PicardieScience 2.0. «L innovation et l industrie en partage» Programme des investissements d avenir

PicardieScience 2.0 «L innovation et l industrie en partage» Programme des investissements d avenir Réponse à l appel à projets permanent pour le développement de la Culture scientifique, technique et de l égalité des chances Septembre 2013 Page 1/26

SOMMAIRE Introduction & Contexte 3 1 Les atouts pour le développement d une nouvelle culture industrielle partagée par tous les jeunes Picards 4 1.1 La Picardie, terre d aventures industrielles 4 1.2 Les filières industrielles d excellence, porteuses d espoir pour l avenir 5 1.3 Des initiatives originales et innovantes déjà engagées pour valoriser le tissu industriel picard 7 1.4 Un réseau d acteurs investis et complémentaires 8 2 Les intentions du projet 9 2.1 Les enjeux 9 2.2 Les objectifs 9 3 Le programme d actions 10 3.1 La pratique expérimentale des sciences et techniques dans des lieux dédiés 10 3.1.1 Les «PicardieLab» 10 3.1.2 Les «MiniLab» 11 3.1.3 Les «FabriCoop» 12 3.2 L investigation immersive, au cœur des sciences et technologies, avec des experts de la recherche, de l innovation et de l industrie 12 3.2.1 Les «experts juniors» 12 3.2.2 La «Junior Tech Academy» 13 3.3 Les rendez-vous privilégiés et originaux avec les sciences et techniques dans l industrie 13 3.3.1 Création et dissémination d outils de médiation interactifs itinérants 13 3.3.2 Des machines et des filles 14 3.3.3 Parcours Cluedo des sciences et techniques 14 3.4 La conciliation expérimentale de la culture avec les STI 15 4 Le programme de formations 16 4.1 Les formations pour les professionnels 16 4.1.1 Formation à l animation et à l ingénierie de projets scientifiques et techniques 16 4.1.2 Formations aux thématiques industrielles et aux outils pédagogiques itinérants 17 4.2 Formation d ouverture à la CSTI pour les étudiants 17 4.2.1 Création d une Unité d Enseignement (UE) 17 4.2.2 Valorisation de la démarche de médiation scientifique et technique chez les doctorants 17 5 Une stratégie de communication concertée 18 6 Les indicateurs et méthodes d évaluation du projet 19 7 Gouvernance du projet 20 7.1 Le conseil d orientation stratégique (COS) 20 7.2 Le conseil scientifique et d évaluation 21 7.3 Les responsables de la mise en œuvre opérationnelle du projet 21 7.4 Les bases contractuelles 22 7.5 Schéma d organisation du COS 22 8 Calendrier prévisionnel 24 9 Pérennisation de la démarche 24 10 Partenaires du projet PicardieScience 25 Page 2/26

INTRODUCTION L urgence environnementale liée aux pressions croissantes des activités humaines sur les écosystèmes et la raréfaction de certaines ressources naturelles, l'explosion démographique mondiale et le vieillissement des populations ainsi que l accélération de la globalisation des échanges commerciaux et la multiplication des réseaux de communication, placent constamment nos sociétés contemporaines face à de nouveaux défis scientifiques et technologiques. Ils contraignent les acteurs économiques à s adapter, à innover en tenant compte de leur responsabilité sociétale. Pour réinventer ensemble une société confiante en l avenir plus responsable et plus juste, défendant l idée d une économie prospère et équitable, basée sur la connaissance et l éthique, il apparait nécessaire de mettre en œuvre des synergies entre l éducation, l enseignement supérieur, la recherche, les acteurs culturels et les entreprises afin de susciter chez les jeunes générations une attitude de recherche et d'innovation, par le plaisir d expérimenter et de pratiquer pour mieux apprendre et connaître. La Picardie, forte d un riche héritage industriel qui participe de son identité, entend mobiliser l ensemble des acteurs et promoteurs des sciences et techniques de son territoire, afin de constituer un pôle d excellence régional en matière de culture scientifique et technique liée à l industrie qui puisse devenir une référence nationale et européenne. PicardieScience peut ainsi se définir comme un regroupement de compétences et de moyens au service d un projet