Economie de la montagne : Comment la France peut rester leader?



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Economie de la montagne : Comment la France peut rester leader? Pour voir l émission cliquer ici ANIMATRICE : Brigitte Boucher INVITÉS : Rémy Charmetant Directeur général - Agence touristique départementale Savoie Julien Faucher Directeur général Cap Vacances Jean-Yves Salle Responsable domaine skiable - Compagnie des Alpes Yves Bontoux Consultant enseignant - ESC Chambéry Animatrice BRIGITTE BOUCHER : Bonjour à tous, Aujourd hui, une journée skiée sur 7 dans le monde, l'est dans le domaine skiable français. Pourtant certains pays grignotent des parts de marché. Pour suivre les attentes des skieurs, les stations doivent évoluer ; pour beaucoup vacanciers, elles doivent aussi être lieu de détente, de loisirs, de culture et tout cela, bien sûr, est à organiser Comme il faut aussi entreprendre la rénovation du parc immobilier des stations vieillissantes, alors qu elles ont les solutions, développées par les stations de haute montagne pour rester attractives et attirer un nouveau public. Comment fédérer les acteurs autour d un projet du territoire? Quels sont les moyens pour améliorer l offre résidentielle et répondre aux nouvelles attentes de la clientèle. Autant de questions auxquelles nous essaierons de répondre avec nos invités : Rémy CHARMETTANT, bonjour : Vous êtes l ancien directeur de Savoie Mont-Blanc Tourisme. Julien FAUCHER, bonjour, vous êtes le directeur général de CAP Vacances, Yves BOUTOUX, bonjour, vous êtes consultant enseignant en stratégie et marketing Touristique à l'esc de Chambéry. Jean-Yves SALLE, bonjour, vous êtes directeur des 2 Alpes Loisirs et du domaine skiable de Serre Chevalier. Mais pour commencer, voici un état des lieux de l économie de la montagne en France : L espace montagnard, c'est plus de 20 % du territoire français et la première surface skiable d Europe. Un secteur qui compte en activité comme en emploi, regardez! Page 1-14/05/2012

Reportage Voix off Les stations françaises, une destination de choix, pour les skieurs. Au 2 ème rang mondial pour la fréquentation, elles tirent parti d'un domaine skiable, riche et diversifié, et ce n'est pas parti pour s arrêter. En hausse de 6,2 % depuis 2005, la fréquentation des domaines skiables atteint 54 millions de journées skiées par an ; sans surprise, les stations alpines monopolisent les fréquentations : 76 % des journées skiées en France, le sont dans le massif Alpin. Ces skieurs sont autant de vacanciers, qu'il faut loger. 66 millions de nuitées ont été vendues dans les stations françaises en 2011, dont la moitié en période de vacances scolaires. Au total, le tourisme d hiver rapporte plus de 7 Milliards d'euros de chiffre d'affaires aux stations françaises et c'est 20 % des recettes globales du tourisme français. Retour Plateau BRIGITTE BOUCHER : REMY CHARMETTANT, la France est 2ème derrière les Etats-Unis. Sa place est-elle menacée? REMY CHARMETTANT (ancien directeur de Savoie Mont-Blanc Tourisme) : Non, la place de la France n est pas menacée si elle continue à anticiper sur les besoins des skieurs, et à intégrer les évolutions de la vie urbaine. C est principalement les urbains qui viennent aux sports d hiver, et à partir de ce moment là, ce sont les éléments naturels, la montagne, la belle montagne, qui lui permettent de garder sa place. BRIGITTE BOUCHER : YVES BONTOUX, quels sont les concurrents les plus coriaces pour la France? YVES BONTOUX (Consultant et enseignant ESC Chambéry) : Alors, bien sûr, nos concurrents directs, c est la Suisse, l'autriche, et également une partie de l'italie, notamment les Dolomites. Je dois dire que pour les domaines skiables, on a quand même toujours eu une longueur d'avance, par l'étendue du domaine skiable et la performance de nos