Lettre La auxriverains A É R O P O R T N I C E C O T E D A Z U R SOMMAIRE 1/2 FOCUS La compensation carbone 2 ÉDITO Développement durable : notre aéroport en première ligne FICHE TECHNIQUE 7 e Table Ronde Environnement 3/4/5 LES EXPERTS Réchauffement climatique : le secteur aérien prend ses responsabilités - Les 5 experts - La compensation carbone en 6 questions - Le CO 2 en chiffres - Une table ronde elle-même «compensée carbone» 6 PORTRAIT Florence Augustyniak, chef d escale, Map Handling ACTUALITE Bienvenue au Club des Partenaires Environnement S PÉ C I A L TABLE R O NDE E NV N 2 3 DECEMBRE 2 0 0 7 HORS SERIE I RONNEME N T F O C U S La compensation carbone Un sujet dans l air! Protocole de Kyoto, débat mondial sur le réchauffement climatique, Grenelle de l Environnement en France : le thème est dans l air du temps! L Aéroport Nice Côte d Azur a consacré sa septième Table Ronde Environnement à la compensation carbone. Voici, en quatre questions simples, un premier «survol» du sujet. 1 - Qu est-ce que l effet de serre? On appelle «effet de serre» l augmentation du taux de gaz carbonique, ou dioxyde de carbone (CO 2 ) dans l atmosphère, cause du réchauffement climatique. La communauté des chercheurs s alarme de l augmentation de ce taux, estimant qu il est dû à l activité humaine : ils font une corrélation entre l augmentation de la teneur en gaz carbonique et celle du taux de rejet de combustibles fossiles comme le pétrole. Le Protocole de Kyoto engage à stabiliser les émissions de gaz à effet de serre au niveau de 1990 en 2010. Pour parvenir à une limitation du réchauffement global de deux degrés en 2100, la France doit diviser par quatre ses émissions d ici 2050, et donc diminuer ses rejets de 3 % par an. 2 - Qui sont les émetteurs de gaz carbonique? Quatre principaux secteurs se partagent les émissions à parts à peu près égales : L agriculture, en particulier l élevage, via les gaz émis par les ruminants, L industrie : cimenteries, papeteries, transformation du verre, métaux ferreux.. Le transport terrestre Le chauffage des logements, des bureaux 3 - Qu est-ce que «la compensation carbone»? Si l on veut respecter le Protocole de Kyoto et diminuer nos rejets, il faut que les activités émettrices de gaz à effet de serre limitent leurs rejets ou les compensent. Suite p. 2
ÉDITO Développement durable Notre aéroport en première ligne Le développement durable est l un des cinq enjeux de notre mandat. Le sujet est d actualité en cette fin d année : le CERAM Nice Sophia Antipolis a accueilli en octobre dernier le débat régional sur le Grenelle de l Environnement. L Aéroport Nice Côte d Azur est à la pointe de ce dispositif, avec la première Charte Environnement en 2000, le Code de Bonne Conduite signé avec les professionnels de l aérien en 2005, la seconde charte en 2006 Nous poursuivons notre réflexion avec les riverains pour réduire les nuisances sonores, par exemple en étudiant la restriction des vols de nuit, voire la fermeture nocturne de l aéroport. Nous avons obtenu des résultats concrets en matière de consommation d énergie : baisse de la consommation d eau et d électricité, production d'énergie solaire par les nouveaux bâtiments Nous souhaitons aussi que la plateforme soit exemplaire dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre. L Aéroport Nice Côte d Azur a réalisé son bilan carbone en 2006. Cette année, nous avons organisé notre Table Ronde Environnement sur le thème de la compensation carbone, à l intention de nos partenaires, professionnels et riverains. Avec la signature de la Charte du Club des Partenaires Environnement, nous marquons notre volonté d associer tous les acteurs de la plate-forme à cette révolution. Car c est bien d une rupture, à la fois individuelle et collective, dont il s agit! L enjeu pour le transport aérien est de changer de mode de consommation. La compensation carbone est l une des réponses. A nous, demain, d en imaginer d autres. Dominique Estève, Président de la CCI Nice Côte d Azur Suite de la p. 1 Cette compensation appelée par raccourci «compensation carbone» doit permettre au minimum une neutralité carbone. Il s agit d initiatives diverses destinées à équilibrer la production de rejets : nouvelles