DRAAF de Basse-Normandie. Le chauffage domestique au bois en Basse-Normandie. Situation en 2012 et évolution depuis 1984.

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DRAAF de Basse-Normandie Le chauffage domestique au bois en Basse-Normandie Situation en 2012 et évolution depuis 1984 Rapport final Biomasse Normandie 19, Quai de Juillet - 14000 CAEN Tél. : 02 31 34 24 88 - Fax : 02 31 52 24 91 info@biomasse-normandie.org - www.biomasse-normandie.org Mai 2014

SOMMAIRE PARTIE 1 : Objectif et méthodologie... 1 1. Situation en 2012... 3 2. Evolution 1984-2012... 5 PARTIE 2 : Synthèse... 7 1. Utilisateurs de bois en 2012... 9 2. Consommation de bûches en 2012...12 3. Approvisionnement en bûches en 2012...14 4. Prise en compte des appartements et résidences secondaires...16 5. Evolution 1984-2012...17 5.1 Utilisateurs de bûches...17 5.2 Consommation de bûches...18 5.3 Modes d usage des bûches : base, appoint, plaisir...19

1 PARTIE 1 : Objectif et méthodologie L objectif de cette étude sur le chauffage domestique au bois en Basse-Normandie est double : - obtenir une photographie pour l année 2012 ; - appréhender l évolution de la situation entre 1984 et 2012.

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3 1. Situation en 2012 Sur la base de l hypothèse que la consommation de bois pour le chauffage individuel des logements collectifs (appartements) est négligeable, l investigation a été menée auprès des résidences principales de type maison individuelle. Une enquête auprès de 879 ménages bas-normands a ainsi été réalisée du 4 décembre 2012 au 8 janvier 2013 par l institut de sondages BVA afin de caractériser : - les comportements en matière d utilisation du bois ;. usage en mode principal ou en appoint (apport par période ou selon le prix des autres énergies ) ;. quantité de bois consommé, nombre de jours d usage ; - les types et l âge des appareils de chauffage utilisés ; - les modalités d approvisionnement en combustible ; - les pratiques d optimisation de l utilisation du bois (séchage avant utilisation, ramonage des installations ) ; - les freins et leviers à l utilisation du bois de chauffage, les intentions d équipement ; - la sensibilité des ménages à la problématique «qualité de l air» en ciblant plus spécifiquement certaines zones soumises aux plans de protection de l atmosphère. Les réponses aux trois derniers points ne sont toutefois pas exploitées dans cette note. Trois zones d habitat ont été considérées en fonction du zonage en aires urbaines : - zone urbaine ; elle regroupe les communes appartenant :. à un grand pôle (10 000 emplois ou plus) ;. à un moyen pôle (de 5 000 à 10 000 emplois) ;. à un petit pôle (de 1 500 à 5 000 emplois) ; - zone périurbaine ; elle comprend les communes :. appartenant à la couronne d un grand pôle ;. multipolarisées des grandes aires urbaines ; - zone rurale ; elle est constituée des autres communes, à savoir :. les communes appartenant à la couronne d un moyen pôle ;. celles appartenant à la couronne d un petit pôle ;. les autres communes multipolarisées ;. les communes isolées hors influence des pôles. Ce découpage peut être sensiblement différent de celui réalisé en fonction du nombre et de la densité d habitants par commune, notamment pour le Calvados qui, pour la présente étude, est quasi entièrement compris dans les zones urbaine et périurbaine.

4 Carte 1 : Zonage en aires urbaines et densité de population Pour chacune de ces zones, un échantillon représentatif des ménages de Basse-Normandie (sur la base des données INSEE de référence en termes d âge et de catégorie socio-professionnelle du chef de ménage) a été interrogé. L enquête ciblait l ensemble des personnes ayant utilisé des équipements de chauffage individuel au bois au cours des douze mois précédents. Pour garantir la représentativité de l échantillon constitué et permettre le calcul de la pénétration de cette cible, un échantillon représentatif des ménages de Basse- Normandie utilisateurs de bois de chauffage a été constitué. Les personnes en dehors de la cible ont été comptées après qualification de leur profil en termes de sexe, âge et profession du chef de ménage pour permettre une qualification de la population des non-utilisateurs.

