RETOUR SUR LE COLLOQUE ORGANISE LE 15 MAI 2014 A PARIS AVEC LE SOUTIEN INSTITUTIONNEL DE GEDEON RICHTER FRANCE DIVISION SANTE DE LA FEMME

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RETOUR SUR LE COLLOQUE ORGANISE LE 15 MAI 2014 A PARIS AVEC LE SOUTIEN INSTITUTIONNEL DE GEDEON RICHTER FRANCE DIVISION SANTE DE LA FEMME D après les communications de Viviane Jungfer, journaliste santé et ex-rédacteur en chef adjoint, TF1 Janine Mossuz-Lavau, directrice de recherche émérite au CEVIPOF (Sciences Po/CNRS) et chargée de cours à Sciences Po Paris Dr Katty Ardaens*, gynécologue libérale à Lille et présidente de la Fédération du Collège de Gynécologie Médicale de la Région Nord Pr Philippe Descamps*, gynécologue obstétricien au CHU d Angers, membre du Collège National des Gynécologues et Obstétricien Français (CNGOF) Dr Laurence Quentel-Archier*, gynécologue médicale au Centre d orthogénie et de planification familiale de Port-Royal, vice-présidente de l Association Française pour la Contraception Pr Sophie Christin-Maître*, endocrinologue, Diabète & Maladies de la Reproduction à l Hôpital St Antoine à Paris et professeur des Universités - Praticien Hospitalier (PU-PH) * Pour consulter les liens d intérêt des experts : https://www.transparence.sante.gouv.fr/flow/main?execution=e3s1 INTRODUCTION «La pilule contraceptive marque le Grand Tournant, ce moment inédit dans l histoire de l humanité où les Femmes ont commencé à contrôler leur fertilité au lieu de la subir» Françoise Giroud En décembre 2012, une plainte était déposée contre un laboratoire pharmaceutique par une jeune femme ayant subi un accident vasculaire cérébral qui l avait laissée lourdement handicapée alors qu elle utilisait une pilule de «3 ème génération». Cet événement allait provoquer un emballement médiatique sans précédent à propos du risque de thrombose veineuse profonde associé aux pilules de «3 ème et 4 ème générations», risque en réalité connu depuis 1995 1. Internet contribue alors au débat : informations et témoignages circulent, aboutissant à la remise en cause de la pilule et à une image ternie de la contraception en général. Combien de femmes, à cet instant, se rappellentelles les combats menés par les scientifiques, les médecins, les politiques et les femmes pour aboutir à la découverte puis à l autorisation de l usage de la pilule? Début 2013, le ministère des Affaires sociales et de la Santé décide de dérembourser les pilules de «3 ème génération» 2. A cette occasion, l ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé) rappelle qu il est recommandé aux femmes et aux prescripteurs d utiliser préférentiellement des contraceptifs hormonaux combinés (CHC) contenant du lévonorgestrel, de la noréthistérone ou du norgestimate en combinaison avec la dose la plus faible d estrogène 3. 1 an après, il était important d analyser les effets négatifs mais aussi positifs de la «crise», de faire le point sur les données scientifiques actuellement disponibles sur les bénéfices et les risques réels de la pilule et de rappeler les recommandations des autorités de santé concernant son utilisation, ainsi que la mise à disposition de nouveaux outils d information pour les professionnels de santé et les femmes. 1

1 AN APRÈS LA CRISE, OÙ EN SONT LES FEMMES VIS-A-VIS DE LA CONTRACEPTION? Fécond et Arcane &Listening : 2 enquêtes françaises récentes sur les comportements des femmes à l égard de leur contraception 1,4. Postérieures à la controverse de fin 2012 / début 2013, les enquêtes Fécond et Arcane offrent un éclairage croisé sur les pratiques contraceptives actuelles des femmes, l image qu elles ont de la contraception et leur confiance à l égard des professionnels de santé. L enquête Fécond a été menée en 2013 par l Inserm et l Ined auprès de 4 453 femmes et 1 587 hommes âgés de 15 à 49 ans résidant en France métropolitaine. Cette enquête compare la situation de 2013 avec celle de 2010 (enquête réalisée dans les mêmes conditions auprès de 5 275 femmes et 3 373 hommes de 15 à 49 ans). Quant à