collectif structurant. Ce projet vise au développement d actions culturelles concertées pour tous les jeunes Picards, sur l ensemble du territoire régional et en lien avec ses ressources en matière de recherche scientifique et d innovation industrielle. CONTEXTE DU DEPOT DU PROJET La première version du projet PicardieScience 1.0 présentée dans le cadre de l appel à projets permanent du Programme d Investissements d Avenir (PIA) fin 2011 a été jugée intéressante par les membres du comité de pilotage et de suivi de l ANRU mais pas assez précise en termes de contenus, de cibles et de partenaires et ne mettant pas assez en évidence l innovation apportée au travers du projet. 1 Depuis, un vaste travail de concertation entre les acteurs de la CSTI en Picardie a été réengagé pour la formalisation et la présentation d une deuxième version du projet PicardieScience dans le cadre de l appel à projets permanent du PIA en 2013. Dates clés : 24 avril 2013 : 1 ère réunion du Comité de pilotage du PTR de la CSTI en Picardie animé par Ombelliscience Picardie. 11 juin 2013 : Afin de rassembler l ensemble des professionnels concernés par la CSTI en Picardie et d alimenter les réflexions autour de la mise en place d actions fédératrices, dans une logique de structuration régionale, le premier Forum territorial de la CSTI en Picardie a été organisé par Ombelliscience Picardie à l Institut Polytechnique LaSalle Beauvais. 25 juillet 2013 : 2 e réunion du Comité de pilotage du PTR de la CSTI en Picardie animé par Ombelliscience Picardie (l ensemble des acteurs y étaient représentés). 26 & 27 juin 2014 : La Picardie s est positionnée, sous l impulsion du Conseil régional, pour l organisation à Amiens du prochain congrès national de l AMCSTI, sur la thématique de l Industrie. La CSTI est véritablement inscrite comme une priorité dans l agenda régional de la Picardie. 1 Courrier adressé à Ombelliscience Picardie par l ANRU le 24 juillet 2012 Page 3/26

1 Les atouts pour le développement d une nouvelle culture industrielle partagée par tous les jeunes Picards 1.1 La Picardie, terre d aventures industrielles «Le père fut sage de leur montrer, avant sa mort, que le travail est un trésor». Cet extrait de fable du célèbre Picard Jean de la Fontaine dans «Le laboureur et ses enfants» illustre bien ce que le mot «travail» implique pour les Picards : une façon de gagner la liberté, la dignité, de concrétiser un rêve, d accéder à une utopie. La Picardie donne toute sa mesure dans le «faire» ; c est pourquoi la valeur du travail y fait l unanimité et les savoir-faire y sont si nombreux. Les savoir-faire, passés et actuels, des picards, se sont exprimés aussi bien à travers les ressources de la mer, des marais, des fleuves ou des rivières, que grâce au travail de la terre, des végétaux, du textile et du bois, mais aussi autour des métiers d art et de l architecture. Au cours des deux derniers siècles, les savoir-faire picards ont permis le formidable essor de l industrie dans leur région, située au carrefour de l Europe, entre Bruxelles, Paris et Londres. La Picardie est en effet une terre d aventures industrielles exemplaires. Le palais social de Guise, dans l Aisne, en est un bel exemple. Son fondateur, Jean-Baptiste André Godin est une icône de la Picardie. Fils d un artisan de village, devenu industriel (inventeur des fameux poêles en fonte), il croit en l action économique et sociale. Il est convaincu qu un progrès social peut accompagner le progrès technique et scientifique. Ainsi, les choix préconisés dans le cadre du familistère de Guise, qu il construit à partir de 1859, sont de favoriser la vie collective des familles d ouvriers, de prendre en charge l organisation des relations sociales, d exalter le travail ouvrier et les vertus de l enseignement et de la culture. Cette aventure industrielle, fondée sur une utopie sociale très en avance sur son temps, dura jusqu en 1968. A 130 km à l ouest de Guise, une autre grande aventure industrielle avait démarré quelques années plus tôt dans la Vallée de la Nièvre, à Flixecourt, où