Grippe A / H1N1 et Immunodépression

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Transcription:

Grippe A / H1N1 et Immunodépression Dr S. CHADAPAUD Spécialiste en Maladies Infectieuses Référent Grippe CH de Hyères Octobre 2009

On avait prévu Une grippe H5 avec des oiseaux... Et on a une grippe H1 avec des cochons! Une attaque venant d Asie... Et elle est arrivée par l Ouest!

On avait prévu une grippe tueuse "Cette grippe n'est pas dangereuse» (Pr Bernard Debré) «Grippette»

L origine probable de la nouvelle grippe A H1N1? Grippe aviaire H5N1 Virus aviaire Mexique Monde + Grippe porcine + Grippe Saisonnièr e H3N2 Possible réassortiment du virus La Gloria? Modification du virus par Réassortiment / Mutation : Nouveau virus H1N1

EPIDEMIOLOGIE

Nombre de virus grippaux isolés en France métropolitaine par les CNR influenzae Nord et Sud en semaine 38 et depuis le 1er mai 2009 Le virus grippal A (H1N1) 2009 est très largement majoritaire en France métropolitaine (97 % en semaine 38). Les analyses de résistance des virus grippaux aux antiviraux indiquent que tous les virus grippaux A (H1N1) 2009 isolés et testés à ce jour, en France, sont sensibles aux inhibiteurs de la neuraminidase (septembre 2009)

Données INVS Au 29 septembre 2009, 174 patients ont été hospitalisés, dont 24 cas graves Un cas grave est défini comme un patient confirmé A (H1N1) 2009 ayant fait un passage en réanimation, en soins intensifs ou un patient confirmé A (H1N1) 2009 décédé Parmi eux, 8 patients ont présenté un Syndrome de Détresse Respiratoire Aiguë (SDRA) : 5 patients ont quitté l hôpital après une évolution favorable 1 est décédé 2 sont encore hospitalisés Parmi l ensemble des patients hospitalisés, 158 sont sortis guéris, 6 sont décédés et 10 patients sont toujours hospitalisés, dont 5 en soins intensifs

Au 29 Septembre 2009 La moyenne d âge des patients hospitalisés est de 27 ans (1 jour-86 ans), celle des cas graves est de 46 ans (15 ans-86 ans). Les enfants (<15 ans) comptent pour 31 % des cas hospitalisés, aucun enfant n a présenté de forme grave. On ne retrouve pas de terrain particulier pour 38 % des cas non graves et 29 % des cas graves

PRISE EN CHARGE

Chronologie pandémie H1N1 Prise en charge en ville 23/07

Elargissement du dispositif de prise en charge - 23 juillet 2009 Prise en charge des patients par le secteur des soins de ville (médecin traitant) Dispositif hospitalier réservé pour : les cas graves et les enfants < 1 an

Recommandations pour les médecins http://www.sante-sports.gouv.fr/grippe/grippes/grippe-h1n1.html

Définition des cas possibles Ne fait plus référence à un voyage en zone exposée ou contact avec un cas Syndrome respiratoire aigu à début brutal Signes généraux : fièvre > 38 C ou courbature ou asthénie Et signes respiratoires : toux ou dyspnée Attention aux diagnostics différentiels +++

Indication du traitement antiviral Patient avec syndrome grippal caractérisé Et forme grippe sévère ou compliquée : Situation clinique avec au moins 1 facteur de gravité : T < 35 ou >38.5 malgré antipyrétique, pulsations > 120, Fréquence respiratoire > 30, troubles vigilance, détresse respiratoire TAMIFLU 75 mg 1 cp matin et soir x 5/j (+ Fiche conduite à tenir pour patient et entourage)

Indication du traitement antiviral Patient à risque de complications : âge > 65 ans, surpoids morbide, insuffisants respiratoires et cardiaques, immuno-déprimés, toutes femmes enceintes après cs hosp. et réalisation d un prlt tous les nourrissons < 6 mois après cs hosp. et réalisation d un prlt nourrissons 6 mois 1 an avec FDR mise en place traitement < 48h suivant apparition symptômes TAMIFLU 75 mg 1 cp matin et soir x 5/j + Fiche conduite à tenir pour patient et entourage

