ETUDE DE LA RESSOURCE EN BOIS DE CHAUFFAGE EN REGION CENTRE. Réalisée par le CRPF Ile de France Centre à la demande du CETEF de l Indre Novembre 2012

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ETUDE DE LA RESSOURCE EN BOIS DE CHAUFFAGE EN REGION CENTRE Réalisée par le CRPF Ile de France Centre à la demande du CETEF de l Indre Novembre 2012 Introduction : Cette étude s intègre dans le programme ADEME Région Centre. Elle a été réalisée conformément à la convention signée entre le CETEF de l Indre et ADEFIBOIS BERRY. Les données traitées ont été recueillies lors de l instruction des plans simples de gestion (P.S.G) par le CRPF, et portent sur les 6 départements de la région Centre. Cette étude ne concerne donc que des forêts privées de plus de 25 ha d un seul tenant. Une extrapolation à l ensemble de la forêt privée n est proposée en fin d étude uniquement à titre indicatif. 3 797 P.S.G sont recensés actuellement pour une surface totale d environ 427 770 ha (plus de 50% de la surface forestière totale privée) 1

Contexte régional La forêt en région Centre La forêt et les peupleraies occupent environ 932 000 ha en région Centre avec un taux de boisement d environ 24% (source : IFN 2010- Inventaire Forestier National). La forêt est très majoritairement privée (88%). Les feuillus sont fortement prépondérants et représentent 80% du volume de bois sur pied de la région (125 millions de m3 source IFN 2010) Le chêne sessile et le chêne pédonculé fournissent à eux seuls les deux tiers du volume des feuillus loin devant le charme, le châtaignier et les bois blancs (bouleau, tremble ) Les résineux représentent avec 30 millions de m3 seulement 20% du volume sur pied régional (source : IFN 2010), le pin sylvestre est majoritaire. La récolte de bois estimée La récolte de bois en 2009 (60% en feuillu) s élève à 1,31 millions de m3 en 2009, et 1,74 en 2010 (source : AGRESTE ). Ces chiffres ne tiennent pas compte du bois de feu auto-consommé ou commercialisé hors des circuits officiels. Le bois d œuvre représente 630 000 m3 en 2009 (soit 48%). Le bois d industrie commercialisé s élève à 468 000 m3 en 2009, 722 000 m3 en 2010. Le bois de feu commercialisé s élève à 232 000 m3 en 2009, 277 000 en 2010. Le bois de feu auto-consommé ou commercialisé hors des circuits officiels est estimé à 1,3 millions de m3 par an (source AGRESTE). Au total, les prélèvements avoisinent 45% (en 2009) de l accroissement naturel (estimé à 6 millions de m3 par l Inventaire Forestier National - I.F.N), dont environ 2 Millions de m3 en bois d industrie et de feu (2009). La récolte de bois possible En région Centre, d après des études nationales réalisées en 2009, les volumes disponibles supplémentaires en bois d œuvre sont estimés à 1 060 000 m3/an (sources MAAP- CEMAGREF) et en bois d industrie et bois énergie (sources ADEME) de 2 200 000 m3/an. Compte tenu des contraintes d exploitation et de commercialisation (desserte, réactivité et motivation des propriétaires), la DRAAF et les organismes professionnels de la région Centre considèrent comme raisonnable une mobilisation de bois supplémentaire de 800 000 m3/an à l échéance de 2020 (220 000 m3/an de bois d œuvre et 580 000 m3/an de bois d industrie et énergie), ce qui correspondrait à un prélèvement supplémentaire de 13% de l accroissement. 2

Sources des données utilisées pour l étude Surface forestière privée Les surfaces de forêts privées ont été calculées dans cette étude à l aide de la base cadastrale datant de 2009. La surface forestière en est globalement sous-estimée, les parcelles ayant été boisées (naturellement ou artificiellement) dans les vingt dernières années n ayant pas systématiquement fait l objet d un changement d affectation cadastrale. Le pourcentage de forêts sous PSG est donc globalement sur estimé (voir page 7). Cette base a malgré tout l intérêt de permettre des analyses à différentes échelles géographiques, notamment le canton. Plans de Gestion retenus Lors de l instruction des Plans Simples de Gestion, le CRPF saisit dans une base de données nationale un certain nombre d informations : - informations sur le(s) propriétaire(s) - numérisation des contours de la forêt concernée - informations réglementaires (surface agréée, période de validité ) - informations techniques (types de peuplements rencontrés, programme de coupe ). Ce sont ces informations qui seront utilisées pour cette étude. Certains (moins de 5%) sont toutefois exclus des données traitées, à cause de données incomplètes : - PSG en cours d instruction ou en attente de dépôt - PSG dont la surface majoritaire est assise sur une région limitrophe, et donc instruits par les CRPF voisins. Sont également exclues les données concernant: - les propriétés privées non soumises à PSG - la forêt soumise (domaniale ou communale). L étude porte au final sur les 3 656 P.S.G en cours de validité, représentant à eux seuls plus de 50% de la surface forestière privée de la région. Coupes retenues au sein des PSG 3

