Résilience individuelle, résilience collective : Les systèmes d entraide villageois face à la crise post-électorale (Le cas du Sud-Ouest de la Côte d Ivoire) ARCHAMBAUD Lise Conseil Danois pour les Réfugiés (DRC) Doctorante en Sciences Economiques (Lille 1 - CLERSE / Bangui - LERSA) Ingénieur en agro-développement Courriel : archambaud_lise@yahoo.fr
I. LES CARACTERISTIQUES DE LA ZONE DE RECHERCHE II. LES CONCEPTS MOBILISES III. L OPERATIONNALISATION DE LA NOTION DE RESILIENCE IV. LES STRATEGIES DE RESILIENCE INDIVIDUELLE V. LES STRATEGIES DE RESILIENCE COLLECTIVES VIA LES SYSTEMES D ENTRAIDE VI. LES EFFETS DE L INTERVENTION HUMANITAIRE PLAN DE LA PRESENTATION
Le Sud-Ouest de la Côte d Ivoire, une zone à fort brassage de populations La rente forestière et les enjeux liés à la terre La crise post-électorale, le paroxysme des tensions intercommunautaires Des rapatriements / retours volontaires progressifs I. LA ZONE DE RECHERCHE
Méthodologie de collecte de données - Entretiens semi-directifs - Focus groups / Autoévaluation - Enquêtes I. LA ZONE DE RECHERCHE (2)
Deux unités d étude : La personne L action collective La capacité d action, combinaison de l approche par les moyens d existence et les capabilités Livelihood (CHAMBERS et CONWAY, 1991) Capabilities (SEN, 1999) La résilience comprise comme aptitude recouvrer sa capacité d action après un choc (processus) L articulation entre la résilience individuelle et la résilience collective II. LES CONCEPTS MOBILISES
La résilience en débat Trois séries d indicateurs : objectifs, subjectifs, liés à la coordination Les indicateurs de capacité d action à l échelle de la personne Les indicateurs de capacité d action à l échelle de l action collective III. L OPERATIONNALISATION
L agrégation des indicateurs de capacité de l action collective en 6 catégories (1) Capacité à changer son environnement (2) Capacité à mobiliser un capital financier (3) Capacité à mobiliser un capital physique (4) Capacité à fédérer (5) Capacité à se projeter dans l avenir (6) Capacité à agir de façon cohérente pour atteindre ses objectifs III. L OPERATIONNALISATION (2)
Comment assurer sa subsistance? Stratégies pour assurer la subsistance Pourcentage de personnes Déscolarisation des enfants 0,6 % Contraction des dépenses de soins 1,4 % Demande d assistance 33 % Vente de biens 18 % Contraction des dépenses alimentaires 43 % Contraction des dépenses secondaires 69 % Reprendre / commencer / intensifier une activité génératrice de revenus 91 % IV. STRATEGIES DE RESILIENCE INDIVIDUELLE
Les modalités de reprise des activités o Réseau social mobilisable o Accès au crédit en nature o Accès à la terre o Accès à la force de travail o Accès au crédit en argent o Epargne mobilisable o Prédispositions psycho-sociales favorables IV. STRATEGIES DE RESILIENCE INDIVIDUELLE
Illustration 1 : L internalisation d une étape de la filière manioc, le retour à l agriculture Illustration 2 : La mise en œuvre d activités commerciales par des femmes qui ne travaillaient pas avant la crise Illustration 3 : La reprise des activités commerciales par la mobilisation des échanges directs mutuellement bénéfiques IV. STRATEGIES DE RESILIENCE INDIVIDUELLE
Les limites de la reprise des activités comme moyen pour reconquérir ses capacités d action Résilience suite à un choc / Vulnérabilité aux risques La gestion des risques domestiques IV. STRATEGIES DE RESILIENCE INDIVIDUELLE
Les sphères sociales porteuses des systèmes d entraide : - la sphère «village» - la sphère «communauté» VILLAGE COMMUNAUTÉ SYSTÈME D ENTRAIDE (GROUPEMENT) Systèmes d entraide inclusifs / exclusifs V. STRATEGIES DE RESILIENCE COLLECTIVE
Typologie des systèmes d entraides : A : Groupement de travail avec mise en commun de l argent lié au travail collectif B : Groupement de travail d entraide, échange en termes de force de travail au niveau d activités individuelles C : Caisse commune avec cotisation des membres D : Tontine traditionnelle D1 : Faible montant de cotisation D2 : Montant de cotisation élevé V. STRATEGIES DE RESILIENCE COLLECTIVE
Les capacités d action nécessaires à l échelle des personnes pour l appartenance à un système d entraide Capacités d action mobilisées Facteur limitant Personnes concernées (genre) A Force de travail disponible pour l activité du groupement Accès à la terre généralement Les membres ne mettent pas d argent personnel en commun Groupement exclusivement masculin ou exclusivement féminin B Force de travail disponible Les membres ne mettent pas d argent personnel en commun ; les membres ne travaillent pas pour le groupement Groupement principalement féminin, quelques groupements de jeunes hommes C Capacité financière Les membres ne travaillent pas ensemble Mixte D Capacité financière Les membres ne travaillent pas ensemble (D1) Exclusivement féminin (D2) Féminin ou mixte V. STRATEGIES DE RESILIENCE COLLECTIVE
Résistance et adaptation des systèmes d entraide : A : Diminution du nombre de membres B : Peu d effet de la crise sur ces groupes C : Diminution du montant des cotisations D : Diminution globale du nombre de tontines traditionnelles D1 : Apparition de tontines, soit lorsqu il n en existait pas avant, soit à partir d une tontine D2 D2 : Augmentation du montant des cotisations lorsque la tontine subsiste V. STRATEGIES DE RESILIENCE COLLECTIVE
Enseignements en termes de facteurs qui fondent la résilience des systèmes d entraide Influence du niveau de cohésion sociale sur la reconstruction des capacités d action collective L arbitrage entre stratégie individuelle et orientation collective Performance des systèmes d entraide dans le nouveau contexte V. STRATEGIES DE RESILIENCE COLLECTIVE
Les objectifs de DRC : Contribuer à la résilience des populations Promouvoir la cohésion sociale Répondre à ces objectifs à travers une intervention d appui par groupement La proposition d un nouveau système d épargne et de crédit : la tontine améliorée VI. LES EFFETS DE L INTERVENTION HUMANITAIRE
Une appropriation différenciées de l intervention en fonction de l appartenance préalable à un type de système d entraide : Type B : Appropriation faible Type A : Appropriation forte Le passage de la tontine traditionnelle à la tontine améliorée VI. LES EFFETS DE L INTERVENTION HUMANITAIRE
Vers la convergence entre modalités de l appui et besoins / capacités des populations bénéficiaires : Différentes approches pour l identification des groupements Le fruit de la recapitalisation progressive des populations Résultats : o Construction : approche de l innovation 40% o Aide à la résurgence, renforcement 9% o Juxtaposition : attention au double emploi 50% o Déstructuration 1% VI. LES EFFETS DE L INTERVENTION HUMANITAIRE
MERCI POUR VOTRE ATTENTION