LIVRE BLANC SUR LES STRUCTURES D ACCOMPAGNEMENT À LA CRÉATION D ENTREPRISES EN FRANCE



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Transcription:

Université Montpellier University of Montpellier LIVRE BLANC SUR LES STRUCTURES D ACCOMPAGNEMENT À LA CRÉATION D ENTREPRISES EN FRANCE PANORAMA DES STRUCTURES D ACCOMPAGNEMENT EN TERMES DE MANAGEMENT ET DE PERFORMANCE Montpellier table ron master cible juridique prévision master vocation business cible juridique Croissance Durable marketing incubateur recherche Innovation table ron business internationnal internationnal Recherche cible conseil finance PME prévision table ron La b ra t oi o finance Mars 2014 master i vé PME création IAM MONTPELLIER it Pr conseil business conseil r e D ro métier juridique lacus Valorisation Dirigeant Stratégie Incubateur Formation Responsabilité innovation Réseau vocation finance business vocation projet conférence PME barcamp prévision internationnal

Université Montpellier LIVRE BLANC SUR LES STRUCTURES D ACCOMPAGNEMENT À LA CRÉATION D ENTREPRISES EN FRANCE PANORAMA DES STRUCTURES D ACCOMPAGNEMENT EN TERMES DE MANAGEMENT ET DE PERFORMANCE Mars 2014 Le Labex Entreprendre bénéficie d une ai l Etat gérée par l Agence Nationale la Recherche au titre du programme Investissements d Avenir portant la référence ANR-10-LABX-11-01.

MEMBRES DE L EQUIPE Karim Messeghem - Professeur s Universités - Co-directeur - Directeur du Labex Entreprendre et res- coresponsable s s programmes recherche «Management «Management et évaluation et évaluation l accompagnement» et» et «Observatoire «national du du chercheur-créateur d'entreprise d entreprise» du» du Labex Entreprendre. Sylvie Sammut - Maître conférences HDR Directrice du PEE-LR / PEPITE-LR et coresponsable du programme recherche «Observatoire national du chercheur-créateur d'entreprise» du Labex Entreprendre. Marie Thoreux - Docteur en Economie Ingénieur Recherche en charge l étu «Panorama s structures d accompagnement en termes management et performance». Ablaziz Swalhi - Maître conférences - Ancien Ingénieur Recherche chargé du lancement l étu «Panorama s structures d accompagnement en termes management et performance». Chaffik Bakkali - Docteur en Sciences Gestion Thèse soutenue le 11 décembre 2013 sous la direction Karim Messeghem et Sylvie Sammut sur la Performance s structures d accompagnement. 2 7

REMERCIEMENTS 1 Nos remerciements vont tout d abord aux 135 responsables structure d accompagnement qui ont accepté répondre à nos questions. Cette étu a été rendue possible grâce à l ai l APCE et différents réseaux (CCI, CMA, Union s Couveuses), qu ils en soient remerciés. Nous remercions également Philippe Vuarin (APCE), Emmanuelle Pastor (RETIS), Catherine Torterat et Victor Richard (Union s s Couveuses), Nadia Nadia Aissoun (CCIR-LR), (CCIR), Fanny Tible (PCFA), (PFCA34), Anne Anne Lichtenberger (Tranfert LR) LR) pour l ai apportée dans la construction et la diffusion du questionnaire ainsi que Pierre Alzingre (Via Innova), Laurent Espelt (InnovoSud), Marie-Hélène Girbau-Grimoin et (CCIR-LR), Christelle Marc (Maison s entreprises Pézenas), Yann Papastratis et Nicolas Schmitt (CRMA-LR), Catherine Pommier (BIC Montpellier) et Clau et Clau Sapej Sapej (couveuse (Context art) Context art) pour pour leur leur participation à la discussion s résultats. 1 Le Labex Entreprendre bénéficie d une ai l Etat gérée par l Agence Nationale la Recherche au titre du programme Investissements d Avenir portant la référence ANR-10-LABX-11-01. 3 9

RESUME EXECUTIF CONTEXTE DE L ETUDE Cette étu, engagée puis 2012, s insère dans le programme recherche «Management et évaluation l accompagnement» au sein du Labex Entreprendre, seul laboratoire d excellence dans le domaine «Droit, Economie, et Gestion» spécialisé en entrepreneuriat. Le Labex Entreprendre a pour mission produire la connaissance sur l acte d entreprendre. Il s intéresse à l ensemble s acteurs l écosystème entrepreneurial et en particulier aux structures dédiées à l accompagnement la création d entreprises. L objectif cette étu est d établir un panorama s structures L objectif cette étu est d établir un panorama s structures soutien soutien à à la la création création d entreprises d entreprises en en France France sous sous l angle l angle du du management et la performance. Ce livre blanc s inscrit dans le prolongement l étu menée par la Cours comptes sur les dispositifs soutien à la création d entreprises (2012). La perspective est toutefois différente. Il ne s agit pas mener une évaluation s politiques d accompagnement mais mieux comprendre les déterminants la performance s structures d accompagnement. Ces structures sont confrontées à nombreux enjeux comme une variété s publics et s attentes, une exigence professionnalisation, une diminution s ressources. Pour relever ces défis, elles doivent repenser leurs stratégies et leurs mos management. L étu a cherché à comprendre les stratégies, les mos d organisation et les pratiques GRH s structures d accompagnement. La perspective retenue se veut donc plus managériale qu économique. L étu intifie les principaux déterminants organisationnels expliquant la performance s structures d accompagnement. Ce travail permet d établir un référentiel compétences managériales ainsi que s indicateurs pilotage adaptés à la gran diversité s structures d accompagnement. Une enquête nationale a ainsi été réalisée par le Labex Entreprendre entre juin 2012 et avril 2013 sur les principaux réseaux français impliqués dans l accompagnement entrepreneurial. Les chambres consulaires, le réseau BGE, les couveuses d entreprises, les Coopératives 4 11