l enquête Arcane & Listening, menée par Arcane Research et Listening Pharma, elle a été réalisée plus récemment, entre le 30 janvier et le 21 février 2014, et sur une plus vaste échelle : 9 206 femmes représentatives de la population française âgées de 15 à 50 ans. Ses résultats inédits ont été présentés pour la première fois le 15 mai 2014, à l occasion du colloque «La contraception en question : 1 an après la crise : quelle place pour la pilule?». Les femmes et la contraception La proportion de femmes utilisant une contraception reste stable Globalement, selon Arcane, 75% des femmes de 15 à 50 ans utilisent une méthode contraceptive : 56% utilisent un moyen de contraception du type pilule, stérilet, contraception définitive, préservatif etc., 15% le retrait et 4% d autres méthodes (méthode des températures, calcul des cycles d ovulation, stérilisation masculine) 4. Selon Fécond, parmi les femmes concernées par la contraception (ni stériles, ni enceintes, ayant des rapports hétérosexuels et n ayant pas de désir de grossesse), 97% utilisent une méthode contraceptive, soit la même proportion qu en 2010 avant la crise 1. La pilule reste le moyen de contraception privilégié des Françaises Parmi les femmes utilisatrices d une contraception, 8 sur 10 utilisent au moins une contraception de fond (c est-à-dire non occasionnelle comme par exemple le préservatif). La pilule (estroprogestative ou progestative) arrive alors en tête des moyens utilisés (53% d utilisatrices), loin devant les stérilets (12% d utilisatrices d un dispositif au cuivre et 10% d un dispositif hormonal). Parallèlement, elle représente le moyen contraceptif de fond le mieux connu des françaises (9 femmes sur 10) 4. Les femmes sont globalement satisfaites de leur contraception 92% des femmes utilisant une contraception de fond s en déclarent satisfaites. Leurs attentes sont avant tout la sécurité, la tolérance et l efficacité 4. 2

Les connaissances des femmes en matière de contraception orale Une meilleure connaissance des risques associés à la prise de pilule Parmi les utilisatrices d une contraception interrogées dans l enquête Arcane, plus de la moitié ont entendu parler des risques associés à la prise de pilule. Les risques thromboemboliques veineux sont cités par 59% des femmes et les risques de phlébite par la moitié d entre elles 4. Cependant, des idées reçues continuent de circuler puisque 40% des femmes évoquent des risques de cancer 4.Ce sont les femmes sous pilules de 3 ème et 4 ème générations qui ont été les mieux informées de la crise et des risques associés à la prise de pilule 4. Encore une grande méconnaissance du type de pilule qu elles utilisent 63% des femmes utilisatrices d une pilule déclarent ne pas savoir s il s agit d une pilule estroprogestative ou progestative. En outre, la moitié des femmes déclare ne pas connaître la génération de leur pilule et, parmi celles qui pensent la connaître, beaucoup se trompent : 47% indiquent prendre une pilule de 2 ème génération alors qu elles sont en réalité 67% lorsqu on examine les marques de pilule utilisées 4. La perception de la contraception par les femmes et leurs choix contraceptifs La crise a eu un impact pour 4 femmes sur 10 38% des femmes sous contraception ayant entendu parler de la crise déclarent que cet événement a eu un impact pour elles. Avec ou sans l avis d un professionnel de santé, certaines ont changé de contraception (17%), tandis que d autres ont arrêté leur contraception (6%). 