COMPTE-RENDU Comité de Lignes 61 - Dax Hendaye et 62 - Bayonne Saint-Jean-Pied-de-Port Le 4 juin 2014 à Bayonne
Présents : A la Tribune : - Bernard UTHURRY : Premier vice-président du Conseil régional d Aquitaine chargé des infrastructures et des transports - Xavier TURCK : Directeur adjoint, en charge des Transports ferroviaires de voyageurs, Région Aquitaine - Pierre LASSALLE : Chargé de mission dessertes à la Région Aquitaine - Nathalie CAZAUX : RFF - Alain PETITPOISSON : SNCF - Vincent LABASTE : Gares & Connexions Dans la salle : - Frédérique ESPAGNAC, Sénatrice des Pyrénées-Atlantiques - François MAÏTIA, Conseiller Régional d Aquitaine, Conseiller Général des P.-A. - Pierre HARAMBILLET : Collectif Teresa - Christine LOUBERRY : Usagère - Jean PRUDET : Usager - Jean-Pierre VOISIN : AUDAP - Romain MATHEY : AUDAP - Jacques FERRAN : Bien Vivre à Brindos - Marie-Pierre BURRE-CASSOU : Adjointe au maire de GUETHARY - Maïté HARAN-LARRE : Adjointe au maire d Ustaritz - Dominique MELE : PCF - Jean-Pierre ETCHEGARAY : Adjoint au maire de Saint-Martin-d Arrossa - Isabelle LARROUY : Conseillère Régionale d Aquitaine - Christian BROUCARET : FNAUT Aquitaine - Pantxoa BIMBOIRE : CCI Bayonne Pays Basque - Jean-Jacques LE MASSON : PCF - Alain CHAPUI : Lycée Professionnel Aizpurdi à Hendaye - Jean-Philippe LABORDE : Lycée Professionnel Aizpurdi à Hendaye - Bernard CABOS-DUHAMEL : Lycée Professionnel Aizpurdi à Hendaye - Daniel OLCOMENDY : Communauté de commune Iholdi Oztibarre - Alice LEICIAGUECAHAR : Conseillère Régionale d Aquitaine - Daniel ETCHEVERRY : Gare de Saint-Jean-Pied-de-Port - Alain DUBOURDIEU : CRELDE, UNSA retraités - Bernard AUROY : Conseil Général des Pyrénées-Atlantiques - Jean-Marie MAILHARRO : Adjoint au maire de Saint-Jean-Pied-de-Port - Jean-Paul BIRE : PCF Hendaye - Alain DUZERT : PCF Bayonne - Alexandre GOUGNARD : SNCF - Dominique MAYLIN : SNCF, manager de ligne - Camille BACHET : Région Aquitaine Excusés : - Monsieur AUBRY : Proviseur du Lycée René Cassin Bayonne 2
- Monsieur JACOB : Sous-préfet de Dax - Marc MOULIN : Directeur du Groupement Européen de Coopération Territoriale - Catherine DAUNY : Proviseur du Lycée de Borda à Dax - FCPE des Landes - Monsieur GARRETA : Président de la CCI Bayonne Pays Basque - Paul BAUDRY : Président de la Communauté de Commune ERROBI, et Maire d ITXASSOU - Monsieur VILLARD : Proviseur du Lycée André Malraux à Biarritz - Henri ETCHETO : Conseil Général des Pyrénées-Atlantiques - Madame ALAUX : Députée des Pyrénées-Atlantiques - Henri BEDAT : Conseiller Général Dax Nord - Monsieur Le maire de Cambo-les-Bains - Jean-Pierre DUFAU : Député des Landes - Colette CAPDEVIELLE : Députée des Pyrénées-Atlantiques - Monsieur l'inspecteur Académique des Pyrénées-Atlantiques - Olivier DUGRIP : Recteur de l Académie de Bordeaux, Chancelier des Universités d'aquitaine - Robert DUFOURCQ : Maire de Villefranque - Communauté de Communes Maremne Adour Côte Sud - Gabriel BELLOCQ : Maire de Dax - Estelle DAVIAUD : Chargée de mission Transports et Déplacement agglomération sud pays basque - Marie-Rose RASOTTO : Présidente UDAF Landes - Guy POULOU : Maire de Ciboure - Monsieur LABAZEE : Président CG Pyrénées-Atlantiques - Monsieur le Maire d Heugas - Jean LASSALLE : Député des Pyrénées-Atlantiques - Frédéric NIHOUS : Conseiller Régional d Aquitaine - Philippe STRAELHI : Collectif TERESA - Madame CHARBONNIER : Principale du collège d'albret à Dax - Monsieur GUILLOTEAU : Maire d'ondres - Anne BERNARD : Vice-Présidente du Conseil Régionale d Aquitaine - Danielle MICHEL : Sénatrice des Landes - Jean-Luc DELPUECH : Maire de Labenne 3