d Activité et d Emploi, les pépinières d entreprises, le réseau s technopoles et CEEI ainsi que les incubateurs académiques ont été ciblés. Suite à la mise en ligne l enquête, 135 structures ont participé à l étu, soit un dixième environ l échantillon total. Trois profils-types structures d accompagnement ont ainsi été dégagés : les «structures généralistes» ayant pour principal objectif le développement économique d un très grand nombre d entreprises ; les «structures technologiques» visant l accompagnement quelques entrepreneurs désirant créer s entreprises innovantes ; les «structures l Economie sociale» ayant pour objectif le développement social s territoires et l accompagnement économique d un nombre important d entreprises petite taille. CARACTERISTIQUES DES STRUCTURES EN TERMES DE STRATEGIE ET DE MANAGEMENT Les structures d accompagnement attestent aujourd hui la forte nécessité d adapter leurs offres services et leurs méthos d accompagnement pour suivre les évolutions rapis leur environnement. Elles ciblent plus ou moins radicalement un marché spécifique l accompagnement et un type porteur projet. Si dans l ensemble les structures pratiquent les mêmes politiques rémunération, recrutement et formation leurs chargés d affaires, elles se démarquent les unes s autres sur ux dimensions GRH, la participation leurs salariés au processus décision et leur évaluation suivant la stratégie développement adoptée. Ainsi, les structures l Economie sociale pratiquent un management davantage participatif et les structures technologiques, en évaluant le travail leurs chargés d affaires, pratiquent un management davantage délégatif. Expliqué en partie par la nature publique l origine s financements et l exigence forte d évaluation s financeurs, l organisation du travail l ensemble s structures est assez similaire. Les niveaux standardisation s procédures et spécialisation s salariés sont élevés pour l ensemble s structures. Les dirigeants laissent dans l ensemble possible une certaine marge d autonomie en termes prise décision s chargés d affaires. 12 5

DETERMINANTS DE LA DE PERFORMANCE LA DES STRUCTURES DES STRUCTURES Nos résultats Nos résultats indiquent indiquent une chaine une chaine causalité causalité entre quatre entre dimensions quatre dimensions performance performance s s structures structures : une forte : une capacité forte capacité d apprentissage d apprentissage s salariés s salariés associée associée à une bonne à une maîtrise bonne maîtrise du du processus processus interne interne améliorent améliorent la satisfaction la satisfaction s porteurs s porteurs projet et projet entraînent et entraînent l obtention l obtention meilleurs meilleurs résultats résultats économiques. économiques. Notre étu Notre incite étu les incite dirigeants les dirigeants à ne pas à ne sous-estimer pas sous-estimer l importance l importance d une d une gestion gestion personnel personnel performante performante pour améliorer pour améliorer la performance la performance économique. économique. Schéma Schéma 1 : La chaine 1 : La chaine causalité causalité la performance la performance s structures s structures d accompagnement Capacité Capacité d apprentissage Capacité d apprentissage d apprentissage Maîtrise du Maîtrise processus Maîtrise du du processus interne processus interne interne Satisfaction Satisfaction s Satisfaction porteurs s porteurs s projet porteurs projet projet Performance Performance économique Performance économique économique Plusieurs Plusieurs facteurs facteurs performance performance liés à l organisation liés à l organisation et au management et au management ont été intifiés ont été intifiés : : Investir Investir dans les dans programmes les programmes formation formation s chargés s chargés d affaires d affaires ; ; Mettre en Mettre œuvre en une œuvre politique une politique rétribution rétribution attrayante attrayante ; ; Evaluer Evaluer le travail le s travail chargés s chargés d affaires d affaires ; ; Encourager Encourager les chargés les chargés d affaires d affaires à participer à participer au processus au processus décision décision ; ; Etablir Etablir s règles s organisationnelles règles organisationnelles claires ; claires ; Engager Engager s chargés s chargés d affaires d affaires spécialisés spécialisés dans leurs dans domaines leurs domaines compétence. compétence. 6 6 13

PRECONISATIONS Les structures d accompagnement doivent relever nombreux défis. Elles sont confrontées à une évolution s attentes leurs différentes parties prenantes (porteurs projet, financeurs ). Elles doivent s adapter en repensant leur stratégie et leur mo d organisation. Six préconisations ont été formulées concernant le pilotage s structures d accompagnement et plus largement le pilotage l écosystème l accompagnement entrepreneurial en France : Recommandation Recommandation 1 1 : : Définir Définir une une stratégie stratégie globale globale l accompagnement l accompagnement à la à création la création d entreprises d entreprises Le premier enjeu soulevé par l étu souligne la nécessité d insérer la création d entreprises dans une véritable politique publique entrepreneuriale. Le rôle s différents acteurs impliqués dans l accompagnement entrepreneurial doit être encadré afin les amener à travailler ensemble vers un objectif stratégique commun. Recommandation Recommandation 2 : Créer 2 : s Créer synergies s synergies entre acteurs entre acteurs l écosystème entrepreneurial l écosystème entrepreneurial Le uxième recommandation concerne le besoin mise en valeur d une stratégie coopétition, ayant pour objectif la collaboration d acteurs en compétition sur le marché l accompagnement, pour faire émerger s synergies commerciales, financières et organisationnelles profitables à l ensemble s parties prenantes. Recommandation 3 : Favoriser une approche globale la performance s Recommandation 3 : Favoriser une approche globale la structures performance s structures Les résultats l étu incitent à l adoption d une approche globale la performance. Les dirigeants structure sont encouragés à améliorer la gestion leur personnel et la structuration leur activité pour répondre à la la man, satisfaire davantage leur sa clientèle et améliorer leurs impacts économiques et sociaux sur leurs territoires. d action. 14 7

