Questions/Réponses Questions Réponses pilule contraceptive. Le point en 18 questions. 1. Qu est-ce qu un contraceptif oral combiné? 2. De quelle génération est ma pilule? 1 ère, 2 ème, 3 ème ou 4 ème génération? 3. Le risque de thrombose veineuse est-il identique pour tous les COC? 4. Le risque de thrombose artérielle est-il identique pour tous les COC? 5. Je prends une pilule de 3 ème ou 4 ème génération, dois-je l arrêter? 6. Quelles sont les contre-indications à la prise des pilules de 3 ème ou 4 ème génération? 7. Qu est-ce qu une thrombose veineuse? 8. Qu est-ce qu une thrombose artérielle? 9. Quels sont les signes cliniques évocateurs de phlébite qui doivent amener à consulter en urgence? 10. Quels sont les signes cliniques évocateurs d embolie pulmonaire qui doivent amener à consulter en urgence? 11. Quels so nt les si gnes cliniques évo cateurs d accident vasculai re cé rébral q ui doivent a mener à consulter en urgence? 12. Quels sont le s signes cliniques évocateurs d infarctus du myoca rde qui doiven t amener à consulter en urgence? 13. Quel est le risque de thrombose veineuse avec les COC contenant de l estradiol? 14. Quels sont les facteurs qui augmentent le risque de thromboses veineuse et artérielle? 15. Ma «pilule» m a été p rescrite pour de l acné et est à base d acétate de cyprotérone. Quel est son risque? 16. Y-a-t-il des ri sques similai res de thrombose avec l es autres m odes d e contrace ption ho rmonale (anneau vag inal, impla nt so us-cutané, disp ositif transdermique, stéril et ho rmonal, contraceptif uniquement progestatif)? 17. Existe-t-il des tests (sanguins par exemple) à réaliser pour vérifier si je peux continuer à prendre ma pilule de 3 ème et e génération sans risque? 18. Si les pilules de 3 ème et 4 ème génération ont u n risque de thrombose veineuse (phlébite ou embolie pulmonaire) doublé, pourquoi ne pas les interdire? 1. Qu est-ce qu un contraceptif oral combiné ou «la pilule»? Les contraceptifs oraux qui contiennent à la fois un estrogène et un progestatif sont appelés contraceptifs oraux combinés (COC). L estrogène le plus souvent utilisé est l éthinylestradiol. Le type de progestatif utilisé détermine la génération de la pilule. Les e strogènes et le s progestatifs sont de s dérivés synthétiques de l e stradiol et d e la p rogestérone respectivement, hormones sécrétées par les ovaires et impliq uées notamment dans le développement des caractères sexuels secondaires et le contrôle du cycle menstruel. 2. De quelle génération est ma pilule? 1 ère, 2 ème, 3 ème ou 4 ème génération? Le type de pilule ou la génération de pilule dépend du progestatif qui la compose. Les COC di ts de 1 ère g énération so nt les pilul es qui co ntiennent co mme prog estatif de la noréthistérone. Les COC dit s de 2 ème génération sont l es pilu les qui contiennent com me p rogestatif du lévonorgestrel ou du norgestrel. ANSM 11janvier 2013 www.ansm.sante.fr Page 1 sur 6
Les COC dit s de 3 ème génération sont l es pilu les qui contiennent com me p rogestatif du désogestrel, du gestodène ou du norgestimate. L es autres COC (parfois appelés COC de 4 ème génération) contiennent comme progestatif de la drospirénone, de la chlormadinone, du diénogest ou du nomégestrol. Le tableau suivant vous indique également le nom de marque et les générations de COC. Si vous avez des doutes, vous pouvez interroger également votre pharmacien qui vous renseignera sur ce point. 