PROGRAMME DE COOPERATION MAURITANIE - UNICEF. ------o------ 2003-2008 CHAPITRE IV PROGRAMME APPUI AU DEVELOPPEMENT LOCAL & PARTICIPATION COMMUNAUTAIRE



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TABLE DES MATIERES 1. Contexte, justification et opportunités 3 2. Objectifs du Programme 5 3. Stratégies 6 4. Structure du programme 7 5. Couverture géographique et populations bénéficiaires 7 6. Partenariats et Alliances 8 7. Hypothèses et risques 8 8. Suivi/Evaluation 9 9. Gestion du programme 10 10. Budget du programme - Appui au Développement & Participation 11 11. Projet 1 - Participation des Jeunes et des Femmes 12 11.1 Présentation du projet 12 11.2 Couverture géographique et populations/groupes bénéficiaires 16 11.3 Cadre logique du projet Participation des Jeunes & des Femmes 17 11.4 Indicateurs de suivi - Participation des Jeunes et des Femmes 19 11.5 Risques liés au projet - Participation des Jeunes et des Femmes 19 11.6 Partenariats et alliances - Participation des Jeunes et des Femmes 20 11.7 Gestion du projet - Participation des Jeunes et des Femmes 21 11.8 Budget du projet - Participation des Jeunes et des Femmes 22 12. Projet 02 - Services Sociaux Essentiels en faveur des Enfants 23 12.1 Présentation du projet 23 12.2 Couverture géographique et populations/groupes bénéficiaires 24 12.3 Cadre logique du Projet : Services Sociaux Essentiels en faveur des enfants 25 12.4 Indicateurs clés de suivi du projet 27 12.5 Partenariats et alliances 27 12.6 Risques 28 12.7 Gestion du projet 29 12.8 Budget du projet - Services Sociaux Essentiels en faveur des Enfants 30 12.9 Plan Intégré de suivi & Evaluation 31 2

1. Contexte, justification et opportunités A la lumière des expériences passées, il est clair que l implication de la société civile à tous les niveaux du processus de développement est un gage de réussite des programmes à travers notamment une meilleure définition des besoins et une appropriation renforcée. Le désengagement progressif de l Etat en Mauritanie a permis l émergence d une multitude d associations (notamment de jeunes et de femmes) et d ONGs dont les initiatives sont souvent prometteuses, même si ces structures sont relativement jeunes et souvent confrontées à des problèmes d organisation, de manque de moyens et de compétences. Le CSLP mentionne justement que les problèmes de pauvreté requièrent souvent des réponses de proximité et d encadrement local des populations pour lesquelles, les ONGs et les associations sont souvent mieux outillées que les services de l Etat. L un des grands enjeux pour la Mauritanie est donc d accompagner et de renforcer le partenariat tripartite naissant entre l Etat, les partenaires au développement et la société civile. A cette fin, on cherchera à appuyer de façon optimale les ONGs et les associations en vue de renforcer leurs capacités de conception et de mise en œuvre de solutions locales visant notamment l amélioration du capital social des pauvres. Cette mutation s effectuera à travers : l élaboration de démarches participatives appliquées au niveau décentralisé et communautaire, le renforcement des capacités techniques des acteurs gouvernementaux en matière d encadrement des approches participatives et de promotion d une véritable culture de participation, et le renforcement des capacités techniques et organisationnelles de la société civile. Concomitamment, un des principaux constats de la Revue à mi-parcours du programme 1999-2002, a été l impact négatif que les difficultés rencontrées par le Gouvernement en matière de déconcentration/décentralisation ont eu sur la mise en œuvre du programme pays. Ce même constat est fait dans la plupart des évaluations des partenaires. Il a été notamment documenté dans l étude sur l état d avancement du processus de mise en œuvre de la décentralisation en Mauritanie (PIPT/PNUD -2000). Parmi les autres grandes difficultés qui ressortent des bilans et diagnostics réalisés à la demande de plusieurs commanditaires institutionnels (Etat, partenaires de la coopération multilatérale et bilatérale) on note : l insuffisante coordination de la programmation des activités entre les différents ministères (qui ont tous des activités au niveau local) - ceci est valable aussi pour les partenaires au développement -, mais aussi, la faiblesse des ressources disponibles en appui à la déconcentration (services de l Etat au niveau des Wilayas) et à la décentralisation (communes principalement). En réponse à cela, le CSLP propose une série de mesures visant à rendre opérationnel le processus : 1. le renforcement du dispositif institutionnel par la consolidation du socle législatif et réglementaire, la clarification des compétence des Communes, l amélioration de l efficacité de la tutelle centrale et le renforcement de la déconcentration des services de l Etat; 2. le renforcement des outils de gestion urbaine; 3. la mobilisation des ressources à travers une réforme de la fiscalité locale; 4. le renforcement des capacités de gestion communale; 5. l implication de la société civile dans l effort de développement local, dynamisée notamment par un appui à l Association des Maires Mauritaniens (AMM) et aux projets initiés ou animés par des ONGs et des réseaux de femmes; et 3

