Données Numéro 6 - Février 2012

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Ak k a Ai t El Mekki. E c o l e n a t i o n a l e d A g r i c u l t u r e d e M e k n e s

Transcription:

-Pas de Calais - N 6 - Fév. 2012 Agreste Données Numéro 6 - Février 2012 Le département du, le plus peuplé de France est resté très agricole. Les conditions pédoclimatiques très propices permettent le maintien de structures et de productions diversifiées. La diminution du nombre d est même moins rapide que pour le territoire national, alors que le contexte très urbain pourrait paraître défavorable. L agriculture du s est donc adaptée, par son intensification, sa diversité de productions, le développement de circuits courts -Pas de Calais Tendances départementales 62 % de l espace départemental dédié à l agriculture La surface agricole utilisée (SAU) du département du en 2010 est de 354 000 ha, soit 62 % de sa superfi cie. Cette SAU était en 2010, exploitée par 6 750. Les paysages sont façonnés par cette activité et ses évolutions. La SAU du représente moins de la moitié de celle de la région -Pasde-Calais (43 %). Elle a diminué de 2 % en 10 ans soit de 740 ha par an en moyenne. Le département du est très fortement peuplé, en effet 2,5 millions d habitants y résident. Avec une surface totale de 5 740 km 2, la densité de population est très forte (446 habitants au km 2 en 2008). Cette population est relativement stable depuis 10 ans, mais le nombre de ménages augmente. L étalement urbain pour l habitat et la création de zones d activités sont ainsi très concurrentielles à l occupation du territoire par l agriculture. La densité d sur le département et la forte pression foncière agricole attisent les tensions sur les marchés fonciers. L'orientation technico-économique dominante des communes du polyculture et polyélevage FLANDRE MARITIME grandes cultures bovins et ovins élevage hors sol maraîchage et horticulture sans siège d'exploitation FLANDRE INTERIEURE PLAINE DE LA LYS Source : Recensement agricole 2010 Représentation des Otex dominantes par commune REGION DE LILLE PEVELE PLAINE DE LA SCARPE HAINAUT CAMBRESIS THIERACHE 0 20,00 kilomètres Données cartographiques : PPIGE - BDcarto - IGN 2010 - www.ppige-npdc.fr Retrouvez les statistiques agricoles sur www.agreste.agriculture.gouv.f DRAAF - Pas de Calais / SRISE / VG / 20.12.2011 Source : Agreste - DRAAF du -Pas de Calais - Recensement agricole 2010 L agriculture du offre une palette d et de productions diversifiée Une importante partie sud/est composée de la Pévèle, Plaine de la Scarpe, le Hainaut et la Thiérache se distingue par l importance de l orientation technicoéconomique des en polyculture et poly-élevage avec le secteur de l Avesnois très marqué pour l élevage bovin. La Flandre intérieure ainsi que la Plaine de la Lys sont plutôt occupées par des de grandes cultures et polyculture-élevage. La Flandre maritime se caractérise par une forte présence d élevages hors sol et de cultures maraîchères et horticoles, autour de l agglomération dunkerquoise, spécialisation que l on retrouve associée à de la polyculture sur le secteur de Lille.

