FORMATION D UNE IMAGE PAR UN SYSTEME OPTIQUE Applications aux miroirs et dioptres plans

Documents pareils
Université Bordeaux 1 MIS 103 OPTIQUE GÉOMÉTRIQUE

EXERCICE 2 : SUIVI CINETIQUE D UNE TRANSFORMATION PAR SPECTROPHOTOMETRIE (6 points)

OPTIQUE GEOMETRIQUE POLYCOPIE DE COURS

Sujet. calculatrice: autorisée durée: 4 heures

ÉPREUVE COMMUNE DE TIPE Partie D. TITRE : Comment s affranchir de la limite de la diffraction en microscopie optique?

Chapitre 2 : étude sommaire de quelques instruments d optique 1 Grandeurs caractéristiques des instruments d optique Grossissement

Comprendre l Univers grâce aux messages de la lumière

Séquence 1. Physique Couleur, vision et image Chimie La réaction chimique. Sommaire

DIFFRACTion des ondes

Les interférences lumineuses

"La collimation est la première cause de mauvaises images dans les instruments amateurs" Walter Scott Houston

Immersion - Vision 3D dans la RV.

Les Conditions aux limites

Ensemble léger de prise de photo sous UV-A Tam Photo Kit n 1 pour appareil photo compact

7. Exemples de tests pour détecter les différents troubles de la vision.

Exposition. VLR plongée e commission photo

Séquence 9. Étudiez le chapitre 11 de physique des «Notions fondamentales» : Physique : Dispersion de la lumière

Les bases de l optique

AC AB. A B C x 1. x + 1. d où. Avec un calcul vu au lycée, on démontre que cette solution admet deux solutions dont une seule nous intéresse : x =

G.P. DNS02 Septembre Réfraction...1 I.Préliminaires...1 II.Première partie...1 III.Deuxième partie...3. Réfraction

Celestia. 1. Introduction à Celestia (2/7) 1. Introduction à Celestia (1/7) Université du Temps Libre - 08 avril 2008

Synthèse d'images I. Venceslas BIRI IGM Université de Marne La

L'ORDINATEUR ET LA VUE

TP 2: LES SPECTRES, MESSAGES DE LA LUMIERE

LE TRAVAIL SUR ÉCRAN DANS LA BRANCHE DES TÉLÉCOMMUNICATIONS

Catégories de format d'optimisation

Ligne Dentaire. Système Dentaire Panoramique et 3D

1STI2D - Les ondes au service de la santé

BACCALAURÉAT TECHNOLOGIQUE STD ARTS APPLIQUÉS

Galerie de photos échantillons SB-910

Un spectromètre à fibre plus précis, plus résistant, plus pratique Concept et logiciel innovants

Cours de Mécanique du point matériel

I - PUISSANCE D UN POINT PAR RAPPORT A UN CERCLE CERCLES ORTHOGONAUX POLES ET POLAIRES

QUELQUES ACTIVITES RELATIVES A LA PARTIE A Propagation d une onde ; onde progressive. Comment installer le format de compression divx?

Choisir entre le détourage plume et le détourage par les couches.

LE PROJOPHONE de Fresnel

PRINCIPE MICROSCOPIE CONFOCALE

Vision industrielle et télédétection - Détection d ellipses. Guillaume Martinez 17 décembre 2007

Projet de traitement d'image - SI 381 reconstitution 3D d'intérieur à partir de photographies

TUTORIAL 1 ETUDE D UN MODELE SIMPLIFIE DE PORTIQUE PLAN ARTICULE

Chapitre 18 : Transmettre et stocker de l information

Le four solaire modèle BISS

Mise en pratique : Etude de spectres

PHYSIQUE-CHIMIE. Partie I - Spectrophotomètre à réseau

Dossier table tactile - 11/04/2010

Niveau 2 nde THEME : L UNIVERS. Programme : BO spécial n 4 du 29/04/10 L UNIVERS

Chapitre 22 Optimisation pour diffusion à l'écran, pour le web

Q6 : Comment calcule t-on l intensité sonore à partir du niveau d intensité?

LA PHYSIQUE DES MATERIAUX. Chapitre 1 LES RESEAUX DIRECT ET RECIPROQUE

Chapitre 02. La lumière des étoiles. Exercices :

Traitement numérique de l'image. Raphaël Isdant

TP SIN Traitement d image

La visio-conférence holographique : Pourquoi? Comment?

PHOTOSHOP - L'AFFICHAGE

AiryLab. 34 rue Jean Baptiste Malon, Gréoux les Bains. Rapport de mesure

Faculté de physique LICENCE SNV EXERCICES PHYSIQUE Par MS. MAALEM et A. BOUHENNA Année universitaire

Comment mettre les mirages en boite?

