Observatoire de la cohésion sociale et de la sécurité de la Ville de Neuchâtel

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Transcription:

Observatoire de la cohésion sociale et de la sécurité de la Ville de Neuchâtel Résultats du sondage d opinion Août 2006 1

Contenu 1. Synthèse 2. Qualité de vie et sécurité subjective 3. Priorités pour les autorités locales et la police selon la population 4. Confiance dans les institutions et satisfaction avec les autorités et la police 5. Indicateurs de la cohésion sociale 6. Rappel de la méthode 7. Description de l échantillon 2

1. Synthèse Le niveau global de qualité de vie est très élevé (>90%). Les quartiers Est et Nord sortent en meilleure position que Ouest et Centre. Les indicateurs de sécurité subjective (sécurité générale et sécurité après 22 heures) montrent un haut sentiment de sécurité (respectivement 87% et 65%), qui évolue selon les quartiers ( Est et Nord à nouveau en meilleure position) et selon le sexe (sécurité subjective plus basse chez les femmes) et l âge des répondants (sécurité subjective plus basse chez les personnes âgées). Les indicateurs de sécurité subjective sont liés positivement à la qualité de vie: les gens se sentant sûrs connaissent une meilleure qualité de vie. On trouve plus de gens se sentant sûrs parmi ceux qui ont une vie associative active. Les répondants qui habitent un quartier décrit comme convivial ou solidaire sont plus sécurisés. Plus de la moitié des répondants pense qu il n y a pas eu de changement dans leur quartier en matière de sécurité. Cependant, les quartiers Ouest et Centre ont connu une dégradation plus sensible. Les éléments ayant fait baisser la perception subjective de la sécurité sont le vandalisme, la présence d étrangers et le manque de surveillance. Lorsque les répondants parlent d une amélioration de la sécurité dans leur quartier, c est une plus grande présence policière qui est donnée comme raison principale. 3

1. Synthèse (suite) Les lieux considérés comme les moins sûrs sont la gare (près de 1 personne sur 4), et ensuite, avec des résultats moindres, les alentours de bars/discothèques (14%) et les alentours de bancomats (12%). Les lieux les plus évités sont la gare (7%), les alentours des bars/discothèques (6%) et le bord du lac (4%). Attroupements, agressivité, ivresse, manque de lumière et manque de présence (police ou autres) sont les raisons les plus invoquées spontanément pour caractériser l insécurité de ces lieux (dans des ordres différents selon les lieux). Les délits à traiter en priorité selon la population diffèrent par quartiers. En moyenne on retrouve en premier rang le vandalisme, la violence, la drogue et les graffitis. Les <25 ans placent la violence en tête des priorités. Les problèmes prioritaires diffèrent aussi par quartier. En moyenne on retrouve en premier rang les incivilités et la violence entre jeunes, les graffitis et salissures et le tapage nocturne. La police, la justice et l école sortent comme les trois institutions (dans l ordre) inspirant le plus de confiance parmi les répondants. Les partis politiques arrivent en dernière position. Les domaines dans lesquels la Ville devrait augmenter ses efforts selon la population sont principalement le chômage / précarité de l emploi, l intégration des jeunes et les inégalités sociales, ex aequo avec le logement. 4

1. Synthèse (suite et fin) En matière de satisfaction avec le travail des autorités locales et de la police, les premières obtiennent 67% de réponses positives et la police 77%. C est surtout l âge qui est lié au changement de degré de satisfaction ainsi que le quartier d habitation (Centre ressort comme le moins satisfait). Les raisons invoquées pour l insatisfaction avec la police sont le manque de présence (surtout parmi les plus âgés), les préjugés envers les étrangers (surtout parmi les jeunes) et l impolitesse (surtout parmi les jeunes aussi). Le degré de satisfaction est moindre parmi les personnes ayant eu un contact récent (12 derniers mois) avec la police que parmi ceux n en ayant pas eu. 5

2. Qualité de vie et sécurité subjective Analyse par quartiers, profils des répondants et indicateurs de cohésion sociale 6

