Cas Crédit Agricole - Crédit Lyonnais
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- Gabrielle Faubert
- il y a 8 ans
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1 Cas Crédit Agricole - Crédit Lyonnais Thierry Pénard Mai 2004 Crédit Agricole-Crédit Lyonnais Le leader sur le marché bancaire français agences avec deux réseaux différents 21 millions de clients Une banque universelle organisée autour de la banque de dépôt ou de détail clientèle particuliers et professionnels de la banque d affaire ou d investissement clientèle de grandes entreprises, participations de la gestion d actifs et assurance clientèle particuliers et entreprises Séparation auparavant 1
2 Nature de la concurrence Une libéralisation/déréglementation dans les années 80 des marchés moins cloisonnés (moins de barrières à l entrée) plus de concurrence par les capacités pour accroître les parts de marché (concurrence spatiale) ouverture d agences pour densifier son réseau : plus de agences en France actuellement conséquence : surcapacités baisse de la rentabilité : hausse des CM des agences incitation à la concentration (BNP-Paribas, CA-CL) pour obtenir des économies d échelle/de gamme et accroître leur pouvoir de marché et à l entente entre banques condamnation des banques françaises pour entente sur les prêts immobiliers à la fin des années 80 L exemple des cartes bancaires Les cartes bancaires : un GIE (groupement d intérêt économique) géré par les banques un «marché à double face» (avec deux catégories de clients) d un côté les commerçants équipés de boîtiers CB de l autre côté les détenteurs de cartes importance de la tarification pour assurer le succès de ce type de marché/plate-forme efficace de faire des subventions croisées : subventionner ceux qui apportent le plus d externalités de réseaux dans la réalité, les commerçants paient plus que les clients (droit d entrée et commissions sur les transactions) mais soupçon d entente et d abus de PD collective des grandes banques pour évincer les petites banques (banques à distance) pour surfacturer les services des deux côtés du «marché» 2
3 Marché du crédit L approche par l économie de l information Akerlof, Stiglitz, Spence, prix Nobel en 2001 Deux défis pour les banques la sélection adverse = opportunisme pré-contractuel Comment sélectionner les bons crédits/emprunteurs et éliminer les mauvais? le risque moral = opportunisme post-contractuel Comment inciter l emprunteur à rembourser son crédit? Spécificité du marché bancaire : l ampleur des asymétrie d informations rôle central de l information sur les risques et le rendement des projets à financer Sélection adverse Définition = dysfonctionnement/défaillance du marché qui conduit à chasser les bons produits ou les bons partenaires du marché, voir à faire disparaître le marché lorsqu une des parties n observent pas la qualité des produits ou de ses partenaires Exemple : le marché des voitures d occasion (Akerlof [1970]) le marché de l assurance le marché de l emploi 3
4 Application aux crédits Deux projets d investissement à financer pour 1million A projet sans risque ayant un rendement de 10% B projet risqué ayant un rendement de 30% avec proba de 0.5 et une faillite/échec avec une proba de 0.5 Rendement espéré 15% si taux d intérêt inférieur à 10%, les deux projets sont proposés si taux d intérêt supérieur à 10%, la banque ne se retrouve qu avec des projets risqués ayant un rendement moyen plus élevé Pas toujours judicieux de relever ses taux d intérêts pour une banque (même si offre<demande) renforce la sélection adverse implication = tendance au rationnement du crédit Remède à la sélection adverse Mécanismes de filtrage à l initiative de la banque entretien avec l investisseur pour mieux évaluer les risques du projet (scoring) Mécanismes de signal à l initiative ou supporté par l emprunteur apport personnel, hypothèques, gages cautions de tiers Solution de second rang = relation contractuelle sous-optimale= marché du crédit imparfait coût d agence correspondant aux coûts de filtrage et de signal 4
5 Le risque moral Attitude opportuniste d une des parties lorsque son comportement ne peut être surveillé ou évalué parfaitement par l autre partie. A l origine, un problème d assurance : le fait d être assuré conduit à relâcher ses comportements de prudence et de prévention, à prendre plus de risque qui s étend aux relations principal-agent (délégation) dans le secteur bancaire relations entre l emprunteur et le prêteur relations entre les dirigeants de la banque et les clients/dépositaires Le cas du Crédit Lyonnais dans les années 80 Une banque publique qui reçoit les dépôts de particuliers et qui prête à des entreprises Garantie de l État : pas de faillite Supposons deux types d investissement pour lesquels il existe une incertitude sur le rendement A sans risque : rendement de 10% avec proba 0.5, rendement nul avec proba 0.5 rendement espéré=5% B très risqué : rendement de 20% avec proba 0.5, rendement de -30% avec proba de 0.5: rendement espéré=-5% 5
6 Crédit Lyonnais (suite) Hypothèse que les dépositaires apportent 98 % des fonds et les dirigeants de la banque 2% Hypothèse que les dépôts ne sont pas rémunérés et que les dirigeants capturent les profits (sous forme d avantages en nature, salaires) Si investissement A, rentabilité 5 % pour les dirigeants et si investissement B, rentabilité 9.7% 0.5*100%*20% +0.5*2%*(-30%)=9.7% Les dirigeants ont tendance à préférer les investissements risqués Pas propre aux banques publiques, mais aux banques sans mécanisme de contrôle et de surveillance des dirigeants même cas aux USA pour les caisses d épargne dans les années 80 Solution au risque moral Renforcer la surveillance et les audits des emprunteurs (notamment sur les entreprises) pour éviter la faillite et la perte des créances des dirigeants de banque gouvernement d entreprise Exemple du Crédit Agricole : séparation des fonctions de président du CA(Mr Carron) et des fonctions de directeur général du CA (Mr Laurent) Responsabiliser et motiver proposer des contrats incitatifs aux dirigeants bancaires proposer des prêts bancaires incitatifs garanties personnelles et cautions 6
7 Perspectives Essor des TIC et de l Internet une réduction des coûts d exploitation (gains de productivité) un enrichissement des services offerts aux clients mais une source de concurrence entre banques «physiques» et les banques en ligne (à distance) Des marchés très cloisonnés au niveau européen Densité des réseaux nationaux d agence comme barrière à l entrée pour des banques étrangères vers une nouvelle phase de concentration à l échelle européenne? Quelques mots-clés à retenir Coûts de transaction, coûts d agence/relation d agence, discrimination, vente liée/bundling, abus de position dominante, collusion, fusion, différenciation, contrat incomplet, franchise, risque moral, sélection adverse, externalités de réseau, économie d échelle, concentration, marché pertinent, biens systèmes, gouvernance d entreprise, alliance, restriction verticale (distribution restrictive) 7
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