Conjoncture énergétique Mars 2011

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Transcription:

COMMISSARIAT GÉNÉRAL AU DÉVELOPPEMENT DURABLE n 215 Mai 211 Conjoncture énergétique Mars 211 OBSERVATION ET STATISTIQUES ÉNERGIE La production d énergie primaire de mars est supérieure de 2,7 % à son niveau d il y a un an, avec une progression du nucléaire (+ 4,8 %) mais une diminution de l hydraulique et de l éolien, respectivement de 29 % et 7 %. En cumul sur les 12, la production progresse de 7,1 %, le nucléaire augmentant de 7,4 %, l hydraulique de 2,4 % et l éolien de 16 %. La consommation totale d énergie primaire diminue de 4 % en mars 211 par rapport à mars 21 en données réelles car les températures étaient douces cette année. Elle est stable en La production La production nationale d énergie primaire du mois de mars est supérieure de 2,7 % à son niveau d il y a un an, et de 7,1 % en cumul sur les 12 derniers mois comparés aux 12 mois précédents. La production nucléaire progresse de 4,8 % en mars, alors que l hydraulique et l éolien diminuent respectivement de 29 % et 7 %. En cumul sur les 12, la production nucléaire augmente de 7,4 %, l hydraulique de 2,4 % et l éolien de 16 %. Le taux d indépendance énergétique diminue à 47,5 % en mars mais remonte à 47,9 % en cumul sur 12 mois. La consommation La consommation totale d énergie primaire diminue de 4 % en mars 211 par rapport à mars 21 en données réelles, elle est stable en données corrigées du climat. En effet, le mois de mars a été particulièrement doux avec un indice de rigueur de,89 et une température moyenne de 9,2, alors que mars 21 avait été très froid (7,7, indice de rigueur de 1,6). La consommation d énergie primaire cumulée sur un an progresse de 2,8 % en données réelles, et de 1,6 % en données corrigées du climat. Les résultats par énergie La consommation de charbon poursuit son recul en mars, dans la sidérurgie et encore plus dans les centrales thermiques. Les livraisons de produits pétroliers sont faibles pour un mois de mars, elles diminuent en glissement annuel de 4 % en réel et de 2 % en données corrigées. En cumul sur 12 mois, elles baissent de,3 % en données corrigées, elles sont inférieures de 1 % à leur niveau de l année 2. Le total des carburants routiers fait exception, il augmente de 1,7 % en cumul sur 12 mois. données corrigées du climat. La consommation cumulée sur 12 mois augmente de 2,8 % en réel et de 1,6 % en données corrigées du climat. La reprise de la consommation d énergie reste très modérée. La hausse des cours du pétrole reste forte en mars et avril, le baril de brent daté atteignant près de 115 $ en mars et de 125 $ en avril. Le prix spot du gaz augmente fortement en mars suite aux événements au Japon. Dans ce contexte, la facture énergétique atteint un niveau particulièrement élevé en février 211. La consommation totale réelle de gaz diminue fortement en mars 211 comparé à mars 21 (- 11,3 %). En données corrigées du climat, la consommation baisse légèrement en mars et se stabilise en cumul sur 12 mois, avec une hausse chez les gros clients (+ 6,5 %) et une baisse chez les clients reliés au réseau de distribution (- 3,2 %). La consommation d électricité du mois diminue par rapport à mars 21, de 5,9 % en réel et de 2 % en données corrigées du climat, avec une forte baisse en haute tension. Elle demeure en progression en cumul sur un an, de 2 % en réel et de,9 % en données corrigées. Les émissions de CO 2 Les émissions de CO 2 liées à la combustion de l énergie et corrigées du climat diminuent de 3,9 % en mars comparé à mars 21 et de,8 % en cumul sur un an ; elles se situent ainsi 7,6 % en dessous de leur niveau de l année 199. La facture énergétique La facture mensuelle ressort à 4,9 milliards d euros en février, 49 % de