Données Une nette concentration économique Dans le, on dénombre 6 750 agricoles en 2010 alors qu il y en avait 8 700 en 2000, soit une diminution de 23 % en 10 ans, ce qui représente 200 perdues en moyenne par an. Cette diminution est un peu moins forte qu au niveau national pour lequel elle est de 26 %. Tous statuts confondus, la taille moyenne des est de 53 ha, elle a augmenté de 26 % en 10 ans contre 31% au niveau national. Par rapport à la surface moyenne française de 55 ha, les du restent des structures de taille moyenne qui s accroissent rapidement. Ainsi, les de plus de 50 ha représentent 42 % d entre elles, alors qu elles n étaient que de 32 % en 2000. En 2010, 67% des sont de type individuel. La part d en forme sociétaire s est accrue de 9 %. Les EARL représentent ainsi 17 % des et les GAEC 9 %. Ces entreprises exploitent des surfaces plus importantes ; les EARL, 97 000 ha (moyenne de 84 ha par exploitation), les GAEC, 70 000 ha (moyenne 120 ha). 5 100 ont un potentiel de production d au moins 25 000 euros. Ces moyennes et grandes représentent 75 % de l ensemble et occupent 97 % de l espace. La part des petites d un potentiel de moins de 25 000 euros a régressé (- 30 %) passant ainsi de 27 % des en 2000 à 24 % en 2010. Les grandes, dont le potentiel de production dépasse 100 000 euros sont nombreuses, représentant en 2010, 48 % des, alors qu elles n en représentaient que 40 % en 2000. D une taille moyenne de 86 ha, elles occupent 78 % de la surface agricole utilisée. Spécialisation et simplification des systèmes d exploitation, 45 % d en système grandes cultures 9000 8000 7000 6000 5000 4000 3000 2000 1000 0 2000 2010 Grandes Moyennes Petites On constate entre 2000 et 2010, une diminution généralisée de 23 % du nombre des mais avec des variations en fonction des tailles économiques : avec une diminution de 10 %, les grandes résistent mieux alors que le nombre des moyennes est en forte diminution : - 34 %. Concernant les petites, ce sont en tout 400 qui ont disparu (soit 17 % de la catégorie). Des systèmes de production qui restent variés. La diminution du nombre des se fait d une manière inégale en fonction des orientations technico-économiques. Comme à l échelle régionale, ce sont les systèmes d élevage qui régressent le plus. Notamment, les systèmes de production bovins lait et polyculture élevage, bien implantés en région, voient leur nombre d diminuer de 35%. La part des spécialisées en grandes cultures représente en 2010, 43 % des contre 35% en 2000. Leur nombre n a diminué que de 10 %. Le nombre des de maraîchage horticulture a diminué de 28% avec une forte perte de surfaces consacrées à la culture de légumes frais. Les élevages hors sols passent quant à eux de 5,8% à 6% des. Fruits et autres cultures permanentes Bovins mixtes Maraîchage et horticulture Bovins viande Ovins, caprins et autres herbivores Les Otex dans le département du 2000 2010 Un recensement tous les dix ans sur l ensemble du territoire français, des comparaisons nationales et internationales Les données portent sur la campagne 2009-2010 Sur internet par commune Cartographie interactive Données de cadrage Données détaillées Elevage hors sol Bovins lait Polyculture et polyélevage Grandes cultures 0 500 1000 1500 2000 2500 3000 nombre d Suivez l actualité du recensement sur www.agreste.agriculture.gouv.fr et sur www.draaf.nord-pas-de-calais.agriculture.gouv.fr Source : Agreste - DRAAF -Pas de Calais - Recensements agricoles 2000 et 2010

