L O U G A SITUATION ECONOMIQUE ET SOCIALE REGIONALE Service Régional de la Statistique et de la Démographie de Louga

Documents pareils
Couverture Maladie Universelle au Sénégal : Etat de mise en oeuvre et perspectives

TEST DE DÉPISTAGE DE L IMMUNITÉ CONTRE LE

FINANCEMENT DE L OFFRE DE SOINS EN AFRIQUE. Prof DIE-KAKOU

MANUEL DE FORMATION DES RELAIS COMMUNAUTAIRES EN SANTE MATERNELLE ET NEONATALE ET EN TECHNIQUES DE COMMUNICATION

PLAN D ACTION POUR ACCELER LA REDUCTION DE LA MORTALITE MATERNELLE ET NEONATALE

L assurance maternité des femmes chefs d entreprises et des conjointes collaboratrices. Édition 2013

Z I G U I N C H O R SITUATION ECONOMIQUE ET SOCIALE REGIONALE Service Régional de la Statistique et de la Démographie de Ziguinchor

TOUS !"#$ ENSEMBLE REDUCTION DE LA MORTALITE DES ENFANTS DE MOINS DE 5 ANS #!"$& #!"$' RAPPORTS THEMATIQUES 2013

Colloque International sur les Politiques de Santé

PLANIFICATION FAMILIALE 5

PTME. Programme pour évaluer les co ûts et les avantages des programmes de réduction de la transmission mère-enfant du HIV

NOUS SOIGNONS CEUX QUE LE MONDE OUBLIE PEU A PEU

Conférence de Presse 11/09/2013. «Système de Surveillance de la Santé Périnatale au Luxembourg»

PROGRESSEZ EN SPORT ET EN SANTÉ. Mieux vivre avec ma maladie chronique, Me soigner par l activité physique Programmes Santé

L offre qui protège ceux qui protègent. Complémentaire frais de santé Contrat collectif

Campagne nationale pour l élimination des fistules obstétricales en Mauritanie

GUIDE DE L ASSURÉ. Optez pour l assurance. qui peut regrouper maladies graves et assurance vie

Pour JANVIER 2010 : EPREUVE ECRITE du DF1 :

SYNDICAT NATIONAL DE L ENSEIGNEMENT PRIVE

PREMIERE CONFERENCE DES HAUTS RESPONSABLES CHARGES DE L ETAT CIVIL DES ETATS MEMBRES DE L OCI

La preuve par. Principaux enseignements du bilan des PRT et. du recensement des projets télémédecine 2013

Assurance maladie grave

Vaccination des voyageurs dont la sérologie VIH est positive.

Interventions sous directives communautaires

Nouveau plan greffe : Axes stratégiques pour l avenir

STRATEGIE NATIONALE DE FINANCEMENT DE LA SANTE EN VUE DE LA COUVERTURE UNIVERSELLE EN SANTE AU NIGER. Version finale

GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE

vie 50+ Une solution avantageuse et abordable

Ministère de la Fonction publique, du Travail, du Dialogue social et des Organisations professionnelles

Analyse et exploitation des données du rapport. du PNUD sur le développement humain

COMPLEMENTAIRE SANTE GENERALISÉE :

LE SYSTÈME DE PROTECTION SOCIALE EN SANTÉ DU SÉNÉGAL

MESURER SA PRESSION ARTÉRIELLE À DOMICILE. La société québécoise D HYPERTENSION ARTÉRIELLE

Comment les pratiques en milieu scolaire agissent-elles au regard des inégalités sociales de santé? Regard sur trois continents

L APS ET LE DIABETE. Le diabète se caractérise par un taux de glucose ( sucre ) trop élevé dans le sang : c est l hyperglycémie.

