C LES FONDEMENTS THÉORIQUES DE LA MACROÉCONOMIE

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Transcription:

C LES FONDEMENTS THÉORIQUES DE LA MACROÉCONOMIE 1 Le point de vue des classiques: la loi de l'offre de J.B.Say a) L'offre crée sa propre demande Si l'on fait abstraction des échanges extérieurs. au cours d'une période déterminée dans une économie donnée, le pouvoir d'achat distribué est strictement égal à la production vendue. L'argent gagné lors de la vente circule et se transforme en salaires, en profits ou en impôts. Dire qu'il n'y a pas assez de pouvoir d'achat est un non-sens : si les salaires sont trop faibles, les profits (ou les impôts) compensent et le «moins» des uns correspond en fait à un «plus» des autres. Le vrai problème n'est donc pas celui du pouvoir d'achat mais de son utilisation. Les «classiques» (au sens keynésien) supposaient que ces deux égalités étaient identiques : à quoi bon garder de l'argent inutilisé? Tout revenu est donc dépensé si bien que, aux yeux des économistes «classiques», production, revenu et dépense (ou demande) sont trois grandeurs identiques. Cette façon de voir les choses est souvent qualifiée de «loi de Say», du nom de l'économiste qui, le premier, a formulé ce qu'il croyait être une évidence: «les produits s'échangent contre des produits» (via les revenus distribués puis dépensés) ou encore «l'offre crée sa propre demande». Dans une telle vision, il n'y a pas de places pour les crises, c'est à dire des phases de mévente où "les affaires marchent mal" : à l'extrême rigueur. on peut admettre que la structure de la production ne corresponde pas à la structure de la demande pour certains produits, ce qui crée des excès de demande pour certains produits et des insuffisances pour d autres. Mais le marché aura vite fait de résorber ces déséquilibres. Plein emploi des équipements Epargne = Plein emploi des travailleurs Biens de consommation Salaires bruts Marché des biens Marché du travail Marché des capitaux Q1 Expliquez la première phrase soulignée. Q2 A l'aide du texte inscrivez dans ce schéma les termes suivants : intérêts, production, biens d'équipement, répartition et utilisation de la production, prix courant, consommation, salaire courant. Q3 Quelle équation peut-on établir entre la production, les revenus et la demande selon J.B.Say?...=...=... Q4 Quelle conclusion en tirent les classiques? Q5 Expliquez la dernière phrase soulignée.