Prise en charge Adulte ou enfant > 40 kg Examen par médecin, en consultation ou visite Pas de signes de gravité, ni facteur de risque de complications : Ttt symptomatique SANS ttt antiviral systématique, ni ATB Port de masques anti-projections Repos domicile Recommandations d isolement jusqu à fin des symptômes Si facteur risque de complications (femme enceinte ; prélvt) Ttt symptomatique PLUS ttt antiviral Cas complexe : appel au centre 15 Si signes de gravité Consultation hospitalière spécifique grippe via SAMU ou 15

Qui prélever? Le prélèvement naso-pharyngé en vue de la réalisation d un diagnostic virologique de confirmation doit être restreint : aux patients à risque ou présentant des signes de gravité. le patient est adressé par son médecin vers une consultation hospitalière spécifique «grippe» après régulation par le SAMU Centre 15. Le prélèvement naso-pharyngé est réalisé à l hôpital. aux patients traités et présentant une aggravation clinique ; à trois patients au moins au sein d un foyer de cas groupés aux patients présentant les symptômes évocateurs de la grippe et consultant des médecins du Réseau GROG aux nourrissons et aux femmes enceintes aux soignants en contact avec des sujets à risque

Contacts Etroits Recherche avec le patient de l existence de contacts étroits (personnes vivant sous le même toit ou relations intimes) qui présentent des FACTEURS DE RISQUES de complications Ces personnes pourront bénéficier d une consultation médicale qui vise à prescrire si nécessaire une CHIMIOPROPHYLAXIE.

Traitement antiviral H1N1 préventif Contage avéré avec un cas probable ou confirmé < 48 h ET Terrain à risque : femme enceinte enfant < 1 an pathologie respiratoire préexistante immunodépression surpoids morbide TAMIFLU 75 mg 1 cp/j x 10/j + Fiche conduite à tenir pour patient et entourage

Grippe A (H1N1)v et VIH

Recommandations du Groupe d experts (16/09/2009) La vaccination de tous les patients contre le virus pandémique A(H1N1)v dès que le vaccin sera disponible si : absence de traitement antirétroviral, CD4 < 500/mm3, co-morbidités, tabagisme, précarité et chez les enfants de moins de 5 ans, Evaluation de l efficacité et de la tolérance du vaccin dans cette population Vérification de l état vaccinal et la mise à jour de la vaccination anti-pneumococcique La prescription précoce d un inhibiteur de la neuraminidase à visée prophylactique si absence de traitement antirétroviral, CD4 < 500/mm3, co-morbidités, tabagisme, précarité et chez les enfants (surtout si < 5 ans) ayant eu un contact étroit avec des cas avérés ou suspects de grippe, si le dernier contact avec le ou les cas suspects date de moins de 48 heures. Prescription d un traitement curatif par inhibiteur de la neuraminidase pour une durée prévisionnelle de 5 jours chez les patients les plus vulnérables ainsi que chez les enfants de moins de cinq ans, chez qui un diagnostic de grippe A(H1N1)v possible est porté. Il est impératif de s assurer, au plus tôt, de l absence de complication, en particulier de pneumonie bactérienne secondaire, justifiant une prise en charge spécifique.

Gravité Il est possible que l infection par le virus pandémique puisse être responsable d une fréquence de formes sévères et de décès plus élevée chez les personnes infectées par le VIH que dans la population générale d âge comparable. Les études réalisées avant la disponibilité des HAART ont mis en évidence un taux élevé d hospitalisations et de mortalité liées à la grippe chez les patients vivant avec le VIH. Bien que les rares études réalisées après la disponibilité des HAART montrent une baisse des complications liées à la grippe par rapport à la période antérieure, il est vraisemblable que le taux d hospitalisations et le risque de survenue de complications cardiopulmonaires reste plus élevé que dans la population générale.

Vaccination anti grippale et infection à VIH A ce jour, aucune donnée disponible concernant l efficacité et la tolérance de la vaccination contre le virus pandémique A(H1N1)v chez les patients infectés par le VIH! Extrapolation avec la vaccination antigrippale saisonnière

Questions sur la vaccination : Immunigénicité Immunogénicité moindre chez les patients porteurs du VIH? Études publiées : efficacité clinique de la vaccination, malgré des réponses humorales variables Les conditions de vaccination contre le virus A(H1N1)v (2 injections successives) pourraient améliorer cette immunogénicité