10% ont peur des hormones et 8% de la contraception en général 4. La pilule semble un peu boudée Seules 37% des femmes considèrent que la pilule «permet une sexualité plus épanouie», alors qu elles étaient 44% en 2010.Les jeunes femmes de 15 à 19 ans ne sont que 32% à partager cette idée 1. Entre 2000 et 2010, la pilule avait connu une baisse d utilisation de 5 points principalement liée à l arrivée des nouvelles méthodes hormonales (implant, patch, anneau vaginal) 1,5. Entre 2010 et 2013, une baisse un peu plus importante a été observée, la pilule passant de 50 à 41% d utilisatrices, soit une perte de 9 % en 3 ans 1. LES FREINS A LA PRISE DE PILULE Certains freins à la prise de la pilule existaient avant la crise. Janine Mossuz-Lavau est revenue sur les bonnes ou mauvaises raisons de ne pas prendre la pilule que les femmes évoquaient avant décembre 2012 : - Peur de grossir ; - Peur d effets secondaires à court terme (maux de tête par ex.) ; - Présence d un facteur de risque comme le tabac ; - Peur des produits chimiques et volonté de limiter la consommation de médicaments perçus comme «antinaturels» ; - Envie de faire une pause ; - Pilule vécue comme une contrainte (prise quotidienne à heure fixe, problèmes en cas d oubli) ; - Peur du sida (la prise de pilule pouvant rendre difficile de convaincre le partenaire d utiliser un préservatif) ; - Peur que les parents voient la plaquette (chez les jeunes filles ou dans les cultures où la virginité est exigée avant le mariage). En 2014, les motifs d abandon de la pilule par les femmes sont essentiellement la peur des risques sur la santé à moyen et long terme (22 et 28 %), les contraintes liées à la méthode (25 %), le souhait de ne plus prendre d hormones (21 %) et le souhait d une contraception plus naturelle (19%) 4. Tous ces freins sont à prendre en compte par le professionnel de santé, qui pourra également se reporter au document de synthèse de la Haute Autorité de Santé «Etat des lieux des pratiques contraceptives et des freins à l accès et au choix d une contraception adaptée» ainsi qu aux fiches de bon usage de la HAS. 6,7,8,9 3

Les femmes qui ont abandonné les pilules de «3 ème génération» et les «autres pilules estroprogestatives» (dites de «4 ème génération») se tournent vers des méthodes contraceptives moins efficaces. La baisse d utilisation de la pilule touche quasi exclusivement les pilules de «3 ème génération» et les «autres pilules estroprogestatives» (dites «4 ème génération») 1. Vers quelles méthodes les femmes se sont-elles tournées? Les données Fécond rapportent que les stérilets n ont pas beaucoup progressé entre 2010 et 2013 (+1,9%) sauf chez les femmes entre 20 et 24 ans (progression de 3 points) et, plus encore, chez celles entre 25 et 29 ans (progression de 8 points) 1. Comparé aux mêmes périodes de l année 2012, l analyse des données de ventes montre que de janvier 2013 à avril 2014, les ventes de pilules de «3 ème génération» et des «autres pilules estroprogestatives» ont chuté de 48% alors que dans le même temps, les pilules de «1 ère et 2 ème générations» ont augmenté de 32% 10. Au total, les ventes des contraceptions orales combinées ont régressé de 5,6% 10. Une augmentation de 26% des ventes d autres méthodes (implants et dispositifs intra-utérins) a été observée en parralèle 6. A noter, les stérilets au cuivre ont progressé de 45% 10. Les femmes se sont également reportées sur des méthodes moins efficaces, telles que le préservatif utilisé à but contraceptif (+3,2%) ou d autres méthodes plus «naturelles» (rapports en dehors des périodes de fécondabilité ou retrait) (+3,4%) 1. Pour autant, la France va-t-elle faire face à une augmentation des grossesses non désirées et du nombre d interruptions volontaires de grossesse? Il est encore trop tôt pour le dire tant que les données nationales ne sont pas disponibles 11. La relation patientes professionnels de santé La confiance dans les professionnels de santé n est pas altérée Pour 23% des femmes, la crise a eu un impact sur leur confiance : 12% ont moins confiance en leur professionnel de santé et 11% lui font davantage confiance, probablement parce que la controverse a été l occasion d une meilleure information et d une réassurance 4. Au total, aujourd hui 89% des femmes font confiance* au professionnel de santé qui leur a prescrit ou conseillé leur contraception 4. Le gynécologue libéral reste la première source d informations pour changer de contraception Près d une femme sur deux (47%) souhaitant changer de contraception consultera un gynécologue libéral. 22% s adresseront à leur généraliste et 18% à un gynécologue hospitalier 4. Les sagesfemmes ne sont pas encore très sollicitées par les femmes pour la prescription et le suivi de la contraception 4, mais leur activité de consultation ne s est élargie à la contraception qu en 2009 12. Par ailleurs, Internet est l un des médias les plus consultés (21%) par les femmes en recherche d information 4. * 44% (tout à fait confiance) ; 45% (plutôt confiance) 4

