Inceste Fraternel Etude et recueil de données de l Unité de Victimologie de l Enfant et de l Adolescent CHU Félix Guyon

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Transcription:

Inceste Fraternel Etude et recueil de données de l Unité de Victimologie de l Enfant et de l Adolescent CHU Félix Guyon Natacha ANDY Psychologue Clinicienne. Dr Vicky VANBORRE Psychiatre

DEFINITIONS VICTIME Il existe plusieurs définitions cf.: B. Mendelsohn, fondateur de la victimologie ONU,Résolution du 29 novembre 1985 Définition adoptée par la première société française de victimologie : «Une victime est un individu qui reconnait avoir été atteint dans son intégrité personnelle par un agent causal externe ayant entrainé un dommage évident, identifié comme tel par la majorité du corps social».

DEFINITIONS INCESTE: Du latin «incestus» traduit par impur, souillé, sacrilège; l'inceste est le «non chaste». «des relations sexuelles entre personnes dont le degré de parenté interdit le mariage». Il s agit principalement mais pas uniquement d un degré de parenté par le sang.

DEFINITIONS R. JAITIN distingue : INCESTE FRATERNEL L inceste fraternel primaire: union sexuelle entre consanguins de la même génération (frère et sœur) qui peuvent avoir la même mère et le même père ou bien un des parents communs ( demi-frère et demi-sœur). L inceste fraternel secondaire: perpétré par un groupe de pairs qui prend symboliquement la place des frères et sœurs comme c est le cas pour les familles recomposées ou les enfants placés dans les institutions. Ces enfants n ayant pas de parents biologiques en commun.

CONTEXTE DE L ETUDE: Etude rétrospective descriptive, sur une période de 19 mois de janvier 2013 à juillet 2014, Enfants accueillis à l Unité de Victimologie de l Enfant et de l Adolescent (U.V.E.A) 12 cas d enfants victimes d inceste fraternel âgés de 4 à 16 ans

OBJET DE L ETUDE Décrire les cas d inceste fraternel accueillis par l UVEA Vérifier la récurrence d un impact traumatique systématique, ou non Rechercher l existence d une corrélation entre une fragilisation de l enveloppe familiale et la dynamique d abus sexuel au sein d une fratrie. Rechercher une fragilisation du lien d appartenance familiale évoquée comme facteur de risque des comportements incestueux fraternels. Les comportements incestueux fraternel mettrait en évidence un milieu familial carencé. De quels types de carences s agit-il?

METHODOLOGIE Nous avons choisi de croiser, et de quantifier les éléments clinique issues de ces 12 études de cas, selon une approche psychodynamique emprunté à la psychocriminologie Ceux sont des organisations, des configurations de fonctionnement psychique qui sont étudiées, et non des classifications nosologiques. Les outils: Grille de recueil d information conçue à l initiative des deux pédiatres de l UVEA (Dr A. Montbrun et Dr P. Nyombe, 2012). Les 12 dossiers-patients des enfants victimes (évaluations éducatives, psychologiques et médicales) Les expertises médicales et psychologiques.

Fiche de Recueil de données PRENOM DE L ENFANT VICTIME Age de la victime : Adressée par : Motif de venue : PROFIL DE L ENTOURAGE FAMILIAL LORS DE LA MALTRAITANCE Situation familiale : Frères et sœurs, quasi : Profession des parents avec qui vit la victime : FACTEURS DE DANGERS DANS LA FAMILLE: - Carences ou maltraitances dans l histoire des parents -Violences conjugales -Violences sexuelles dans l histoire des parents -Problème de santé mentale : Déficience, pathologie -Faible niveau d instruction maternel /paternel -Alcoolisme, Toxicomanie -Situation de conflit conjugal -Famille recomposée -Emergence conflits en lien famille recomposée -Grossesse non désirée -Profil socio-économique défavorable -Décès d un parent PROFIL DE L ENFANT VICTIME : Age de l enfant au début de la maltraitance : Age de l enfant au moment de la révélation : Sexe de l enfant : Statut de l enfant : Fonctionnement de l enfant mis en évidence dans l unité : Antécédents sociaux de l enfant : PROFIL DE L AGRESSEUR PRESUME : Age au moment des faits : Lien avec la victime : sexe: TYPE DE MALTRAITANCE SEXUELLE : Attouchements Viol CARACTERISTIQUES SPECIFIQUES REPEREES DANS LA SITUATION :

RESULTATS: Enfant-Auteur 1 Les agresseurs sont tous de sexe masculin. Dans 11 cas sur 12, ils ont entre 10 et 19 ans. Les agresseurs sont dans 6 cas sur 12 des frères et 6 cas sur 12 demi-frères. La situation d inceste fraternel touche autant les fratries recomposées que les fratries de même parents. Dans 8 cas sur 12, le frère auteur est le premier garçon de la fratrie, quel que soit son statut (frère ou demi- frère). L auteur est dans 11 cas sur 12 un frère plus âgé que la victime.

RESULTATS: Enfant-Auteur 2 Il y a plus de faits à épisode unique chez les demifrères, 4 cas sur 12, que chez les frères, 2 cas sur 12. Il y a plus de faits répétés chez les frères, 66% que chez les demi-frères, 33%. Dans 50% des cas la maltraitance sexuelle est commise par un frère sur sa sœur. Dans 33%, la maltraitance sexuelle est commise par un demi-frère sur sa demi-sœur

RESULTATS: Entourage Familial Dans 6 cas sur 12, les parents de l enfant victime mènent une vie commune. Dans 5 cas sur 12, les parents sont séparés, 3 cas sur 12 sont des familles recomposées. Dans 9 cas sur 12, on note la présence de demi-frère/demi- sœur. Dans 3 cas sur 12 il s agit de fratrie issue des mêmes parents Dans 10 cas sur 12, il s agit de fratrie de plus de 3 enfants, ceci englobant demi frère/sœur. Dans 8 cas sur 12, plus de 3 enfants vivent sous le même toit. Les faits se déroulent au domicile parental dans 91 % des cas.

