Uniquement C.diphtheriae

Documents pareils
L ANGINE. A Epidémiologie :

Traitement antibiotique probabiliste des urétrites et cervicites non compliquées

Gestion des épidémies en FAM et MAS. 2 ère réunion annuelle FAM/MAS 20 mars 2015

SURVEILLANCE DES SALARIES MANIPULANT DES DENREES ALIMENTAIRES

MINISTERE DE LA SANTE ET DES SOLIDARITES DIRECTION GENERALE DE LA SANTE- DDASS DE SEINE MARITIME

Jean-Christophe Richard Véronique Merle CHU de Rouen

Conduite à tenir devant une morsure de chien (213b) Professeur Jacques LEBEAU Novembre 2003 (Mise à jour mars 2005)

La lutte contre la tuberculose est régie par l arrêté royal du 17 octobre 2002.

Comment devenir référent? Comment le rester?

Streptocoque B :apports des tests en fin de grossesse, nouvelles propositions.

Leucémies de l enfant et de l adolescent

APRES TOUT ACTE DE MALTRAITANCE. 3. Elaboration des recommandations de pratique. 4. Diffusion au personnel des recommandations.

Vaccination et tuberculose en Gériatrie. Unité de Prévention et de Dépistage: Centre de vaccination et centre de lutte anti tuberculeuse CH Montauban

Don d organes et mort cérébrale. Drs JL Frances & F Hervé Praticiens hospitaliers en réanimation polyvalente Hôpital Laennec, Quimper

Docteur, j ai pris froid!

Définition de l Infectiologie

ANTIBIOTHÉRAPIE PAR VOIE GÉNÉRALE. Infections ORL et respiratoires basses

Signalement et gestion des infections respiratoires aiguës (IRA) et des gastroentérites aiguës (GEA) 19 juin 2014

Simplification du calendrier vaccinal. Collection Avis et Rapports

Objectifs et Modalités. Présentation : Dr M. Hours, INRETS

Il est bien établi que le réseau d eau hospitalier peut

BMR/ BHR en EHPAD Prise en charge des résidents

Qu est-ce que la peste?

MINISTERE DE LA SANTE, DE LA FAMILLE ET DES PERSONNES HANDICAPEES

Tuberculose bovine. Situation actuelle

Session Diagnostic. organisme gestionnaire du développement professionnel continu.

Les animaux en EHPAD : règles d hygiène

Carte de soins et d urgence

Ministère du travail, de l emploi et de la santé

Les Infections Associées aux Soins

Présentation des intervenants et modérateurs

Mise en place du contrôle du bon usage des carbapénèmes: expérience d une équipe pluridisciplinaire

Otite Moyenne Aiguë. Origine bactérienne dans 70 % des cas. Première infection bactérienne tous âges confondus

PRISE EN CHARGE D'UN PATIENT ATTEINT OU SUSPECT DE CLOSTRIDIUM DIFFICILE

Guide des vaccinations Édition Direction générale de la santé Comité technique des vaccinations

Situation Agent Schéma posologique*

LA RESPONSABILITÉ DU RADIOLOGUE Point de vue de l avocat

Fondation PremUp. Mieux naître pour mieux vivre

CRITERES DE REMPLACEMENT

Tout sur les nouvelles cotations des perfusions

en KINESITHERAPIE RESPIRATOIRE SAMEDI 23 JUIN 2012

Laurence LEGOUT, Michel VALETTE, Henri MIGAUD, Luc DUBREUIL, Yazdan YAZDANPANAH et Eric SENNEVILLE

Hôpital performant et soins de qualité. La rencontre des extrêmes estelle

Vaccinations pour les professionnels : actualités

prise en charge paramédicale dans une unité de soins

La découverte et l utilisation

LA PROTHESE TOTALE DE GENOU

PRADO, le programme de retour à domicile. Insuffisance cardiaque

Ministère de la santé, de la jeunesse et des sports. Comité technique des infections nosocomiales et des infections liées aux soins

Evaluation des coûts de dépistage d Entérocoques Résistants aux Glycopeptides : Résultats préliminaires