Pour chacun de ces PSG, le programme de coupe pour la durée de validité du plan (de 10 à 20 ans) est saisi lors de l instruction par le CRPF au sein d une base de données nationale. Seules les coupes de bois de petites dimensions, à vocation bois de chauffage ou d industrie, ont été prises en compte : - Bois feuillu (coupe rase de taillis, éclaircie de taillis, balivage intensif, coupe de taillis sous futaie, coupe de taillis avec réserves, coupes jardinatoire et coupe de régénération). Toutes les essences feuillues sont concernées (chênes, charme, châtaignier et bois blanc). Les chênes sont majoritaires. - Bois résineux : seuls les premières éclaircies résineuses ont été prises en compte (principalement pins). Ont été exclues des données disponibles par la base du CRPF : - les deuxièmes et troisièmes éclaircies résineuses, fournissant également du bois de trituration, mais dans une proportion très variable (selon l âge du peuplement, la densité ) - les éclaircies feuillues ou résineux à débouchés bois d œuvre - le volume des cimées (têtes de chêne) conservées le plus souvent par le propriétaire pour un usage personnel ou vendues à des particuliers. N ont été retenues que les coupes qui sont autorisées en 2012 par les programmes de gestion, c'est-à-dire celles prévues entre 2007 et 2017 (possibilité réglementaire pour le propriétaire d avancer ou de reculer la date de coupe prévue au PSG de 5 ans). Les surfaces et volumes indiquées représentent donc les coupes qui PEUVENT être réalisées en 2012, sachant que certaines l ont déjà été, d autres le seront d ici 2017, et enfin d autres ne le seront pas sur la période. Mais il est intéressant de souligner que les coupes programmées dans un PSG le sont car elles sont justifiées techniquement par les peuplements concernés, qu elles intègrent une logique de gestion durable, et également parce que les propriétaires souhaitent les mettre en œuvre au moment de la rédaction du programme. Ces données représentent donc bien une ressource mobilisable, que ce soit au niveau réglementaire, technique, économique, environnemental, voire «psychologique»! Calculs des volumes Pour chacune des coupes, un rendement moyen par ha a été estimé à dire d expert en fonction des résultats obtenus habituellement. Ces estimations sont critiquables car très variables en fonction de la qualité et la richesse des peuplements d une région à 4

l autre. Il sera donc important de surtout les utiliser pour comparaison (entre département ou canton) plus que pour une estimation précise de la ressource. Les chiffres retenus pour l estimation de la ressource mobilisable sont les suivants : Nature de la coupe Prélèvement moyen par ha en stères Feuillus 1ère Eclaircie de taillis (et/ou ouverture de cloisonnement) 80 2ème Eclaircie après balivage 40 Balivage intensif 120 BC Balivage TS->TSF 150 Coupe de TSF 150 Coupe jardinatoire 80 Coupe ordinaire de taillis 200 Coupe rase + reboisement feuillu 100 Coupe de taillis pour régénération naturelle feuillue 100 Coupe taillis avec réserves 150 Coupe de transformation 100 Résineux 1 ère éclaircie résineuse 80 Originalité et intérêt des données Bien qu entachées d approximations et d incertitudes, l intérêt de cette base est d affiner les prélèvements potentiels en tenant compte : - des peuplements en place. Ainsi, il est possible d observer des différences entre départements ou cantons avec plus de finesse qu en utilisant l unique surface forestière - de la période : la plupart des peuplements ne fournissent pas le même rendement au fil du temps (accroissement variable, mais aussi prélèvement variable). Cette particularité ne serait pas gênante si l ensemble des peuplements était bien répartis pour chaque classe d âge, ou si l on raisonnait sur une plus longue période (plus de 30 ans). Sur une courte période, une certaine homogénéité des âges liés à l historique peut affecter les calculs de rendements moyens (exemple : période avec augmentation des subventions ayant pour conséquence l augmentation des surface plantées, ou période de mévente ou de demande en petits bois ayant pour conséquence l homogénéisation de l âge des taillis ). - donc des différences géographiques, départementales ou cantonales (voire communales) - des réalités du terrain pouvant rendre les prélèvements «potentiels» erronés (conditions techniques, réglementaires, environnementales, psychologiques ). 5