Recommandation 4 : Investir dans le capital humain s Recommandation chargés d affaires 4 : Investir dans le capital humain s chargés d affaires Recommandation 4 : Investir dans le capital humain s chargés d affaires La quatrième recommandation souligne la place centrale s chargés d affaires en termes Recommandation 4 : Investir dans le capital humain s chargés d affaires performance s structures. Nos résultats incitent les dirigeants s structures à ne pas sous- La estimer quatrième l impact recommandation leur investissement souligne la dans place centrale formation s chargés leurs chargés d affaires d affaires en termes et la La performance rémunération quatrième s recommandation structures. ces rniers Nos souligne pour résultats améliorer la incitent place centrale l expertise les dirigeants s chargés professionnelle s structures d affaires et à en ne la termes pas capacité sousestimer performance l impact s structures. l organisation. leur investissement Nos résultats dans incitent la formation les dirigeants leurs s structures chargés d affaires à ne pas sous- et la d apprentissage estimer rémunération l impact ces leur rniers investissement pour améliorer dans la formation l expertise professionnelle leurs chargés d affaires et la capacité et la d apprentissage rémunération ces l organisation. rniers pour améliorer l expertise professionnelle et la capacité Recommandation 5 : Valoriser davantage le travail s chargés d affaires d apprentissage Recommandation l organisation. 5 : Valoriser davantage le travail s La Recommandation chargés participation d affaires s chargés 5 : Valoriser d affaires davantage au processus le travail décision s en tant chargés qu acteur d affaires essentiel du Recommandation 5 : Valoriser davantage le travail s chargés d affaires processus d accompagnement et la contrepartie nécessaire consistant à les évaluer sont ux La options participation soulignées s chargés dans notre d affaires étu au pour processus améliorer décision le processus en tant qu acteur d incubation essentiel et du en processus La conséquence participation d accompagnement l impact s chargés économique d affaires et la et contrepartie social au processus s structures nécessaire décision d accompagnement consistant en tant à qu acteur les évaluer en France. essentiel sont ux du processus options soulignées d accompagnement dans notre et la étu contrepartie pour améliorer nécessaire le consistant processus à les d incubation évaluer sont et ux en conséquence options soulignées l impact dans économique notre étu et social pour s améliorer structures d accompagnement le processus d incubation en France. et en Recommandation 6 : Dynamiser et renouveler les méthos conséquence l impact économique et social s structures d accompagnement en France. d accompagnement Recommandation 6 : Dynamiser et renouveler les méthos Recommandation Les d accompagnement services Recommandation 6 : Dynamiser d accompagnement doivent 6 : Dynamiser et répondre aujourd hui et renouveler renouveler les à une man les méthos méthos porteurs projet d accompagnement d accompagnement plus en plus exigeante et à un environnement institutionnel et fiscal instable. Des Les types services parcours, d accompagnement associés à s doivent méthos répondre d accompagnement aujourd hui à une spécifiques man adapté s porteurs au profil Les s projet créateurs, services plus d accompagnement vraient en plus exigeante être construits doivent et à un et insérés répondre environnement dans aujourd hui un dispositif institutionnel à une man pilotage et fiscal concerté. s instable. porteurs Des projet types parcours, plus en plus associés exigeante à s et méthos à un environnement d accompagnement institutionnel spécifiques et fiscal adapté instable. au profil Des s types créateurs, parcours, vraient associés être construits à s méthos et insérés d accompagnement dans un dispositif spécifiques pilotage adapté concerté. au profil s créateurs, vraient être construits et insérés dans un dispositif pilotage concerté. Le rapport est téléchargeable sur le site du Labex Entreprendre Le rapport est téléchargeable sur le site du Labex www.labex-entreprendre.fr Le rapport est téléchargeable Entreprendre sur le site du Labex Le rapport est téléchargeable www.labex-entreprendre.fr Entreprendre sur le site du Labex Entreprendre www.labex-entreprendre.fr 8 15

Sommaire INTRODUCTION..................................................... 19 PARTIE 1 : RETOUR SUR 30 ANS D ACCOMPAGNEMENT A LA CREATION D ENTREPRISES EN FRANCE.......................................... 27 1. Qu est-ce que l accompagnement entrepreneurial?.......................... 30 2. L activité d accompagnement à la création d entreprises en France.............. 35 PARTIE 2 - ETAT DES LIEUX DES STRUCTURES D ACCOMPAGNEMENT A LA CREATION D ENTREPRISES EN FRANCE : ENQUETE.............. 51 1. A la rencontre s structures d accompagnement.............................. 54 2. Activité s structures d accompagnement.................................. 58 3. Typologie s structures d accompagnement entrepreneurial................... 67 PARTIE 3 - ENVIRONNEMENT, STRATEGIE ET MANAGEMENT DES STRUCTURES D ACCOMPAGNEMENT EN FRANCE..................... 77 1. Environnement et stratégie s structures à la création d entreprises en France..... 80 2. Pratiques GRH et organisation s structures d accompagnement entrepreneurial en France.............................. 91 PARTIE 4 - PERFORMANCE DES STRUCTURES D ACCOMPAGNEMENT A LA CREATION D ENTREPRISES..................................... 105 1. Qu est-ce qu une structure d accompagnement performante?.................. 108 2. Performance s structures d accompagnement en France..................... 115 3. Déterminants la performance s structures d accompagnement............. 121 RECOMANDATIONS : POUR UN RENFORCEMENT DU PILOTAGE DE L ECOSYSTEME DE L ACCOMPAGNEMENT A LA CREATION D ENTREPRISES.................................... 129 ANNEXES.......................................................... 137 TABLE DES ILLUSTRATIONS........................................ 149 BIBLIOGRAPHIE.................................................... 153 SITES INTERNET................................................... 157 TABLE DES MATIERES.............................................. 159 17