Ecole Centrale d Electronique VA «Réseaux haut débit et multimédia» Novembre 2009

Plan du cours : électricité 1

Sensibilisation à la Sécurité LASER. Aspet, le 26/06/2013

DURÉE DU JOUR EN FONCTION DE LA DATE ET DE LA LATITUDE

Construction de la bissectrice d un angle

Oscillations libres des systèmes à deux degrés de liberté

1S9 Balances des blancs

IFO. Soleil. Antoine COUSYN 29/07/ /02/2015. Vidéo. Manipur, Inde. Saturation du capteur CMOS. 19 Juin h11 heure locale.

Innovation technologique dans les établissements scolaires : l ENT, les impacts sur l organisation du travail et les risques associés

AiryLab. 12 impasse de la Cour, Vinon sur Verdon. Rapport de mesure

TP 03 B : Mesure d une vitesse par effet Doppler

10 leçon 2. Leçon n 2 : Contact entre deux solides. Frottement de glissement. Exemples. (PC ou 1 er CU)

PHOTO PLAISIRS. La Lumière Température de couleur & Balance des blancs. Mars 2011 Textes et Photos de Bruno TARDY 1

EFFET DOPPLER EXOPLANETES ET SMARTPHONES.

Présentation d un télescope, de ses composants et de quelques consignes d utilisation

Dentiste Numérique Zfx. Un cabinet dentaire certifié avec la technologie innovante signée Zfx

1S Modèles de rédaction Enoncés

Éclairage naturel L5C 2009/2010. Aurore BONNET

Limites finies en un point

Groupe Eyrolles, 2006, ISBN :

TP Détection d intrusion Sommaire

La Fibre Optique J BLANC

Savoir construire une photographie. Connaitre la base en technique photographique. Savoir traduire le message du mouvement en image.

Interférences et applications

ELEGANT ET COMPACT. Pièces frontales décoratives ETAP

Cours IV Mise en orbite

Chapitre 6 La lumière des étoiles Physique

LAMPES FLUORESCENTES BASSE CONSOMMATION A CATHODE FROIDE CCFL

L éclairage naturel première partie : Principes de base

Les moyens d observations en astronomie & astrophysique

Le jour et la nuit. Lecture : Le jour et la nuit, comment ça marche?, Collection les questions de Justine, BELIN

PROPRIÉTÉS D'UN LASER

modélisation solide et dessin technique

Cyber-base du Pays Martégal. Atelier «Découverte de l ordinateur»

DETERMINER LA LARGEUR DE PAGE D'UN SITE et LES RESOLUTIONS d'ecran

GMEC1311 Dessin d ingénierie. Chapitre 1: Introduction

Découvrir la voûte céleste c est avant tout une balade dans le ciel qui nous entoure. Mais pour se promener d une étoile ou d une galaxie à une

Dossier 03 Périphériques d acquisition

Acquisition et conditionnement de l information Les capteurs

Chapitre 7 - Relativité du mouvement

Fiche d identité produit

Transcription:

I. DEFINITION 1. ystème Optique FORMTION D UNE IMGE PR UN YTEME OPTIQUE pplications aux miroirs et dioptres plans Il s agit d un ensemble de milieux transparents séparés par des dioptres ou des miroirs. Il modifie la propagation des rayons lumineux. Un système optique est dit : - centré s il possède un axe de symétrie, l'axe optique du système. - dioptrique s il comporte seulement des dioptres. - catadioptrique s il comporte dioptres et miroirs. 2. Notions d'objet et d'image a) Objet Un objet émet des rayons lumineux qui "entrent" dans le système optique. Un objet est dit : - primaire s il émet spontanément de la lumière. - secondaire s il est éclairé par une source primaire, il diffuse la lumière. Les rayons lumineux issus de ces objets sont déviés par les dioptres ou les miroirs du système optique rencontré et reçus par un récepteur. La marche des rayons lumineux est déterminée en appliquant les lois de nell-descartes. Un objet peut être : étendu ou ponctuel (idéalisation) Un objet est dit ponctuel si ses dimensions sont "très petites" devant celles mises en jeu dans l'expérience. Il sera désigné par le point. Objet ponctuel primaire : laser, pixel... Objet ponctuel secondaire : point sur une feuille... Un objet étendu sera traité comme un ensemble d'objets ponctuels (,, ) indépendants. Objet étendu primaire : lampe allumée, flamme d une bougie... Objet étendu secondaire : lampe éteinte, arbre, mur, visage... à distance finie ou infinie (du système optique) Objet à l infini dans la direction α α xe optique Un objet ponctuel à distance infinie est caractérisé par la direction des rayons lumineux qu'il émet (en général repérée par rapport à l'axe optique du système). Ex : étoile lointaine