1 AN APRÈS LA CRISE, LES FAITS SCIENTIFIQUES Pilule : de quoi parle-t-on? La pilule est un médicament qui agit principalement en inhibant l ovulation par une combinaison d hormones de synthèse. Il existe des pilules contenant un progestatif seul mais la plupart sont des pilules estroprogestatives (ou contraceptif oral combiné) contenant un estrogène et un progestatif 13. Toutes les pilules estroprogestatives font partie de la même classe pharmacologique. Historiquement, les pilules ont été classées en 1 ère, 2 ème et 3 ème génération en fonction de leur date de commercialisation et de leur progestatif (tableau 1). Pour les 4 ème génération et contrairement aux 1 ère, 2 ème et 3 ème génération, le terme de «4 ème génération» souvent employé n a aucun fondement pharmacologique puisqu on y retrouve des contraceptions extrêmement différentes 11. A ce jour, l ANSM a établi un risque thromboembolique veineux en fonction de la génération du progestatif (voir paragraphe risque veineux des pilules estroprogestatives) 14. Tableau 1 - Classement des pilules 11,13,15 Estrogène Progestatif Les progestatifs seuls Les pilules estroprogestatives ou contraceptifs oraux combinés Désogestrel ou lévonorgestrel Les pilules dites de 1 ère génération Ethinylestradiol Noréthistérone Les pilules dites de 2 ème Ethinylestradiol Lévonorgestrel génération Les pilules dites de 3 ème génération Autres pilules estroprogestatives(dites pilules de 4 ème génération) Ethinylestradiol Estradiol ou éthinylestradiol ou norgestrel Désogestrel, gestodène ou norgestimate Drospirénone, Chlormadinone, dienogest, ou nomégestrol Efficacité contraceptive de la pilule estroprogestative Toutes les pilules estroprogestatives ont la même efficacité contraceptive Quelle que soit leur composition (type et dosage d estrogène et du progestatif), toutes les pilules ont une efficacité contraceptive comparable 13. En utilisation correcte et régulière, la pilule est l une des méthodes contraceptives les plus efficaces L efficacité d une méthode contraceptive se mesure par l indice de Pearl, correspondant à la probabilité d une grossesse au cours de la première année d utilisation. Avec une utilisation parfaite (correcte et régulière), la pilule s accompagne d un taux de grossesses de 0,3%.Telle qu utilisée couramment, le taux de grossesses est de 8% 15. 5

Il est important de souligner que certaines méthodes utilisées à but contraceptif vers lesquelles les femmes se tournent actuellement sont moins efficaces : préservatif* seul (2 à 15%), retrait (4 à 27%), abstinence périodique (25%) (tableau 2) 15. * Seul le préservatif a fait preuve de son efficacité dans la prévention de la transmission des infections sexuellement transmissibles (IST). Son utilisation doit être recommandée en association avec une méthode contraceptive efficace dès lors qu une femme est exposée aux risques d IST 15 Tableau 2 - Efficacité des méthodes contraceptives selon l OMS 2011 15 6

Autres conséquences de la pilule estroprogestative Prise de poids Il n y a pas de preuve de prise de poids sous pilule estroprogestative ; la relation entre prise de poids et contraception progestative est, quant à elle, mal documentée 8. Acné Les effets sont variables selon la femme et le type de contraception 8. Impact sur les règles La prise de pilule estroprogestative peut être accompagnée d une amélioration des dysménorrhées (douleurs pendant les règles). Il existe toujours un risque de trouble des règles (pas de règle ou quelques saignottements) sous contraception hormonale 8. Retour de la fertilité Il est en général