Vaccination pneumococciquede l adulte



Documents pareils
VACCINS ANTIPNEUMOCOCCIQUES

Vaccination et tuberculose en Gériatrie. Unité de Prévention et de Dépistage: Centre de vaccination et centre de lutte anti tuberculeuse CH Montauban

Nathalie Colin de Verdière Centre de vaccinations internationales Hôpital Saint-Louis

vaccin pneumococcique polyosidique conjugué (13-valent, adsorbé)

Calendrier des vaccinations et recommandations vaccinales 2015 PROTÉGEONS-NOUS, VACCINONS-NOUS.

Vaccination contre la grippe saisonnière

A C T I V Méningites à pneumocoque de l Enfant en 2007

Vaccins et chimiothérapies chez l adulte

Innovations thérapeutiques en transplantation

Transplantation pulmonaire et mucoviscidose. Optimiser la prise en charge médicale

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86

MINISTERE DE LA SANTE ET DES SOLIDARITES DIRECTION GENERALE DE LA SANTE- DDASS DE SEINE MARITIME

Une déclaration du comité consultatif (DCC) Comité consultatif national de

Université René Descartes Paris V Faculté Cochin Port Royal. PLACE DU VACCIN PNEUMOCOCCIQUE CONJUGUE A 13 VALENCES Chez les personnes âgées en EHPAD

Vaccinations pour les professionnels : actualités

Vaccination des voyageurs dont la sérologie VIH est positive.

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 1 décembre 2010

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE. Avis. 3 septembre 2008

Évaluation de la pertinence d un nouveau vaccin antipneumococcique conjugué au Québec INSTITUT NATIONAL DE SANTÉ PUBLIQUE DU QUÉBEC

Profil médico-économique de plerixafor en remobilisation dans le myélome multiple

Principales causes de décès selon le groupe d âge et plus

Item 127 : Transplantation d'organes

Ministère des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes

Infiltrats pulmonaires chez l immunodéprimé. Stanislas FAGUER DESC Réanimation médicale septembre 2009

Définition de l Infectiologie

Le don de moelle osseuse :

Les Applications industrielles et commerciales des cellules souches. Inserm Transfert Pôle Création d Entreprises

Campagne de vaccination contre la grippe saisonnière. Une priorité de santé publique

S. Kernéis, T. Ancelle, V. Naneix-Laroche, N. Amrane, JP. Leroy, T. Hanslik, O. Launay

INFORMATION À DESTINATION DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ LE DON DU VIVANT

Le parcours en greffe de cellules hématopoïétiques : greffe allogénique

Infection à CMV et allogreffe de cellules souches hématopoïétiques : Expérience du Centre National de Greffe de Moelle Osseuse, Tunis.

Arthralgies persistantes après une infection à chikungunya: évolution après plus d un an chez 88 patients adultes

Les vaccinations en gériatrie

LES CO-INFECTIONS VIH-VHC. EPIDEMIOLOGIE, INTERFERENCES. Patrice CACOUB La Pitié Salpêtrière, Paris

La Greffe de Cellules Souches Hématopoïétiques

Les facteurs de croissance lignée blanche Polynucléaires neutrophiles Grastims

Vu les considérants de l avis émis le 14 septembre 2001 à savoir: le Conseil Supérieur d Hygiène Publique de France, considérant

MISE À JOUR SUR L UTILISATION DES VACCINS CONJUGUÉS QUADRIVALENTS CONTRE LE MÉNINGOCOQUE

TMS les données belges relatives à la lombalgie

Vaccins du futur Atelier «Croisière dans l archipel des nouveaux vaccins»

Direction des risques biologiques, environnementaux et occupationnels Institut national de santé publique du Québec

Hépatite B. Le virus Structure et caractéristiques 07/02/2013

recommandations pour les médecins de famille

Apport de la biologie moléculaire au diagnostic des parasitoses

CONTROVERSE : IDR OU QUANTIFERON LORS D'UN CONTAGE EN EHPAD?

