Actualités de l'uegw 2012 : estomac

Documents pareils
INTERFERON Traitement adjuvant du mélanome à haut risque de récidive. Dr Ingrid KUPFER-BESSAGUET Dermatologue CH de quimper

Rapport sur les nouveaux médicaments brevetés Iressa

HELICOBACTER PYLORI DÉTAILLÉ

ALK et cancers broncho-pulmonaires. Laurence Bigay-Gamé Unité d oncologie thoracique Hôpital Larrey, Toulouse

Revue de la littérature

DYSPEPSIE. Département de médecine communautaire, de premier recours et des urgences Service de médecine de premier recours

PLACE DE L IRM DANS LE BILAN D EXTENSION DU CANCER DU RECTUM. Professeur Paul LEGMANN Radiologie A - Cochin Paris

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE. Avis. 23 mai 2007

SCPUOM RAPPORT SUR LA THÉRAPIE OPTIMALE. Supporting Informed Decisions. À l appui des décisions éclairées

«Les lombalgies chroniques communes à la consultation de rhumatologie du CHU de Fès»

Cas clinique 2. Florence JOLY, Caen François IBORRA, Montpellier

NOTICE: INFORMATION DE L UTILISATEUR

Les nouveaux anticoagulants oraux (NAC)

NAVELBINE voie orale

Épidémiologie des maladies interstitielles diffuses

Équivalence et Non-infériorité

TUMEURS DU BAS APPAREIL URINAIRE

Traitement médical de l incontinence SIFUD PP FMC

Le dropéridol n est pas un traitement à considérer pour le traitement de la migraine à l urgence

Le RIVAROXABAN (XARELTO ) dans l embolie pulmonaire

Programme AcSé. Accès Sécurisé aux Innovations Thérapeutiques Deux études pilotes : AcSé - crizotinib et AcSé - vémurafenib

Les grands syndromes. Endoscopie trachéo-bronchique. Professeur D. ANTHOINE CHU de NANCY

Maladie de Hodgkin ou lymphome de Hodgkin

Pierre OLIVIER - Médecine Nucléaire

Peut-on ne pas reprendre des marges «insuffisantes» en cas de Carcinome canalaire infiltrant

IRM du Cancer du Rectum

Traitements néoadjuvants des cancers du rectum. Pr. G. Portier CHU Purpan - Toulouse

Faut-il encore modifier nos pratiques en 2013?

Pemetrexed, pionnier de la chimiothérapie histoguidée. Dr Olivier CASTELNAU Institut Arnault TZANCK ST Laurent du Var

Le reflux gastro-oesophagien (280) Professeur Jacques FOURNET Avril 2003

Cancer colo-rectal : situation belge

NOTICE : INFORMATION DE L UTILISATEUR. Omeprazol Sandoz 10 mg, 20 mg, 40 mg gélules Oméprazole

TUBERCULOSE Nouveautés 2009

Nouveautés dans Asthme & MPOC

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE

Otite Moyenne Aiguë. Origine bactérienne dans 70 % des cas. Première infection bactérienne tous âges confondus

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 4 novembre 2009

TVP fémorale. Systématisation. La TVP : écho-doppler JP Laroche Unité de Médecine Vasculaire CHU Montpellier. Thrombus mobile

L usage adéquat des inhibiteurs d acide dans le reflux gastroœsophagien

L ANGINE. A Epidémiologie :

Lymphome non hodgkinien

Validation clinique des marqueurs prédictifs le point de vue du méthodologiste. Michel Cucherat UMR CNRS Lyon

Qu avez-vous appris pendant cet exposé?

Dépistage du cancer colorectal :

Janvier 2003 PLACE DE L ENDOSCOPIE DANS LES COLITES MICROSCOPIQUES RECOMMANDATIONS DE LA

L'œsophage L'œsophage est un tube musculaire qui traverse de la bouche à l'estomac. Causes

Le mélanome. Ce que vous devez savoir

LES NOUVEAUX ANTICOAGULANTS

Communiqué de presse. Direction Communication Externe/Interne Sylvie Nectoux TEL : sylvie.nectoux@boehringeringelheim.

Place de la chirurgie à l heure des thérapies ciblées. The role of surgery in the era of targeted therapy. * Non ouvert en France.

