1. DENOMINATION DU MEDICAMENT TINALOX, Solution buvable en gouttes 2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE TINALOX solution buvable en gouttes contient 50 mg de chlorhydrate de tilidine (sous forme de chlorhydrate de tilidine hémihydraté) et 4 mg de chlorhydrate de naloxone (sous forme de chlorhydrate de naloxone dihydraté) par 20 gouttes (0,72 ml). 3. FORME PHARMACEUTIQUE Solution buvable en gouttes. 4. DONNEES CLINIQUES 4.1 Indications thérapeutiques Traitement symptomatique des douleurs intenses, ainsi que des douleurs modérées justifiant l administration d un analgésique à action centrale. 4.2 Posologie et mode d administration La dose nécessaire doit être établie par le médecin, pour chaque patient. Comme c est le cas pour tous les analgésiques, la durée du traitement doit être la plus courte possible. Flacon muni d un compte-gouttes En moyenne 10 à 20 gouttes, 3 à 4 fois par jour, à avaler pures, avec un peu d eau ou éventuellement sur un morceau de sucre. Si nécessaire, la posologie quotidienne peut être portée à 4 fois 40 gouttes (400 mg de chlorhydrate de tilidine/jour). En cas de douleurs extrêmement intenses, difficiles à contrôler, la dose quotidienne peut être portée à maximum 6 fois 40 gouttes. IL EST DECONSEILLE DE DEPASSER CETTE DOSE MAXIMALE. Enfants Chez les enfants de plus de 2 ans, il faut administrer, par dose, une goutte par année d âge, 3 à 4 fois par jour. Ne pas dépasser la dose maximale de 1 mg/kg (1 goutte = 2,5 mg). Eviter les traitements prolongés chez les enfants. Flacon équipées d une pompe doseuse En moyenne 10 à 20 gouttes, 3 à 4 fois par jour (= pomper 2-4 fois, ce qui correspond à 25mg- 50mg de chlorhydrate de tilidine et 2-4 mg de chlorhydrate de naloxone) à avaler pures, avec un peu d eau ou éventuellement sur un morceau de sucre. Si nécessaire, la posologie quotidienne peut être portée à 4 fois 40 gouttes (400 mg de chlorhydrate de tilidine/jour). En cas de douleurs extrêmement intenses, difficiles à contrôler, la dose quotidienne peut être portée à maximum 6 fois 40 gouttes. 1/8
IL EST DECONSEILLE DE DEPASSER CETTE DOSE MAXIMALE. Enfants Chez les enfants de plus de 2 ans, il faut administrer, par dose, une goutte par année d âge, 3 à 4 fois par jour. Ne pas dépasser la dose maximale de 1 mg/kg. Eviter les traitements prolongés chez les enfants. 1 goutte de TINALOX solution contient 2,5 mg de chlorhydrate de tilidine et 0,2 mg de chlorhydrate de naloxone (5 gouttes = pomper 1 fois). Exemples de calcul Nombre de pompes Nombre de gouttes TINALOX solution 1 5 12,5 2 10 25 3 15 37,5 4 20 50 5 25 62,5 6 30 75 7 35 87,5 8 40 100 Chlorhydrate de tilidine en mg Posologie en cas de diminution de la fonction rénale. En cas d insuffisance rénale, il faut réduire la posologie de TINALOX. Posologie en cas de diminution de la fonction hépatique. Une diminution de l action de TINALOX est possible en cas d insuffisance hépatique marquée (par ex. cirrhose hépatique sévère), en raison de la diminution du métabolisme de la tilidine et de la naloxone (voir aussi rubriques «Mises en garde spéciales et précautions d emploi» et «Propriétés pharmacocinétiques»). Posologie chez les sujets âgés. Il n est pas nécessaire d adapter la dose chez les personnes âgées. 4.3 Contre-indications TINALOX ne peut être administré : - En cas d hypersensibilité connue à la tilidine ou à la naloxone, à l un des excipients du produit ou à un autre analgésique à action centrale. - Pendant la grossesse ou l allaitement (cf. rubrique «Grossesse et allaitement»). - Chez les patients présentant une dépression respiratoire. - Chez les patients souffrant de porphyrie aiguë. - Chez les patients dépendants aux opiacés (héroïne, morphine) ou aux opioïdes, en raison du risque de symptômes de sevrage aigus (cf. rubrique «Mises en garde spéciales et précautions d emploi»). Les contre-indications des analgésiques morphiniques doivent également être prises en compte en ce qui concerne TINALOX : syndrome abdominal d origine inconnue, traumatisme crânien et 2/8