plus qu en février 21. Les exportations progressent de 39 % à 1,5 md, mais les importations augmentent encore plus, de 46 % en glissement annuel, à 6,3 md, dont 3,1 md pour le pétrole brut (+ 7 %), 1,9 md pour les produits pétroliers raffinés (+ 36 %) et 1,1 md pour le gaz (+ 32 %). La facture énergétique cumulée des 12 s élève à 49,2 milliards d euros, 25 % de plus que celle des 12 mois précédents. Les exportations augmentent de 31 % en valeur, dont + 3 % pour les produits pétroliers et + 32 % pour l électricité. Les importations croissent de 27 %, à un rythme un peu moins élevé, du fait du gaz naturel (18 %) et du pétrole brut (23 %) alors que celles de produits pétroliers et de charbon augmentent respectivement de 41 % et 42 %. Service de l observation et des statistiques www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr

Énergie primaire Consommation primaire corrigée du climat, par énergie, en année mobile Indicateurs énergétiques, en année mobile Indice base en 2 Indice base en 2 115 49 échelle de gauche 115 15 48 11 95 47 15 85 46 75 45 95 65 6 7 8 9 1 11 12 Charbon Gaz naturel Pétrole Électricité 44 9 6 7 8 9 1 11 12 Taux d'indépendance (%) Consommation totale corrigée 1 Emissions de CO2 Production totale 1 Le taux d indépendance énergétique est le ratio de la production nationale primaire sur la consommation primaire non corrigée du climat. La production nationale d énergie primaire du mois de mars est supérieure de 2,7 % à son niveau d il y a un an, du fait de la production nucléaire qui progresse de 4,8 %. Inversement, l hydraulique et l éolien diminuent respectivement de 29 % et 7 % sur le mois, mars 211 étant notamment moins venteux que mars 21. En cumul sur les 12 comparés aux 12 mois précédents, la production nationale augmente de 7,1 %, le nucléaire de 7,4 %, l hydraulique de 2,4 % et l éolien de 16 %. La consommation totale d énergie primaire en mars 211 diminue en données réelles de 4 % par rapport à mars 21, mais elle est stable en données corrigées du climat (-,1 %). Les températures de mars ont en effet été très douces avec une moyenne de 9,2 et un indice de rigueur de,89. En données corrigées, la consommation d électricité primaire, principalement nucléaire, augmente de 4,4 %, alors que les consommations de charbon, de pétrole et de gaz diminuent. La consommation d énergie primaire cumulée sur un an ressort à près de 254 Mtep en données réelles (+ 2,8 %) et près de 253 Mtep en données corrigées du climat (+ 1,6 %), l indice de rigueur des 12 étant de 1,2. Corrigées du climat, la consommation annuelle d électricité augmente en un an de 4,4 %, celle de gaz est stable, celle de pétrole et de charbon diminuent (respectivement -,3 % et - 4,9 %). Les émissions de CO 2 liées à la combustion de l énergie, corrigées du climat, diminuent de 3,9 % en mars comparé à mars 21 et de,8 % en cumul sur un an, elles se situent ainsi 7,6 % en dessous de leur niveau de l année 199. Le taux d indépendance énergétique à 47,5 % en mars, continue à se redresser à 47,9 % en cumul sur les 12. milliers de tep Énergie primaire (1) Mars 211 Production nationale d'énergie primaire 1 98 2,7 34 72 5, 121 582 7,1 - Charbon (produits de récupération) 7-15,2 13-51,6 92 5,4 - Pétrole 81 6,2 234 8,4 943 3,4 - Gaz naturel 31-46,2 127-2,4 591-14,5 - Nucléaire (brut) 1 315 4,8 32 2 6,4 113 597 7,4 - Hydraulique et éolien (brut) 475-25,5 1 525-16,5 6 359 3,9 Consommation d'énergie primaire réelle 22 982-4, 72 9-2,7 253 763 2,8 - Charbon 866-19,3 2 492-22,7 1 113-4,7 - Pétrole 7 444-4, 21 662 -,7 87 157,3 - Gaz naturel 4 283-11,3 14 669-11,8 39 995 2,9 - Électricité 1 389,9 33 268 2,7 116 498 5,6 Consommation d'énergie primaire corrigée du climat 23 -,1 73 729 2,5 252 75 1,6 - Charbon 868-19, 2 497-22,4 1 11-4,9 - Pétrole 7 529-2,2 21 894 1,6 86 996 -,3 - Gaz naturel 4 574-1,9 15 451 -,6 39 579, - Électricité 1 629 4,4 33 886 7,1 116 64 4,4 Taux d'indépendance énergétique (%) 47,5 3,1 48,1 3,5 47,9 1,9 Émissions de CO 2 corrigées (milliers de t CO 2 ) 34 598-3,9 15 81-1,9 364 295 -,8 (1) hors ENR thermiques. % : variation par rapport à la période similaire de l'année précédente, sauf pour le taux d'indépendance énergétique (points). 2 Commissariat général au développement durable - Service de l observation et des statistiques

