BTS Blanc n 3-Juin 2017 TSOD1/2 BIOLOGIE-PHYSIOLOGIE CORRIGÉ

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BTS Blanc n 3-Juin 2017 TSOD1/2 BIOLOGIE-PHYSIOLOGIE CORRIGÉ Partie 1 : immunologie Exercice 1 : schéma de la phagocytose (3 points) Etapes : Mots-clés : 1) Adhésion (ou reconnaissance) cellule phagocytaire, agent pathogène (bactérie) 2) Ingestion (ou endocytose) pseudopodes, vésicule d endocytose, phagosome 3) Digestion lysosome, phagolysosome, enzymes lytiques 4) Exocytose (ou rejet) rejet, débrits (ou déchets) Exercice 2 : analyse de documents sur la vaccination (5 points) document 1 : lot 1 : témoin : tétanos mortel : absence de réponse immunitaire (innée et adaptative). lot 2 : témoin : AT non mortel = AT non pathogène. lot 3 : si injection le même jour : mort de la souris = la réponse immunitaire n a pas eu le temps de devenir effectrice. lot 4: si délai de 15 jours : survie de la souris : - protection par AT = principe de la vaccination : immunogène non pathogène. - La réponse immunitaire adaptative nécessite un délai = temps de latence nécessaire pour qu elle devienne effectrice (induction, amplification avec mise en mémoire). lot 5 : la réponse immunitaire efficace contre le tétanos est à médiation humorale (RIMH) car le sérum issu de 4 permet la protection de la souris or le sérum contient des molécules solubles : des anticorps anti T produits suite à l injection de TT. La souris survie grâce à une sérothérapie a effet immédiat (neutralise l antigène). lot 6 : AT ne protège pas du TD qui est mortel = la réponse immunitaire adaptative est spécifique : production d anticorps spécifiques d un antigène. 1

document 2a : dosage AC : Réponse immunitaire primaire : 1 er contact => 7 jours plus tard : 0.02 UI. Réponse immunitaire secondaire : second contact avec le même antigène : 7 jours plus tard : 0.08 UI et à J+35 jours : 0.2 UI. Réponse immunitaire secondaire : 3 ème contact : 7 jours plus tard : on passe de 0,3 à 12 UI et 1 an plus tard il reste 5 UI. Les taux d anticorps augmentent : - après un certain délai (temps de latence). - à chaque injection mais plus fortement après le 3 ème contact avec l AT. La quantité > 0.05 UI (réponse immunitaire efficace) est obtenue à partir de la seconde injection et reste maintenue entre les injections 2 et 3. Conclusion : la réponse immunitaire adaptative est lente et modérée et devient plus efficace (plus rapide et plus intense) lors de nouveaux contacts avec l antigène (réponse secondaire) grâce aux cellules mémoire. document 2b : 3 injections d antigène entre 2 et 4 mois : intervalles courts pour obtenir des anticorps, augmenter le taux d anticorps protecteurs et augmenter le nombre de cellules mémoires. Puis rappels : intervalles de plus en plus espacés car la réponse immunitaire est de plus en plus efficace : il y a de plus en plus de cellules mémoires fabriquées et de plus en plus de plasmocytes sécréteurs d anticorps obtenus ET les anticorps sont présents dans l organisme à des taux élevés de plus en plus longtemps. On attend qu il n y ait plus d anticorps pour injecter des antigènes et restimuler le système immunitaire. Conclusion : un délai de production d anticorps plus court que lors de la réaction primaire. Un taux plus élevé d anticorps et une durée de vie plus longue à chaque injection. Il est à noter que le tétanos est mortel d où la nécessité d effectuer la vaccination : rencontre d antigène immunogène non pathogène afin de développer le système immunitaire. 2

