Le croquis Un croquis en géographie est une forme de langage exprimant de manière graphique une organisation spatiale. Il s agit d un exercice de précision qui exige de la clarté, de la concision et une bonne connaissance du cours. Le croquis répond à des règles. La maîtrise ces règles est nécessaire pour la compréhension des cartes de votre manuel ou la réussite des productions graphiques cartes ou schémas. Au baccalauréat vous devez réaliser, à l aide de vos connaissances et en réponse à un sujet donné, un croquis à partir d un fond de carte vierge fourni ; le croquis doit être accompagné d une légende problématisée et structurée. I. La légende La légende est le plan de votre réponse au sujet. L organisation de votre légende est l équivalent graphique d un plan de composition : les figurés représentent les différents arguments de chaque partie du développement. Vous devez hiérarchiser et mettre en relation les phénomènes représentés. Les outils cartographiques, les figurés. Le choix pertinent des figurés est essentiel pour réaliser un bon croquis. Les figurés ponctuels sont utilisés pour localiser des villes, des aéroports, des ports, des usines, des gares, un mont Les figurés linéaires sont utilisés pour localiser des axes de communication, des flux, une interface et pour délimiter des espaces comme une zone sismique, une aire d influence Les figurés de surface sont utilisés pour localiser de grands espaces (espace urbain, forêt, espace industriel ) Les différents styles de figurés
Vous devez faire attention au choix des couleurs, chaque couleur ayant un sens ; par exemple les éléments liquides sont coloriés en bleu, les éléments végétaux en vert Vous devez faire preuve de bon sens dans le choix des couleurs.
II. Les étapes de la réalisation Etape 1. Analyser le sujet. Définir les termes du sujet et dégager une problématique. Mobiliser ses connaissances et sélectionner les informations à cartographier pour répondre à la problématique (dresser une liste d arguments). Etape 2. Construire une légende. Classer les informations sélectionnées comme dans un plan composé de plusieurs parties (2 à 4). Attribuer à chaque information un élément cartographique approprié. Etape 3. Faire le croquis au brouillon. Vous devez réaliser un croquis rapide au brouillon afin d avoir une impression d ensemble. Vous pouvez à cette étape adapter certains figurés inappropriés. Etape 4. Réaliser le croquis. Le croquis doit être réalisé avec beaucoup de soin pour qu il soit propre et lisible. Donnez un titre à votre croquis ; il s écrit au dessus du croquis et doit répondre à la problématique. Tous éléments cartographiques utilisés dans le croquis doivent se retrouver dans la légende (et inversement). L explication de chaque figuré doit se faire en quelques mots. Rédiger la nomenclature. Les noms géographiques s écrivent toujours à l horizontal sauf le nom des cours d eau qui peuvent suivre le tracé de celui ci. Choisissez la même calligraphie pour des éléments de même nature (Océans = majuscules bleues, fleuves = minuscules bleues, pays = majuscules noires, villes = minuscules noires A retenir : Pour faire un bon croquis et avoir une bonne note il faut se rappeler cela : TOLE (Titre, Orientation, Légende et Échelle).
Croquis et schémas d organisation spatiale d un territoire (Bac ES) Méthodologie C est l une des 2 épreuves de Géographie au Bac (avec l analyse critique de document géographique) qui peut tomber si la 1 ère partie (Composition) tombe en Histoire. Cette épreuve correspond à deux exercices possibles : réaliser un croquis ou réaliser un schéma d organisation spatiale d un territoire. Le croquis présente, sur un fond de carte, des informations sélectionnées, hiérarchisées, qui sont mises en relation avec un sujet précis. Il s agit de représenter l essentiel à l aide de figures simples et d une légende ordonnée. Le schéma est plus simple que le croquis dans sa réalisation graphique. Il met en évidence les structures et les dynamiques majeures d un territoire. Contrairement au croquis, il ne cherche pas à localiser précisément. Le fond du schéma est simplifié et réduit à des formes géométriques simples (cercle, carré, rectangle, hexagone, etc.). Temps conseillé : 1 heure à 1h30 maxi, il faut donc s entraîner et connaitre par cœur, les croquis qui peuvent tomber! I. Analyser le sujet L analyse du sujet consiste à définir les termes du sujet afin de bien le comprendre ; délimiter le thème et l espace concerné ; reformuler le sujet afin de préciser la problématique. II. Sélectionner les informations à représenter L objectif de la production graphique est de mettre en évidence les phénomènes géographiques permettant de répondre au sujet. Aucun document n étant fourni lors de l examen, il faut sélectionner les informations nécessaires à partir des connaissances personnelles et de la réflexion sur la problématique. III. Ordonner la légende La légende d un croquis ou d un schéma est l équivalent graphique d un développement de composition, les figurés et leur signification correspondant aux arguments. La légende doit donc être organisée en deux ou trois parties, apportant chacune un élément de réponse au sujet. Chaque partie comporte un titre problématisé, par exemple : «une population inégalement répartie» au lieu de «répartition de la population». Elle comporte éventuellement des sous parties. Chaque information figurée doit être détaillée en relation avec le sujet (définition notionnelle et argumentation) IV. Choisir les figurés cartographiques (cf. pages précédentes) Le choix des figurés doit respecter des règles graphiques et doit être cohérent. Les figurés choisis doivent pouvoir se superposer sans que cela nuise à la lisibilité