E et de levier et instabilité nancière : un modèle théorique



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Transcription:

E et de levier et instabilité nancière : un modèle théorique Edouard Challe Ecole Polytechnique/Chaire FDIR 27/01/2009. Challe (Ecole Polytechnique/Chaire FDIR) E et de levier et instabilité nancière 27/01/2009 1 / 19

Plan 1 Endettement et crises nancières : un aperçu historique 2 E et de levier et prise de risque 3 Le rôle des fonds propres 4 L endogénéité du crédit E. Challe (Ecole Polytechnique/Chaire FDIR) E et de levier et instabilité nancière 27/01/2009 2 / 19

Endettement et crises nancières : un aperçu historique Années 1990 : bulles spéculatives nancées à crédit, suivies de krachs boursiers/immobiliers et, fréquemment, de crises nancières cycle de crédit dans les pays développés Japon (1990), Pays scandinaves (1990-1991) Dans une moindre mesure, R.U, U.S. et Canada (1990-1992) Sudden stop dans les pays en voie de développement Asie du Sud-Est (1997) Amérique du Sud (1994, 1999) Années 2000 : Crise des valeurs technologiques, Crise des subprime E. Challe (Ecole Polytechnique/Chaire FDIR) E et de levier et instabilité nancière 27/01/2009 3 / 19

Endettement et crises nancières : un aperçu historique Source : Hyun Song Shin, "Risk and Liquidity", 2008 Clarendon Lectures E. Challe (Ecole Polytechnique/Chaire FDIR) E et de levier et instabilité nancière 27/01/2009 4 / 19

Endettement et crises nancières : un aperçu historique Source : Hyun Song Shin, "Risk and Liquidity", 2008 Clarendon Lectures E. Challe (Ecole Polytechnique/Chaire FDIR) E et de levier et instabilité nancière 27/01/2009 5 / 19

E et de levier et prise de risque Hypothèses : Grand nombre de "prêteurs", "investisseurs", "entrepreneurs" (marchés concurrentiels + neutralité au risque) Deux périodes, t = 1 (investissements), t = 2 (gains) Deux actifs : Sans risque (obligations): X S1! (1 + r) X S1 = X S1 Risqué (actions, immo): X R1 P 1! X R1 R h avec proba π, 0 sinon Marché segmenté : Ils n accèdent pas directement aux actifs, mais doivent passer par les investisseurs (intermédiation nancière) Ils leur prêtent B 1 unités de biens Prêteurs et investisseurs liés par contrats de dette (faillite possible) E. Challe (Ecole Polytechnique/Chaire FDIR) E et de levier et instabilité nancière 27/01/2009 6 / 19

E et de levier et prise de risque Deux problèmes à étudier : Allocation de B 1 entre les deux actifs : X S1 et X R1 P 1 Choix de portefeuille de la part des prêteurs : B 1 et S 1 S 1 S I 1 S E 1 e 1 B 1 D 1 X S1 X R1 P 1 Lenders Investors Flux à la période 1 Entrepreneurs E. Challe (Ecole Polytechnique/Chaire FDIR) E et de levier et instabilité nancière 27/01/2009 7 / 19

La "valeur fondamentale" de l actif Si les prêteurs achetaient directement les actifs, le prix d équilibre de l actif serait égal à la valeur actualisée du gain espéré lié à l actif risqué : P F 1 = πr h Démonstration. Le gain espéré des prêteurs est : E (X S1 + X R1 R) s.c. X S1 + X R1 P 1 = B 1 = E (B 1 + X R1 (R P 1 )) = B 1 + X R1 πr h P 1 Si P 1 < πr h alors X R1 = et P 1 " ; Si P 1 > πr h alors X R1 = 0 et P 1 # E. Challe (Ecole Polytechnique/Chaire FDIR) E et de levier et instabilité nancière 27/01/2009 8 / 19