la famille Saint édifia en deux décennies une puissante entreprise textile (jusqu à 17 usines et 11000 ouvriers dont 9000 dans la Somme en 1911). Appuyée sur une politique sociale paternaliste novatrice, cette famille créa la longue et riche histoire d une industrie de pointe dans la confection de sacs, toiles et bâches et d un savoir-faire réputé dans le monde entier sous le nom de «Saint Frères». Entre les deux, à Saint-Quentin, l industrie qui se développe depuis le début du XIXe siècle est particulièrement dynamique et valorise les savoir-faire d une main-d œuvre qualifiée. D abord ville du textile (étoffes et draps de laine et de lin, broderie mécanique) puis tournée vers la construction mécanique (au service des industries textiles et sucrières) la ville héberge progressivement des meuneries, huileries et brasseries, des fonderies, briqueteries et cimenteries. En 1951 la fabrication des fameux cyclomoteurs Motobecane s implante dans le paysage saint-quentinois (toujours présente aujourd hui sous le nom de MBK industries). Le dynamisme de la Picardie a toujours été en prise avec son temps. Les débuts de l aviation avec les pionniers comme les frères Caudron à Rue, puis l industriel Henri Potez, dont l usine Aérolia d Albert- Méaulte perpétue la tradition d excellence aéronautique. Les cosmétiques, dans l Oise, avec les groupes Yves Saint-Laurent à Lassigny, Givenchy à Beauvais et Chanel dans le Compiégnois qu aima tant Gabrielle Chanel, sont en lien étroit avec l industrie du flaconnage de luxe dans la vallée de la Bresle. La riche terre agricole picarde est, elle aussi, une source incessante d inventions. De Parmentier qui fit de Montdidier la capitale de la pomme de terre à la valorisation des glucides, la région ne cesse d exploiter avec efficacité les produits de l agriculture et d innover avec les bio-technologies. Pionniers dans la production d énergie à partir de biomasses végétales, les producteurs et industriels sucriers ou céréaliers se préparent aux nouveaux défis de l avenir. Tereos lance une distillerie d éthanol à côté de sa sucrerie d Origny-Sainte-Benoîte. Page 4/26

L agro-alimentaire n est pas en reste en élaborant des produits pour l alimentation humaine (chez Findus à Beauvais ou Bonduelle à Estrées-Mons) mais aussi animale. Aujourd hui l industrie souffre d un déficit d image et est trop souvent associée à la pollution, à des environnements de travail difficiles (bruyants et sales) ainsi qu à des conflits sociaux dûs à des fermetures de site de production et des suppressions de postes. Or les nouvelles filières industrielles qui se développent aujourd hui en Picardie, héritières des industries des XIXe et XXe siècles, se nourrissent d une grande capacité d ouverture, de création et d innovation. Elles interagissent davantage avec les autres acteurs présents sur les territoires (notamment les établissements de recherche et d enseignement supérieur et les collectivités) et offrent de formidables perspectives d avenir en termes de métiers et de carrières pour les jeunes générations de Picards. Citons en exemple IndustriLab, la plateforme d innovation pour l industrie en construction en Picardie sous maitrise d ouvrage de la Région. Il s agit à la fois d un réseau de professionnels exerçant des métiers à haute valeur ajoutée dans l industrie et la recherche et d un lieu d échanges et de formation. Son objectif est de mutualiser les ressources et les compétences au service des industries picardes. 