remontées mécaniques. Il faut continuer à capitaliser sur ces atouts et également, au delà, développer l'après ski, développer le charme de nos stations, peut-être s'approprier davantage notre potentiel et notre patrimoine naturel, car c est quelque chose, d après notre étude réalisé par l'esc de Chambéry cette année, qui n'est pas toujours prise en compte. En Suisse, par exemple, on va à Zermatt pour voir Le Cervin. Et en France, à part Chamonix, peu de stations capitalisent suffisamment sur leur patrimoine naturel. Et puis également, il faut développer, la gastronomie, une identité culturelle, par exemple, des activités pour les enfants, etc BRIGITTE BOUCHER : Alors, messieurs, pour bien comprendre les nouveaux Défis auxquels que la montagne doit faire face, je vous propose de partir à Serre Chevalier : Cette station des Alpes du Sud, mène depuis plusieurs années une diversification de son offre touristique ; objectif, séduire une clientèle, plus jeune et familiale, reportage Page 2-14/05/2012

Reportage Gardez des distances entre vous! Bienvenue sur les pistes de Serre Chevalier! Des espaces bruts de neige, anciennes pistes noires non damées. Sensations fortes garanties ; pour maintenir, sa place dans le Top Ten des stations de haute montagne la station doit sans cesse innover. L'attraction cette saison, le VidéoZone, 2 bosses nichées, dans le Snow Park, pas de quoi pavoiser. Eh bien, si justement! Vous êtes filmés! Vous pouvez télécharger la VidéoZone de vos exploits, en bas de la piste. Un vacancier : je mets la VidéoZone, sur mon téléphone, Je la visionne, je la mets book, You tube, c'est très sympa! sur Face Cette minute de gloire sur grand écran, vous la devez un peu à François Badjily. FRANÇOIS BADJILY. (Directeur de l office du tourisme Serre Chevalier) : eh hop! C est toujours surprenant de se voir à l image, on l'impression d'être très haut, et des fois, on n est pas forcément très haut Le directeur de l'office de Tourisme est volontairement taquin, mais ce VidéoZone, l'un des deux seuls en France, est un élément important dans la concurrence, que se livrent, aujourd hui, les stations. FRANÇOIS BADJILY : On est obligés soit, de gratter des parts de clientèle à nos voisins, soit d'aller sur des clientèles, qui n étaient pas encore de grosses clientèles de ski ; c est un peu le cas des jeunes, qui viennent en complément de la clientèle traditionnelle. Des espaces à l'état brut, un Snow Park et des vidéozones, voilà sur les pistes des innovations pour renouveler le plaisir de skier. Mais à Serre Chevalier, l'objectif, c est aussi d'attirer des jeunes ménages. Quand on skie en famille, une pause au chaud, dans le village nomade, c est parfois précieux. Vacancière : «Quand l asticot parvint enfin au village» La petite Elise commençait à prendre froid et se réchauffe en écoutant un conte, un moment apprécié par toute la famille. Vacancier : il n y a pas que le ski, il y a toutes les choses autour, qui rendent la vie agréable. Et justement, après le ski, Serre Chevalier a tout prévu pour séduire sa clientèle. L'équipement phare, c'est le centre thermo ludique, nécessaire pour maintenir le standing de la station, et ça marche! Trois ans après, le centre accueille 180 000 visiteurs par an. Un vacancier : On est quand même dans une piscine chauffée α 40 degrés, et à l extérieur quand on sait, qu il fait moins 12 degrés, c'est paradisiaque! Commentaire : Clients aux anges, que Serre Chevalier, espère fidéliser. L'Office de Tourisme a lancé cette année Passe-Partout : une carte monétique, ouvrant droit à certaines de ces activités. Patrick Badjily vient rendre visite au directeur du centre thermo ludique. Page 3-14/05/2012

