Libération et protection des voies aériennes supérieures L.V.A MATÉRIEL Canule de Guedel Matériel d aspiration Aspirateur. Canules d aspiration oropharyngée. Matériel d intubation Laryngoscope. Pince de Magill. Sondes... Masque laryngé TECHNIQUES Méthodes non instrumentales Enlever les objets susceptibles d entraver les mouvements respiratoires : Désincarcérer, dégager la victime des décombres, Oter un casque intégral en respectant l axe tête-cou-tronc, Desserrer les vêtements : col, ceinture... Dégager le carrefour aéro-digestif des victimes inconscientes : Basculer prudemment la tête en arrière, Assurer une subluxation mandibulaire en tirant sur le menton en avant ou, lors de la ventilation au masque, en crochetant le maxillaire inférieur. Retirer, par action digitale, un corps étranger bucco pharyngé, une prothèse dentaire mobile. Réaliser une manœuvre de Heimlich s il existe un corps étranger totalement obstructif des voies aériennes.
Libération et protection des voies aériennes supérieures L.V.A
Libération et protection des voies aériennes supérieures L.V.A Méthodes instrumentales Retirer un corps étranger à l aide d une pince de Magill ou de Kocher. Aspirer les mucosités à l aide d une sonde d aspiration bucco-pharyngée connectée à l aspirateur : -Maximum 8 à 10 sec (4 à 5 chez l enfant) -Oxygéner entre deux aspirations -Proscrire un va-et-vient inutile et irritant Intubation trachéale par voie orale ou nasale, sous manœuvre de Sellick, mise en place d un masque laryngé. Aspirations trachéobronchiques par l intermédiaire de la sonde d intubation ou du masque laryngé en cas d encombrement. Pose d une canule de Guedel: -au cours d un état de mal convulsif, pour éviter la morsure de langue, -lors d un fracas de la face pour libérer les voies aériennes lorsque l intubation est impossible, -pose d une canule de Guedel après intubation orotrachéale pour éviter la morsure de la sonde. > Bien évaluer la taille de la canule : distance des lèvres à l angle de la mandibule
Libération et protection des voies aériennes supérieures L.V.A Méthodes positionnelles Le maintien de la liberté des voies aériennes et l aisance des mouvements respiratoires peuvent êtres facilités dans certain cas en installant la victime non intubée-ventilée dans une position d attente adaptée : Position latérale de sécurité s il existe des troubles de la conscience, des risques de vomissements, un traumatisme hémorragique de la face... position demi assise ou «transat» chez la plupart des victimes conscientes, en l absence de troubles hémodynamiques, ou position jugée la plus confortable par la victime... Méthodes d exception Traction de la langue en avant, lors des délabrements de la face avec intubation impossible et glossoptose dangereuse, à l aide : d une pince accrochée sur la pointe de la langue, d un fil passé transversalement à travers le massif lingual. Abord trachéal d urgence par voie translaryngée en cas d échec des autres méthodes : ponction laryngée, crico-thyroïdotomie. En cas de suspicion de lésion de la colonne cervicale L aspirateur et le ballon de ventilation doivent êtres prêts à l emploi et placées à la tête du patient Cette manœuvre se pratique si possible à deux avec un leader clairement désigné Le «leader» tient la tête du patient en exerçant une légère traction dans l axe du corps durant toute la manœuvre ; ne faire ni bascule de la tête, ni extension, ni flexion Le «second» sub-luxe la mâchoire ou effectue une protraction du maxillaire inférieur en cas de fracas maxillo-facial ; il pose une canule de Guedel si besoin et aspire les V.A.S Il pose ensuite un collier cervical et installe le patient le plus rapidement possible dans un matelas coquille afin de pouvoir le tourner en bloc en cas de vomissements
Libération et protection des voies aériennes supérieures L.V.A A SAVOIR La mise en PLS d une femme enceinte au cours du dernier trimestre de grossesse doit se faire en décubitus latéral gauche pour éviter la diminution du retour veineux due à la compression de la veine cave inférieure par l utérus gravide. En cas de vomissements, aspirer directement avec le tuyau de l appareil (diamètre maximum) L intubation trachéale est la méthode la plus sûre qui permet à la fois la libération, le maintien de la perméabilité des voies aériennes et la ventilation du patient. L intubation endotrachéale ne protège pas de manière absolue les voies aériennes des régurgitations et/ou des vomissements. La voie orotrachéale est la voie de l urgence. A EVITER L utilisation systématique d une canule de Guedel : elle augmente le risque de vomissements par stimulation pharyngée (taille inadaptée!!). Négliger la surveillance d un patient après contrôle de ses voies aériennes.