situations impliquant un risque d hypertension intracrânienne, ainsi qu intoxication alcoolique aiguë et insuffisance respiratoire. L administration d un tel produit n est pas recommandée chez les patients traités par inhibiteurs de la monoamine-oxydase (IMAO) (jusqu à 10 jours après l arrêt du traitement par IMAO). TINALOX solution buvable en gouttes ne peut être administré aux enfants de moins de 2 ans. 4.4 Mises en garde spéciales et précautions d emploi Il est déconseillé d administrer TINALOX à un malade suspecté d abus ou ayant des antécédents de dépendance aux médicaments. Il est important de noter que l emploi abusif de TINALOX (à des doses dépassant les doses thérapeutiques recommandées) chez des personnes dépendantes aux opiacés ou sous l effet d un traitement antérieur avec un analgésique morphinique peut provoquer un syndrome de sevrage ou intensifier celui-ci s il est déjà présent. Les principaux signes de sevrage sont : anxiété, agitation, tremblements et transpiration. Comme pour tout analgésique puissant à action centrale, la prudence est de rigueur en cas d hypothyroïdie, d insuffisance cortico-surrénalienne, d insuffisance hépatique ou rénale, d hypertrophie prostatique, d état de choc, ainsi que chez les personnes âgées et en cas de prise simultanée d autres dépresseurs du SNC. Il n est pas exclu que, chez des patients souffrant d insuffisance hépatique sévère, la formation du métabolite actif, la nortilidine, soit si limitée qu une activité analgésique suffisante ne puisse être atteinte, et que par ailleurs l inactivation insuffisante de la naloxone puisse provoquer une perte d activité complémentaire par antagonisme de l activité de la nortilidine. De ce fait, chez ce type de patients, un traitement judicieux par TINALOX peut devenir globalement problématique. L association d un agoniste narcotique et d un antagoniste narcotique ne peut être utilisée ou n a aucun sens lorsque les doses analgésiques doivent être augmentées au-delà des doses maximales, par exemple chez des patients en stade terminal. L ajout de naloxone à la tilidine a pour but de réduire le risque d abus et de dépendance psychique et physique. Toutefois, la possibilité d un abus ou d une dépendance ne peut être totalement exclue. Chez les patients traités conjointement par TINALOX et phenprocoumone, le temps de prothrombine doit être déterminé, car le temps de Quick peut être diminué (cf. rubrique «Interactions avec d autres médicaments et autres formes d interactions»). Le taux de prothrombine doit également être déterminé chez les patients présentant des troubles de la coagulation. TINALOX solution buvable en gouttes contient une faible quantité d éthanol, inférieure à 100 mg par prise (20 gouttes). 4.5 Interactions avec d autres médicaments et autres formes d interactions Comme tous les analgésiques à action centrale, TINALOX peut potentialiser les effets de l alcool et des substances ayant une action déprimante sur le SNC. TINALOX ne peut être utilisé en même temps qu un autre analgésique narcotique. En cas d administration conjointe de TINALOX - à des doses supérieures aux doses maximales recommandées - et d opiacés, TINALOX peut réduire l effet analgésique de ces derniers, par antagonisme. Il n est pas indiqué d associer un analgésique à action centrale avec un IMAO. 3/8
Dans des cas isolés, on a constaté une diminution du temps de Quick chez des patients traités par TINALOX en association à une anticoagulation continue par phenprocoumone. Par conséquent, le taux de prothrombine doit être contrôlé précisément au début et à la fin du traitement par TINALOX, afin d adapter - si nécessaire - les doses de phenprocoumone. 4.6 Grossesse et allaitement Les études de reproduction conduites chez l animal n ont pas mis en évidence d effet tératogène ou embryotoxique ; toutefois, la sécurité de l utilisation de TINALOX pendant la grossesse n est pas établie. Jusqu à nouvel ordre, TINALOX ne peut être administré à des femmes enceintes. On ne sait pas si TINALOX passe dans le lait maternel. Si un traitement pendant l allaitement est absolument nécessaire, l enfant doit être sevré avant le début du traitement. 4.7 Effets sur l aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines Il convient d éviter de conduire un véhicule ou de s engager dans des activités qui exigent une concentration mentale adéquate. Il faut être attentif au fait que la somnolence, parfois provoquée par TINALOX, peut être renforcée par des substances qui ont une action déprimante sur le SNC (alcool, tranquillisants, sédatifs, antihistaminiques, etc.). 