Intermédiation et transfert de risque (Allen-Gale, 2000) La nance est désormais intermédiée. Les investisseurs empruntent B 1 au taux sans risque (=1). En période 2 ils remboursent les prêteurs ou bien font faillite si leurs gains ne couvrent pas leurs dettes. A l équilibre on a : P B 1 = R h > P F 1 = πr h Démonstration. Le gain espéré des investisseurs est : E max [X S1 + RX R1 B 1, 0] s.c. X S1 + P 1 X R1 = B 1 = E max [X R1 (R P 1 ), 0] = π max[x R1 R h P 1, 0] + (1 π) max[x R1 (0 P 1 ), 0] <0 0 = π max i hx R1 R h P 1, 0 Si R h < P 1 alors X R1 = 0 et P 1 # ; Si R h > P 1 alors X R1 = et P 1 " E. Challe (Ecole Polytechnique/Chaire FDIR) E et de levier et instabilité nancière 27/01/2009 9 / 19

Intermédiation et transfert de risque (Allen-Gale, 2000) Conclusion : 1 L équilibre intermédié est associé à une bulle de montant P B 1 P F 1 = (1 π) R h 2 Il se termine par une crise nancière (faillite des intermédiaires), avec probabilité π L origine est du problème est le transfert de risque, qui biaise les incitations des emprunteurs : Pile je gagne, face tu perds E. Challe (Ecole Polytechnique/Chaire FDIR) E et de levier et instabilité nancière 27/01/2009 10 / 19

Le rôle des fonds propres Supposons que les intermédiaires disposent de fond propres F > 0, qu ils investissent conjointement aux fonds empruntés Levier = Dette Actif = B 1 F + B 1 Cela permet-il d éviter la faillite en cas de mauvais choc (R = 0)? Pas toujours! Trois con gurations : Fonds propres élevés ) pas de faillite Fonds propres faibles ) faillite Niveau intermédiaire de fonds propres ) 2 équilibres auto-réalisateurs, avec et sans bulle E. Challe (Ecole Polytechnique/Chaire FDIR) E et de levier et instabilité nancière 27/01/2009 11 / 19

Le rôle des fonds propres Démonstration. Le gain espéré des investisseurs est : E max [X S1 + RX R1 B 1, 0] s.c. X S1 + P 1 X R1 = B 1 + F = E max [X R1 (R P 1 ) + F, 0] = π max[x R1 R h P 1 + F, 0] + (1 π) max[x R1 (0 P 1 ) + F, 0] 0?0? La question est de savoir si les investisseurs font faillite ex post lorsque R = 0 ; cela dépend du signe de X R1 ( P 1 ) + F Circularité : Le mode de valorisation (possibilité ou non de faillite) dépend de P 1, lequel dépend du mode de valorisation ; cette circularité peut donner lieu à des équilibres auto-réalisateurs E. Challe (Ecole Polytechnique/Chaire FDIR) E et de levier et instabilité nancière 27/01/2009 12 / 19

Equilibre sans faillite ex post Gain espéré des investisseurs : π max [X R1 R h P 1 + F = π 0 X R1 R h P 1 + F Prix d équilibre de l actif :, 0] + (1 π) max[x R1 (0 P 1 ) + F, 0] >0 + (1 π) (X R1 (0 P 1 ) + F ) = X R1 πr h P 1 + F P 1 = P F 1 Condition d existence de l équilibre : X R1 {z} =1 (0 P 1 = πr h ) + F > 0, F > πr {z} h =πr h Sur cet équilibre les investisseurs se comportent comme s ils géraient leurs propres fonds et ne surinvestissent pas dans l actif risqué E. Challe (Ecole Polytechnique/Chaire FDIR) E et de levier et instabilité nancière 27/01/2009 13 / 19

Equilibre avec faillite ex post Le gain espéré des investisseurs est : π max [X R1 R h P 1 + F, 0] + (1 π) max[x R1 (0 P 1 ) + F, 0] <0 = π 0 hx R1 R h P 1 + F i = πx R1 R h P 1 + πf Prix d équilibre de l actif : Condition d existence : P 1 = R h X R1 {z} =1 ( P 1 ) + F < 0, F < R {z} h =R h La possibilité de faillite réintroduit un surinvestissent dans l actif risqué, ce qui engendre une bulle sur sa valeur E. Challe (Ecole Polytechnique/Chaire FDIR) E et de levier et instabilité nancière 27/01/2009 14 / 19