document 3 : Foetus : protection passive grâce aux anticorps maternels. Nouveau-né : le taux d anticorps de la mère décroit pour être nul vers 6 mois. Les anticorps propres à l enfant apparaissent vers 6 mois (au moment où il n a plus d anticorps maternels). Peu après 1 an acquisition d un système immunitaire fonctionnel qui devient de plus en plus efficace (identique 10 ans). Conclusion : Le phénotype immunitaire évolue Evolution qualitativement au cours du temps : Obtention d anticorps uniquement si rencontre avec des antigènes. Formation de plasmocytes et de lymphocytes mémoire spécifiques d un antigène donné, donc dépend des rencontres de l organisme avec ces antigènes suite à une infection ou lors de la vaccination. Evolution quantitative des anticorps circulants et lymphocytes mémoire (ou plasmocytes) dont la proportion augmente parmi les lymphocytes sanguins au cours du temps : chaque rencontre naturelle ou artificielle induisant une réaction immunitaire. Le système immunitaire devient de plus en plus efficace. Partie 2 : endocrinologie Exercice 1 : Les hormones (3 points) - Une hormone est un messager chimique sécrété dans le sang par des glandes endocrines, qui agit à très faibles doses et à distance sur le fonctionnement spécifique d une ou de plusieurs cellules cibles en se fixant à des récepteurs spécifiques (double spécificité : d action et de site). Sa sécrétion est soumise à une très fine régulation (boucles de régulation) qui permet d adapter sa production aux besoins de l organisme et d en maintenir une concentration sanguine relativement stable. - Une hormone peut être de nature peptidique, elle peut alors circuler librement dans le sang ou être de nature lipidique (= hormone stéroïdienne) elle doit alors être liée à un transporteur pour circuler dans le sang. Exercice 2 : l homéostasie calcique (7 points) - Expérience 1 : ablation des glandes parathyroïdes entraîne crises de tétanie 4h plus tard avec une diminution de la calcémie (hypocalcémie). Donc les glandes parathyroïdes jouent un rôle dans la régulation de la calcémie, elles augmentent la calcémie. - Expérience 2 : elles ne sécrètent pas de calcium mais une substance capable d augmenter les concentrations sanguines de calcium. Or dans l énoncé il est dit que les glandes parathyroïdes n ont pas de canaux excréteurs mais possèdent de nombreux capillaires sanguins. Donc les glandes parathyroïdes sécrètent une 3

hormone (= glandes endocrines) capable d augmenter la calcémie. = hormone hypercalcémiante. - Expérience 3 : Chien A : Avant ablation : calcémie constante = régulation par les glandes.parathyroïdes. Après ablation des glandes parathyroïdes : chute de la calcémie. Après injections d extraits parathyroïdiens : retour à la calcémie initiale (avant ablation). On en conclue que les glandes parathyroïdes exercent bien leur effet hypercalcémiant via une hormone hypercalcémiante (effet qui passe par le sang). Chien B : Avant ablation : calcémie constante = régulation par la glande thyroïde. Après ablation de la glande thyroïde : augmentation de la calcémie. Après injections d extraits thyroïdiens : retour à la calcémie initiale (avant ablation). On en conclue que la glande thyroïde exerce un effet hypocalcémiant via la sécrétion d une hormone hypocalcémiante (effet qui passe par le sang). Les hormones thyroïdiennes et parathyroïdiennes sont antagonistes. - Expérience 4 : l hormone produite par les glandes parathyroïdes exerce son activité hypercalcémiante en prélevant le calcium sur les os (stimulation de l activité ostéoclastique) pour le libérer dans le sang. L os est donc le tissu cible de l hormone parathyroïdienne. - Expérience 5 : C est en réponse à une hypocalcémie que les glandes parathyroïdiennes produisent une hormone hypercalcémiante qui va prélever le calcium sur les os (stimulation des ostéoclastes) et le libérer dans le sang. Schéma : o si hypocalcémie : production par les glandes parathyroïdes d une hormone hypercalcémiante qui prélève du calcium sur l os pour le libérer dans le sang et normaliser la calcémie. o Si hypercalcémie : production par la glande thyroïde d une hormone hypocalcémiante qui favorise la fixation du calcium sur l os afin de normaliser la calcémie. Partie 3 : homéostasie glucidique Vrai ou Faux : (2 points) 1- La glycémie : 1) Est le taux de sucre dans le sang. NON quantité de glucose 2) Diminue considérablement au cours de l exercice physique. NON 3) Est un paramètre physiologique régulé par l organisme. OUI 2- Le pancréas est une glande : 4) Amphicrine, c est à dire exocrine + endocrine. OUI 5) Reliée au tube digestif. OUI 4

6) Capable de libérer du glucose dans le sang. NON 3- Les cellules ß : 7) Sont situées au niveau des îlots de Langerhans. OUI 8) Sécrètent l insuline. OUI 9) Produisent de l insuline et du glucagon. NON uniquement de l insuline 4- L ingestion de glucose : 10) Entraîne la glycogénogénèse hépatique. OUI 11) Déclenche la sécrétion de glucagon. NON sécrétion d insuline 12) Déclenche la sécrétion d insuline. OUI 13) Est suivie d une hyperglycémie normalement passagère. OUI 5- L insuline est une hormone : 14) Hyperglycémiante. Non hypoglycémiante 15) Dont la sécrétion dépend de la glycémie. OUI 16) Qui favorise la glycogénolyse et la lipolyse hépatiques. NON favorise la glycogénogénèse hépatique et la lipogénèse adipocytaire et hépatique 17) De nature protéique. OUI 6- A propos du glucose : 18) Le foie est capable de libérer du glucose dans le sang. OUI 19) Les muscles sont capables de libérer du glucose dans le sang. NON, les muscles ne libèrent pas le glucose, ils l utilisent. 20) Le tissu adipeux peut transformer les triglycérides en glucose. OUI 5