SOINS DE PRATIQUE COURANTE. Prélèvement aseptique cutané ou de sécrétions muqueuses, prélèvement de selles

Infection par le VIH/sida et travail

Accès aux soins. avec couverture maladie. ACCèS AUX SOINS AVEC COUVERTURE MALADIE. d examens de santé. (CES) pour adultes Saint-Vincent

Apport de la TDM dans les cellulites cervico-faciales

dossier de presse nouvelle activité au CHU de Tours p a r t e n a r i a t T o u r s - P o i t i e r s - O r l é a n s

PSDP et usage des pénicillines - ESAC

RESTAURANT SCOLAIRE MACOT ET LA PLAGNE LA PLAGNE Tél MACOT : Tél

Le sevrage de la trachéotomie

Une offre de lecture numérique sur liseuses et Smartphones pour les patients de l Assistance Publique-Hôpitaux de Paris

Stratégies de dépistage des bactéries multirésistantes. Qui? Pourquoi? Comment? Après? L exemple des MRSA

A. Bourgeois SMIT. CHRU de Montpellier

Réflexions sur les possibilités de réponse aux demandes des chirurgiens orthopédistes avant arthroplastie

Annexe 2 Les expressions du HCAAM sur la coordination des interventions des professionnels autour du patient

Présentation générale du Programme

Intrants médicamenteux en agriculture et en santé : les écosystèmes microbiens sont-ils un problème ou une solution?

F.Benabadji Alger

Bilan d activité 2013 de la surveillance des pollens en Poitou-Charentes

Nouveaux rôles infirmiers : une nécessité pour la santé publique et la sécurité des soins, un avenir pour la profession

Tests de détection de l interféron γ et dépistage des infections tuberculeuses chez les personnels de santé

HEPATITES VIRALES 22/09/09. Infectieux. Mme Daumas

Existe t il des effets pervers à l identification du portage de BMR?

Urgent- information de sécurité

Allocution d ouverture de Jean DEBEAUPUIS, Directeur Général de l Offre de soins

admission directe du patient en UNV ou en USINV

Centre Antipoison et de Toxicovigilance Strasbourg Tél:

ICI VOUS ÊTES QUELQU'UN CENTRE HOSPITALIER DE CORNOUAILLE "VOTRE IDENTITÉ C EST VOTRE SÉCURITÉ"

Ouverture d un pavillon médical : Mesures mises en œuvre pour la mise en eau et suivi bactériologique

DIPLOME DE CHIRURGIE ORALE

En partenariat avec.

Complément à la circulaire DH/EO 2 n du 30 mai 2000 relative à l'hospitalisation à domicile

Le prélèvement d organes anticipé/prémédité. Ethique et Greffe Journée du 9 octobre 2012 Dr Laurent Martin-Lefèvre Réanimation La Roche-sur-Yon

PROJET DE TÉLÉMEDECINE

Annexe I. Notification de réactions indésirables graves par l établissement :

Restauration collective. quelques aspects réglementaires

La stratégie de maîtrise des BHRe est-elle coût-efficace? Gabriel Birgand

Compte-rendu de la Réunion CMRR Du 21 Octobre 2004 Les présentations des intervenants sont disponibles sur le site :

Référentiel Officine

SYSTEMES D INFORMATION EN SANTE Journée régionale du 12 janvier Blois

MIEUX COMPRENDRE CE QU EST UN ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL AVC

Le reflux gastro-oesophagien (280) Professeur Jacques FOURNET Avril 2003

Quel avenir pour les équipes mobiles de soins palliatifs?

simulation c est [parfois] formidable

Service d Hématologie clinique et Thérapie cellulaire Bâtiment Médico-Chirurgical - 3 ème et 4 ème étages

Première partie: Restitution + Compréhension (08 points)

La toux chronique de l adulte, démarche diagnostique

MODULE D EXERCICE PROFESSIONNEL NOTION MÉDICO-ÉCONOMIQUE DES DE RADIOLOGIE ET IMAGERIE MÉDICALE. Dr F Lefèvre (1-2), Pr M Claudon (2)