6. l élaboration de plans de développement intégrés pour les communes en zone rurale et de stratégie de développement des villes pour les communes urbaines. De plus, nombre des résultats mitigés obtenus dans l atteinte de certains objectifs de la décennie indiquent la prise en compte insuffisante de la dimension Communication en appui au Changement de Comportement (CCC) comme une des causes principales de cette situation (Vaccination de routine, lutte contre les carences en iode, scolarisation des adolescentes, etc.). Les résultats exemplaires du programme d éradication de la dracunculose, qui vise le changement de comportement par excellence (ne plus consommer les eaux de boisson des sources non protégées, convaincre les malades de ne pas contaminer les mares et les puisards, etc ) montrent l importance et la pertinence d un investissement croissant dans la dimension CCC au sein des programmes au niveau communautaire et la réceptivité des populations aux messages s ils sont bien conçus et pertinents. Dans le contexte de promotion des Droits qui impose une prise en considération croissante des dimensions sociales et culturelles de certains problèmes (par exemple en matière de protection des enfants et des femmes, de lutte contre les pratiques néfastes, de promotion du genre, etc ), la Communication en Appui au Changement de Comportement (CCC), devient chaque jour plus importante. Concernant le rôle grandissant et prometteur de la société civile : Il est clair que l existence d une société civile forte est un gage de réussite des programmes à travers une meilleure définition des besoins et une appropriation renforcée des programmes. Le désengagement progressif de l Etat en Mauritanie n a pas seulement favorisé l initiative privée classique, il a aussi permis l émergence d une multitude d associations (notamment de jeunes et de femmes) et d ONGs aux initiatives souvent prometteuses, même si ces structures de la société civile, relativement jeunes, sont encore souvent confrontées à des problèmes d organisation, de manque de moyens et de compétences. En matière de développement urbain, le Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté rappelle que la situation reste précaire et les enjeux énormes. La Mauritanie a connu sous l effet conjugué de la sécheresse et de l exode rural une urbanisation rapide et anarchique qui a entraîné une pression considérable en matière de demande d emplois, d équipements collectifs et de services sociaux de base. Cette tendance est illustrée par l explosion démographique des villes de Nouakchott et Nouadhibou qui représentent 80% de la population urbaine du pays. En l absence d une véritable planification urbaine, on observe le développement de grandes zones d habitat précaire, pauvres, sous-équipées, dans lesquelles le niveau de services est généralement bas et les activités économiques insuffisantes. Dans ce contexte, la stratégie de lutte contre la pauvreté en milieu urbain vise à favoriser l émergence d un réseau de villes dynamiques qui soutiennent le développement économique et intègrent pleinement les quartiers pauvres. Elle se concentre sur trois aspects: 1). le rééquilibrage de l armature urbaine du pays et la correction des disparités régionales en dotant les centres urbains d infrastructures aux normes; 2). l intégration des quartiers pauvres à travers des activités d assainissement, d amélioration de l habitat et de promotion des activités génératrices de revenus; et 3). la mise en place de nouvelles approches de développement local alliant planification décentralisée participative et dispositifs de gestion maîtrisés par les collectivités locales, garantissant ainsi une participation des populations dans tout le processus. 4

La mise en place de vastes programmes d appui à la décentralisation, de participation des communautés et de développement urbain sont autant d enjeux essentiels pour améliorer la situation des enfants et des femmes. En Mauritanie, ces domaines sont relativement nouveaux, les expériences généralement limitées et les stratégies en cours de développement. Il est essentiel que le programme pays Mauritanie - UNICEF 2003-2008 s inscrive dans cette dynamique en vue de s assurer que les besoins et les intérêts supérieurs de l enfant sont pris en compte de façon satisfaisante dans les orientations à court, moyen et long terme. L UNICEF dispose, à travers ses expériences passées, d un capital d expérience et d expertise susceptible de contribuer significativement au développement de ces approches dans certains domaines spécifiques, notamment: 1). la planification locale participative et la participation communautaire à travers les expériences des plans communaux de développement, de l Initiative de Bamako, des Nissa Banques ou des Ecoles communautaires propres saines et vertes; et 2). le développement intégré en milieu urbain en référence au système de bornes fontaines communautaires à Nouakchott, aux Pôles de Développement Intégrés (PDI) de Nouakchott et Nouadhibou, et aux initiatives d assainissement à assise communautaire initiées à Sélibaby (en collaboration avec l AFVP). 2. Objectifs du Programme Globalement, le programme cherchera à : (i) promouvoir la participation communautaire ; (ii) favoriser la mise en place et le fonctionnement optimal des mécanismes de planification locale nécessaires en vue de la mise en œuvre et du succès des interventions décentralisées au profit des enfants, des femmes et des jeunes. Il appuiera les programmes Santé/Nutrition, Education Pour Tous, Promotion des Droits/Protection spéciale et Planification Sociale/Suivi et Evaluation dans la mise en œuvre de leurs interventions au niveau décentralisé et local. Au niveau des zones de concentration, le programme contribuera à : Favoriser la participation communautaire des jeunes et des femmes dans l identification des besoins, la planification, la mise en œuvre et l évaluation des activités les concernant Renforcer les capacités de planification locale participative au niveau régional (Wilaya), départemental (Moughataa), et communal afin d assurer que l amélioration des conditions de vie, la survie, de développement, la protection et la participation des enfants sont correctement et suffisamment pris en compte dans l élaboration et la mise en œuvre de Plans locaux de développement amis des enfants. Identifier et réduire les comportements néfastes ayant un impact sur la survie, le développement, la protection et la participation des enfants et des adolescents Contribuer au développement d une approche de développement urbain villes amies des enfants (Child friendly cities) intégrant l enfant au cœur des priorités. 5

Au niveau national, le programme contribuera à : (i) (ii) l orientation des politiques et stratégies nationales en matière de décentralisation, de développement local et de participation communautaire au processus de développement, et la promotion d un développement urbain ami des enfants en partageant avec les décideurs et les partenaires les expériences et les leçons apprises dans les zones d intervention du programme. 3. Stratégies Le programme Appui au Développement Local et Participation aura pour vocation de faciliter l intégration et la coordination des activités de l ensemble des programmes et projets du programme pays développés dans la zone de concentration, en vue d une prise en charge adéquate de l ensemble des besoins de l enfant. Il facilitera les mécanismes de planification locale et l implication des bénéficiaires à tous les stades du processus. Il contribuera au renforcement des compétences en matière de communication en appui au changement de comportement des services, ONG et associations impliquées. Une attention particulière sera accordée au renforcement des capacités des Pôles de Communication Intégrés (PCI) mis en place dans les zones de concentration du programme. Le programme favorisera la coordination des déterminants (survie, développement, protection et participation du jeune enfant) conformément à l approche de développement intégral du jeune enfant (ECD), et une meilleure prise en compte de la dimension genre au sein du programme. Il bénéficiera d une expertise multisectorielle mixte Gouvernement-UNICEF en appui à la planification, à la mise en œuvre et au suivi, à l évaluation et à la documentation des interventions sous la coordination du CDHLCPI. La participation et l habilitation des communautés sera une stratégie clé du programme en vue de renforcer la maîtrise par les bénéficiaires : (i) des processus participatifs de détermination des besoins dans les domaines les concernant, (ii) des outils de planification, de mise en œuvre et de suivi des interventions, (iii) des mécanismes de gestion des ressources et des produits issus des activités qu ils ont initiés. Elle concernera notamment : les associations communautaires, les groupements de jeunes et de femmes organisées (notamment les Scouts et Guides de Mauritanie et les Nissa Banques), mais aussi, les groupes de femmes ou de jeunes particulièrement vulnérables identifiés sur la base de la persistance de discriminations ou de disparités à leur égard. Cette promotion de la participation sera développée dans une optique d épanouissement des jeunes et des femmes, de meilleure prise en compte de leurs besoins et de leurs aspirations spécifiques dans les prestations de services proposées et non, comme ce fut trop souvent le cas dans le passé, en vue de les utiliser pour atteindre certains objectifs. La participation sera une fin en soi et non un moyen. Le programme contribuera simultanément au renforcement des capacités des agents des services déconcentrés et décentralisés de l Etat, des agents des communes rurales et urbaines, des membres d ONGs, d associations et de groupements communautaires impliqués dans l animation des séances de planification locale participative, et dans la mise en œuvre, le suivi, l évaluation et la documentation des interventions. Une attention particulière sera aussi accordée au renforcement des capacités en matière de communication en appui au 6