Introduction par Monsieur Bernard UTHURRY, Premier vice-président du Conseil régional d Aquitaine chargé des infrastructures et des transports. Monsieur UTHURRY accueille les participants et rappelle que le Comité de Lignes Dax Hendaye et Bayonne Saint-Jean-Pied-de-Port a lieu une fois par an. Cette concertation a pour but d améliorer les relations entre les différents acteurs : les usagers, l exploitant SNCF, le gestionnaire de l infrastructure RFF et la Région, Autorité Organisatrice des Ter. Elle permet également de répondre aux questions des usagers restées en suspens. Pour le Ter Aquitaine, cette année est marquée par la modernisation du matériel roulant engagée par la Région. En effet, elle s est dotée de nouveaux matériels roulants pour un total de 400 millions d euros : 22 rames Régiolis et 24 rames Régio2N. La Région a également engagé la création d un nouveau centre de maintenance à la gare de Bordeaux pour 24 millions d euros, livré début 2016. La première pierre sera posée demain. Au fur et à mesure des livraisons, sera déployé le nouveau matériel, notamment sur les lignes Bordeaux-Hendaye et BordeauxPau. Depuis 2002, la Région accompagne le retour en grâce des transports collectifs, qui se traduit par une augmentation de 35% de l offre et de 64,3% de la fréquentation sur l ensemble des 15 lignes Ter Aquitaine. Monsieur UTHURRY ajoute que le plan de progrès permet, chaque mois, de regarder les difficultés des lignes et de les analyser afin d y répondre au mieux, prenant en compte la ponctualité, le confort, la lisibilité des annonces et le taux de ponctualité. Il explique également que les travaux du pont-rail de l Adour ont eu de lourdes conséquences sur la ponctualité. Concernant la ligne Bayonne Saint-Jean-Pied-de-Port, Monsieur UTHURRY indique la Région a proposé de faire l avance de la part de l Etat pour assurer le financement des travaux de régénération de Cambo à Saint-Jean-Pied-de-Port. La Région a également demandé la reprise des circulations sur Bayonne-Cambo, dès le 6 juillet 2014, toute la ligne étant fermée depuis les intempéries du mois de mars. Le contexte a été difficile avec un réseau en mauvais état et un parc de matériel roulant vieillissant. Depuis 2002, une amélioration de la desserte est visible avec une croissance de l offre de 13% sur la ligne Bayonne St-Jean-Pied-de-Port, et de 34% sur Bordeaux Hendaye. En outre, depuis décembre 2013, deux créations d offres ont été mises en place entre Bordeaux et Hendaye, et une entre Dax et Bayonne. Quant à la fréquentation, on peut observer une croissance de 53% sur l axe Bayonne Saint-Jean-Pied-de-Port et une augmentation de 197% pour Bordeaux-Hendaye. Monsieur UTHURRY conclut son discours introductif en déplorant les mauvais résultats de ponctualité, et les trop nombreuses suppressions, et laisse la parole à la SNCF. Présentation de l actualité de la ligne par Monsieur Alain PETITPOISSON, Directeur Délégué Ter Aquitaine, SNCF. 4
Monsieur PETITPOISSON informe que la progression globale de la régularité, qui dure depuis cinq années, a été stoppée en 2013, mauvaise année pour la SNCF. En effet, cette année-là est marquée par de nombreuses intempéries à l origine de plusieurs coupures de voies. Ceci explique que le taux de suppressions des trains ait doublé par rapport aux années précédentes. Monsieur PETITPOISSON rappelle qu en 2014 le taux de ponctualité est pour l instant de 91,2% en Aquitaine et de 1,7% de suppression, supérieur aux autres années. Cela s explique par le retard de livraisons des Régiolis et Régio2N qui aurait permis la radiation du matériel ancien mais qui a dû être maintenu en circulation pour assurer le plan de transport. D autres matériels sont immobilisés suite à des chocs. Pour pallier ces difficultés, la SNCF loue du matériel aux régions voisines Languedoc-Roussillon, Limousin, et Rhône-Alpes. Concernant la ligne Bordeaux Hendaye, le taux de régularité est de 86,2% pour le début de 2014. Ce résultat inférieur à l objectif régional de 91% s explique notamment par la difficulté de maintenance du matériel ancien. De plus, les retards peuvent être expliqués par les encombrements en gare de Bordeaux-St-Jean, notamment le soir. Concernant les suppressions, Monsieur PETITPOISSON les explique principalement par l indisponibilité de matériel roulant. Synthèse des échanges Monsieur MELE, membre du PCF, annonce que, suite à la demande d une offre cadencée