FRANÇOIS BADJILY : - Ca va? En forme? - Oui Commentaire : Ce Passe Partout, c est un atout pour augmenter la fréquentation du centre. Le directeur : Au mois de janvier, on a fait 3 000 entrées de plus sur le mois. Commentaire : Cette carte, c'est aussi un moyen d'organiser l'offre de loisirs en dehors du ski. FRANÇOIS BADJILY : On a mis en avant l'offre ludique de Serre Chevalier pour donner l'envie de consommer un peu plus à nos amis vacanciers. Commentaire : Une carte pour une vraie stratégie de territoire, réductions en boutique, ballades en dameuse, goûter en yourte, autant d'activités accessibles, autant d'atouts pour apprécier le ski, et maintenir Serre Chevalier dans le cercle concurrentiel des stations de haute montagne. Retour Plateau BRIGITTE BOUCHER : JEAN YVES SALLE, est-ce que mettre autant l'accent sur les activités hors ski, ce n'est pas se tromper de cible, finalement. JEAN YVES SALLE (RESPONSABLE domaine skiable Compagnie des Alpes) : On sait que les gens viennent pour skier ; par contre, bien souvent, les décideurs, ce sont les gens qui skient le moins ou pas, et le fait d'avoir des activités annexes, connexes au domaine skiable, c'est un atout extrêmement apprécié ; on le voit avec les grands bains et tout ce qu'on organise sur le domaine, comme les ballades en dameuse : on a même une école de conduite de dameuse, ce sont des choses qui viennent en plus et qui satisfont la clientèle. BRIGITTE BOUCHER : Les activités hors ski ont leur importance pour Fabrice Gaudriot, directeur marketing de Belambra, je vous propose de l écouter : FABRICE GAUDRIOT (directeur marketing produits hôtellerie/tourisme Belambra clubs) : Je pense que l'attente la plus nouvelle, la plus développée, c est clairement de pouvoir faire autre chose que 100% de ski. Notre concept de club tout compris qui permet aux familles de venir en vacances sans soucis, où nous prenons en charge les enfants, où les parents en profitent pour skier, où il y a une vraie vie après le ski dans nos établissements est la bonne façon, ou en tout cas la façon dont les français, aujourd hui, ont envie de consommer leurs vacances à la neige. BRIGITTE BOUCHER : JULIEN FAUCHER, vous, vous développez ces activités dans vos résidences de tourisme? JULIEN FAUCHER (Directeur Général Cap Vacances) : Tout à fait, aujourd'hui, il y a une demande généralisée sur le lot, quand je dis le lot, c'est un SPA et une piscine. Cette demande, on y fait face, soit dans nos établissements quand ils ont la capacité suffisante pour supporter l investissement nécessaire, sinon on y fait face dans le Page 4-14/05/2012

cadre de partenariat avec des espaces aqua-ludiques comme celui qui vient d être présenté à Serre Chevalier. BRIGITTE BOUCHER : Ça correspond à une vraie attente? Votre clientèle a t-elle progressé? La fréquentation a t-elle augmenté? JULIEN FAUCHER : C'est une attente surtout pour l'acte d'achat ; aujourd hui, il y a besoin d'avoir ce type de services ; dans le produit packagé qu on vend, Il y a besoin d'avoir cette musique, au moment où on suscite la vente ; après, sur place, on se rend compte que le client est loin d'aller au SPA, un soir sur deux ou même un soir sur trois dans la semaine. Par contre, c'est quelque chose qui est devenu nécessaire et fondamental dans la manière dont on présente le produit au marché. BRIGITTE BOUCHER : YVES BONTOUX, que viennent, selon vous, chercher les gens à la montagne? Avant tout le ski ou aussi ces activités? YVES BONTOUX : Nous avons fait, depuis deux ans, des études approfondies sur la question, à l'ecole de Commerce de Chambéry. On a interrogé 3 000 clients, pour avoir un vrai retour : il y a véritablement sept segments de comportement, de consommation par les vacanciers. On peut vraiment définir, sept familles de skieurs, ce qui veut dire qu il y a vraiment des attentes très diversifiées et il faut bien avoir conscience que le ski est une composante importante, mais ce n est plus une composante suffisante