CONSTAT A LA RENTREE 2000 La baisse régulière des effectifs de LP s est accrue à la rentrée 2000 dans des proportions dont l ampleur n avait pas été prévue. L analyse des places vacantes et des flux d élèves montre les phénomènes suivants 1. Le taux de passage de 3 ème en seconde BEP a diminué, en partie au profit des secondes générales et technologiques. Ce point, qui pourrait être considéré comme positif, mérite un examen plus approfondi. En particulier il faudra suivre avec attention les réorientations de fin de seconde générale (on signale déjà des élèves abandonnant en cours d année des secondes G et T pour entrer en BEP). 2. Un nombre important d élèves font des demandes d affectation multiples à l issue de la 3 ème. Malgré la décision d affectation qui leur est communiquée en juillet, ils ne rejoignent pas leur établissement. Leur choix définitif se porte alors apparemment sur le 1 er établissement en mesure de leur donner une réponse ferme, voire sur l apprentissage. La concurrence entre public et privé joue ici en défaveur du public, toutefois ce phénomène n a pas l ampleur qu annoncent les LP publics, car les LP privés voient également leurs effectifs diminuer fortement. En revanche, la présence forte de Maisons Familiales Rurales (relevant de l enseignement privé agricole) et la reprise économique ont vraisemblablement eu plus d impact. 3. Il apparaît que des chefs d établissement, suite à des confusions entre capacité d accueil de la section et effectif prévu pour la rentrée, limitent volontairement le nombre d élèves accueillis. 2
4. Les élèves de seconde BEP (et de 1 ère Professionnelle dans une moindre mesure), abandonnent leur formation en cours de cycle. Ainsi, alors que 5600 élèves étaient scolarisés en seconde en 99, ils ne sont que 5100 en terminale à la rentrée 2000. La reprise de l emploi accentue cette tendance. La question est le devenir de ces élèves quand le CDD qui leur a fait abandonner le Lycée arrivera à sa fin. 5. Bien qu elles soient porteuses d emplois, certaines sections n accueillent qu un nombre très réduit d élèves, en revanche les demandes sont nombreuses pour des filières sans débouchés. OBJECTIFS GENERAUX Améliorer l information des élèves et des familles pour les aider à choisir des filières actuellement délaissées, bien que porteuses. Faire connaître les différentes voies d accès au baccalauréat et à des diplômes de niveau III dans un cursus de réussite. moderniser l offre de formation et la rendre plus attractive, en regroupant ou supprimant les filières obsolètes en développant les dispositifs de formation porteurs et les passerelles. Développer de manière équilibrée les trois voies de formation : professionnelle, technologique, générale. éviter les évaporations d élèves entre les demandes d affectation et les décisions en modifiant le calendrier d affectation, mais aussi par un travail d information des élèves sur les conséquences de leurs choix et des chefs d établissement sur les modalités d affectation des élèves. 3
Optimiser le dispositif de formation en utilisant les structures existantes pour accueillir différents publics (formation initiale, formation continue, MGI, retour en scolarité, apprentissage ) sous la forme de cursus adaptés. MISE EN ŒUVRE 1. AGIR SUR L OFFRE DE FORMATION 1-1 Les classes viviers L académie se caractérise par son fort taux d admission en 4 ème technologique. Ce dispositif, s il a été pertinent lors de sa création, présente actuellement des effets négatifs : fort taux de sorties du système éducatif entre la 4 ème et la 3 ème, faible taux d orientation vers les secondes BEP en fin de 3 ème technologique, baisse régulière de la demande d admission dans ces classes. Une expérimentation de 3 ème technologiques à orientation professionnelle est en cours dans six établissements de l académie. les premiers résultats montrent que : - les perspectives d orientation en 2 nde professionnelle sont très favorables - la demande d admission dans ces classes en fin de 4 ème augmente rapidement. A la rentrée 2001, dix ouvertures supplémentaires de 3 ème TOP sont prévues. 1-2 Evolution de l offre de formation structurelle Une politique volontariste de l académie prend en compte la nécessité d adapter l offre de formation et de la rendre plus attractive, en particulier en augmentant les classes de Baccalauréat Professionnel (6 ouvertures prévues pour la rentrée 2001). 4
Une réflexion sur l adaptation des cursus de formation sera conduite. Des dispositifs seront expérimentés : classes passerelles du lycée au LP, bac professionnel en trois ans Par ailleurs un travail d examen systématique des sections à faible effectif est réalisé pour la seconde année avec les établissements concernés. Des solutions de maintien avec mise en place d un dispositif pédagogique adapté (accueil d élèves de CAP avec groupes de BEP, regroupement des 1 ère et 2 ème années, regroupement partiel de spécialités voisines, ) ont été proposées pour 95 sections. Quinze sections sont fermées (elles accueillaient au total 45 élèves). 1-3 Evolution de l offre de formation conjoncturelle Accueil des jeunes dans le cadre de la MGI dans les sections existantes : L expérience engagée dans un bassin de présentation d une plate forme d accueil en formation diplômante dérogatoire dans les sections existantes sera généralisée. Un document de présentation à l ensemble des partenaires sera édité et diffusé. Un livret a été élaboré conjointement par le DAVA et la MGI pour faciliter le positionnement des jeunes dans les formations diplômantes dérogatoires. La MGI accueillera tout au long de l année les jeunes potentiellement intéressés pour préparer leur admission à la rentrée, dans une formation diplômante dérogatoire. 2- VALORISER L OFFRE DE FORMATION 2-1 Réalisation, diffusion et présentation d une plaquette académique : «choisir la voie professionnelle aujourd hui» Une plaquette «dépassons les idées reçues» avait été éditée en 99. 5