Résultat de l étude Taux de boisement et surface de PSG Préambule : les surfaces «forêt privée» sont indiquées dans le tableau suivant selon les données IFN 2010, et selon la base cadastrales commandée par le CRPF en 2009. Les deux surfaces diffèrent assez nettement : cela est dû à une différence de «définition» de la forêt entre les deux sources (couvert IFN, et également à une mise à jour incomplète du cadastre (non déclaration de changement d affectation des sols, notamment lors des boisements naturels). LE cadastre sousestime donc la surface (jusqu à 20% d écart dans le Cher, environ 10% dans les autres départements). Si la base IFN est sans doute plus proche de la réalité, la surface cadastrale sera par la suite utilisée, afin de profiter de la localisation des surfaces à l échelle des cantons. Globalement, la surface «hors PSG» sera sous-estimée ici. Les départements se distinguent tout d abord par le pourcentage de surface de forêt privée concernée par un plan simple de gestion. Globalement, plus la surface totale de forêt privée est importante, plus le pourcentage de surface concernée par un PSG s accroit. Le pourcentage de surface concernée par un PSG est principalement un indicateur de «non morcellement» de la propriété. département Surface totale privée Source IFN 2010 Surface concernée par un PSG en cours de validité pourcentage de la surface privée totale source cadastre- 2009 surface Selon IFN cadastrale 18 159000 125158 99932 63% 80% 41 199000 173424 115221 58% 66% 45 145000 121346 77806 54% 64% 37 141000 130616 63112 45% 48% 36 111 000 98223 46104 42% 47% 28 62000 56738 25594 41% 45% total 816000 705505 427769 52% 61% Le Cher se démarque par une plus forte proportion de surface forestière en plan de gestion, alors que le département n est pas le plus boisé. L Indre-et-Loire se démarque de son côté par la proportion de plan de gestion la plus faible parmi les 4 départements les plus boisés. 6

Surface de forêt privée Département sans PSG 37 67504 41 58203 36 52119 45 43539 28 31144 18 25226 Total 277736 En considérant les surfaces totales sans PSG, l Indre-et-Loire se démarque à nouveau. Les départements du Loir-et-Cher et de l Indre suivent dans le classement des surfaces de forêt privée sans PSG. Pour les départements du Cher, du Loir-et-Cher et de du Loiret, les forêts concernées par cette étude représenteront plus de 60% de la surface totale de forêt privée. Au total, plus de 50% des forêts privées seront représentées par ces calculs. Les cartes suivantes montrent les variations au sein d un département selon les cantons. La première carte indique les cantons les plus concernés par la base «PSG» et les volumes qui en seront déduits (pour les surfaces sous PSG les plus importantes). La seconde indique les cantons dans lesquels les volumes calculés avec la base PSG seront les plus proches de la surface totale (pour les pourcentages de surface sous PSG les plus élevés) Enfin la troisième carte traduit le potentiel hors PSG (surfaces sans PSG les plus élevées). 7

Carte 1 : Surface de plan simple de gestion par canton = alimentation en données de l étude 8

Carte 2 : Pourcentage de surface de forêt privée concernée par un PSG = «fiabilité» de l étude 9

