éléments principaux du rapport IGEN

Documents pareils
Céline Nicolas Cantagrel CPC EPS Grande Section /CP Gérer et faciliter la continuité des apprentissages

NOTE D INFORMATION L AGENT TERRITORIAL SPÉCIALISÉ DES ÉCOLES

Charte départementale Accueil et scolarisation des enfants de moins de trois ans

SOCLE COMMUN: LA CULTURE SCIENTIFIQUE ET TECHNOLOGIQUE. alain salvadori IA IPR Sciences de la vie et de la Terre ALAIN SALVADORI IA-IPR SVT

Nomination, en JUIN. Contacter l'équipe de l'école. Rencontre avec le futur ancien directeur

PROJET EDUCATIF 1/ INTRODUCTION AU PROJET EDUCATIF : BUT, PUBLIC VISE ET DUREE DU PROJET

A.T.S.E.M. -Note de service n du 11 mars 1991 (BO no 1 2 du 21 mars 1991)

Groupe de pilotage de la scolarisation des enfants de moins de trois ans - Département de l Yonne

LIVRET D ACCUEIL DU STAGIAIRE AU MULTI-ACCUEIL

PREAMBULE INSCRIPTION AUX SERVICES RESPONSABILITÉ - ASSURANCE HYGIENE ET SANTE

J EMMENE MA CLASSE A LA PISCINE

Service Enfance et Scolaire Réf : MB/JH. Edito de Monsieur le Maire

Lundi. Mardi Mercredi. Jeudi. Vendredi. LeS nouveaux rythmes à l école primaire. Exemples d emplois du temps

RÉGLEMENT INTÉRIEUR 2015 DU RESTAURANT SCOLAIRE adopté par le conseil municipal du 9 décembre 2014

Programme détaillé BTS INFORMATIQUE DE GESTION DIPLÔME D ETAT. Objectifs de la formation. Les métiers. Durée de la formation

Service Municipal d Accueil Postscolaire

BEP Auxiliaire Prothèse Dentaire BO n 35 du 30 Septembre 2010

6 ème FONCTIONS. Pratiquer une démarche scientifique et technologique. Capacités

GUIDE DU TUTEUR ACCUEIL D UN ETUDIANT EN BTS MUC. Management des Unités Commerciales. Stage de 1ère année

Rentrée Charte du restaurant scolaire

Analyse des questionnaires d évaluation parents et enfants Juin 2015

QUESTIONNAIRE A DESTINATION DES FAMILLES

REGLEMENT INTERIEUR Pour les enfants et leurs parents

REPONDRE AU BESOIN DE BOUGER CHEZ LE JEUNE ENFANT

L école maternelle et le socle commun de connaissances et de compétences

Règlement départemental des écoles. Maternelles, élémentaires et primaires. du département des LANDES

PROGRAMMES EN EPS A L ECOLE PRIMAIRE

FICHE D URGENCE * ECOLE JEAN MOULIN - LE BARCARES - Nom - Prénom de l enfant : Classe :.Date de naissance :..

Projet d école Guide méthodologique

DEMANDE D AUTORISATION DE DEPART. à adresser en 2 exemplaires à l Inspecteur de circonscription.

Charte des Agents Territoriaux Spécialisés des Ecoles Maternelles

EN COLLABORATION AVEC LE SERVICE INFIRMIER DE LA SANTE SCOLAIRE DE L INSPECTION ACADEMIQUE DU DOUBS

LIVRET DE SUIVI DE SCOLARITE EN SEGPA RELEVE DE COMPETENCES

FORMATION ET SUIVI DES PROFESSEURS DES ECOLES STAGIAIRES

Bilan de la concertation sur le PEDT

L ECOLE MATERNELLE. Groupe de travail départemental

RÈGLEMENT INTÉRIEUR. RESTAURATION SCOLAIRE Année scolaire 2014/2015

Organiser l espace dans une classe de maternelle : Quelques idées. I - Les textes officiels : II - Les coins jeux : III - L enfant et le jeu :

S3CP. Socle commun de connaissances et de compétences professionnelles

REGLEMENTATION FEDERALE DU B.F. UFA septembre 2012

ORGANIGRAMME DES ETUDES

BACCALAURÉAT PROFESSIONNEL EN PROTHÈSE DENTAIRE FORMATIONINITIALEET CONTINUE SUP DENTAIRE CRÉATIF 3 A N NÉ E S D E FOR MA T I ON

Réformedes. rythmes, quel. temps pour. Rythmes scolaires : plus de 80% de participation au questionnaire diffusé par la Ville

... Questionnaire...