technologies permettant une meilleure efficacité énergétique, financement d implantation de forêts pour absorber davantage de CO 2, investissements dans des énergies propres (éolienne, solaire ) Les Nations unies ont mis au point un système de quotas : il fixe par pays les limites d émission, et donne aux émetteurs la possibilité de vendre ou d acheter, sur un marché équivalent à une bourse d actions, des permis d émission : ainsi une industrie qui prend des mesures de réduction de ses émissions et n atteint pas son quota peut vendre ses «actions carbone» sur ce marché. A contrario, l industrie qui a dépassé son quota doit acheter des «actions» pour compenser ses émissions. Ce système encourage la réduction des émissions de CO 2 en récompensant les efforts des plus «vertueux» en matière écologique. 4 - Quelle est la part du transport aérien dans les émissions de CO 2? On estime que le secteur du transport aérien est responsable de 2,5 % des rejets de gaz à effet de serre dans le monde. Certains experts estiment que les rejets en altitude par les avions sont plus nocifs que ceux émis depuis la terre : les traînées de condensation à 10 000 mètres d altitude auraient un effet d obscurcissement. Mais cet avis n est pas unanime au sein de la communauté scientifique. 7 e Table Ronde Environnement Date : 24 octobre Lieu : Aéroport Nice Côte d Azur, Terminal 1, Centre d Affaires. Nombre de participants : 120 Les intervenants Sur place : > Jean-François Rial, PDG de Voyageurs du Monde. > Olivier Dahan, Responsable Système Qualité et Environnement de DHL Express. > Yves Abbas, directeur-adjoint de la Qualité/environnement et développement durable, Air France. En visioconférence : > Martina Otto, Chef de programme, Division «Technologie, industrie et économie» du Programme des Nations Unies pour l Environnement. > Eric Parent, PDG de Climat Mundi. L animateur Michel Chevalet ayant animé avec brio la 6 ème Table Ronde Environnement en 2006 consacrée au sujet «Nouvelle technologie et météorologie», l Aéroport Nice Côte d Azur a fait à nouveau appel cette année à ses talents de vulgarisateur. Tout en orchestrant les exposés des trois experts présents à Nice et des deux intervenants s exprimant en visioconférence depuis Paris, il a su décrypter pour le public le sujet parfois complexe de la compensation carbone. Le tout avec humour, aisance et décontraction le tout guidé par une large expérience de journaliste scientifique. 2
L E S E X P E R T S Réchauffement climatique Le secteur aérien prend ses responsabilités Des compagnies aériennes comme Air France aux sociétés de fret comme DHL Express en passant par les agences de tourisme comme Voyageurs du Monde, la prise de conscience du danger du réchauffement climatique gagne le monde aérien. Répondant à six questions clés, les experts réunis pour ce débat ont éclairé le public sur le sujet (brûlant!) de la compensation carbone. Les cinq experts : Portraits Par Vidéo Conf. Martina Otto, Chef de l unité Elaboration et Suivi des politiques, Division «Technologie, industrie et économie» du Programme des Nations unies pour l Environnement. Le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) est la voix de l'environnement au sein de l ONU. Le Programme joue le rôle de catalyseur, de défenseur, d'instructeur et de facilitateur, dans le but de promouvoir le développement durable. Sa mission est de montrer la voie et d'encourager la coopération pour protéger l'environnement. Par Vidéo Conf. Eric Parent, Fondateur et directeur associé de Climat Mundi. Climat Mundi est un «courtier» en carbone. Cette société de conseil aide ses clients à réduire l impact de leurs activités sur le climat, en réalisant des Bilans Carbone TM, en identifiant des pistes de réduction d émissions et en proposant des programmes de compensation carbone, notamment des projets de production d énergie renouvelable. Climat Mundi a notamment assuré la neutralité carbone de la dernière réunion du GIEC (Groupe d experts intergouvernemental sur l évolution du climat) à Paris pour le compte du Ministère de l Ecologie et du développement durable. Jean-François Rial, PDG de Voyageurs du Monde. Voyageurs du Monde est un voyagiste soucieux de développement