFMU et SAMU de France. HAS - Direction de l'evaluation Médicale, Economique et de Santé Publique 5/6

05.2 Recommandations de la Commission La Commission donne un avis favorable au maintien de l'inscription sur la liste des spécialités remboursables aux assurés sociaux dans l indication de l AMM. Taux de remboursement proposé : 30 % Conditionnement En raison du risque de contamination après ouverture, le conditionnement en récipient unidose est plus adapté. HAS - Direction de l'evaluation Médicale, Economique et de Santé Publique 6/6