% 100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 Qualité de vie dans le quartier (en % des répondants, par quartiers) est nord ouest centre ville bonne qualité de vie mauvaise qualité de vie En moyenne, 92% de la population interrogée considèrent la qualité de vie dans son quartier comme très bonne (18%), bonne (44%) ou assez bonne (30%). C est dans le quartier Est que les personnes interrogées disent jouir de la meilleure qualité de vie, suivi du quartier Nord, Ouest puis enfin Centre. Si à peine 2% des répondants considèrent la qualité de vie comme mauvaise dans le quartier Est, ils sont 10% à le penser au Centre. On note une proportion légèrement plus élevée parmi les non-suisses jugeant la qualité de vie mauvaise (10% contre 8%). 7

Perception générale de la sécurité dans les quartiers En moyenne, 87% de la population interrogée considèrent la sécurité comme très bonne (12%), bonne (39%) ou assez bonne (36%). Un peu plus de 10% la considèrent comme mauvaise. Seuls 3% n ont pas d avis. Le classement des quartiers est le même que pour la qualité de vie. C est dans le quartier Est que les personnes interrogées disent connaître la meilleure sécurité, suivi du quartier Nord, Ouest puis enfin Centre. Les différences entre quartiers sont cependant moins marquées que pour la variable «qualité de vie». Parmi les non-suisses on note aussi ici une légère élévation de la proportion de répondants qui estiment la sécurité mauvaise dans leur quartier (14% par rapport à 10%). Nous analysons dans les pages suivantes le sentiment de sécurité des répondants dans le contexte «seul, après 22 heures, dans la rue» (définition retenue au niveau suisse et européen pour cette mesure). 8

60 Sentiment de sécurité après 22 heures dans le quartier (% des répondants) 50 40 % 30 20 10 0 très sécurisé assez sécurisé pas très sécurisé pas du tout sécurisé sort jamais après 22 h nsp/nrp En moyenne, 65% des répondants se sentent très sûrs (17%) ou assez sûrs (48%) après 22 heures dans leur quartier. 23% ne se sentent pas très (18%) ou pas du tout sûrs (5%). 12% ne sortent pas après 22h ou n ont pas d avis. Il n y a presque pas de différence ici entre les quartiers. Les femmes se sentent moins sûres: près de 30% ne se sentent pas très ou pas du tout sûres. Ce résultat se vérifie partout dans les quartiers. Il est similaire aux standards suisses des zones urbaines. On ne note pas de différence en matière de sentiment de sécurité après 22 heures selon l origine du répondant. 9

% 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 Classes d'âge et sentiment de sécurité (en % des répondants) moins de 25 26-35 ans 36-45 46-55 56-65 66 et plus en securité pas en sécurité sort pas après 22h nsp/nrp Le sentiment de sécurité évolue fortement avec l âge du répondant. La même relation se retrouve avec la perception générale de sécurité. C est une réalité observée dans tous les sondages. Il apparaît que les classes d âge connaissant la plus grande sécurité subjective sont les 26 à 55 ans. Les moins de 25 ans sont légèrement en dessous, ce qui s explique probablement par un style de vie plus lié à des activités potentiellement insécurisantes (vie nocturne). Dès 55 ans, le sentiment de sécurité baisse fortement, sans que le sentiment d insécurité n augmente de manière aussi forte, ce qui est expliqué par le fait que le nombre de personnes ne sortant pas après 22 heures augmente subitement. 10

120 Percpetion de la sécurité générale et qualité de vie (en% des répondants à la question sur la sécurité) 100 80 % 60 40 20 0 bonne sécurité bonne qualité de vie mauvaise sécurité mauvaise qualité de vie Le lien qui est souvent supposé entre perception de la sécurité et qualité de vie est ici clairement mis en évidence: parmi les répondants disant jouir d une bonne sécurité dans leur quartier, seuls 3% ressente une mauvaise qualité de vie. Ce taux monte à 35% parmi les répondants connaissant une mauvaise sécurité dans leur quartier. La même relation s observe, dans des proportions moindres, entre le sentiment de sécurité après 22 heures et la qualité de vie. 11

Appartenance associative et sentiment de sécurité (en% des répondants à la question sur l'appartenance) % 80 70 60 50 40 30 20 10 0 appartient à 1 association ou plus n'appartient pas à une association en securité pas en sécurité sort pas ap 22h Si on prend comme indicateur de cohésion sociale l appartenance à une ou plusieurs associations locales, on observe que celle-ci est liée positivement au sentiment de sécurité. Il ne s agit pas là évidemment d un lien de causalité, mais d une indication dans le sens que l engagement local semble améliorer la perception de la sécurité. La même relation, quoique moins prononcée, se vérifie pour le lien entre appartenance associative et qualité de vie. 12