*smith&nephew IV3000 Pansement pour cathéters réactif à l'humidité. Le pansement idéal pour cathéters

Essais cliniques de phase 0 : état de la littérature

Essai Inter-groupe : FFCD UNICANCER FRENCH - GERCOR

LES CO-INFECTIONS VIH-VHC. EPIDEMIOLOGIE, INTERFERENCES. Patrice CACOUB La Pitié Salpêtrière, Paris

Radiologie Interven/onnelle sur les nodules pulmonaires. J. Palussière, X. Buy Département imagerie

Mieux informé sur la maladie de reflux

Responsabilité du promoteur et obligations des soustraitants. cliniques : conformité aux Bonnes Pratiques Cliniques et point de vue de l inspection

ESMO 14. L oncogériatrie d un coup d éventail! Dr Elisabeth Carola UCOG Picardie

L EMEA accepte d évaluer la demande d autorisation de mise sur le marché de la LENALIDOMIDE

Prise en charge des dysplasies et carcinomes in situ de la surface oculaire au CHT de Nouvelle-Calédonie

Lecture critique d article ou comment briller en société sans en avoir trop l air

Cancer de l œsophage. Comprendre le diagnostic

Vue d ensemble : Office of Cellular, Tissue and Gene Therapies

Cancer bronchique primitif: données épidémiologiques récentes

Qui et quand opérer. au cours du traitement de l EI?

Pour l'instant, les connaissances actuelles ne permettent pas d'empêcher un cancer du sein de survenir.

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE. Avis. 10 mars 2010

Y a-t-il une place pour un vaccin thérapeutique contre l hépatite B? H. Fontaine, Unité d Hépatologie Médicale, Hôpital Cochin

Les plateformes de génétique

Service d Hématologie clinique et Thérapie cellulaire Bâtiment Médico-Chirurgical - 3 ème et 4 ème étages

La recherche clinique au cœur du progrès thérapeutique

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE. 10 décembre 2008

Qu est-ce que le cancer du pancréas?

Essais thérapeutiques d équivalence et de non infériorité

Anémies par carence martiale 1 Item 222 : Diagnostiquer une anémie par carence martiale l'attitude thérapeutique et planifier le suivi du patient.

COMPARAISON DE QUATRE PROTOCOLES DE CHIMIOTHERAPIE POUR DES CANCERS DU POUMON NON A PETITES CELLULES (CBP NAPC) AVANCES

Atelier santésuisse du Expériences en Grande- Bretagne: Mesure des résultats au niveau du NHS

Traiter la goutte sans être débordé

Cystoscopie en fluorescence pour les tumeurs superficielles de vessie : apport de l hexaminolévulinate (Hexvix ) et du diagnostic photodynamique

Alemtuzumab (Lemtrada * ) réduit significativement les rechutes dans la sclérose en plaques comparé à l interféron Bêta-1a dans une étude de Phase III

QUALITÉ DE L APPRENTISSAGE DE L INTUBATION ORO-TRACHÉALE EN LABORATOIRE DE SIMULATION, SON INTÉRÊT POUR LES PATIENTS.

Traitement de l hépatite C: données récentes

Mise en place du contrôle du bon usage des carbapénèmes: expérience d une équipe pluridisciplinaire

Anémie et maladie rénale chronique. Phases 1-4

Développer l accès précoce pour tous les patients, aux thérapie ciblées en France. Pr. Fabien Calvo Institut National du Cancer

Charges virales basses sous traitement: définition impact virologique. Laurence Bocket Virologie CHRU de Lille

Avis 29 mai XYZALL 5 mg, comprimé B/14 (CIP : ) B/28 (CIP : ) Laboratoire UCB PHARMA SA.

PROGRAF MC Toutes indications

Item 154 : Tumeurs des os primitives et secondaires (Évaluations)

iuropaisches Patentamt iuropean Patent Office )ffice européen des brevets y Numéro de publication: J 4Z/ bjj Al S) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

Gelsoft Plus LA SEULE PROTHESE VASCULAIRE AU MONDE EN POLYESTER A STRUCTURE TRICOTEE KOPER IMPREGNEE DE GELATINE, RESISTANT A LA DILATATION

À PROPOS DU. cancer colorectal. Les choix de traitement du cancer colorectal : guide du patient

Evaluation de critères res de substitution de la survie globale dans les cancers bronchiques localement avancés

Qu est-ce qu un sarcome?

Comment traiter le reflux gastro-oesophagien?

