Communiqué de presse Janvier 2013 UNE NOUVELLE ANNÉE DÉBUTE, UNE NOUVELLE SAISON POLLINIQUE COMMENCE : DE BONNES RÉSOLUTIONS PEUVENT ÊTRE PRISES POUR LUTTER CONTRE L ALLERGIE AUX POLLENS DE BOULEAU ET DE CYPRÈS. En France, la saison pollinique débute au mois de janvier, parfois même dès le mois de décembre, avec les pollens de cyprès notamment et ce, dans le Sud de la France et le pourtour méditerranéen. Elle se poursuit rapidement dès février-mars avec les pollens de bouleau, essentiellement dans le Centre et le Nord de la France. Ces deux pollens d arbres le cyprès et le bouleau sont très allergisants et sont responsables de nombreuses allergies respiratoires comme la rhinite ou l asthme. Heureusement des solutions efficaces existent pour lutter contre l allergie aux pollens d arbres! Les traitements symptomatiques permettent, comme leur nom l indique, de soulager les symptômes. D autre part, la désensibilisation ou immunothérapie allergénique est un traitement étiologique qui peut agir à la fois sur les symptômes et sur la cause de la maladie. L effet de la désensibilisation peut persister après l arrêt du traitement. 1 La désensibilisation (ou immunothérapie allergénique) La désensibilisation est un traitement de la rhinite allergique et/ou conjonctivite allergique modérée à sévère et, dans certains cas, de l asthme léger, qui réduit les symptômes et qui traite la cause de la maladie 1,2. La désensibilisation consiste à «rééduquer» le système immunitaire en administrant au patient des doses croissantes de l allergène auquel il est sensibilisé, pendant au moins 3 ans, afin d induire une tolérance spécifique à long terme 3. Le traitement de désensibilisation aux pollens d arbres est en général initié environ 4 mois avant le début estimé de la saison pollinique. Son administration se fait le plus souvent par voie sublinguale (sous la langue) 1. La désensibilisation nécessite : - Que le patient soit motivé, la gêne subie suffisamment importante et le traitement symptomatique insuffisant - Et que l interrogatoire permette de suspecter l allergène, qui sera confirmé par les tests cutanés et/ou sanguins 1. De plus, elle doit être réévaluée après un an pour juger de son efficacité et de sa tolérance, facteurs qui conditionnent la décision de poursuivre ou non le traitement.
La désensibilisation permet de modifier l évolution naturelle de la maladie et son effet persiste après l arrêt du traitement. Elle diminue le risque de survenue de nouvelles sensibilisations et d asthme 1. Des patients souffrant d allergie aux pollens d arbres témoignent Quatre malades atteints d allergies respiratoires et ayant suivi une désensibilisation nous décrivent leur vécu de la maladie et des traitements, comme Amaury, 17 ans : «Mon allergie se manifestait sous la forme d asthme, je n arrivais pas à respirer ou à reprendre mon souffle pendant l effort : que ce soit une simple marche ou en sport.» ou encore Florent, 12 ans : «Toutes les nuits, quand je dormais, je toussais sans arrêt, tellement que je finissais par vomir». Découvrez leurs témoignages sur un site exclusivement réservé à la presse : www.monallergieauquotien.com Si vous êtes journaliste, vous pouvez nous contacter pour demander vos accès. Allergie aux pollens d arbres : Comment est-elle perçue en Europe? 4 En 2012, une étude a été menée à l initiative de Stallergenes sur 5 016 personnes issues de la population générale dans 4 pays européens dont la France. Cette étude avait pour objectif de déterminer le niveau de connaissance des Européens face à l allergie aux pollens d arbres et à sa prise en charge. 4 1. Une pathologie sous-estimée : 52 % des Français considèrent que l allergie aux pollens d arbres est une simple gêne 4 Cette étude a révélé que les allergies liées aux pollens d arbres sont méconnues de la population. Elles sont également très peu diagnostiquées, alors qu elles restent prédominantes. En France, les pollens d arbres représentent près de 41,6 % des sensibilisations 5. Une rhinite allergique mal prise en charge peut se compliquer d un asthme 6. Malgré cette réalité que la grande majorité des Européens reconnaissent (84 %), ils ont paradoxalement tendance à sousestimer la pathologie 4. Les Français sont même 52 % à considérer que l allergie aux pollens d arbres n est pas une vraie maladie, qu elle n est qu une simple gêne 4. 2. Un véritable fardeau qui impacte la vie quotidienne 113 millions de citoyens européens souffrent de rhinite allergique 7. 