3. Le risque de thrombose veineuse est-il identique pour tous les COC? Le risque de thrombose veineuse (phlébite ou embolie pulmonaire) est un effet indé sirable bien connu des COC, rare mais grave. Il est maximal dans la première année qui suit l initiation d un COC ou la reprise d un COC. Ce risque n est pas identique pour tous les COC. L es données disponibles permettent de di re que ce risque e st d eux fois plu s élevé p our les COC contenant du désoge strel ou du g estodène (3 ème génération) ou de la drospirénone par rapport aux COC contenant du lévonorgestrel (2 ème génération). Pour cette raison les COC de 3 ème et 4 ème géné ration n e doi vent pas être pre scrits e n pre mière intention. Ils doivent être réservés à une mino rité de femme s pour l esquelles il n y a pas d autres possibilités de contraception et qui ne supportent pas les COC de 2 ème génération. Le nombre attendu de cas d'accident thromboembolique veineux par an est d environ : - 0,5 à 1 cas pour 10 000 femmes non utilisatrices de pilules ; - 2 cas pour 10 000 femmes utilisatrices de COC à base de lévonorgestrel (2 ème génération) ; - 3 à 4 cas pour 10 000 femmes utilisatrices de COC à base de désogestrel ou de gestodène (3 ème génération) ou à base de drospirénone ; Pour comparaison, le risque de thrombose veineuse est de 6 cas pour 10 000 femmes au cours de la grossesse. Il n existe pas suffisamment de données spécifiques concernant le risque de thrombose veineuse avec les COC contenant du norgestimate (3 ème génération) ou avec les COC contenant du chlormadinone par rapport aux COC contenant du lévonorgestrel. Pour ces deux COC, les mises en garde et précautions d emploi concernant le risque de thrombose s appliquent de la même manière qu avec les autres COC. 4. Le risque de thrombose artérielle est-il identique pour tous les COC? Le risque de thrombose artérielle (accident vasculaire cérébral ou infarctus du myocarde) est un effet indésirable bien connu des COC, rare mais grave. Ce risque e st identique p our to us le s COC, qu el que soit leur géné ration. Autrement di t le risque d accident vasculai re cérébral ou d infarctus e st i dentique po ur le s pilul es de 2 ème, 3 ème ou 4 ème génération. Ce risque de thrombose artérielle est de l ordre de 2 à 4 événements pour 10.000 femmes prenant un COC pendant un an. Le risque d e thrombose artériel est augmenté si le s femmes pre nant la pilule fument, ont un diabète (glycémie élevée) ou des taux augmentés de cholestérol ou de triglycérides. Ce risque augmente aussi chez les femmes ayant une hypertension artérielle, une surcharge pondérale ou un âge supérieur à 35 ans. 5. Je prends une pilule de 3 ème ou 4 ème génération, dois-je l arrêter? Il n y a aucune urgence à remplacer une prescription de pilule de 3 ème ou 4 ème génération par une pilule de 2 ème gén ération ou u n autre type de co ntraception. La COC ou pilule re ste un moyen de contraception sûr et efficace, q ui est un médi cament. Comm e tel, il faut respe cter le s rè gles d e prescription, les indications et contre-indications indiqués dans les notices de ces médicaments. ANSM 11janvier 2013 www.ansm.sante.fr Page 2 sur 6