b) Le plein emploi des facteurs de production Pour les classiques, la loi de Say assure que toute production trouve preneur. Donc, la seule limite à la production est le montant des ressources productives (ou «facteurs de production») dont dispose le pays : ressources humaines ou matérielles (terre, matières premières, équipements productifs, énergie). C'est la «dotation en facteurs» - pour reprendre l'expression consacrée - dont il dispose qui détermine le niveau de production d'un pays. A court terme, cette dotation ne peut être modifiée : les quantités étant fixes, le seul ajustement possible passe par les prix de ces facteurs. Par conséquent, si pour une dotation donnée en facteurs de production, le plein emploi n'est pas atteint, il faut que les salariés acceptent une réduction de leurs salaires jusqu'au point où les entreprises trouveront rentable d'embaucher tous les demandeurs d'emploi. Ainsi, dans la vision classique des choses, l'ajustement par le marché conduit automatiquement au plein emploi, dès lors que les prix des facteurs (y compris les salaires) sont flexibles. Q1 Quels sont les déterminants, à court terme, du niveau de production pour les classiques? Q2 Pourquoi les facteurs de production sont-ils toujours en plein emploi selon les classiques? c) La monnaie est un voile Chez les classiques, la monnaie sert seulement à faciliter les échanges. Par conséquent, si la quantité de monnaie en circulation augmente sans que le volume des échanges augmente de la même manière, l'excès de monnaie va se traduire par une hausse des prix. Q1 Quelle est la fonction de la monnaie selon les classiques? Q2 Expliquez la phrase soulignée. 2 Le point de vue de J.M.Keynes : le rôle de la demande effective a) Le concept de demande effective C'est en 1936 que fut publiée la «Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie» du grand économiste britannique mort en 1946. Jamais sans doute, aucun économiste n'a laissé de trace plus durable. Cet écho profond, Keynes le doit évidemment au fait que son livre principal, sorti en pleine crise, arrivait "au bon moment, si l'on ose dire : le moment où la faillites des politiques libérales jetait un doute profond sur la pertinence des analyses théoriques sur lesquelles elles s'appuyaient. Le «système keynésien» se distingue des construction théoriques «classiques» sur deux points fondamentaux : d'une part le concept de «demande effective», d'autre part le rôle de la monnaie dans l'économie. Keynes récuse la «loi de Say». Pour lui la demande se décompose en deux grandeurs. La première est liée aux revenus perçus, de façon en quelque sorte automatique. C'est le cas, essentiellement, de la consommation : chacun de nous dépense, en consommation, tout ou partie de son revenu. Si ce dernier augmente, la dépense de consommation augmentera aussi, peut être moins vite, mais de manière spontanée. En revanche, une autre partie de la demande n'est pas liée aux revenus perçus mais à d'autres facteurs que l'on va qualifier d'exogènes, c'est à dire dépendants de grandeurs autres que le revenu : par exemple, la dépense d'investissements dépend en partie du taux de profit espéré ; la dépense publique dépend de décisions parlementaires ou gouvernementales...keynes a particulièrement insisté sur une des composantes de cette «demande exogène» : l'investissement, dont l'importance dans une économie capitaliste, est largement fonction du coûts de l'emprunt comparé à la rentabilité espérée. Des taux d'intérêt en hausse freinent l'investissement, donc la demande effective, donc la production. Dès lors, rien ne garantit que spontanément, les décisions de dépenses - la demande effective, qui regroupe les dépenses automatiques et les dépenses exogènes - soient identiques aux revenus perçus, c'est à dire à la production. D'une manière ou d'une autre, celle-ci va devoir s'adapter à la demande effective, soit par croissance (ou hausse des prix) si la demande effective excède la production, soit par réduction du niveau d'activité si c'est l'inverse. (Source: Denis Clerc, J.M.Keynes est toujours vivant!, Alternatives économiques, avril 1988) Q1 Quelles sont les principales composantes de la demande selon J.M.Keynes?... Q2 Quel est l'élément qui détermine la consommation des ménages selon J.M.Keynes?

Q3 Calculez à partir du tableau suivant le % du revenu consacré à la consommation et le % de l'augmentation du revenu consacré à l'augmentation de la consommation 2009 2010 M. Dupont M. Durand M. Dupont M. Durand Revenu 14 000 38 000 15 000 40 000 Consommation 11 900 30 400 12 400 31 000 Propension à consommer Propension à épargner Propension marginale à consommer Propension marginale à épargner Q4 Comment évolue la consommation lorsque le revenu augmente? Q6 Quels sont les éléments qui déterminent le montant des investissements selon J.M.Keynes?... Q7 Quel est le déterminant du volume de la production selon J.M.Keynes? Q8 En quoi se distingue-t-il des classiques? Q9 Remplissez le schéma suivant à l aide des termes : Volume de l emploi, Taux d intérêt, Volume de la production, FBCF, Revenu disponible, Consommation finale Propension à consommer x = Taux de rentabilité Volume de la demande effective Offre de monnaie Demande de monnaie b) L'équilibre de sous-emploi Mais l'équilibre ainsi obtenu entre production et demande effective n'est pas forcément l'équilibre de plein emploi. L'opposition entre Keynes et les classiques est, ici, totale. Chez Keynes, le niveau d'emploi ne dépend pas de la flexibilité des salaires mais de la «demande exogène». Si cette demande est insuffisante, le niveau de production obtenu ne permettra pas d'employer la totalité de la population active. (Source: Denis Clerc, John Maynard Keynes est toujours vivant!, Alternatives économiques, avril 1988) Q1 Comment Keynes explique-t-ii le chômage?

