NOUVEAUX ANTIVIRAUX AU COURS DE L HEPATITE C

Documents pareils
PRISE EN CHARGE DE L HEPATITE CHRONIQUE C EN 2009

Traitement de l hépatite C: données récentes

Résistance du virus de l hépatite C aux nouveaux traitements anti-viraux

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE. 10 décembre 2008

Communiqué de presse. Direction Communication Externe/Interne Sylvie Nectoux TEL : sylvie.nectoux@boehringeringelheim.

Le point sur le traitement de l hépatite C chronique

Virus de l hépatite B

L hépatite C pas compliqué! Véronique Lussier, M.D., F.R.C.P.C. Gastroentérologue Hôpital Honoré-Mercier 16 avril 2015

Hépatite C, les nouveaux traitements

Actualités sur le Virus de l'hépatite C

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS DE LA COMMISSION. 10 octobre 2001

Hépatite chronique B Moyens thérapeutiques

Christian TREPO, MD, PhD

Prise en charge du non répondeur à une bithérapie Pégylée

HVC CHRONIQUE MOYENS THERAPEUTIQUES ET BILAN PRE-THERAPEUTIQUE CHAKIB MARRAKCHI.

Traitement des hépatites h chroniques virales B et C

Traitement des hépatites virales B et C

Place du médecin généraliste dans la gestion du traitement de l hépatite C C. Buffet*

LES CO-INFECTIONS VIH-VHC. EPIDEMIOLOGIE, INTERFERENCES. Patrice CACOUB La Pitié Salpêtrière, Paris

Y a-t-il une place pour un vaccin thérapeutique contre l hépatite B? H. Fontaine, Unité d Hépatologie Médicale, Hôpital Cochin

Document de synthèse : Hépatite B et hépatite C. Sommaire :

Nouvelles thérapeutiques du VHC: progrès vers l éradication virale

F ZOULIM. Traitement du VHB : Interféron ou anti-viraux

Le titrage de l AgHBs: un témoin du statut du patient et de la réponse au traitement. Denis Ouzan Institut Arnault Tzanck, Saint-Laurent-du-Var

Quantification de l AgHBs Pouquoi? Quand?

Marseille 25 octobre 2012 Accompagnement du traitement chez les co-infectés VHC-VIH en pratique

TRAITEMENT DE L HÉPATITE B

Place de l interféron dans le traitement de l hépatite B chez le patient co-infecté VIH

Co-infection HVB HVC CO-infection VIH HVB et HVC

Traitement de l hépatite C chez le sujet infecté par le VIH Actualités 2004

Hépatite C une maladie silencieuse..

Hépatite B. Le virus Structure et caractéristiques 07/02/2013

ACTUALITES THERAPEUTIQUES. Dr Sophie PITTION (CHU Nancy) Metz, le 2 Juin 2012

Lettre à l éditeur. Résistance du VIH aux Antirétroviraux : Quoi de neuf au Mali? Quelles. perspectives?

Diagnostic des Hépatites virales B et C. P. Trimoulet Laboratoire de Virologie, CHU de Bordeaux

Traitements de l hépatite B

Le Comité Scientifique a traité les questions suivantes : «Association reconnue d utilité publique» - 1 -

Traitement des hépatites virales chroniques Treatment of chronic viral hepatitis

Lecture critique d article ou comment briller en société sans en avoir trop l air

Nouveaux développements en recherche sur le VHC et leurs répercussions sur la pratique de première ligne

Traitement des hépatites virales

Accès aux antiviraux contre les hépatites dans les pays à bas et moyens revenus : produire localement des génériques. Maurice Cassier CNRS CERMES3

Mme BORGHI Monique Infirmière ETP Mme ALEXIS Françoise Hopital Archet I Infectiologie/Virologie Clinique

USAGERS DE DROGUE ET VHC ADIJA CHAMPAGNOLE MARDI 17 MARS

1. Différentes hépatites/ différents traitements

Conflits d intérêt P-M Girard

Bonne lecture!! et si vous souhaitez consulter le document de l AFEF dans son intégralité, c est ici

Diagnostic et suivi virologique des hépatites virales B et C. Marie-Laure Chaix Virologie Necker

Author Disclosures DT Dieterich V Soriano KE Sherman P-M Girard JK Rockstroh J Henshaw, R Rubin, M Bsharat, and N Adda MS Sulkowski

Hépatite = inflammation du foie. Pr Bronowicki CHU Nancy Conférence mensuelle - section de Forbach

Mon traitement n a pas marché.