1.2 Les filières industrielles d excellence, porteuses d espoir pour l avenir La Picardie, riche d une histoire industrielle illustre, peut s enorgueillir d héberger aujourd hui quelques fleurons industriels au rayonnement international : Saint-Gobain, Arkema, Poclain Hydraulics, BASF, EADS-Aerolia, Cornilleau, Le Creuset, Massey-Ferguson Son tissu économique très diversifié comprend deux pôles de compétitivité à vocation mondiale le pôle IAR («Industries & Agro-Ressources») dédié à l agro-industrie et le pôle «I-Trans» dédié aux transports mais aussi le pôle de compétitivité «Up-Tex» dédié aux textiles innovants. Ces pôles sont impliqués dans les actions de vulgarisation mises en place par les partenaires du réseau via la participation à des comités scientifiques de création d outils pédagogiques, des interventions et animations d ateliers pendant la Fête de la science ainsi que des portes ouvertes pendant le Printemps de l industrie. L enjeu du projet consiste à inventer d autres formes de synergies avec ces pôles afin de servir des ambitions nouvelles détaillées infra. La Picardie, dont le territoire très rural est dominé à 70% par des surfaces agricoles utiles, héberge une agro-industrie qui s appuie sur une forte production de ressources agricoles végétales (betteraves, pommes de terre, plantes oléagineuses, lin ) et qui représente sa principale filière industrielle d excellence (Novance, Bonduelle, Tereos, ). Cette filière très structurée se développe grâce à une forte capacité d innovation dans le domaine de la chimie du végétal notamment avec le centre de valorisation des glucides (CVG), la plateforme d innovation pour la valorisation des protéines végétales (projet «IMPROVE») et l institut de valorisation des lipides d origine végétale P.I.V.E.R.T (Picardie Innovations Végétales, Enseignement et Recherches Technologiques) installé sur l agglomération de Compiègne. L un des deux pôles de compétitivité à vocation mondiale situés en Picardie, le pôle «Industries & Agro-Ressources», fédère de nombreux industriels et organismes de recherche publique (UPJV, UTC, IPLB, ESCOM, INRA, INERIS, centres de transfert de technologies) pour accélérer la mutation de cette agro-industrie. La filière industrielle des transports (construction de matériels roulants ferroviaires, sous-traitance automobile, construction aéronautique ) est aussi très dynamique sur le territoire régional. Elle est fédérée par le deuxième pôle de compétitivité picard à vocation mondiale «I-Trans» qui répond aux enjeux internationaux des transports innovants. Le Centre Technique des Industries Mécaniques (CETIM), basé à Senlis dans l Oise, anime la filière en lien avec «I-Trans». Il a pour mission de réaliser des études et des prestations en vue du transfert des évolutions technologiques vers les industriels. Cette filière est aussi en lien avec les domaines de la robotique, des matériaux composites. Page 5/26

La filière énergie se décline en deux principales composantes. L une axée sur l exploitation de l énergie éolienne est actuellement en cours de développement (La Picardie est aujourd hui la première région de France en terme de puissance éolienne installée et son schéma régional éolien, particulièrement ambitieux, prévoit 2800 Mégawatts installés en 2020). L autre composante concerne la maîtrise de la consommation et la gestion de l énergie dans le bâtiment. Elle s appuie notamment sur le CODEM (Centre de transfert, de connaissances et de ressources, dédié à la construction durable et aux éco-matériaux) et le projet MIETeC (Montdidier : Intelligence Energétique Territoriale pour la Collectivité). Cette filière industrielle est en lien avec un domaine de recherche d excellence consacré au stockage électrochimique de l énergie conduit par le LRCS de l Université de Picardie Jules Verne, qui, associé au CNRS, est tête de file du RS2E (réseau européen de 10 laboratoires adossé à un Club d Industriels et à des établissements publics comme le CEA ou l IFPEN). Les nouvelles technologies numériques, outils transversaux d appui à l industrie, sont aussi en plein essor. Le projet «Intelli n» a été labellisé grappe d entreprises par la DATAR. Enfin, la plateforme d innovation et de transfert de technologie «IndustriLab», en construction à proximité immédiate du pôle aéronautique de Méaulte dans la Somme, est dédiée à la transition vers l industrie du futur. Elle se déploie autour de 4 domaines d activités stratégiques : l ingénierie des produits innovants, la robotique du futur, la haute performance industrielle et les nouvelles pratiques de l industrie. Cette nouvelle plateforme contribuera à une plus