DON DE SANG. Label Don de Soi

Traitement des Pseudarthroses des Os Longs par Greffe Percutanée de Moelle Osseuse Autologue Concentrée

Le Don de Moelle Ça fait pas d mal!

Fiche Produit Profils Médicalisés PHMEV

B MIS À JOUR EN MARS 2013

DASES Réseau tuberculose 10 janvier 2006

Les Infections Associées aux Soins


Le don de moelle osseuse

Don de moelle osseuse. pour. la vie. Agence relevant du ministère de la santé. Agence relevant du ministère de la santé

Leucémies de l enfant et de l adolescent

MINISTERE DE LA SANTE ET DES SOLIDARITES DIRECTION GENERALE DE LA SANTE

Vaccinations des personnes immunodéprimées ou aspléniques

DÉFICITS IMMUNITAIRE COMMUN VARIABLE

Mécanismes moléculaires à l origine des maladies autoimmunes

Nouveau plan greffe : Axes stratégiques pour l avenir

Quoi de neuf dans la prise en charge du psoriasis?

QUEL AVENIR POUR LA PHARMACIE HOSPITALIERE EN SUISSE?

ABL and Evivar Medical for Strategic Partnership and Alliance in HIV and Hepatitis

Nous avons tous un don qui peut sauver une vie. D e v e n i r. donneur de moelle. osseuse

Vue d ensemble : Office of Cellular, Tissue and Gene Therapies

Qui et quand opérer. au cours du traitement de l EI?

Cancer bronchique primitif: données épidémiologiques récentes

Il est bien établi que le réseau d eau hospitalier peut

Club Santé. «Vaccination : quelle évolution pour une meilleure prévention?» Dimanche 16 octobre 2005

Y a-t-il une place pour un vaccin thérapeutique contre l hépatite B? H. Fontaine, Unité d Hépatologie Médicale, Hôpital Cochin

Interprétation et signification d un test IGRA en pratique quotidienne

ANEMIE ET THROMBOPENIE CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS D UN CANCER

Détection et prise en charge de la résistance aux antirétroviraux

Validation clinique des marqueurs prédictifs le point de vue du méthodologiste. Michel Cucherat UMR CNRS Lyon

Première partie: Restitution + Compréhension (08 points)

L allogreffe de Cellules Souches Hématopoïétiques

Association lymphome malin-traitement par Interféron-α- sarcoïdose

Aspects réglementaires du don et de la transplantation des organes. Mohamed Arrayhani - Tarik Sqalli Service de Néphrologie CHU Hassan II - Fès

Le don de cellules souches. M.Lambermont Pascale Van Muylder

Streptocoque B :apports des tests en fin de grossesse, nouvelles propositions.

ALK et cancers broncho-pulmonaires. Laurence Bigay-Gamé Unité d oncologie thoracique Hôpital Larrey, Toulouse

Weekly epidemiological record Relevé épidémiologique hebdomadaire

Hépatite C une maladie silencieuse..

Lymphome non hodgkinien

Les nouveaux anticoagulants oraux, FA et AVC. Docteur Thalie TRAISSAC Hôpital Saint André CAPCV 15 février 2014

ROTARY INTERNATIONAL District 1780 Rhône-Alpes Mont-Blanc Don volontaire de cellules souches

AVIS DU CONSEIL SUPERIEUR DE LA SANTE N 8813

IMR PEC-5.51 IM V2 19/05/2015. Date d'admission prévue avec le SRR : Date d'admission réelle : INFORMATIONS ADMINISTRATIVES ET SOCIALES

Protégeons-nous ensemble!