Concepts cliniques et intervention efficaces

Les hépatites virales chroniques B et C

INTERFERON Traitement adjuvant du mélanome à haut risque de récidive. Dr Ingrid KUPFER-BESSAGUET Dermatologue CH de quimper

HEPATITES VIRALES 22/09/09. Infectieux. Mme Daumas

Thérapeutique anti-vhc et travail maritime. O. Farret HIA Bégin

ALK et cancers broncho-pulmonaires. Laurence Bigay-Gamé Unité d oncologie thoracique Hôpital Larrey, Toulouse

4 octobre Le consentement dit «éclairé» Der sogenannte «informed consent» Pr B. Hirschel

Laurence LEGOUT, Michel VALETTE, Henri MIGAUD, Luc DUBREUIL, Yazdan YAZDANPANAH et Eric SENNEVILLE

Les analyses virologiques pour le diagnostic et la prise en charge thérapeutique de l infection au VHC

VHB, quantification, génotype, mutations de résistance, HBV : Clinical relevance of the new assays

Actualités sur l hépatite C. 20 Janvier 2004

- 2 - faire industriel dans la mise au point des produits biologiques. L Institut Roche de Recherche et Médecine Translationnelle (IRRMT, basé à

Annales du Contrôle National de Qualité des Analyses de Biologie Médicale

Solutions pratiques dans le traitement de l hépatite chronique virale C

Vaccins du futur Atelier «Croisière dans l archipel des nouveaux vaccins»

Journée Mondiale des Hépatites

Innovations thérapeutiques en transplantation

Association lymphome malin-traitement par Interféron-α- sarcoïdose

L ABC DES HÉPATITES VIRALES

GASTRO-ENTEROLOGIE. Variabilité. A des entrées. B des sites anatomiques. C inter-individuelle. D intra-individuelle

non-repondeur.com Dossier Journal d information sur les hépatites 3 e trimestre 2010

Stratégie de dépistage des Hépatites virales B et C Apport des tests rapides. Dr. LAGATHU Gisèle Laboratoire de Virologie CHU Pontchaillou

Médicaments du futur : Tendances et enjeux. Nicolas PY, Debiopharm International forumofac.14 26/09/2014

Traitement des hépatites virales

Vers la guérison de l hépatite B? les pistes

Traitement de l hépatite B : dernière heure

Assurance Maladie Obligatoire Commission de la Transparence des médicaments. Avis 2 23 Octobre 2012

LISTE DES ACTES ET PRESTATIONS - AFFECTION DE LONGUE DURÉE HÉPATITE CHRONIQUE B

Charges virales basses sous traitement: définition impact virologique. Laurence Bocket Virologie CHRU de Lille

MAB Solut. vos projets. MABLife Génopole Campus 1 5 rue Henri Desbruères Evry Cedex. intervient à chaque étape de

Suivi Biologique des Nouveaux Anticoagulants

Lecture historique et prospective du rôle de la barrière génétique

Les nouvelles modalités de prise en charge des hépatopathies virales chez le transplanté rénal

Comment mesurer la résistance aux antiviraux???

Résistance du VIH-1 aux antirétroviraux dans les compartiments anatomiques et cellulaires

TRAITEMENTS ANTI-VIRAUX

L hépatite C. 50 questions et réponses. Dr. med. Daniel Lavanchy, PD Dr. med. Andrea De Gottardi, Prof. Dr. med. Andreas Cerny

Bulletin. Le mot du président Quel avenir pour les interférons et le Copaxone?

P.L.E.A.S.E. Painless Laser Epidermal System Needle-free drug delivery. Arne Heinrich

Avis 6 novembre 2013

Altération des tests hépatiques: attitude diagnostique et prise en charge

QUELLES SONT LES OPTIONS DU TRAITEMENT DE LA LMC?

Coombs direct positif (et tout ce qui se cache derrière) : Gestion et interprétation. Dr J.C. Osselaer, Luxembourg,

GUIDE AFFECTION DE LONGUE DURÉE. Hépatite chronique B

Pathologie VIH. Service maladies infectieuses Archet 1. Françoise ALEXIS, infirmière Monique BORGHI, infirmière 15 octobre 2013

Médecine de Précision / Médecine Personnalisée et Infection VIH: Concepts et Applications?