haute qualification sur le territoire. A travers le programme d actions de PicardieScience, c est l ensemble de ces filières industrielles d excellence que le réseau des acteurs partenaires sera en mesure de mieux faire connaître aux jeunes Picards grâce à la valorisation des savoirs, des recherches et des innovations, des applications technologiques et de leurs usages dans la société ainsi que des métiers scientifiques et techniques. Ainsi, le projet PicardieScience s attachera à créer un sentiment de fierté et d appartenance à la dynamique régionale qui encourage les jeunes picards à nourrir eux-mêmes des aspirations pour l industrie du futur dans leur région. La finalité est de faire du territoire picard une référence nationale en matière de médiation scientifique et technique au service du développement d une culture industrielle partagée, potentiellement transférable sur des territoires possédant des dynamiques comparables. En appui à ces filières industrielles, la Picardie dispose d un ensemble d établissements qui contribuent, par la formation et la recherche, à leur développement. Université de Picardie Jules Verne (UPJV) 11 laboratoires dans le secteur Sciences, 10 laboratoires dans le secteur Santé et 12 laboratoires dans le secteur Sciences humaines et sociales ; Université de Technologie de Compiègne (UTC) 9 unités de recherche ; Institut Polytechnique LaSalle Beauvais (IPLB) 4 équipes de recherche ; Ecole Supérieure de Chimie Organique et Minérale (ESCOM) située à Compiègne activités de recherche en collaboration avec l UTC et l UPJV en relation avec le CNRS et les entreprises ; Ecole supérieure d ingénieurs en électrotechnique et électronique (ESIEE) située à Amiens 2 équipes de recherche ; Cnam Picardie situé à Amiens : mise en œuvre de formation d ingénieurs pour adultes ; Ecole d ingénieurs des sciences aérospatiales (ELISA) qui a choisi en 2012 de s implanter dans le paysage picard à Saint-Quentin. Page 6/26

Ces établissements, sont engagés dans la valorisation de la recherche et impliqués dans de nombreuses actions de CSTI (Fête de la Science, conférences et tables rondes, création et accueil d expositions, café des sciences ). Il est important aujourd hui que ces établissements dont les bonnes initiatives en matière de CSTI restent aujourd hui trop isolées et dispersées, se mettent en cohérence et structurent leurs actions autour de la thématique régionale fédératrice de l industrie. Ainsi leur sera apportée une meilleure attractivité et un rayonnement plus grand en illustrant les collaborations qui existent entre chercheurs, doctorants, ingénieurs et experts de l innovation auprès des jeunes étudiants mais aussi des lycéens et collégiens. 1.3 Des initiatives originales et innovantes déjà engagées pour valoriser le tissu industriel picard Le Printemps de l industrie : démarche originale et pionnière en France, initiée il y a 8 ans par la Région Picardie pour valoriser et illustrer la place prépondérante occupée par son industrie dans son développement territorial. Visites et portes ouvertes d entreprises, conférences, expositions, rencontres et débats chaque année la Région se mobilise pendant trois semaines pour promouvoir son industrie auprès de tous les Picards et plus particulièrement des jeunes. 120 entreprises, 24 partenaires du réseau de CSTI et plus de 21 000 personnes, dont près de 17 000 scolaires, ont participé à la 8 e édition en 2013. Depuis 2011, la semaine de l industrie lancée par l Etat est complémentaire de cette opération. Un appel à projets pédagogiques est mis en place depuis 2011 par la Région dans un objectif d égalité des chances et de réussite éducative : au-delà de la découverte de l entreprise, les porteurs de projets interviennent en amont de l événement auprès des jeunes des territoires ruraux ou éloignés des actions de CSTI, dans le but de créer une émulation autour de l industrie et de ses vocations. Forts de cette expérience qui constitue chaque année le rendez-vous des Picards avec leur industrie, les acteurs régionaux de la CSTI ont toute