Chapitre III Le phénotype immunitaire au cours de la vie

Vaccinologie et Stratégie de Développement des Vaccins

INAUGURATION LABORATOIRE DE THERAPIE CELLULAIRE 16 FEVRIER 2012 DOSSIER DE PRESSE

Tests au Gamma Interferon et Tuberculose

Le traitement du paludisme d importation de l enfant est une urgence

Plan de la présentation

PRINTEMPS MEDICAL DE BOURGOGNE ASSOCIATIONS ANTIAGREGANTS ET ANTICOAGULANTS : INDICATIONS ET CONTRE INDICATIONS

Guide des vaccinations Édition Direction générale de la santé Comité technique des vaccinations

Transcription:

Vaccination pneumococciquede l adulte Qui, quand et comment? J Gaillat

100 ans de prévention pneumococique Grabenstein Clin Microbiol Infect 2012; 18 (Suppl. 5): 15 24 1895 Les sérums peuvent être efficaces 1909-30 Vaccins entiers inactivés mono ou pauci valents 1930-34 démonstration immunité de groupe et remplacement sérotypique 1929 : 1 ers essais de conjugaison 1930 : 1 er vaccin polysaccharidique 1942-47 vaccin 4-valent 1972: VPP 6, 10,12,14 (1977); 23-valent (1983) 1987 : 1 er vaccins conjugués 2000 : VPC7; 2009 VPC :10 ; 2010 : VPC 13

Pourquoi?

Estimation de la prévalence des différentes infections à pneumocoque USA 5 Europe France Méningites 3 000 2000 1 500-600 3 Bactériémies 50 000 23 000 1 5000-7000 3 Pneumonies 400 000 6 600 000 2 130 000 4 Nombre d Infections invasives à pneumocoque IIP et méningites à partir des données annuelles de différents systèmes de surveillance en Europe, 2002-2005. Les cas estimés de pneumonie dans la population en Europe associés à partir de l extrapolation issues de l incidence des IPP aux U.S.A., 1996. L estimation du nombre de pneumonie peut inclure des cas non peumococciques. 1 Pebody RG, et al. Eurosurveillance. 2006;11:pii 646 2. http://www.cureresearch.com/p/pneumonia/stats-country.htm. Accessed July 30, 2009 3 EPIBAC 4 J G Presse méficale 2000. 5 MMWR. 1997;46:1-24

Projection de l incidence des pneumonies à pneumocoque aux USA 10 3 800 AMBULATOIRES HOSPITALISEES * 600 400 * * * * 200 0 2004 2010 2020 2030 2040 * Variation de l incidence/ 1000 habitants des hospitalisations pour pneumonie à Sp WroeJID 2012; 205:1589-92

Courbe de mortalité et IIP Incidence < 5ans : 21,1/100.000, 65+: 38,7/100.000 Nbre de cas et décès /100 000 associés aux IIP en 2009 aux US dans une région de 29 millions de personnes tous âges 1400 7 1300 1200 1100 1000 cases N deaths rate 6 5 Number of Cases 900 800 700 600 500 400 300 200 Rates of deaths per 100 000 4 3 2 1 100 0 <1y 1y 2-4y 5-17y 18-34y 35-49y 50-64y 65y 4.8 % méningites, 19.4% bactériémies, 70.2% Pneumonies 43 500 cas, 5 000 décès 0 CDC, Active Bacterial Core Surveillance (ABCs) Report Emerging Infections Program Network Streptococcus pneumoniae, 2009 http://www.cdc.gov/abcs/reports-findings/survreports/spneu09.pdf accessed on 5-04-2011

Infections à pneumocoque Aspects épidémiologiques, Je le code J13 ou A40.3? Aspects économiques

Poids économique des pneumonies: coûts de la prise en charge En Europe, 10 milliard /an Coûts directs ~ 6,4 milliard: Hospitalisations : 5.7 milliard Soins ambulatoires 0,5 milliard Médicaments 0,2 milliard Coûts indirects pour perte de jours de travail ~3,6 milliard 1. Pneumonia. In: European lung white book. ELF Lung diseases Pneumonia. Burden in Europe. 1. Pneumonia. In: European lung white book. ELF Lung diseases Pneumonia. Burden in Europe. edn. Sheffield, UK: Respiratory Society/European Lung 2003:55e65. edn. Sheffield, UK: European Respiratory Society/European Lung Foundation. 2003:55e65.

Qui?