Climat dans le quartier et sentiment de sécurité (en %des répondants à la question du climat) % 80 70 60 50 40 30 20 10 0 climat positif climat négatif en sécurité pas en sécurité sort pas ap 22 h Si on prend comme indicateur de cohésion sociale le climat dans le quartier tel qu il est perçu, on observe qu un climat positif (variable qui agrège les réponses «convivialité» et «solidarité») est aussi lié positivement au sentiment de sécurité. Cette relation entre le climat de quartier et le sentiment de sécurité a été notée dans d autres sondages en Suisse. La même relation s observe pour la perception générale de la sécurité dans le quartier. 13

70 60 Changement en matière de sécurité epuis 3 ans (en% des répondants, par quartiers) plus sûr moins sûr pas de chgt nsp % 50 40 30 20 10 0 est nord ouest centre ville En moyenne, 7% des répondants pensent que leur quartier est devenu beaucoup plus (1%) ou plus (6%) sûr. 58% n ont pas perçu de changement. 25% le ressentent comme moins (21%) ou beaucoup moins sûr (4%). Près de 10% n ont pas d opinion, ce qui est peu et tend à montrer que le sujet est d actualité. La proportion de répondants trouvant leur quartier moins sûr aujourd hui qu il y a 3 ans est près de trois fois plus élevée dans les quartiers Ouest et Centre que Est. Les éléments les plus mentionnés pour expliquer la hausse de l insécurité sont (dans l ordre): le vandalisme, le nombre d étrangers, le manque de présence (police ou autres). L élément le plus mentionné pour l amélioration est la plus grande présence policière. 14

3. Priorités pour les autorités et la police Analyse par quartiers et profils des répondants 15

Domaines d amélioration pour la Ville Domaine dans lesquels la Ville devrait augmenter ses efforts chômage/précarité emploi intégration des jeunes inégalités sociales logement sécurité publique écologie aide aux démunis intégration étrangers autre % des répondants 48 36 29 25 22 22 17 13 10 Le chômage/précarité de l emploi est mentionné comme problème prioritaire par près d un répondant sur deux, suivi de l intégration des jeunes et de la réduction des inégalités sociales. Nous trouvons donc trois sujets fortement liés à la cohésion sociale en tête des terrains d action prioritaires souhaités. La sécurité publique est en milieu des priorités, avec l écologie. Les classes d âge <25 à 45-65 ans sont plutôt homogènes dans leurs demandes. La classe d âge de >66 ans place moins d importance dans le chômage et l intégration des jeunes. La demande de sécurité publique ainsi que l aide aux démunis augmentent linéairement avec l âge. Les non Suisses placent aussi le chômage plus haut que la moyenne et par ailleurs accordent une importance plus grande à l intégration des étrangers (24% contre 11%). 16

Lieux d'insécurité (en % des répondants) 30 25 % citant ce lieu % évitant ce lieu 20 % 15 10 5 0 alentours gare alentours bars/discos alentours bancomats bords du lac arrêts TP dans TP centre ville (piétonne) funabmule/funiculaire sorties de manifestations alentours centres scolaires La gare ressort clairement comme le lieu le plus insécurisant, pour près de 1 répondant sur 4. Seuls 7% l évitent, mais c est probablement dû à l absence d alternative. A plus de 10% des répondants nous trouvons encore les alentours des bars/discothèques et des bancomats. Les alentours des centres scolaires sont les moins cités. 17

Lieux d insécurité et les causes qui y sont liées Cinq causes sont spontanément citées pour expliquer le manque de sécurité dans certains lieux. Ces causes sont présentées ici selon leur importance par lieux. Lieux Causes Lieux Causes Alentours gare CFF 1. Attroupements 2. Ivresse 3. Agressivité Dans TP 1. Agressivité 2. Incivilités 3. Vandalisme Alentours bars/discos 1. Ivresse 2. Agressivité 3. Attroupements Centre ville 1. Attroupements 2. Ivresse 3. Sombre Alentours bancomats 1. Agressivité 2. Attroupements Funambule/ Funiculaire 1. Pas de présence 3. Pas de présence Bords du lac Arrêts TP 1. Sombre 2. Agressivité 3. Attroupements 1. Attroupement 2. Agressivité 3. Sombre Sorties de manifestations Alentours centres scolaires 1. Agressivité 2. Attroupements 3. Ivresse 1. Agressivité 18