Productions végétales : évolution de l assolement vers les cultures Les grandes cultures occupent 59 % de la SAU, les fourrages dont la surface toujours en herbe, (STH) 33 %, les 8 % restants sont essentiellement des cultures de légumes soit en maraîchage soit plein champ. La STH représente 22 % de la SAU et a régressé de 9 % depuis 2000. 2000 surface (ha) exploitat. 2010 surface (ha) exploitat. évolution des surfaces 2010/2000 Surface agricole utilisée 361 700-354 400 - - 2 % Céréales 137 800 6 100 151 100 4 900 + 10 % dont blé tendre 109 800 5 900 116 100 4 600 + 5 % Colza 3 400 500 9 500 900 + 180 % Betteraves 21 700-21 500 3 300-1 % Lin textile 3700-3600 520-3 % Racines d endives - - 2 500 300 - Pomme de terre 24 900 3 000 25 000 2 300 0 % Fourrage et STH 121 300 6 700 115 700 4 900-5 % dont STH 88 300 6 500 80 300 4 700-9 % Légumes frais 17 700 2300 11 700 1 200-34 % Légumes de plein champ (pour la transfo.) 12 100-7 700 800-36 % Fleurs et plantes ornementales 300 260 300 200 0 % Source : Agreste - DRAAF -Pas de Calais - Recensements agricoles 2000 et 2010 63 % des surfaces consacrées aux grandes cultures Données 1 % de la surface agricole utilisée en cultures énergétiques : Depuis le début des années 1990, la politique agricole commune encourage l utilisation de surfaces agricoles pour la pratique de cultures non alimentaires, notamment les biocarburants. Dans le département du, seuls 5 300 ha en 2010 sont consacrés à la production de cultures énergétiques (agrocarburant ou autre énergie renouvelable) dont 3 200 ha en céréales et 1 600 ha en betteraves. Des signes de qualité officiels peu présents : 70 ont une production «label rouge» (volailles, œufs et légumes secs) sur une centaine d présentant un signe officiel de qualité. Quinze ont une production sous appellation d origine protégée (AOP) pour les produits laitiers ; il s agit de la production de Maroilles. Grandes cultures Les surfaces consacrées aux grandes cultures (céréales, oléagineux, betteraves et pommes de terre) sont en augmentation depuis le dernier recensement (+ 10%) au détriment des surfaces fourragères (-5%). Avec la diminution des systèmes de production liés à l élevage bovin, l orientation vers les grandes cultures s intensifi e : celles-ci ne représentaient en 2000 que 52% de la surface agricole utilisée ; 20 000 ha de plus leur sont maintenant consacrés. Céréales Malgré la disparition de 1 220 (soit 20%) produisant des céréales, les surfaces cultivées ont augmenté de 10% depuis 2000. La part du blé tendre très majoritaire dans l ensemble des céréales est en légère baisse par rapport à 2000 et représente environ 77% de la SAU. Oléagineux Une forte progression des cultures d oléagineux (surtout du colza) est observée : un bond en avant spectaculaire dans le nombre d (+ 66 %) qui se traduit par une forte augmentation des surfaces : + 170 % en surfaces cultivées ce qui représente 6 000 hectares en plus. Pommes de terre La culture des pommes de terre (15 % de la surface cultivée en France) est stable par rapport à 2000 malgré une diminution de 33 % du nombre des concernées par cette production (660 en moins). Elle est en particulier fortement implantée en Flandre. Betteraves La surface cultivée en betteraves représente 7 % de celle cultivée dans toute la France. Elle reste stable dans le département aux environs de 21 600 hectares.. Surface fourragères Dans l ensemble des surfaces fourragères et surfaces toujours en herbe, 5 700 hectares ont disparu. La STH perd 8 000 hectares, en partie compensés par de nouvelles surfaces fourragères. Toutefois, 27 % des ayant des surfaces fourragères ont disparu depuis 2000. Légumes, fl eurs et plantes ornementales Les surfaces utilisées pour les cultures de légumes frais sont en forte baisse (-18 %) ; elles représentent toutefois 5 % des surfaces consacrés à ces cultures en France. La production de légumes à destination de la transformation est l une des spécifi cités du : avec une surface de 7 