aujourd'hui, d autant plus que les remontées mécaniques se sont modernisées, depuis ces dix, quinze dernières années. Ce qui veut dire, que par rapport à autrefois, pour parcourir la même distance, sur le domaine skiable, aujourd hui, il faut une heure et demie à deux heures en moins, qu auparavant, et donc ça libère du temps pour des activités hors ski. BRIGITTE BOUCHER : JEAN-YVES SALLE, avez vous constaté, vous aussi, cette augmentation sur le domaine skiable? Cela fait venir plus de monde? JEAN-YVES SALLE : Je ne sais pas si ça fait venir plus de monde ; le marché évolue peu, c est un marché mature, ça contribue à maintenir effectivement la même fréquentation qu on avait, c est clair, on le remarque, et c est vrai : on voit que des gens, maintenant, skient en moyenne cinq heures par jour, ça laisse du temps pour faire autre chose à côté. BRIGITTE BOUCHER : Est-ce que le public a changé? Est-ce que ce sont mêmes personnes qui viennent? YVES BONTOUX : On a en France en tout cas, le développement de la clientèle étrangère qui est assez régulier. On a deux millions de skieurs étrangers par an ; après, en termes de cible, c est vrai qu on est sur une clientèle globalement aisée, même s'il y a la volonté des stations de démocratiser le ski. Le cœur de cible, c est quand même les les 25-60 ans. L'un des enjeux pour les stations de ski, ça va être, du fait du vieillissement de la population européenne, de continuer à fidéliser une clientèle européenne qui, forcément, va vieillir ; donc c est vrai qu au delà de 60 ans, on skie un peu moins qu'à Page 5-14/05/2012

25 ans, ça me paraît logique. Donc ces activités hors ski vont devenir de plus en plus importantes pour satisfaire cette clientèle-là. REMY CHARMETTANT (Directeur Général Agence touristique départementale - Savoie) : On a donc deux enjeux, très importants ; le renouvellement des clientèles qui est un enjeu extraordinairement important, lié aux classes découvertes et à l apprentissage du ski. Pour aller à la mer, on apprend à nager à l école, il faut un maillot de bain et une pizza. Pour aller à la montagne, c est tout un apprentissage, c est plus difficile d apprendre à faire du ski plus tard. Il y a donc deux enjeux : les jeunes et l'apprentissage du ski, et ensuite qu on puisse commencer le ski tardivement : dans les nouveautés de ces dernières années, c est les seniors qui, démographiquement, deviennent importants dans l'europe occidentale, ils ont un pouvoir d'achat qui est encore assez préservé, et donc il n y a pas de honte à ce qu on puisse apprendre du à 60 ans. BRIGITTE BOUCHER : JEAN-YVES SALLE, comment répondez vous à cette attente aux Deux Alpes, à Serre Chevalier? JEAN-YVES SALLE : Je dirai qu aux Deux Alpes, on a un programme qui permet aux gens d'avoir un apprentissage facile et quasiment gratuit, pour leur donner envie d'aller au ski. Je crois que ça se développe, il n y a pas qu au Deux alpes, il y a d'autres endroits. Je pense qu effectivement, c est comme ça quand peut y aller. Par contre, ce que je voulais dire, quand on dit que les seniors consomment moins, ce n est pas tout à fait vrai. Maintenant, avec les forfaits qu'on a sur le domaine, mains libres, on enregistre les passages ; un senior consomme 99,9 % du forfait adulte, c est à dire qu il skie autant que les adultes. BRIGITTE BOUCHER : On parlait du prix, est-ce que tout cela, ces activités ne renchérissent pas le coût d un voyage, du séjour au ski? JULIEN FAUCHER, par exemple, le ski, du coup, est-il réservé à une élite aujourd hui? JULIEN FAUCHER : Je crois qu'il faut qu on soit extrêmement attentif à ce sujet ; le ski est devenu un produit de luxe aujourd'hui en France, ces 20 dernières années ; le gros développement du parc immobilier s est fait sur les logements de grand standing. Je crois qu'on a un peu oublié l'entrée de gamme, qui me semble indispensable pour la montagne d'aujourd'hui, et surtout la montagne de demain. Il faut redonner du poids à l'entrée de gamme, re-démocratiser le ski. Les classes de neige ont été évoquées, tout à l heure. C est le cas aussi du «rendre possible» les départs en vacances des classes moyennes françaises, car ce sont les enfants de ces classes moyennes qui feront les familles et les skieurs de demain. BRIGITTE BOUCHER : YVES BONTOUX, êtes vous d'accord avec cela? Page 6-14/05/2012