Q2 Pourquoi le niveau de l investissement peut-il être insuffisant? c) Le multiplicateur et la politique de l'emploi 1 Dans une économie de sous-emploi, une augmentation de l'investissement public de 100 milliards d entraîne une augmentation de la demande, de la production et des revenus d'un montant comparable. Toute augmentation des revenus se traduit par une augmentation de la consommation finale égale à 80% de celle du revenu (propension marginale à consommer = c) et par une augmentation de l'épargne égale à 20% de celle du revenu (propension marginale à épargner = s). + 20 d épargne Investissement public = Hausse de la production = Hausse des revenus = Multiplication + 80 de consommation Vagues de dépenses 1 2 3 4 5 Augmentation de la demande 100 80 Augmentation de la production 100 80 Augmentation des revenus 100 80 Augmentation de la consommation 80 Augmentation de l épargne 20 Q1 Complétez le tableau pour les cinq premières vagues de dépenses Q2 Au bout de la cinquième période, quelle est l'augmentation cumulée de la production?... Q3 Sachant que le coefficient multiplicateur est égal à : k = 1/s = 1/1 - c k = Le multiplicateur ; s = Propension marginale à épargner ; c = propension marginale à consommer Calculez l'augmentation de la production et de la demande lorsque le processus du multiplicateur est épuisé. Q4 Calculez l'épargne supplémentaire dégagée à la fin du processus de multiplication... Q5 Comparez la à l'investissement initial de l'état. Qu'en concluez-vous? Q6 Si la propension marginale à épargner avait été de 25%, quel aurait été le multiplicateur?... Q7 Que se passerait-il si la production ne pouvait suivre l'augmentation de la demande? 2 Une augmentation de la demande exogène - qu'elle provienne de la dépense publique ou de l'exportation - provoque une hausse plus que proportionnelle de la production: c'est l'effet multiplicateur. Lequel justifie la principale conclusion de l'analyse keynésienne : l'intérêt, pour le pays tout entier, d'une intervention économique publique dont l'effet final est, grâce au multiplicateur, supérieur à l'impulsion initiale. Chez Keynes le niveau de l'emploi n'est plus un solde mais un objectif, qui détermine une politique appropriée. Q1 Que doit faire l'état pour relancer la demande et obtenir le plein-emploi selon J.M.Keynes? d) Le rôle actif de la monnaie Toutefois, l'originalité keynésienne ne se réduit pas à cette approche par la demande. Elle provient aussi du rôle de la monnaie. Chez Keynes, la monnaie sert à réaliser les échanges mais aussi à conserver une partie plus ou moins importante de l'épargne. Plus le taux d'intérêt est bas, moins l'attrait du placement est grand : les épargnants préfèrent la liquidité, c'est à dire la disponibilité de leurs fonds, de façon à pouvoir les placer si les taux d'intérêt remontent. Ainsi, une création de monnaie n'aura pas de conséquence inflationniste si elle s'accompagne d'une baisse des taux d'intérêt : les épargnants augmenteront les liquidités qu'ils détiennent au détriment de l'épargne placée (titres) et absorberont ainsi la monnaie nouvelle.

Mais la baisse des taux d'intérêt a, à son tour, des conséquences sur l'investissement, qui tend à augmenter car, pour les investisseurs, le coût de l'emprunt diminue. Et l'augmentation de l'investissement débouche, via l'effet multiplicateur, sur une hausse de la production et du niveau de l'emploi. Ainsi, dans l'analyse keynésienne la monnaie joue un rôle actif. Le taux d'intérêt permet de réaliser la jonction entre la sphère monétaire et la sphère productive (ou réelle). La création monétaire, associée à une baisse des taux d'intérêt, peut provoquer un regain d'activité, donc de retour au plein emploi. ( Source : Denis Clerc, John Maynard Keynes est toujours vivant!, Alternatives économiques, avril 1988 ) Q1 Quelles sont les raisons qui poussent les ménages à garder chez eux de la monnaie?... Q2 La création de monnaie est-elle toujours inflationniste selon Keynes? Q3 Quel est l'effet positif de la création de monnaie sur l'emploi?