qui n a pas été concrétisée, une pétition a été signée par 3586 usagers demandant «une offre de navettes à horaires réguliers (cadencés) du type métro basque, toutes les 30 minutes en heures de pointe, toutes les heures en journée». Celle pétition est remise à Monsieur UTHURRY. Monsieur UTHURRY explique que le cadencement n a pas pu être réalisé à cause des horaires des trains nationaux. De plus, pour l axe Dax-Bayonne, les statistiques ne montrent pas une augmentation de la fréquentation, ce qui ne justifie pas en l état d augmenter le nombre de circulations. Monsieur MELE répond que c est l amélioration de l offre et des correspondances qui va permettre une augmentation de la fréquentation. De plus, il s interroge sur la mise en place d un tram-train sur la ligne St-Jean-Pied-de-Port. Monsieur J.-P. ETCHEGARAY remercie la Région d avoir tenu parole sur ses engagements préalables. En effet, il y a quelques années, Monsieur ROUSSET, président du Conseil Régional d Aquitaine, a affirmé que si l Etat ne pouvait pas financer la ligne St-Jean-Pied-de-Port, la Région s engagerait à le faire. Monsieur ETCHEGARAY insiste sur la nécessité de mettre en place l intermodalité dans la gare de Saint-Jean-Pied-de-Port, ainsi que sur le maintien des horaires d ouverture des guichets pendant les travaux de régénération. Par ailleurs, il demande que les horaires du Ter du dimanche soir soient modifiés car ils ne conviennent pas aux étudiants qui doivent partir dans l après-midi. 5
Monsieur UTHURRY partage les enjeux présentés, et informe qu un travail est mené dans le cadre des contrats d axe. Les efforts en matière d intermodalité et d aménagement du territoire doivent être effectués en collaboration avec les collectivités locales. Monsieur PETITPOISSON prend note de la demande concernant les horaires d ouverture de la gare. Il ajoute que le personnel sera échangé entre les gares de St-Jean-Pied-de-Port et de Cambo pour que les manœuvres puissent être effectuées à Cambo, mais indique qu il est contraint par des questions de réglementation sociale interne à la SNCF, et par le nécessaire délai d instruction interne. Madame ESPAGNAC se veut rassurante sur la réalisation des travaux, et sans se substituer au Préfet, indique que le préfinancement par la Région est nécessaire. Elle évoque l urgence de cet engagement pour donner l accès à l éducation au Pays Basque intérieur menacé par la paupérisation. Madame LEICIAGUECAHAR, qui se présente comme Conseillère régionale mais aussi usagère, informe que le personnel de la gare de St-Jean-Pied-de-Port est vraiment efficace, et que le service public est très bien assuré. Elle demande la garantie d une continuité de ce service, malgré la mise en place d un distributeur automatique. Monsieur MAILHARRO demande s il serait possible de conserver les horaires des guichets pendant les travaux, permettant ainsi de faciliter la vie de la gare d un point de vue économique et touristique. Monsieur PETITPOISSON répond que le personnel sera de retour dans la gare de St-Jean-Piedde-Port, dès la réouverture de la ligne Bayonne - St-Jean-Pied-de-Port. Cependant, le personnel de la gare de Cambo n a pas le même contrat, tout sera donc réalisé pour qu une compatibilité des horaires soit mise en œuvre dans cette période transitoire. Madame LEICIAGUECAHAR se questionne sur la vitesse à laquelle circuleront les trains après la fin des travaux entre Cambo et St-Jean-Pied-de-Port, et quand les travaux au niveau de Villefranque commenceront. Madame CAZAUX répond qu actuellement le train roule à 40km/h. Elle précise que les travaux pour lever le ralentissement se feront simultanément à ceux de la ligne Cambo - Saint-Jean-Piedde-Port. La vitesse sera ramenée à 70 km/h Madame BURRE-CASSOU estime qu il y a un réel besoin de mettre un cadencement sur la ligne et d augmenter le nombre d arrêts car la Nationale 10 est saturée. Cela permettrait donc de désengorger la route, mais également d être plus écologique. Elle aimerait également qu il y ait une meilleure ponctualité des trains. De plus, abonnée à Ter mobile, elle explique que les motifs ne sont parfois pas très sérieux : «attente d une locomotive», ou «conducteur pas encore arrivé». Monsieur PETITPOISSON explique que les retards et suppressions sont dus au matériel qui est ancien : la panne étant la cause essentielle, à la différence des problèmes de personnels qui constituent, selon lui, une cause infime. 6