INTRODUCTION Enjeu l accompagnement à la création d entreprises Considérée comme un enjeu majeur croissance et d emploi en France, l initiative entrepreneuriale et l accompagnement celle-ci font fait l objet d une attention croissante s pouvoirs publics. Objet d analyse la Cour s Comptes en Décembre 2012 et retenue comme thématique phare au sein s Assises entrepreneuriales au début l année 2013 («Offrir à l entrepreneur un accompagnement global et sur mesure»), les structures accompagnant les porteurs projet sont aujourd hui considérées comme s leviers d action importants pour développer les entreprises. La France détient, puis la mise en place du régime d auto-entrepreneur en janvier 2009, la première place s pays européens en termes nombre création d entreprises 2. En 2013, 538 185 nouvelles entreprises ont été créées en France, la moitié (51,1%) correspondant à la création d une auto-entreprise (INSEE, janvier 2014). Si les entreprises françaises sont nombreuses à se créer, elles doivent faire face cependant à d importants défis, notamment la faiblesse ses effectifs salariés et le taux élevé s cessations d activité à cinq ans. Afin non seulement d améliorer le taux pérennité ces nouvelles entreprises et les soutenir à leur démarrage mais également répondre aux attentes s pouvoirs publics en termes création d entreprises à potentiel croissance et création d emploi, il est essentiel aujourd hui mettre en place un dispositif performant d accompagnement s porteurs projet. 2 En 2007, avant la mise en place du régime d auto-entrepreneur, la France se situait en cinquième position en termes nombre création d entreprises vis-à-vis du reste l Union européenne (Source Eurostat). 11 19

Encadré 1 : Définition l accompagnement entrepreneurial L accompagnement entrepreneurial est un processus organisé par une tierce partie, Encadré 1 : Définition l accompagnement entrepreneurial s inscrivant dans la durée et permettant à un (ou s) porteur(s) projet ou un (ou L accompagnement Encadré 1 entrepreneurial : Définition l accompagnement est un processus entrepreneurial organisé par une tierce s) entrepreneur(s) bénéficier d une dynamique d apprentissage (formation, partie, s inscrivant dans la durée et permettant à un (ou s) porteur(s) projet ou un (ou s) entrepreneur(s) bénéficier d une dynamique d apprentis- conseil ), L accompagnement d un accès entrepreneurial à s ressources est un (financières, processus organisé informationnelles ), par une tierce partie, d une sage mise s inscrivant (formation, en réseau, dans conseil ), la durée services et permettant d un (administratifs, accès à un à s (ou hébergement ) s) ressources porteur(s) (financières, et d une projet ou ai un informationnelles ), décision s) entrepreneur(s) (coaching, d une mise mentorat bénéficier réseau, ). d une services dynamique (administratifs, d apprentissage hébergement ) (formation, à (ou la et d une conseil ), ai à d un la décision accès à (coaching, s ressources mentorat (financières, ). informationnelles ), d une Si l impact mise en s réseau, structures services d accompagnement (administratifs, semble hébergement ) positif sur et le taux d une ai pérennité à la s entreprises décision accompagnées (coaching, mentorat (rapport ). d évaluation 2012 la cour s comptes), seules 28% s entreprises créées en 2010 sont accompagnées par une structure spécialisée (31% Si également l impact en s 2006 structures et 9% en d accompagnement 2002 selon les enquêtes semble SINEpositif 3 ). Selon sur les taux résultats pérennité l enquête s entreprises SINE 2010, accompagnées ux créateurs (rapport sur trois d évaluation n'ont suivi 2012 aucune la cour formation s comptes), (même résultat seules 28% que s l enquête entreprises SINE 2006). créées 21 en % 2010 s créateurs sont accompagnées ont suivi une par formation une structure parce qu'elle spécialisée était imposée (31% également ou requise en et 2006 seuls et 129% % en 2002 ont suivi selon une les à enquêtes leur man. SINE 3 ). En Selon 2010, les plus résultats la moitié l enquête s entrepreneurs SINE 2010, ux n'ont bénéficié créateurs d'aucun sur trois dispositif n'ont suivi d'ai aucune financière formation ou d exonération (même résultat proposé que par l Etat. l enquête Par SINE contre, 2006). 41 21 % % d entre s créateurs eux ont ont bénéficié suivi une formation l'ai aux parce Chômeurs qu'elle était Créateurs imposée ou Repreneurs ou requise et d'entreprise seuls 12 %(ACCRE), en ont suivi 9 % une ont à pu leur accér man. au financement En 2010, plus du dispositif la moitié NACRE s (Nouvel entrepreneurs Accompagnement n'ont bénéficié pour d'aucun la Création dispositif et d'ai la Reprise financière d'entreprise) ou d exonération et 8 % d'exonérations proposé par l Etat. cotisations Par contre, sociales 41 ou % d'impôts. d entre eux ont bénéficié l'ai aux Chômeurs Créateurs ou Repreneurs d'entreprise (ACCRE), 9 % ont pu accér au financement du dispositif NACRE Ce (Nouvel relatif Accompagnement faible recours aux pour services la Création d accompagnement et la Reprise s d'entreprise) entrepreneurs et 8 % contraste d'exonérations avec la richesse cotisations du dispositif sociales ou français d'impôts. d accompagnement la création d entreprises et la diversité ses structures, s formes soutien à la création d entreprises et s sources financement. Ce relatif faible En recours effet, afin aux services répondre d accompagnement à la variété s s profils entrepreneurs s porteurs contraste projet, avec les la pratiques richesse du et les dispositif outils d accompagnement français d accompagnement s adaptent et se diversifient. la création Il n existe d entreprises donc pas et un la mais diversité s accompagnements ses structures, s à formes la création soutien d entreprises. à la création Une d entreprises véritable et «s industrie sources l accompagnement financement. En effet,» est afin ainsi apparue répondre au à fur la et variété à mesure s profils s politiques s porteurs d ai à la projet, création les d entreprises pratiques et les et outils transfert d accompagnement technologie s adaptent (Messeghem et se et diversifient. al., 2013). Il n existe donc pas un mais s accompagnements à la création d entreprises. Une véritable «industrie Cette l accompagnement multiplicité s» est acteurs ainsi apparue a cependant au fur rendu et à peu mesure lisible s le politiques panel services d ai à offerts. la création Le morcellement d entreprises et s transfert offres d accompagnement technologie (Messeghem et l absence et al., 2013). d une vision stratégique Cette multiplicité s acteurs a cependant rendu peu lisible le panel services offerts. Le 3 SINE : Système d Information sur les Nouvelles Entreprises. Les enquêtes SINE consistent à morcellement consulter s entrepreneurs s offres un d accompagnement an, trois ans et cinq ans et après l absence la date d une création vision leur stratégique entreprise. 20 12 3 SINE : Système d Information sur les Nouvelles Entreprises. Les enquêtes SINE consistent à