L ANSM rappelle que tout arrêt intempestif d une contraception expose à u n risque de grossesse non désirée et par voie de conséquence à la réalisation d IVG (Interruption Volontaire de Grossesse) dont le risque d effets secondaires est potentiellement supérieur à la prise de ces pilules. Il est con seillé aux femme s prena nt un e pilule de 3 ème ou 4 ème g énération de reprendre rendez-vous auprès du professionnel de santé (médecin ou sage-femme) qui vous aura prescrit cette contraception et de discute r avec lui d u type de cont raception qui vous sera le plus a dapté. Le remplacement d une pilule de 3 ème ou 4 ème génératio n pa r une pilul e de 2 ème gén ération peut être un e d es solutions proposées, qui diminuera le risque de phlébite ou d embolie pulmonaire. 6. Quelles sont les contre-indications à la prise des COC? Les contre-indications o nt pour o bjet d e décrire le s conditio ns de santé dans lesqu elles l usa ge de s contraceptifs oraux de type combiné est à proscrire. Si ce s conditions devaient survenir en cours de traitement, celui-ci devrait être rapidement interrompu. En ce qui concerne spécifiquement le risque de thrombose, les contre-indications sont les suivantes : Présence ou antécé dents person nels ou famili aux de throm bose veineu se (phlébite p rofonde, embolie pulmonaire) ; Présence ou antécédents personnels ou familiaux de thrombose artérielle (par exemple : infarctus du myocarde) ou sign es pré curseurs (pa r exemple : angine de poitri ne, a ccident isch émique transitoire) ; Présence ou antécédents personnels ou familiaux de troubles vasculaires cérébraux ; Présence d un facteur de risque sérieux ou de plusieurs facteurs de risque de thrombose artérielle, notamment : 1. Diabète avec symptômes vasculaires ; 2. Hypertension sévère ; 3. Dyslip oprotéinémie sévère. Prédisposition génétique ou acquise aux thromboses veineuse ou artérielle, telle que la résistance à la protéine C activée ; défic it en ant ithrombine III, en protéi ne C, en protéine S, hyperhomocystéinémie et le synd rome des a ntiphospholipides (a nticorps anti-cardiolipi ne, lupus anticoagulant) ; Présence ou antécédents de pancréatite, si associée à une hypertriglycéridémie sévère ; Migraines avec antécédents de symptômes neurologiques focaux (aura). 7. Qu est-ce qu une thrombose veineuse? Une thrombose veineuse (encore appelée phlébite) est la form ation d un caillot (thrombus) dans une veine. Elle est qualifiée de thrombose veineuse profonde quand elle se rapporte à une veine profonde. Les thrombo ses veineu ses su rviennent le plus fréquem ment au niveau d es memb res inférieurs (jambes) mai s toute s les veines d e l o rganisme pe uvent être at teintes, com me cell es d u bra s, du système digestif ou du cerveau. Les signes les plus fréquents devant faire évoquer une thrombose veineuse au niveau d un membre inférieur sont : une douleur dans une jambe voire un gonflement (œdème) et une rougeur de celle-ci. La g ravité d une th rombose vei neuse des mem bres infé rieurs est liée a u fai t que le caillot peut se détacher de la paroi de la veine (le caillot s appelle alors un embole). Ce caillot peut alors être entraîné dans la circulation sanguine puis se bloquer au niveau de l artère pulmonaire et être responsable d une embolie pulmonaire. L embolie pulmonaire est une urge nce vitale car ell e peut, lorsqu elle est sévère, entraîner la mort par asphyxie (arrêt cardio-respiratoire). Les signes les plus fréquents devant faire évoquer une embolie pulmonaire sont une douleur brutale au thorax, un e ssoufflement (dyspné e), une a ccélération de l a fré quence cardiaque, u ne expectoration sanglante (crachat sanglant en lien avec un saignement des voies respiratoires). Dans tous les ca s la suspicion d une th rombose v eineuse p rofonde ou d un e embolie pulmonaire nécessi te une cons ultation mé dicale urge nte e t la réalisation d examens complémentaires pour affirmer ou infirmer le diagnostic. ANSM 11janvier 2013 www.ansm.sante.fr Page 3 sur 6