YVES BONTOUX : Ce que l on constate, c'est la tendance forte des prochaines années ; on a une bipolarisation de l'offre et des comportements de consommation : il y a d'un côté, une clientèle de plus en plus exigeante qui va rechercher de l exception, l exceptionnel, l'excellence, le haut de gamme, l'art de vivre. Et puis également, de l'entrée de gamme avec, quand même, une garantie de qualité. Et en fait, c est le moyen de gamme qui a tendance à souffrir. C est là où on peut s'interroger dans certaines stations, où il y a un positionnement à trouver à l'égard du moyen de gamme. Il faut noter que ce sont les mêmes clients qui vont, parfois, consommer du luxe, et pour d'autres occasions de consommation, vont être dans l'entrée de gamme. BRIGITTE BOUCHER : Avant de pouvoir profiter de toutes ces activités, dont on vient de parler, eh bien, il faut se loger, et l offre d hébergement n'est pas toujours de qualité suffisante. A La Plagne, la résidence Cap Vacances l'a bien compris. Dans ce bâtiment des années 70, les 50 chambres ont été rénovées de fond en comble et 45 autres construites. Le résultat : des logements économes, plus confortables, et des espaces communs accueillant la clientèle qui n y est pas insensible, regardez! Page 7-14/05/2012

Reportage Aux sports d'hiver, les vrais mordus de ski, on les reconnaît au petit matin. Xavier et Elodie viennent de passer 14 heures dans les transports. Direction, le village vacances de Mont-Albert. Vacanciers : Ah c'est sympa! Oui, c'est pas mal! C est la première fois qu'ils viennent ici, et la première impression est positive. Vacanciers : Bonjour! Réception : Bienvenue au village! Vous avez fait bonne route? - oui, impeccable! Formalités d'usage, planning des animations, nos deux vacanciers, sont prêts α prendre possession de leur chambre. - Ok super, merci bien. - Installez-vous bien! Ils sont accompagnés par Bastien et sitôt arrivés, se précipitent vers le vrai plus de leur appartement, un balcon en surplomb de la vallée. - Ah dis donc, c'est bien sympa! Le séjour commence plutôt bien! Vacanciers : Au niveau des les locaux, c est super beau, tout en bois, même l'intérieur est très agréable. Le balcon au pied des pistes est idéalement placé pour les mordus de glisse : c est l'atout maître de la résidence. Ce n'est pas le seul, depuis deux ans en effet, le village vacances a fait peau neuve : isolation par l'extérieur, couleurs vives, bardage bois : la transformation est spectaculaire et ne concerne pas seulement l'extérieur. Dans les chambres, moins de lits pour plus d'espace, et grâce aux extensions du bâtiment, des capacités d'hébergement doublées. Pour le directeur du village, cette rénovation, ne fait pas l impasse sur le confort des vacanciers. LE DIRECTEUR DE LA STATION : L'objectif, c'est de faire des chambres avec des cheminements et des espaces de vie, en dehors du couchage. Page 8-14/05/2012