Capteurs pour la santé et l autonomie. Nouvelles approches technologiques. pour le suivi sur les lieux de vie

Transcription:

LA DIPHTERIE. ACTUALISATION DES RECOMMANDATIONS NATIONALES O.PATEY Pour le groupe de travail du Haut Conseil de Santé Publique www.hcsp.sante.fr 1

CONTEXTE Uniquement C.diphtheriae

CONTEXTE Diphtheria = Membranes Importance du signalement à l ARS Corynebacteries du complexe diphtheriae: C.diphtheriae, C.ulcerans et C.pseudotuberculosis Biotypes de C.diphtheriae: : gravis, mitis, belfanti et intermedius Détection du gène de la toxine par PCR: tox+ Détection de la sécrétion de la toxine in vitro par test d Elek Déclaration obligatoire: infections liées au complexe diphtheriae tox+ ; émergence des isolats de C.ulcerans tox+ CNR des infections à coryné tox+ Isolement majoritaire de souches tox- avec parfois des fausses membranes

INFECTIONS A CORYNEBACTERIUM DU COMPLEXE DIPHTHERIAE TOX+ 30 25 20 15 10 C. ulcerans C.diphtheriae Nouvelle définition Nouvelle définition 5 0 1975 1979 1983 1987 1991 1995 1999 2003 2007 2011 Dans l Ariège! T1 2011

ASPECTS CLINIQUES C.ulcerans tox+ C. diphtheriae tox+ C.ulcerans tox+ Elek- C. diphtheriae tox-

DIPHTERIE CUTANEE

CAT DEVANT UNE ATTEINTE ORL Suspicion de diphtérie ORL avec fausses membranes* Isolement respiratoire strict jusqu à négativation des 2 cultures de contrôles Prélèvement au niveau des différentes localisations Envoi en urgence des échantillons et/ou, des bactéries souches et de sérum au CNR Antibiothérapie selon les schémas préconisés pour les antibiotiques recommandés Tox+ Signalement immédiat à l ARS DMI-InVS ; CNR ; DGS Administration en urgence d antitoxine (cf. sérothérapie) Déclaration obligatoire Vaccination à la phase de convalescence Recherche d un contact animal si identification de C. ulcerans Identification des sujets contacts** Surveillance clinique pendant 7 jours à partir du dernier contact avec le cas Prélèvement nasal et pharyngé Antibioprophylaxie -systématique si atteinte ORL à C. diphteriae -uniquement en cas de culture positive si atteinte ORL à C. ulcerans Vaccination en fonction du statut vaccinal Culture positive pour C. diphtheriae ou C. ulcerans : le sujet contact devient un cas * En présence de signes toxiniques, la sérothérapie peut être débutée ** C. diphteriae : il s agit des contacts proches c'est-à-dire les personnes vivant sous le même toit, les amis intimes ou visites fréquentes à domicile, les personnes travaillant dans la même classe ou pièce, le personnel de santé exposé aux sécrétions oropharyngées et les passagers occupant les places voisines lors d un voyage de plusieurs heures en transport en commun C. ulcerans : la définition des sujets exposés est restreinte aux contacts proches et répétés avec le patient ou avec la source animale suspectée. *

MANIFESTATIONS CLINIQUES FAUSSES MEMBRANES ORL CUTANEES LARYNGITE ANGINE TOXINIQUES NEUROLOGIQUE Paralysie vélopalatine précoce Paralysies périphériques ascendantes tardives CARDIAQUES: myocardite précoce