ANIMATEUR PERISCOLAIRE

REGLEMENT INTERIEUR DU RESTAURANT SCOLAIRE DE MATIGNON ANNEE 2014/2015

Eléments de présentation du projet de socle commun de connaissances, de compétences et de culture par le Conseil supérieur des programmes

LIVRET D ACCUEIL CANTINE - GARDERIE

DEPOUILLEMENT DES QUESTIONNAIRES DES PARENTS NOUVEAUX RYTHMES SCOLAIRES

DEMANDE D AUTORISATION DE DEPART EN SORTIE SCOLAIRE AVEC NUITEE(S) *

Demande d admission au Centre pédagogique Lucien-Guilbault Secteur primaire

CONTRAT D ACCUEIL. Parents Assistant(e)s Maternel(le)s. Proposé par les Relais Assistantes Maternelles du Haut-Rhin

Spécialité auxiliaire en prothèse dentaire du brevet d études professionnelles. ANNEXE IIb DEFINITION DES EPREUVES

Programme de la formation. Écrit : 72hdepréparation aux épreuves d admissibilité au CRPE

PÔLE PRE-ELEMENTAIRE DES VOSGES

Service de l adaptation scolaire et des services complémentaires

VILLE D'ORANGE RESTAURATION SCOLAIRE

II - ENCADREMENT. Rappel du nombre d élèves participants. Total du nombre de personnels encadrant. Nom prénom Date de naissance Observations

ANNEXE I REFERENTIEL PROFESSIONNEL AUXILIAIRE DE VIE SOCIALE CONTEXTE DE L INTERVENTION

ANNEXE I REFERENTIEL PROFESSIONNEL AUXILIAIRE DE VIE SOCIALE CONTEXTE DE L INTERVENTION

La construction du nombre en petite section

3 ème plan autisme : Point d étape, un an après son annonce

CAP ESTHETIQUE COSMETIQUE PARFUMERIE. Secteur d activité : ENTREPRISES DE SOINS ESTHETIQUES

REFERENTIEL DE CERTIFICATION

Compte-rendu du Conseil d école du 13 novembre 2008

NOM : Prénom : Date de naissance : Ecole : CM2 Palier 2

Bibliothèque des Compétences clés

Réseau Ambition Réussite

REGLEMENT INTERIEUR du RESTAURANT SCOLAIRE COMMUNE DE PLOUGUIEL

FICHE TECHNIQUE : METTRE EN PLACE UNE GPEC

RÉSULTAT DISCIPLINAIRE RÈGLE DE RÉUSSITE DISCIPLINAIRE Programme de formation de l école québécoise Secondaire - 1 er cycle

ELECTRICIEN INSTALLATEUR - MONTEUR

BTS MANAGEMENT DES UNITES COMMERCIALES GUIDE DU TUTEUR

Ecoles maternelles et élémentaires de la Ville de Joinville-Le-Pont

CAHIER DES CHARGES DE LA FORMATION OUVERTURE D ACTION. Certificat de Qualification Professionnelle des Services de l Automobile

quel plan pour qui? Répondre aux besoins éducatifs PARticuliers des élèves :

quel plan pour qui? Répondre aux besoins éducatifs particuliers des élèves :

RÈGLEMENT DES SERVICES DE RESTAURATION SCOLAIRE ET D ACCUEIL PÉRISCOLAIRE DE LA VILLE DE SEICHAMPS

RECUEIL DE LEGISLATION. A N juillet S o m m a i r e

REFERENTIEL Chef(fe) de Projets Marketing et Commercial Titre Bac+4 certifié Niveau II J.O du 09 Août code NSF 312

1- Présentation de la structure

Circonscription d ARGENTEUIL NORD LIVRET D ACCUEIL DES ENSEIGNANTS DEBUTANTS

REGLEMENT INTERIEUR DES ACCUEILS DE LOISIRS, ACCUEILS PERISCOLAIRES, RESTAURATION SCOLAIRE, SEJOURS VACANCES ET CLASSES «DECOUVERTE»

Référentiel d'activités professionnelles et référentiel de certification Diplôme d'état de professeur de musique

MISE EN SERVICE D UN RESEAU DE CAMERA DE VIDEOSURVEILLANCE

psychologique Quels enfants entrent dans le système scolaire européen?

LE DIETETICIEN AU SEIN DES COLLECTIVITES TERRITORIALES

LIVRET DE SUIVI DE LA FORMATION EN MILIEU PROFESSIONNEL

Indications pour une progression au CM1 et au CM2

Projet Pédagogique. - Favoriser la curiosité intellectuelle par le partage des connaissances, des cultures et des échanges.