8. Qu est-ce qu une thrombose artérielle? La thrombose artérielle est provoquée par la form ation d un caillot dans une artère qui o ccasionne une diminution ou un arrêt de l alimentation en sang d un tissu, d un organe ou d un membre. Cette situation provoque en particulier d es compli cations d e type infarctu s du myocarde e t accid ents v asculaires cérébraux. 9. Quels sont les signes cl iniques évocateurs de phlébite qui doiv ent amener à consulter en urgence? Consultez immédiatement votre médecin si vous présentez l'un des symptômes suivants : Œdème (gonflement) unilatéral de la cuisse, de la jambe ou seulement du mollet, Douleur unilatérale avec ou sans œdème, notamment au niveau d un des deux mollets. 10. Quels son t les signes c liniques é vocateurs d e mbolie pulmonaire qui doiv ent amener à consulter en urgence? Consultez immédiatement votre médecin si vous présentez l'un des symptômes suivants : Esso ufflement soudain, Doul eur thoracique, C rachat sanglant, Toux de survenue brutale sans cause évidente 11. Quels son t les signes cliniques év ocateurs d accident v asculaire cér ébral qui doiv ent amener à consulter en urgence? Consultez immédiatement votre médecin si vous présentez l'un des symptômes suivants : Faiblesse, sensation bizarre ou e ngourdissement très important affectant u ne partie du corps, un bras et/ou une jambe, Maux de tête inhabituels, sévères, prolongés, ou aggravation de migraines Cécité partielle ou totale, ou vision double, Troubles du langage ou incapacité à parler. 12. Quels sont les signes cl iniques évocateurs d infarctus du my ocarde qui doivent amener à consulter en urgence? Consultez immédiatement votre médecin si vous présentez l'un des symptômes suivants : Douleur inhabituelle ou brutale dans la poitrine à type de pesanteur ou de serrement, au niveau du sternum ; Cette douleur peut irradier dans le bras gauche, ou dans la mâchoire. 13. Quel est le risque de thrombose veineuse avec les COC contenant de l estradiol? De nouve aux COC ont été récem ment comm ercialisés av ec de l e stradiol à la place de l éthinylestradiol. Il n existe pas suffisa mment de d onnées pour con clure sur le ri sque de thromb ose veineuse av ec ces a ssociations pa r rapport aux COC de seconde g énération conte nant comme estrogène de l éthinylestra diol. Le s mises e n ga rde et pré cautions d em ploi concernant le risque d e thrombose s appliquent de la même manière qu avec les autres COC. 14. Quels sont les facteurs qui augmentent le risque de thromboses veineuse et artérielle? Les d onnées dont on dispose permettent de dire que la fréq uence de survenue de s throm boses veineuses et artérielles augmente avec l âge (au-delà de 35 ans) et en cas d excès de poids. ANSM 11janvier 2013 www.ansm.sante.fr Page 4 sur 6
Le risque de thrombose artérielle (infarctus du my ocarde et acciden t vasculaire cérébral) chez une femme p renant la pilule est quant à lui augmen té en pré sence d un o u de plusieurs facteurs de risque connus d athérosclérose : tabac, hypertension artérielle, diabète et hypercholestérolémie. Il est donc fortement conseillé d arrêter de fumer si vous prenez la pilule, en particulier si vous avez plus de 35 ans. Le risque de thromb ose v eineuse (phlébite et embolie pulmonaire) es t ma joré en c as d immobilisation prol ongée, d intervention chi rurgicale. Il augmente d autre p art quan d il existe