5 2. Evolution 1984-2012 Pour analyser l évolution de l utilisation du bois pour le chauffage domestique et les consommations associées, trois types de sources ont été utilisées : - des enquêtes spécifiques réalisées :. par Biomasse Normandie pour les années 1988 et 1997 ;. par BVA pour 2012 ; - les données régionalisées des études CEREN pour les années 1984, 1988, 1992, 1996, 2001 et 2006 (qui s appuient sur les enquêtes logement de l INSEE) ; - les données du service de statistiques du Ministère en charge de l énergie (SOeS) pour douze des vingt années de 1990 à 2009 (qui s appuient en partie sur les études CEREN). Néanmoins, ces sources offrent un panorama plus ou moins précis de la situation pour une année donnée et peuvent être difficilement compatibles entre elles : les données qui en sont issues ne sont pas toujours comparables. Par exemple, les notions d urbain et de rural ne sont pas les mêmes pour les enquêtes de Biomasse Normandie et celle de BVA et cette distinction n est pas envisagée par le CEREN et le SOeS. Ainsi, les informations qui sont exploitables sont : - le nombre de ménages utilisateurs ; - la consommation totale de bûches ; - la consommation annuelle moyenne par ménage ; Et ceci pour : - l ensemble des usages ; - l utilisation en chauffage principal ; - l utilisation en chauffage d appoint et l usage plaisir.

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7 PARTIE 2 : Synthèse

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9 1. Utilisateurs de bois en 2012 En 2012, 265,8 milliers de ménages bas-normands en résidence principale de type maison individuelle ont utilisé du bois dans un appareil de chauffage (sous forme de bûches et de granulés pour respectivement 97 % et 3 % d entre eux). Graphique 1 : Nombre de ménages utilisateurs de bois selon différents critères (résidences principales de type maison individuelle) Les principales caractéristiques de ces utilisateurs sont les suivantes : - répartition par tiers dans chacune des zones urbaine, périurbaine et rurale ; - les deux tiers ont plus de 50 ans ; - près de la moitié sont des inactifs / retraités et un quart est classé dans une catégorie socioprofessionnelle dite «inférieure» ; - répartition équivalente, en matière de revenus, en deçà et au-delà de 2 500 nets par mois avant impôt (sur la base des utilisateurs ayant donné l information). Le graphique suivant détaille, pour différents critères, les ratios «nombre d utilisateurs / population concernée». Chacun de ces derniers constitue le taux de pénétration du chauffage au bois au sein de la population concernée par le critère considéré.

10 Graphique 2 : Taux d utilisateurs de bois selon différents critères (résidences principales de type maison individuelle) On constate ainsi que 56,6 % des ménages en maison individuelle (résidence principale) utilisent du bois. Si l on considère cette valeur comme étalon et un écart de +/- 5 % par rapport à celle-ci comme significatif, on observe : - un taux de pénétration significativement inférieur pour :. la zone périurbaine (- 7 %) ;. la classe d âge «18-34 ans» (- 38 %) ;. les catégories socioprofessionnelles «inférieures» (- 11 %) ;. les classes de revenus «moins de 1 500» (- 24 %) et «1 500 à 2 499» (- 8 %) ; - un taux de pénétration significativement supérieur pour :. la zone rurale (+ 9 %) ;. la classe d âge «50-64 ans» (+ 14 %) ;. les catégories socioprofessionnelles «supérieures» (+ 13 %) ;. les classes de revenus «2 500 à 3 499» (+ 16 %) et «3 500 et plus» (+ 28 %). Il est intéressant de remarquer que plus les revenus mensuels sont élevés, plus le taux de pénétration du bois est important, tendance corroborée par les taux de pénétration constatés pour les catégories socioprofessionnelles. Par ailleurs, le bois assure le chauffage principal du logement pour plus d un tiers des utilisateurs (40 % avec le bois seul et 60 % avec une autre énergie) et le chauffage d appoint pour plus d un quart (60 % régulièrement et 40 % occasionnellement). L usage plaisir est privilégié par un bon tiers des utilisateurs.