Une nouvelle plaquette est diffusée dans les collèges à l intention des élèves de 3 ème et de leur famille (40 000 exemplaires). Une présentation lors d une séance de travail sur l orientation est demandée aux professeurs principaux. Les quatre axes de valorisation choisis sont : la voie professionnelle c est exercer un métier avec un diplôme adapté, c est pouvoir passer du CAP/BEP au BTS et au-delà c est se former au lycée avec l entreprise c est poursuivre sa formation générale tout en apprenant un métier. 2-2 Organisation d une semaine de l enseignement technique et professionnel Une semaine de l enseignement technique et professionnel sera organisée dans l académie du 17 au 24 mars 2001. Le thème retenu est «connaître l enseignement professionnel» associé à l identifiant académique «Jeunes-Lycées-Entreprises, réussir ensemble». Des plaquettes «choisir la voie professionnelle» et des panneaux d exposition reprenant les contenus de la plaquette seront mis à la disposition des établissements. Un dossier de presse annoncera cette semaine et des articles de journaux (notamment Ouest-France et le Télégramme) sont prévus pour présenter les opportunités offertes par l enseignement professionnel en lien avec les besoins régionaux de qualification. 2-3 Valorisation de l enseignement professionnel dans la presse régionale Des contacts sont pris avec le quotidien régional Ouest-France qui a donné son accord pour valoriser l enseignement professionnel et ses innovations. Les pistes de réflexion portent actuellement sur : - la présentation de certains aspects de la formation professionnelle dans les pages économiques - la présentation de certaines formations dans le supplément métier du samedi - la présentation des aspects innovants des conventions de partenariat entre l académie et des entreprises. 6
3- INFORMATION DES ELEVES ET DES FAMILLES ORIENTATION 3-1 Amélioration de l information sur l enseignement professionnel Au-delà des actions citées ci-dessus, la délégation régionale ONISEP a diversifié ses productions sur l enseignement professionnel : - brochure «informateurs sur l enseignement professionnel» - document aux élèves de BEP sur les poursuites d études - brochure régionale «après la 3 ème» - réalisation d une collection «regards sur» qui présente un secteur professionnel ainsi que les métiers et les formations. Dossier du professeur principal de LP Des salons d information sur l enseignement professionnel sont organisés à l intention des collégiens (l Univers des métiers (Ille et Vilaine), le formations professionnelles (Morbihan)..) 3-2 Actions pour faire évoluer les représentations des élèves - Favoriser la mixité avec l appui de la mission égalité des chances. - Formation accrue des professeurs de collège et des stagiaires IUFM. 4- AFFECTATION DES ELEVES 4-1 Eviter les places vacantes dans les formations professionnelles - Evaluation sur plusieurs années les phénomènes d évaporation d élèves entre affectés et présents à la rentrée par chaque établissement, - Affectation en surnombre ( sur-booking) à hauteur des défections constatées ( si ponctuellement on constatait à la rentrée que la capacité d accueil de la section est dépassée, ouverture, pour un an, d un groupe supplémentaire) 7
- Constitution de listes complémentaires, gérées par les services de l inspection académique, - Suivi précis et régulier des places restant vacantes. Un outil existe, qui sera modernisé. Il conviendra de sensibiliser les établissements pour qu ils le renseignent avec régularité. 4-2 Eviter les défections d élèves après leur affectation Il est nécessaire de donner aux élèves une réponse ferme sur leur affectation à la rentrée suivante le plus tôt possible. Jusqu à présent, compte tenu du calendrier des conseils de classes et des procédures d appel, cette réponse n était donnée qu en juillet, alors que certains élèves avaient déjà pris d autres dispositions. Pour la rentrée 2001 : Le calendrier des conseils de classe de 3 ème et de 2 nde sont avancés d une semaine. La procédure étant largement engagée, il n est pas possible d aller au-delà pour la prochaine rentrée. Pour la rentrée 2002 : un projet d affectation définitive après les conseils de classe du 2 nd trimestre est à l étude. Cela suppose qu un travail approfondi aura été fait avec les élèves sur leurs choix d orientation plus en amont. Cette procédure est différente d une pré-affectation, déjà expérimentée, sans succès notable, dans l académie. 8
5- OPTIMISER LE POTENTIEL DE FORMATION Développer les partenariats entre MGI et GRETA sur la poursuite d étude dans le cadre des formations intégrées. Arrêter la carte des contrats de qualification mis en œuvre par les GRETA et promouvoir la poursuite d études sous cette forme dans les structures de formation initiale ; Développer l accueil de stagiaires en formation continue dans les places vacantes en formation initiale ou MGI Promouvoir le développement de formations conjoncturelles ou structurelles à publics mixtes. INDICATEURS Taux d orientation des 3 ème vers des 2 nde professionnelles Nombre de défections après affectation Evolution du nombre des places vacantes Taux de passage de seconde en terminale BEP. 9
CONCLUSION La plupart des dispositions énumérées ci-dessus relèvent de la seule responsabilité du Recteur qui les présentera au cours des réunions de bassins. En revanche, pour certaines dispositions, il serait souhaitable qu il y ait, soit un relais national (c est le cas de l information en direction des familles ou des enseignants de collège), soit un accord à la mise en place d un dispositif dérogatoire (c est le cas pour l affectation en fin de 2 ème trimestre, classes spécifiques..). Ce document a été envoyé à tous les Chefs d Etablissements et Directeurs de CIO, afin qu ils réagissent et apportent d éventuelles contributions. En outre, les Bassins d animation pédagogique de la politique éducative sont vivement invités à élaborer un dispositif analogue dans le bassin. 10