durable : il propose à ses clients de compenser les émissions de dioxyde de carbone liés à leur vol en avion. Ils sont invités à payer quelques euros supplémentaires internet en ligne, sur le site de l association CO 2 Solidaire, partenaire de Voyageurs du Monde. Ces sommes sont affectées au financement de deux types de projets de réduction d émissions de gaz à effet de serre : plantation de nouvelles forêts dans les pays du Sud et investissement dans des technologies de production d énergies renouvelables (solaire, éolienne ), dans des pays en voie de développement. L entreprise compense également les vols effectués par ses salariés lors de leurs déplacements professionnels. Olivier Dahan, Responsable Système Qualité et Environnement de DHL Express. DHL, leader mondial du transport et de la logistique, propose à ses clients de souscrire à un programme de compensation carbone pour leurs expéditions en express à l international. Cette offre baptisée «Gogreen» a été lancée à l initiative de la maison mère de DHL, Deutsche Post World Net. Le programme Gogreen permet de soutenir des programmes de compensation : reforestation des forêts tropicales en Amérique Latine, réduction des émissions de méthane, développement de l utilisation de panneaux solaires L offre Gogreen a séduit de nombreux clients, notamment scandinaves, et trouve un accueil favorable auprès des clients français depuis son lancement européen début 2007. Gogreen ne nécessite de la part du client qu une simple cotisation, à hauteur de 2 % du prix du transport de chaque expédition express internationale. Yves Abbas, Directeur-adjoint de la Qualité/ environnement et développement durable, Air France. Air France a signé un partenariat avec l association «GoodPlanet» présidée par Yann Arthus-Bertrand. La compagnie propose aux passagers qui le souhaitent de compenser les émissions carbone de leurs voyages sur les avions d Air France, via le programme «Action Carbone» de GoodPlanet. Ce programme finance des actions dans plusieurs domaines (énergies renouvelables, reforestation ). 3 N e s u r v o l o n s p a s n o t r e e n v
Les passagers peuvent mesurer le poids de leurs émissions grâce à un calculateur mis en ligne (http://developpement-durable.airfrance.com). La compensation est proposée sur la base de 15 la tonne de CO 2. Les contributeurs reçoivent ensuite un reçu fiscal ouvrant droit à une déduction d impôts de 60 %. L offre de compensation carbone d Air France s insère dans un Plan Climat qui marque l engagement de la compagnie en faveur du développement durable. Parmi les autres mesures de ce plan : la modernisation de la flotte (les avions récents ont permis de diminuer la consommation de carburant de 12 % en six ans), l aide à la recherche, le soutien à l intégration du transport aérien dans le système européen de permis d émissions, un Plan de Déplacement Entreprise La compensation carbone en 6 questions 1. Les émissions de gaz carbonique sont-elles en cause dans le réchauffement climatique? M. Otto : «Les conclusions des experts du réchauffement climatique démontrent qu il y a urgence à agir. Ils confirment la responsabilité des activités humaines dans le réchauffement de la planète, via les émissions de gaz carbonique qui aggravent l effet de serre. Il n est pas impossible de retourner la situation, mais ce que l on fait aujourd hui ne suffit pas. Le défi est de faire comprendre à chacun que le changement climatique ne relève pas seulement de l économie d énergie, mais qu il remet en question tout notre mode de vie.» J.F Rial : «Si nous dépassons le seuil d un réchauffement climatique de 2 degrés, le pic maximum d accumulation de carbone sera atteint en 2050. Pour ne pas dépasser ces 2 degrés, il faudrait réduire de 75 % les émissions actuelles. Des mesures lourdes s imposent donc, à la hauteur du danger, et il faut que tous les pays s y mettent. Même si les Etats-Unis n ont pas encore signé le Protocole de Kyoto, les deux-tiers des Etats et des grandes villes américaines l ont ratifié, l Australie vient de le faire. L Inde et la Chine sont maintenant d accord pour s engager, mais souhaitent rediscuter la base de leur taux de réduction. Une grande négociation internationale sur ce sujet a eu lieu dernièrement à Bali.» E. Parent : «Compte tenu de l augmentation de la consommation de pétrole, la date du pic pétrolier approche de plus en plus : aujourd hui, pour trois barils consommés, on en découvre un seul. Ce constat associé à celui du changement climatique doit accélérer notre prise de conscience de la nécessité de changer nos comportements et nos organisations et nous pousser à l action pour réduire nos émissions et notre dépendance au pétrole.» 