11 Graphique 3 : Nombre de ménages utilisateurs de bois selon les modes de chauffage (résidences principales de type maison individuelle)

12 2. Consommation de bûches en 2012 En 2012, 1,66 million de stères de bûches ont été consommées par les ménages bas-normands en résidence principale de type maison individuelle. Graphique 4 : Consommation de bûches selon différents critères (résidences principales de type maison individuelle)

13 Cette consommation se répartit comme suit : - 45 % en zone rurale, 30 % en zone périurbaine et 25 % en zone urbaine ; - 55 % en chauffage principal, le reste se répartissant équitablement entre le chauffage d appoint et l usage plaisir ; - 50 % en foyer fermé / insert, 25 % en poêle, 18 % en foyer ouvert et 9 % en cuisinière / chaudière. En matière de consommation moyenne annuelle : - un ménage en zone rurale consomme 1,7 fois plus qu un ménage en zone urbaine ; - le chauffage principal pèse près du double du chauffage d appoint ; - les foyers fermés / inserts et les poêles sont au coude à coude. Graphique 5 : Consommation moyenne annuelle de bûches selon différents critères (résidences principales de type maison individuelle)

14 3. Approvisionnement en bûches en 2012 On distingue quatre modes d approvisionnement majeurs : - l autoconsommation : les bûches sont produites à partir de bois issus de la propriété du consommateur ou de celle d un ami, de la famille ; l exploitation est assurée par le consommateur ; - l auto-approvisionnement : les bûches sont produites à partir de bois issus de la propriété du consommateur ou de celle d un ami, de la famille ; l exploitation est réalisée par un tiers, moyennant rémunération ; - le circuit court : les bûches sont achetées à un agriculteur, un propriétaire forestier ou un particulier ; - le circuit professionnel : les bûches sont achetées à un producteur / fournisseur de bûches, dans une grande surface de bricolage...

15 Graphique 6 : Consommation de bûches selon le mode d approvisionnement et l origine des bois (résidences principales de type maison individuelle) La consommation de bûches se répartit comme suit : - selon le mode d approvisionnement : 45 % en autoconsommation, 25 % en circuit court et 15 % en auto-approvisionnement et circuit professionnel ; - selon l origine (en faisant abstraction des ménages ignorant d où provient leur bois) : 53 % issus du bocage, 40 % de la forêt et 7 % de bois de récupération. En matière de consommation moyenne annuelle : - de l ordre de 7 stères pour l autoconsommation et l auto-approvisionnement ainsi que pour les bois issus de forêt et du bocage ; - de l ordre de 6 stères pour les circuits courts et professionnels ainsi que pour le bois de récupération. Graphique 7 : Consommation moyenne annuelle de bûches selon le mode d approvisionnement et l origine des bois (résidences principales de type maison individuelle)