Mais cette rénovation va encore plus loin. Après une semaine de ski, l heure du départ pour Pierre et les premières impressions sur ces vacances. PIERRE : Bon séjour, très bon mais très froid A l intérieur..? Non, non, très froid à l'extérieur. A l intérieur, super chaud, super bien isolé, par contre, en haut des pistes, ça caillait! Commentaire : C est sans doute l innovation la moins visible mais la plus utile : une chaufferie bois. L équipement permet au Village Vacances, de maîtriser ses consommations malgré les capacités d hébergement doublées, essentiel pour les économies d'énergie, mais pas vraiment déterminant pour la clientèle. UN INTERVENANT DE LA STATION : Nous ne l'exploitons pas comme un atout commercial, nous le valorisons, mais jamais un client ne vient nous voir pour dire, je suis venu parce que c'est un bâtiment, de basse consommation. Commentaire : Le samedi, c'est le jour des départs, mais aussi celui des arrivées ; malgré la rénovation, le prix de séjour n'a pas augmenté de plus de 5 %. Du coup, ce qui attire ici, ce sont d'abord les tarifs. UN VACANCIER : c est sûr, cela rentre en ligne de compte. Ça reste bien placé en prix. Un bon rapport qualité prix. termes de Commentaire : 19 h : l'heure pour Anne Laure et Elodie de faire le point. Un coup d'œil au tableau des clés : les deux saisonnières sont aux premières loges pour constater les effets de la rénovation. ANNE LAURE (Saisonnière Village vacances de Montalbert) : C est fréquentation du village vacances a doublé grâce à cette rénovation. spectaculaire! La Commentaire : Chambres confortables, bâtiments économes, prix maitrisés. La recette ici d'une rénovation réussie! Page 9-14/05/2012

Retour Plateau BRIGITTE BOUCHER : JULIEN FAUCHER, est-ce que ces rénovations attirent un nouveau public? JULIEN FAUCHER : La rénovation de notre village vacances de La Plagne, c est une belle histoire C était un équipement de 180 lits, sur le point de devenir une friche touristique, et on l a complètement rénové. Les 120 nouveaux lits ont permis de financer la rénovation de l'existant, en parvenant à la taille critique d'un équipement rentable. On a effectivement en deux ans, multiplié par deux l activité, et aujourd'hui, on est évidemment sur de nouveaux clients qui viennent chez nous rechercher ce que nous sommes en mesure de leur proposer : A savoir le meilleur ou l un des meilleurs rapports qualité prix, en tout compris, dans les Alpes. BRIGITTE BOUCHER : YVES BONTOUX, cette rénovation menée à La Plagne, estce que c'est une exception ou une tendance de fond? YVES BONTOUX : Une tendance très importante, je dirais depuis le milieu des années 80 ; il y a une rénovation importante de l architecture et de l'immobilier pour plusieurs raisons : la première, c est que les gens venaient à 2, 4 personnes, c est à dire le couple avec 2 enfants, c'était le schéma classique Et aujourd'hui, de plus en plus, ce sont les retrouvailles, les vacances au ski : les gens viennent en familles, en groupes d'amis. C'est donc fréquent de se retrouver à 6, 8, ou10 personnes. Il faut des hébergements tout à fait différents, de ceux des années 60 ou 70. On a des hébergements beaucoup plus spacieux. Aussi, depuis le milieu des années 80, il y a cette volonté des vacanciers d'avoir une coupure par rapport à la ville et de trouver un décor et une décoration beaucoup plus authentiques qui véhiculent beaucoup plus l'image que l'on a de la montagne, et le schéma, c est le sapin, la neige, le bois, ce type de matériaux utilisés dans les hébergements. BRIGITTE BOUCHER : une tendance de fond pour vous aussi, Rémy Charmetant? REMY CHARMETANT : pendant les années 70, on cherchait à ce que les gens soient très peu dans les appartements pour qu'ils soient soit à consommer dans les bars, soit sur le domaine skiable. Donc les studios pouvaient être très petits ; maintenant, il faut qu'ils se sentent bien aussi à l'intérieur de leur hébergement. Et c'est plus beaucoup plus facile de rénover les appartements dont les trames étaient larges comme il y a 30 ou 40 ans, au lieu, des studettes d'il y a 15 ans. A la montagne, on a besoin d être bien à l'intérieur et à l'extérieur. BRIGITTE BOUCHER : JEAN-YVES SALLE, la rénovation est aussi tendance aux Deux Alpes, à Serre Chevalier? JEAN-YVES SALLE Oui, tout à fait, on a été le seul opérateur français à racheter Page 10-14/05/2012