Carte 3 : surface forestière privée sans PSG = potentiel hors PSG 10

Ressource mobilisable dans les forêts soumises à P.S.G en 2012 Le volume global mobilisable en 2012 dans les forêts sous PSG (c est-à-dire volume estimé des coupes prévues dans un plan simple de gestion entre 2007 et 2017) est de 15, 865 millions de stères, soit 1,442 millions de stères par an (0,901 millions de m3/an avec un facteur de conversion moyen de 1,6), ou encore 3,37 stères / ha /an (soit 2,1 m3/ha/an). Les départements du Loir-et-Cher, du Cher et du Loiret sont les plus gros contributeurs. Cela est principalement dû au fait que ces départements accueillent la région forestière «Sologne», qui contribue à elle seule pour 42% du volume estimé (taux de boisement important, proportion de la surface sous PSG également plus forte, surfaces de résineux et de coupe rase de taille supérieures). Volume de bois énergie et d'industrie estimé selon les coupes prévues dans les PSG par département (en stères) 4500000 Somme de volume tot 4000000 3500000 3000000 2500000 2000000 type éclaircie taillis éclaircie résineux coupe rase taillis 1500000 1000000 500000 0 41 18 45 37 36 28 Dept Il est à noter que la faible part des résineux (7%, uniquement estimé par la prévision des premières éclaircies résineuses) est manifeste dans tous les départements. Les éclaircies de taillis (46% du total : conversion de taillis vers la futaie, balivages, éclaircie de taillis en taillis avec réserves) ont une part très importante, notamment dans les départements de l Indre-et-Loire et de l Indre. La carte 5 montre l importance de ce type d intervention sur l ensemble de la région (sauf en Sologne, voir plus loin). En raisonnant par surface, les opérations d éclaircie représentent 64% de la surface totale prévue ici en coupe. 11

Les coupe rase du taillis (coupe de taillis avec réserve, coupe de régénération de transformation en peuplement feuillu, coupe rase de taillis) représente 47% du volume total. Leur part est surtout importante en Sologne, ce qui apparaît nettement sur la carte 5. Le prélèvement est proche de 3 stères par /ha/ an dans tous les départements (moyenne de 3,37 st/ha/an), sauf dans le Loiret où il dépasse 4 stères /ha/an, et dans l Eure-et-Loir où il atteint 2,45 stères/ha/an. département Prélèvement prévu en stères / ha /an 45 4,21 18 3,62 36 3,04 41 3,37 37 2,57 28 2,45 En étudiant le lien avec entre pourcentage surface privée sous PSG par canton et ces prélèvement /ha / an prévus (= ressource mobilisable), on s aperçoit que les cantons avec une proportion de forêt privée sous PSG plus forte montrent une légère tendance à être plus productifs (production calculés à l aide des prévisions de coupes dans les PSG). Le graphique suivant illustre ce propos, en montrant le faible nombre de canton ayant plus de 50% de la surface privée sous PSG, et ayant une production inférieure à 2 stères/ha/an. 6 5 4 3 2 1 0 0% 20% 40% 60% 80% 100% Production estimée (en stères/ha/an) pour un canton dans les PSG en fonction du pourcentage de PSG dans le canton. 12

La moyenne de production des cantons à moins de 50% de surface sous PSG est de 2,9 stères /ha/an, elle est de 3,4 stères/ha/an pour les cantons à plus de 50% de PSG. Ce constat est difficilement interprétable, deux hypothèses sont possibles : - le morcellement s est moins pratiqué dans les zones plus productives au niveau des conditions stationnelles. Si cela pourrait sans doute être vérifié dans certains secteurs, cela ne semble pas forcément vrai à l échelle de la région. La Sologne en est le meilleur exemple (fort pourcentage de PSG, faible productivité des sols). - la présence d un pourcentage important localement de document de gestion a créé au fil du temps une dynamique de gestion (présence de gestionnaires, des organismes de développements ). Ces différences entre canton montrent qu il est difficile d appliquer une moyenne globale aux surfaces de forêt sans tenir compte des variabilités locales. Les volumes par canton sont représentés dans la carte suivante. Ils sont très variables, et évolue entre 0 stère et plus d un million de stères pour le canton de Salbris. 13

Carte 4 : Carte des volumes (stères) estimés prévus dans les PSG sur la période, par canton 14

Carte 5 : Carte des volumes (stères) estimés prévus dans les PSG sur la période, par canton, et répartition par grands types de coupes 15