16 4. Prise en compte des appartements et résidences secondaires L enquête réalisée en 2012 ne concerne que les résidences principales de type maison individuelle. Pour appréhender le nombre réel d utilisateurs de bois et la consommation totale associée, il convient d y ajouter les appartements et les résidences secondaires. Pour cela, les hypothèses suivantes ont été prises : - résidences principales de type appartement :. 1 % des appartements sont chauffés au bois (ordre de grandeur CEREN 2001) ;. consommation annuelle moyenne de 4,3 stères par appartement (c est la consommation moyenne CEREN 1992 et la consommation moyenne des foyers ouverts en 2012) ; - résidences secondaires :. taux d'utilisateurs identiques aux résidences principales (soit 56,6 % pour les maisons individuelles et 1 % pour les appartements) ; d après l INSEE, 60 % des résidences secondaires étaient des maisons individuelles en 1999 et 40 % des appartements ;. consommation annuelle moyenne équivalente à 1/5 de celle d'une résidence principale. Ainsi, près de 43 000 résidences secondaires de type maison individuelle et plus de 2 000 appartements utilisent des bûches pour des consommations respectives de 55 000 et 8 000 stères. Sont donc concernés par l utilisation du bois 303 000 logements pour une consommation de bûches de 1,73 million de stères. Tableau 1 : Utilisation et consommation de bûches en résidences principales et secondaires de type maison individuelle et appartement Maisons individuelles Appartements Ensemble Nombre (milliers) Unitaire (stères/an) Consommation Totale (milliers de stères) Nombre (milliers) Unitaire (stères/an) Consommation Totale (milliers de stères) Nombre (milliers) Unitaire (stères/an) Consommation Totale (milliers de stères) Résidences principales 257,8 6,45 1 663,4 1,7 4,30 7,3 259,5 6,44 1 670,7 Résidences secondaires 42,9 1,29 55,4 0,5 0,86 0,4 43,4 1,29 55,8 Ensemble 300,8 5,71 1 718,8 2,2 3,51 7,7 303,0 5,70 1 726,5

17 5. Evolution 1984-2012 5.1 Utilisateurs de bûches Le nombre d utilisateurs de bûches constaté en 2012 est le plus élevé de ces trente dernières années. Il semble que l on puisse considérer trois périodes distinctes : - avant 1992 ; croissance du parc :. suite aux chocs pétroliers de 1973 et 1979, le nombre d utilisateurs a vraisemblablement augmenté, au moins jusqu au contrechoc pétrolier de 1986 ;. il est difficile de savoir comment il a évolué ensuite, les données pour 1988 et 1992 ne semblant pas cohérentes : il aurait diminué en 1988 pour remonter en 1992 ; le contexte énergétique de l époque ne permet pas d envisager une telle évolution en dent de scie et l on peut imaginer que lorsqu un équipement de chauffage est installé, il est utilisé pendant au moins quelques années (à l exception possible des foyers ouverts) ; ces deux raisons amènent plutôt à penser que le nombre d utilisateurs a continué à croître jusqu en 1992 ; - de 1992 à 2006 ; décroissance du parc : prix du pétrole assez bas, arrivée en fin de vie des équipements installés dans les années 1980 ; - depuis 2006 ; croissance du parc : remontée du prix du pétrole (et donc du fioul et du gaz), actions gouvernementales en faveur de l utilisation des énergies renouvelables (crédit d impôt et TVA à taux réduit). Graphique 8 : Evolution du nombre d utilisateurs de bûches (résidences principales de type maison individuelle) En l absence de données détaillées suffisantes pour la Basse-Normandie, on peut tenter une explication de l évolution du parc à partir des données nationales. Ces dernières montrent : - parc total : augmentation de 1984 à 1992, stabilisation de 1992 à 1996, diminution de 1996 à 2001, stabilisation de 2001 à 2006, augmentation depuis 2006 ; - parc de foyers ouverts : augmentation de 1984 à 1992, diminution depuis 1992 ; - parc hors foyers ouverts : augmentation de 1984 à 1996, diminution de 1996 à 2001, augmentation depuis 2001.