Inégalités sociales de santé et accès aux soins. Inégalités sociales de santé et protection sociale Psychomot 1 UPMC/VHF

Pour un soutien médical sur mesure

POLITIQUE D ÉGALITÉ ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES

B MIS À JOUR EN MARS 2013

Mutuelle santé. Vous pourrez. toujours compter. sur votre mutuelle! Activance TNS

URGENCE HUMANITAIRE LES 10 COMMANDEMENTS

Perspectives sur le Besoin non satisfait en planification familiale en Afrique de l Ouest : le Togo

GUIDE PRATIQUE DE L ASSURANCE MALADIE :

DISTRIBUTION DU TRAITEMENT MEDICAMENTEUX PAR VOIE ORALE PAR L INFIRMIERE : RISQUE DE NON PRISE DU TRAITEMENT MEDICAMENTEUX PAR LE PATIENT

LES OMD EN CHIFFRES. Par Raulin Lincifort CADET INTRODUCTION

Je m inscris au forfait, donc je consulte toujours dans ma maison médicale

TRAVAUX DU GROUPE GUINEE/CONAKRY ET BISSAO

DEVELOPPEMENT DU SECTEUR DE LA SANTE/PROJETS. Ministre de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida Hon. Dr. Sabine NTAKARUTIMANA

MARS rapport d analyse. étude de la situation nutritionnelle des enfants vus par Médecins du Monde à Mayotte

Projet de grossesse : informations, messages de prévention, examens à proposer

ENTENTE À INTERVENIR. entre d une part : LE GOUVERNEMENT DU QUÉBEC. et d autre part :

2 La chaîne de survie canadienne : espoir des patients cardiaques

les télésoins à domicile

Vaccination et tuberculose en Gériatrie. Unité de Prévention et de Dépistage: Centre de vaccination et centre de lutte anti tuberculeuse CH Montauban

Février Sondage sur les français et leur pharmacie. Date : 05 mars 2013 OpinionWay, 15 place de la République, Paris. Tél :

1 ] Droit à la santé, accès à la santé et aux soins de santé

P atients S anté T erritoires

Enjeux de santé globale à partir de 2015 la Couverture santé universelle accès équitable aux soins pérenne et pour tous»

Le reflux gastro-oesophagien (280) Professeur Jacques FOURNET Avril 2003

CONCEPTION ET TIRAGE DE L ÉCHANTILLON

Planification familiale et. Cheickna TOURE Directeur Général Adjoint Union Technique de la Mutualité Malienne UTM

DEMANDE D AIDE INDIVIDUELLE

SYSTEMES D INFORMATION EN SANTE Journée régionale du 12 janvier Blois

Bulletin d adhésion. Assurances santé internationales

N o de contrat : Je demande par la présente une révision de la surprime concernant le numéro de contrat susmentionné. Signé à ce jour de 20

De meilleurs soins :

d une Dr Ei Eric Peterman

Nouveaux rôles infirmiers : une nécessité pour la santé publique et la sécurité des soins, un avenir pour la profession

Projet de loi RSA et politiques d insertion Observations et propositions d amendements de l Uniopss

TITRE DU PROJET Construction d un complexe de santé pour le compte de l ONG Education Pour la Santé et la Promotion de l Emploi (EPSPE)

Service d ambulance. Normes. de soins aux patients. et de transport

«Les antibiotiques c est pas automatique», 12 ans après, quels sont les changements laissés par ce slogan percutant?

Feuille d instructions destinée aux agents quant à la façon de remplir le questionnaire médical VacanSanté

Régime d assurance collective des employés et retraités du Mouvement Desjardins

LA VACCINATION PROFESSIONNELLE

GUICHET D ACCÈS À UN MÉDECIN DE FAMILLE

Les jeunes non mariés

Vaccinations et milieu professionnel

Le guide. Don d organes. Donneur ou pas. Pourquoi et comment je le dis. à mes proches.

Questionnaire Médical

Le fonds de dotation. Titre.

Pourtant, la preuve est faite, de manière scientifique, que le tabagisme passif comporte des risques réels pour la santé.