Combustibles minéraux solides Consommations corrigées du climat Indice base en 2 Indice base en 2 Mensuelles En année mobile 1 1 11 9 7 2 5 8 9 1 11 2 3 4 5 6 7 8 9 1 11 12 Total Centrales électriques Sidérurgie Total Centrales électriques Sidérurgie La consommation de charbon poursuit son recul en mars. Elle est inférieure de 2 à 3 % à la consommation du mois de mars des années 25 à 21, à l exception de 29. Ce recul s observe dans l ensemble des secteurs concernés par l utilisation du charbon. Les mêmes facteurs qu au cours des deux mois précédents expliquent le bas niveau de la consommation de charbon vapeur en mars : le nombre limité d heures de fonctionnement imposé aux centrales les plus polluantes par la directive sur les grandes installations de combustion (deux d entre elles sont à l arrêt depuis le début de l année), l ouverture au printemps 21 de deux nouvelles unités à cycle combiné au gaz qui ont conduit à faire moins appel aux centrales les moins performantes, la hausse des prix du charbon vapeur depuis plusieurs mois et des températures particulièrement clémentes, d où une demande électrique plus faible qui n a pas nécessité un recours important aux centrales thermiques. Moins de 5 t de charbon vapeur ont été brûlées dans les centrales thermiques en mars 211, alors qu on n était pas descendu depuis 23 sous les 65 t au cours d un mois de mars. La production de fonte et d acier par la filière à oxygène, et donc la demande en houille et en coke, reste faible en mars : les livraisons de charbon à la sidérurgie sont très inférieures à ce qu elles étaient avant l effondrement du secteur en novembre 28. Après le rebond du printemps 21, elles ont rechuté et se situent en baisse de 15 % par rapport à l an dernier. Dans les autres secteurs industriels, la demande est au plus bas, au même niveau qu en mars 29, mais inférieure de 12 % à celle de mars 21 et de plus de 3 % à celle de mars 28. Avec le recul de la demande depuis plusieurs mois, les importations de combustibles minéraux solides régressent fortement, de plus de 2 % depuis le début de l année. Au cours des 12, 18,6 Mt ont été importées. milliers de tonnes Combustibles minéraux solides Mars 211 Importations totales 1 474-21,6 4 186-22,9 18 579 5,6 Production nationale (PR) 17-15,2 32-51,6 227 5,4 Variations de stocks -86-7 39 Exportations totales 16-46 -46,5 218-65,8 Consommation intérieure réelle 1 1-19,4 4 25-23, 16 332-4,9 dont : - centrales électriques 578-26,4 1 671-36,6 6 49-16,7 - sidérurgie 512-14,8 1 4-8,8 6 14 12, Consommation totale corrigée du climat 1 5-19,1 4 34-22,7 16 328-5,1 % : variation par rapport à la période similaire de l'année précédente. Commissariat général au développement durable - Service de l observation et des statistiques 3