Enseignement de Virologie (part. 2) Pr. Y. BAKRI Plan du cours

Gestion des effets indésirables liés aux traitements par interféron et ribavirine au cours de l hépatite chronique C

Traitement des Hépatites Chroniques Virales B et C

Transcription:

69 NOUVEAUX ANTIVIRAUX AU COURS DE L HEPATITE C Jean-Michel Pawlotsky Centre National de Référence des Hépatites B, C et delta, Laboratoire de Virologie, INSERM U841, Hôpital Henri Mondor, Université Paris 12, Créteil Le traitement de l hépatite chronique C repose aujourd hui sur l utilisation combinée d interféron (IFN) alpha pégylé et de ribavirine. Ce traitement a permis de passer en 15 ans d un taux de guérison de l ordre de 6% avec l IFN standard utilisé seul 6 mois à un taux de guérison actuel de l ordre de 50%. 1 Un nombre important de malades, en particulier ceux infectés par des virus de génotypes 1 ou 4, n éliminent pas l infection à l issue du traitement. Par ailleurs, le traitement par IFN alpha pégylé et ribavirine est long, coûteux et non dénué d effets secondaires. Dans ce contexte, le développement de nouvelles approches thérapeutiques est souhaité. L importance du marché potentiel du traitement de l hépatite chronique C a poussé un grand nombre d industriels du médicament et de compagnies de biotechnologies à développer des molécules pour le traitement de l hépatite chronique C Les nouveaux traitements de l hépatite chronique C peuvent schématiquement être classés en 6 catégories. Les nouveaux interférons. De nouvelles molécules d IFN alpha sont aujourd hui en cours de développement pré-clinique et clinique. La molécule la plus immédiatement prometteuse est l IFN alpha lié à l albumine (Albuféron, Human Genome Sciences, qui sera développé par Novartis Pharma). Administré toutes les deux semaines en association à la ribavirine, l Albuféron fait au moins aussi bien, et peut-être mieux, que l IFN pégylé alpha-2a à 12 ou 24 semaines de traitement. 2, 3 Il est cependant nécessaire d attendre les résultats définitifs des études de phase II en cours et des études de phase III en projet, en particulier les taux de réponses virologiques prolongées, pour définir la place de cette molécule en pratique clinique. Les gene-shuffled IFNs, développés par Maxygen, sont générés par le mélange au hasard de gènes d IFN alpha naturels. La librairie de nouveaux IFNs ainsi générée est ensuite testée pour sélectionner les molécules développant la plus grande puissance anti-virale et immunomodulatrice. 4 Une de ces molécules a été sélectionnée, pégylée par Roche Pharma, et devrait rentrer en expérimentation clinique dans un avenir proche. Les inducteurs oraux de l IFN alpha. Ces molécules, généralement des agonistes des récepteurs Toll-like, sont censées induire une cascade de réactions intra-cellulaires qui

70 aboutit à la production d IFN alpha endogène, créant ainsi un état anti-viral dans la cellule. En fait, personne ne peut affirmer avec certitude par quels mécanismes ces molécules influencent la réplication du VHC, si elles l influencent. Deux molécules ont été administrées à des malades infectés par le virus de l hépatite C (VHC) : l isatoribine (Anadys Pharmaceuticals, développée par Novartis Pharma), analogue du récepteur Toll-like 7, 5 et le CPG 10101 (Coley Pharmaceuticals), analogue du récepteur Toll-like 9. 6,7 Les essais cliniques de l isatoribine sont actuellement suspendus du fait de la survenue d effets secondaires graves. Le CPG 10101 réduit modérément la multiplication du VHC à fortes doses, mais celles-ci s accompagnent d effets secondaires pénibles, mimant ceux de l IFN à forte dose. 6 A plus faible dose, le CPG 10101 pourrait améliorer la réponse anti-virale sous traitement en association à l IFN alpha pégylé et en triple combinaison avec l IFN alpha pégylé et la ribavirine 7. Ces résultats sont cependant très préliminaires et méritent d être confirmés sur un plus grand nombre de malades et en utilisant la réponse virologique prolongée comme critère d évaluation. Les alternatives à la ribavirine. Nombreuses il y a quelques années, les alternatives à la ribavirine se sont réduites à la seule viramidine, prodrogue de la ribavirine transformée en ribavirine préférentiellement dans les hépatocytes du fait de leur richesse en désaminases. Les études de phase III, VISER I et VISER II, où la viramidine a été utilisée à une dose fixe et relativement faible de 600 mg deux fois par jour en association à l IFN pégylé alpha-2b et à l IFN pégylé alpha-2a, alors que la ribavirine était utilisée à la dose habituelle ajustée au poids, a montré une efficacité significativement supérieure de la ribavirine en termes de réponse virologique prolongée. 8 L incidence de l anémie hémolytique était significativement inférieure à celle observée avec la ribavirine 8. L efficacité de plus fortes doses de viramidine sera bientôt évaluée en association à l IFN pégylé. Les inhibiteurs non spécifiques de la réplication du VHC. La cyclophiline B est une peptidyl-prolyl cis-trans isomerase qui intéragit avec l ARN polymérase du VHC dans les cellules infectées et régule son activité. Des analogues de la cyclosporine ont été identifiés qui inhibent spécifiquement la cyclophyline B. Des résultats préliminaires suggèrent une efficacité anti-virale substantielle sur le VHC, et ce indépendamment du génotype viral. 9 Le développement thérapeutique de ces molécules devra être suivi avec attention. Thérapies immunologiques. Plusieurs approches thérapeutiques à visée immunologique ont été développées. Les approches fondées sur la neutralisation de l infection, qu il s agisse de l utilisation d immunoglobulines polyclonales anti-vhc ou d anticorps monoclonaux n ont montré qu une inhibition très modeste et généralement