2. Quelle est la part du transport aérien dans les émissions de CO 2? Y. Abbas : «Dans le monde, elle est de 2,5 %. En France (dans l hexagone) elle est de 0,45 %, contre 25 % pour le transport routier. Malheureusement, nous n avons pas encore trouvé de substitut au kérosène. 1 tonne de kérosène brûlée émet 3,15 tonnes de CO 2. Nous pourrions réduire encore les émissions de CO 2 en Europe en instaurant le ciel unique Européen.» O. Dahan : «DHL Express dispose d une flotte de 420 avions dans le monde et d une flotte importante de 2450 véhicules motorisés. Notre activité de transport émet 5 millions de tonnes de CO 2 par an.» J.F Rial : «La part du transport aérien est encore faible, mais comme ce type de transport double tous les douze ans, ses émissions de gaz à effet de serre vont aller croissant. On estime que le marché de l aérien va être multiplié par 8 d ici 2050. Le taux de croissance du transport aérien, de passagers comme de marchandises, augmente de 5 à 10 % par an.» M. Otto : «Il ne faut pas négliger la réflexion sur les possibilités de réduction des émissions de CO 2 avec des mesures de management de trafic, ainsi que la réduction de l usage du transport aérien sur des routes ou il y a une alternative. Le PNUE vient de publier un rapport avec l organisation météorologique mondiale (WMO) et l organisation mondiale du tourisme (UNWTO) sur le tourisme et le changement climatique : dans le secteur du tourisme, le transport est la plus importante source d émission de CO 2, avec la consommation d électricité des hôtels. Le secteur du tourisme est lui-même vulnérable à cause des effets du changement climatique.» E. Parent : «Les émissions du transport aérien sont faibles au regard du total des émissions mondiales, mais ces émissions sont concentrées sur un très faible nombre d acteurs, pour qui elles représentent une part très importante : un A/R pour l Indonésie émet par exemple environ 5,5 t de CO 2, à comparer avec une émission moyenne d environ 9 t de CO 2 par personne en France. Un Français allant en vacances à Bali augmente ainsi ses émissions annuelles de 60 % en un seul voyage.» 3. Les quotas d émission sontils efficaces? E. Parent : «Les quotas d émission sont un moyen de pression administratif et économique utile pour inciter les industries les plus polluantes - centrales thermiques, centrales de chauffage urbain, cimenteries, papeteries, usines de transformation du verre - à réduire leurs émissions de CO 2 dans l atmosphère. Le coût du quota de CO 2 est fluctuant, puisqu il est déterminé sur un marché. Il est actuellement très bas, mais il est anticipé par les acteurs pour 2008 entre 15 et 30 la tonne, preuve que la contrainte se resserre et que le dispositif est efficace.» i r o n n e m e n t, v a l o r i s o n s - l e! 4
M. Otto : «Les quotas traduisent les engagements des pays de réduire les émissions de CO 2 sur le plan national et puis sectoriel, laissant aux entreprises la flexibilité de trouver les moyens les plus économiques de remplir leurs obligations. Pour assurer l efficacité dans le futur, il faut donc que les négociations internationales entre les pays assurent des engagements au delà de la première période d engagement du Protocole de Kyoto.» O. Dahan : «Les quotas peuvent être une opportunité pour les entreprises. Investir dans la réduction de ses émissions permet de revendre ses crédits de CO 2. Les industries qui ont fait des efforts, par exemple dans la chimie, voient ainsi récompenser leur investissement environnemental.» 