C d θ C r Zoom en O O Un objet étendu à grande distance est caractérisé, pour "l observateur" en O, par son diamètre (angulaire) apparent : θ = d r. Ex : oleil (objet primaire), Lune ou planètes (objets secondaires)... b) Image Une image est définie par rapport à un système optique donné (). Les rayons lumineux issus d un objet rencontrant le système optique sont déviés par celui-ci. L image de l objet par le système optique est l ensemble des points de concours des rayons lumineux issus de l objet après traversée du système optique. "L'image" est la reproduction que donne un système optique d'un objet. Une condition pour que cette image soit une reproduction nette de l'objet est que les rayons lumineux issus d'un point de l'objet convergent, après traversée du système optique en un point. Nous supposerons cette condition réalisée. Le point ' est l'image, par le système optique étudié (), du point objet (voir paragraphe II). Ces images sont reçues sur des récepteurs (rétine de l'œil, cellules photoélectriques ) constitués en général d'éléments photosensibles répartis sur leur surface. Ils fournissent un signal (électrique) fonction de leur éclairement. Remarque : L'œil est un "récepteur" complexe ; il est en effet constitué d'un système optique, le cristallin, d'un milieu transparent, le corps vitreux et d'une surface sensible, la rétine. Cette image apparaît ponctuelle pour le récepteur si la dimension de l'intersection des rayons lumineux émergents de () avec la surface du récepteur est inférieure au pouvoir de résolution de celui-ci (pour l œil : cellules rétiniennes de quelques µm, pour une plaque photographique : grains de sel d argent de 1 à 100 µm...). 3. Images et objets réels et virtuels a) Rayon incident et rayon émergent Un rayon incident est un rayon qui se dirige vers le système optique (), dans le sens de propagation de la lumière. Un rayon émergent est un rayon qui s'éloigne de (), dans le sens de propagation de la lumière. Le système optique () est limité par une face d'entrée Σ e située du côté des rayons incidents et une face de sortie Σ s située du côté des rayons émergents. Σ e Σ s sens de propagation de la lumière incidente () sens de propagation de la lumière émergente exemple : () dioptrique

b) Image réelle - image virtuelle oit un système optique () et un objet ponctuel. Image réelle Image virtuelle Σ e () ( () Σ s Σ e () () Σ s Lumière incidente la sortie de () les rayons émergents convergent en '. ' située après la face de sortie de () est dite image réelle de par (). Cette image peut être visualisée sur un écran. la sortie de (), les rayons émergents divergent semblant provenir de ' (seuls leurs prolongements passent par '). ' située avant la face de sortie de () est dite image virtuelle de par (). Cette image ne peut être visualisée sur un écran. En conclusion, ' est un point image pour le système () s'il se trouve à l'intersection des rayons lumineux émergents - image réelle- ou à l'intersection de leur prolongement - image virtuelle. Remarque : l'œil ne fait pas de différence entre image réelle et virtuelle. c) Objet réel - objet virtuel objet réel : cas précédent. Les rayons arrivant sur la face d'entrée de () se dirigent de vers () - divergent de -. L'objet situé avant la face d entrée de () peut être observé directement ou sur un écran. objet virtuel : 2 1 1 2 oit le système 2 placé après 1 (dans le sens de propagation de la lumière). Les rayons arrivant sur 2 changent de direction à la rencontre de cette surface. euls leurs prolongements passent par ' 1. Ils ressortent de 2 en passant par ' 2. ' 1, situé après la face d entrée de ( 2 ), est un objet virtuel pour 2 dont l'image par ( 2 ) est 2 (ici réelle). Remarque : un objet virtuel pour un système nécessite la présence d'un autre système donnant d'un objet réel une image jouant le rôle d'objet pour le système considéré (' 1 image réelle de par 1 ). En conclusion, le point est un point objet pour le système () s'il se trouve à l'intersection des rayons lumineux incidents - objet réel - ou à l'intersection de leur prolongement - objet virtuel.

