II. La régulation hormonale
Diverses substances chimiques contenues dans le chyme constituent le stimulus Les hormones sont libérées dans les capillaires et rejoignent leurs cibles grâce à la circulation.
La gastrine Synthétisée par les cellules G de la portion antrale de la muqueuse gastrique en réponse à plusieurs stimuli. + Gastrine - Suc Gastrique Acide
La cholécystokinine Sécrétée par les cellules I de la muqueuse du duodénum. Phénomène de potentialisation des modifications mineurs de la concentration plasmatique d'une hormone gastrointestinale peuvent avoir des effets considérables sur les actions des autres hormones gastrointestinales.
AG dans intestin + Cck circulante + Contraction vésicule E digestive biliaire Sel biliaire Digestion et absorption des lipides Digestion lipides - libération de cck
La sécrétine Libérée par les cellules S dans les glandes de l'intestin grêle.
Le GIP : peptide inhibiteur gastrique Produit par les cellules K de la muqueuse duodénale et jejunale.
III. Phases de la régulations gastro-intestinales Phase céphalique Phase gastrique Phase intestinale
Phase céphalique Vue, odorat, gout, mastication et divers état émotionnels activent des centres nerveux de l'encéphale. Stimulation des glandes gastriques, salivaires et de la motilité de l'estomac. Préparation de la bouche et de l'estomac à recevoir et traiter les aliments.
Phase céphalique
Phase gastrique Débute lorsque la nourriture arrive dans l'estomac. Stimuli : -distension -baisse de l'acidité -peptides formés par la digestion. Réponses : -libération de gastrine -libération de suc gastrique -ondes péristaltiques.
Phase gastrique
Phase intestinale Démarre lorsque le chyme arrive dans l'intestin grêle. Stimuli :-distension -augmentation de l'acidité -osmolarité -produits de la digestion.
Phase intestinale
L a régulation des processus digestifs IV. L a déglutition
L a déglutition Action d'avaler (nourriture, boissons, salive) Se déroule en quatre temps : Buccal Pharyngien Œsophagien Cardial (arrivée dans l'estomac)
3 types de déglutition Déglutition à vide (salivaire) Déglutition typique Déglutition atypique
Déglutition à vide Ne fait pas suite à la mastication 1 500 à 2 000 bols salivaires / 24h 0,5 t/an 1,5 L/jour Humidification, drainage des sécrétions, ventilation de l'oreille interne (trompes d'eustache)
Déglutition typique Appui de la langue postérieure sur le palais osseux et la paroi postérieure du larynx Élévation de l'os hyoïde et du voile du palais Stabilisation en occlusion de la mandibule par contraction réflexe des muscles masticateurs
Déglutition atypique Pulsion de la langue entre les arcades dentaire supérieures et inférieures Stabilisation en occlusion de la mandibule impossible Contraction limitée des muscles masticateurs et contraction intense des muscles faciaux 75% de la population adulte (peut être corrigée)
Étapes de la déglutition Temps buccal Séparation du bloc alimentaire en deux par la pointe de la langue Fermeture de la bouche Contraction des muscles mylo-hyoïdien et géniohyoïdien élévation du plancher lingual
Temps buccal Contraction de la langue Déplacement du bloc alimentaire Contraction des muscles péristaphylins internes et externes tension et élévation du voile du palais
Temps buccal Accolement de la langue contre le voile du palais transport du bol alimentaire vers l'isthme du gosier Bascule de la langue
Temps buccal Écartement passif des piliers du pharynx Envoie du bol alimentaire dans l'isthme du pharynx Rapprochement des piliers du pharynx Occlusion du rhinopharynx
Temps pharyngien Contraction des muscles stylo-pharyngiens Bascule de la luette vers le haut et l'arrière Décontraction du voile du palais retombe sur la langue Élévation de l'os hyoïde vers le haut et l'avant
Élévation simultanée du larynx et du pharynx Épiglotte repoussée vers le haut par bascule de la langue Élargissement du pharynx le bol alimentaire est happé Contraction péristaltique des muscles constricteurs du pharynx
Relâchement du muscle cricopharyngien puis contraction rythmique Ouverture des orifices des trompes d'eustache
Occlusion orificielles réflexes Occlusion des dents antagonistes : Permet de stabiliser la mâchoire inférieure sur la mâchoire supérieure : déglutition physiologique. La pointe de la langue vient au contact des incisives.
Occlusion de l'isthme du gosier Empêche la remontée du bol alimentaire dans la cavité buccale. Appui de la base et du dos de la langue contre le palais et rapprochement des piliers antérieurs du pharynx Occlusion des fosses nasales Appui de la langue sur la paroi postérieure du pharynx, appui du voile contre le pharynx évite le franchissement des choanes par le bol
Occlusion du larynx Interdit l'accès du bol à la trachée refoulement de l'épiglotte, dilatation de la base de la langue au dessus de la glotte, ascension du squelette laryngé, rétrécissement de la glotte, apnée de déglutition.
Temps œsophagien Assure le transfert des aliments du sphincter supérieur d'œsophage jusqu'au cardia grâce à une onde péristaltique qui parcourt l'œsophage de haut en bas La musculature œsophagienne est répartie en deux couches, longitudinales externes et circulaires internes. D'abord striée dans les premiers centimètres, elle devient vite lisse L'onde péristaltique fait intervenir les deux couches musculaires
LA MOTILITE DE L'APPAREIL DIGESTIF Motilité de l'oesophage Motilité de l'estomac Motilité de l'intestin grêle Motilité du colon Défécation
Péristaltisme oesophagien Péristaltisme : anneau de contraction progressant le long d'un organe tubulaire. Onde péristaltique primaire : contraction parcourant l'oesophage en 5 à 9 s. Contrôle : centre de la déglutition (bulbe rachidien), grâce au nerf pneumogastrique. Action : contraction muscles striés (quart supérieur) puis muscle lisse (reste de l'oesophage).