18 Entre 1992 et 1996 d une part et 2001 et 2006 d autre part, nous sommes donc en présence de deux tendances opposées dont l effet s annule, aboutissant à une stagnation du parc : diminution des foyers ouverts et augmentation des autres équipements de chauffage. Si l on revient à la Basse-Normandie, il se peut donc que l évolution du parc de foyers ouverts masque une évolution du parc des autres équipements similaire à ce qu elle est en France : - augmentation du parc hors foyers ouverts jusqu en 1996 ; - diminution entre 1996 et 2001 ; - augmentation depuis 2001. C est en tout cas ce que confirment les données disponibles en la matière pour 1997, 2001, 2006 et 2012. 5.2 Consommation de bûches A l inverse du nombre d utilisateurs, il se trouve que la consommation de bûches en 2012 est parmi les plus faibles de ces trente dernières années. Croissant jusqu en 1992, décroissant ensuite jusqu en 2006-2007, la consommation de bûches est légèrement repartie à la hausse depuis. Graphique 9 : Evolution de la consommation de bûches (résidences principales de type maison individuelle) Cette alternance d augmentation / diminution est donc similaire à celle des utilisateurs, à ceci près que leur intensité est très différente : - de 1992 à 2006 : forte diminution de la consommation (- 35 %) et plus faible diminution du nombre d utilisateurs (- 21 %) ; - de 2006 à 2012 : faible augmentation de la consommation (+ 9 %) et forte augmentation du nombre d utilisateurs (+ 35 %). Cela signifie que la baisse du parc entre 1992 et 2006 est majoritairement liée à la disparition d équipements gros consommateurs de bûches et que la hausse observée depuis 2006 correspond à des équipements faiblement consommateurs. On peut expliquer ce constat par trois raisons majeures : - l arrêt d équipements anciens de faibles rendements, utilisés pour le chauffage principal de logements majoritairement peu isolés ;

19 - la mise en service d équipements neufs de rendements plus élevés, utilisés en base ou en appoint pour le chauffage de logements dont les performances thermiques sont meilleures (logements récents ou rénovés) ; - le passage, pour des équipements existants, d une utilisation en base vers un usage en appoint avec pour corollaire une diminution des consommations associées. Ainsi, la consommation moyenne annuelle par utilisateur est en baisse depuis 1988, faiblement jusqu en 1996 puis de manière très marquée depuis. Graphique 10 : Evolution de la consommation moyenne de bûches par utilisateur (résidences principales de type maison individuelle) 5.3 Modes d usage des bûches : base, appoint, plaisir Jusqu en 1996, les nombres d utilisateurs de bûches pour le chauffage principal d une part et le chauffage d appoint ou l usage plaisir d autre part étaient relativement proches. Depuis, on observe un décrochage (l usage en base ne concerne plus que 35 % des utilisateurs en 2012) : - augmentation de l usage d appoint / plaisir, plus marquée depuis 2006 ; - diminution de l usage en base jusqu en 2001 et croissance depuis. Graphique 11 : Evolution du nombre d utilisateurs de bûches selon le mode d usage (résidences principales de type maison individuelle)

20 En matière de consommation de bûches, l effet est encore plus marqué. Ainsi, entre 1992 et 2012, on observe : - une forte baisse pour l usage en base (- 48 %) ; il faut toutefois signaler une légère reprise à la hausse de ces consommations depuis 2006 ; - une hausse plus modérée pour l appoint plaisir (+ 34 %) ; - le passage de la part des consommations en base de 75 à 55 % du total et de celle des consommations d appoint / plaisir de 25 à 45 %. Graphique 12 : Evolution de la consommation de bûches selon le mode d usage (résidences principales de type maison individuelle) La consommation annuelle moyenne par utilisateur pour un usage en base est en forte baisse depuis 2001 (- 30 %) et s établit à 10 stères en 2012. C est le reflet de l amélioration des rendements des équipements et de l isolation des logements. Peut-être y a-t-il également un moindre taux de couverture des besoins par le bois (celui-ci restant toutefois supérieur à 50 %). La consommation moyenne pour l usage appoint / plaisir est relativement stable entre 1988 et 2006 (5 à 6 stères par an) et une tendance à la baisse est observée en 2012 (4,5 stères par an). Graphique 13 : Evolution de la consommation moyenne de bûches par utilisateur selon le mode d usage (résidences principales de type maison individuelle)