4. Quels types d actions concrètes proposent les programmes de compensation carbone? O. Dahan : «Le groupe DHL finance douze projets, par exemple de biométhanisation en Allemagne, de reforestation en Amazonie, de financement de panneaux solaires en Inde Nous avons ainsi compensé depuis le lancement de Gogreen début 2007 au total 500 tonnes de CO 2, l équivalent du fonctionnement de 14 poids lourds par an.» Y. Abbas : «Parmi les projets proposés par Air France en partenariat avec l association GoodPlanet, on peut citer la fabrication de «charbon vert» à partir de résidus agricoles au Sénégal ou encore la diffusion de réservoirs à biogaz en Chine.» E. Parent : «Nous proposons actuellement des projets de production d énergie renouvelables-petites usines hydroélectriques en Chine et au Mexique, centrale à biomasse en Inde et d efficacité énergétique en Erythrée.» 5. La compensation carbone est-elle une pratique qui se généralise? O. Dahan : «Notre offre de compensation carbone suscite de plus en plus l adhésion de nos clients : selon une étude, 25 % d entre eux se disent prêts à payer plus cher pour avoir un service de transport plus écologique.» J.F Rial : «Sur nos 120 000 clients, seulement 5 % acceptent de payer les deux factures, le prix du billet d avion et celle de sa compensation carbone. Il y a encore beaucoup de pédagogie à faire auprès des consommateurs de voyages.» E. Parent : «Nous avons de plus en plus de demandes d entreprises qui souhaitent compenser leurs émissions et/ou proposer à leurs clients de compenser les leurs. Il y a un vrai intérêt pour cette nouvelle forme d action.» 6. La taxation des carburants serait-elle une bonne solution? Y. Abbas : «Le système des échanges de quotas est vertueux, l argent étant réinvesti dans l économie de CO 2. En revanche, la taxation du carburant est beaucoup moins efficace, notamment parce que l argent des taxes va dans les caisses des Etats.» J.F Rial : «C est discutable, car c est un peu le concept de la double peine!» O. Dahan : «Ce système favorise l augmentation du prix du carburant, qui est répercutée sur le client. Nous n y sommes pas favorables.» E. Parent : «La taxation fixe un prix, et espère que la demande et donc les émissions de CO 2 vont baisser. Le système des quotas est inverse : il fixe un volume de réduction des émissions, et laisse le marché fixer le prix. Pour des entreprises fortement émissives, le système des quotas, si ceux-ci représentent une réelle contrainte, est une bonne solution. Pour les sources diffuses (nos voitures par exemple ) où les quotas sont difficiles à suivre, la taxation est sans doute une meilleure solution pour faire baisser la demande.» Le CO 2 en chiffres La consommation en carburant des avions > Caravelle : 15 litres/100 km/passager > Airbus 380 : moins de 3 litres/100 km/passager > Boeing 777 : 2,7 litres/100 km/passager (sur les Antilles) La part du transport aérien dans l émission de CO 2 = 2,5 % au niveau mondial = 0,45 % en France L émission de CO 2 1 français émet en moyenne 9 tonnes de CO 2 /an Une Table Ronde elle-même «compensée carbone» Les organisateurs ont appliqué à la table ronde les règles de la compensation carbone : «Nous nous sommes engagés à réaliser une conférence carbone neutre», explique Isabelle Vandrot, Chef du service Relations riverains et environnement de l Aéroport Nice Côte d Azur. «Après avoir évalué les émissions liées à cette manifestation, nous choisirons un prestataire qui, via un projet de compensation carbone, équilibrera nos émissions.» Pour évaluer ces émissions, chaque participant a été interrogé sur son trajet et son mode de transport. Le service a également pris en compte les déplacements aériens des intervenants. LA LETTRE AUX RIVERAINS DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Hervé de Place COMITÉ DE RÉDACTION : Isabelle Vandrot, Sylvie Vieuxloup, François Janin, Hervé Bassanino, DIRECTION DE LA RÉDACTION : Hélène Navarro RÉDACTEUR EN CHEF: Jérôme Morroni RÉDACTION : Carole Guinard CONCEPTION ET MISE EN PAGE : Agence dpi design IMPRESSION : Fantino Imprimeur PHOTOS : CCI Nice Côte d Azur, N. Huffschmitt Imprimé sur papier non traité, recyclé N ISSN : 1622-3039 Décembre 2007 - N 23 www.nice.aeroport.fr 5