71 transitoire de la réplication virale chez des malades ayant une infection chronique. Néanmoins, le principe de ces traitements est d inhiber l entrée virale et ils pourraient trouver leur utilité en complément de molécules anti-virales inhibant puissamment la production de virus, telles que des inhibiteurs de polymérase ou de protéase du VHC. L immunité cellulaire peut quant à elle être théoriquement stimulée par des vaccins thérapeutiques. 10 Les vaccins fondés sur l injection d antigènes recombinants n ont pas fait la preuve de leur efficacité et, de façon plus générale, aucun vaccin thérapeutique n a à ce jour fait la preuve d un intérêt dans le traitement d une maladie virale chronique. Les inhibiteurs spécifiques du VHC (Specifically Targeted Antiviral Therapy for Hepatitis C : STAT-C). Ces molécules inhibent une des étapes du cycle viral et empêchent la production de particules virales par les hépatocytes infectés. Plusieurs cibles peuvent être envisagées. Les inhibiteurs du site interne d entrée du ribosome, tels que les ribozymes ou les oligonucléotides antisens, n ont pas fait la preuve de leur efficacité in vivo, en dépit de leur puissance anti-virale in vitro. 11 De nouvelles approches fondées sur les silencing RNAs sont à l étude, et le développement de petites molécules qui ciblent la structure fonctionnelle tridimensionnelle de la région 5 non codante du VHC se poursuit. Les molécules les plus puissantes à ce jour chez l homme sont les inhibiteurs de la protéase NS3 du VHC, qui ciblent le site catalytique de l enzyme. Le VX-950 ou telaprevir (Vertex Pharmaceuticals) permet de réduire la charge virale de 3 à 4 log lorsque 750 mg sont administrés toutes les 8 heures. Le rythme d administration pose cependant un problème en pratique car le respect des 8 heures d intervalle est crucial pour maintenir l efficacité de la molécule. 12 Le SCH 503034 (Schering-Plough) présente une moins grande efficacité anti-virale qui a récemment obligé la firme à augmenter les doses de médicament utilisées dans les essais en cours 13. Ces deux molécules, lorsqu elles sont utilisées en monothérapie, sélectionnent rapidement des mutants viraux résistants. 13,14 Elles doivent donc être utilisées en combinaison à d autres molécules anti-virales n ayant pas de résistances croisées ou à l IFN alpha. Un troisième inhibiteur de protéase, ITMN 191, sera bientôt évalué chez l homme. Trois inhibiteurs de l ARN polymérase dépendante de l ARN du VHC sont aujourd hui à l étude chez l homme. Les deux premiers sont des analogues nucléosidiques. La valopicitabine ou NM 283 (Idenix Pharmaceuticals, développé en partenariat avec Novartis Pharma) induit une réduction de la charge virale de l ordre de 0,8 log en monothérapie, mais semble exercer un effet anti-viral additif à celui de l IFN alpha. Son administration est cependant associée à de fréquents effets secondaires digestifs (nausées, vomissements, diarrhée). 15,16 Le R1626 (Roche), administré deux semaines en monothérapie, induit une réduction dépendante de la dose de la réplication