changement de comportement. Des Plans Intégrés de Communication (PIC) seront élaborés de manière participative et mis en œuvre. Compte tenu du caractère demandeur (en matière d encadrement technique, de temps et de ressources) des activités développées au niveau local et communautaire, le programme renforcera les partenariats, les alliances et les mécanismes de coordination avec les autres programmes et initiatives mis en œuvre dans les mêmes zones. Une attention particulière sera accordée à la contribution et au positionnement du programme au sein des Programmes Régionaux de Développement et de Lutte contre la Pauvreté qui seront développés au niveau des Wilayas avec l appui du Commissariat aux Droits de l Homme, à la lutte contre la Pauvreté et à l Insertion (CDHLCPI) et avec la participation de tous les acteurs locaux y compris les communautés. 4. Structure du programme Le programme sera composé de 2 projets: Projet 1: Participation des jeunes et des femmes Projet 2: Services sociaux essentiels en faveur des enfants Appui au développement local et Participation communautaire Projet 1 : Participation des Jeunes et des Femmes Projet 2 Services sociaux essentiels en faveur des enfants Sous Projet 1 Sous Projet 1 Participation des Jeunes Planification et développement local Sous Projet 2 Sous projet 2 Particiaption des femmes Services sociaux de base'' Sous projet 3 Communication pour le changement de comportement 5. Couverture géographique et populations bénéficiaires PROGRAMME Projet 1 : Participation des Jeunes et des Femmes Projet 2 : Services sociaux essentiels en faveur des enfants Couverture géographique 4 Régions rurales : Assaba-Brakna- Gorgol-Guidimakha, Zone périurbaines de Nouakchott (El Mina-Dar Naim)et Nouadhibou D ici 2005 : 5 Départements dans les Régions de du Brakna, du Gorgol et du Guidimakha, 2 zones périurbaines de Nouakchott (El Mina-Dar Naim), 1 zone périurbaine de Nouadhibou D ici 2008 : Répliquer progressivement les approches dans toute la zone de concentration Populations bénéficiaires 457.000 Jeunes de 10-25 ans et 381.000 femmes de 14-49 ans dans la zone de concentration géographique. 477.000 personnes (318.000 personnes) (159.000 personnes) 1.147.000 personnes couvertes à terme 7

6. Partenariats et Alliances Le tableau ci-dessous mentionne les principaux partenaires stratégiques impliqués dans la mise en œuvre du programme. Le positionnement et le rôle de chacun de ces partenaires est développé de façon plus complète au niveau de la description des deux projets. PROGRAMME Projet 1 : Participation des jeunes et des femmes Projet 2 : Services sociaux essentiels en faveur des enfants Agences SNU (UNDAF) FNUAP ; OMS ; PNUD ; BIT-Step ; UNIFEM OMS-PNUD Multi/Bil BAD ; Coopération Française/JVA AFD ; Banque Mondiale ONGs/ Associations OXFAM-GB ; AFVP ; World Vision PCI, FLM, AEDM, ONG ACTIONS, JEBES ADRA M ; Tenmiya ; GRET ; AFVP ; Eco- Développement ; Terre vivante, CREPA, IAGU 7. Hypothèses et risques Le caractère novateur et décentralisé du programme pourrait rencontrer des problèmes de mise en œuvre durant la première année, compte tenu : (i) des difficultés persistante de coordination entre les acteurs institutionnels au niveau décentralisé ; (ii) de la faible implication directe des communes compte tenu de leurs ressources humaines et technique limitées et (iii) du manque d expertise en matière de collecte et d analyses des données par les méthodes participatives. Par ailleurs d autres, facteurs à risque sont à prendre en compte dans l élaboration des stratégies de mise en œuvre du programme. Il s agit notamment : de la cohérence des plans locaux de renforcement de capacités, de la complexité des questions liées au changement de comportement, de la fragilité des réseaux et tissus associatifs (associations de femmes, de jeunes, coopératives, ONGs locales, etc.), de la faible disponibilité de compétences dans ces domaines au niveau décentralisé. L exécution du présent programme nécessitera donc au préalable : (i) la mise en place d une stratégie forte de plaidoyer au niveau des décideurs centraux et régionaux sur : l opportunité d une approche régionale de planification dans le but de mieux mesurer l impact des interventions des partenaires au développement, la nécessité d intégrer dans toute démarche de développement la composante communication pour le changement de comportement et la validation de la politique nationale pour la jeunesse ; (ii) la mise en place et la fonctionnalité des structures régionales de planification ; (iii) et la réalisation des enquêtes de bases permettant d avoir des données référentielles au démarrage du programme. 8