ACTUALITÉ Bienvenue au Club! 17 entreprises ou organismes de l aéroport sont signataires de la Charte du Club des Partenaires Environnement de Nice Côte d Azur. La signature de cette charte a eu lieu le 4 octobre dernier, à l occasion de la Table Ronde Environnement. Sous l impulsion de la Chambre de Commerce et d Industrie Nice Côte d Azur, 17 signataires, qui représentent plus de 50 % des personnels du site, ont décidé d agir et d avancer ensemble en faveur de l environnement. Administrations, compagnies aériennes, compagnies d assistance aéroportuaire, sociétés de locations de véhicules, sociétés de restauration, compagnies de transport de marchandises, toutes partagent le même objectif : devenir des partenaires solidaires, des entités performantes et des acteurs éco-responsables. Elles se sont engagées autour d un programme d actions concrètes : optimisation de la gestion des déchets sur la plate-forme, gestion économe en matière d énergie, politique de déplacements Les membres du Club : Hertz - Air France - Aviapartner - Map Handling - Lufthansa - DGAC - DHL - Eliance - Sixt - Emirates - National Citer - Swissport Cargo - Europcar - British Airways - La Poste - Meteo France - CCI Nice Côte d Azur. P O R T R A I T À plusieurs, on va plus loin! Florence Augustyniak, MAP Handling La Chef de l escale niçoise de MAP- Handling se félicite que sa société d assistance aéroportuaire ait adhéré au Club des Partenaires Environnement de l Aéroport Nice Côte d Azur. Pour cette passionnée de l aérien, rien ne vaut le partage d expérience! Etudiante en informatique, la jeune femme découvre le monde de l aérien à l occasion d un job d été à l Aéroport Nice Côte d Azur en 1986 : «J ai été tout de suite séduite!» Depuis, elle n a plus quitté la plate-forme niçoise. Entrée chez Air Azur, elle passe ensuite par Air Littoral, devenu Air Littoral Assistance, puis SwissPort. En 2005, Florence Augustyniak intègre MAP- Handling, nouvelle société d assistance aéroportuaire fondée à Nice par Frédéric Meyer et Christophe Césari. Elle est aujourd hui la Chef de l escale de Nice. La société a vite grandi, avec des escales à Toulouse, Marseille, bientôt Lyon et Strasbourg en 2008. Elle est devenue un groupe de 500 personnes. L escale de Nice assure l assistance pour une trentaine de compagnies. «Ma mission est variée et passionnante en termes de management : je pilote une équipe de 150 collaborateurs et dois veiller à ce que leurs compétences soient à la hauteur des exigences du groupe, notamment via la formation, afin de garantir la meilleure qualité de service à nos clients Je dois aussi relever les défis de l escale de Nice : gagner de nouveaux clients, imaginer de nouveaux services autour de l aérien...» Membre du Club : un atout MAP-Handling fait partie des 17 membres du Club des Partenaires Environnement de l Aéroport Nice Côte d Azur. «J ai volontiers répondu à l appel de la CCI Nice Côte d Azur car cette démarche m a semblé novatrice. Notre groupe a été tout de suite partant. Nous étions déjà sensibilisés au thème de l environnement. Adhérer au club nous a donné l occasion d aller plus loin, de formaliser davantage cet engagement : en réalisant un audit Environnement, en instaurant le tri sélectif dans nos bureaux, en organisant la collecte des piles et des cartouches d imprimantes, en investissant dans les équipements électriques non polluants qui représentent 80 % de notre parc De la même façon que nous avons mis en place des relais Qualité, nous allons nommer des relais Environnement.» Pour Florence Augustyniak, faire partie du club n offre que des atouts : «En interne, le projet est fédérateur, tout le personnel de l escale joue le jeu. La charte du Club nous fixe des objectifs précis et nous pousse à être de plus en plus vigilants sur l impact environnemental de notre activité. Des initiatives comme la table ronde Environnement, cette année sur le thème de la compensation carbone, renforce notre culture en la matière. En termes d image vis-à-vis de nos clients, cela ne peut être qu un plus. Enfin le club nous donne l occasion d échanger avec les autres membres, notamment des entreprises déjà très engagées sur l environnement comme Air France et DHL Express, dont l expérience peut être une source d inspiration. Je suis convaincue que le club va créer une saine émulation sur le thème de l environnement entre ses membres, et je suis fière de figurer parmi les pionniers de cette aventure!»