de s antécédents familiaux de thrombose veineuse ou d embolie pulmonaire (surtout chez les apparentés au premier degré, c est-à-dire parent, frère, sœur ou enfant). Le risque est également majoré en cas de présence de facteurs gé nétiques fav orisant l es throm boses veineuses (thrombop hilie) : déficit en antithrombine, protéine C ou protéine S et en cas de résistance à la protéine C activée (mutation du facteur V dit de Leiden notamment). Une m aladie appel ée syndrome d es a ntiphospholipides (maladie auto-immune a ugmentant considérablement les risques d e thro mbose veineu se ou arté rielle) con stitue d autre part une contreindication absolue à la prise de COC. Lorsqu un facteur de risque de thrombose est identifié à l occasion de la prescription d un COC, la prise en compte des contre-indications et des précautions d emploi dans l évaluation individuelle du rapport bénéfice/risque peut conduire à proposer un mode de contraception non estroprogestatif. 15. Ma «pilule» m a été pre scrite pour de l acné et est à ba se d acétate de cyprotérone. Quel est son risque? Les pilul es à base d a cétate de cyprot érone et d éthinylestradiol (appel ées Diane 35 ou Minerva ou Cyprotérone/éthinylestradiol) o nt une autorisation de mise sur le marché pour le traitem ent de l a cné sans indication contraceptive, bien qu elles soient souvent prescrites aussi dans cette indication ch ez les jeunes femmes ayant de l acné. Le risque de thrombose veineuse de ces médicaments est considéré comme étant similaire à celui d es COC de 3 ème et 4 ème génération. Le risque de thrombose artériel est identique à celui des autres COC. Si vous ave z ce mo de de contraception, il vous est recommandé de revoir v otre médecin, de ne pa s arrêter en urgence ce médicament, et de discuter avec lui le traitement de votre acné et éventuellement le moyen de contraception le plus adapté à votre situation. 16. Y-a-t-il de s risques similaires de thrombose a vec les autres mod es de co ntraception hormonale (anneau v aginal, implant s ous-cutané, disp ositif tran sdermique, stérilet hormonal, contraceptif uniquement progestatif)? L anneau va ginal (Nuvaring) contient à la foi s un e strogène (l éthinyle stradiol) et u n pro gestatif (l étonogestrel). Le risq ue de thrombose veineuse a vec l anneau vaginal est similai re à ce lui observé avec le s CO C de 3 ème et 4 ème génération. Par p rudence, on considère q ue le risq ue d e th rombose artérielle avec l anneau vaginal est similaire à celui des COC. Le dispositif transdermique ou «patch» (Evra) contient à la fois un estrogène (l éthinylestradiol) et un progestatif (la norelgestromine). Le risque de thrombose veineuse avec l e dispositif transdermique est également si milaire à cel ui obse rvé a vec les CO C de 3 ème et 4 ème généra tion. Par pru dence, on considère que le risque de thrombose artérielle avec le patch est similaire à celui des COC. L implant so us-cutané (Nexplanon) con tient uniquement un progestatif (l étonogestrel). Ce moyen de contraception peut être utilisé en cas d antécédent de thrombose, cependant par précaution l implant est contre-indiqué en cas de thrombose en cours. Le stérilet hormonal contient uniquement un progestatif (le lévonorgestrel). Ce moyen de contraception de contra ception peut être utilisé e n cas d antécédent de throm bose, ce pendant, par précaution, le stérilet hormonal est contre-indiqué en cas de thrombose en cours. La pilul e uni quement pro gestative contient du désogestrel o u du lévo norgestrel. Ce moyen d e contraception de contraception p eut êt re utili sé en cas d antécédent d e thro mbose, cepe ndant, p ar précaution, la pilule uniquement progestative est contre-indiquée en cas de thrombose en cours. ANSM 11janvier 2013 www.ansm.sante.fr Page 5 sur 6