l accompagnement» est ainsi apparue au fur et à mesure s politiques d ai à la création d entreprises et transfert technologie (Messeghem et al., 2013). Cette multiplicité s acteurs a cependant rendu peu lisible le panel services offerts. Le morcellement s offres d accompagnement et l absence d une vision stratégique l ensemble du dispositif rennt difficile le suivi sur mesure dont les créateurs ont besoin et impliquent s surcoûts gestion importants pour les nombreux acteurs impliqués dans 3 SINE : Système d Information sur les Nouvelles Entreprises. Les enquêtes SINE consistent à l accompagnement consulter s entrepreneurs s porteurs un an, trois projet. ans cinq ans après la date création leur entreprise. l ensemble du dispositif rennt difficile le suivi sur mesure dont les créateurs ont besoin et Pour impliquent répondre s aux surcoûts attentes gestion différenciées importants du 12 public pour les entrepreneurial nombreux acteurs ainsi impliqués qu à une forte dans man l accompagnement professionnalisation s porteurs projet. l accompagnement à la création d entreprises, l ensemble s réseaux doit partager un référentiel commun compétences afin d articuler leur offre et Pour d adapter répondre leurs aux propositions attentes différenciées suivi. La du création public d indicateurs entrepreneurial ainsi pilotage qu à transverses une forte apparait man ici indispensable professionnalisation afin d harmoniser l accompagnement les bonnes pratiques à la création en termes d entreprises, management l ensemble et s gestion réseaux s doit ressources partager un humaines, référentiel répondre commun à une démarche compétences qualité afin et d articuler soutenir leur manière offre efficiente et d adapter la création leurs propositions d entreprises sur suivi. l ensemble La création du territoire d indicateurs français. pilotage transverses apparait ici indispensable afin d harmoniser les bonnes pratiques en termes management et Objectifs l étu et principaux résultats gestion s ressources humaines, répondre à une démarche qualité et soutenir manière efficiente la création d entreprises sur l ensemble du territoire français. Cette étu, développée au sein du programme recherche «Management et évaluation s Objectifs l étu et principaux résultats structures d accompagnement à l entrepreneuriat» du Labex Entreprendre (laboratoire d excellence multidisciplinaire pluridisciplinaire en en Economie, Droit, Economie en Droit et en Gestion consacré à à l étu l entrepreneuriat) Cette étu, développée a pour au objectif sein du programme mieux comprendre recherche le paysage «Management complexe et s évaluation structures s soutien structures à la d accompagnement création d entreprises à l entrepreneuriat France. Ce rapport» du vise Labex à présenter Entreprendre les résultats (laboratoire ce travail d excellence engagé multidisciplinaire puis 2012. Il est en structuré Economie, suivant en quatre Droit et objectifs en Gestion principaux consacré : à l étu l entrepreneuriat) a pour objectif mieux comprendre le paysage complexe s structures soutien à la création d entreprises en France. Ce rapport vise à présenter les résultats ce travail engagé puis 2012. Il est structuré suivant quatre objectifs principaux : Objectif 1 - Ce rapport propose un état s lieux s différents types structures d accompagnement qui existent en France et présente un bilan général leur Objectif 1 - Ce rapport propose un état s lieux s différents types structures fonctionnement. d accompagnement qui existent en France et présente un bilan général leur Objectif 1 - Ce rapport propose un état s lieux s différents types structures fonctionnement. d accompagnement qui existent en France et présente un bilan général leur Ce premier objectif sera traité dans une première partie qui présente d une part le concept d accompagnement fonctionnement. et décrit le processus d incubation et d autre part offre un panorama s principaux réseaux d accompagnement entrepreneurial. Ce premier objectif sera traité dans une première partie qui présente d une part le concept d accompagnement et décrit le processus d incubation et d autre part offre un panorama s Cette principaux première réseaux partie d accompagnement s articule autour entrepreneurial. trois éléments : Description du processus l accompagnement entrepreneurial Cette première partie s articule autour trois éléments : 21

principaux réseaux d accompagnement entrepreneurial. Cette première partie s articule autour trois éléments : Description du processus l accompagnement entrepreneurial Le processus d accompagnement résulte essentiellement trois composantes : le type services offerts, la politique sélection s projets et la possibilité d accès à différents 13 réseaux professionnels et/ou recherche. Histoire l accompagnement à la création d entreprises en France Depuis 30 ans, les acteurs impliqués dans l accompagnement s porteurs projet en France se sont multipliés. Trois phases caractérisent l activité d accompagnement : soutien s manurs d emploi et promotion l auto-emploi (à partir s années 1980) ; développement s réseaux financiers d accompagnement (à partir s années 1990) ; sécurisation juridique s porteurs projet et participation du secteur privé (à partir s années 2000). Multiplicité s acteurs et s pratiques d accompagnement L étu estime à 1458 le nombre structures d accompagnement françaises (hors réseaux financiers) et évalue à plus 225 000 le nombre projets accompagnés en 2011. Parmi la multiplicité d acteurs, structures voire d associations professionnelles, l activité et les spécificités huit types d institutions sont présentées : - les Chambres Commerce et d Industrie (CCI) ; - les Chambres s Métiers et d Artisanat (CMA) ; - les Boutiques Gestion d Entreprise (BGE) ; - les couveuses d entreprises ; - les Coopératives d Activité et d Emploi (CAE) ; - les pépinières d entreprises ; - les technopoles et CEEI Centre Européen d Entreprises Innovantes ; - les incubateurs académiques. En raison leur rôle service public et point d entrée la création d une activité, les CCI et CMA accompagnent à elles seules plus s ux tiers s projets soutenus en 2011. Le réseau BGE joue également un rôle prépondérant dans le suivi s nouveaux entrepreneurs (un quart l activité d accompagnement en 2011). 22 Le cinq autres structures accompagnent un nombre beaucoup plus restreint projets mais proposent s services spécifiques en s adaptant plus particulièrement à leur public. Les couveuses ont pour spécificité proposer un hébergement juridique afin LabEx tester Entreprendre le projet d activité. Les CAE pour leur part proposent aux entrepreneurs venir salariés la