8. Suivi/Evaluation La mise en œuvre et le suivi de l impact global du programme seront assurés par l évaluation périodique des informations et des indicateurs consignés dans le PISE d une part et dans le Cadre Stratégique de lutte contre la Pauvreté d autre part. Le suivi des indicateurs se fera en étroite collaboration avec les services décentralisés de l Office national de la Statistique au sein des cellules régionales de lutte contre la pauvreté. Les réseaux communautaires (associations de jeunes, Nissa Banque, coopératives féminines, PCI) et les communes seront fortement associées au suivi des indicateurs et à la collecte de données. Les données ainsi collectées serviront à alimenter la base de données de suivi du Programme de CHILD INFO. Objectifs du Programme Au niveau national 1. Contribuer à l orientation des politiques et stratégies nationales en matière de décentralisation, de développement local et de participation communautaire 2. Contribuer à la promotion d un développement urbain Ami des Enfants en partageant avec les décideurs et les partenaires les expériences et leçons apprises dans les zones d intervention du programme. Indicateurs Prise en compte des problèmes spécifiques des enfants dans le CSLP. % du budget alloué aux enfants dans le CSLP. Au niveau des zones de concentration 1. Favoriser la participation Nombre d activités planifiées et communautaire des jeunes et des réalisées avec les jeunes femmes dans l identification des Nombre d activités planifiées et besoins, la planification, la mise en réalisées avec les femmes œuvre et l évaluation des activités les concernant 2. Renforcer les capacités de planification locale participative au niveau régional (Wilaya), départemental (Moughataa), et communal afin d assurer que l amélioration des conditions de vie, la survie, de développement, la protection et la participation des enfants sont pris en compte dans l élaboration et la mise en œuvre de plan locaux de développement amis des enfants à tous ces niveaux. 3. Identifier et réduire les comportements néfastes ayant un impact sur la survie, le développement, la protection et la participation des enfants et des adolescents 4. Contribuer au développement d une approche de développement urbain villes amies des enfants (Child friendly cities) intégrant l enfant au cœur des priorités Nombre de plans de développement réalisés et mis en œuvre au niveau régional, départemental, communal et communautaire Nombre de comportements néfastes identifiés Nombre de ménages ayant changé de comportements néfastes Accessibilité des services sociaux de base dans les villes amies des enfants Nombre d enfants ayant besoin de protection spéciale couverts par les services municipaux de protection. Moyen de vérification Contenu du CSLP et des autres documents de politique nationale. Publications /documents de projets. Plans d actions, Rapports de revues semestrielles et annuelles, Rapports de revue à mi-parcours, Rapports de revue de fin de cycle. Plans de Développement Régionaux, Départementaux et Communaux -Enquêtes CAP - Evaluations Statistiques scolaires, sanitaires et enquête MICS. Statistiques communales Rapports de la police et de la justice. 9

9. Gestion du programme La mise en œuvre du programme sera placée sous la responsabilité d un comité de pilotage national comprenant les principaux ministères impliqués dans les activités (MFPTJS-SECF- MCRP-CDHLCPI-MHE). Ce comité placé sous la responsabilité du CDHLCPI se réunira deux fois par an pour proposer des orientations d ordre stratégique. Durant les trois premières années, une revue semestrielle systématique des plans d action se fera au niveau de la Wilaya du Brakna, sous la responsabilité du Comité Régional de Lutte Contre la Pauvreté. A cet effet, ce comité sera appuyé par des personnes ressources du niveau central (MAED, ONS et CDHLCPI). De même la grande majorité des activités de planification se feront au niveau des wilayas en concertation étroite avec le Comité de Pilotage Régional de la Lutte contre la Pauvreté. Tableau : Responsabilité dans la coordination du Programme/Projets/Sous projets PROGRAMME APPUI AU DEVELOPPEMENT LOCAL ET PARTICIPATION COMMUNAUTAIRE Coordination Gouvernement Comité de pilotage national sous la direction de: Directeur de la lutte contre la Pauvreté (CDHLCPI) Coordination UNICEF Chargé de Programme Eau et assainissement Projet 01 : Participation des Jeunes et des Femmes SP 1 : Participation des Jeunes SP 2 : Participation des femmes SP 3 : Communication pour le changement de comportement Directeur de la Jeunesse (MFPTJS) Directrice Promotion Féminine (SECF) Directeur CNIEC (MCRP) Chargé de Projet Femme et Développement Chargé de projet Communication Projet 02 : Services sociaux essentiels en faveur des enfants SP 1 : Planification régionale SP 2 : Villes amies des enfants Directeur lutte contre la pauvreté (CDHLCPI) Directeur des collectivités locales (MIPT) Chargé de Programme Eau et assainissement 10

10. Budget du programme - Appui au Développement & Participation Appui au programme Projet 1 : participation des Jeunes et des femmes 2003 2004 2005 2006 2007 2008 Total RR 49,000 50,000 51,000 52,000 53,000 54,000 309,000 OR 23,000 33,000 34,000 35,000 36,000 37,000 207,000 Tot appui 81,000 83,000 85,000 87,000 89,000 91,000 516,000 RR 94,000 94,000 94,000 92,000 91,000 90,000 555,000 OR 113,000 160,000 156,000 158,000 110,000 70,000 767,000 Tot P1 207,000 254,000 250,000 250,000 201,000 160,000 1,322,000 Projet 2 : Services RR 67,000 66,000 65,000 66,000 66,000 66,000 396,000 sociaux essentiels en OR 80,000 107,000 110,000 107,000 79,000 43,000 526,000 faveur des enfants Tot P2 147,000 173,000 175,000 173,000 145,000 109,000 922,000 TOTAL RR 210,000 210,000 210,000 210,000 210,000 210,000 1,260,000 TOTAL OR 225,000 300,000 300,000 300,000 225,000 150,000 1,500,000 GRAND TOTAL (US $) 435,000 510,000 510,000 510,000 435,000 360,000 2,760,000 11