Un usager s interroge sur le stationnement, qui est insuffisant ou onéreux. Utiliser les modes doux comme le vélo, constitue une alternative. Cependant le local à vélos de la gare de Dax, non sécurisé, n incite pas à utiliser son vélo. Monsieur LABASTE reconnait que les parkings sont nécessaires. Cependant, le fait qu à Dax les 350 places soient payantes relève de la politique menée sur le Grand Dax, qui incite à prendre le bus. Concernant la sécurité des vélos, ce sujet est bien présent dans les réflexions en cours sur le pôle multimodal de Bayonne. Monsieur LABORDE alerte sur la difficulté des élèves demi-pensionnaires et internes à rejoindre le lycée, notamment le lundi matin, où l heure d arrivée est très matinale. Il demande s il serait possible de prendre le TGV le soir. Comme d autres participants, il regrette la mauvaise coordination entre les différents trains, qui ne sont pas tous accessibles avec l abonnement Izy Pass. A défaut, il suggère de décaler le train de 17h22, ou de créer une offre supplémentaire au départ d Hendaye. A cause d une mauvaise desserte du lycée, ce dernier perd de nombreux élèves mettant en danger l établissement. Monsieur PETITPOISSON répond qu il n est malheureusement pas envisageable que les lycéens prennent le TGV si SNCF-Voyages ne leur accorde pas une dérogation. En effet, leur politique de voyage est d avantage une politique commerciale qu un service public. Il propose néammoins d insister auprès de SNCF Voyages. Concernant la modification du Ter de 17h22, sa bonne fréquentation (à hauteur d environ 70 voyageurs) lui fait dire que cela ne sera pas possible. Monsieur LABORDE demande s il est alors possible d interroger ces 70 usagers pour savoir si décaler l horaire du train ne les dérangerait pas, afin d éviter aux lycéens une attente de 30 minutes en gare de Bayonne. Monsieur PETITPOISSON répond que c est tout à fait envisageable. Monsieur MATHEY indique que l AUDAP accompagne la Région sur le contrat d axe du Béarn. L enjeu est de redéfinir une nouvelle logique d articulation entre l urbanisme et le transport ferroviaire. Il ajoute qu il faut développer une logique de cadencement, afin d inciter les voyageurs à prendre le train. Monsieur PETITPOISSON souscrit à cette remarque mais explique qu en 2012, un cadencement a été initié sur la Région. Cependant, avec les nombreux travaux, il n y a plus de lisibilité sur l ensemble du territoire. Faire un cadencement sur l axe Bordeaux - Hendaye serait un non-sens pour un tel parcours, il faudrait pour cela redécouper le territoire. Monsieur HARAMBILLET s interroge sur la problématique du vélo, qui devient de plus en plus délicate, et demande à la SNCF de bien les prévoir dans les trains. Monsieur PETITPOISSON indique qu il est important d avoir un local vélo sécurisé pour pouvoir se garer sans crainte du vol. De plus, il avoue que cette problématique dépasse la SNCF, puisqu il est impossible que chacun amène son vélo dans le train. Il est à craindre qu à terme, les vélos non pliants seront interdits en heures de pointe. En effet, il faut considérer qu un vélo prend la place de trois usagers. Ce sont les abonnés, la sécurité et le confort qui priment. Madame LARROUY indique qu elle souhaiterait qu un contrat d axe soit pensé sur Dax-Hendaye pour désenclaver et désengorger les territoires. De plus, elle s interroge sur la véracité du 7