Produits pétroliers Consommations corrigées du climat Indice base en 2 Indice base en 2 Mensuelles En année mobile 1 13 1 11 9 7 8 9 1 11 2 3 4 5 6 7 8 9 1 11 Total Gazole FOD Carburants y c. gazole Total Gazole FOD Carburants y c. gazole Le cours du brent en euro a de nouveau fortement progressé en mars (+ 7,8 % en un mois) à près de 82 /bl, malgré le renchérissement de l euro par rapport au dollar. Il s agit du cinquième mois consécutif de hausse (+ 38 % depuis octobre 21). En un an, la hausse atteint 41 %. Les prix de vente au consommateur des produits pétroliers, en euros, augmentent en conséquence en mars : + 9 % pour le fioul domestique (+ 31 % en un an), + 5 % pour le gazole (+ 21 % en un an) et + 2 % pour les supercarburants (+ 11 % en un an). À 1,5 /l à la pompe, le SP95 est aussi cher qu à l été 28, les prix du GPL carburant et du fioul lourd sont également au plus haut. Le différentiel de prix entre le gazole et le sans plomb 95 se réduit de plus en plus, il n est désormais plus que de 9 %, après avoir culminé à 2 % en juin 29. La consommation totale de produits pétroliers, proche de 7,5 Mt, est inférieure de 4 % à celle de mars 21. Elle est au plus bas pour un mois de mars. Le mois de mars a été particulièrement doux. Mais, même en tenant compte des variations climatiques, la consommation recule de plus de 2 % par rapport à mars 21. Les livraisons de carburants routiers progressent en mars et sont supérieures à celles des années précédentes (+ 3,3 % par rapport à mars 21). Le gazole représente désormais 82 % des volumes de carburants vendus. Les températures ont été clémentes en mars : les livraisons de fioul domestique ont fortement reculé par rapport à l an dernier mais à conditions climatiques égales, elles seraient également en baisse (- 7 %) à cause de l envolée des prix. La douceur du climat, les prix élevés, la bonne disponibilité de l énergie nucléaire et la préférence donnée au gaz dans les centrales thermiques expliquent un recours presque nul aux fiouls lourds utilisés uniquement en cas de pointe de consommation d électricité. Dans les secteurs industriels, les livraisons de fiouls lourds restent à un niveau faible, proche de celui de mars 21 et celles de bases pétrochimiques restent modestes. Enfin, les livraisons de carburéacteurs sont à peu près au même niveau qu en mars 29 et 21, loin de ce qu elles étaient en mars 28, avant la crise économique. milliers de tonnes Produits pétroliers (1) Mars 211 Production nationale 81 6,2 234 8,4 943 3,4 - Pétrole brut 78 6,5 226 8,5 914 3,7 - Hydrocarbures extraits du gaz naturel 3-3,8 8 4,1 3-5,4 Consommation totale réelle 7 444-4, 21 662 -,7 87 157,3 dont : - Supercarburants 653-1,4 1 812 -, 8 229-4,5 - Gazole 3 2 4,3 8 3 5,4 34 357 3,4 - Fioul domestique (FOD) 1 68-14,8 3 764-5,2 12 788 -,2 - Fiouls lourds industrie et divers 132-2,9 385-1,6 1 326-3,4 - Fiouls lourds centrales électriques 2-64,6 124-54,3 588-7,2 - Carburéacteurs 53 -,6 1 442 3,5 5 985-2,4 Consommation totale corrigée du climat 7 529-2,2 21 894 1,6 86 996 -,3 dont : - Fioul domestique (FOD) 1 129-7,3 3 934 4,3 12 673-3,1 - Fiouls lourds industrie et divers 138 3,9 399 6,4 1 311-6,6 (1) hors soutes maritimes. % : variation par rapport à la période similaire de l'année précédente. 4 Commissariat général au développement durable - Service de l observation et des statistiques

Gaz naturel Consommations corrigées du climat Indice base en 2 Consommation totale en GWh 25 Gros clients reliés au réseau de transport 211 2 Total 15 5 Résidentiel-tertiaire, petite industrie 9 1 11 12 Maximum sur 25-29 21 2 Minimum sur 25-29 déc fev avr juin août oct déc Note de lecture : le graphique de droite ci-dessus représente, pour un mois donné, la valeur de la consommation totale de gaz en 21 et en 211, ainsi que le minimum et le maximum observés pour ce même mois au cours de la période allant de 25 à 29. Les importations nettes de gaz 1 s élèvent à 53,3 TWh en mars 211, en hausse de 4,4 % par rapport au mois de mars 21. Elles augmentent également en cumul sur un an, de 2,1 %. Les entrées de GNL représentent 19 % des importations ce mois-ci. Les stocks utiles poursuivent leur baisse hivernale entamée en octobre 21, mais en ralentissant : - 2,9 TWh au cours du mois, tandis qu ils diminuaient de près