réseau BGE joue également un rôle prépondérant dans le suivi s nouveaux entrepreneurs (un quart l activité d accompagnement en 2011). Le cinq autres structures accompagnent un nombre beaucoup plus restreint projets mais proposent s services spécifiques en s adaptant plus particulièrement à leur public. Les couveuses ont pour spécificité proposer un hébergement juridique afin tester le projet d activité. Les CAE pour leur part proposent aux entrepreneurs venir salariés la coopérative. Les pépinières ont pour particularité proposer un service d hébergement s jeunes entreprises. Les technopoles et CEEI ainsi que les incubateurs académiques s adressent 14 à un public d entrepreneurs innovants, impliquant un accompagnement spécifique. Respectivement, ces rnières structures encouragent d une part les synergies entre industrie et recherche et d autre part la valorisation la recherche publique. coopérative. Les pépinières ont pour particularité proposer un service d hébergement s jeunes entreprises. Les technopoles et CEEI ainsi que les incubateurs académiques s adressent à Objectif un public 2 - d entrepreneurs Le rapport vise innovants, à dégager s impliquant profils-types un accompagnement à partir d une enquête spécifique. Respectivement, nationale réalisée ces rnières sur 135 organismes structures encouragent d accompagnement d une part entre les juin synergies 2012 entre et avril industrie et recherche 2013 par le et Labex d autre Entreprendre. part la valorisation la recherche publique. Objectif 2 - Le rapport vise à dégager s profils-types à partir d une enquête nationale réalisée sur 135 organismes d accompagnement entre juin 2012 La et avril uxième 2013 partie le du Labex rapport Entreprendre. aura donc pour objectif présenter l échantillon et la méthodologie Objectif 2 utilisée - Le rapport pour mener vise à l enquête. dégager Les s trois profils-types profils-types à partir retenus d une seront enquête présentés. nationale réalisée sur 135 organismes d accompagnement entre juin 2012 et avril 2013 Les par caractéristiques le Labex Entreprendre. l échantillon Les acteurs l accompagnement enquêtés ont majoritairement un statut d établissement La public uxième économique partie ou du d association, rapport aura sont donc financés pour par objectif s crédits présenter publics l échantillon et/ou européens et la et n ont, méthodologie pour la utilisée quasi-totalité pour mener pas l enquête. but lucratif. Les trois L ensemble profils-types s régions retenus sont seront présentes présentés. dans l échantillon. La majorité s structures enquêtées ont été créées dans les années 2000. La taille s Les structures caractéristiques enquêtées est l échantillon très hétérogène, allant d un seul chargé d affaires à 34 conseillers. Les acteurs l accompagnement enquêtés ont majoritairement un statut d établissement public économique ou d association, sont financés par s crédits publics et/ou européens et n ont, pour La mise la quasi-totalité en évince pas trois but profils-types lucratif. L ensemble s régions sont présentes dans Les l échantillon. structures La majorité développement s structures économique enquêtées ont que été nous créées qualifierons dans les années structures 2000. La taille généralistes s structures visent l accompagnement enquêtées est très d un hétérogène, nombre très allant important d un seul d entreprises chargé d affaires (en moyenne à 34 264 conseillers. entreprises créées par structure) type TPE ou PME commerciales, industrielles, artisanales ou service taille moste (2 emplois par entreprise créée en moyenne). Ce type regroupe La mise ux en évince familles trois structures profils-types opposées en taille : les pépinières d un côté (13 entreprises Les structures créées) et les développement chambres consulaires économique l autre que (500 nous entreprises qualifierons créées en structures moyenne). Les généralistes structures visent technologiques l accompagnement visent l accompagnement d un nombre très important quelques d entreprises entrepreneurs (en moyenne désirant créer 264 entreprises s entreprises créées innovantes par structure) ayant vocation type à TPE se développer ou PME rapiment commerciales, et à industrielles, employer nombreux artisanales salariés ou service (plus 4 taille emplois moste à la sortie (2 emplois l incubateur). par entreprise Piliers créée industriels en moyenne). main, Ce ces type entreprises regroupe ux sont familles peu nombreuses structures (14 opposées entreprises taille en moyenne) : les pépinières et nécessitent d un côté d un (13 accompagnement entreprises créées) technique et les chambres expert. consulaires l autre (500 entreprises créées en moyenne). 23