des appartements, et à les rénover pour les remettre sur le marché de la location saisonnière pendant la période d'hiver. C est vrai, qu on a des taux de remplissage sur des appartements classiques, mais rénovés, de l'ordre de 85 % sur la saison, et c'est ce qui se fait de mieux en résidence touristique. BRIGITTE BOUCHER : YVES BONTOUX, comment on se situe en matière, immobilière à la montagne, par rapport à la Suisse ou à l'autriche? YVES BONTOUX : On avait traditionnellement, un retard important en termes d'hôtellerie haut de gamme. Et je dirai que ces dernières années, on est entrain de rattraper ce retard. Il y a des investissements fabuleux qui sont réalisés dans beaucoup de stations, comme Courchevel qui est toujours montrée en exemple, bien sûr, parce qu elle a l hôtellerie la plus incroyable en France. Mais même des stations comme Mont-Genèvre ont connu des développements très intéressants, ces dernières années. Là où on a vraiment un plus, par rapport à la Suisse et à l Autriche, c'est le fait d'avoir développé des résidences de tourisme, sous forme de chalets, avec des services hôteliers à la carte ; c est ce type de produits, qu ils ont très peu dans les autres pays européens, et qui correspond à ce besoin des retrouvailles des vacanciers, qui viennent souvent à 8 ou 10 personnes. C est le type de produit, où vous avez 4 ou 5 chambres dans un chalet, chaque chambre avec sa salle de bain. On a tous les services hôteliers à la carte, on peut avoir un service traiteur par exemple BRIGITTE BOUCHER : JULIEN FAUCHER, est-ce qu on n a pas l impression que ces résidences de tourisme ont du mal à se développer en haute montagne, Pourquoi, selon vous? JULIEN FAUCHER : La location d'appartements, de résidences de tourisme s est fortement développée ces vingt dernières années, C est ce qui a tiré le parc immobilier dans les Alpes, ces vingt dernières années. Les équipements collectifs de villages Clubs ou d'hôtels clubs ou de villages de vacances ont, eux, connu un développement beaucoup plus faible. Pour différentes raisons, d abord à cause d acteurs probablement moins dynamiques que sur le marché de la résidence touristique. Et aussi parce que le développement de la résidence de tourisme a été poussé par des dispositifs fiscaux et par une forte attractivité en termes de promotion immobilière au détriment sûrement des villages et hôtels clubs, et de l'hôtellerie traditionnelle avec de nouveaux produits 3 étoiles comme celui que vous venez de voir à un prix très compétitif. On a probablement pris un peu de retard depuis dix, quinze ans. BRIGITTE BOUCHER : vous approuvez, RÉMY CHARMETANT, il y a trop de résidences secondaires? RÉMY CHARMETANT : Oui, mais on a quand même un problème sur l'hôtellerie, car l'hôtellerie familiale est au cœur d'un certain nombre de questions, que ce soit dans les Dolomites, en Autriche, pas celle du grand luxe, mais l'hôtellerie familiale, Page 11-14/05/2012

chaleureuse et confortable, gérée par un ensemble familial, comme en Autriche par exemple ; ce produit a beaucoup de peine à exister en France, à cause du problème de transmission de patrimoine. C'est un handicap : on a, à peu près, 1 200 hôtels, c'est beaucoup en valeur absolue. Et ils s'en ferment chaque année.. On a aussi un problème sur la taille des hôtels, qui sont un peu en dessous de certaines normes internationales. Aujourd'hui, ce qui nous inquiète, d'autant plus, qu'il y a toutes ces questions de normes, c est que des hôtels construits, dans un certain type de paysages, de chaleur, de conception, ne sont plus en conformité avec certaines normes aujourd'hui qui ont changé, et il se pose des problèmes d'investissement pour la mise aux normes, car il faut trouver l argent pour le faire. BRIGITTE