de 12 TWh en mars 21. Tout comme les mois de janvier et février, le mois de mars 211 a été particulièrement doux, ce qui a permis de soutirer moins qu habituellement. En conséquence, les stocks utiles sont en fin de mois à un niveau de 38,6 TWh, plus élevé que leur niveau de mars 21, qui était à 38,1 TWh. Pourtant, l hiver gazier 21-211 a débuté dès le mois d octobre, et a été beaucoup plus rigoureux en décembre que l hiver précédent, se traduisant jusqu en février par des niveaux de stock plus faibles en 21-211 qu en 29-21. La production nationale de gaz, y compris celle de grisou, continue de baisser : elle s élève à 7,7 TWh en cumul sur un an, en diminution de 14,5 %. La consommation totale réelle 2 diminue fortement ce moisci par rapport à mars 21 : - 11,3 %, à 55,6 TWh. Cette évolution s explique par le climat particulièrement clément de ce début d année 211. En effet, la baisse de la consommation provient uniquement des consommateurs reliés au réseau de distribution (- 17 %), particulièrement sensibles aux températures. La consommation des gros clients augmente de 2,2 % ce mois-ci. La consommation totale réelle s établit à 519,4 TWh en cumul sur un an, en progression de 2,9 % par rapport aux 12 mois antérieurs, avec en particulier une hausse de 8,1 % de la consommation des gros clients et une quasi stabilité de la consommation des petits clients (+,1 %). Corrigée du climat, la consommation totale décroît légèrement en mars (- 1,9 %). Cumulée sur un an, elle est stable, à 514 TWh. Cette stabilité vient d une hausse de la consommation des gros clients reliés au réseau de transport (+ 6,5 %) notamment du fait des centrales à cycle combiné au gaz, qui compense la baisse des petits clients (- 3,2 %). 1 Il s agit des entrées de gaz sur le territoire français, exportations déduites et hors transit. 2 Il s agit de la consommation totale hors pertes (transport, distribution, stockage ). % : variation par rapport à la période similaire de l'année précédente. TWh PCS Gaz naturel Mars 211 Importations nettes 53,3 4,4 151,9 8, 522,4 2,1 Production nationale,4-46,2 1,7-2,4 7,7-14,5 Consommation totale (hors pertes) réelle 55,6-11,3 19,5-11,8 519,4 2,9 dont : - Gros clients reliés au réseau de transport 19, 2,2 57,7 2,4 184,8 8,1 - Résidentiel, Tertiaire, Petite industrie 36,7-17, 132,8-16,8 334,6,1 Consommation totale corrigée (hors pertes) du climat 59,4-1,9 2,7 -,6 514,, dont : - Gros clients reliés au réseau de transport 19,5 6,6 58,9 7,6 183,7 6,5 - Résidentiel, Tertiaire, Petite industrie 39,9-5,6 141,7-3,7 33,3-3,2 Commissariat général au développement durable - Service de l observation et des statistiques 5

Électricité Consommations corrigées du climat Indice base en 23 Consommation en GWh 1 1 55 5 21 Énergie appelée totale 1 45 211 Maximum constaté sur 25-29 35 9 1 11 12 Energie appelée Basse tension Moyenne tension Haute tension 3 Minimum constaté sur 25-29 25 déc jan fév mar avr mai jui jul aoû sep oct nov déc Note de lecture : le graphique de droite ci-dessus représente, pour un mois donné, la valeur de l énergie appelée en 21 et en 211, ainsi que le minimum et le maximum observés pour ce même mois au cours de la période allant de 25 à 29. La production totale d électricité du mois de février 211 s élève à près de 51 TWh, niveau légèrement inférieur à celui atteint en mars 21. En cumul sur un an, elle augmente cependant de 6,2 %, à plus de 549 TWh. La production nucléaire augmente de 4,8 % par rapport à mars 21, atteignant 37,7 TWh ; elle augmente de plus de 7 % en cumul sur un an, dépassant 415 TWh. En raison d un déficit de pluviométrie ce mois-ci, la production hydraulique est particulièrement faible : elle s élève à 4,4 TWh, en baisse de 29 % par rapport à mars 21. Elle reste cependant en hausse en cumul