EVALUATION DES SERVICES DE SANTÉ MATERNELLE NÉONATALE ET INFANTILE AU GABON

Programme du Forum National sur la Nutrition et l Alimentation à l Hôtel KEMPINSKI N Djamena avril 2015

La planification familiale pour les femmes et couples après une réparation de la fistule

DES SUPERVISEURS DES SERVICES A BASE COMMUNAUTAIRE (AC/SBC) EN GESTION DES INFORMATIONS DE LA PLANIFICATION FAMILIALE ET DE LA SANTE MATERNELLE

Des soins après avortement : Amis des Jeunes. Cartes à conseils 1-6

Analyse de la situation de la pauvreté et de la vulnérabilité de l enfant et de la femme au Burkina Faso

Introduction 1. Bibliographie 317 Remerciements 323 Index Pearson Education France Investisseurs de légende Glen Arnold

41% LA PRISE DE DÉCISION DES MÉNAGES ET L UTILISATION DE LA CONTRACEPTION EN ZAMBIE. Note de recherche

Ethique, don d organe et Agence de la Biomédecine

Vaccination contre la grippe saisonnière

Le don de moelle osseuse

ASSURANCE COLLECTIVE RÉSUMÉ DES GARANTIES. Régime d assurance collective multi-employeur RAPNQ-RBA

DOSSIER D INSCRIPTION

Le Projet POLICY Politiques et programmes de santé reproductive après le Caire : Une étude comparative de huit pays

Les formules Santé. Choisissez une complémentaire santé qui prend en compte vos exigences!

Les fistules obstétricales sont des communications anormales entre les voies urinaires ou digestives et l'appareil génital. ou d une manœuvre abortive

MÉMOIRE CONSEIL QUÉBÉCOIS DU COMMERCE DE DÉTAIL SUR LE DOCUMENT DE CONSULTATION VERS UN RÉGIME DE RENTES DU QUÉBEC RENFORCÉ ET PLUS ÉQUITABLE

DONNER NAISSANCE NE DOIT PAS ÊTRE UNE QUESTION DE VIE OU DE MORT

Transcription:

L O REPUBLIQUE DU SENEGAL Un Peuple Un But Une Foi ------------------ MINISTERE DE L ECONOMIE, DES FINANCES ET DU PLAN ------------------ AGENCE NATIONALE DE LA STATISTIQUE ET DE LA DEMOGRAPHIE ------------------ Service Régional de la Statistique et de la Démographie de Louga U G A 2 0 1 3 SITUATION ECONOMIQUE ET SOCIALE REGIONALE 2013 Avril 2015

CHAPITIRE 12 : SANTE Introduction La Politique de santé du Sénégal s inspirée fortement par les principes dégagés par la conférence d Alma Ata en Septembre 1978 en mettant en place un système de santé adapté. L Etat du Sénégal s est engagé pour un système de santé performant et fondé sur l équité tant pour l offre que pour l accès car pour beaucoup de communautés, la situation sanitaire est jugée préoccupante en raison de l état de pauvreté chez les populations. En effet, la qualité de la production d un pays c est-à-dire la force de travail est fortement corrélée à l état global de santé de la population Ainsi l Etat du Sénégal consacre t-il une part importante de son budget à la santé notamment avec le projet de Couverture Maladie Universelle (CMU). A défaut de données plus récentes fournies par les structures sanitaires de la région (rétention d informations) pour analyser les différents indicateurs comme la morbidité, le taux moyen d occupation des lits, la durée moyenne d occupation, nous avons utilisé dans ce chapitre les informations fournies par l EDS V notamment la planification familiale, la santé de l amère et de l enfant, la mortalité des enfants de moins de cinq ans et quelques maladies chroniques. 12.1 La planification familiale 12.1.1 Connaissance des méthodes contraceptives Les pourcentages de femmes et d hommes actuellement en union et qui connaissent au moins une méthode de contraception sont respectivement de 89,1% et 92,3% (92,7% et 96,3% respectivement au niveau national). Au moins 88,6% des femmes et 82,8% des hommes connaissent une méthode moderne de contraception. Tableau 12. 1: Connaissance des méthodes contraceptives Pourcentage de femmes et d hommes actuellement en union qui connaissent au moins une méthode de contraception et pourcentage de ceux qui connaissent au moins une méthode moderne. Source : ANSD, EDS V Femmes Hommes Louga Sénégal Connaît une méthode 89,1% 92,7% Connaît méthode moderne 88,6% 92,5% Connaît une méthode 92,3% 96,3% Connaît méthode moderne 82,8% 96,1% ANSD/SRSD Louga : Situation Economique et Sociale régionale 2013 81