72 virale. 17 Une troisième molécule, inhibiteur non nucléosidique de la polymérase virale, HCV 796 (Wyeth), a montré une efficacité anti-virale de l ordre de -1,5 log, mais avec une rechute constante après 3 à 4 jours de traitement en monothérapie, qui est liée à la sélection de variants viraux résistants. Finalement, des résultats présentés très récemment par Merck Sharpe & Dohme avec un nouvel inhibiteur nucléosidique de la polymérase du VHC ont montré une réduction très importante de la multiplication virale, de l ordre de 5 log, chez le chimpanzé après administration intra-veineuse. En conclusion, le traitement fondé sur la combinaison d IFN alpha et de ribavirine devrait rester à la base de la thérapeutique de l hépatite C pour de nombreuses années. La première des nouvelles molécules qui pourrait obtenir une autorisation de mise sur le marché semble être l Albuferon, qui offrirait ainsi une troisième possibilité d association thérapeutique à la ribavirine. L avenir de la viramidine, en remplacement de la ribavirine, est compromis à court terme et tant que de nouveaux essais thérapeutiques utilisant une plus forte dose de viramidine n auront pas été réalisés. L ensemble des industriels qui développent aujourd hui des inhibiteurs spécifiques du VHC s orientent vers une utilisation en combinaison à l IFN alpha, avec ou sans ribavirin, afin de limiter la survenue de la résistance. Le concept, entièrement nouveau, de guérison de l hépatite chronique C par un traitement oral exclusivement fondé sur l utilisation de puissants inhibiteurs spécifiques de la réplication virale exerçant un effet synergique ou additif et ne présentant pas de résistances croisées n est pas encore à l ordre du jour mais pourrait le devenir si des molécles plus puissantes étaient développées et si les industriels pouvaient s entendre pour les développer en combinaison. REFERENCES BIBLIOGRAPIQUES 1. Pawlotsky JM. Therapy of hepatitis C: from empiricism to eradication. Hepatology 2006;43:S207-20. 2. Rustgi V, Nelson D, Balam V, Sulkowski M, Lambiase L, Davis G, Muir A, Dickson R, Wiesner R, Neumann A, Osborn B, Yu R, Cronin P, Freymuth W, McHutchison J, Subramanian M. A phase 2 dose-escalation study of Albuferon combined with ribavirin in nonresponders to prior interferon-based therapy for chronic hepatitis C virus infection. J Hepatol 2006;44 (Suppl. 2):S50. 3. Zeuzem S, Benhamou Y, Shouval D, Bain V, Pianko S, Flisiak R, Grigorescu M, Rehak V, Yoshida E, Kaita K, Hezode C, Neumann AU, Subramanian M, McHutchison J. Interim (week 12) phase 2b virological efficacy and safety results of