sur un an (+ 2,4 %). Les centrales thermiques classiques affichent une production mensuelle en baisse de 3,6 % par rapport à celle du mois de mars 21, atteignant un niveau de plus de 7 TWh. Du fait d une bonne disponibilité du parc nucléaire depuis le début de l année, le recours aux centrales classiques a diminué. La production thermique classique augmente très faiblement en année mobile : +,7 %. La production éolienne est en baisse, à un niveau de 1 TWh (- 6,7 %) parce que le mois de mars 211 a été moins venteux que mars 21. Sa progression en année mobile reste cependant importante, avec un niveau de 9,8 TWh (+ 15,9 %). Le solde des échanges atteint un niveau très élevé en mars 211 : près de 4,7 TWh, en hausse de 117 % par rapport à mars 21. En année mobile, il dépasse TWh, ce qui représente une hausse de presque % par rapport aux 12 mois antérieurs. L énergie appelée réelle baisse de 5,9 % par rapport au mois de mars 21, à 45,4 TWh. La haute tension est particulièrement concernée : elle recule de 9,5 %, la basse tension de 7,6 % et la moyenne tension, plus modérément, de 3,5 %. En cumul sur un an, l énergie appelée réelle reste sur une tendance à la hausse de 2 %, affichant un niveau de près de 53 TWh. L énergie appelée corrigée du climat du mois de mars 211 est en baisse par rapport à mars 21 (- 2,5 %), à 46,5 TWh. Elle augmente cependant en cumul sur un an, de,9 %. GWh Électricité Mars 211 Production d'électricité nette 5 658 -,9 159 16,8 549 478 6,2 dont : production primaire 43 175 -,4 137 468 2,8 488 445 6,9 dont : - hydraulique (y c. pompages) 4 8-29, 14 411-21,2 63 4 2,4 - éolienne (*) 1 72-6,7 3 181 15, 9 827 15,9 - nucléaire 37 695 4,8 119 876 6,4 415 138 7,4 production thermique classique 7 483-3,6 21 638-1,6 61 33,7 Solde : exportations - importations 4 655 116,9 12 324 33, 24 119,6 Pompages (énergie absorbée) 564-16,7 1 73-7,8 6 452-1,5 Énergie appelée réelle (y c. pertes) 45 439-5,9 145 79-5,3 52 822 2, dont : basse tension 19 168-7,6 64 277-8,4 197 893 1,6 moyenne tension 14 123-3,5 43 393-2,4 162 46 2,1 haute tension 7 746-9,5 22 874-3,6 99 72 2,1 Énergie appelée corrigée du climat 46 486-2,5 147 773-1,2 5 592,9 dont : basse tension 2 37-1,1 66 516 -,9 196 86 -,8 moyenne tension 14 2-2,7 43 579-1,4 161 814 1,7 % : variation par rapport à la période similaire de l'année précédente. (*) estimation fragile pour le dernier mois. 6 Commissariat général au développement durable - Service de l observation et des statistiques

Facture énergétique (février 211) Facture énergétique mensuelle de la France, en M courants 6 5 5 5 4 5 3 5 2 5 1 5 5-5 7 8 9 1 11 Pétrole brut CMS Electricité Produits pétroliers raffinés Gaz naturel Total La hausse des cours du pétrole reste forte en mars et avril, notamment du fait de la situation en Libye et au Moyen-Orient, alors que la demande de pétrole continue d augmenter selon l AIE. Le cours du baril de brent daté croît ainsi de 97 $ en janvier à 14 $ en février, à près de 115 $ en mars et de 125 $ en avril. Le prix spot du gaz augmente fortement en mars suite aux événements au Japon qui vont susciter une hausse de la demande pour compenser l arrêt de plusieurs réacteurs nucléaires ; ce prix spot avait nettement diminué en janvier février avec le radoucissement des températures en Europe. Les prix moyens des énergies importées progressent donc à nouveau fortement en février, de % en /t par rapport à février 21 pour le pétrole brut, de 3 % pour les produits raffinés, de 35 % en cumul sur un an pour chacun. La facture mensuelle de février est particulièrement lourde, à 4,9 milliards d euros, 49 % de plus qu en février 21. Les importations augmentent de 46 % en glissement annuel, à 6,3 md, dont 3,1 md pour le pétrole brut (+ 7 %), 1,9 md Prix moyens mensuels des énergies