Manœuvre de Heimlich (1) Manœuvre non instrumentale de désobstruction des voies aériennes, simple à réaliser, elle doit être effectuée de façon «réflexe» chez tout patient suspect d inhalation d un corps étranger dont la ventilation spontanée ou artificielle est impossible. PRÉPARATION Acte réflexe dont la précocité de réalisation conditionne le succès, la manœuvre de Heimlich ne nécessite aucune préparation. TECHNIQUE Création d une «hyperpression» au niveau des voies aériennes en provoquant une brusque ascension du diaphragme par un appui abdominal. Deux techniques peuvent être mises en œuvre selon le cas de figure: 1/ Le patient est debout ou assis, l inhalation du corps étranger vient de se produire Il s agit le plus souvent d un patient qui au cours d un repas suffoque. Il ne peut plus ventiler, ni parler, ni tousser, s agite pour attirer l attention de ses voisins, porte la main en «V» à son cou. Un tirage est le témoin de l effort inspiratoire surtout visible au niveau des muscles cervicaux. Aucun flux d air ne parcourt les voies aériennes. Se placer derrière la victime, à son contact. Enserrer le tronc en passant les bras sous ceux de la victime et venir placer la main - droite pour un droitier poing fermé, paume dirigée vers le sol au niveau du creux épigastrique entre le nombril et l appendice xyphoïde : c est le poing «piston». L autre main vient recouvrir la première en prenant appui sur le bord cubital du poing piston. Effectuer ensuite des tractions brusques vers le haut et vers l arrière pour créer l augmentation de pression abdominale et l ascension du diaphragme (4 compressions abdominales brèves). 2/ La victime est allongée inconsciente, en arrêt ventilatoire
Manœuvre de Heimlich (2) 3/ Dans les deux cas Si la manœuvre est efficace, le corps étranger est mobilisé et se retrouve au niveau pharyngo-laryngé et il faut le rechercher au niveau de la cavité buccale, par désobstruction pharyngo-laryngée au doigt ou sous laryngoscopie en s aidant d une pince de Magill. En cas d échec, répéter la manœuvre. 4/ Chez le nourrisson Le placer en position déclive à plat ventre sur le bras du sauveteur. Donner 5 tapes entre les omoplates; si nécessaire, le retourner et alterner avec 5 massages cardiaques 5/ chez le jeune enfant L installer à plein ventre sur les genoux du sauveteur, tête penchée vers le bas, donner 5 tapes entre les omoplates A SAVOIR La manœuvre de Heimlich n est indiquée qu en cas d obstruction totale des voies aériennes. Une obstruction partielle, un syndrome de pénétration permettent la persistance d une ventilation et doivent être respectés. Chez une victime debout ou assise, le poing «piston» est placé paume vers le bas de façon à ménager du fait de la conformation anatomique du poignet, un espace entre le thorax et l avant-bras. Les risques de traumatisme par embrochage costal des organes intraabdominaux sont ainsi réduits. La désobstruction pharyngo-laryngée est systématiquement réalisée après une manœuvre de Heimlich. Chez une victime inconsciente, l impossibilité d effectuer une ventilation artificielle après libération des voies aériennes supérieures et désobstruction pharyngo-laryngée, impose la réalisation d une manœuvre de Heimlich.
Manœuvre de Heimlich (3)
Inhalation d 02 Implique la présence d une ventilation spontanée du patient lunettes Sonde Masque simple Masque à haute concentration B.A.V.U.
Ventilation assistée En cas d arrêt respiratoire ou de bradypnée Bouche à bouche Bouche à nez B.A.V.U. Respirateur
Ventilation au bouche à bouche
Ventilation assistée au B.AV.U. Les erreurs les plus fréquentes sont : Mauvaise étanchéité du masque Position des doigts Taille du masque inadaptée Bourrelet dégonflé Non respect de l hyper extension de la tête Insufflation trop violente > risque de vomissements Volume d insufflation trop faible > risque d hypoventilation Fatigue de l opérateur > relais +++