17. Existe-t-il des tes ts (sanguins ) à réaliser pour vérifier si je peux continuer à p rendre ma pilule de 3 ème et 4 ème génération sans risque? Le bilan biologique, qui peut être réalisé da ns l es 3 à 6 moi s aprè s le d ébut de la contraception, comporte la détermination du cholestérol total, des triglycérides et de la glycémie à jeun. Le bilan sera renouvelé tous les 5 ans. Un bilan d hémostase (coagulation du sang), à effectuer en milieu spécialisé, n est pas nécessaire, sauf en cas de survenue de thromboses veineuses dans la famille chez des apparentés proches (suspicion de thrombophilie) ou en cas de thrombophilie connue dans la famille. En cas d antécédent familial d hyperlipidémie, il e st impératif de d emander le bilan biologique avant le début de toute contraception oestroprogestative et entre 3 à 6 mois après. 18. Si les pilules de 3 ème et 4 ème génération ont un risque de thrombose veineuse (phlébite ou embolie pulmonaire) doublé, pourquoi ne pas les interdire? Pour certaines femmes qui ne tol èrent pas les pilules de 2 ème génération et pour lesquelles un autre type de contraception n est pas possible, les pilules de 3 ème ou 4 ème génération peuvent être utile. Leur prescription ne doit pas survenir en première intention et leur utilisation doit être l exception et non pas la règle. Ce sur-ri sque de thrombose veineu se doit dans tous les cas être indiqué à l utilisatri ce : 2 cas supplémentaires de th rombose veine use p our 10.0 00 femme s prenant u ne pilule d e 3 ème ou 4 ème génération pendant un a n. Le ra pport bénéfi ce/risque de s contraceptifs orau x combin és reste p ositif quelle q ue soit leur com position, à condition d e re specter le s contre-i ndications et le s p récautions d emploi. Une réévaluation du bénéfice risque a été effectuée en 2011 par l Agence Européenne du Médicament (EMA) et vaut pour tous les Etats membres de l Union européenne. La conclusion de cette évaluation a été que ce sur-risque de thrombose veineuse (connu depuis 1995 pour les COC 3G) ne justifiait pas leur retrait. A l issue de cette évaluation l ANSM en novembre 2011 avait communiqué cette information à l ensemble des prescripteurs, comme elle l avait déjà fait en 2001. http://ansm.sante.fr/s-informer/points-d-information-points-d-information/contraceptifs-oraux-estroprogestatifs-et-risque-dethrombose-veineuse-point-d-information http://ansm.sante.fr/s-informer/informations-de-securite-lettres-aux-professionnels-de-sante/contraceptifs-oestroprogestatifs-de- 3eme-generation-et-risque-thromboembolique-veineux De même, aux Etats-Unis, la FDA a mené en 2011 et 2012 une ré-évaluation du rapport bénéfice risque des pil ules d e 3 ème et 4 ème génératio n. Leurs co nclusions et le s mesu res pri ses (mi ses à jour de s informations sur ces médicaments) ont été similaires aux mesures européennes. ANSM 11janvier 2013 www.ansm.sante.fr Page 6 sur 6