AGE premier facteur de risque pneumonie 33 à 114/ 1000 X 6 à 10 Incidence / 1000 22 à 44 / 1000 X 4 < 65 ans > 65 ans institutionnalisés Google photo D après Janssens Lancet Infect Dis 2004;4:112 124

comorbidités et risque d infection invasive à pneumocoque x23-48 Immunodépression sévère x3 cardiopathie chronique x6 maladies pulmonaires chroniques, diabète x11 consommation excessive d alcool Sujet sain Kyaw et al J Infect Dis 2005;192:377 86.

comorbidités et immunodépressions au cours des infections invasives à pneumocoque aux Pays-Bas

Comorbidité et Pneumonie à pneumocoque en Rhône Alpes 100% Figure 1a2. Distribution of risk status for pneumococcal pneumonia by age group 2,16% 4,26% 90% 80% 20,54% 19,15% 21,52% 33,52% 36,43% 24,71% 70% 60% 50% 37,34% 41,09% 40% 77,30% 76,60% 50,00% 52,44% 30% 20% 10% 0% 41,14% 34,20% 16,48% 11,14% 0-4 yrs 5-19 yrs 20-49 yrs 50-64 yrs 65+ yrs All Ages N=185 N=94 N=158 N=176 N=431 N=1044 No risk At risk (includes immunocompetent with chronic disease) High risk (immunocompromised) Etude RBOD soumission ISPPD 2014

Place dans la population des facteurs de risque au cours des IIP (GB) 16-64 ans 2-15ans 65 ans zéro fateur de risque 1 facteur de risque 8 373 700 (16,5%) 33 671 300 (66,7%) 8 434 300 (16,7%) D après Van Hoek J infect 2012; 65:17-24

Place dans la population des facteurs de risque au cours des IIP (GB) 16-64 ans 2484329 (7,4%) 3780552 (44,8%) 2-15ans 65 ans zéro fateur de risque 1 facteur de risque 8 373 700 (16,5%) 33 671 300 (66,7%) 8 434 300 (16,7%) D après Van Hoek J infect 2012; 65:17-24

Nature des comorbidités selon l âge (IIP) % 30 25 20 15 10 5 16-64 15-64 65 65 0 Incidence des IIP : 16-64 ans = 5,2/100 000 65 ans = 17,9/100 000 Van Hoek J infect 2012; 65:17-24

Taux de mortalité selon l âge et les comorbidités en cas d IIP 16-64ans 65 ans % OR % OR Population globale Pas de risque 1 risque Asplénie Pathologie respiratoire chronique Cardiopathie chronique Néphropathie chronique Hépatopathie chronique Diabète Immunodépression Infection VIH 10,2 5,4 18,2 10,5 18,3 19,7 26,1 37,1 15,4 15,4 8,5 1 3,9 2,0 3,9 4,3 6,2 10,3 3,2 3,2 1,6 31,5 29,1 33,0 12,0 32,9 36,2 44,0 53,3 29,0 29,9-1 1,2 0,3 1,2 1,4 1,9 2,8 1,0 1,0 D après Van Hoek J infect 2012; 65:17-24

Mortalité hospitalière et bactériémie à pneumocoque selon le niveau de risque en Rhône alpes en 2010 Figure 3b2. In-hospital mortality rates by risk status for pneumococcal septicemia by age group 65+ yrs 10 18,37 38,71 50-64 yrs 0 17,39 18,75 20-49 yrs 7,14 7,14 10 5-19 yrs 0,00 0,00 0,00 0-4 yrs 0,00 0,00 0,00 All Ages 3,64 14.61* 23.94** 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 In-hospital Mortality Rates per 100 High risk (immunocompromised) At risk (includes immunocompetent with chronic disease) No risk Comparisons of no risk group to each of the other comorbidity groups (at risk, high risk) usedchi-squared or Fisher s exact test; *p 0.05; **p 0.01