CAT DEVANT UNE ATTEINTE ORL Suspicion de diphtérie ORL avec fausses membranes* Isolement respiratoire strict jusqu à négativation des 2 cultures de contrôles Prélèvement au niveau des différentes localisations Envoi en urgence des échantillons et/ou, des bactéries souches et de sérum au CNR Antibiothérapie selon les schémas préconisés pour les antibiotiques recommandés Tox+ Signalement immédiat à l ARS DMI-InVS ; CNR ; DGS Administration en urgence d antitoxine (cf. sérothérapie) Déclaration obligatoire Vaccination à la phase de convalescence Recherche d un contact animal si identification de C. ulcerans Identification des sujets contacts** Surveillance clinique pendant 7 jours à partir du dernier contact avec le cas Prélèvement nasal et pharyngé Antibioprophylaxie -systématique si atteinte ORL à C. diphteriae -uniquement en cas de culture positive si atteinte ORL à C. ulcerans Vaccination en fonction du statut vaccinal Culture positive pour C. diphtheriae ou C. ulcerans : le sujet contact devient un cas * En présence de signes toxiniques, la sérothérapie peut être débutée ** C. diphteriae : il s agit des contacts proches c'est-à-dire les personnes vivant sous le même toit, les amis intimes ou visites fréquentes à domicile, les personnes travaillant dans la même classe ou pièce, le personnel de santé exposé aux sécrétions oropharyngées et les passagers occupant les places voisines lors d un voyage de plusieurs heures en transport en commun C. ulcerans : la définition des sujets exposés est restreinte aux contacts proches et répétés avec le patient ou avec la source animale suspectée. *

DIAGNOSTIC BACTERIOLOGIQUE Prélèvement de gorge et/ou cutané et des fausses membranes Isolement sur milieu usuel, au mieux sur milieu spécifique (milieu de Tinsdale): corynebactérie Identification de l espèce (galerie ApiCoryne ): complexe diphtheriae Envoi au CNR pour: Confirmation de l espèce Recherche du gène de la toxine par PCR (tox+= tox+=d.o.) Recherche de la production de toxine in vitro (test d Elek)

ISOLEMENT DE CORYNEBACTERIE DU COMPLEXE DIPHTHERIAE ET PRESENCE DU GENE TOX

CAT DEVANT UNE ATTEINTE ORL Suspicion de diphtérie ORL avec fausses membranes* Isolement respiratoire strict jusqu à négativation des 2 cultures de contrôles Prélèvement au niveau des différentes localisations Envoi en urgence des échantillons et/ou, des bactéries souches et de sérum au CNR Antibiothérapie selon les schémas préconisés pour les antibiotiques recommandés Tox+ Signalement immédiat à l ARS DMI-InVS ; CNR ; DGS Administration en urgence d antitoxine (cf. sérothérapie) Déclaration obligatoire Vaccination à la phase de convalescence Recherche d un contact animal si identification de C. ulcerans Identification des sujets contacts** Surveillance clinique pendant 7 jours à partir du dernier contact avec le cas Prélèvement nasal et pharyngé Antibioprophylaxie -systématique si atteinte ORL à C. diphteriae -uniquement en cas de culture positive si atteinte ORL à C. ulcerans Vaccination en fonction du statut vaccinal Culture positive pour C. diphtheriae ou C. ulcerans : le sujet contact devient un cas * En présence de signes toxiniques, la sérothérapie peut être débutée ** C. diphteriae : il s agit des contacts proches c'est-à-dire les personnes vivant sous le même toit, les amis intimes ou visites fréquentes à domicile, les personnes travaillant dans la même classe ou pièce, le personnel de santé exposé aux sécrétions oropharyngées et les passagers occupant les places voisines lors d un voyage de plusieurs heures en transport en commun C. ulcerans : la définition des sujets exposés est restreinte aux contacts proches et répétés avec le patient ou avec la source animale suspectée. *

ANTIBIOTHERAPIE Développement de résistances Pénicilline G: 90% résistantes ou intermédiaires Céphalosporines de 3 génération: 50% intermédiaires Macrolides: 5% (80% de C.ulcerans lincosamide R) Recommandations Antibiotiques Amoxicilline macrolides Voie Durée En curatif: 14 jours (sauf azithromycine 3 jours) En préventif: 7 à 10 jours

