La contrainte budgétaire des ménages

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FICHE 1 La contrainte budgétaire des ménages «La maxime de tout chef de famille prudent est de ne jamais essayer de faire chez soi la chose qui lui coûtera moins à acheter qu à faire.» ê L enjeu A. Smith, Recherches sur la nature et les causes de la richesse des na ons, 1776 Dans le cadre de leur consomma on, les agents économiques sont ra onnels et font des choix, compte tenu de leur budget et du prix des biens et des services dont les prix sont fixés par le marché. Afin d allouer au mieux les ressources rares, les ménages effectuent des arbitrages et sont donc confrontés à une contrainte budgétaire. Les mécanismes microéconomiques et macroéconomiques La no on Il existe une contrainte budgétaire car les ressources sont rares face à l étendue des besoins des individus. La contrainte budgétaire désigne toutes les possibilités de consomma on de biens ou de services possibles qu un individu ou un ménage peut s a ribuer. En prenant l hypothèse d un panier à deux biens ou services, ce e contrainte budgétaire est représentée par une droite, c est-à-dire un ensemble de points qui correspondent à l ensemble des combinaisons de biens/services que le consommateur peut s acheter. Autrement dit, l individu doit déterminer la combinaison de biens et services en fonc on de son u lité, c est-à-dire du niveau de sa sfac on que procure la consomma on de chacune d entre elles. Il s agit donc ici de déterminer l équa on de la droite de budget. Faisons l hypothèse qu un individu dispose d un budget B qu il consacrera exclusivement à la consomma on du bien x et du bien y dont les prix respec fs sont de p x et p y. L équa on du budget peut s écrire : B = x.p x + y.p y d où l équa on : y = p x p y.x + B p y La représenta on graphique Pour tracer la contrainte budgétaire, on se demande d abord combien d unités x le consommateur pourrait se procurer s il consacrait la totalité de son budget à l achat de ce bien. Puis, à l inverse, combien d unités du bien y il pourrait acheter si il n achetait que ce bien. Le rapport p x p y désigne le coefficient directeur de la droite. 5

E C est votre anniversaire et vous recevez 450. Vous souhaitez profiter de la totalité de ce e somme pour l achat de bandes dessinées afin de compléter votre collec on ou de jeux vidéo. Le prix d une BD est de 15 et celui d un jeu vidéo de 75. Notons x la quan té de BD et y le nombre de jeux vidéo. La contrainte budgétaire s écrit : 450 = 15.x + 75.y d où l équa on : y = 15.x + 6 = 0,2x + 6 75 Sur un repère orthonormé : La droite est donc une sorte de fron ère. Au point A, vous consacrez la totalité du budget à l achat de 15 BD et de 3 jeux vidéo. Tous les points situés en dessous (par exemple le point B) appar ennent au domaine des choix possibles mais le budget n est pas en èrement dépensé. Les points situés au-dessus de la droite (au point C par exemple) ne peuvent être choisis car le budget est insuffisant. + Pour faire la différence Si le budget varie et que les prix des biens restent constants, la droite de budget se déplace parallèlement à elle-même. 6

Toute modifica on du prix d un bien affecte la pente de la droite de budget. Si le prix du bien x varie et que le budget et le prix de y restent constants, la droite de budget pivote sur elle-même de la façon suivante : Ici, le graphique illustre une hausse du prix d une BD. La droite de budget pivote sur ellemême vers la gauche. Les mécanismes microéconomiques et macroéconomiques Si le prix du bien y varie et que le budget et le prix de x restent constants, la droite de budget pivote sur elle-même de la façon suivante : Ici, le graphique illustre une hausse du prix d un jeu vidéo. La droite de budget pivote sur elle-même vers le bas. Les sujets possibles Expliquer et représenter graphiquement la contrainte budgétaire des ménages. (Sciences Po Paris, 2013) 7