La fréquence des comorbidités chez les patients 50 ans avec une IIP augmente 1998-1999 2002-2003 Diabète 15,3 % 21,8 % BPCO 21,7 % 25,0 % Traitement immunosuppresseur 6,6 % 9,1 % Immunodépression 19,5 % 23,0 % Autres comorbidités 53,9 % 62,6 % Lexau JAMA. 2005; 294:2043-51 incidence IIP chez les sujets à risque : 8,8 / 100 000 avant versus 34,9 après VPC 7 Muhammad. CID 2013 Mar;56(5):e59-67

Comment? Type de vaccin Schémas vaccinaux Les questions posées par ces schémas

Deux vaccins chez l adulte VPS 23 Lymphocyte B dépendant Bonne couverture sérotypique IgM IgG, peu affines Pas de mémoire Pas d impact sur le portage VPC 13 Réponse T dépendante Couverture sur sérotypesab résistants et agressifs IgG + affines (AOP) Mémoire immunitaire Réduction sur portage

Place du PCV13 après 2 ans

Précautions d usage du HCSP * * CAPITA concerne la population générale avec pour objectif principal la prévention des pneumonies

Rationnel des recommandations Immunogénicité Couverture sérotypique Le corpus de données cliniques sur le vaccin polysaccharidique

Réponse à 1 mois après 2 ème injection VPC ou VPS à M12 selon schémas GMC µg/ml 43 P<0,01 78 38 Hyporéponse induite par le VPP en 1 ère dose Résultats similaires en OPA De Roux C I D. 46, 1015 1023 (2008)

Immunogénicité comparée du VPC 13 et VPP étude 004 de non infériorité chez des adultes 50-64 ans naïfs de VPS Design Cohort 1 mean age : 62 Cohort 2 mean age : 54 Jackson Vaccine 31 (2013) 3577 3584

Immunogénicité VPC 13 versus VPP 23 chez les sujets de 55-64 ans Etude OO4 Les Ac induits par PCV 13 sont non inférieurs à ceux induits par VPS 23 de mêmes sérotypes* La réponse est supérieure pour 8 des 12 sérotypes* en commun et pour le 6A** * Primary endpoints ** Secondary endpoints 1 month after dose Jackson Vaccine 31 (2013) 3577 3584

Avis HCSP avril 2013 liste commune de personnes éligibles à la vaccination contre le pneumocoque, enfants >2 ans et les adultes : patients non immunodéprimésporteurs d une maladie sous-jacente prédisposant à la survenue d IIP : - cardiopathie congénitale cyanogène, insuffisance cardiaque ; - insuffisance respiratoire chronique, BPCO, emphysème ; - asthmes sévères sous traitement continu ; -insuffisance rénale * ; - hépatopathies chroniques d origine alcoolique ou non ; -diabète non équilibré par le simple régime ; -patients présentant une brèche ostéo-méningéeou candidats à des implants cochléaires** * à l exclusion des syndromes néphrotiques **à considérer comme immunodéprimés. Asthme et tabagisme considérés comme facteur de risque et indication vaccination aux US

Population générale : Recommandations actuelles PCV13 : VPC 13 recommandations systématiques < 5 ans < 2 ans (Schéma 2+1 M2-4-11) 2-5 ans si facteurs de risque M0-2 PCV13, suivi PPV23 après au moins 8 semaines Extension d AMM sans recommandations actuelles dans le calendrier vaccinal chez : adultes de + 50 ans 2 à 17 ans révolus PPV23 VPP : 23 -> 5 ans sujets à risque -1 dose (discussion sur 2 nde dose remise à plus tard)

Pour les patients âgés de plus de 5 ans et les adultes appartenant à la liste des malades présentant un risque élevé d IIP sans immunodépression ni brèche ni implant, le vaccin recommandé reste le vaccin PPV 23. Enfants âgés de plus de 5 ans et adultes non antérieurement vaccinés VPP 23 Reco HCSP 2012-13

Adultes 19-64 ans sans facteurs de risque : recommandations US 65 ans VPP 23 Au moins 5 ans VPP 23 ACIP 2012