immédiat, sauf dans le cas d injections de progestatif où il peut prendre jusqu à 12 mois 8. Risque de cancer Les données de la littérature rapportent une augmentation potentielle du risque de certains cancers, tels que le cancer du sein, du col utérin et du foie 15. Parallèlement, des effets bénéfiques potentiels sur la survenue du cancer de l endomètre, du cancer colorectal et du cancer de l ovaire sont rapportés 15,16. Concernant le cancer de l ovaire, une méta-analyse des données de 45 études provenant de 21 pays ayant inclus 23257 femmes atteintes de cancer ovarien ainsi que 87303 femmes non atteintes, a montré un effet protecteur à long terme (plus de 30 ans après la prise) de la pilule contre ce cancer 17. Impact vasculaire des pilules estroprogestatives Comme tout médicament, la pilule peut présenter des effets secondaires Les pilules sont des médicaments. Ainsi, les pilules estroprogestatives présentent des bénéfices mais aussi des contre-indications et des risques 11,13. Les principales contre-indications des méthodes contraceptives estroprogestatives sont d ordre cardiovasculaire, carcinologique et hépatique 16. Les complications vasculaires sont connues mais rares Les complications vasculaires se traduisent par la formation d un caillot dans un vaisseau sanguin, appelée thrombose. Il existe des thromboses artérielles (accident vasculaire cérébral et infarctus du myocarde) et des thromboses veineuses (phlébite ou embolie pulmonaire). Aujourd hui, les études permettent de bien évaluer ces risques sous pilule estroprogestative, même si des études supplémentaires sont nécessaires pour estimer le risque associé aux pilules contenant chlormadinone, diénogest ou nomégestrol. Il apparaît ainsi que les complications vasculaires 11,13, 18, 19, 20 restent, heureusement, rares, et que la pilule est bien tolérée par la majorité des femmes 7

Risque artériel des pilules estroprogestatives Un risque artériel rare Toutes pilules estroprogestatives confondues, le risque artériel est de l ordre d un accident pour 10 000 utilisatrices par an 11. Aux Etats-Unis, une grande étude rétrospective incluant près de 850 000 femmes sous pilule estroprogestative rapporte 0,67 infarctus du myocarde pour 10 000 utilisatrices par an et 0,87 accident vasculaire cérébral (AVC) pour 10 000 utilisatrices par an 19. Le risque artériel est le même quelle que soit la «génération» de pilule Un risque d accident vasculaire cérébral (AVC) ou d infarctus du myocarde existe avec toutes les pilules, quelle que soit leur génération 13. Risque veineux des pilules estroprogestatives Le risque veineux est plus important que le risque artériel mais reste lui aussi rare Le niveau de risque veineux pour les contraceptifs hormonaux combinés contenant de faibles doses d éthinylestradiol (< 50µg) est faible 14. Toutefois, des différences de risque de survenue d accidents thromboemboliques veineux ont été observées entre ces contraceptifs selon le progestatif qu ils contiennent, les progestatifs contenant du lévonorgestrel, de la noréthistérone et du norgestimate étant associés au risque le plus faible 14,20. Risque de thrombo-embolie veineuse associée aux pilules estroprogestatives 14,20 Progestatif contenu dans la pilule (associé à Risque de survenue pour 10 000 l éthinylestradiol, sauf mention contraire) femmes par année d utilisation Non utilisatrice de pilule estroprogestative, non 2 enceinte (risque de base) Lévonorgestrel, norethistérone ou 5-7 Norgestimate Étonogestrel ou norelgestromine 6-12 Gestodène, desogestrel ou drospirénone 9-12 Chlormadinone, dienogest ou nomegestrol* Le risque est à confirmer** *Associé à l estradiol **Des études sont en cours ou planifiées pour collecter des données suffisantes pour évaluer le risque lié à ces produits. Le risque veineux diminue avec le temps d exposition à la pilule Le risque de faire une thrombose veineuse est maximal dans la première année qui suit l initiation ou la reprise d une pilule estroprogestative après une interruption de plus de 4 semaines 3, 12, 15. Ce risque revient ensuite à un niveau constant, plus faible 20. 8