importées en /t 7 5 3 2 7 8 9 1 11 Pétrole brut Produits pétroliers raffinés CMS pour les produits pétroliers raffinés (+ 36 %) et 1,1 md pour le gaz (+ 32 %). Alors que les exportations progressent moins, + 39 % pour le total à 1,5 md, dont + 28 % pour les produits pétroliers raffinés et + 52 % pour l électricité. La facture énergétique cumulée des 12 s élève à 49,2 milliards d euros, 25 % de plus que celle des 12 mois précédents. Les exportations augmentent de 31 %, dont + 3 % de produits pétroliers et + 32 % d électricité. La croissance des importations est légèrement moins élevée, 27 %, à cause du gaz naturel (18 %) et du pétrole brut (23 %) alors que celles de produits pétroliers et de charbon augmentent respectivement de 41 % et 42 %. Les prix moyens à la tonne en euros des importations augmentent de 35 % en année mobile pour le pétrole brut et les produits pétroliers. Les quantités exportées de produits pétroliers raffinés restent à un niveau bas, tandis que celles d électricité poursuivent leur reprise (cf. graphique page suivante). Facture énergétique (M ) Valeur % Valeur % Valeur % Importations totales (I) 6 329 46,4 12 655 46,3 64 174 26,6 dont : - CMS (combustibles minéraux solides) 185 17,8 337 12,2 2 332 42,4 - Pétrole brut 3 7 7,1 5 824 64,2 28 956 22,5 - Produits pétroliers raffinés 1 882 36,1 3 945 36, 2 816,8 - Gaz naturel 1 78 32,3 2 293 51,7 1 492 18,2 Exportations totales (E) 1 467 38,6 3 35 55,5 15 9 31,3 dont : - Produits pétroliers raffinés 982 27,9 2 21 48,6 1 815 3,2 - Électricité 316 52,4 634 53,4 3 156 31,8 Facture énergétique (I-E) 4 863 49, 9 62 43,6 49 166 25,2 dont : - Pétrole 3 97 64,1 7 748 52,3 38 882 29,1 - Électricité -22 355,6-378 1 699,5-1 579 146,7 Prix moyens (US$ ou ) Février 211 Février 211 Moyenne depuis le Moyenne des 12 Prix % Prix % Prix % US$ en (courant),733,3,741 3,5,759 6,8 Prix moyen du Brent daté ($/bl) 13,7,9,2 33,7 83,6 25,3 Prix moyen du pétrole brut importé ($/bl) 13,8 39,8 11, 32,4 84,5 26,3 Prix moyen du pétrole brut importé ( /t) 557,4,2 548,1 37, 47,4 34,9 Prix moyen des produits pétroliers raffinés importés ( /t) 587,9 3,5 586,8 33,6 517,9 34,7 % : variation par rapport à la période similaire de l'année précédente. Calcul SOeS d'après Douanes depuis 25 Commissariat général au développement durable - Service de l observation et des statistiques 7

Quantités importées en année mobile Quantités exportées en année mobile Indice en 2 Indice en 2 1 1 1 6 7 8 9 1 11 12 2 6 7 8 9 1 11 12 Pétrole brut Produits pétroliers raffinés Gaz naturel CMS Produits pétroliers raffinés Electricité (exportations nettes) Prix moyen mensuel du baril de pétrole, en dollar US et en euro (courants) et prix spot du gaz en dollar US dollar US ou euro 1 13 11 9 7 5 3 2 1 dollar US/MBtu 28 26 24 22 2 18 16 14 12 1 8 6 4 2 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 11 12 (*) National Balancing Point à 1 mois, bourse de Londres. Nota : Prix international du Brent daté (US$/bl) Prix du baril de Brent en euro Prix spot du gaz NBP * (US$/MBtu, échelle de droite) Les calculs sont faits à partir des données des Douanes - Département des statistiques et des études économiques. Des écarts peuvent se présenter avec les consommations par énergie dont le calcul utilise des sources différentes. Pour en savoir plus : Bernard NANOT Bernard.Nanot@developpement-durable.gouv.fr Maurice GIRAULT maurice.girault@developpement-durable.gouv.fr Chiffres & statistiques Commissariat général au développement durable Service de l observation et des statistiques Tour Voltaire 9255 La Défense cedex Mel : diffusion.soes.cgdd@ developpementdurable.gouv.fr Télécopie : (33/) 1 81 13 3 Directeur de la publication Bruno TRÉGOUËT ISSN : 212-6378 SOeS 211 www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr