THEME 3 : LE COMPTE ET LA PARTIE DOUBLE



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UFR SCIENCES PHARMACEUTIQUES ET BIOLOGIQUES COURS DE GESTION ANNEE SCOLAIRE 2013-2014 INTERVENANT : Isabelle Kei Boguinard THEME 3 : LE COMPTE ET LA PARTIE DOUBLE SENS ET PORTEE DE L ETUDE : Assimiler les mécanismes constitutifs de la technique comptable. NOTIONS ET CONTENUS : Le compte Le principe de la partie double et les conséquences de son application PLAN DETAILLE : I - LE COMPTE : DEFINITION - VOCABULAIRE - FONCTIONNEMENT A - Définition B - Présentation du compte II - LE PRINCIPE DE LA PARTIE DOUBLE III - LE GRAND LIVRE IV - LE PLAN DES COMPTES A - Les classes B - Le cadre comptable C - La codification des comptes 1

THEME 3 : LE COMPTE ET LA PARTIE DOUBLE I. LE COMPTE : DEFINITION, VOCABULAIRE ET FONCTIONNEMENT Les faits comptables influent sur le patrimoine de l entreprise en générant ou non un résultat. Il est matériellement impossible d enregistrer directement les opérations comptables au bilan et au compte de résultat. Ceci entraînerait d innombrables erreurs et obligerait la modification continuelle des tableaux de synthèse. En conséquence, le plan comptable a prévu d enregistrer les faits comptables dans des tableaux intitulés «comptes» A DEFINITION Le compte est la plus petite unité retenue pour le classement et l'enregistrement des mouvements comptables. Le compte est une fiche comptable qui représente un élément du patrimoine ou de l activité de l entreprise. Il permet de suivre la valeur de cet élément. Les opérations sont enregistrées dans les comptes dont l'intitulé correspond à leur nature. Par exemple, le compte «caisse» permet de connaître à tout moment le montant disponible en espèces. La compensation des comptes est interdite, sauf lorsqu'elle est expressément prévue par les dispositions en vigueur. Par extension, le mot compte désigne aussi des regroupements de comptes B PRESENTATION DU COMPTE Pour suivre les variations de valeur de ces éléments, le compte se présente sous forme d un tableau à deux colonnes de valeur : la colonne de gauche s appelle le débit du compte la colonne de droite s appelle le crédit du compte Le solde d un compte représente la valeur de l élément à la date du calcul. Il se calcule par différence entre le total des sommes au débit et celui des sommes au crédit : lorsque le total du débit est supérieur au total du crédit on dit que le solde est débiteur, lorsque le total du crédit est supérieur au total du débit on dit que le solde est créditeur, lorsque le total du crédit est égal au total du débit on dit que le solde est nul. Débiter un compte signifie inscrire une somme au débit de ce compte Créditer un compte signifie inscrire une somme au crédit de ce compte Solder un compte signifie inscrire une somme dans ce compte afin que, après cette écriture, le solde de ce compte soit nul. 2

Il existe plusieurs manières de présenter les comptes mais quelque soit la présentation retenue, le compte doit renseigner sur la date de l opération, sur la nature de l opération, les montants portés au débit ou au crédit et le solde créditeur ou débiteur. B.1.PRESENTATION SCHEMATIQUE, DITE EN T La façon simpliste de présenter les comptes est la présentation en «T» Débit Crédit B.2.PRESENTATION DU COMPTE A COLONNES SEPAREES Il se présente sous la forme d un tableau à deux parties : une partie gauche pour le débit (emplois), et une partie droite pour le crédit (ressources) DEBIT 5211 BANQUE CREDIT DATE LIBELLE SOMME DATE LIBELLE SOMME 1/12 Solde à nouveau 8 000 000 12/12 CB N 356155 Rglt Fact CIE 356 000 4/12 VIR N 698 150 000 15/12 CB N 356156 Rglt Fact SODECI 120 000 8/12 Dépôt d'espèces BOR N 98 250 000 28/12 CB N 356157 Rglt Fact CI TELCOM 170 000 8 400 000 646 000 Solde débiteur 7 754 000 TOTAUX 8 400 000 TOTAUX 8 400 000 N.B : A la clôture du compte, le solde se trouve du côté opposé à celui de sa nature de manière à respecter l égalité : TOTAL DEBIT = TOTAL CREDIT Le solde débiteur se trouve du côté du crédit du compte, tandis que le solde créditeur se trouve du côté du débit. A la réouverture du compte, le solde se trouve toujours du côté de sa nature. Le solde débiteur se trouve du côté du débit du compte, tandis que le solde créditeur se trouve du côté du crédit. 3

B.3.PRESENTATION DU COMPTE A COLONNES JUMELEES OU MARIEES Il se présente sous la forme d un tableau qui comporte quatre colonnes de sommes : deux pour indiquer le mouvement débit et crédit de l opération et deux colonnes pour indiquer simultanément la nature du solde après l enregistrement de l opération (solde débiteur ou solde créditeur). 5211 BANQUE MOUVEMENT SOLDE DATE LIBELLE Débit Crédit Débiteur Créditeur 1/12 Solde à nouveau 8 000 000 4/12 VIR N 698 150 000 8 150 000 8/12 Dépôt d'espèces BOR N 98 250 000 8 400 000 12/12 CB N 356155 Rglt Fact CIE 356 000 8 044 000 15/12 CB N 356156 Rglt Fact SODECI 120 000 7 924 000 28/12 CB N 356157 Rglt Fact CI TELCOM 170 000 7 754 000 TOTAUX MOUVEMENTS 400 000 646 000 B.4.PRESENTATION DU COMPTE TENU SUR LOGICIEL INFORMATIQUE La présentation la plus courante en comptabilité informatisée est la suivante : 512 BANQUES N Ligne Dates Libellés Débit Crédit 4

II. LE PRINCIPE DE LA PARTIE DOUBLE Le principe a été inventé en 1494 par Lucas Pacioli en remplacement de la partie simple, Ce principe implique que pour toute opération comptable deux comptes au moins doivent être mouvementés. L un doit être débité, l autre doit être crédité pour la même somme de manière à assurer l équilibre : RESSOURCES = EMPLOI OU DEBIT = CREDIT O (origine)= ressources= crédit= passif D (destination)= emploi= débit= actif Exemple 1 : Le 15 janvier 2014, une entreprise achète un ordinateur par chèque pour FCFA 1 250 000. D 5211 BANQUE C D 2442 MATERIEL INFORMATIQUE C 1 250 000 (15/01) (15/01) 1 250 000 Exemple 2 : Le 20 janvier 2014, une entreprise vend des marchandises pour FCFA 3 000 000, le 2/3 lui sont réglés en espèces et le reste le sera dans 30 jours. D 7011 VENTES DE MARCHANDISES C 3 000 000 (20/01) D 5211 BANQUE C D 5711 CAISSE C (20/01) 1 000 000 (20/01) 2 000 000 5

III. LE GRAND LIVRE le grand-livre est constitué par l ensemble des comptes de l entreprise, où sont reportés ou inscrits simultanément au journal, compte par compte, les différents mouvements de l exercice. Le grand-livre est un registre obligatoire qui regroupe tous les comptes de l'entreprise. Il est "alimenté" par le report des écritures au journal. Il peut être grand livre auxiliaire des fournisseurs). Délai de conservation : 10 ans. Conditions de forme: aucune condition de forme n'est prévue. IV. LE PLAN DES COMPTES L entreprise utilise un ensemble de comptes, le plan des comptes, qui doit être conforme au plan des comptes du SYSCOHADA. Le PC propose donc une liste de comptes avec des numéros et des intitulés précis. A Classement et codification des comptes Les comptes sont identifiés par un numéro auquel est rattaché un intitulé. Ces deux identifiants sont nécessaires pour enregistrer et suivre les opérations en comptabilité. Cette codification des comptes est comprise dans le champ de la normalisation comptable impérative, à l exception de la classe 9 qui est,d application facultative. REPARTITION DES OPERATIONS DANS LES CLASSES DE COMPTES Le Système comptable OHADA retient une codification décimale des comptes avec neuf classes ayant les codes 1 à 9. Les huit premières classes sont réservées à la comptabilité générale tandis que la comptabilité des engagements et la comptabilité analytique de gestion (CAGE) se partagent la dernière classe. 1. Comptabilité générale Les classes 1 à 5 se rapportent aux comptes de bilan : - Classe 1 : comptes de ressources durables (capitaux propres et dettes financières) ; Cette catégorie regroupe les capitaux investis dans l entreprise de manière durable : - les apports effectués par les associés (capital initial), - la partie des bénéfices conservés par l entreprise (réserves), - les emprunts à long terme effectués par l entreprise, etc.... Les comptes de la classe 1 présentent en général un solde créditeur. 6

- Classe 2 : comptes de l actif immobilisé : Une immobilisation est un bien destiné à servir de façon durable à l activité de l entreprise : il ne se consomme pas au premier usage (ainsi, pour un restaurant, la vaisselle en porcelaine est une immobilisation alors que la vaisselle en plastique est une charge). On distingue : - Les charges immobilisées - les immobilisations incorporelles (fonds de commerce, logiciels, - les immobilisations corporelles (bâtiment, mobilier, ) - et les immobilisations financières (dépôt de garantie versé, placements financiers à long terme ). Les comptes de la classe 2 présentent en général un solde débiteur. - Classe 3 : comptes de stocks On distingue les stocks selon leur destination : - matières premières (biens destinés à être transformés au cours du cycle de production avant d être vendus), - autres approvisionnements (biens destinés à être consommés au cours du cycle de production), - produits finis (biens déjà transformés au cours du cycle de production et destinés à être vendus), - marchandises (biens destinés à être vendus «en l état», c est-à-dire sans transformation). Les comptes de la classe 3 présentent en général un solde débiteur. - Classe 4 : comptes de tiers (créances de l actif circulant et dettes du passif circulant) ; - Cette classe regroupe les créances et les dettes vis-à-vis des tiers, c est-à-dire des personnes physiques ou morales avec laquelle l entreprise est en relation : les fournisseurs, les clients, les salariés, l Etat et les organismes sociaux, - Les comptes de la classe 4 peuvent présenter un solde débiteur ou un solde créditeur. - Classe 5 : comptes de trésorerie (titres de placement, valeurs à encaisser, comptes bancaires et caisse). Cette classe regroupe la trésorerie de l entreprise : - les placements financiers à court terme, - les comptes bancaires - et la caisse. Les comptes de la classe 5 présentent en général un solde débiteur 7

Les composantes du résultat sont, d une part, les classes 6 et 7 enregistrant les charges et les produits des activités ordinaires et, d autre part, la classe 8 réservée aux comptes des autres charges et des autres produits ; - Classe 6 : comptes de charges des activités ordinaires (charges d exploitation et charges financières) ; On distingue : - les charges d exploitation (achats de produits, frais de personnel, loyer ), - les charges financières (intérêts payés sur les emprunts) Les comptes de la classe 6 présentent en général un solde débiteur - Classe 7 : comptes de produits des activités ordinaires (produits d exploitation et produits financiers) ; De même que pour les charges, on distingue : - les produits d exploitation (chiffre d affaires, ), - les produits financiers (intérêts reçus sur les placements) Il existe une certaine symétrie dans la numérotation des comptes qui permet de faciliter leur utilisation (par exemple 67 = charge financière et 77 = produit financier). De plus, le rang occupé par certains chiffres est significatif : un 8 en deuxième position marque un compte d amortissement. Un 9 en troisième position indique un compte fonctionnant en sens inverse du sens habituel (Exemple : 401 = dette fournisseur et 4091 = acompte versé à un fournisseur). - Classe 8 : comptes des autres charges et des autres produits (participations des travailleurs, subventions d équilibre, etc.). 2. Comptabilité des engagements et Comptabilité analytique de gestion La classe 9 a été réservée aux opérations de la comptabilité des engagements et à la comptabilité analytique de gestion. 8

STRUCTURE DECIMALE DES COMPTES Cette codification procède d'une classification à structure décimale permettant : - de subdiviser tout compte ; - de regrouper par grandes familles les opérations de nature relativement homogènes ; - d'accéder à des niveaux plus ou moins détaillés d'analyse des opérations ; - de faciliter le développement des applications informatiques afférentes au traitement automatisé des comptes et opérations ; - et de servir les postes et rubriques entrant dans la confection des documents de synthèse normalisés. La codification du Système comptable OHADA est aménagée de sorte à établir des constantes et des parallélismes susceptibles d'aider à mémoriser et à comprendre les comptes. 1. Constantes Le premier et le dernier chiffre du code d'un compte peuvent avoir une particulière. signification Rôle du premier chiffre : Le numéro de chacune des classes 1 à 9 constitue le premier chiffre des numéros de la classe considérée. Les chiffres occupant les autres positions au sein de la codification caractérisent, de la gauche vers la droite, les niveaux d'affinement plus développés relatifs aux comptes principaux, sous-comptes et comptes divisionnaires. Le numéro d'un compte divisionnaire commence toujours par celui du compte ou sous-compte dont il constitue une subdivision. Rôle de toute terminaison sauf le 9 dans les comptes à deux chiffres : Dans les comptes à deux chiffres, les terminaisons autres que le 9 servent au regroupement en fonction des catégories d'opérations. Rôle de la terminaison 9 dans les comptes à deux chiffres : Dans les comptes de bilan, la terminaison 9 dans les comptes à deux chiffres a pour rôle d'identifier les dépréciations provisionnées des classes correspondantes (exemples : 19 -Provisions financières pour risques et charges, 39 - Dépréciations des stocks). 9

La terminaison 9 joue un rôle similaire dans les comptes de gestion relevant des classes 6 et 7 dans la mesure où elle se rapporte aux opérations concernant les provisions. Rôle de toute terminaison 9 dans les comptes à trois chiffres et plus : Le chiffre 9 en troisième ou quatrième position annonce, tant pour ce qui concerne les comptes du bilan que les comptes de gestion, le solde inversé des opérations par rapport : - aux opérations couvertes par le compte de niveau immédiatement supérieur et classées dans les subdivisions se terminant par 1 à 8. (Exemple : 6059 - Rabais, remises et ristournes obtenus sur autres achats par rapport à 605 - autres achats ; compte 409 - Fournisseurs débiteurs par rapport au compte 40 - Fournisseurs d'exploitation et comptes rattachés) ; - à la nature des comptes de la catégorie (Exemples : comptes 6041, 6042, 6043, 6044, 6045, 6046, 6047, par rapport au compte 6049 - Rabais ristournes et remises obtenus sur achats de matières et fournitures consommables ; comptes 411 à 418, par rapport au compte 419 - Clients créditeurs). La codification du Système comptable OHADA fait cependant exception à cette règle en ce qui concerne les comptes de la classe 2. Rôle des terminaisons 1 à 8 dans les comptes à trois chiffres et plus : Dans les comptes dont le numéro est constitué d'au moins trois chiffres, les terminaisons 1 à 8 servent généralement à détailler les opérations subordonnées au niveau immédiatement supérieur. Il convient de noter cependant qu'en ce qui concerne les comptes de gestion, la terminaison 8 de ce sous-ensemble de comptes, regroupe les opérations autres que celles prévues dans les comptes du même niveau et dont la terminaison va de 1 à 7. (Exemples: 758 - Produits divers, 668 - Autres charges sociales, 7078 - Autres produits accessoires, etc.). Aucune signification particulière n'est attachée au zéro en tant que terminaison placée en troisième ou quatrième position dans la codification propre au Système comptable OHADA. Autres constantes : Elles résultent de la ventilation des sous-comptes 409 et 419 conformément aux comptes 40 et 41. De même, les comptes 28 et 29 ont été développés eu égard à la structure des comptes de la classe 2. Le chiffre 3, caractéristique des stocks, est utilisé dans les comptes 603 et 73, pour identifier parmi les comptes de gestion, les variations de stocks les biens achetés et de biens produits. 10

2. Parallélismes - entre charges et produits liés aux activités ordinaires 601 Achats de marchandises 701 Ventes de marchandises 602 Achats de matières premières 702 Ventes de produits finis 65 Autres charges 75 Autres produits 697 Dotations aux provisions financières 797 Reprises de provisions financières - entre autres charges et autres produits Les comptes à deux chiffres à terminaison impaire désignent les charges et ceux à terminaison paire les produits. 81 Valeurs comptables des cessions d'immobilisations 82 Produits des cessions d'immobilisations 83 Charges hors activités ordinaires 84 Produits hors activités ordinaires 85 Dotations hors activités ordinaires 86 Reprises hors activités ordinaires B Organisation du plan de comptes de l entreprise PLAN DE COMPTES ET NOMEMCLATURES Le plan de comptes du Système comptable OHADA est l'ensemble des comptes définis et identifiés par un numéro et un intitulé. Toute entreprise non financière exerçant des activités au sein de l'espace économique formé par les Etats-Parties, dit espace OHADA, doit recourir au plan de comptes normalisés dont la liste figure dans le Système comptable OHADA. Au demeurant, la codification de base du Système comptable OHADA est limitée, dans la mesure où les comptes divisionnaires atteignent au plus quatre chiffres. En vertu des dispositions du présent l'acte Uniforme, le plan de comptes de chaque entreprise doit être suffisamment détaillé pour permettre l'enregistrement des opérations. Lorsque les comptes prévus par le Système comptable OHADA ne suffisent pas à l'entreprise pour enregistrer distinctement toutes ses opérations, elle peut ouvrir toutes subdivisions nécessaires. Inversement, si les comptes prévus par le Système comptable OHADA s'avéraient trop détaillés par rapport aux besoins de l'entreprise, elle peut les regrouper dans un compte global de même niveau, plus contracté, à condition que le regroupement ainsi opéré puisse au moins permettre l'établissement des états financiers annuels dans les conditions prescrites. 11

Les comptes étant en conséquence ouverts au regard de ses besoins spécifiques, toute entreprise peut : - ajouter à la codification du Système comptable OHADA sa propre codification, plus analytique ; - ou y insérer la codification nécessaire résultant des nomenclatures exigées par la Statistique nationale. Nonobstant cette faculté donnée aux entreprises : - la codification et l'intitulé des comptes tels qu'établis par le Système comptable OHADA doivent être respectés ; - lorsque certaines opérations ne peuvent pas être enregistrées dans les comptes développés selon l'ordre du plan de comptes du Système comptable OHADA, les nouveaux comptes à ouvrir sont approuvés en application des procédures en vigueur ; - les entreprises ventilent leurs opérations en tant que de besoin : - selon qu'elles sont faites dans l Etat-partie où elles ont leur siège social, dans les autres Etats de l'espace OHADA où elles ont des relations d'affaires et en dehors de cet espace, en unité monétaire légale du pays et en devises ; - selon qu'elles sont traitées à court, moyen et long terme. LISTE DES COMPTES Voir dépliant. 12