15 à 20 % d entre eux souffrent des formes modérées à sévères de la maladie 7. Dans ces cas, l allergie respiratoire est bien plus qu une simple gêne, c est une véritable maladie avec des conséquences lourdes sur la qualité de vie. En effet, près de 70 % des patients souffrant de rhinite allergique estiment que leur maladie est un handicap au quotidien 7. Au-delà des symptômes, la rhinite allergique peut détériorer la qualité du sommeil, engendrer des troubles psychiatriques ou des problèmes émotionnels. Les patients peuvent également présenter une diminution de leurs activités quotidiennes y compris professionnelles et être gênés dans leurs relations sociales. Les enfants souffrant d allergies respiratoires peuvent être confrontés à des difficultés dans leur apprentissage et rencontrer une baisse de leurs performances scolaires. 8
Pourtant, en interrogeant les Européens, on remarque une véritable contradiction : alors que 64 % des répondants considèrent que l allergie peut provoquer un handicap important au quotidien, ils sont presque autant (69 %) à estimer qu il est possible de s habituer à ses symptômes et de s en accommoder. 4 3. Une méconnaissance des traitements disponibles Les résultats montrent également que la mauvaise connaissance de la maladie et des traitements disponibles pour lutter contre l allergie aux pollens d arbres conduit à une mauvaise prise en charge de la maladie. En effet, 58 % des personnes interrogées pensent que l allergie aux pollens d arbres peut être traitée sans prescription médicale alors que seulement 39 % des sondés connaissent ou ont entendu parler de désensibilisation. 4 Bien que différentes solutions existent, de nombreux patients souffrant d allergies sévères ne bénéficient pas d un traitement adapté. Les traitements symptomatiques représentent les traitements de première intention mais ils peuvent s avérer insuffisants.. 4. Une information insuffisante sur les principaux responsables Parmi les personnes sondées, 54 % déclarent ressentir les symptômes de l allergie, 34 % pensent que les pollens d arbres pourraient en être responsables, et seulement 15 % ont consulté un allergologue. 25 % des sondés considèrent que l allergie aux pollens d arbres est la principale cause de la rhinite allergique, arrivant ainsi en troisième position après les acariens et les pollens de graminées. Pourtant, seuls 44 % des sondés ont été capables de donner la bonne période de pollinisation des pollens d arbres (janvier à mars) et 57 % d entre-eux ne s estiment pas assez informés sur les arbres responsables de l allergie. 4 Zoom sur les pollens d arbres Parmi les arbres les plus souvent mis en cause dans le cas des allergies aux arbres, on retrouve le bouleau et le cyprès 9. Leurs pollens sont en effet hautement allergisants : le bouleau figure parmi les pollens les plus handicapants en Europe Centrale, du Nord et de l Est tandis que le cyprès est principalement présent dans les régions méditerranéennes, notamment dans le Sud-Est de la 9, 10 France.
Le bouleau Le Bouleau verruqueux (Betula pendula) et le Bouleau pubescent (Betula pubescens) Très répandu en Europe du Nord, Centrale et de l Est - surtout en Allemagne, aux Pays-Bas, en Norvège, en Suède et en Suisse, le bouleau est responsable de 22.4 % des cas de rhinites allergiques dans les plus grandes agglomérations. 10 Les pollens de bouleau ont un très fort potentiel allergisant. Ces pollens sont très actifs en France entre mars et mai 11. La saison des pollens de bouleau est courte - environ 2 semaines mais peut persister jusqu à 8 semaines - mais intense (les taux de pollens atteignent leur pic très rapidement, entre 1 et 3 semaines après le début de la saison) 9. Le pollen du bouleau est connu pour exacerber l asthme allergique 12. Question au Dr Christine Sauvage, médecin allergologue à l hôpital St Vincent de Paul à Lille : Quel message essentiel souhaitez vous faire passer aux personnes allergiques aux pollens de bouleau? «Il ne faut pas vivre son allergie comme une fatalité : le diagnostic de l allergie aux pollens de bouleau est désormais très précis, facile à réaliser et il existe de nombreuses solutions permettant de limiter les signes de gêne mais aussi de traiter la cause à la source! Et surtout : il faut consulter au stade de la rhinite et ne pas attendre que celle-ci ne dégénère en asthme. L asthme allergique touche 5 à 12% des européens. Chez l enfant (1/3 des cas), l asthme est la pathologie chronique la plus fréquente. 7 Elle est responsable d absentéisme scolaire car c est une maladie sous-diagnostiquée et donc soustraitée».