discours du service public : les changements d horaires sont-ils réellement faits pour satisfaire les usagers ou pour faire des économies? Enfin, Madame LARROUY demande si en 2017, le TOPO viendra jusqu à Bayonne. Monsieur PETITPOISSON explique que les modifications d horaires sont effectuées pour essayer de satisfaire un maximum de personnes, en tenant compte notamment des attentes formulées en comités de lignes, ou lors des rencontres avec les associations d usagers. Il y a également des raisons économiques et techniques, puisque pour faire une création d offre, le sillon doit être disponible. Il faut aussi avoir le financement pour le coût du train, du sillon et du conducteur. Monsieur PETITPOISSON ajoute que s arrêter dans toutes les gares n est pas une solution idéale puisque cela rallonge le temps de transport, ce qui rend le train moins concurrentiel. Il est à noter que le développement de l offre n a cessé de s améliorer depuis quelques années. Monsieur UTHURRY complète en affirmant que depuis 2002, 64% d offre supplémentaire a vu le jour en Aquitaine et que sur la ligne 61, l offre a triplé. Un usager informe que deux des seize affichages lumineux (afficheurs légers) dans les gares et haltes entre Dax et Bayonne sont vandalisés, et hors service. Monsieur HARAMBILLET signale en outre qu en gare de Pessac, les usagers se plaignent d une information minimaliste voire inexistante. Pour pallier ce problème, les voyageurs utilisent les applications mobiles. Malheureusement, entre les diverses applications, l information varie et est parfois erronée. Monsieur PETITPOISSON explique qu il est prévu d installer un système d information voyageurs CATI en gare de Pessac, beaucoup plus performant, en raison effectivement des problèmes d information évoqués. Concernant la mobilité transfrontalière entre la côte basque française et espagnole, Monsieur TURCK indique qu une piste d amélioration sur les relations de transport est recherchée. Celle-ci consisterait, à l horizon 2017, à prolonger les Ter de Hendaye jusqu à Irun, et ce, de manière systématique. Néanmoins, la région a fait une demande pour que dès 2015, notamment l été et les weekends, un certain nombre de liaisons soient d ores et déjà assurées. Un usager dénonce le fait que les mêmes sujets reviennent tous les ans tels les parkings, la problématique des vélos ou les retards de trains. Il demande s il ne serait pas envisageable de se projeter dans l avenir pour une amélioration à long terme. Monsieur UTHURRY répond qu une contractualisation avec les territoires concernés, notamment les collectivités locales, se fera de plus en plus précisément à l avenir. Actuellement, il y a une expérimentation avec les contrats d axe du Béarn et de la Vallée de l Isle, qui permettent de lier les thématiques du transport ferroviaire et l aménagement du territoire. Par ailleurs, Monsieur UTHURRY rappelle que la conjoncture a changé. En effet, par exemple, les étudiants vont de plus en plus loin pour leurs études, le vélo a vu ses utilisateurs se multiplier. Monsieur J.-P. ETCHEGARAY explique que le Conseil Régional du Languedoc-Roussillon a mis en place une tarification du Ter en heure creuse à 1, qui est un concept attractif. Monsieur UTHURRY indique que la Région doit en effet faire preuve de pédagogie pour être à la hauteur des autres Régions. Il rappelle que les usagers ne payent que 30% du prix réel du billet, ce qui montre la forte implication de la puissance publique, et une volonté certaine d inciter à prendre le train et non la voiture. Monsieur TURCK ajoute qu en considérant un salarié qui se fait 8
rembourser la moitié de son abonnement par son entreprise, l abonnement qui serait à 80, reviendrait à 1 le voyage. De plus, le produit Izy Pass donne accès à des réductions sur l ensemble du réseau. Il y a donc aussi des avantages tarifaires en Région Aquitaine. Monsieur PETITPOISSON précise qu il y a aussi des offres promotionnelles telles que le Forfait Océan, mis en place en Aquitaine. Monsieur MAÏTIA s interroge sur la durée de trajet Bayonne Saint-Jean-Pied-de-Port. Il demande si la ligne sera électrifiée. Monsieur UTHURRY répond que la priorité est de sauver la voie, et qu électrifier la ligne coûte trop