Recommandations régionales Prise en charge des carcinomes cutanés

Les traitements antirétroviraux très précoces chez l adulte, actualités. Christine DANEL

Système cardiovasculaire - CV CV111 CV110. aliskirène Rasilez

Essais précoces non comparatifs : principes et calcul du nombre de sujets nécessaire

Transcription:

> 2 èmes SOIREES EUROPEENNES < DE LA SFED Actualités de l'uegw 2012 : estomac Professeur Michel Robaszkiewicz, Brest

Dissection sous muqueuse gastrique Étude randomisée comparant la procédure standard à la procédure hybride Procédure hybride (n=54) Procédure standard (n=55) Durée (min) 34 ± 21 27 ± 31 0,0008 Changement d'accessoires 1,4 ± 2,0 23,6 ± 15,2 P <0,0001 Taux de résection 100 % 98 % NS Perforations 1 2 NS Message : lla technique de dissection sous muqueuse hybride avec jet d'eau Accélère et simplifie la procédure de traitement des cancers gastriques superficiels. OP033 H Neuhaus et al. A RANDOMIZED TRIAL OF CONVENTIONAL ENDOSCOPIC SUBMUCOSAL DISSECTION (CESD) VERSUS WATER-JET ASSISTED ESD (WESD) OF EARLY GASTRIC CANCER (EGJ)

Prévalence des lésions précancéreuses gastroduodénales au cours du syndrome HNPCC Étude française de 172 patients - Prévalence du cancer de l'estomac ou du duodénum : 5,8 % - Prévalence des lésions précancéreuses : 34,9 % Gastrite atrophique : 15,1 % Métaplasie intestinale 12,2 % Dysplasie : 7,6 % Augmentation avec - l'âge (p <0,001) - infection à H pylori (p = 0,001) - 65 % des lésions de dysplasie et de cancer diagnostiquées lors de la première endoscopie - plusieurs endoscopies chez 109 patients, aucune lésion précancéreuses ou cancéreuses chez 70% d'entre eux Message : la surveillance gastroscopique doit être réservée aux patients ayant des lésions précancéreuses lors de la première endoscopie, car le risque de cancer gastrique ou duodénal semble faible en l'absence de telles lésions OP172 : S. Féau et al. PREVALENCE OF GASTRODUODENAL PRE-MALIGNANT LESIONS AND CANCER IN HEREDITARY NON-POLYPOSIS COLORECTAL CANCER

Facteurs de risque d'extension ganglionnaire des cancers gastriques superficiels analyse univariée et multivariée des facteurs de risque d'extension ganglionnaire de 833 cancers gastriques superficiels - Extension ganglionnaire : 8% des cas (0,65% pour les stades Ia et 9,6% pour les stades Ib) - facteurs de risque de l'envahissement ganglionnaire profondeur de l'envahissement pariétal, présence d'emboles vasculaires et lymphatiques taille de la tumeur. - Aucun envahissement ganglionnaire en cas de tumeur bien différenciée quelle que soit la taille, son caractère ulcéré et la présence d'un envahissement vasculaire (0/323). Message : Les tumeurs bien différenciées représentent l'indication privilégiée des traitements endoscopiques OP176 Si-Hyung Lee et al. RISK FACTORS OF LYMPH NODE METASTASIS IN EARLY GASTRIC CANCER - SINGLE CENTER EXPERIENCE

Devenir des résections R1 en dissection sous-muqueuse Série de 335 cancers gastriques superficiels traités par ESD : 40 résections R1 (marge latérale envahie) taux de résections incomplètes plus élevé pour - les lésions de l'estomac proximal (14,5%) que pour les lésions de l'antre (8,1%) - les lésions déprimées (23,6%) que pour les lésions surélevées ou planes (8,8%) 14 patients (35%) retraités précocement par APC ou ESD 4 patients opérés (2 tumeurs résiduelles, aucune métastase ganglionnaire) suivi endoscopique pendant 40 mois en moyernne aucune récidive locale ou distante 22 patients (55%) n'ont pas eu de traitement secondaire Suivi endoscopique pendant 30 mois en moyenne 3 (13,6%) récidives locales traitées par ESD (2 cas) ou chirurgie (1 cas). Message : En cas de résection R1 d'un cancer gastrique superficiel, le traitement endoscopique précoce doit être préféré à la surveillance endoscopique ou à la chirurgie en raison de son efficacité sur le risque de récidive locale. OP178 Jae-Pil Han et al. CLINICAL OUTCOMES OF EGC WITH LATERAL MARGIN POSITIVITY IN HISTOLOGIC RESULT FROM ESD