700 ha, elle pèse 11 % du total national. Pour les fl eurs et plantes ornementales, les surfaces restent stables alors que le nombre d diminue de 22 %. Cette production représente tout de même 3,2% de la surface et 3,1% des de la fi lière française Lin Traditionnellement, la région -Pasde-Calais a toujours produit du lin textile. La production de lin textile dans le département du représente en 2010, 7 % de la production totale de la France. La surface occupée par cette culture est de 3 600 hectares, ce qui représente à terme la production de près de 8 millions de chemises

Données Les endives Le quart de la production française de racines et de chicons est réalisé dans le département du. (40% de la production régionale ). L activité de forçage est plus concentrée que la production de racines et essentiellement localisée dans l ouest du Cambrésis, la région de Lille et le Pévèle pour une part importante et dans les Flandres pour une part très restreinte. La production de racines est quasiment inexistante dans les régions du Hainaut et de la Thiérache. L'ENDIVE DANS LE NORD Production de racines absence de production (42) moins de 200 hectares (42) de 200 à 400 hectares (1) de 600 à 800 hectares (1) Forçage d'endives 20 000 tonnes 10 000 tonnes 2 000 tonnes Source : Agreste - DRAAF -Pas de Calais - Recensement agricole 2010 Productions animales : diminution du cheptel et concentration des élevages Des bovins présents dans près d une exploitation sur deux! Sur 6 750 dans le département, 3 200 possèdent des bovins, ce qui représente 47 % d entr elles, dont 24 % en vaches laitières ; soit près d une sur deux et une sur quatre en vaches laitières. Le nombre moyen de bovins est de 100 animaux par exploitation, en augmentation par rapport à 2000 (72 animaux). Le cheptel allaitant est en légère augmentation alors que le cheptel laitier connaît une baisse de 12 % (en vaches laitières). Une partie du troupeau laitier a donc été reconvertie pour la production de viande. Concentration pour le cheptel porcin Le cheptel porcin est en légère hausse : + 3,5% avec une forte diminution du nombre d : 348 en moins soit 45 %. En 2010, les porcs sont presque 2 fois plus nombreux par exploitation qui en possède qu en 2000. Ce cheptel est très concentré en Flandre (70% de l effectif total se trouve dans la région de la Flandre intérieure). Disparition d un grand nombre d possédant des ovins. Le cheptel ovin connaît une forte baisse (-36 %) et 45 % des de 2000 nombre de têtes 2000 2010 en ayant nombre de têtes en ayant Total Bovins 331 300 4 650 318 400 3 130 dont vaches laitières 101 500 2 900 89 200 1 850 dont vaches nourrices 33 800 2 100 35 500 1 610 Total Porcins 316 600 770 327 700 420 dont truies mères 28 400-27 700 220 Ovins 38 700 670 24 700 370 Poules pondeuses 785 000 2 120 1 040 000 510 Poulets de chair et coqs 3 139 000 1 120 3 642 000 370 Lapines mères 27 900 640 24 400 140 Apiculture (ruches en production) 3 300 100 2 550 70 Source : Agreste - DRAAF -Pas de Calais - Recensements agricoles 2000 et 2010 qui en avaient ont disparu. Ce type de production est peu compatible avec l intensifi - cation des systèmes régionaux. Augmentation des volailles accompagnée d une disparition de ces : forte concentration Le nombre de poules pondeuses est en forte augmentation : + 33 % alors que le nombre d en possédant a fortement chuté : il n en reste plus qu une sur quatre par rapport à 2000. Cette production est très concentrée puisque les cinq plus grosses représentent 75% de la production départementale. Le nombre de poulets de chair et coqs a progressé de 16% et le nombre des a chuté des deux-tiers. Les petits élevages de moins de mille poulets représentent une forte part des (53%).