BOUCHER : Ces opérations défiscalisées, c'est un problème, pour les collectivités? YVES BONTOUX : C est l'un des enjeux de toutes ces résidences. On a des baux souvent sur 9 ans. L enjeu, c'est qu'à l'échéance des baux, les propriétaires continuent à confier la gestion de leurs appartements aux résidents, c'est l'un des enjeux majeurs. Le plus important aujourd'hui n'est pas de construire de nouveaux lits, mais, de permettre de commercialiser régulièrement les lits dits froids (inoccupés) assez longtemps dans l'année. BRIGITTE BOUCHER : Comment peuvent faire les collectivités, pour palier à ce problème? YVES BONTOUX : Beaucoup de stations ont fait des efforts. Si par exemple la mairie propose une subvention au propriétaire, en contre partie, il participe à l'effort de rénovation des appartements pour les remettre à niveau. Pour répondre aux attentes actuelles, et en contre partie de cet investissement, la mairie, demande aux propriétaires de louer, via une agence, leurs biens, pendant x années, en gardant une jouissance durant quelques semaines dans l'année, mais que le reste du temps, le bien soit loué par une agence. BRIGITTE BOUCHER : Comment font les stations de Serre Chevalier, des Deux Alpes pour parer à ce problème? Que font les collectivités? JEAN-YVES SALLE : On n'a pas de grandes marges de manœuvre. Il y a un dispositif qui s'appelle ORIL. Par contre, le problème qui se pose à nous, c'est comment faire pour inciter les propriétaires, soit à les prêter ou les remplir, c'est des lits occupés en moyenne : 2 semaines 1/2 par saison à comparer à la moyenne, des lits en réserve de tourisme, ou lits commerciaux, qui sont entre 12 et 13 semaines, ça fait 6 fois moins. C'est une problématique, dans une station comme Serre Chevalier, il y a 39 000 lits de résidence secondaire, et 12 000 lits commerciaux ; on a une taille de domaine, qui accueillerait 50 000 personnes, par contre, pour l'accueil, on n'est jamais au top du remplissage. Page 12-14/05/2012

BRIGITTE BOUCHER : Comment peut-on faire, peut-on contraindre? RÉMY CHARMETANT : En réalité, depuis une quinzaine d années, certaines collectivités, comme d ailleurs ce qui a commencé en Savoie, voulaient prendre ce problème à bras le corps, mais le résultat est «microscopique» ; on y a mis beaucoup de temps et d énergie, c est le cas pour tous les partenaires, mais celui qui va trouver la solution pour faire cette rénovation de masse, et c est vrai aussi pour les stations du littoral, il méritera d être applaudi! On continue à chercher et vraisemblablement, à un moment ou à un autre, ça passera par ce type de contrainte, dans tous les cas, aucun opérateur n a encore trouvé la solution pour pouvoir rénover, de façon lourde et massive, l ensemble du parc immobilier du littoral et de la montagne en France. BRIGITTE BOUCHER : une idée à donner aux acteurs locaux, JULIEN FAUCHER, sur cette question? JULIEN FAUCHER : La solution n est pas du tout évidente sur les logements diffus ; par contre, sur les logements collectifs et sur les grands ensembles d immobilier, la solution, c est des choses comme ce que l on a fait à La Plagne, et il y a beaucoup de choses à faire dans les années à venir. Beaucoup des grands ensembles immobiliers, beaucoup d hébergements collectifs sont dans des états moyens ou médiocres, et il est tout à fait possible de répliquer, dans les années qui viennent, une opération comme celle que nous avons menée à la Plagne. BRIGITTE BOUCHER : Merci messieurs d avoir participé à cette émission. Avec plus de 7 milliards de chiffre d affaires dégagé par an, la montagne française, reste l une des plus attractives au monde, mais pour le rester, elle doit s adapter à une nouvelle demande et faire face aux nouveaux défis de la rénovation. A très bientôt, sur Solutionsdurables.tv, merci à tous. Page 13-14/05/2012