RESULTATS: Enfant Victime Début de la maltraitance : 9 cas sur 12 (75%) des cas de moins de 10ans. Moment de la révélation : 5 cas sur 12 (41%) des cas de moins de 10ans. Accueil à l UVEA : 5 cas sur 12 (41%) des cas âgés de moins de 10ans Sex ratio: filles 75% des cas garçons 25 % des cas. Reconnu par père biologique: 83% des cas Antécédents sociaux : Dans 66% des cas, il y a absence de prise en charge sociale avant les révélations (famille non connues). Après révélation: Dans 33% des cas les enfants victimes ont été placés par la protection de l enfance. Donc 91% des cas l auteur reste au domicile familial. Dans notre étude, 1auteur /12 est placé suite aux révélations.

RESULTATS: Impact traumatique Enfant victime Avant l âge de 10ans soit 5 cas /12, : Expression de peur et d anxiété (4/5), Troubles du sommeil et cauchemars (2/5), Affects dépressifs (2/5,) Comportements régressifs et immatures (3/5), Troubles psychosomatiques (énurésie, douleurs, troubles alimentaires) (3/5). Aucun enfant de moins de 10 ans n a de comportement autodestructeur. Chez les 10 a 18ans soit 7cas/12 : Expression de peur et d anxiété 3 cas/7, Troubles de l apprentissage 3 cas/7 Plus d un enfant sur 2 après 10 ans présente des comportements auto destructeurs. Concernant les apprentissages, dans 25% des cas de notre étude, l impact sur la scolarité est avéré, avec 43% chez les 10-18 ans.

Facteurs de dangers identifiés dans la famille/ informations renseignées: Carences ou maltraitances dans l histoire des parents : oui 4 cas/ 12, non renseigné 7 cas/12 Dans 41 % des cas, présence de violences conjugales Violences sexuelles dans l histoire des parents : 2 sur 3 cas renseignés. Inceste identifié dans l histoire des parents 2 cas /12 Alcoolisme, Toxicomanie : oui 3cas/12, Non 5cas/12, Non renseigné 4cas/12 Situation de conflit conjugal : oui 6cas/12, non 5cas/12, Famille recomposée : oui 8 cas /12, Profil socio-économique défavorable : oui 5 cas/12, non 3 cas/12, Décès d un parent : oui 1 cas/12, non 11 cas/12

Liens intra-familiaux entre enfant victime et: PERE : Rupture de liens avec le père biologique dans 6 cas /12, Père violent sur enfant 2 cas /12. MERE : Mère non protectrice dans 9 cas /12, Désinvestissement massif de l enfant victime par la mère dans 5cas/12, Désinvestissement massif de l enfant auteur par la mère dans 2 cas/12, Alcoolisation de la mère pendant grossesse dans 1 cas/12, Mère endeuillée pendant première année de vie enfant victime dans 1 cas/12 Eloignement géographique : séparation mère-enfant dans 1cas/12 Mère enceinte au moment des faits dans 1cas/12

CONCLUSION BIBLIOGRAPHIQUE La prévalence de l inceste fraternel serait 5 fois plus élevée que l inceste commis par le père ou le beau-père d après Adler et Schutz (1995). Intérêt du dépistage. L étude de Cyr M., Wright J, Mc Duff P, Perron A (2002) retrouve une agression sexuelle de type viol dans 70% des cas quand l auteur est un frère. Nous sommes donc loin des jeux sexualisés. Caffaro et Conn-Caffaro (2005): Cette sous-représentation des recherches sur la fratrie s explique par le fait que ce genre d inceste est souvent perçu comme étant des jeux ou de l exploration sexuelle à la limite de l acceptable.

CONCLUSION BIBLIOGRAPHIQUE Cyr M., Wright J, Mc Duff P, Perron A ( 2002 ) 72 filles, 5 à 16ans, Les risques de récidives chez le frère sont plus élevés, 36%, que chez le père, 30%, ou le beau-père 21,7% commettant l inceste. Il y a pénétration dans 70% des cas quand l auteur est un frère, comparativement au père 35 % et au beau-père 27%. Les effets au plan psychologique de l abus sexuel sur des jeunes filles victimes âgées de 5 et 16ans sont aussi sévères voir d avantage quand l auteur est le frère 91% ou le père 88,7% comparativement au beau-père 63%. Conclusion: L inceste fraternel ne devrait pas être interprété comme moins sévère ou nuisible que l inceste père-fille. Child Abuse Negl. 2002 SeptIntrafamilial sexual abuse : brother-sister incest does not differ from father-dauther and stepfather-stepdaughter incest.cyr M., Wright J, Mc Duff P, Perron A.

CONCLUSION BIBLIOGRAPHIQUE COUTANCEAU R. précise qu une victime d agression sexuelle peut subir un «traumatisme au carré, à savoir qu après l agression ellemême une autre agression peut voir le jour, la manière peu adaptée, ou non, dont l entourage vit ce dévoilement.» 66% des enfants victimes et 91% des frères-auteurs restent au domicile suite au dévoilement de la situation d inceste fraternel.