Données La population active agricole 13 700 actifs permanents sur les agricoles du La population active agricole permanente est de 13 700 personnes réparties ainsi : 8 300 chefs d ou co-exploitants, 2 100 conjoints actifs, 1 000 membres de la famille, participant aux travaux agricoles et 2 300 salariés permanents. Forte baisse de la population active agricole permanente en 10 ans Cette population de 18 100 personnes en 2000, a diminué de 25 %, soit 440 actifs en moins chaque année. Actifs agricoles 2000 2010 Variation Exploitants et coexploitants 10 000 8 300-17 % Conjoints non coexploitants 3 650 2 100-43 % Autres membres de la famille 2 000 1 000-50 % Ensemble de la MO familiale 15 650 11 400-27 % Salariés permanents non familiale 2 450 2 300-6 % Ensemble de la MO permanente 18 100 13 700-25 % Chefs d exploitation et co-exploitants Proportion Homme 6 780 79 % 2010 Femme 1 780 21 % Ensemble 8 560 Homme 8 090 81 % 2000 Femme 1 870 19 % Ensemble 9 960 Entre 2000 et 2010, la diminution du nombre des actifs familiaux (-51 %) et de conjoints non co-exploitants mais actifs (-43 %) est particulièrement forte. Ils ne représentent plus que 23 % des effectifs en 2010 pour 31 % en 2000. Le nombre de chefs d et de co-exploitants marque aussi une baisse importante (-17 %). Le nombre de salariés est lui aussi en diminution (-6 %). La diminution de la part familiale traduit une plus grande professionnalisation de la main d œuvre en agriculture. Elle s accompagne d une évolution statutaire comme le statut de co-exploitant. L agriculture dans le département du représente 11 550 emplois à temps plein (Unités de Travail Agricole), soit 1,7 UTA par exploitation, contre 1,5 UTA par exploitation en moyenne nationale. Ces emplois se retrouvent pour une part importante dans les 3 200 grandes avec 2,4 UTA par exploitation en moyenne alors qu on en compte moins de 0,7 pour les petites. L essentiel du travail est fourni par les chefs d et coexploitants : 57 % du volume de travail en moyenne, mais 62 % dans les petites et moyennes, et 54 % dans les grandes. Pour celles-ci le volume de travail apporté par les salariés permanents hors famille est de 19 %, alors qu il représente moins de 9% pour les petites. Les grandes sont les plus pourvoyeuses d emplois pour des salariés permanents ainsi que pour les saisonniers (dans une moindre mesure). Les femmes chefs d exploitation et co-exploitantes ne représentent que 21 % des effectifs pour 27 % à l échelle nationale. Elles étaient moins présentes en tant que chefs d exploitation ou co-exploitantes en 2000 : 19 %, alors qu au niveau national, elles étaient 22 %. Volume de travail exprimé en UTA Petites Moyennes Grandes Ensemble des Nombre d agricoles 1 650 1 850 3 200 6 750 Chefs d exploitation et coexploitants Conjoints non-coexploitants Autres actifs familiaux Ensemble de la main d oeuvre familiale Salariés permanents hors famille Ensemble des actifs permanents Nombre de personnes 1 700 2 000 4 600 8 300 Volume de travail 710 1 650 4 170 6 530 Nombre de personnes 300 500 1 200 2 000 Volume de travail 120 320 680 1 120 Nombre de personnes 100 250 650 1 000 Volume de travail 10 120 320 450 Nombre de personnes 2 100 2 750 6 450 11 300 Volume de travail 840 2 090 5 170 8 100 Nombre de personnes 120 400 1 800 2 320 Volume de travail 100 310 1 460 1 870 Nombre de personnes 2 220 3 150 8 250 13 620 Volume de travail 940 2 400 6 630 9 970 Travailleurs saisonniers et occasionnels Volume de travail 200 220 1 030 1 450 ETA, Cuma Volume de travail 10 30 90 130 Ensemble des actifs Volume de travail 1 150 2 650 7 750 11 550 Nombre d UTA par exploitation 0,7 1,4 2,4 1,7 La moyenne d âge des agriculteurs chefs d et co-exploitants du département est de 51 ans, celle des hommes de 48 ans et celle des femmes de 53 ans. ces moyennes sont en légère augmentation par rapport à celles constatées lors du recencement 2000. Source : Agreste - DRAAF -Pas de Calais - Recensement agricole 2010