CAT DEVANT UNE ATTEINTE ORL Suspicion de diphtérie ORL avec fausses membranes* Isolement respiratoire strict jusqu à négativation des 2 cultures de contrôles Prélèvement au niveau des différentes localisations Envoi en urgence des échantillons et/ou, des bactéries souches et de sérum au CNR Antibiothérapie selon les schémas préconisés pour les antibiotiques recommandés Tox+ Signalement immédiat à l ARS DMI-InVS ; CNR ; DGS Administration en urgence d antitoxine (cf. sérothérapie) Déclaration obligatoire Vaccination à la phase de convalescence Recherche d un contact animal si identification de C. ulcerans Identification des sujets contacts** Surveillance clinique pendant 7 jours à partir du dernier contact avec le cas Prélèvement nasal et pharyngé Antibioprophylaxie -systématique si atteinte ORL à C. diphteriae -uniquement en cas de culture positive si atteinte ORL à C. ulcerans Vaccination en fonction du statut vaccinal Culture positive pour C. diphtheriae ou C. ulcerans : le sujet contact devient un cas * En présence de signes toxiniques, la sérothérapie peut être débutée ** C. diphteriae : il s agit des contacts proches c'est-à-dire les personnes vivant sous le même toit, les amis intimes ou visites fréquentes à domicile, les personnes travaillant dans la même classe ou pièce, le personnel de santé exposé aux sécrétions oropharyngées et les passagers occupant les places voisines lors d un voyage de plusieurs heures en transport en commun C. ulcerans : la définition des sujets exposés est restreinte aux contacts proches et répétés avec le patient ou avec la source animale suspectée. *

SEROTHERAPIE

SEROTHERAPIE ARS: signalement 24/24 et D.O. AFSSAPS: ATU nominative EPRUS: commande du sérum Technique de BESREDKA

CAT DEVANT UNE ATTEINTE ORL Suspicion de diphtérie ORL avec fausses membranes* Isolement respiratoire strict jusqu à négativation des 2 cultures de contrôles Prélèvement au niveau des différentes localisations Envoi en urgence des échantillons et/ou, des bactéries souches et de sérum au CNR Antibiothérapie selon les schémas préconisés pour les antibiotiques recommandés Tox+ Signalement immédiat à l ARS DMI-InVS ; CNR ; DGS Administration en urgence d antitoxine (cf. sérothérapie) Déclaration obligatoire Vaccination à la phase de convalescence Recherche d un contact animal si identification de C. ulcerans Identification des sujets contacts** Surveillance clinique pendant 7 jours à partir du dernier contact avec le cas Prélèvement nasal et pharyngé Antibioprophylaxie -systématique si atteinte ORL à C. diphteriae -uniquement en cas de culture positive si atteinte ORL à C. ulcerans Vaccination en fonction du statut vaccinal Culture positive pour C. diphtheriae ou C. ulcerans : le sujet contact devient un cas * En présence de signes toxiniques, la sérothérapie peut être débutée ** C. diphteriae : il s agit des contacts proches c'est-à-dire les personnes vivant sous le même toit, les amis intimes ou visites fréquentes à domicile, les personnes travaillant dans la même classe ou pièce, le personnel de santé exposé aux sécrétions oropharyngées et les passagers occupant les places voisines lors d un voyage de plusieurs heures en transport en commun C. ulcerans : la définition des sujets exposés est restreinte aux contacts proches et répétés avec le patient ou avec la source animale suspectée. *

TRANSMISSION??? ENVIRONNEMENT

CAT DEVANT UNE ATTEINTE ORL Suspicion de diphtérie ORL avec fausses membranes* Isolement respiratoire strict jusqu à négativation des 2 cultures de contrôles Prélèvement au niveau des différentes localisations Envoi en urgence des échantillons et/ou, des bactéries souches et de sérum au CNR Antibiothérapie selon les schémas préconisés pour les antibiotiques recommandés Tox+ Signalement immédiat à l ARS DMI-InVS ; CNR ; DGS Administration en urgence d antitoxine (cf. sérothérapie) Déclaration obligatoire Vaccination à la phase de convalescence Recherche d un contact animal si identification de C. ulcerans Identification des sujets contacts** Surveillance clinique pendant 7 jours à partir du dernier contact avec le cas Prélèvement nasal et pharyngé Antibioprophylaxie -systématique si atteinte ORL à C. diphteriae -uniquement en cas de culture positive si atteinte ORL à C. ulcerans Vaccination en fonction du statut vaccinal Culture positive pour C. diphtheriae ou C. ulcerans : le sujet contact devient un cas * En présence de signes toxiniques, la sérothérapie peut être débutée ** C. diphteriae : il s agit des contacts proches c'est-à-dire les personnes vivant sous le même toit, les amis intimes ou visites fréquentes à domicile, les personnes travaillant dans la même classe ou pièce, le personnel de santé exposé aux sécrétions oropharyngées et les passagers occupant les places voisines lors d un voyage de plusieurs heures en transport en commun C. ulcerans : la définition des sujets exposés est restreinte aux contacts proches et répétés avec le patient ou avec la source animale suspectée. *