11. Projet 1 - Participation des Jeunes et des Femmes Titre du Projet: Code d identification du Projet : Ministère en charge de la coordination : Couverture géographique : Population bénéficiaire Participation des Jeunes et des Femmes ZI 104 / F103-01 Budget (USD): RR : 555,000 OR : 767,000 Total : 1,322,000 11.1 Présentation du projet Ministère de la Fonction Publique, du Travail de la Jeunesse et du Sport. Assaba, Brakna, Gorgol, Guidimakha, Nouakchott (El Mina, Dar Naim), Nouadhibou. Les jeunes de 10-25 ans (457.000 personnes) et les femmes de 14-49 ans (381.000 personnes) dans les zones de concentration du programme soit une population estimée à environ 838.000 personnes. Le projet Participation des Jeunes et des Femmes interviendra principalement dans les zones de concentration du programme où il favorisera le développement d un environnement propice à la pleine participation des jeunes et des femmes aux décisions et aux activités les concernant. Concernant la composante Jeunesse, le projet interviendra dans un premier temps principalement au niveau des capitales de Wilayas, des capitales de Moughataa et des principaux chefs - lieu de communes rurales des zones d intervention en vue de promouvoir et mettre en œuvre des activités et des services au profit des jeunes. Il facilitera l identification participative (avec et par les jeunes) des besoins et en réponse, la formulation de stratégies et d interventions adaptées. Il renforcera les capacités des jeunes à s organiser en associations. Une attention particulière sera accordée à l identification et au développement d activités en faveur des groupes d adolescents désavantagés ou marginalisés ayant besoin d une attention spéciale (adolescents vivant dans les quartiers précaires, jeunes déscolarisés ou victimes de handicap, etc.). Le projet renforcera les capacités et appuiera les prestataires de services (encadreurs, leaders des associations et des ONGs, services régionaux de la jeunesse et des affaires sociales), les structures et associations (Maisons des Jeunes, stades, foyers de jeunes, auberges de jeunesse, associations de quartiers, etc.) impliqués dans le développement d activités avec et en faveur des jeunes. Le projet contribuera aussi au développement d activités de plaidoyer et de sensibilisation des communautés et des parents pour une meilleure prise en compte des besoins et des aspirations des jeunes, et particulièrement des filles. Il renforcera les capacités des communautés à créer des interfaces (médiateurs) entre les adolescents et leur société. Une attention particulière sera accordée à l information et la sensibilisation des jeunes autour de certains thèmes prioritaires pour leur bien-être, leur santé et leur épanouissement, notamment la prévention de la contamination par le VIH/SIDA, la prévention des grossesses précoces, les dangers du tabagisme, etc. L'identification des besoins des jeunes a été faite au cours des focus-groupe organisés suite à une enquête auprès de 177 dirigeants d associations de jeunes. Cette activité a été réalisée par le ministère en charge de la jeunesse (MFPTJS) dans le cadre du programme «Jeunes- Vie Associative» (JVA) appuyé par la Coopération Française décentralisée, avec le concours financier de l'unicef. 12

Au niveau central, il contribuera à la mise en œuvre de la politique nationale pour la promotion de la jeunesse (en cours d adoption) et renforcera les capacités de la Direction en charge de la jeunesse au niveau du MFPJS. Une attention particulière sera accordée au développement de partenariats et d alliances dans le domaine de la jeunesse, notamment avec la Coopération française (projet JVA), les ONG (Associations des Scouts et Guides de Mauritanie - ASGM, Association Enfance et Développement en Mauritanie - AEDM, Caritas, AFVP, etc.), et le SNU (FNUAP, OMS, PNUD), ainsi qu à un plaidoyer auprès des décideurs et des partenaires en faveur de la mobilisation de ressources additionnelles (CRSP/IPTE) au profit de ce secteur prioritaire trop longtemps délaissé. La composante Habilitation et participation des femmes, s inscrira dans la continuité des activités en cours et visera à améliorer les conditions de vie des femmes et promouvoir l égalité entre les hommes et les femmes à travers une approche participative sensible au genre. On cherchera principalement à travers cette composante à répondre aux problèmes auxquels sont confrontées les femmes au sein de leur famille et de leur communauté, et qui les empêche de jouir pleinement de leurs droits et ont un impact sur le bien-être de leurs enfants. Une attention particulière sera accordée aux femmes pauvres, notamment les femmes chefs de ménage qui ont été identifiées comme particulièrement vulnérables dans les enquêtes (29% des chefs de ménage sont des femmes au niveau national - 25% au niveau urbain et 32% au niveau rural). Le projet luttera contre la survivance de certaines pratiques telles que le gavage, les mariages précoces, les mutilations génitales féminines. Il contribuera à l habilitation des femmes, au renforcement de leurs capacités d organisation et de gestion, notamment à travers l appui aux activités d alphabétisation fonctionnelle (70,4% des femmes sont analphabètes et 66,9% des hommes 1 ), à la promotion des compétences de vie essentielles (life skills) et de leurs Droits- et au développement d activités de micro crédit. Le micro crédit permettra de participer à la création de conditions plus favorables à l amélioration des conditions de vie des femmes à travers notamment le renforcement de leur organisation et de leur pouvoir d achat. L approche contribuera aussi au développement de systèmes de solidarité et d entraide efficaces et réplications (par exemple, dans le domaine de la santé : mutuelles de santé à base communautaire, forfait obstétrical, etc.). A ce titre, les Nissa Banques seront un dispositif essentiel au sein du projet et plus largement du programme pays, compte tenu de l efficacité prouvée de ce modèle durant la phase expérimentale (1997-2001). Les évaluations successives ont montré: 1) l exceptionnelle capacité du réseau des Nissa banques à mobiliser et informer/sensibiliser les femmes, 2) l augmentation du revenu des bénéficiaires de micro crédit de 20 à 30% en moyenne, 3) l amélioration du statut des femmes au sein des communautés et le renforcement de la confiance en soi, 4) le renforcement de la connaissance de leurs droits à travers la vulgarisation de la CEDEF et du CSP, 5) le développement d activités connexes et spontanées à base communautaire en faveur des enfants (nutrition, éveil et garderies communautaires, etc.). Compte tenu de leur formidable capacité de mobilisation, l implication des réseaux de Nissa Banque au niveau départemental et local dans les activités ayant un impact avéré sur la survie, le développement et la protection du jeune enfant sera renforcée : appui aux activités 1 cf. tableau 2.13 page 28 EDSM ( les personnes jugées analphabètes sont celles ne lisant qu'une partie d'une phrase ou ne lisant pas du tout. Elles sont respectivement de 17,7 % et 53,2% soit un total de 70,4% des femmes). 13