1 AN APRÈS LA CRISE, LA CONTRACEPTION EN PRATIQUE Une priorité donnée à l information des femmes Si la controverse autour de la pilule a pu déstabiliser un grand nombre de femmes, elle a aussi favorisé le dialogue avec les professionnels de santé. Des outils nouveaux d informations pour les femmes ont été créés, en particulier par l Agence nationale de santé du médicament et des produits de santé (ANSM), afin de faciliter ce dialogue 13,18. En consultation, le professionnel de santé est aussi là pour expliquer, rassurer les femmes et les aider dans le choix de leur contraception, par une information personnalisée sur les différentes méthodes contraceptives, leur efficacité, leurs contre-indications, leurs avantages, les risques et effets secondaires possibles. Il peut également prendre le temps de décrire en termes simples les symptômes évoquant une possible complication et nécessitant le recours à un médecin ou une sage-femme 6. Compte tenu du grand nombre d informations délivrées, le professionnel de santé peut également conseiller des sites Internet de référence : INPES : www.choisirsacontraception.fr Association française pour la contraception : www.contraceptions.org Assurance maladie : www.ameli.fr Une consultation dédiée à la contraception avec un professionnel de santé Au cours de cette consultation, le professionnel de santé mène un interrogatoire soigneux et complet sur la personne, ses habitudes de vie, les traitements en cours mais aussi ses antécédents familiaux et personnels 6,7. L examen clinique comprend : examen général, poids, taille, indice de masse corporelle (IMC), tension artérielle +/- acné et pilosité chez l adolescente 6,8. L examen gynécologique n est pas nécessaire à la première consultation et peut être programmé pour une consultation ultérieure, notamment lorsqu il s agit d une adolescente 6,8. L examen des seins et le frottis du col utérin visent à dépister des cancers ou des lésions précancéreuses 6. Un bilan biologique est réalisé lors de la prescription d une contraception hormonale estroprogestative (pilule, patch ou anneau) afin de mesurer le cholestérol total, les triglycérides et la glycémie à jeun 6,13. LES FICHES MEMO DE LA HAUTE AUTORITE DE SANTE 22 En mars 2013, la HAS a mis à la disposition des professionnels de santé des fiches mémo visant à leur fournir des outils pour mieux aider les femmes, les hommes et les couples à trouver la méthode de contraception qui leur convient le mieux à une période donnée de leur vie : Contraception : prescriptions et conseils aux femmes Contraception chez la femme en âge de procréer (hors postpartum et post-ivg) Contraception chez l'adolescente Contraception chez la femme en postpartum Contraception chez la femme après une IVG Contraception chez l'homme Stérilisation à visée contraceptive Contraception d'urgence Efficacité des méthodes contraceptives Et, depuis, juillet 2013 : Contraception chez la femme à risque cardiovasculaire. 9

En revanche, un bilan d hémostase systématique (coagulation du sang) n est pas nécessaire sauf en cas d antécédents ou d accidents vasculaires personnels ou familiaux 13. Le renouvellement de la pilule n est plus systématique. Le professionnel de santé doit, à chaque rendez-vous, évaluer l adéquation de la méthode contraceptive aux souhaits de la femme, rappeler les autres méthodes, prendre en compte toute modification de situation et réévaluer les risques en fonction de la méthode choisie 6. CONCLUSION La crise de décembre 2012 fut un séisme sans précédent dans l histoire de la contraception. La frénésie qui s est emparée de la France a multiplié les messages, créant dans l esprit du public un amalgame entre toutes les pilules, quelle que soit leur composition. Janine Mossuz-Lavau rappelle que «si le scandale a eu autant de répercussions, c est qu il existait un socle d attitudes montrant une méfiance chez certaines jeunes femmes à l égard de leur contraception orale». Concernant