12.1.2 La prévalence contraceptive Le taux de prévalence contraceptive des femmes en union est de 7,8% dans la région de Louga contre 13,1% pour la moyenne nationale. La méthode contraceptive moderne est la plus utilisée 7,4% contre 0,4%(méthode traditionnelle).la plus grande proportion des femmes utilisent les injectables (3,9%) contre 2,6% pour la pilule. Les femmes en union qui utilisent actuellement les services de planification familiale le font pour un espacement (5,8%) ou pour une limitation de naissances (2%).Le pourcentage de demande potentielle totale de services de PF pour les femmes en union est évalué à 35,8% dans la région contre 42,8% au niveau national. Le niveau de satisfaction de la demande est de 21,9% (31,2% pour la moyenne nationale). Tableau 12. 2: Utilisation actuelle de la contraception Répartition (en%) actuelle des femmes en union par méthode contraceptive actuellement utilisée. Source : ANSD, EDS V Louga Sénégal N importe quelle méthode 7,8% 13,1% N importe quelle méthode moderne 7,4% 12,1% Pilule 2,6% 4,1% Méthode DIU 0,3% 0,6% moderne Injectables 3,9% 5,2% Condom masculin 0,2% 0,6% Implants 0,2% 1,1% N importe quelle méthode traditionnelle 0,4% 1,0% rythme 0,1% 0,3% Méthode Retrait 0,2% 0,2% traditionnelle autres 0,1% 0,5% Non utilisatrice 92,2% 86,9% Graphique 12. 1: Utilisation contraceptive moderne selon la méthode Implants Condom masculin Injectables Niveau national Région de Louga DIU Pilule Source : ANSD, EDS V ANSD/SRSD Louga : Situation Economique et Sociale régionale 2013 82

12.1 Santé de la mère et de l enfant 12.2.1 Les soins prénatals Selon les résultats de l EDS V, 4,4% seulement des femmes qui ont eu une naissance vivante au cours des cinq années ayant précédé l enquête ont été consultées durant la grossesse pour la naissance la plus récente par un médecin (5,4% pour la moyenne nationale).les 89,6% d entre elles ont été vues par une sage femme, une infirmière ou un auxiliaire alors que 6% ont fait confiance aux accoucheuses traditionnelles et autres Parmi les femmes ayant reçu des soins prénatals, 40,3% d entre elles ont été informées des signes de complication de grossesse (45,3% au niveau national). 12.2.2 Accouchements Dans la région de Louga 88,9% des naissances survenues au cours des cinq années ayant précédé l enquête ont eu lieu dans des structures sanitaires (86,6% dans le public contre 2,3% pour le privé).les accouchements ont été assistés par des médecins (3,5%), des infirmières/sages femmes/auxiliaires (59,7%) ou par des accoucheuses traditionnelles (21%). La proportion d accouchements par césarienne est de 3,3% contre 5,9% au niveau national. 12.2.3 Examens postnatals Pour 67,2% des femmes qui ont eu une naissance vivante au cours des cinq années ayant précédé l enquête et qui s est déroulée en dehors d un établissement sanitaire, les soins postnatals ont été effectués entre 0 et2 jours après l accouchement pour la naissance la plus récente (contre 4,1% entre 7 et 40 jours après l accouchement). Il fau noter que 26,2% de ces femmes n ont eu aucune visite postnatale. 12.2.4 Vaccination des enfants Plus de 3 enfants de 12 23 mois sur cinq (63,4%) ont reçu tous les vaccins (BCG, rougeole, les trois doses de DTCoq et les 3 doses de polio, non compris la dose de polio donné à la naissance) contre 62,8% au niveau national. Le taux de vaccination contre le BCG est évalué à 92,6%(94,7% au niveau national).dans la région de Louga, 5,8% des enfants de 12 à 23 mois n ont reçu aucun vaccin contre 3,1% au niveau national. ANSD/SRSD Louga : Situation Economique et Sociale régionale 2013 83