Données Le, la Région -Pas de Calais, la France... Pas de Calais Région NPDC Part du dans la région France métropolitaine Part du dans la France Exploitations agricoles (nombre) 6 750 6 750 13 500 50 490 000 1,4 Actifs agricoles (nombre) 13 700 13 700 27 400 50 970 000 1,4 SAU (ha) 463 500 354 000 817 500 57 25 096 000 1,8 Céréales (ha) 220 890 151 100 371 990 60 9 230 000 2,4 Betteraves (ha) 35 000 21 500 56 500 62 409 060 8,5 Pomme de terre (ha) 22 500 25 000 47 500 47 161 150 14,0 Lin textile (ha) 6 100 3 600 9 700 63 54 500 11,0 Racines d endives (ha) 4 250 2 500 6 750 63 10 800 40,0 Chicons (tonnes) 65 120 49 940 115 060 57 203 000 32,0 Légumes frais (ha) 11 200 11 700 22 900 51 201 700 5,8 Légumes pour la transformation (ha) 8300 7 700 16 000 48 77 460 9,9 Surfaces toujours en herbe (ha) 130 000 80 300 210 300 62 8 316 070 1,5 Autres fourrages (ha) 50 000 35 400 85 400 59 4 684 460 1,0 Vaches laitières (nombre) 100 545 89 200 189 745 53 3 722 000 2,7 Vaches nourrices (nombre) 35 700 35 540 71 150 50 4 137 000 0,9 Porcs (nombre) 160 200 327 700 487 900 33 13 930 000 1,2 Poules pondeuses (nombre) 846 000 1 040 000 1 886 000 45 56 585 000 1,5 Poulets de chair (nombre) 2 243 000 3 640 000 5 883 000 38 143 595 000 1,6 Source : Agreste - DRAAF -Pas de Calais - Recensement agricole 2010 Définitions L exploitation agricole est une unité économique qui participe à la production agricole et qui répond à certains critères : - elle a une activité agricole soit de production, soit de maintien des terres dans de bonnes conditions agricoles et environnementales - elle atteint une certaine dimension, soit 1 hectare de surface agricole utilisée, soit 20 ares de cultures spécialisées, soit une production supérieure à un seuil (1 vache ou 6 brebis mères...) - sa gestion courante est indépendante de toute autre unité. Les actifs agricoles sont les personnes qui participent au travail de l exploitation agricole. Les actifs familiaux comprennent les chefs d exploitation, les coexploitants, ainsi que les membres de la famille, conjoints du chef d exploitation et des coexploitants, enfants dès lors qu ils fournissent un travail sur l exploitation. Les salariés permanents occupent un poste toute l année, quelque soit sa durée, temps partiel ou complet. Les salariés saisonniers ou occasionnels ont travaillé à temps partiel ou complet, mais pendant une partie de l année seulement. Le travail effectué sur l exploitation comprend également les prestations fournies par des entreprises ou des Cuma. Il est alors compté en temps de travail. L unité de travail annuel (UTA) permet de cumuler les différents temps de travail. Cette unité correspond à l équivalent du temps de travail d une personne à temps complet pendant un an. Les surfaces agricoles et les cheptels sont valorisés selon des coefficients permettant le calcul de la production brute standard (PBS). Ces coefficients résultent des valeur moyennes sur la période 2005 à 2009. La PBS décrit un potentiel de production des et permet de les classer en «moyennes et grandes», quand elle est supérieure ou égale à 25 000 euros, en «grandes» quand elle est supérieure ou égale à 100 000 euros. La contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard permet également de classer les selon leur orientation technico-économique (OTEX). Agreste : la statistique agricole Direction Régionale de l'alimentation, de l'agriculture et de la Forêt Service régional de l'information statistique et économique Cité Administrative - BP 505-59022 LILLE CEDEX Tél : 03.62.28.41.48 - Fax : 03.62.28.41.02 Courriel : srise.draaf-nord-pas-de-calais@agriculture.gouv.fr Directrice Régionale : Sophie BOUYER Directeur de publication : Isabelle DORESSE Rédaction : Christophe DUFOSSE Composition - Impression : François LETOUBLON Dépôt légal à parution ISBN : 978-2-11-097689-5 Agreste 2012