de vaccination, stimulation parentale, enregistrement des naissances, identification des familles les plus vulnérables et des enfants ayant besoin de mesures spéciales de protection, lutte contre la survivance de pratiques néfastes (71% des femmes sont excisées et 22% des femmes gavées, etc.), dialogue intergénérationnel visant l épanouissement des adolescents et des adolescentes (information sur le VIH/SIDA, prévention des grossesses et des mariages précoces, 32% des femmes âgées de 25-49 ans se sont mariées à l'âge de 15 ans). Le projet renforcera les capacités des services décentralisés (SECF, SEAEO, DRPSS, MDRE), des communes rurales, des ONGs et des associations impliquées dans l encadrement des femmes et dans l appui au développement participatif d activités avec et en faveur des femmes. Le renforcement du partenariat et les alliances, notamment au sein des agences du SNU dans le cadre de UNDAF sera essentiel et permettra notamment de capitaliser sur les avantages comparatifs et le positionnement stratégique de chacune des agences pour assurer une réponse cohérente et multisectorielle aux besoins et aspirations des femmes. La composante Communication en appui au programme appuiera fortement les deux premières composantes du projet (Jeunesse et Femmes) en renforçant les mécanismes, techniques et outils de communication au profit des réseaux de jeunes et de femmes. Simultanément, elle soutiendra la mise en œuvre des activités de communication nécessaires pour l ensemble du programme de pays. Un plan intégré de communication (PIC) sera élaboré dans ce sens. Une attention particulière sera accordée à la réalisation effective et à la qualité des activités de communication. En effet, l analyse du programme précédent a clairement mis en évidence que la dimension communication est encore trop souvent reléguée au second plan. Les responsables de l exécution des programmes et des projets privilégient trop souvent l offre de services, le renforcement des capacités techniques des partenaires ou des communautés, la mise à disposition d équipements, sans suffisamment prendre en compte les barrières sociales et comportementales qui restreignent l utilisation efficace et efficiente des services et produits offerts. C est pourquoi cette composante «Communication en appui au programme» accordera une attention particulière à l identification et à l analyse participatives des attitudes habitudes et pratiques des groupes et populations bénéficiaires (études et enquêtes), à l identification et au renforcement des capacités des meilleurs canaux et réseaux de communication en appui à la mise en œuvre des activités (Pôles intégrés de communication, Radio rurale, ONGs, associations, etc.), mais aussi à la mesure des changements de comportement induits par les interventions. Les stratégies proposées favoriseront l'introduction d actions visant la communication pour le développement. Pour cela, il y aura lieu de connaître et d analyser précocement, les principaux comportements qui portent préjudice à la réalisation des objectifs de développement ainsi que leurs déterminants principaux, et de se fixer des objectifs en terme de changement comportementaux plutôt qu en terme d information et d éducation. Par ailleurs, le projet s appuiera fortement sur une vulgarisation à large échelle de Savoir pour Sauver Ce manuel contient des messages essentiels destinés à stimuler les actions réalisées en appui à la Survie, Protection et Développement de l'enfant. Ces thèmes seront promus par et pour deux catégories de populations cibles durant toute la durée du programme : les femmes en âge de procréer et les enfants. Pour chaque cible, des activités spécifiques seront réalisées de nature à assurer une pertinence des outils, une appropriation des contenus et leur transformation en actions souhaitées. 14

Avec les enfants : un programme de vulgarisation sur mesure sera élaboré, notamment au niveau des écoles primaires disposant d'associations scolaires opérationnelles. L'approche Divertir Pour Eduquer (DPE) sera introduite pour permettre de diversifier les sources et les méthodes d'apprentissage des élèves du fondamental. Cette approche va privilégier la méthode "Enfants pour Enfants" (Child to Child), mais elle suppose un renforcement de compétences des élèves dans les activités théâtrales. Les activités théâtrales seront menées préférentiellement lors d'événements spéciaux (Fêtes de fin d'années, Festivals scolaires ). En direction des femmes en âge de procréer : Les messages de Savoir pour Sauver ont pour cible primaire principale les mères de famille. Or le taux d'analphabétisme des femmes s'élève à environ 64% au niveau national. Dans les zones d'intervention du programme les populations n'accèdent qu'à la Radio comme moyen d'information de masse, très partiellement à la TV notamment dans les capitales des wilayas ou dans les villes électrifiées. Le taux de possession de Radio en Mauritanie s'élève à environ 50% et celui d'un poste de Tv au sein des ménages est à moins de 15%. Des versions de messages adaptées de SPS en langues nationales seront produites pour atteindre les cibles rurales. Ces versions seront fixées sur supports audiovisuels (Cassettes, émissions, spots TV et Radio) et transmises dans toutes les langues Nationales. Les Radios locales seront particulièrement privilégiées dans la promotion de ces messages. Les réseaux de Femmes (Nissa Banques, Mères éducatrices, coopératives et Associations féminines) seront formés et informés sur le contenu de SPS et serviront de relais de diffusion permanents des contenus à travers le tissu communautaire. Avec les artistes : La musique en Mauritanie, comme partout dans le monde, mobilise une grande audience. Cette capacité de mobilisation est souvent doublée d'un pouvoir d'influence certain qu'exercent les musiciens sur la communauté. Dans le cadre du programme, fait nouveau, les musiciens seront mis à contribution notamment dans la conception, la composition, la production et la diffusion de chansons inspirées des messages de Savoir Pour Sauver. Ces chansons seront ensuite éditées et diffusées en grande quantité au sein des ménages. Les peintres seront associés pour illustrer les thèmes de Savoir pour Sauver et leurs toiles constitueront des toiles de fonds dans les couvertures de cahiers d'écoliers, des calendriers, des affiches etc. Activités : les principales activités suivantes seront mises en avant pour la réalisation du programme de vulgarisation de Savoir Pour Sauver. - Elaboration de versions nationales de Savoir pour Sauver - Production et diffusion d'une sélection musicale mauritanienne faisant la promotion des messages SPS et organisation de concerts au niveau communautaire. - Production de toiles de peintures et diffusion sous forme d'affiches et autres supports : cahiers de l'ipn, livres scolaires, calendriers etc. - Réalisation de programmes autour de SPS par les Radios décentralisées (Brakna, Barkéol, NDB, Rosso) en direction des enfants et des femmes. - Réalisation de versions simplifiées sur Cassette audio pour les femmes rurales en langues nationales. - Introduire le programme Divertir Pour Eduquer dans les écoles : Réalisation de sketchs par et pour enfants dans les écoles disposant d'associations Scolaires fonctionnelles. - Formation de réseaux de femmes sur l'utilisation de SPS. - Elaboration de versions nationales de Savoir Pour Sauver. - Dissémination de SPS et des outils adaptés au sein des communautés. 15