FICHE 2 La rareté/l u lité «Nous n'avons ni la vie éternelle, ni les moyens illimités de nous contenter. Quoi que nous fassions, si nous choisissons une chose, nous devons renoncer à d'autres que, dans des circonstances différentes, nous aurions voulu ne pas avoir abandonnées. La rareté des moyens de sa sfaire des fins d importance variable est une condi on à peu près générale du comportement humain.» L. Robbins, Essai sur la nature et la significa on de la science économique, 1947 ê L enjeu Lors de la révolu on industrielle au Royaume-Uni, les économistes u lisaient la no on d u lité pour qualifier le bien-être de la popula on. Les économistes néoclassiques rejetant la concep on objec ve de la valeur travail, préfèrent une approche subjec ve liée au comportement du consommateur ra onnel, c està-dire capable de maximiser son u lité totale. La hiérarchisa on de ses besoins dépend de son u lité. La no on Un bien économique est u le lorsqu il apporte une sa sfac on au consommateur. L u lité totale décrit ses préférences. Elle mesure la sa sfac on globale que l individu re re de la consomma on d un bien. La rareté est «l ensemble de toutes choses, matérielles ou immatérielles, qui sont suscep bles d avoir un prix parce qu elles sont rares, c est-à-dire à la fois u les et limitées en quan té, forme la richesse sociale» (Walras). Un bien économique est rare, c'est-à-dire qu il existe en quan té limitée. Les incontournables de la ques on Le consommateur a des goûts et à par r de ceux-ci, il lui est possible d établir des échelles de préférences dans les biens qu il souhaite consommer. Deux théories s affrontent : L u lité peut être qualifiée de cardinale, c est-à-dire mesurable par l individu (Menger & Jevons). Le consommateur est capable d exprimer par un nombre de degré de l u lité qui lui procure la consomma on d un bien ou d un service. L u lité est ordinale, c est-à-dire qu elle n est pas mesurable : on ne peut établir qu un ordre de préférence qui ne se mesure pas («je préfère le bien 1 au bien 2» ou «je suis indifférent au bien 3»). Les courbes d indifférence représentent l ensemble des points tels que l u lité apportée reste la même quelles que soient les combinaisons de biens u lisés. La no on d u lité marginale (ou à la marge) mesure le niveau de sa sfac on de la dernière unité consommée. C est le rapport entre l accroissement de l u lité totale et l accroissement de la quan té de biens consommés. L u lité marginale est décroissante (graphique 2) : la consomma on d une unité supplémentaire d un 8

bien augmente le plaisir de l individu mais ce e sensa on croît de moins en moins. C est la loi de l u lité marginale décroissante. Puisque l individu est ra onnel, il ne doit pas prolonger sa consomma on au-delà du point de sa été. L u lité marginale peut varier d un individu à un autre et en fonc on de son environnement. Les choix du consommateur dépendent également de sa contrainte budgétaire qui ent compte de son revenu et des prix rela fs des biens. Le paradoxe de l eau et du diamant : selon A. Smith, «il n y a rien de plus u le que l eau.» L eau est très u le mais peu chère tandis que le diamant est cher et peu u le. Ainsi, le diamant est cher parce qu il est rare et nécessite une plus grande quan té de travail pour l extraire (l u lité totale n est pas grande mais l u lité marginale est très forte). L u lité marginale du verre d eau décroît plus vite que celle du diamant. Les mécanismes microéconomiques et macroéconomiques E Graphique 1 : Représenta on de l u lité totale Graphique 2 : Représenta on de l u lité marginale L u lité totale con nue de croître mais de moins en moins vite. Ainsi, l u lité marginale diminue à par r de q = 3. 9

+ Pour faire la différence Les formules à volonté dans les restaurants Ces dernières années, beaucoup de restaurants optent pour des «formules à volonté». Les clients de ces restaurants consomment beaucoup plus car ils en veulent pour leur argent. Ils se servent une première fois et prennent du plaisir. Ils y retournent une seconde fois et en raison de la décroissance de l u lité marginale, ils sont un peu moins sa sfaits que la première fois. Finalement, on peut imaginer qu ils n iront plus se servir encore une troisième fois. Ces formules à volonté sont plus chères que les autres formules, ce qui montre un paradoxe : plus c est cher, moins les individus sont sa sfaits au fur et à mesure de leur consomma on. Au final, la quan té consommée par les individus est la même que pour les formules classiques. Les restaurants parviennent donc à faire du profit. Les sujets possibles Recensez les éléments qui déterminent les choix du consommateur. Comment est déterminée l u lité d un bien? Différencier l u lité totale et l u lité marginale. 10