70 60 Délits à traiter en priorité par la police (en % des répondants, par quartiers) est nord ouest centre ville 50 40 % 30 20 10 0 vol véhicules violence (famille) cambriolages vols simples infractions route graffitis drogues violence (lieux publics) vandalisme En moyenne, le classement des délits prioritaires est : vandalisme (49%), violence dans les lieux publics (40%), drogues (37%), graffitis (30%), infractions routières (29%), vols simples (à l étalage, pickpocket) (22%), cambriolages (18%), violence dans la famille (18%), vol de véhicules (6%) 19

Quartiers et priorités On note les particularités suivantes par quartiers: Vandalisme : une plus grande priorité au Centre Violence dans les lieux publics : une priorité partout Drogues : une plus grande priorité au Nord Graffitis : une plus grande priorité au Centre Infractions routières : une plus grande priorité à l Est Vols simples et cambriolages (même tendance pour ces deux délits) : une plus grande priorité à l Est et à l Ouest. En agrégeant tous les types de vols en une seule variable, le quartier Est présente légèrement plus de demandes (18% contre une moyenne de 15% des autres quartiers) Si on agrège les deux types de déprédations (graffitis et vandalisme), c est le Centre qui présente, clairement, le plus de demandes (50% contre une moyenne de 39% des autres quartiers) Profils des répondants et priorités Par rapport à la moyenne, la classe d âge <25 ans porte sa priorité plus sur la violence dans les lieux publics (dont il sont probablement les premières victimes), et moins sur le vandalisme et les graffitis (dont ils sont probablement les premiers auteurs). Il est à noter que l origine du répondant et le sexe n ont pas de liens avec les priorités données en termes de délinquance. 20

70 60 Incivilités à traiter en priorités par les autorités (en% des répondants, par quartiers) est nord ouest centre ville 50 40 % 30 20 10 0 probl. voisinage attroupements vagabondage chauffards chiens en liberté vente agressives tapages nocturnes graffitis, salissures incivilités (jeunes) En moyenne, le classement des problèmes (incivilités) prioritaires est : incivilités et violence entre jeunes (54%), graffitis, salissures (45%), tapages nocturnes (34%),vente agressive (29%), chiens en liberté (24%) chauffards (20%), vagabondage (14%), attroupements (6%), problèmes de voisinage (4%) 21

Quartiers et priorités Incivilités et violence entre jeunes : une plus grande priorité à l Est Graffitis, salissures : une plus grande priorité à l Ouest Tapages nocturnes, ventes agressives et chiens en liberté : homogènes, sauf priorité moindre au Centre Chauffards : une plus grande priorité au Centre Vagabondage : une plus grande priorité à l Est et Ouest Profils des répondants et priorités Par rapport à la moyenne, la classe d âge <25 ans porte moins sa priorité sur les chiens en liberté, les attroupements, le vagabondage, mais plus sur les problèmes de voisinage. En matière d incivilité et de violence entre jeunes, la classe <25 ans démontre exactement le même niveau de demandes, soit le plus élevé parmi la liste, que les autres classes d âge. Comme pour la délinquance, l origine du répondant et le sexe n ont pas de lien avec les types de priorités. 22

4. Confiance dans les institutions, satisfaction avec les autorités et la police Analyse par quartiers, profils des répondants et indicateurs de cohésion sociale 23

Confiance dans les institutions Institution police justice écoles églises administration autorités locales autorités cantonales media partis politiques % de répondants ayant le plus confiance 47 37 24 16 12 11 10 6 3 La police ressort clairement comme l institution jouissant de la plus grande confiance parmi les répondants, suivi de la justice et de l école. La première place obtenue par la police reflète les résultats d autres sondages au niveau suisse. Ce résultat est consolidé par le haut degré de satisfaction par rapport au travail de la police (cf. p.26). Les 5 premières institutions citées sont celles qui ont un mandat non-politique. On note à ce propos que l administration devance les autorités (locales et cantonales), et que les partis politiques reçoivent le moins de voix. 24