11.2 Couverture géographique et populations/groupes bénéficiaires Les bénéficiaires du projet sont les femmes dans leur ensemble avec un accent particulier sur les femmes en âge de procréer (14-49 ans) et les femmes chefs de ménages dans les Wilayas du Brakna, Gorgol, Assaba et du Guidimakha ainsi que dans les zones périurbaines de Nouakchott (El Mina, Dar Naim) et de Nouadhibou. Pour les jeunes, la population cible se confond avec les garçons et les filles de la tranche d'âge 10-25 ans, des capitales des Wilayas/Moughataas et de certaines communes de la zone de concentration du projet. 16

11.3 Cadre logique du projet Participation des Jeunes & des Femmes Objectifs Résultats attendus Principales Activités 1. Les capacités de 100 associations de jeunes des chefs lieux de Wilayas / Moughataas et de certaines communes et de l Association des Scouts et guides de Mauritanie sont renforcées. 1. favoriser l acquisition de compétences essentielles de 25 000 jeunes à travers l appui à environ 100 associations et réseaux de jeunes, 500 responsables d associations et 40 structures et ONGs d encadrement de la jeunesse 2. Renforcer les connaissances, les capacités et l accès au micro crédit d environ 100 000 femmes organisées à travers l appui aux coopératives féminines et à 20 ONGs, la consolidation des 13 Nissa Banques existantes et la création de 3 nouvelles 2. Les jeunes bénéficient d'activités diversifiées en matière de sport, de culture et de loisirs. 3. Les jeunes ont changé de comportement vis a vis de certaines pratiques néfastes ciblées. 4. Les capacités de 40 structures d'encadrement de la jeunesse au niveau décentralisé sont renforcées. 1. Les compétences des structures d'encadrement de la Promotion Féminine sont renforcées (antennes régionales/secf, centres de promotion féminine, centres départementaux, etc ) Renforcer les capacités de planification, de coordination et d encadrement de la Direction de la Jeunesse Identifier les besoins des associations de jeunes (approche participative). Former/recycler 500 dirigeants/responsables d associations de jeunes aux méthodes d'animation, à la planification des activités et à la gestion associative. Appuyer le Mouvement des Scouts et Guides de Mauritanie Plaidoyer pour l'adoption et la mise en œuvre de la politique nationale de la jeunesse Contribuer à l équipement des associations des jeunes et de l Association des Scouts et guides de Mauritanie. Soutenir des évènements et appuyer la structuration du tissu associatif en faveur des jeunes. Organiser des programmes de sensibilisation en faveur des filles et garçons sur les IST et le VIH/Sida, la toxicomanie, le tabagisme et autres pratiques néfastes. Appuyer en petit équipement les structures d'encadrement de la jeunesse au niveau régional et départemental (inspections de la jeunesse, maison des jeunes, auberges de jeunesse et mouvement scout) dans les zones d'interventions Renforcer les capacités d animation, de planification et de gestion des structures d'encadrement de la jeunesse Appuyer les responsables des structures régionales, départementales et locales en planification, gestion et encadrement des femmes. Former les responsables des structures d encadrement en techniques d animation, alphabétisation fonctionnelle, gestion, organisation, et diffusion des messages clé. Favoriser/Organiser des échanges d'expérience entre associations à tous les niveaux (régional, national, international) 17

Objectifs Résultats attendus Principales Activités 2. 1200 associations/coopératives, 20 ONG et 16 Nissa Banque sont appuyées 3. S assurer que 90% des jeunes de 15 à 24 ans et des femmes de 15 à 49 ans connaissent les moyens de se prémunir contre le VIH/SIDA et 60% ont changé de comportement. 3. Les connaissances des femmes des associations / coopératives / des ONG et des N.B en matière d'attitude positive (allaitement maternel et de sevrage, espacement des naissances etc...) et pratiques néfastes (excision, gavage, mariage précoce etc ) sont renforcées 4. Les femmes ont un meilleur accès aux ressources (capital / crédit, revenus, propriété foncière) a travers le micro crédit. 5. Les femmes participent activement aux prises de décisions dans toutes les instances au niveau des zones d'interventions. Les structures et réseaux de communication sont renforcés et opérationnels Former/recycler les responsables des 16 N.B. et des associations/ongs en planification, gestion et suivi de leurs activités Renforcer le suivi des NB (appui aux Assemblées générales, supervisions régionales et centrales, évaluations etc.) Appui aux activités des associations/coopératives/nb Organiser des campagnes de communication sur les pratiques positives (allaitement maternel exclusif, aliment de sevrage, espacement des naissances etc ) et pratiques néfastes (excision, gavage, mariages précoces, divorces etc ) Créer 3 nouvelles N.B et appuyer les 13 N.B existantes Mise en place de 50 AGR au profit de 50 coopératives féminines Mise en place de système de micro assurance santé au profit de 10.000 femmes de la Moughataa de Bababé Vulgariser auprès des femmes les textes réglementaires et juridiques en matière de propriété foncière et domaniale et dans tous les secteurs en vue de l'équité de genre. Suivi de la représentation féminine dans les services, institutions et associations au niveau régional. Plaidoyer pour le renforcement de l'accès des femmes aux postes de décisions Appuyer les 3 radios FM (radio Aleg, Barkéol et Nouadhibou) Renforcer les capacités des Pôles de Communications existants (PCI) Formation en techniques de communication et encadrement des réseaux de communication de proximité (ONGs, Associations, NB, etc.) Appui aux activités de communication en matière de lutte contre le VIH/SIDA au niveau des régions ciblées Réalisation d enquêtes CAP sur VIH/SIDA/ bonnes pratiques/pratiques néfastes 18