Revaccination with PPV23 allows to extend immunity PPV23 revaccination was comparable to primary vaccination for inducing elevated and persistent functional and IgG antibody responses 1a Analysis of the antibody response of n=120 subjects (mean age 71 years) adapted from Manoff. Substudy conducted to evaluate opsonic antibody responses* to serotypes 4,14,23F. GMTs and 95%CI measured by OPK for subjects 65 years receiving primary vaccination for pneumococcal serotype 23F. Courtesy D Fedson 1. Manoff SB, J Infect Dis,2010 ;2. Musher DM, J Infect Dis, 2010 *seroprotective levels have not been established

Avis HCSP avril 2013 patients immunodéprimés : patients concernés par les recommandations de vaccination des immunodéprimés élargies aux patients atteints de syndrome néphrotique -patientsaspléniques ou hypospléniques(incluant les drépanocytoses majeures) ; - patients atteints de déficits immunitaires héréditaires ; -patients infectés par le VIH, quel que soit le statut immunologique ; - patients sous chimiothérapie pour tumeur solide ou hémopathie maligne ; - patients transplantés ou en attente de transplantation d organe solide ; - patients greffés de cellules souches hématopoïétiques ; -patients traités par immunosuppresseur, biothérapie et/ou corticothérapie pour une maladie auto-immune ou inflammatoire chronique ; - patients atteints de syndrome néphrotique.

Enfants > 5 ans et adultesnon vaccinés préalablement par VPS 23 immunodéprimés 5 ans Adultes VPC13 8 semaines VPP23 Actuellement, l administration du vaccin conjugué 13-valent chez les personnes âgées de 18 à 50 ans se fait hors AMM

Considérations particulières VIH : CV < seuil, CD4> 200, y compris si > 500 sous ARV. Splénectomisés (15 j avant si possible sinon J+ 15 postsplénectomie) Greffés : mise à jour avant greffe risque accru dans les 6 mois post-greffe, sinon vacciner après M6 post-greffe

Chimiothérapie Tumeurs malignes En cours de chimiothérapie : schémas généraux selon l âge Après chimiothérapie rappel 3 mois après arrêt : adultes qui seraient encore à risque élevé IIP : VPC13 puis PPV23 après 8 semaines

Adultes 19-64 ans immunodéprimés non vaccinés préalablement (recommandations US) Adultes 65 ans VPC13 8 semaines VPP23 5 ans VPP23 VPP23 Sauf brêcheom et implants CV

Enfants >5 ans et adultes préalablement vaccinés Les personnes vaccinées depuis plus de 3 ans avec le vaccinvps23, reçoivent une dose de vaccin VPC 13 suivie, 8 semaines plus tard, d une dose de vaccin VPS 23. VPP23 3 ans VPC13 8semaines VPP23 Actuellement, l administration du vaccin conjugué 13-valent chez les personnes âgées de 18 à 50 ans se fait hors AMM

Etude 3005: étude pivotale de non infériorité chez des adultes 70 ans ayant reçu une dose de VPP 23; 5 ans auparavant Study design Mean age: 77 years * Pre-immunised with PPV 5 years Jackson Vaccine 31 (2013) 3585 3593

VPC 13 induit des AC chez les patients 70 ans préalablement vaccinés avec le VPP 23 Study 3005 Les anticorps induits par le VPC 13 sont non inférieurs à ceux induits par le VPP23 pour les sérotypes communs * Le VPC 13 induit une réponse anticorps plus importante pour 10 serotypes communs ** et pour le 6A* * Primary endpoint ** Secondary endpoint 1 month after dose For serotype 6A, which is unique to Prevenar13, a statistically significantly greater response was defined as the lower bound of the 2-sided 95% CI for the GMR being greater than 2. Jackson Vaccine 31 (2013) 3585 3593

Adultes 19-64 ans préalablement vaccinés VPP23 recommandations US 65 ans VPP23 1an VPC13 8semaines VPP23 5 ans VPP23 5 ans