% 80 70 60 50 40 30 20 10 0 Satisfaction avec les autorités locales (en % des répondants, par quartiers) nord est ouest centre ville satisfait insatisfait nsp/nrp En moyenne, 67% de la population interrogée sont très satisfaits (3%), satisfaits (27%) ou plutôt satisfaits (37%) des autorités locales, alors que 24% sont très insatisfaits (4%), insatisfaits (7%) ou plutôt insatisfaits (13%). 9% n ont pas d avis. Le classement par quartiers des répondants satisfaits suit celui des indicateurs de sécurité subjective. La seule différence réside dans le fait que le Nord est ici en première position. La proportion de satisfaits tombe de 15% entre le Nord et le Centre Les femmes et les étrangers sont légèrement plus satisfaits que les hommes, respectivement les Suisses. 25

Satisfaction avec police (en % des répondants, par quartiers) % 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 nord est ouest centre ville satisfait insatisfait nsp/nrp En moyenne, 77% de la population interrogée sont très satisfaits (6%), satisfaits (35%) ou plutôt satisfaits (36%) de la police, alors que 17% sont très insatisfaits (4%), insatisfaits (2%) ou plutôt insatisfaits (11%). 6% n ont pas d avis. Les résultats sont meilleurs pour la police que pour les autorités locales (+10% de satisfaits). Le classement par quartiers de la satisfaction avec la police est le même que celui pour les autorités. La proportion de satisfaits tombe à nouveau de 15% entre le Nord et le Centre. Les femmes sont légèrement plus satisfaites que les hommes. Suisses et non-suisses ont le même degré de satisfaction avec la police. 26

% de satisfaits 100 90 80 70 60 50 Satisfaction par âge avec autorités locales et police (en % des répondants) autorités locales police 40 <25 ans 26-45 ans 46-65 ans >66 ans Le degré de satisfaction évolue avec l âge, mais de manière contradictoire selon que l on considère les autorités locales ou la police : les <25 ans ont clairement un degré de satisfaction moindre avec la police que les autres classes d âge, alors que les <25 ans à 46 ans ont la plus grande satisfaction avec les autorités locales. Dans les deux cas, la classe 26-45 ans est la plus satisfaite. Le résultat de satisfaction le plus bas obtenu est pour les >66 ans en matière d autorités locales (avec tout de même 63% de satisfaits). 27

% 30 25 20 15 10 5 Raisons de l'insatisfaction avec police (en% des répondants, par classes d'âge) 0 pas assez présente préjugés envers étrangers impolie incapable réduire criminalité trop présente ne se préoccupe pas répond pas/lente à réagir < 25 ans 26-45 ans 46-65 > 66 En moyenne : le reproche fait à la police le plus souvent est le manque de présence (15%), suivi de préjugés envers les étrangers (10%) et d impolitesse (8%), l incapacité à réduire la criminalité (7%), la trop grande présence (7%), le manque de préoccupation des problèmes de gens (5%) et enfin le fait qu elle ne réagisse pas ou lentement (3%). 28

Détails sur les raisons d insatisfaction avec la police Des différences importantes sont observables entre classes d âge. Il faut noter cependant qu en moyenne, plus de 50% des personnes interrogées ne répondent pas à cette question. Pour les < 25 ans, nous observons les particularités suivantes: Tout d abord, la part de cette classe répondant à la question des raisons de l insatisfaction est bien plus élevée que pour les autres classes d âge, montrant que les jeunes ont des avis plus tranchés. Le sentiment que la police a des préjugés envers les étrangers (27%) arrive en tête des raisons d insatisfaction. Ce sentiment baisse linéairement avec l âge. Perception d impolitesse (22%). Cette raison baisse aussi linéairement avec l âge. Trop présente (17%). C est la seule classe où la part des répondants trouvant la police trop présente dépasse celle des «pas assez présente». Pour les >66 ans, le manque de présence est la raison principale d insatisfaction. Les classes d âge 26-45 et 46-65 ne montrent pas de particularités par rapport à la moyenne, si ce n est un regret plus prononcé que la police n arrive pas à réduire la criminalité. L origine n a pas de lien avec les raisons d insatisfaction, sauf (légèrement) par rapport à la problématique des préjugés envers les étrangers (14% des étrangers citent cela comme raison d insatisfaction contre 10% des Suisses ). Par quartier, l on découvre que le Centre est le plus insatisfait (en raison principalement du manque de présence). 29