FICHE 3 Les coefficients budgétaires «Plus un individu, une famille, un peuple sont pauvres, plus grand est le pourcentage de leur revenu qu ils doivent consacrer à leur entre en physique dont la nourriture représente la part la plus importante.» ê L enjeu E. Engel, Die Lebenkosten belgischer Arbeiter-Familien, 1895 La structure de la consomma on des ménages a évolué au cours du XX e et du XXI e siècles. En effet, son volume a progressé depuis environ une cinquantaine d années. La France est passée d une consomma on de masse pendant les Trente Glorieuses à une consomma on beaucoup moins dynamique. Ce e évolu on s accompagne d une grande muta on dans la répar on du budget des ménages, entre les différents postes. Les ménages orientent leur consomma on vers plus de services et moins vers l alimenta on et l habillement. Pour étudier toutes ces muta ons, il est indispensable de s appuyer sur l évolu on des coefficients budgétaires. Les mécanismes microéconomiques et macroéconomiques La no on Les coefficients budgétaires perme ent d étudier la structure des budgets des ménages, à par r des données de la comptabilité na onale. C est la part des dépenses de consomma on affectées à un certain poste budgétaire (alimenta on, logement, santé, etc.) Coefficient budgétaire ou part des dépenses = Dépenses consacrés à un poste budgétaire 100 Les incontournables de la ques on Il ne faut pas confondre coefficient budgétaire et propension moyenne à consommer. La progression du revenu disponible est con nue de 1960 à 1974. À travers l étude des coefficients budgétaires, l analyse empirique confirme la première loi d Engel selon laquelle lorsque le revenu augmente, la structure de la consomma on change, et plus précisément, la part des dépenses consacrées à l alimenta on diminue. Le coefficient budgétaire de la dépense alimentaire (dont boissons et tabac) était de 44,2 % en 1949, 38 % en 1960 et 25 % en 2007. Plus les ménages sont pauvres et plus la part de leur budget consacré à l alimenta on est élevée. De la même manière, plus un ménage a un niveau élevé, plus la part du budget qu il consacre à l alimenta on à domicile est faible. L essor de l automobile au cours de la période des Trente Glorieuses explique le poids croissant du poste de transport dans le budget des ménages. Mais depuis plusieurs années, la part des dépenses consacrées à ce poste budgétaire se stabilise. On observe également une croissance régulière et forte du poids de la consomma on des services dans la consomma on effec ve totale (38, 5 % en 1960 et 58,7 % en 2004). 11

+ La structure des budgets des ménages dépend de variables telles que les muta ons du marché du travail, la réduc on du temps de travail et donc l accroissement du temps libre, l évolu on des goûts et des modes de vie, les facteurs sociodémographiques et le progrès technique. Cependant, ces coefficients cachent de ne es différences entre les catégories socioprofessionnelles ou encore l âge ou la région. Certains indicateurs, comme le rapport interdécile ou le rapport de la catégorie socioprofessionnelle des cadres à celle des ouvriers, perme ent de repérer les inégalités en ma ère de consomma on. Les dépenses de consomma on sont également déterminées par les goûts et les préférences, eux-mêmes déterminés par notre milieu social (M. Halbwachs). E En 2014, la dépense totale de consomma on des ménages français était de 1 139 milliards d euros. Le premier poste budgétaire est le poste logement, eau, gaz et électricité puisque les dépenses consacrées à ce poste représentent 26,8 % des dépenses de consomma on au cours de ce e année. En comptabilité na onale, ces dépenses en logement incluent les loyers versés par les locataires à leurs bailleurs mais aussi les «loyers imputés» que les propriétaires auraient à payer s ils étaient locataires du logement qu ils habitent. Le second poste budgétaire est l alimenta on (y compris boissons alcoolisées et tabac) (16,9 %). Le poste «transports» représente 13,1 % des dépenses totales des ménages. Enfin, 10,8 % des dépenses de consomma on sont consacrées aux dépenses de services tels que la communica on, les loisirs et la culture. Quant aux dépenses de santé, celles-ci représentent 4,3 % de la consomma on totale des ménages français. Pour faire la différence L indice des prix à la consomma on (IPC) L indice des prix à la consomma on est calculé par l INSEE à par r d un échan llon représenta f de la consomma on des Français. L INSEE relève mensuellement environ 200 000 prix de produits ou de services regroupés en 86 postes, et es me ensuite la varia on moyenne des prix. La progression des prix est ensuite pondérée par des coefficients budgétaires, supposés représentés la consomma on d un français «moyen», même si chaque ménage a sa propre structure de consomma on. Les sujets possibles Comment a évolué la structure de consomma on des ménages en France? Pourquoi la catégorie sociale d un individu influence-t-elle sa consomma on? 12