4.8 Effets indésirables Les effets indésirables dépendent de la sensibilité individuelle du patient, de la dose administrée et de la durée du traitement. Ils sont généralement plus marqués chez les patients ambulatoires. Troubles généraux. Des nausées et des vomissements peuvent survenir fréquemment (environ 10 %) au début du traitement, mais ils deviennent sporadiques (1-10 %) ou rares (moins de 1 %) lors de la poursuite du traitement. Par ailleurs, vertiges, fatigue et somnolence peuvent survenir de façon sporadique (1-10 %). Une transpiration accrue a également été mentionnée. Les vertiges et les nausées peuvent être réduits à un minimum en limitant les efforts physiques chez le patient ambulatoire et, si nécessaire, ils peuvent facilement être maîtrisés en faisant allonger le patient. Affections gastro-intestinales. Des cas de diarrhée et de douleurs abdominales non spécifiques ont été rapportés. Affections du système nerveux. Céphalées, sensation de relaxation, hallucinations, somnolence, nervosité, confusion, euphorie, tremblements, hyperréflexie, clonus et sensations ébrieuses. Les études pharmacologiques conduites chez l animal ont indiqué qu aux doses thérapeutiques, la tilidine ne provoque pas de dépression respiratoire. Toutefois, en cas d abus ou de surdosage, une dépression respiratoire peut survenir chez l homme. 4/8
Bien que les effets indésirables suivants n aient pas été observés avec TINALOX, ils peuvent survenir lors de la prise d analgésiques puissants : Affections du système nerveux. Risque d hypertension intracrânienne. Affections gastro-intestinales. Augmentation de la pression dans les voies biliaires. Affections du rein et des voies urinaires. Rétention urinaire. Troubles généraux. Myosis. Déclaration des effets indésirables suspectés La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via Belgique Agence fédérale des médicaments et des produits de santé Division Vigilance EUROSTATION II Place Victor Horta, 40/ 40 B-1060 Bruxelles Site internet: www.afmps.be e-mail: adversedrugreactions@faggafmps.be Luxembourg Site internet: http://www.ms.public.lu/fr/activites/pharmaciemedicament/index.html 4.9 Surdosage Symptômes. Les symptômes possibles d un surdosage sont : somnolence, perte de sensibilité, nausées, vomissements et ataxie. Des signes d irritation du SNC peuvent survenir sous forme d agitation motrice, d hyperréflexie et de convulsions. En cas de surdosage très sévère, les demi-vies de la tilidine et de la nortilidine peuvent être considérablement allongées, tandis que la biodisponibilité orale de la naloxone est insuffisante pour assurer un effet protecteur adéquat. Ceci peut entraîner une dépression respiratoire, une hypotension, un myosis, une diminution de conscience ou un coma. Dans tous les cas, il faut penser à la possibilité d une intoxication multiple (alcool, substances psychoactives, tentative de suicide). Traitement des intoxications. Le traitement d un surdosage de TINALOX consiste en des mesures générales telles que l élimination des substances toxiques, par exemple par lavage gastrique et administration de 5/8
charbon de bois activé. Etant donné que TINALOX contient de la naloxone, une administration intraveineuse supplémentaire de naloxone (par ex. 0,4 mg) doit être envisagée en fonction du tableau clinique (il faut tenir compte de la courte durée d action de la naloxone). D autres recommandations sont : perfusion d électrolytes, inhalation d oxygène ou ventilation active et contrôlée. L action stimulante sur le SNC peut être inhibée par l administration intraveineuse de diazépam à la dose habituelle. 5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES 5.1 Propriétés pharmacodynamiques Classe pharmacothérapeutique : la tilidine est un analgésique opioïde et la naloxone est un antidote, code ATC : N02AX01 (tilidine), V03AB15 (naloxone). La tilidine est une substance originale à propriétés analgésiques, d action centrale et chimiquement apparentée au groupe des morphiniques. D un point de vue pharmacologique, la tilidine est un agoniste-antagoniste qui agit par fixation sur les récepteurs opioïdes. L activité analgésique de 100 mg de tilidine a été évaluée comme étant équivalente à 10 mg de morphine. Un des avantages de TINALOX réside dans le fait que son action analgésique est rapide et puissante