Onde péristaltique secondaire : si aliment coincé ou reflux gastrique. Activation : distention stimule mécanorecepteurs (+ sécrétion salivaire). Réponse par le plexus nerveux intrinsèque. Reflux : rôle important du sphincter oesophagien inferieur.
Motilité gastrique : 4 fonctions Remplissage de l'estomac Stockage dans l'estomac Brassage dans l'estomac Evacuation de l'estomac
Remplissage de l'estomac Vide : 50 ml Pendant repas : 1-1,5 L Actions : - profonds replis de la paroi se déplient à chaque arrivée de bol alimentaire - relâchement muscle lisse déclanché par la prise d'aliments (harmonisé avec la déglution).
Stockage dans l'estomac Cellules pacemaker : corps (couche longitudinale du muscle lisse). Rythme électrique de base : ondes lentes se propageant jusqu'au pylore à la fréquence de 3/min. Potentiel d'action : déclenché quand la dépolarisation atteint le seuil d'excitation (grâce aux hormones et NT). Leur nombre détermine la force de contraction.
Onde péristaltique : une fois déclenchée (contraction du muscle lisse circulaire), parcourt fundus, corps, antre et pylore. Contraction : - faible au niveau du fundus et corps car peu de muscle lisse - fort dans l'antre (musculature plus épaisse). Stockage : corps et fundus car faible contraction. Normalement fundus = poche de gaz. Aliments progressivement transférés dans l'antre où à lieu leur brassage.
Brassage et évacuation de l'estomac Chyme : mélange aliments et sucs gastriques grâce aux fortes contractions péristaltiques de l'antre. Evacuation : léger passage de chyme avant fermeture du sphincter pylorique. Brassage : majorité du chyme bute contre le pylore et remonte vers le corps. Aller-retours permettant ce brassage vigoureux du chyme.
Force de contraction : influence la quantité de chyme évacué dans le duodénum à chaque contraction. Fréquence de contraction : déterminée par le rythme électrique de base de l'estomac, reste quasiment constante.
Vitesse d'évacuation Facteurs intragastriques : - volume de chyme dans l'estomac : distention du muscle lisse stimule motricité gastrique par l'intermédiaire du plexus nerveux intrinsèque (court), d'un réflexe vagal (long), de la gastrine. - fluidité du chyme : homogénéisation ++ => évacuation++. Facteurs extra digestifs : - émotions : action du SNA sur l'excitabilité du muscle lisse => inhibition ou stimulation de la motilité. - douleur : activation sympathique, inhibition parasympathique => inhibition motilité et évacuation.
Facteurs intraduodénaux : lipides, acide, hyperosmolarité et distention inhibent l'évacuation. Chacun active récepteurs : => réponses nerveuses (réflexes entérogastriques) => hormonale (sécrétion entérogastrones = sécrétine, cholécystokinine et peptide gastrique inhibiteur).
Motilité de l'intestin grêle Segmentation : motilité principale. Contraction-relaxation stationnaires des segments intestinaux (qq cm). Division-subdivision du chyme => brassage + en contact avec la paroi. Contractions segmentaires : cellules pacemaker créent rythme électrique de base intestinal (analogue estomac) mais fréquence diminue en avançant. Duodénum = 12/min Iléon = 9/min => + de chyme vers le bas que le haut : propulsion lente vers le gros intestin.
Force de contraction annulaire : - augmente : si distention dans duodénum si gastrine dans l'iléon => réflexe gastro-iléal (gastro-intestinal) si activité parasympathique augmente - diminue : si distention ++ du gros intestin ou lésion paroi => réflexe intestinointestinal (arrêt motilité) si activité sympathique augmente.
Complexe moteur migrant : ondes péristaltiques répétées sur de courtes distances le long de l'intestin grêle. -Durée = environ 2h -Initiation = après absorption majorité du repas => interruption segmentation -Départ = portion inférieure de l'estomac -Arrivée = fin iléon (nouveau cycle) -Contrôle = hormone suposée : la motiline But : - faire avancer vers le gros intestin les matières non digérées - empêcher les bactéries de séjourner dans l'intestin. Loi de l'intestin : distention légère => contraction du coté oral, relaxation du coté anal.
Motilité du colon Haustrations : analogue segmentation mais plus lent (1/30 min) et non propulsif => brassage. Mouvement de masse : 3-4/jour, onde de fortes contractions (propulsion contenu colon vers le rectum), déclenché par réflexe gastro-colique qui coïncide avec le réflexe gastro-iléal (propulsion vers colon les «restes» de l'intestin). Différence avec péristaltisme : contraction muscle lisse persiste.
Défécation Anus : fermé par sphincter anal interne (muscle lisse) et sphincter anal externe (muscle strié => dépend volonté). Réflexe défecation : contraction rectum + relachement sphincter interne + contraction sphincter externe (suivi par relachement quand pression rectum augmente. Stimulation réflexe : distention de la paroi rectale causée par le mouvement de masse des matières fécales.
Retardement : contraction volontaire sphincter externe qui s'oppose au réflexe jusqu'à un nouveau mouvement de masse. Aide défécation : - inspiration profonde - fermeture de la glotte - contraction muscles abdominaux + thoraciques => élévation de pression abdominale Fécès (environ 150g) : - 100g d'eau - 50g matières solides : bactéries, polysaccharides (cellulose ++), potassium, cholestérol, pigments biliaires.