Multiplicité d équilibres auto-réalisateurs En résumé : L équilibre sans faillite ex post est tel que P 1 = P1 F Il existe dès lors que F > πr h L équilibre avec faillite ex post est tel que P 1 = P1 B Il existe dès lors que F < R h = πrh = Rh Les deux équilibres (avec et sans bulle) co-existent dès lors que : πr h < F < R h Conclusion : Le comportement d achat d actifs dépend de l anticipation du comportement de faillite demain. Si le prix d achat de l actif est limité (sans bulle), sa rentabilité est élevée et il est interessant de l acheter même si on ne fait jamais faillite. Si le prix de l achat est élevé (avec bulle), sa rentabilité moyenne est faible, mais pas pour l investisseur (qui fait faillite quand son gain net est négatif) E. Challe (Ecole Polytechnique/Chaire FDIR) E et de levier et instabilité nancière 27/01/2009 15 / 19

L endogénéité du crédit (Challe-Ragot, 2008) Nouveau jeu d hypothèses : On suppose que les prêteurs ont accès à des actifs de reserve au rendement τ (ex : cash) Ils anticipent rationnellement le comportement opportuniste des intermédiaires, et optimisent leurs placements en conséquence On suppose par ailleurs que le rendement des obligations (r) décroît avec le volume prété : r = g (X S1 ), g 0 (X S1 ) < 0 Argument : La structure de l actif des intermédiaires se modi e avec la quantité de fonds qu on leur prête. Cela donne naissance à une source d équilibres multiples distincte de celle liée à la présence de fonds propres E. Challe (Ecole Polytechnique/Chaire FDIR) E et de levier et instabilité nancière 27/01/2009 16 / 19

L endogénéité du crédit (Challe-Ragot, 2008) Dans Challe et Ragot (2008), nous montrons que le taux de rendement espéré que les investisseurs proposent aux prêteurs est non linéaire : Deux e ets en jeu : ρ 1 (B 1 ) = r (B 1 ) # avec B 1 (1 π) R h B 1 " avec B 1 E et productivité marginale : une hausse du crédit total accordé aux investisseurs réduit le rendement des prêts car une partie de cette hausse est investie en obligation (dont la rentabilité baisse) E et substitution de portefeuille : A court terme, la hausse aggrégée du crédit peut réduire la part relative des actifs risqués dans le portefeuille, ce qui élève le rendement unitaire des prêts Il peut exister plusieurs arbitrages optimaux de la part des prêteurs, associés à di érents niveaux de crédit aggrégé et de prix des actifs. E. Challe (Ecole Polytechnique/Chaire FDIR) E et de levier et instabilité nancière 27/01/2009 17 / 19

E. Challe (Ecole Polytechnique/Chaire FDIR) Equilibre E et desur levierleet instabilité marché nancière du crédit 27/01/2009 18 / 19 L endogénéité du crédit (Challe-Ragot, 2008) Expected loan return ρ 1 (B 1 ) τ + τ τ B 1 l B 1 h B 1 F e 1 Total loans

Conclusion Les incitations perverses induites par l e et de levier conduisent assez naturellement à une bulle et à un risque de crise nancière Débat plus général sur la crise actuelle (et les crise passées) : quel est la part de rationalité limitée, d information limitée, et de problèmes d incitations dans la bulle spéculative qui précède la crise Dans le modèle présenté, c est la dette qui induit le transfert de risque, mais d autres mécanismes peuvent engendrer des incitations du même type (ex : mode de rémunération, garantie implicite/explicite de sauvetage...) E. Challe (Ecole Polytechnique/Chaire FDIR) E et de levier et instabilité nancière 27/01/2009 19 / 19