la pilule, le Dr Laurence Quentel-Archier s étonne que celle-ci soit aujourd hui «vécue par beaucoup comme une contrainte et non comme une liberté donnée aux femmes». Un an plus tard, le déchainement médiatique est retombé mais certaines femmes ont boudé la pilule et se sont tournées vers des méthodes contraceptives moins efficaces. Malgré tout, «la pilule reste le premier moyen de contraception utilisée par les Françaises» souligne le Dr Katty Ardaens. Conséquence inattendue de la crise : elle a été l occasion pour les Autorités de Santé d une meilleure diffusion de l information : rappel des bonnes pratiques, messages de santé publique Les femmes s informent, sont plus vigilantes, veulent savoir si elles sont «à risque». «Les femmes ont compris que la pilule n est pas un bonbon» indique Viviane Jungfer. En effet, les femmes comprennent mieux les risques associés à la prise de pilule, sont plus informées même si on peut regretter qu elles connaissent encore mal leur pilule. Le Pr Philippe Descamps espère, quant à lui, que cette information permette désormais à «la femme de participer plus activement au choix de sa contraception». La crise n a pas émoussé la confiance des femmes à l égard des professionnels de santé même si les femmes posent plus de questions. Le Pr Sophie Christin-Maître conclut en précisant que, chez la plupart des patientes, les bénéfices de la pilule estroprogestative sont nettement supérieurs au risque de survenue d effets indésirables graves et que l attention doit être portée sur les facteurs de risque individuels de chaque patiente et sur la nécessité de les réévaluer régulièrement. 10

FICHE DE SYNTHÈSE 1 AN APRÈS LA CRISE, OÙ EN SONT LES FEMMES? Une enquête inédite : Arcane / 9 206 femmes interrogées en février 2014 La crise a eu un impact pour 4 femmes sur 10 Les femmes sont globalement satisfaites de leur contraception et le nombre d utilisatrices reste stable La pilule reste la méthode de contraception préférée des Françaises Une meilleure compréhension des risques associés à la pilule Une méconnaissance de la «génération» de sa pilule Une baisse d utilisation de la pilule Le recours à des méthodes moins efficaces que la pilule : préservatif seul, retrait La confiance dans les professionnels de santé n est pas altérée 1 AN APRÈS LA CRISE, LES FAITS SCIENTIFIQUES Toutes les pilules estroprogestatives ont la même efficacité contraceptive La pilule est l une des méthodes contraceptives les plus efficaces Contraceptif hormonal combiné : Contraception très efficace (>99% en pratique optimale) Réduction possible des douleurs pendant les règles (dysménorrhée) ; possibilité de troubles des règles Effet variable sur l acné Augmentation potentielle du risque de cancer du sein, du col utérin et du foie Effet bénéfique potentiel sur la survenue du cancer de l endomètre, du cancer colorectal et du cancer de l ovaire La pilule est un médicament qui peut comporter des effets secondaires Le risque artériel des pilules estroprogestatives est rare : 1 accident pour 10 000 utilisatrices, quelle que soit la «génération» de progestatif Le risque veineux est plus élevé que le risque artériel mais reste rare et diffère selon le progestatif contenu dans la pilule Ce risque avec le temps d exposition à la pilule 1 AN APRÈS LA CRISE, LA CONSULTATION DE CONTRACEPTION EN PRATIQUE De nouveaux outils d information pour les femmes (ANSM) et pour les professionnels (fiches mémo HAS) Une consultation avec recherche de facteurs de risque Un bilan biologique Pas de bilan de l hémostase systématique (sauf antécédents) Pas de renouvellement systématique de la pilule 11