CAT DEVANT UNE ATTEINTE CUTANEE Suspicion de diphtérie cutanée avec fausses membranes ET Présence de corynebactéries du complexe diphteriae* Prélèvement de gorge systématique* en plus de ceux des différentes localisations cutanées Envoi en urgence des échantillons et/ou des bactéries, des isolats et de sérum au CNR Si mise en évidence de C. diphteriae au niveau de la gorge CAT des atteintes ORL Protection mécanique de la plaie mais isolement respiratoire non requis Antibiothérapie selon les schémas préconisés pour les antibiotiques recommandés Tox+ Signalement immédiat à l ARS DMI-InVS ; CNR ; DGS Administration en urgence d antitoxine (cf. sérothérapie) Déclaration obligatoire Vaccination à la phase de convalescence Recherche de contacts avec des animaux si identification de C. ulcerans Identification des sujets contacts** Pour les mesures à mettre en œuvre dés confirmation du cas Surveillance clinique pendant 7 jours à partir du dernier contact avec le cas Prélèvement selon les cas Antibioprophylaxie : -systématique si infection liée à C. diphteriae -uniquement en cas de culture positive si infection liée à C. ulcerans Vaccination en fonction du statut vaccinal Culture positive pour C. diphteriae ou C. ulcerans : le sujet contact devient un cas * En présence de signes toxiniques, la sérothérapie peut être débutée ** C. diphteriae : il s agit des sujets exposés à un contact avec la plaie, cad personnes vivant sous le même toit et professionnels de santé ayant effectué des soins locaux. C. ulcerans : idem sans oublier l exposition avec la source animale suspectée.

BACTERIES NON PORTEUSES DU GENE TOX Beaucoup plus fréquentes que infections liées aux bactéries tox+. Pas de déclaration obligatoire. Bactéries tox- peuvent être responsables de fausses membranes (amygdaliennes, laryngées, cutanées) Traitement des cas par antibiotique; Recherche de cas symptomatiques dans l entourage familial et prélèvement systématique en cas d atteinte ORL (angine, laryngite) ou de lésion cutanée évocatrice. En cas d infection à C. ulcerans et C. pseudotuberculosis recherche d animaux contacts. Recueil des informations épidémiologiques et cliniques des cas; Contrôle systématique du statut vaccinal

Diphtérie: groupe de travail Emmanuel Belchior, épidémiologiste, InVS, Saint-Maurice Isabelle Bonmarin, épidémiologiste, InVS, Saint-Maurice. Eric Caumes, infectiologue, Hôpital Pitié Salpêtrière, Paris, HCSP-CMVI CMVI (président du groupe) Nicole Guiso, microbiologiste, Institut Pasteur, Paris. Sabine Henry, médecin de santé publique, DGS Corinne Le Goaster, médecin de santé publique, SG-HCSP Daniel Lévy-Bruhl, épidémiologiste, InVS, Saint-Maurice Isabelle Morer, médecin, Afssaps François Moutou, vétérinaire, Anses, Maisons-Alfort Olivier Patey, infectiologue, Centre Hospitalier, Villeneuve-St- Georges Isabelle Pellanne, médecin, Afssaps François Puisieux, gériatre, HCSP-CsMT CsMT REMERCIEMENTS POUR LES CLICHES: DR MARION ET REANIMATION MEDICALE DE TROYES