12.3 Allaitement et état nutritionnel des enfants Plus de 97% des enfants nés au cours des cinq dernières années ayant précédé l enquête ont été allaités. Pour 57,8% d entre eux, l allaitement a débuté dans l heure suivant la naissance et vingt quatre heures après pour 90,8%.Avant le début de l allaitement 61,9% des enfants ont été alimentés. Selon les résultats de l EDS V, 26,8% des enfants de moins de cinq ans souffrent de retard de croissance contre 26,5% au niveau national. Le retard de croissance sévère concerne 9,9% de ces enfants dans la région (10,6% au niveau national). Le taux de prévalence de l émaciation est évalué à 17,3% et 3,9% des enfants de moins de cinq ans souffrent d émaciation sévère (respectivement 10,1% et 2,3% au niveau national). Dans la région de Louga, 23,3% (moyenne17,7%) des enfants souffrent d insuffisance pondérale. La prévalence est de 8,3% pour l insuffisance pondérale sévère contre 4,5% au niveau national. 12.4 Mortalité des enfants de moins de cinq ans Le niveau de la mortalité infantile dans la région est de 57 (EDS V) contre 53 (EDS IV) soit une augmentation de 7,5%. Pour les autres indicateurs comme les quotients de mortalité infanto juvénile et juvénile des baisses de niveau ont été enregistrées respectivement 4,7% et 1,7 %. Le quotient de mortalité juvénile (4q1), probabilité de décéder entre le premier et le cinquième anniversaire est de 82 0 / 00 ; Le quotient de mortalité infanto-juvénile (5q 0 ), probabilité de décéder entre la naissance et le cinquième anniversaire est évalué à 145 0 / 00. Malgré les baisses entre les EDS IV(2005) et EDS V (2010-2011), les niveaux de la mortalité juvénile et de la mortalité infanto juvénile sont restés globalement élevés. 12.5 LE VIH/SIDA Dans la région de Louga, le niveau de connaissance du VIH Sida (personnes ayant entendu parler du Sida et savent qu il y a un moyen de l éviter) est élevé tant pour les femmes (92,8%) que pour les hommes (93,1%). Cependant, plus d une femme sur quatre (27,1%) et moins d un homme sur cinq (18,9%) ont une connaissance complète du Sida c'est-à-dire rejettent des idées locales erronées à propos de la transmission ou de la prévention du sida, et savent qu une personne paraissant en bonne santé peut avoir le virus du sida ANSD/SRSD Louga : Situation Economique et Sociale régionale 2013 84