Le cyprès Le cyprès (Cypressus sempervirens) est issu de la famille des Cupressacées et est la première cause de sensibilisation dans le Sud-Est de la France 13. Il est principalement responsable de rhinites et de conjonctivites allergiques, mais peut également être mis en cause dans des cas d asthme allergiques 14. Présents principalement dans le sud de la France et tout le bassin méditerranéen, les pollens de cyprès seront particulièrement actifs de janvier à mai 11. Tout comme le bouleau, le potentiel allergisant du cyprès est très important (5/5) 11. Question au Dr Yann-Patrick Massabie, médecin allergologue au CHR d Aubagne : Les patients de votre région sont-ils conscients de la responsabilité du cyprès dans leur allergie? «Les patients ne connaissent pas bien cette allergie mais tendent à y être de plus en plus sensibilisés, et ce, souvent davantage grâce aux médias qu à leurs médecins généralistes. C est un grand classique en France, l allergie, mal connue des médecins, est souvent considérée comme quelque chose d anecdotique. Ils ont en fait peu conscience de ce qu une rhinite allergique persistante, durant trois mois, peut engendrer en termes de gêne et nous adressent en général des patients assez sévèrement et anciennement atteints. C est dommage, car nous pourrions agir bien plus tôt».
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 1. J.J. Braun et al. Recommandations pour le diagnostic et la prise en charge de la rhinite allergique (épidémiologie et physiopathologie exclues). Revue maladies respiratoires 2010. 2. C. Neurkich. Allergies respiratoires de l adulte : diagnostic et prise en charge thérapeutique 2004 ; 302. 3. Van Overtvelt L. et al. Immune mechanisms of allergen-specific sublingual immunotherapy. Revue française d allergologie et d immunologie clinique. 2006 ; 46 : 713 720. 4. Une étude en ligne menée par LT Insight / Global Market Institute à l initiative de Stallergenes auprès d'un échantillon de 5 016 adultes représentatifs de la population nationale en France, en Allemagne, en Autriche et en Espagne en Mars et Avril 2012. 5. Migueres M. & al. Characteristics of patients with respiratory allergy in France and factors influencing immunotherapy prescription: A prospective observational study (Realis). International Journal of Immunopathology and pharmacology. Vol. 24 n0. 2, 387-400 (2011) 6. Sih T, Mion O. Allergic rhinitis in the child and associated comorbidities. Pediatr Allergy Immunol 2010: 21: e107 e113. 7. Erkka Valovirta, EFA Book on Respiratory Allergies: Raise Awareness, Relieve the Burden 8. Annesi-Maesano I., Vervloet D. Rhinite allergique et qualité de vie. Introduction. OPA Pratique. Cahier 2 supplément au n 252. Janvier 2012. 9. D Amato G. et al. Allergenic pollen allergy in Europe. Allergy 2007: 62:976-990 10. Bousquet J. et al. Geographical variation in the prevalence of positive skin prick tests to environmental aeroallergens in the European Community Respiratory Health Survey I. Allergy 2007: 62: 301-309. 11. Source : données RNSA 2009, 2010 et 2012 12. Yli-Panula E. et al. Analysis of Airborne Betula Pollen in Finland; a 31-Year Perspective. Int. J. Environ. Res. Public Health 2009, 6, 1706-1723. 13. Didier A. et al. Immunothérapie sublinguale : pour quel profil de patients en pratique? Analyse intermédiaire d Odissee (observatoire de l indication, du choix de prise en charge par immunothérapie spécifique sublinguale ainsi que de l adhésion et de l observance au traitement chez les patients souffrant d allergie respiratoire. Revue Française d'allergologie. Volume 50, Issue 5, September 2010, Pages 426 433 14. Ariano R. Allergie aux pollens de Cyprès. Revue Française d'allergologie et d'immunologie Clinique. Volume 30, Issue 1, January March 1990, Pages 21 26 Contacts presse : Agence Chandler Chicco Marie-Claire Gabai mgabai@ccapr.com 01 41 43 02 23 Suganja Sivanesan ssivanesan@ccapr.com 01 41 43 02 24