après administration orale ; cette caractéristique se retrouve rarement parmi les autres analgésiques puissants. L action analgésique de TINALOX débute 10 à 20 minutes après l administration et sa durée d action atteint habituellement 4 à 6 heures. Aux doses thérapeutiques, TINALOX n induit pas de dépression respiratoire, n inhibe pas le réflexe de toux et n exerce généralement pas d influence significative sur les paramètres cardiovasculaires. Particularité de l association tilidine-naloxone : La naloxone est un antagoniste pur des analgésiques de type morphinique. Si TINALOX est administré par voie orale aux doses thérapeutiques, la naloxone subit un métabolisme hépatique intense (effet de premier passage) et est pharmacologiquement inactive. Aux doses thérapeutiques, l effet antagoniste de la naloxone ne joue aucun rôle. Cependant, en cas d ingestion volontaire ou accidentelle de doses supérieures aux doses maximales recommandées, une partie de la naloxone ingérée ne sera pas inactivée par le foie et antagonisera les effets de la tilidine. De ce fait, la possibilité d un abus de TINALOX gouttes sera très limitée, bien qu on ne puisse la considérer comme inexistante. 5.2 Propriétés pharmacocinétiques La tilidine est retrouvée dans le sang 10 minutes après administration orale de 50 mg de la substance marquée au C 14. Après résorption, la tilidine est presque totalement métabolisée en 2 importants métabolites, la nortilidine (métabolite actif) et la bisnortilidine (métabolite inactif). La nortilidine possède une forte activité analgésique centrale. Toutefois, la naloxone est transformée de façon quantitativement équivalente en un métabolite de faible activité pharmacologique, le b-naloxol, et en dérivés glucuroconjugués de naloxone et b-naloxol. La naloxone et la tilidine ne se retrouvent que pendant une courte période et en très 6/8
faibles concentrations dans le plasma. Les temps de demi-vie d élimination de la tilidine et de la nortilidine fluctuent entre 3,5 et 5,1 heures. Insuffisance rénale : Dans l attente de données complémentaires sur le métabolisme de la nortilidine et de la naloxone chez les patients atteints d insuffisance rénale, il est recommandé de diminuer la dose chez ces patients. Insuffisance hépatique : L effet de premier passage de la tilidine ainsi que le métabolisme de la nortilidine sont réduits en cas de diminution de la fonction hépatique, avec comme conséquence que, en fonction de la sévérité de l insuffisance hépatique, la concentration plasmatique maximale de nortilidine est plus faible que chez les personnes ayant une fonction hépatique normale, tandis que la demi-vie est allongée. Chez les personnes ayant une fonction hépatique normale, la naloxone ne se retrouve que pendant très peu de temps et en très faibles concentrations voire pas du tout dans le plasma. Chez les patients souffrant d insuffisance hépatique, les concentrations de naloxone sont clairement plus élevées, et elles diminuent suite au métabolisme ultérieur, avec une demi-vie d environ 2 heures. 5.3 Données de sécurité préclinique Pas de données connues. 6. DONNEES PHARMACEUTIQUES 6.1 Liste des excipients Ethanol 96% - Chlorure d hydrogène 32% - Eau purifiée. 6.2 Incompatibilités Sans objet. 6.3 Durée de conservation 3 ans 6.4 Précautions particulières de conservation A conserver à une température ne dépassant pas 25 C. 6.5 Nature et contenu de l emballage extérieur Flacon en verre ambre (type III) muni d un compte-gouttes en LDPE et d un bouchon à vis de sécurité enfant en PP ou flacon en verre ambré de type III, équipées d une pompe doseuse.boîte de 1 flacon de 20 ml, 3 flacons de 20 ml, 1 flacon de 50 ml ou 1 flacon de 60 ml. Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées. 6.6 Précautions particulières d élimination et manipulation 7/8
Pas d exigences particulières. 7. TITULAIRE DE L AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE Sandoz nv/sa Telecom Gardens Medialaan 40 B-1800 Vilvoorde 8. NUMERO(S) DE L AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE Flacon en verre avec compte-gouttes : BE258255 Flacon en verre avec pompe doseuse : BE461164 9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L AUTORISATION 01/12/2003 10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE date d approbation : 08/2014 8/8