Références bibliographiques : 1 Institut national d études démographiques (Ined). La crise de la pilule en France : vers un nouveau modèle contraceptif? Populations & Sociétés n 511. Mai 2014. 2 Ministère des Affaires sociales et de la Santé. Communiqué de presse du 3 janvier 2013. http://www.socialsante.gouv.fr/actualite-presse,42/communiques,2322/pilules-de-3eme-generation,15495.html 3 Agence Nationale de sécurité du médicament et des produits de santé : contraceptifs hormonaux combinés (pilules, anneau vaginal et patch) : position finale du Comité des médicaments à usage humain (CHMP) Point d information 25/11/2013 4 Enquête ARCANE réalisée par Internet entre le 30 janvier et le 21 février 2014 par Arcane Research et Listening Pharma. 5 Institut national d études démographiques (Ined). La contraception en France : nouveau contexte, nouvelles pratiques? Populations & Sociétés n 492. Septembre 2012. 6 Haute Autorité de Santé (HAS). Fiche Mémo. Contraception : prescriptions et conseils aux femmes. Mars 2013. www.has-sante.fr 7 Haute Autorité de Santé (HAS). Fiche Mémo. Contraception chez la femme à risque cardiovasculaire. Juillet 2013. www.has-sante.fr 8 Haute Autorité de Santé (HAS). Fiche Mémo. Contraception chez l adolescente. Avril 2013. www.has-sante.fr 9 Haute Autorité de Santé (HAS). Document de synthèse. Etat des lieux des pratiques contraceptives et des freins à l accès au choix d une contraception adaptée. Avril 2013. http://www.hassante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2013-05/contraception_freins_reco2clics-5.pdf. 10 Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).Evolution de l utilisation en France des Contraceptifs Oraux Combinés (COC) et autres contraceptifs de janvier 2013 à avril 2014. 11 Gronier-Gouvernel H, Robin G. Risques cardiovasculaires de la contraception orale estro-progestative : au-delà de la polémique Gynecol Obstet Fertil 2014 ; 42 : 174-81. 12 Ordre des sages-femmes. http://www.ordre-sagesfemmes.fr/net/fr/document/2/exercice_de_la_profession/les_competences/les_consultations_de_contraception_et_de_s uivi_gynecologique_de_prevention/index.htm Page consultée le 5 juin 2014 13 Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Questions-Réponses pilule contraceptive. 26 juin 2013. ansm.sante.fr 14 Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Lettre aux professionnels de santé «Contraceptifs hormonaux combinés : rester conscient des différences entre les spécialités face au risque thromboembolique, de l'importance des facteurs de risque individuels, et être attentif aux manifestations cliniques». Février 2014. 15 Haute Autorité de Santé (HAS). Méthodes contraceptives : focus sur les méthodes les plus efficaces disponibles. Mars 2013.www.has-sante.fr 16 Haute Autorité de Santé. Rapport d élaboration. Contraception chez l homme et la femme. Avril 2013. 17 Collaborative Group on Epidemiological Studies of Ovarian Cancer. Beral V, Doll R, Hermon C, Peto R, Reeves G. Ovarian cancer and oral contraceptives : collaborative reanalysis of data from 45 epidemiological studies including 23 257 women with ovarian cancer and 87 303 controls. Lancet 2008 ; 371 (9609) : 303-14. 18 Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Vous et vos contraceptifs estroprogestatifs. 9 janvier 2014. ansm.sante.fr 19 Combined Hormonal Contraceptives (CHCs) and the Risk of Cardiovascular Disease Endpoints. 22 octobre 2011. www.fda.gov/.../drugs/drugsafety/ucm277384.pd 20 Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).Contraceptifs hormonaux combinés (pilules, anneau vaginal et patch) : Position finale du Comité des médicaments à usage humain (CHMP). Point d'information. Novembre 2013. http://ansm.sante.fr/s-informer/travaux-de-l-agence-europeenne-des-medicaments- EMA-Comite-des-medicaments-a-usage-humain-CHMP/Contraceptifs-hormonaux-combines-pilules-anneau-vaginal-etpatch-Position-finale-du-Comite-des-medicaments-a-usage-humain-CHMP-Point-d-informationPage consultée le 4 juillet 2014 21 European commission final decision. http://www.ema.europa.eu/docs/en_gb/document_library/referrals_document/combined_hormonal_contraceptives/euro pean_commission_final_decision/wc500160277.pdf. Combined hormonal contraceptives Article 31 referral-annex II. 22 Haute Autorité de Santé (HAS). http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_1369193/fr/contraception Page consultée le 30 mai 2014. ENV-155/2014.07.03 12