Questions sur la vaccination : Charge virale VIH Il est probable que la vaccination contre le virus pandémique A(H1N1)v entraîne une augmentation de la charge virale VIH si elle est détectable, vraisemblablement transitoire et modérée, sans modification significative du nombre de lymphocytes CD4, comme c est le cas au décours de la vaccination antigrippale saisonnière

Grossesse et (H1N1 2009)v

Enquête nationale Grippe et Grossesse +++ : http://www.r3g.fr Femmes enceintes : conduite à tenir Lors de la suspicion d un cas de grippe dans l entourage familial d une femme enceinte non malade, la mise sous traitement antiviral en prophylaxie est recommandée quel que soit le trimestre de grossesse et la présence ou non de facteurs de risque. L'oseltamivir (Tamiflu ) sera préféré au zanamivir chez les patients asthmatiques ou atteints de BPCO. Le zanamivir (Relenza ) peut être prescrit, quel que soit le trimestre de grossesse et la présence ou non de facteurs de risque.

Rôles des acteurs sanitaires Médecins libéraux 1ère ligne de prise en charge Rappel des mesures d hygiène Organisation du cabinet médical pour éviter contact entre grippés et non grippés Distribution à l entrée du cabinet de masques anti-projections pour patients grippés

Masque anti-projection (type chirurgical) Masque évitant la projection de sécrétions des voies aériennes supérieures ou de salive Porté par le patient contagieux, dès 1er symptômes A jeter dès mouillé ou souillé Délivré par pharmacies d officine gratuitement sur prescription médicale

Masque protection respiratoire individuelle (type FFP2) Masque filtrant protégeant le porteur contre risques d inhalation d agents infectieux transmissibles par voie aérienne et risque transmission par gouttelettes Durée de protection : 3 à 8 h Après mise en place : ne plus le toucher, ne pas réutiliser Port recommandé pour professionnels de santé au contact des malades Lieux de distribution diffusés par DDASS

Vaccination

Vaccination contre le pneumocoque La grippe est un facteur de risque élevé de pneumopathie bactérienne : Renforcer vaccination anti pneumococcique chez sujets à risque PNEUMO 23 + rappel si délai > 5 ans Si il en reste!!!! Insuffisant respiratoire et cardiaque Syndrome néphrotique Patient alcoolique avec hépatopathie chronique Splénectomisé, drépanocytaire VIH avec CD4 > 200/mm3 Pas de recommandations au-delà de ces sujets à risques, ni de recommandations pour le vaccin méningococcique.

Vaccin grippal A (H1N1) en cours d enregistrement pour certains Laboratoire Type vaccin Adjuvant Dérivé des vaccins pandémiques H5N1 FOCETRIA (Novartis) PANDEMRIX (GSK) CELVAPAN (Baxter) Q-Pan H1N1 (GSK) HUMENZA (Sanofi Pasteur) PANENZA (Sanofi Pasteur) CELTURA (Novartis) Ag de surface Cultivé sur oeuf Virion fragmenté Cultivé sur oeuf Virion entier Cultivé sur cellules vero Virion fragmenté Cultivé sur oeuf Virion fragmenté Cultivé sur oeuf Virion fragmenté Cultivé sur oeuf Virion entier Culture sur cellules oui + oui + non + oui - oui - non - oui -

Vaccination H1N1 : recommandations (en cours de validation) 2 doses du même vaccin espacées d au moins 21 jours Vaccins multidoses Les vaccins sans adjuvants (CELVAPAN, PANENZA ) moins immunogènes devraient être réservés aux nourrissons, femmes enceintes et immunodéprimés Le vaccin saisonnier devrait être administré le plus tôt possible (début octobre) avec un intervalle d au moins 21 jours avant la 1ère dose du vaccin pandémique

Vaccinations H1N1 : recommandations OMS (juillet 2009) Professionnels Population OMS 1 ère priorité Agents de soins de santé Puis par ordre de priorité : 1 femmes enceintes 2 sujets > 6 mois avec FDR 3 adultes 15-49 ans 4 enfants 5 adultes 50-64 ans 6 adultes > 65 ans

Et en marge de la monomanie grippale!

Alertes sanitaires Circulation de virus West Nile en Italie du Nord et en France Nouveaux cas de Chikungunya à La Réunion Pneumonies à Staphylococcus aureus producteur de LPV Trois cas de botulisme type E sont récemment survenus en France dans une même famille, dont un cas sévère avec tétraplégie.