BRONCHITE CHRONIQUE BPCO EMPHYSEME
BPCO Pathologie qui regroupe l ensemble des maladies obstructives broncho-pulmonaires, à l exclusion de l asthme Maladie caractérisée par une diminution peu ou pas réversible des débits aériens, se traduisant par une inflammation chronique
BPCO Bronchite chronique simple : toux et expectoration 3 mois par an depuis au moins 2 ans Bronchopneumopathie chronique obstructive : obstruction progressive et irréversible des bronches (petites bronches distales au départ) Emphysème : destruction de l alvéole et du lobule pulmonaire
EPIDEMIOLOGIE 3 millions de sujets atteints mais pathologie sous estimée 3e cause de mortalité/morbidité dans le monde en 2020 Fréquence en augmentation en particulier chez les femmes
ETIOLOGIES TABAC : cause principale dans 85 à 90% des cas 20 % des fumeurs développent une BPCO Rôle important du tabagisme passif dans l enfance Causes professionnelles dans 10 % des cas : patients travaillant dans les mines, les fonderies, travailleurs du bâtiment et travailleurs agricoles Infections broncho-pulmonaires de la petite enfance Susceptibilité génétique
PHYSIOPATHOLOGIE Tabac + facteurs extérieurs provoquent une inflammation de la muqueuse bronchique Atteinte des grosse bronches dans la bronchite chronique, atteinte des voies aériennes plus distales (2 mm de diamètre) dans la BPCO Epaississement de la paroi de la bronche Hyperproduction de mucus Diminution de l activité des cils bronchiques favorisant l encombrement des bronches
Tout cela conduit à une obstruction des bronches qui à l inverse de l asthme est totalement ou partiellement irréversible
Dans l emphysème l alvéole se distend car l air a du mal à sortir du fait de l obstruction bronchique puis elle se rompt ce qui entraîne la formation d une bulle Emphysème centrolobulaire : touche plutôt les fumeurs et s associe à une BPCO Emphysème panlobulaire : forme d emphysème diffus avec formation de grosses bulles, survenant plus précocément chez des sujets non fumeurs formes familiales
LES EXACERBATIONS La BPCO est caractérisée par des périodes d exacerbations dont la gravité et la fréquence sont variables Elles entraînent une majoration des symptômes Elles sont souvent liées à un processus infectieux
CLINIQUE Toux chronique surtout matinale (hypersécretion de mucus, inflammation) Expectoration séro-muqueuse, purulente lors des épisodes d exacerbations infectieuses Dyspnée d effort puis dyspnée de repos (liée à la sévérité de l obstruction bronchique) Examen : sifflements ( râles sibilants), ronchus (gros râles ronflants)
LES DIFFERENTS STADES DE LA BPCO Cette classification se fait en 4 stades selon des critères cliniques et spirométriques Elle permet de determiner la gravité de la maladie
Stade 0 : bronchite chronique simple spirométrie normale Stade 1 : BPCO légère peu de dyspnée VEMS > 80 % de la normale Stade 2 : dyspnée d effort VEMS entre 50 et 80 % = BPCO modérée VEMS entre 30 et 50 % = BPCO modérée à sévère Stade 3 : BPCO sévère dyspnée de repos ou au moindre effort exacerbations VEMS < 30 %
DIAGNOSTIC EXPLORATION FONCTIONNELLE RESPIRATOIRE Diminution du VEMS Diminution du rapport de Tiffeneau VEMS / CVF Pas ou peu de réversibilité après B2 miétiques
BILAN Gazométrie : permet d évaluer le retentissement de la BPCO sur l oxygénation et définit s il ya insuffisance respiratoire Radio du thorax : peut montrer des lésions d emphysème, un aspect de distension du thorax, peut être aussi normale permet d éliminer une lésion tumorale utile dans les épisodes d exacerbations pour rechercher un foyer de pneumopathie
Scanner thoracique : permet de bien visualiser les lésions d emphysème et de rechercher une lésion tumorale Epreuve d effort cardio-respiratoire respiratoire et test de marche de 6 mn : permettent de rechercher une désaturation à l effort, d évaluer le retentissement de la BPCO sur l activité physique
TRAITEMENT Il dépend du degré de sévérité et de la fréquence des exacerbations Traitement médicamenteux La prévention Traitement des exacerbations Réhabilitation respiratoire
Traitement médicamenteux Les broncho-dilatateurs Beta 2 mimétiques de courte et longue durée d action Atropiniques : Atrovent, Spiriva Associations B2 longue action / atropiniques : Combivent, Bronchodual Sprays ou poudres Corticoïdes inhalés : si VEMS < 50 % ou si exacerbations fréquentes
LA PREVENTION Vaccination antigrippale Vaccination anti pneumococcique Arrêt du tabac impératif car sinon déclin progressif Seul l arrêt total peut permettre de stopper l évolution de la maladie
Traitement des exacerbations Intensification du traitement bronchodilatateur Corticoïdes par voie générale 0,5 à 1 mg/kg Antibiothérapie Fluidifiants bronchiques Kinésithérapie respiratoire Hospitalisation si signes de gravité : aérosols, O2
REHABILITATION RESPIRATOIRE Elle a pour but d améliorer les symptômes, la capacité à l exercice, de diminuer la dyspnée et donc d améliorer la qualité de vie Réentraînement à l effort Conseils et prise en charge diététique Soutien psycho-socialsocial Education thérapeutique Réservé aux stades 3 et 4 de la maladie
Signes cliniques : majoration et/ou purulence de l expectoration, fièvre, augmentation de la dyspnée Evaluer le degré de gravité : gazométrie ++ Radio du thorax : recherche foyer de pneumopathie
COMPLICATIONS Pneumothorax : rupture de bulles d emphysème Pousseés d insuffisance respiratoire aïgue en particulier lors des épsiodes infectieux Embolie pulmonaire
EVOLUTION Aggravation progressive de la maladie avec diminution du VEMS, exacerbations plus fréquentes et plus sévères Insuffisance respiratoire chronique obstructive