Les structures La mise en évince développement trois profils-types économique que nous qualifierons structures Les généralistes structures visent l accompagnement développement économique d un nombre que très important nous qualifierons d entreprises (en structures moyenne 264 généralistes entreprises visent créées l accompagnement par structure) d un type nombre TPE très ou important PME commerciales, d entreprises (en industrielles, moyenne 264 artisanales entreprises ou créées service par taille structure) moste type (2 emplois TPE ou par PME entreprise commerciales, créée en moyenne). industrielles, Ce artisanales type regroupe ux service familles taille structures moste opposées (2 emplois en par taille entreprise : les pépinières créée en moyenne). d un côté (13 Ce type entreprises regroupe créées) ux et familles les chambres structures consulaires opposées l autre en (500 taille entreprises : les pépinières créées d un en moyenne). côté (13 entreprises Les structures créées) technologiques et les chambres visent consulaires l accompagnement l autre (500 quelques entreprises entrepreneurs créées moyenne). désirant Les créer structures s entreprises technologiques innovantes visent ayant l accompagnement vocation à se développer quelques rapiment entrepreneurs et à employer désirant créer nombreux s entreprises salariés (plus innovantes 4 emplois ayant à vocation la sortie à se l incubateur). développer rapiment Piliers industriels et à employer main, nombreux ces entreprises salariés sont (plus peu 4 nombreuses emplois à la (14 sortie entreprises l incubateur). en moyenne) Piliers industriels et nécessitent main, d un ces accompagnement entreprises sont technique peu nombreuses expert. (14 entreprises en moyenne) et nécessitent d un accompagnement technique expert. Les structures l Economie sociale, qui renvoient aux incubateurs sociaux, visent 15 l accompagnement d un nombre important d entreprises (88 entreprises en moyenne) 15 Les petite structures taille. L entrepreneur, l Economie majoritairement sociale, qui en renvoient recherche aux d emploi, incubateurs est accompagné sociaux, visent pour créer l accompagnement son propre emploi d un (1,5 nombre emploi important créé par d entreprises entreprise). Ces (88 structures entreprises peuvent en moyenne) également avoir petite pour taille. caractéristique L entrepreneur, promouvoir majoritairement un nouveau en recherche modèle d emploi, développement est accompagné reposant pour sur l entrepreneuriat créer son propre coopératif emploi (1,5 et combinant emploi créé efficacité par entreprise). économique Ces et structures prise en peuvent compte également l intérêt général. avoir pour caractéristique promouvoir un nouveau modèle développement reposant sur l entrepreneuriat coopératif et combinant efficacité économique et prise en compte l intérêt général. Objectif 3 - Le rapport effectue un bilan concernant les dynamiques existant au Objectif sein 3 ses - Le organisations. rapport effectue Plus un précisément, bilan concernant il vise à les mieux dynamiques comprendre existant au l environnement Objectif sein 3 ses - Le organisations. rapport s structures effectue et Plus un bilan caractériser précisément, concernant les formes les il vise dynamiques d organisations à mieux existant comprendre et les au l environnement pratiques sein ses management organisations. s structures adoptées Plus et pour précisément, faire caractériser face à il ces vise les évolutions. formes à mieux d organisations comprendre et les l environnement pratiques management s structures adoptées et caractériser pour faire les face formes à ces d organisations évolutions. et les pratiques management adoptées pour faire face à ces évolutions. 24 La troisième partie du rapport aura ainsi pour objectif présenter l environnement auquel doit s adapter perpétuellement les structures d accompagnement, les stratégies qu elles mettent La troisième en œuvre partie pour du rapport répondre aura à ainsi la man pour objectif s porteurs présenter projet l environnement et les principales auquel pratiques doit s adapter GRH perpétuellement et mos d organisation les structures qu elles d accompagnement, utilisent. les stratégies qu elles mettent en œuvre pour répondre à la man s porteurs projet et les principales pratiques Le contexte GRH et instable mos d organisation la création qu elles d entreprises utilisent. et la nécessité s adapter L ensemble s structures attestent aujourd hui la forte nécessité d adapter leurs offres services Le et contexte leurs méthos instable d accompagnement la création d entreprises pour suivre et la les nécessité évolutions s adapter rapis leur L ensemble environnement. s En structures réponse attestent à une man aujourd hui services la forte nécessité plus en plus d adapter professionnalisés leurs offres et services individualisés et leurs s méthos porteurs d accompagnement projet, à la raréfaction pour s suivre ressources les évolutions publiques rapis et à l instabilité leur environnement. l environnement En réponse juridique, à une institutionnel man et fiscal, services les structures plus en diversifient plus professionnalisés leur offre et services. individualisés s porteurs projet, à la raréfaction s ressources publiques et à l instabilité l environnement Les stratégies juridique, s structures institutionnel : entre et diversification fiscal, les structures et sélection diversifient leur offre

Le contexte instable la création d entreprises et la nécessité s adapter L ensemble Le contexte s structures instable attestent la création aujourd hui d entreprises la forte et nécessité la nécessité d adapter s adapter leurs offres services L ensemble et leurs s structures méthos attestent d accompagnement aujourd hui pour la forte suivre nécessité les évolutions d adapter rapis leurs offres leur environnement. services et leurs En méthos réponse à d accompagnement une man services pour suivre plus les en évolutions plus professionnalisés rapis leur et environnement. individualisés s En porteurs réponse à projet, une man à la raréfaction services s ressources plus en publiques plus professionnalisés et à l instabilité et individualisés l environnement s porteurs juridique, projet, institutionnel à la raréfaction et fiscal, s les ressources structures publiques diversifient et à leur l instabilité offre services. l environnement juridique, institutionnel et fiscal, les structures diversifient leur offre services. Les stratégies s structures : entre diversification et sélection Afin Les s adapter stratégies à cet s environnement, structures : entre une diversification structure cible et plus sélection ou moins radicalement un marché Afin spécifique s adapter à cet l accompagnement environnement, une et diversifie structure plus cible ou plus moins ou fortement moins radicalement ses risques un financement. marché spécifique Elle pourra l accompagnement ainsi cibler une gran et diversifie variété plus projets ou moins ou au fortement contraire ses sélectionner risques rigoureusement financement. Elle les pourra projets ainsi qu elle cibler accompagnera une gran variété suivant leur projets caractère ou au innovant. contraire sélectionner rigoureusement les projets qu elle accompagnera suivant leur caractère innovant. Des pratiques GRH différenciées Des pratiques GRH différenciées Les structures rémunèrent façon similaire leurs salariés (rémunération basée sur les compétences), forment toutes leurs salariés en 16 fonction s besoins spécifiques s postes, et utilisent dans l ensemble assez peu d outils 16 recrutement formalisés. Par contre, certaines évaluent davantage leurs salariés (management délégatif s structures technologiques) et d autres incluent davantage leurs salariés dans la prise décision (management concertation s structures l Economie sociale). Une organisation du travail d accompagnement similaire Les niveaux standardisation s procédures et spécialisation s salariés sont élevés pour l ensemble s structures. Les dirigeants laissent dans l ensemble possible une certaine marge d autonomie en termes prise décision s chargés d affaires. Objectif 4 - Le rapport propose s indicateurs performance et évalue la possibilité d harmoniser un outil pilotage. Il cherche également à évaluer l impact s pratiques GRH et s mos organisationnels sur le niveau performance s structures. Pour répondre à ce quatrième objectif, la rnière partie du rapport présente d une part l outil managérial utilisé pour mesurer la performance, le tableau bord prospectif et détermine d autre part les principaux facteurs management qui expliquent la performance s structures d accompagnement. Le tableau bord prospectif : un outil pilotage adapté à l accompagnement LabEx L étu Entreprendre a pu valir le tableau bord prospectif Kaplan et Norton (1996) comme un bon 25