Résumé : espace objet réel - espace objet virtuel - espace image réelle - espace image virtuelle. système dioptrique - étudié en transmission- système catadioptrique - étudié en réflexion - objet réel face d entrée face de sortie objet virtuel face d entrée = face de sortie objet réel objet virtuel lumière réfléchie lumière incidente lumière transmise lumière incidente image virtuelle image réelle image réelle image virtuelle II. NOTION DE TIGMTIME ET D PLNETIME 1. tigmatisme Un système optique () est dit rigoureusement stigmatique pour un couple de points (, ) si tous les rayons (ou leur prolongement) passant par le point objet passent après "traversée" du système par le même point image. et sont dits conjugués par (): ' Il existe une relation dite de conjugaison reliant la position de l image à celle de l objet. Cette relation est obtenue en appliquant les principes de l optique géométrique. Remarque : en appliquant le principe du retour inverse de la lumière : ' 2. planétisme oient deux points et de l axe optique conjugués par (). oit, un point du plan transverse passant par (objet étendu perpendiculaire à l axe optique). Le système optique () est dit rigoureusement aplanétique si le conjugué de, noté, se trouve dans le plan transverse passant par. 3. Conditions d approximation de Gauss L'étude complète du stigmatisme montre que la plupart des systèmes optiques ne présentent pas la propriété de stigmatisme rigoureux. Cependant, en raison du pouvoir de résolution limité des récepteurs, l'intérêt du stigmatisme rigoureux est limité. En effet, il suffit que les rayons lumineux issus d'un point objet se coupent, après "traversée" du système, dans un volume suffisamment petit autour d'un point ' pour être considéré comme ponctuel par le récepteur. Le système optique est alors dit approximativement stigmatique pour le couple de points (, '). On peut montrer que les systèmes optiques centrés classiques sont stigmatiques et aplanétiques approchés pour des rayons peu inclinés et peu écartés par rapport à l'axe optique. Ces rayons sont dits paraxiaux. Ces conditions, dites conditions de Gauss, sont nécessaires pour obtenir des images de bonne qualité.

III. PPLICTION UX MIROIR ET DIOPTRE PLN 1) Miroirs plans (Miroir plan) (axe optique) oit un objet réel ponctuel. On trace différents rayons incidents provenant de. Ces rayons sont réfléchis au niveau du miroir en suivant la loi de la réflexion de Descartes : angle incident=angle réfléchi. Quel que soit le rayon incident issu de, le rayon réfléchi semble provenir du point, image virtuelle de l objet par le miroir plan ( : intersection du prolongement des rayons réfléchis). Le miroir plan est donc rigoureusement stigmatique. On constate que est le symétrique de par rapport au miroir plan. La relation de conjugaison du couple de points (, ) s écrit : avec H projeté orthogonal de sur le miroir plan. On constate que l objet et son image sont de nature différente (réelle ou virtuelle) : objet réel : H 0. D après la relation de conjugaison, H 0 : image virtuelle. objet virtuel : H 0. D après la relation de conjugaison, H 0 : image réelle. oit un point objet du plan transverse passant par (objet étendu perpendiculaire à l axe optique). Par propriété de stigmatisme rigoureux, est le symétrique de par rapport au miroir plan. On constate que est dans le plan transverse passant par. Le miroir plan est donc rigoureusement aplanétique. On désigne par grandissement transversal le rapport entre les tailles de l objet et de l image soit : Pour le miroir plan, 1 (image droite de même dimension que l objet). 2) Dioptres plans (Dioptre plan) (axe optique) milieu 1 ( ) milieu 2 ( )

oit un objet réel ponctuel. On trace différents rayons incidents provenant de. Ces rayons sont réfractés à la traversée du dioptre suivant la loi de la réfraction de Descartes : n. sin i n. sin i. Les rayons réfractés issus de deux rayons incidents semblent provenir du point, image virtuelle de l objet par le dioptre plan. La relation entre les positions de et s écrit :. avec H projeté orthogonal de sur le miroir plan. On constate que la position de dépend de l inclinaison du rayon incident ( ) : l image d un objet ponctuel n est plus une image ponctuelle mais une image étendue, on parle d aberrations géométriques (image floue). Par conséquent, le dioptre plan n est pas rigoureusement stigmatique. De même, il n est pas rigoureusement aplanétique. Pour de faibles incidences (i petit), la relation entre les positions de et devient : La position de ne dépend plus de l inclinaison du rayon incident : l image est ponctuelle et la formule précédente représente la relation de conjugaison du dioptre plan. On dit que le dioptre plan est approximativement stigmatique et aplanétique dans les conditions de Gauss (rayons peu inclinés et peu écartés de l axe optique = rayons paraxiaux). On remarque comme pour le cas du miroir plan que l objet et son image sont de nature différente (réelle ou virtuelle) : objet réel : H 0. D après la relation de conjugaison, H 0 : image virtuelle. objet virtuel : H 0. D après la relation de conjugaison, H 0 : image réelle. Pour le dioptre plan, 1 (image droite de même dimension que l objet).