11.4 Indicateurs de suivi - Participation des Jeunes et des Femmes Nombre de responsables d associations de jeunes formés à l animation Nombre d associations de jeunes ayant bénéficié d équipement % de jeunes ayant changé de comportement vis à vis d une pratique néfaste (à déterminer) Nombre de responsables d associations de femmes formées Nombre de coopératives féminines ayant bénéficié de micro crédit par les NB Taux de recouvrement des micro crédits Connaissances des femmes par rapport aux 4 bonnes pratiques ciblées Incidence des 4 pratiques néfastes ciblées % des jeunes (15-24) et des femmes (15-49) qui connaissent 3 moyens de prévenir le VIH/SIDA % des jeunes (15-24) et des femmes (15-49) qui ont changé de comportement (VIH/SIDA) 11.5 Risques liés au projet - Participation des Jeunes et des Femmes Le projet " participation des jeunes et des femmes" a un ancrage au sein du Ministère de la Fonction Publique, de la Jeunesse et du Sport et au Secrétariat d'etat à la Condition Féminine. Ces deux institutions sont en charge des activités concernant la jeunesse et les femmes, mais ne disposent pas de moyens importants (en termes de ressources humaines, logistiques et financières). Compte tenu des activités résolument orientées vers le niveau communautaire, le principal risque réside dans la faible représentation de ces institutions au niveau décentralisé, et particulièrement aux niveaux Moughataa et communes. Ce déficit en ressources humaines sera compensé par une intervention limitée dans un premier temps au niveau des capitales de Wilaya et de Moughataa et une implication forte des ONGs partenaires en appui à l encadrement des activités. En plus de ces éléments essentiels, d'autres risques inhérents à chacun des sous projets doivent être pris en considération : Pour le sous - projet «Participation des jeunes» : (i) les activités de la jeunesse (sports, loisirs, théâtre etc.) sont parfois perçues par une partie de la société mauritanienne comme «non sérieuses», ce qui fait qu'une bonne partie de la population ne s'y investit pas publiquement. Pour des religieux ou pratiquants non avertis, le sport, le théâtre et différentes activités culturelles relèveraient de pratiques contraires aux préceptes de l'islam ; (ii) la politique de la jeunesse préparée depuis plus d'une décennie n'est pas encore adoptée. Pour le sous - projet participation des femmes : (i) les femmes affirment leur autonomie et leur degré de conscientisation notamment à travers la gestion des structures de crédit. D ores et déjà, les dirigeantes des Nissa- Banques bénéficient d un capital de crédit important et peuvent modifier le positionnement social et politique local; (ii) les structures régionales et nationales ayant permis la réussite du projet à petite échelle pourraient n être pas en mesure d en assurer le développement dans des conditions optimales de suivi, ce qui à terme peut avoir des effets néfastes, tels que par exemple le relâchement de la régularité du remboursement du crédit ou des problème de qualité de la gestion ; (iii) les Nissa-Banque qui sont un formidable outils de mobilisation pourraient se trouver inféodées à des structures politiques, religieuses, etc. 19

Pour le sous projet «Communication en appui au changement de comportement» : Pour mener à bien cette stratégie, il est important que les organisations communautaires soient structurées, bien formées, bien encadrées et bénéficient à la majorité de la population. L existence d actions concrètes venant au profit des associations de jeunes et des femmes pourrait stimuler une multiplication de ces associations sur la base de critères sociaux, politiques ou tout simplement opportunistes. Ces éventuels effritements des réseaux (Coopératives, associations de jeunes, association villageoise ) seraient un risque pour la qualité de l encadrement, les coûts d intervention, la pérennisation des acquis et l assimilation des méthodes et outils. Cependant, un autre risque non-moins important est celui de compter sur certains réseaux de façon exclusive. La multiplication des réseaux partenaires en matière de communication est une garantie d atteindre un nombre plus important de personnes et de diversifier les messages et les audiences. Le projet pourrait enfin souffrir de la difficulté à identifier des répondants locaux qualifiables pour mener les activités de communication de qualité, notamment sur les thèmes complexes et sensibles (pratiques néfastes, IST/VIH/SIDA). 11.6 Partenariats et alliances - Participation des Jeunes et des Femmes L extension des réseaux de Nissa Banque qui représentent maintenant plus de 80.000 femmes organisées a permis de tisser des alliances au niveau du Gorgol avec le PNUD (Banque des femmes du Gorgol) et l ONG Oxfam GB. L approche bénéficie aussi depuis 2002 d une collaboration avec le Corps de la Paix, pour un suivi de proximité des Nissa Banques des Moughataa de El Mina, et Boghé. Ces partenariats seront renforcés dans cette phase d extension. De plus, sur la base des résultats obtenus et des opportunités à venir, des alliances sont en cours de formalisation avec le Programme d'appui de la Banque Africaine de Développement (BAD) au CDHLCPI et avec le FIDA dans le cadre du Projet Aftout/Karakoro. Des planifications concertées permettront de définir les contributions et positionnements de chacun. L'UNICEF apportera notamment son concours technique et financier pour la sensibilisation et l'organisation des femmes, contribuera au financement des activités y compris une participation à la création ou au renforcement des fonds de roulement lorsque nécessaire. Le projet renforcera les activités liées à la survie au développement et à la protection des enfants. Il s'agira notamment de conscientiser et former les femmes sur les pratiques positives à promouvoir (éducation des filles, allaitement maternel exclusif, pratiques de sevrage et aliments de complément, espacement des naissances etc.) et sur la lutte contre les pratiques néfastes (excision, gavage, mariage précoces, etc.). Le projet impliquera davantage les réseaux de femmes dans la promotion de la petite enfance. Au niveau opérationnel, l'existence de l'association des Professionnels et Opérateurs de la Micro finance (APROMI) est une bonne opportunité. Cette structure professionnelle jouera le rôle de conseiller pour le respects des normes et éthiques en matière de micro finance conformément aux directives de la Banque Centrale de Mauritanie. Les alliances scellées avec les agences des Nations Unies (FNUAP, OMS, et BIT-STEP) et l ONG Amade dans le cadre du Programme de coopération inter agences sur la qualité des soins de santé de la reproduction seront poursuivies dans ce projet à travers la composante micro assurance de santé qui s appuie sur le réseau des Nissa Banques. Au niveau de la jeunesse, bien que la politique de la jeunesse ne soit pas encore adoptée, le Gouvernement encourage la promotion du secteur. D'ores et déjà, une collaboration fructueuse a été initiée avec le Ministère en charge de la jeunesse (MFPTJS) et la Coopération Française (Projet Jeunes-Vie Associative). Le projet appuiera la mise en œuvre du plan d'action de la Jeunesse élaborée. 20