CONTRACEPTIFS ORAUX COMMERCIALISES EN FRANCE AU 1 ER JANVIER 2013 Contraceptifs oraux commercialisés en France au 01 Janvier 2013 Estro-progestatifs Génération progestatif Dénomination commune (DC) Phases Dosage Spécialités Posologie 1 ère Noréthistérone Triphasique Noréthistérone 500 puis 750 µg puis 1000 µg, EE 35 µg Triella 21 cp (+ 7 j d arrêt) 2 ème 3 ème Monophasique Lévonorgestrel 150 µg, EE 30 µg Minidril Ludéal - Zikiale 21 cp (+ 7 j d arrêt) Lévonorgestrel 100 µg, EE 20 µg Leeloo - Lovavulo 21 cp (+ 7 j d arrêt) Lévonorgestrel Biphasique Lévonorgestrel 150 puis 200 µg, EE 30 puis 40 µg Adépal - Pacilia 21 cp (7+14) + 7 j d arrêt Triphasique Lévonorgestrel 50 puis 75 puis 125 µg, EE 30 puis 40 puis 30 µg Trinordiol Amarance Daily - Evanecia 21 cp (6+5+10) + 7 j d arrêt Norgestrel Monophasique Norgestrel 500 µg, EE 50 µg Stédiril 21 cp (+ 7 j d arrêt) Mercilon - Désobel 150/20 - Désogestrel 150 µg, EE 20 µg Désogestrel Ethinylestradiol 150/20 21 cp (+ 7 j d arrêt) Biogaran - / Zentiva Varnoline - Désobel 150/30 - Désogestrel Monophasique Désogestrel Ethinylestradiol 150/30 21 cp (+ 7 j d arrêt) Désogestrel 150 µg, EE 30 µg Biogaran / Zentiva Varnoline continu 21 cp actifs + 7 placebo Gestodène 60 µg, EE 15 µg Mélodia Minesse Sylviane - Edenelle - Gestodène Ethinylestradiol 60/15 Biogaran / Teva / Arrow / Zentiva 24 cp actifs + 4 placebo Gestodène Monophasique Gestodène 75 µg, EE 20 µg Harmonet, Méliane - Carlin 75/20 - Efezial 75/20 - Félixita 75/20 - Gestodène Ethinylestradiol 75/20 Actavis / Arrow / Biogaran / EG / Ranbaxy / Ratiopharm / Sandoz / Teva / Zentiva / Zydus 21 cp (+ 7 j d arrêt) ANSM Contraceptifs oraux commercialisés en France au 1 er janvier 2013 www.ansm.sante.fr 1 / 3
Gestodène Gestodène 75 µg, EE 30 µg Minulet Monéva - Carlin 75/30 - Efezial 75/30 - Félixita 75/30 - Gestodène Ethinylestradiol 75/30 Actavis / Arrow / Biogaran / EG / Ranbaxy / Ratiopharm / Sandoz / Teva / Zentiva / Zydus 21 cp (+ 7 j d arrêt) Triphasique Gestodène 50 puis 70 puis 100 µg, EE 30 puis 40 puis 30 µg Phaéva - Tri-Minulet - Perléane 21 cp (6+5+10) + 7 j d arrêt Monophasique Norgestimate 250 µg, EE 35 µg Cilest - Effiprev 21 cp (+ 7 j d arrêt) Norgestimate Triphasique Norgestimate 180 µg puis 215 µg puis 250 µg, EE 35 µg Tricilest - Triafemi 21 cp (7+7+7) + 7 j d arrêt Autres (parfois appelées 4 ème génération) Chlormadinone Monophasique Chlormadinone 2 mg, EE 30 µg Bélara 21 cp (+ 7 j d arrêt) Drospirénone Monophasique Drospirénone 3 mg, EE 30 µg Drospirénone 3 mg, EE 20 µg Jasmine Convuline - Drospibel 3 mg / 30 µg - Drospirenone Ethinylestradiol 3 mg / 30 µg Biogaran Jasminelle Bélanette - Drospibel 3 mg / 20 µg - Drospirenone Ethinylestradiol 3 mg / 20 µg Biogaran Jasminelle continu - Drospirenone Ethinylestradiol 3 mg / 20 µg Biogaran continu 21 cp (+ 7 j d arrêt) 21 cp (+ 7 j d arrêt) 21 cp actifs + 7 placebo Yaz Rimendia 24 cp actifs + 4 placebo Diénogest Multiphasique Diénogest 5 paliers en mg : 0, 2, 3, 0 puis 0 Valérate d estradiol 5 paliers en mg : 3, 2, 2, 1 puis 0. Qlaira 26 cp actifs (2+5+17+2) et 2 placebo Nomégestrol Monophasique Nomégestrol acétate 2,5 mg, estradiol 1,5 mg Zoely 24 cp actifs + 4 placebo cp : comprimé - EE : éthinylestradiol - j : jour ANSM Contraceptifs oraux commercialisés en France au 1 er janvier 2013 www.ansm.sante.fr 2 / 3
Contraceptifs oraux commercialisés en France au 01 JANVIER 2013 Progestatifs Génération progestatif Dénomination commune (DC) Phases Dosage Spécialités Posologie 2 ème Lévonorgestrel --- Lévonorgestrel 30 µg Microval 28 cp 3 ème Désogestrel --- Désogestrel 75 µg cp : comprimé ; EE : éthinylestradiol ; j : jour Cérazette - Désogestrel 75 µg Actavis / Biogaran / Mylan / Teva - - Antigone 28 cp ANSM Contraceptifs oraux commercialisés en France au 1 er janvier 2013 www.ansm.sante.fr 3 / 3