Les niveaux standardisation s procédures et spécialisation s salariés sont élevés pour l ensemble s structures. Les dirigeants laissent dans l ensemble possible une certaine marge d autonomie en termes prise décision s chargés d affaires. Objectif 4 - Le rapport propose s indicateurs performance et évalue la Objectif 4 - Le rapport propose s indicateurs performance et évalue la possibilité d harmoniser un outil pilotage. Il cherche également à évaluer possibilité d harmoniser un outil pilotage. Il cherche également à évaluer l impact s pratiques GRH et s mos organisationnels sur le niveau l impact performance s pratiques s structures. GRH et s mos organisationnels sur le niveau performance s structures. Pour répondre à ce quatrième objectif, la rnière partie du rapport présente d une part l outil managérial utilisé pour mesurer la performance, le tableau bord prospectif et détermine d autre part les principaux facteurs management qui expliquent la performance s structures d accompagnement. Le tableau bord prospectif : un outil pilotage adapté à l accompagnement L étu a pu valir le tableau bord prospectif Kaplan et Norton (1996) comme un bon outil pilotage permettant aux structures d accompagnement valoriser ses ressources et développer s compétences propices aux logiques d apprentissage et d innovation. Nous avons pu vérifier qu une forte capacité d apprentissage s salariés associée à une bonne maîtrise du processus d incubation améliorent la satisfaction s porteurs projet et entraînent l obtention meilleurs résultats économiques pour la structure. La GRH et les facteurs performance La GRH, en améliorant la capacité d apprentissage s salariés, la qualité s services offerts et donc la satisfaction s porteurs projet, est un levier performance essentiel. Ainsi, investir dans les programmes formation s chargés d affaires mais également mettre en place s systèmes d évaluation s salariés, ou encore les faire participer au processus décision rennt plus efficaces l organisation 17 du travail s salariés, ce qui a s répercussions directes sur la satisfaction leurs clients et indirectes sur leurs résultats économiques. La formalisation s règles et la spécialisation s chargés d affaires impactent positivement la performance organisationnelle d une structure d accompagnement. Ces quatre objectifs sont ainsi traités dans quatre parties distinctes. Si ces parties peuvent être lues façon séparée, la rnière a pour objectif mettre en relation l ensemble s éléments présentés plus avant. Nous terminons le rapport en développant six recommandations issues nos résultats. 26

PARTIE 1 RETOUR SUR 30 ANS D ACCOMPAGNEMENT A LA CREATION D ENTREPRISES EN FRANCE 27

Le marché l accompagnement entrepreneurial, né il y a un peu plus d une trentaine d années en France, s est complexifié et enrichi d un grand nombre d acteurs au fur et à mesure s lois favorisant l initiative économique et la création d entreprises (Messeghem et Sammut, 2013) 4. Il vient possible parler d écosystème l accompagnement entrepreneurial dans lequel les acteurs publics jouent un rôle déterminant que ce soit au niveau européen, national ou régional. La communauté européenne a par exemple proposé le «Plan d'action Entrepreneuriat 2020 - Raviver l esprit d entreprise en Europe». L objectif est renforcer le niveau d activité entrepreneuriale et ainsi encourager l émergence d une société entrepreneuriale. La mise en place différents dispositifs soutien à la création d entreprise a favorisé l émergence nombreux acteurs et en particulier s structures d accompagnement. Ces structures prennent nombreuses formes selon le type politiques auxquelles elles sont liées. Les premières structures se sont focalisées sur les questions du développement économique et l insertion. La question l innovation est venue rapiment prégnante. Aujourd hui, nouveaux acteurs émergent dont les actions sont centrées sur certains publics comme les étudiants ou au croisement champs existants comme l innovation sociale. L objectif ce chapitre est définir et repérer les acteurs l accompagnement. Qu entend-on par structure d accompagnement? La littérature internationale peut être utile pour intifier et caractériser les différentes formes structures. Nous nous focaliserons sur les principaux acteurs l accompagnement qui représentent pas moins 1500 structures et qui sont le plus souvent associés à s réseaux nationaux (CCI, CMA, BGE, Couveuses, ). Cette étu nous permettra d apprécier le volume d activité que nous avons évalué à 225 000 projets accompagnés. Même si ce chiffre est à interprété avec précaution en raison s situations co-accompagnement, ce volume représente approximativement 40% s créations d entreprises. Ce chiffre montre que si l industrie l accompagnement a connu une forte croissance, une majorité s porteurs projet ne s y confrontent toujours pas. 4 Messeghem K. et Sammut S. (2013), «L accompagnement entrepreneurial, facteur réussite», in C. Léger-Jarniou, Le Grand livre l Entrepreneuriat, Dunod. 20 29