Assistants d éducation, Assistants Vie Scolaire, Assistants pédagogiques Texte En date

Charte du temps de Restauration

à l école maternelle

CONFERENCE NATIONALE DU HANDICAP. Relevé des conclusions

REGLEMENT INTERIEUR DE LA RESTAURATION SCOLAIRE ( ET PERISCOLAIRE EN ANNEXE)

RESTAURATION SCOLAIRE REGLEMENT INTERIEUR

Diplôme d Etat d infirmier Référentiel de compétences

Séminaire éducation Focus Rythmes scolaires Compte-rendu 11 mars 2014

RÈGLEMENT INTÉRIEUR DU RESTAURANT SCOLAIRE DE JUMIÈGES

Transcription:

Etat des lieux : éléments principaux du rapport IGEN «L école maternelle» (octobre 2011) Contres mercredi 05 /12 / 12 1

Quel constat? Au niveau de l école Des coopérations entre différents professionnels : importance des relations humaines Aux côtés des enseignants, des personnels aux compétences spécifiques et diverses : l ATSEM Cf BO du 03/09/2009 «Référentiel de compétences des enseignants de maternelle» : Compétence 8 - Travailler en équipe et coopérer avec les parents et les partenaires de l'école «Savoir collaborer avec un(e) ATSEM en assumant l'entière responsabilité pédagogique de la classe dans le respect de ses attributions.» Un travail en binôme parfois conflictuel 2

Au niveau de l école : Une réelle dynamique d école avec un travail collectif : - Prise en compte de la réforme 2008 : * programmes et repères pour une progressivité * suivi et évaluation des élèves * personnalisation des apprentissages A poursuivre en gardant à l esprit : identification des besoins prioritaires + réponses adaptées efficaces. 3

Au niveau du parcours scolaire : Le parcours de l élève est souvent tourné vers l élémentaire : * liaison avant la PS? * liaison GS / CP : différentes modalités mais demeure une difficulté Sentiment des enseignants : de travailler à partir des attentes du CP, d être tirés vers les pratiques de l élémentaire 4

Au niveau des relations avec les familles : Relations directes importantes : pas de référence au CE. Ce qui interroge sur son rôle / élémentaire La relation directe est moins fréquente depuis quelques années ( garderie ) Une augmentation de la communication écrite (cahier de liaison, livret d accueil ) Une volonté de clarté et le souci d assurer un environnement favorable Réunion de rentrée : taux de participation de 30 à 80 % Sujet sensible car les attentes des familles sont très fortes. 5

Au niveau des relations avec les familles : Dans les réseaux de réussite scolaire : - actions sur la parentalité - prévention de la violence - alphabétisation Continuer à entretenir des liens de qualité Avoir une vigilance particulière pour le premier contact 6

Au niveau d autres partenaires : Avec la santé : * Bilans de santé : dans la 6 ème année = partage d informations * Dépistage des TSLA : «Face aux difficultés repérées, les réponses ne peuvent consister qu en une pédagogie précise avec des stratégies adaptées» * Enfants en danger et IP Nécessité de concertation et formation (cf Eval GS) 7

Les aides spécialisées : en appui aux enseignants Interventions variables : évaluations individuelles, aide à l analyse, observation de groupes, équipes éducatives, organisation de l aide personnalisée, prise en charge de groupes Une difficulté particulière : l école maternelle face au handicap L école est démunie : ATSEM se transforme en AVS 8

Bilan Ecole maternelle souvent assimilée à une école élémentaire en réduction Evolutions à explorer au niveau du rôle des ATSEM dans la communauté éducative ( formation, valorisation ) Réforme 2008 : mobilisation sur les questions essentielles Attention réelle de l école maternelle aux relations avec les parents et partenaires : globalité du processus éducatif Effet «pervers» d entraînement de l école maternelle par l élémentaire 9

Au niveau de la classe : une pédagogie qui se cherche Cf programme de 1995 : L école maternelle offre à l enfant un mode de vie qui correspond à ses besoins physiologiques, affectifs et intellectuels. Ce mode de vie exige une organisation de l environnement et une gestion du temps 10

L espace classe Son organisation : - Coins jeux moins fréquents qu autrefois et absents en GS - Espaces parfois plus récréatifs que vecteurs d apprentissage - Peu d évolution marquée entre la PS et GS voire au cours de l année - Devrait être organisé en fonction des besoins de l enfant 11