Estimation par extrapolation aux forêts hors PSG La variabilité des accroissements par canton étant important, il est décidé par la suite d utiliser le plus possible d les différences locales perçues (échelle cantonale). En extrapolant pour chaque canton les prélèvements ha/an prévus dans les PSG aux surfaces non soumises à PSG, il est possible de calculer des volumes théoriques estimés prévisibles dans les forêts non soumises à PSG. Bien entendu cette extrapolation prend pour hypothèse que les répartitions des «types» de forêt (peuplements, accès, motivation du propriétaire) soient identiques pour les forêts avec et sans PSG, ce qui n est sans doute pas le cas. Le volume global pour l ensemble de la région (sur 707 505 ha boisés au cadastre) devient alors de 25,346 Millions de stères (soit 2,304 millions de stères par an, ou 3,27 stères /ha/an sur la période). Ce volume correspond à environ 1,44 millions de mètres cube par an (coefficient moyen de 1,6), ou 2,04 mètres cube / ha /an. A noter que pour 21 cantons n ayant pas de PSG, mais environ 4 900 ha de forêts privées, a été arbitrairement affecté un prélèvement moyen de 3,37 stères / ha /an. 7000000 6000000 5000000 4000000 3000000 Données Somme de volume_sanspsg Somme de volpsg 2000000 1000000 0 41 45 18 37 36 28 dep Volumes (en stères) prévus dans le PSG et extrapolés pour les forêts privées hors PSG par département. 16

A part pour l Eure-et-Loir, nettement en retrait, les volumes globaux s équilibrent. Les départements de l Indre-et-Loire et de l Indre, peu concernés par les volumes sous PSG (moins de 2 M de stères), dépasse les 3 Millions de stères sur la période en intégrant l extrapolation aux surfaces hors PSG. de volume prévu sous PSG (période 2007-2012) volume estimé hors PSG (2007-2012) total département 41 4266406 2092197 6358603 45 3599220 1818821 5418041 18 3984252 1149127 5133379 37 1783818 1904382 3688199 36 1541037 1647705 3188742 28 690406 868554 1558959 Total 15865138 9480786 25345924 Sur les cartes, il est visible que le potentiel est plutôt situé dans une large moitié sud de la région : - En fixant un potentiel minimum par canton de 100 000 stères comme important, et en raisonnant sur les surfaces sous PSG, ce potentiel se situait principalement dans le quart sud est (Sologne, Loiret et Cher). - En raisonnant avec l ensemble de la surface forestière privée, il s élargit largement vers le sud ouest (avec les départements de l Indre et de l Indre-et- Loire notamment). Cartes en pages 18-20 Il est à noter que si l on avait extrapolé les données «PSG» en affectant le même coefficient sous PSG / privée totale que pour les surfaces, les volumes s en seraient trouvés augmentés, ce qui est logique vu le lien entre «production» et pourcentage de forêt privée sous PSG par canton. Volume estimé en prélèvement en millions de m3/an Estimation sous PSG Extrapolation à la surface privée totale (selon cadastre 61%) = coef 1,64 Extrapolation à la surface privée totale (selon IFN 52%) = coef 1,92 0,901 1,478 1,730 17

Carte 6 : Carte des cantons avec volumes hors PSG uniquement (par extrapolation) 18

Carte 7 Carte des cantons avec volumes totaux (sous et hors PSG) par canton 19

Carte 8 Carte des cantons avec volumes totaux par canton, avec répartition en volume sous et hors PSG 20

Conclusion Le volume global mobilisable en 2012 dans les forêts sous PSG est de 15, 865 millions de stères. Cette ressource est essentiellement feuillue, et est issue pour 47% de la récolte de peuplements feuillus, pour 46% d opérations d amélioration dans les peuplements feuillus, et de 7% de première éclaircie résineuse. En appliquant pour chaque canton aux forêts privées non soumises à PSG les mêmes prélèvements, le volume mobilisable atteint alors 25,346 Millions de stères (soit 2,304 millions de stères par an, ou 3,27 stères /ha/an sur la période). Le volume global mobilisable en forêt privée en bois énergie et d industrie en forêt privée est donc estimé par cette étude à 1,44 millions de m3/an sur la période. Cette simulation prend l hypothèse que les forêts non soumises à PSG aient localement (échelle du canton) les mêmes peuplements que celles soumises à PSG. Cette estimation ne prend donc pas en compte : 1) le volume issu de l exploitation des têtes de chênes. A partir des coupes de grumes de chênes prévus dans les PSG, nous pouvons l estimer très approximativement. Sur l ensemble de la région, environ 86 000 ha sont prévus en éclaircie de conversion dans la réserve dans les PSG (30 000 vers la futaie régulière, 56 000 vers la futaie irrégulière), et environ 18 000 ha sont prévus en coupe dite d extraction de réserves ou de taillis sous futaie. En estimant un prélèvement de 10 m3 /ha de bois d œuvre dans le premier cas, et de 5 m3/ha dans le second, environ 950 000 m3 de bois d œuvre feuillus (principalement chênes) sont prévus sur 11 ans. En estimant 1 stère de bois de feu par m3 de bois d œuvre, on obtient environ 950 000 m3 de bios de feu issu de têtes de chêne. En extrapolant à la surface forestière privée (rapport de 1,65 selon le cadastre), on estimerait cette ressource à 1,667 millions de stères de têtes soit 979 000 m3 (89 023 m3 /an). 2) Les surfaces non déclarées comme boisées au cadastre, et qui le sont réellement d après l IFN. Si cette surface est très importante (110 495 ha), les peuplements concernés ont sans doute une productivité plus faible en moyenne que celle des autres peuplements. Il est probable en effet que ces peuplements soient âgés de moins de 20 ans, et donc ne puissent pas encore fournir des volumes et dimensions unitaires exploitables sur les sols les moins productifs, et ce d autant plus que certains accrus naturels sont 21