Contact et satisfaction avec la police (en % des répondants à la question du contact) % 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 contact (12 mois) pas de contact (12 mois) satisfait insatisfait nsp/nrp Il est intéressant de remarquer que les personnes ayant eu un contact avec la police les 12 derniers mois connaissent un degré de satisfaction moindre que ceux n en ayant pas eu (25% d insatisfaits contre 12%). Ce phénomène se retrouve dans tous les sondages sur la police. En isolant les répondants ayant eu un contact pour analyser les raisons de leur insatisfaction, l on trouve l impolitesse, les préjugés envers les étrangers et le manque de préoccupation pour les problèmes des citoyens. 30

5. Indicateurs de cohésion sociale La cohésion sociale est un concept large et difficile à définir. Il existe de nombreux indicateurs, comme la différence des revenus, des niveau d éducation, etc. Nous retenons ici deux indicateurs issus du sondage: l appartenance associative et la perception du climat dans le quartier. Nous en donnons le détail ci-dessous: Appartenance associative: 40% des répondants n appartiennent à aucune association locale, 52% appartiennent à une (23%), deux (16%) ou trois ou plus (13%) associations. 7% ne répondent pas. L appartenance associative augmente avec l âge jusqu à 65 ans, ensuite baisse légèrement. Les classes les plus actives sont entre 36 et 65 ans (60% d appartenance). Les Suisses montrent une plus grande tendance au monde associatif (+10%). A l Ouest, les répondants sont moins actifs que dans les autres quartiers (-10%). Les femmes sont nettement moins portées vers le monde associatif, avec près de 1 sur 2 n en étant membre d aucune, contre seulement 1 sur 3 chez les hommes. Perception du climat de quartier: Le questionnaire permet de donner jusqu à trois qualificatifs pour son quartier. On observe: 42% trouvent leur quartier convivial, 39% considèrent les gens comme ayant peu de préoccupation pour autrui, 35% y perçoivent de l individualisme, 22% de la solidarité, 5% de l agressivité et 2% du rejet. Les <25 ans et > 66 sont les classes dans lesquelles les qualificatifs «convivial» et «solidaire» ressortent le plus souvent. Nous retrouvons le classement des quartiers tels qu observé pour la qualité de vie et la sécurité: le Nord et l Est trouvent plus d aspects positif à l atmosphère de quartier que l Ouest et le Centre. On ne note pas de différence entre hommes et femmes. 31

6. Méthodologie du sondage Environ 1400 questionnaires ont été distribués à la population de la Ville de Neuchâtel, selon plusieurs canaux: au travers des membres de l Observatoire (auprès de membres des organisations/associations qu ils représentent); par la police dans les quartiers qui correspondent au découpage du travail de police de proximité, et enfin directement auprès du public lors de la tenue de stands d information au centre-ville, deux matinées de samedi. 609 questionnaires ont été retournés à l Observatoire, ce qui indique un taux de retour très élevé de presque 45% (la moyenne pour ce type de sondage est de 30% de retour). La méthode utilisée, si elle ne permet pas de faire des échantillonnages à l avance, a l avantage d accroître la visibilité du projet auprès de la population. Toutes les questions posées sont des questions d opinion, et non pas factuelles. Par exemple, quand on parle des délits que les répondants voudraient voir traités en priorité, il n a pas été demandé aux personnes si elles avaient été elles-mêmes victimes de ces délits. Il ne s agit donc pas d un sondage de victimisation. 32

7. Description de l échantillon Total des individus Répartition des sexes Origine Age moyen 609 individus 49.7 % de femmes / 47.3% hommes / 3.3 nrp 81.8% Suisses / 14.9 autres / 3.1 nrp 53 ans Répartition par classes 15-25 9.3% 25-35 11.7% 36-45 20.8% 46-55 23.1% 56-65 16.9% >66 18.2% En termes de sexe et classes d âge, ces répartitions sont similaires à celles obtenues au niveau suisse et peuvent être considérées comme représentatives. Les répondants non originaires de Suisse sont par contre légèrement sous représentés par rapport à la statistique fédérale. 33