Quels besoins? Physiologiques : repos, repli, propreté, hygiène, nourriture et eau Psychomoteurs : motricité globale et fine, prise de risque en sécurité De découvertes et de connaissances nouvelles : imitation, exploration, observation, action, approche culturelle : coins graphisme/écriture, mathématiques, techno, collections, musée. D expression et de communication : coin conversation, castelet avec marottes On ne peut pas pousser les murs ou squatter le voisin : ces coins peuvent apparaître en cours d année, évoluer de la PS à la GS. Il n y a pas d installation type, figée 12

Affichages? Invasion de l écrit. dès la PS : - Profusion et manque de mise en valeur - Peu d évolution avec la vie de la classe - Ecrit qui surclasse la production picturale Rôle et utilité des écrits? Des affichages? Durée de vie? Elaboration? Interaction avec la vie de la classe? «Certains écrits sont déjà là en début d année scolaire» 13

Le temps - Durée et place des récréations : (rappel = 15 à 30 min) : de la rigueur - Langage et langage oral souvent absents des emplois du temps - Temps accordé aux activités esthétiques et motrices faible - Organisation du temps très centrée sur : - * aspects organisationnels : ateliers, regroupements - * les temps informels : rituels, toilettes, récréation 14

Le temps de l école maternelle : 2 variables : 1 Le temps réel passé à l école maternelle : - Scolarisation parfois partielle en PS : peu d activités à visée d apprentissage l après midi - Absences diverses : vacances, retour de WE 2 Le temps réel utilisé pour les apprentissages Un usage optimal du temps total de la scolarité maternelle constitue une des variables de la prévention des difficultés Les parents sans-emplois gardent plus facilement leur(s) enfant(s), or 15

Mise en œuvre des activités Organisation en ateliers : fin des années 60 Aspect pratique : forme obligée de la maternelle? Travail de groupe et non en groupe : rôle de l ATSEM utilisation des fichiers L atelier est souvent associé à des activités formelles, des fiches, des enfants exécutants de consignes En quoi cette organisation est-elle efficace? Elle pourrait être un bon moyen de différenciation pédagogique 16

La différenciation - Manque de progressivité de la PS à la GS : pas de spécificité des affichages entre la PS et la GS - Des évaluations présentes mais insuffisamment exploitées (cf Ev GS et CP) - Peu d implication des élèves - Rappel :dans la classe : la 1 ère aide par l enseignant, au-delà de l aide personnalisée, surtout pour les plus fragiles. 17

Conception des activités On veut montrer qu on travaille à l école maternelle Dès la PS : cahiers, classeurs, pochettes pour donner à voir le travail. On note une inflation ces dernières années : orientation de plus en plus scolaire de l école maternelle Travail sur fiche : travaux formels au détriment des jeux, recherches, manipulations (cf exemple) Le jeu n est pas souvent pensé comme situation d apprentissage et mérite une revalorisation Relations entre activité et apprentissage 18

Bilan - Modalités organisationnelles qui s imposent au détriment de temps d apprentissage - Primarisation de la Maternelle : aménagement de l espace (cour de récré, classes), journée scolaire, forme des activités - Faible différenciation - Abandon du jeu comme «auxiliaire des apprentissages» En quoi l école maternelle relève d un enseignement pré-scolaire? Qu est-ce qui la différencie de l école élémentaire? En quoi agit-elle selon d autres modalités que l enseignement scolaire? 19

Préconisations 4 grands principes : - Inverser la logique actuelle par rapport à l élémentaire selon une approche progressive à partir du plus jeune âge - Favoriser les apprentissage en personnalisant les parcours et mobiliser le soutien des parents - Agir au niveau de la formation professionnelle - Repenser la gouvernance de l école maternelle et activer tous les partenariats pour renforcer sa qualité et son efficacité. 20

Au niveau national : - - Instructions claires au service de la progressivité - - Différencier le statut des sections : - - classe d accueil (PS) : classe passerelle pour permettre l éveil aux activités qui se structureront ensuite + langage - - section de grands : conduire les enfants sans anticiper sur le CP mais en s y préparant (ex : «salle de classe») mais aussi coins jeux au CP???? - Donner des orientations précises pour l organisation des espaces et du temps 21

- Préciser les objectifs de fin de maternelle pour le langage et le domaine numérique - Etablir des protocoles d observation du langage oral chez les enfants de 3 ans et en fin de MS (en lien avec les acteurs de la santé) - Promouvoir des actions de formation commune aux enseignants, directeurs, responsables municipaux et ATSEM 22