ANAT NUG 3&4 26/01/10 FREISS S. OLIVIER J. LA VESSIE Introduction La vessie est un réservoir musculo-membraneux, tapissé par une muqueuse urothéliale. La miction correspond à la fonction de «vidange» des urines contenues dans les urines. Elle s accompagne d une contraction de la paroi vésicale ainsi que d un relâchement des sphincters vésicaux. Cet organe correspond au carrefour uro-génital : 2 arrivées = les uretères 1 sortie = l urètre Situation Elle est fonction de la réplétion (son volume dépendra du volume urinaire qu elle contient). Elle se situe dans le pelvis pour sa partie antérieure. Au niveau postérieur, on trouve le rectum. Entre le rectum et la vessie, on trouve : Les organes génitaux chez la femme Le cul de sac de Douglas chez l homme Forme La vessie est de forme pyramidale. On décompose cette pyramide en base (5), face supérieure (3) et deux faces inférieures (1). Son grand axe est oblique, en haut et en avant. Sa base est également appelée trigone. A ce niveau arrivent les uretères (4) et part l urètre (6). Les uretères arrivent dans la partie supérieure de la base alors que l urètre part de la partie inférieure. La face inférieure (1) de la vessie est recouverte de péritoine. P.1/5
La face supérieure (3) est de forme convexe et rétro-pubienne. Le sommet, ou apex (2), de la vessie est relié à l ombilic par le ligament de l ouraque. Ce ligament correspond à un reliquat du cordon ombilical. Ces bords et faces existent lorsque la vessie est vide. Une fois, celle-ci pleine, elle prend une forme de ballon de rugby et ses bords et faces disparaissent. Un certain nombre de fibres musculaires constitue le muscle vésical, également appelé detrusor (M. detrusor vesicae). Ces fibres ont une forme complexe et permettent la contraction de la vessie. Des fibres musculaires complexes (fibres musculaires lisses) s organisent autour des orifices urétraux et de l orifice urétral pour former des sphincters lisses. Ils seront sous le contrôle du système nerveux neurovégétatif (leur contraction sera donc involontaire). Cependant, l urètre comporte également un sphincter volontaire (permettant la vie sociale c est vrai que se pisser dessus pendant que tu dragues comme une bête au QG, ça coupe la magie du moment!). Ce sphincter se situe sous le col vésical et correspond au muscle transverse du périnée. Au niveau de l urètre, on a donc un étage neurovégétatif et un étage volontaire. Généralement, les premiers besoins se ressentent lorsque la vessie contient 300 ml d urine (même si ce seuil peut être plus bas chez certains : 100 ml). Dans ce cas-là, par le biais d arcs réflexes, le sphincter volontaire va empêcher l émission des urines. Cependant, ce sphincter se retrouve vite dépasser (surtout chez la femme). P.2/5
Lors d une cystoscopie (ou sur une coupe frontale), on peut observer que la muqueuse vésicale fait des replis. Ceux-ci sont liés aux muscles situés sous la muqueuse. L aspect interne de la vessie dépend également de son degré de déplétion. Rapports Ils vont différer chez l homme et la femme. Chez la femme, on a un espace dans le muscle transverse du périnée où passe le vagin. Chez l homme, la prostate se trouve entre le col vésical et le muscle transverse du périnée. Elle est traversée par le début de l urètre. P.3/5
Rapports supérieurs : Le sommet de la vessie est relié à l ombilic par le pli ombilical médian (=l ouraque). De chaque côté du pli, on a les plis ombilicaux latéraux (correspondant aux artères ombilicales qui suivent le bord latéral de la vessie). Lorsque la vessie est : Vide, elle se situe en dessous du pubis Pleine, elle se situe au dessus du pubis. Ceci permet de réaliser une ponction par le biais d un cathéter sus-pubien lorsque le sondage est impossible. Rapports antérieurs : Avec la paroi postérieure et les ailes du pubis. Il y a un espace cellulograisseux entre les deux où se trouvent des veines et des lymphatiques. Ce plexus veineux est plus développé chez l homme. Rapports postérieurs : Ils diffèrent chez la femme et l homme. Femme = rapport avec la partie haute du vagin pour la base. Le péritoine va s interposer entre la face supérieure de la vessie et l utérus. Un fascia (= gaine conjonctive) entoure la vessie et le vagin (fascia vésical et fascia vaginal). Les deux fascias vont s accoler. Homme = rapport avec le cul de sac de Douglas (= cul de sac vésico-rectal) puis avec le rectum. Il y a un rapport direct entre le trigone vésical (la base) et le rectum par l accolement des fascias. Ce rapport permettait autrefois de réaliser une fistule entre la vessie et le rectum pour permettre l écoulement des urines lorsqu un calcul de grande taille s était formé dans la vessie et empêchait la miction. Vascularisation Les artères vésicales supérieures proviennent des artères ombilicales. Les artères ombilicales ont un rôle prépondérant chez le fœtus mais elles vont s oblitérer dans leur tiers P.4/5
supérieur (de la moitié du bord latéral de la vessie jusqu à l ombilic) après la naissance. La partie inférieure sera toujours irriguée et permettra la vascularisation de la vessie. Les autres artères vésicales proviennent des organes de voisinage : Les artères vésicales inférieures ont pour origine les artères hypogastriques Les artères vésicoprostatiques ou vésicovaginales Les artères vésicales ventrales Les veines sont superposables (chez l homme et la femme) et se drainent vers les veines iliaques internes. Les vaisseaux lymphatiques sont également superposables et se drainent vers les nœuds lymphatiques iliaques internes et externes. Innervation Elle est à la fois neurovégétative (plexus hypogastrique = SN orthosympathique et parasympathique qu on ne peut différencier visuellement) et somatique. Il faut qu il y ait corrélation entre les deux systèmes pour que la miction se fasse correctement. Lors de troubles de la miction, ceux-ci sont plus rapidement visibles chez la femme que chez l homme du fait de la taille de son urètre (très court). La motricité vésicale dépend de plusieurs centres : Les centres spinaux (T10-L4) s il y a section de la ME, des troubles de la miction (incontinence ou rétention) peuvent apparaître. Les centres sous-corticaux Les centres corticaux Certaines pathologies auront donc un retentissement sur le fonctionnement vésical (lésion de la moelle épinière, hypertrophie bénigne de la prostate, neuropathie diabétique, autres pathologies neurologiques, etc.). Un bilan urodynamique peut être nécessaire dans ce cas (= pression entrainant le déclenchement des contractions des muscles vésicaux). Conclusion Les pathologies fonctionnelles (dysfonctions) sont fréquentes et complexes du fait de la double innervation de la vessie. Il y a également des : Pathologies d organe (tumeur : pathologie fréquente mais d évolution longue le plus souvent). Infections = la cystite (fréquent chez la femme à cause de la longueur de son urètre) Lithiases vésicales P.5/5