du croquis. Le nombre d informations représentées est plus important sur un croquis (12 à 15) que sur un schéma d organisation spatiale (2 à 8). V. Réaliser le croquis ou le schéma Il s agit de mettre au propre la légende et de produire un croquis ou un schéma, en respectant plusieurs étapes : * Rédiger le titre de la production graphique. * Mettre au propre la légende sur une feuille à part. * Pour un schéma, dessiner le fond de carte en traçant les contours simplifiés de l espace concerné par le sujet. * Compléter le fond de carte du croquis ou du schéma en commençant par les figurés ponctuels, puis les figurés linéaires et enfin les figurés de surface. Les figurés doivent être les mêmes que ceux définis dans la légende. * Rédiger la nomenclature, c est à dire les noms de lieux importants pour la compréhension de la production graphique. La production doit être soignée, claire et lisible : il faut éviter l utilisation du crayon à papier et du stabilo ; il faut colorier proprement et utiliser une règle pour les tracés linéaires. Etapes de l épreuve * Analyse du sujet * Sélection des informations * Construction d une légende ordonnée * Choix des figurés cartographiques * Réalisation du croquis ou du schéma Total Temps à prévoir 5 minutes 15 minutes 10 minutes 5 minutes 25 minutes 1 heure
I. Les cartes Les outils du géographe Une définition de la carte : «Une carte est une image plane, déformée, simplifiée et conventionnelle de tout ou partie de la Terre ; interprétation graphique, elle est le regard qu'un cartographe et une société posent sur cette Terre.» Éric Blin, Jean Paul Bord, Initiation géo graphique ou comment visualiser son information, SEDES, 1999. La carte est l outil privilégié de la géographie et des géographes car elle traduit le mieux possible les rapports à l espace et les interrelations entre les objets d étude de la discipline (comme la pauvreté, l urbain, le rural ). Elle s appuie sur des points de repère : méridiens (indiquant les longitudes), parallèles (latitudes), tracés des côtes, villes, pays, axes de transports Méthode : lire une carte La carte est une représentation faite de conventions (légendes) et de choix qu il faut savoir identifier. La lecture d une carte nécessite donc de repérer : l échelle adoptée, l objet de la représentation, les figurés et les unités choisies pour cette représentation. Il est important ensuite de situer géographiquement et mettre en relation les informations présentées pour en faire une interprétation. Liste non exhaustive des types de cartes : Carte inventaire, Plan, Carte routière, Carte topographique, Carte thématique ou analytique, Carte synthétique, Carte en anamorphose, Carte schématique ou croquis 1. La carte topographique aux échelles du 1/25 000, 1/50 000, 1/100 000. Elle est réalisée en France par un établissement public spécialisé : l IGN. Méthode : lire une échelle L échelle cartographique est un rapport de réduction entre la distance réelle sur la Terre et celle mesurée sur la carte. Elle s exprime par une fraction (échelle numérique) ou une échelle graphique (un segment gradué en kilomètres par exemple). Massy sur le site Géoportail de l IGN. On distingue par exemple des cartes à petite échelles, inférieurs à un cent millième (par exemple 1/ 10 000 000) et des cartes à grande échelle (par exemple 1/25 000). 2. La carte thématique Elle montre un thème spécifique traité le plus souvent à partir de données statistiques (Ex : carte 4 p. 21).
3. La carte en anamorphose Elle représente des États ou un découpage quelconque du territoire par des formes souvent rectangulaires en fonction d'une quantité qui leur est rattachée (population, PNB...) et non de leur superficie. C'est aussi un procédé qui consiste à déformer de proche en proche une grille régulière correspondant à la surface de départ. Les mailles se dilatent ou se contractent. La grille se déforme en indiquant une tendance, sans rupture. Ces types de cartes peuvent être plus ou moins complexes suivant le type de projection utilisé (Mercator, Peters, polaires...) ou d'autres facteurs. Carte en anamorphose des nouvelles régions françaises (2016). II. Les projections (quelques exemples non exhaustifs) Attention le type de projection dépend souvent de ce que le cartographe veut montrer (exemple tel ou tel pays au centre), il faut donc garder cela à l esprit quand on commente une carte. La projection de Mercator qui date de 1569. Elle est encore très utilisée aujourd'hui dans le monde, alors que les territoires du nord sont surdimensionnés. Gerald Mercator était un mathématicien et un géographe néerlandais, il a vécu au XVI e siècle à Duisburg. Ce planisphère est fait pour les navigateurs de l époque, ceux du nord, avec une Europe d autant plus au centre que c est elle qui a produit en nombre, et très tôt, voyageurs, explorateurs, et cartographes. La projection d Arno Peters (historien et cartographe allemand) date de 1976. La projection de Peters est dite équivalente, elle restitue l égalité entre les surfaces émergées, le sud a donc autant d importance en superficie que le Nord. Le cartographe a cherché à donner aux territoires leur surface réelle, en les déformant. Ainsi l'afrique, terriblement allongée, semble bien quinze fois plus vaste que le Groenland. Peters d'ailleurs proposait aussi l abandon du méridien de Greenwich qui place l Europe au centre du temps mondial, et de prendre à la place la ligne de changement de date comme nouveau méridien zéro. La projection polaire tente de respecter à la fois la surface et la forme des différents continents. Ceci conduit cependant à leur écartèlement (la représentation des distances entre l'afrique et l'amérique du Sud, par exemple, est fausse).