quelque fois assez lâches. En estimant une production moitié moindre par rapport à celle estimée à partir des PSG (2,04 m3/ha/an), on obtient 112 700 m3/an supplémentaire. 3) Le fait que les propriétaires de petites surfaces boisées n aient pas les mêmes objectifs que les propriétaires à PSG. Si l hypothèse d estimer des potentialités identiques entre les forêts avec ou sans PSG n apparaît pas aberrante (même si elle n est pas exacte), il est certain que l objectif de production de bois d œuvre est moins affirmé chez les propriétaires de petites surfaces boisées. Ainsi la part en bois de feu produite pas ces peuplements est sans doute supérieure. Malheureusement cette hypothèse est impossible à estimer. 4) La période non couverte par les PSG Chaque plan de gestion a une période de validité (20 ans maximum). Sur la période étudiée, certaines forêts ont donc une période non couverte par les programmes pris en compte dans cette étude. Il est impossible de savoir si le prochain programme aura une programmation proche de ce qui est planifié dans le programme en vigueur. Si l on prend malgré tout cette hypothèse, un coefficient d ajustement de 1,25 peut être affecté aux volumes indiqués (80% de la «surface x période» théorique est couverte par la surface agrée x surface de chaque programme). En ajustant les données ainsi, un prélèvement e 2 052 000 m3/an est alors estimé. 5) la forêt publique La forêt publique représente 12% de la surface forestière régionale. Si la production en bois d œuvre est sans doute supérieure en forêt publique, elle doit être proche de celle de la forêt privée en bois de feu et de trituration. En appliquant la même répartition forêt publique / forêt privée aux volumes estimés, il est possible d approcher une estimation régionale. En intégrant quatre de ces cinq biais (voir le tableau résumé en page suivante), le volume global estimé ici est donc légèrement supérieure que l estimation l AGRESTE du bois d industrie et de feu consommé annuellement. La méthode utilisée conduit sans doute à sous-estimer cette ressource, mais il semble tout de même difficile, à court terme, de pouvoir espérer une mobilisation nettement supérieure telle qu envisagée par les différentes études cités en introduction. 22

Résumé AGRESTE - Total Région prélèvement estimé en m3/an 2009 2010 Bois 468 000 722 000 d industrie Bois de feu 232 000 277 000 total 700 000 999 000 Bois de feu 1 300 000 autoconsommé total 2 000 000 2 299 000 Etude «ressource» - CRPF 2012 prélèvement estimé en m3 /an en bois de feu et d industrie Sous PSG (52% de la surface privée, 46% de la surface forestière totale) hors cimées Forêt privée uniquement (88% de la surface forestière totale) Extrapolation à l ensemble de la forêt Privée hors cimées base surface cadastrale Avec estimation cimées et surface forestière non déclarée au cadastre (surf forestière IFN) ajustement «période hors agrément» (x1,25) Extrapolation à l ensemble de la forêt (coef 1,136) 901 000 1 440 000 1 642 000 2 052 500 2 331 640 23

Cartes suivantes : carte 8, centrée par département Cher 24

Eure-et-Loir 25

Indre 26

Indre-et-Loire 27

Loire et Cher 28

Loiret 29