73 Albumin interferon alpha-2b combined with ribavirin in genotype 1 chronic hepatitis C virus infection. 2006;44 (Suppl. 2):S270. 4. Brideau-Andersen A, Huang X, Chang Sun S, Chen T, Stark D, Sas I, Dawes G, Zadik L, Guptill D, Yang S, Chen YH, Skartved NJ, Nissen T, Symons J, Viswanathan S, Patten P. Directed evolution of novel gene shuffled interferon alphas for the treatment of hepatitis C. J Hepatol 2006;44 (Suppl. 2):S6. 5. Horsmans Y, Berg T, Desager JP, Mueller T, Schott E, Fletcher SP, Steffy KR, Bauman LA, Kerr BM, Averett DR. Isatoribine, an agonist of TLR7, reduces plasma virus concentration in chronic hepatitis C infection. Hepatology 2005;42:724-31. 6. McHutchison JG, Bacon BR, Gordon SC, Lawitz E, Shiffman M, Afdhal NH, Jacobson I, Muir A, Vicari A, Efler S, Al-Adhami M, Morris ML, Davis HL. Final results of a multicenter phase 1B, randomized, placebo-controlled, dose-escalation trial of CPG 10101 in patients with chronic hepatitis C virus. J Hepatol 2006;44 (Suppl. 2):S49. 7. McHutchison JG, Ghalib R, Lawitz E, Kwo P, Freilich B, Muir A, Masciari F, Morris ML, Himes JL, Al-Adhami M, Bacon BR. Early viral response to CPG 10101 in combination with pegylated interferon and/or ribavirin in chronic HCV genotype 1 infected patients with prior relapse response. J Hepatol 2006;44 (Suppl. 2):S269. 8. Benhamou Y, Pockros P, Rodriguez-Torres M, Gordon S, Shiffman M, Lurie Y, Afdhal N, Lamon K, Kim Y, Murphy B. The safety and efficacy of viramidine plus pegylated interferon alpha-2b versus ribavirin plus pegylated interferon alpha-2b in therapy-naïve patients infected with HCV: phase 3 results. J Hepatol 2006;44 (Suppl. 2):S273. 9. Paeshuyse J, Kaul A, De Clercq E, Rosenwirth B, Dumont JM, Scalfaro P, Bartenschlager R, Neyts J. The non-immunosuppressive cyclosporin DEBIO-025 is a potent inhibitor of hepatitis C virus replication in vitro. Hepatology 2006;43:761-70. 10. Leroux-Roels G, Depla E, Hulstaert F, Tobback L, Dincq S, Desmet J, Desombere I, Maertens G. A candidate vaccine based on the hepatitis C E1 protein: tolerability and immunogenicity in healthy volunteers. Vaccine 2004;22:3080-6. 11. Soler M, McHutchison JG, Kwoh TJ, Dorr FA, Pawlotsky JM. Virological effects of ISIS 14803, an antisense oligonucleotide inhibitor of hepatitis C virus (HCV) internal ribosome entry site (IRES), on HCV IRES in chronic hepatitis C patients and examination into the potential role of primary and secondary HCV resistance in the outcome of treatment. Antiviral Ther 2004;9:953-68.

74 12. Reesink HW, Zeuzem S, Weegink CJ, Forestier N, van Vliet A, van de Wetering de Rooij J, McNair LA, Purdy S, Chu HM, Jansen PL. Final results of a phase 1b, multiple-dose study of VX-950, a hepatitis C virus protease inhibitor. Hepatology 2005;42 (Suppl. 1):234A. 13. Zeuzem S, Sarrazin C, Wagner F, Rouzier R, Forestier N, Gupta S, Hussain M, Shah A, Cutler D, Zhang J. The HCV NS3 protease inhibitor SCH 503034 in combination with Peg-IFN alpha-2b in the treatment of HCV-1 Peg-IFN alpha-2b nonresponders: antiviral activity and HCV variant analysis. J Hepatol 2006;44 (Suppl. 2):S35. 14. Kieffer T, Sarrazin C, Bartels D, Hanzelka B, Müh U, Welker M, Wincheringer D, Lin C, Purdy S, Weegink CJ, Reesink HW, Kwong A, Zeuzem S. Wild-type HCV NS3 protease re-emerges during follow-up after 14 days of dosing with VX-950 in patients with genotype 1 HCV. J Hepatol 2006;44 (Suppl. 2):S7. 15. Afdhal N, O'Brien C, Godofsky E, Rodriguez-Torres M, Pappas SC, Pockros P, Lawitz E, Bzowej N, Rustgi V, Sulkowski M, Sherman K, Jacobson I, Chao G, Knox S, Pietropaolo K, Brown N. Valopicitabine (NM283), alone or with peginterferon, compared to peginterferon-ribavirin (PEGIFN/RBV) retreatment in hepatitis C patients with prior nonresponse to PEGIFN/RBV: week 24 results. J Hepatol 2006;44 (Suppl. 2):S19. 16. Dieterich D, Lawitz E, Nguyen T, Younes Z, Santoro J, Gitlin N, McEniry D, Chasen R, Goff J, Knox S, Kleber K, Belanger B, Brown N. Early clearance of HCV RNA with valopicitabine (NM283) plus peg-interferon in treatment-naive patients with HCV-1 infection: first results from a phase IIb trial. J Hepatol 2006;44 (Suppl. 2). 17. Roberts S, Cooksley G, Shaw D, Berns HK, Brandl MT, Fettner SH, Hill G, Ipe D, Klumpp K, Mannino M, O'Mara E, Tu Y, Washington CB. Interim results of a multiple ascending dose study of R1626, a novel nucleoside analog targeting HCV polymerase in chronic HCV patients. J Hepatol 2006;44 (Suppl. 2):S269.