cher, de l ordre de 1 million d euros le kilomètre. Madame CAZAUX ajoute que RFF s engage avec l Etat et la Région à financer les travaux : assainissement, modernisation de la voie, pose de filet de prévention pour la chute de rochers, accessibilité aux personnes à mobilité réduite, fermeture de trois passages à niveau. Le choix des entreprises se fera à l automne 2014. Monsieur MAÏTIA se demande s il y a une progression sur les discussions actuelles autour de la déviation de la route à Saint-Jean-Pied-de-Port. Il s inquiète que des travaux soient engagés sur la ligne à tort, si le déplacement de la gare en nécessite de nouveaux par la suite. Il insiste sur une bonne coordination et communication entre RFF et le Conseil général. Madame CAZAUX précise que RFF a bien été contacté par le Conseil général. Elle ajoute qu il n y aura pas de création de passage à niveau, et qu en cas de croisement, un dénivelé sera réalisé. Elle ajoute qu il n est pas prévu de modifier le tracé de la voie. Monsieur HARAMBILLET demande confirmation pour la stabilité des horaires d ici 2017. De plus, il ne comprend pas pourquoi les abonnés du Ter sont persona non grata dans les TGV et idtgv. Monsieur LASSALLE répond que pour 2015, les horaires sont à l identique de ceux de 2014, mis à part une modification résultant d une demande datant de 2 ans qui n avait pas pu être satisfaite jusqu alors. Le Ter partant d Hendaye à 15h45 vers Bordeaux sera limité à Bayonne en 2015, et celui partant à 16h25 sera prolongé jusqu à Bordeaux. Monsieur PETITPOISSON ajoute que TGV est dans une optique de politique commerciale. si les abonnés Ter utilisent le TGV, à terme TGV pourrait demander une compensation financière à Ter puisque l abonnement ne leur reviendrait pas. Monsieur GOUGNARD précise qu il y a une dérogation pour l utilisation du TGV quand il n y a pas de Ter une heure avant l heure prévue, et une heure après. Madame BURRE-CASSOU estime que le Ter doit répondre à l intermodalité et être fiable, et son image valorisée. Développer l offre sur les lignes du Sud est donc nécessaire. L effort doit être d autant plus important qu il n y a que très peu de bus. L idée est de proposer un moyen attractif et alternatif à la voiture. En termes tarifaires, l offre du Ter est très compétitive selon elle. Monsieur BROUCARET remercie la tribune. Il constate en effet que les concertations avec les usagers ont été bénéfiques puisque les horaires demandés ont été adaptés. Monsieur UTHURRY rappelle l engagement majeur de la Région pour le développement du Ter. Il concède qu elle pourrait aller encore plus loin, mais rejoint les intervenants sur la nécessité d être plus performants et sur celle de vouloir davantage de service. 9
Un membre du PCF annonce qu il y a de plus en plus de monde dans l agglomération, et que par conséquent il y a de plus en plus de voyageurs. Le transport ferroviaire est une réponse majeure à cette croissance de population. Il aimerait que les négociations avancent plus vite concernant les décisions sur l axe Dax-Hendaye. En effet, il dénonce le manque d informations et de réponses aux questions soulevées, comme une halte à recréer à Bidart. Il ajoute que l été, il y a un cadencement sur la ligne, et se demande pourquoi il ne serait pas envisageable de l effectuer tout au long de l année. Monsieur UTHURRY répond que le nombre de voyageurs a augmenté de façon exponentielle, multipliant par conséquent le nombre de mécontents. Il faut réussir à trouver des horaires pour satisfaire un maximum d usagers et ainsi contribuer à l économie des ménages et à la préservation de l environnement. Un usager demande si la grève tous les vendredis va continuer car elle le pénalise et ne participe pas à la valorisation du Ter. Monsieur PETITPOISSON regrette cette situation. Il explique qu elle est liée à un conflit local en cours sur la réorganisation en gare de Biarritz, et que des négociations sont en cours. Monsieur UTHURRY remercie ensuite tous les participants avant de clore la réunion. 10