Risque néoplasique en cas de lymphome gastrique du MALT 146 patients consécutifs atteints de lymphome gastrique du MALT diagnostiqués et traités de 1993 à 2010 au Japon 24 tumeurs diagnostiquées chez 21 patients (14,3%) au cours d'un suivi médian de 74 mois (17 tumeurs solides) ratio standardisé d'incidence (SIR) P tous cancers 5,14 [IC95% 3.08-7.20] < 0,0001 cancers non hématologiques 3,64 [IC 95%1,91-5,37] 0,0001 cancers de l'estomac 4,73 [IC 95% 0,10-9,37] 0,43 Message : Les patients atteints d'un lymphome gastrique du MALT ont un risque accru de cancer (y compris de cancer gastrique) par rapport à la population générale, qui justifie une surveillance étroite. OP182 M Tajika et al. THE RISK OF SECOND MALIGNANCIES IN PATIENTS WITH GASTRIC MALT LYMPHOMA

Traitement d'éradication des souches d'h. pylori résistantes 460 patients inclus 111 infectés par une souche résistante Taux d'éradication après traitement séquentiel - 96% (438 sur 455) ; - 92,4% chez 111 patients infectés par une souche résistante à la clarithromycine. Message : Cette étude est un argument supplémentaire en faveur de l'utilisation du traitement séquentiel en première intention, en lieu et place du traitement triple, du fait de son efficacité en cas de résistance à la clarithromycine dont la fréquence est élevée en France OP203 D Vaira et al. BETTER THAN 90% ERADICATION RATE WITH SEQUENTIAL THERAPY IN CLARITHROMYCIN RESISTANT HELICOBACTER PYLORI PATIENTS: A PROSPECTIVE TRIAL IN CONSECUTIVE PATIENTS.

Traitement d'éradication des souches d'h. pylori résistantes Etude italienne et espagnole (20% de résistance à la clarithromycine) : sur 271 patients inclus, 145 ont terminé l'étude Traitement «hybride» oméprazole 40 mg et amoxicilline 1 g pendant 7 jours, puis oméprazole 40 mg, amoxicilline 1 g, clarithromycine 500 mg x2 et métronidazole 500 mg x2 pendant 7 jours Traitement «concomitant» oméprazole 40 mg, amoxicilline 1 g, clarithromycine 500 mg x2 et métronidazole 500 mg x2 pendant 14 jours Taux d'éradication (PP) 91% (IC 95% = 84-98%) 94% (IC 95% = 91-100%) Taux d'éradication (ITT) 90% (IC 95% = 84-98%) 92% (IC 95% = 90-100%) L'observance était le seul facteur prédictif du succès du triatement (en ITT : 93% vs 71% en cas d'observance incomplète, p = 0,01) Message : Cette étude est un argument supplémentaire en faveur de l'utilisation du traitement séquentiel en première intention OP204 JM Infante et al. 14-DAY, HIGH-DOSE ACID SUPPRESSION, NON-BISMUTH QUADRUPLE THERAPIES ( HYBRID VS. CONCOMITANT ) FOR HELICOBACTER PYLORI INFECTION: A RANDOMISED TRIAL.

Traitement d'éradication des souches d'h. pylori résistantes Evaluation de la quadrithérapie OBMT (PYLERA ) chez les patients présentant soit une triple résistance à la clarithromycine aux fluoroquinolones et au métronidazole soit une résistance simple ou double et des antécédents d'échecs d'éradication ou d'allergie aux antibiotiques. 97 patients inclus. taux d'éradication était de 80% (IC 95% : 70,5-87,5). - 9 patients ont interrompu le traitement en raison d'effets indésirables. - aucun effet indésirable grave - 58 patients ont rapporté au moins 1 effet indésirable Message : La quadrithérapie OBMT est efficace en cas d'échec d'éradication chez les patients présentant des résistances multiples aux antibiotiques OP205 N Muller1 et JC Delchier. RESCUE TREATMENT WITH QUADRUPLE THERAPY (3-IN-1 CAPSULE OF BISMUTH, METRONIDAZOLE AND TETRACYCLINE WITH OMEPRAZOLE) FOR H. PYLORI ERADICATION IN PATIENTS WITH MULTI-DRUG RESISTANCE TO CLARITHROMYCIN, FLUOROQUINOLONES AND METRONIDAZOLE