Les proportions de femmes et d hommes qui ont effectué un test du VIH sont de 20,7% et 12,5% respectivement (29,6% et 19,2% respectivement au niveau national). Le taux global de prévalence dans la région est de 0,1%, en dessous de la moyenne nationale (0,7%).Chez les femmes, la prévalence est de 0,2% à Louga et 0,8% au niveau national. 12.6 Les maladies chroniques Au cours de l EDS V, les trois questions suivantes ont été posées aux femmes et aux hommes de 15-49 ans: i) Souffrez-vous d une quelconque des maladies suivantes (diabète, hypertension artérielle/avc, insuffisance rénale, cancer, paralysie, asthme/bronchite chronique)? ; ii) Un diagnostic de cette maladie a-t-il été fait par un personnel médical? iii) A quel(s) type(s) de traitement avez-vous eu recours pour cette (ces) maladie(s)? Les mauvaises habitudes alimentaires et le sédentarisme des populations se traduisent le plus souvent par l apparition et/ou l accroissement de maladies chroniques notamment chez les personnes d un certain âge. Dans la région de Louga, 19,3% des femmes (18,6% au niveau national) et 7,2% des hommes (8,7% au niveau national) ont déclaré souffrir d une maladie chronique au moment de l enquête. Pour les femmes, l hypertension artérielle et les affections respiratoires (Asthme et bronchite chronique) sont les maladies les plus fréquentes respectivement13,6% et 2,7%.Les hommes souffrent plus d Asthme et bronchite chronique(2,4%), d insuffisance rénale(0,6%) et de paralysie(0,6%). Tableau 12. 3: Pourcentage de femmes atteintes d'une maladie chronique par type de maladie Type de maladie 1 Pourcentage Diabète Hypertension Maladies Insuffisance Cancer Paralysie Asthme/ Autre de malades artérielle cardiaques rénale Bronchite chronique Louga 19,3 0,4 13,6 0,3 0 0,1 0,5 2,7 2,2 Sénégal 18,6 0,5 10,5 0,8 0 0 0,4 3,4 3,8 Source : ANSD, EDS-MICS, Sénégal 2010-11 ANSD/SRSD Louga : Situation Economique et Sociale régionale 2013 85

Graphique 12. 2: Proportion de femmes malades par type de maladie P o u r c e n t a g e d e m a l a d e 20 15 10 5 0 Pourcentage de Diabète Hypertension Maladies Insuffisance Cancer Paralysie Asthme/ Autre Maladie chronique Louga Sénégal Source : ANSD, EDS-MICS, Sénégal 2010-11 Tableau 12. 4: Pourcentage d hommes atteints d'une maladie chronique par type de maladie Type de maladie 1 Pourcentage Diabète Hypertension Maladies Insuffisance Cancer Paralysie Asthme/ Autre de malades artérielle cardiaques rénale Bronchite chronique Effectif d'hommes Louga 7,2 0 0,3 0,3 0,6 0 0,6 2,4 3,3 262 Sénégal 8,7 0,1 1,4 0,3 0,4 0 0,3 3,6 2,8 4 417 Source : ANSD, EDS-MICS, Sénégal 2010-11 Graphique 12. 3: Proportion d hommes malades par type de maladie Autre Asthme/ Bronchite chronique Paralysie Cancer Insuffisance rénale Maladies cardiaques Hypertension artérielle Diabète Pourcentage de malades Sénégal Louga 0 2 4 6 8 10 Source : ANSD, EDS-MICS, Sénégal 2010-11 ANSD/SRSD Louga : Situation Economique et Sociale régionale 2013 86

Conclusion Certes, l Etat du Sénégal, soutenu par divers partenaires et les collectivités locales, a déployé des moyens importants pour le secteur de la santé dans la région de Louga, mais aussi bien pour l accès et pour la qualité des soins des efforts sont encore à faire pour une mise en œuvre correcte des programmes avec des résultats probants. Le taux de prévalence contraceptive des femmes en union toujours très bas (7,8%) est en deçà de la moyenne (13,1%). Pour les consultations prénatales, Louga présente un taux acceptable de 89,6% contre 87,9%(moyenne nationale) mais, il faut tendre vers le suivi de toutes les femmes enceintes. Le pourcentage d accouchements dans les structures sanitaires s élève à 88,9% et 83,2% sont assistés par un personnel adéquat (médecin, infirmier et sage-femme). Le taux de couverture vaccinale des enfants est évalué à 63,4%(enfants complètement vaccinés) malgré les efforts et les moyens fournis dans les campagnes de vaccination. La prévalence du VIH Sida demeure l un des plus faibles du pays soit 0,1% contre 0,7% pour le niveau national. Le suivi de la situation épidémiologique pose vraiment problème au niveau de la région du fait du fait des rétentions d informations décrétées par les syndicats de la santé et qui perdurent à Louga même si ailleurs le mot d ordre a été levé depuis assez longtemps. ANSD/SRSD Louga : Situation Economique et Sociale régionale 2013 87