Patients greffés de cellules souches hématopoïétiques Les greffes de cellules souches hématopoïétiques (CSH) sont suivies d une perte des Lymphocytes T et Bnécessaires à l induction d une réponse vaccinale ou au maintien de la mémoire immunitaire vaccinale, induisant un déficit immunitaire prolongé La reconstitution immunitaire post greffe lente, lymphocytes T très bas au cours des 3 premiers mois post-greffe. Les cellules T, naïves nécessaires à l induction de nouvelles réponses vaccinales ne sont détectables qu après plusieurs mois Les cellules B, absentes les 3-6 premiers mois, requièrent 1 an pour se reconstituer Les greffes CSH qu elles soient autologues ou allogéniques, entraînent une diminution / disparition des titres d anticorps dirigés contre les maladies infectieuses à prévention vaccinale. Il est nécessaire de vacciner ou revacciner dès que possible après la greffe de CSHet chaque fois que l immunité du vaccin fait attendre un rapport bénéfice / risque positif

Patients greffés de cellules souches hématopoïétiques J0= Greffe de Cellules Souches J0 M3 M4 M5 M12 * 3 mois VPC13 VPC13 VPC13 VPP23 * En cas de rejet de greffe refaire une dose de VPC13

Indications au sein de l UE et USA du Indications vaccin conjugué 13-valent Agecritère suffisant en soi (et autres facteurs de risques > 50 ans > 60 ans > 65 Etenduesà touslestypes de risque Limitéesaux hauts risques (immunodépression, Asplénie) Asplénie seule Greffe de Moelle Pays ou régions Autriche,Grèce, Italie (région de Cagliari) Finlande Allemagne Danemark, Belgique Italie(quelques régions) Suède France, Espagne, USA Pays Bas Suisse

conclusion L incidence des infections à pneumocoque croit avec l âge, les comorbidités et du fait de la démographie La mortalité est élevée malgré l antibiothérapie, après 65 ans, en cas de comorbidités Les comorbidités d organe sont les plus fréquentes et les comorbidités liés à l immunodépression sont les plus à risque L incidence des comorbidités augmente chez les adultes au cours des infections invasives à pneumocoque Les coûts imputables sont en grande majorité associés aux hospitalisations

Qui? pour les autorités de santé Des réponses différentes suivant les pays y compris au sein de l Europe: Âge Nombres et nature des comorbidités

Comment? Un consensus sur VPC suivi de VPP et non l inverse Des schémas non définitivement établis Revaccination avec le VPP? Quel est le meilleur schéma?

Essai 0010 1 an d intervalle Quels délais entre les injections Extension Essai 004 3,5 à 4 ans d intervalle PCV 13 induit une mémoire immunitaire La revaccination à 3,5-4 permet une restauration voire une augmentation des AC avec PCv13 mais aussi PPV23

Les réponses aux questions qui feront tout modifier L effet de protection de groupe l élargissement au VPC13 chez l enfant est il suffisant pour protéger l adulte? Faut-il se limiter aux seuls haut risques? Quelle efficacité du VPC 13 sur la prévention des pneumonies (CAPITA)? Rôle du remplacement sérotypique Chez l enfant Chez l adulte, selon immunodépression ou non Nécessité d une épidémiologie clinicomicrobiologique

Les vaccins du futurs Développement d un PCV 15 Protéines communes du pneumocoque avec ou sans polysaccharide Un vaccin entier (SP non encapsulé) en cours de phase I en Afrique du Sud

MERCI POUR VOTRE ATTENTION

Comorbidité au cours des bactériémies à Pneumocoque en Rhône Alpes 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% Figure 3a2. Distribution of risk status for pneumococcal septicemia by age group 10,34% 36,36% 26,32% 34,44% 33,02% 27,59% 48,94% 18,18% 36,84% 41,40% 54,44% 62,07% 34,04% 45,45% 36,84% 25,58% 17,02% 11,11% 0-4 yrs 5-19 yrs 20-49 yrs 50-64 yrs 65+ yrs All Ages n=29 n=11 n=38 n=47 n=90 n=215 No risk At risk (includes immunocompetent with chronic disease) High risk (immunocompromised) RBOD Studysoumission ISPPD 2014