légitimité pour mettre en œuvre un projet fédérateur en lien avec la thématique industrielle. Le réseau des Machines & des Hommes : porté par Ombelliscience Picardie (animateur du PTR), il regroupe plusieurs sites du patrimoine industriel, des entreprises et des laboratoires. Il contribue à la valorisation du renouveau de filières industrielles par des actions à caractère pédagogique, scientifique et touristique (par exemple : parcours de visites autour de l hydraulique et des agroressources ouverts aux scolaires et au grand public). Ce réseau a pour vocation d expliquer l évolution des technologies par la connaissance du passé, la compréhension du présent et l anticipation du futur. Certaines techniques mises en valeur par le réseau ont d ailleurs actuellement le vent en poupe, à l instar du bélier hydraulique présent au Pavillon Jacques de Manse, devenu à ce titre référent national autour de la thématique. Les parcours de découverte de la CSTI : dédiés à des actions innovantes concourant à l éducation et à la pratique de la CSTI. Ces actions conjuguent des objectifs de sensibilisation et de formation mises en œuvre par des structures expertes, repérées en territoires, et reconnues pour la qualité de leur médiation scientifique. Elles promeuvent la curiosité, la connaissance, l expérimentation et l autonomie dans l accès aux manipulations scientifiques et techniques. La chaîne des savoirs : en 2008, la Région a créé la WEB TV Picardie, plateforme vidéo exclusivement consacrée à la Picardie. En février 2011 a été lancée sur cette plateforme «Savoir TV, la chaîne de référence pour apprendre et comprendre» grâce à des partenariats multiples, notamment avec le Centre Régional de Documentation Pédagogique (CRDP) de l Académie d Amiens, l ACAP pôle image Picardie et le groupe France Télévisions. C est dans le cadre d une convention triennale signée en 2010 avec le service public national de l audiovisuel que la Picardie a coproduit une émission de «C est pas sorcier» consacrée à la chimie verte. Le carrefour des possibles : créé en 2006 par l Agence Régionale de l Innovation (ARI), il valorise l innovation dans les services et les usages numériques. Cet évènement met en relation, de façon créative et informelle, des porteurs de projets et des acteurs divers en dehors des réseaux habituels. Page 7/26

Rassemblés dans un projet collectif permettant une meilleure concertation, une meilleure cohérence entre les actions (complémentaires et non concurrentes), et une mutualisation d outils de coordination, de communication et d évaluation, les acteurs partenaires de «PicardieScience» seront en mesure de capitaliser sur ces expériences à dimension régionale afin d effectuer une valorisation permanente auprès des jeunes publics des recherches et innovations menées par les pôles d excellence industriels picards. 1.4 Un réseau d acteurs investis et complémentaires La CSTI en Picardie est animée par un réseau composé d acteurs publics et privés complémentaires conjuguant associations, musées, collectivités territoriales, établissements scolaires (écoles, collèges et lycées), établissements d enseignement supérieur et de recherche (UPJV, UTC, Institut LaSalle Beauvais, ESIEE, ESCOM, Cnam Picardie...), s appuyant sur des partenaires industriels (CETIM, INERIS, AEROLIA, Arkema, Arvalis, Tereos, Novance, ) et des organismes de recherche publics comme l INRA, le CNRS et l INSERM. Le réseau régional de la CSTI en quelques chiffres : Plus de 70 000 personnes touchées chaque année Plus de 70 expositions circulant sur l ensemble du territoire régional Plus de 100 ateliers pédagogiques par an 30 sessions de formation proposées à l année Les acteurs indispensables de la valorisation des sciences et techniques en Picardie consacrant la majeure partie de leur activité à la médiation sont : - Ombelliscience Picardie : agence régionale de CSTI, reconnue d intérêt général, labellisée en 2008 «Science & Culture, Innovation» par le MESR et animateur du pôle territorial de référence (PTR). Elle a pour mission de développer la circulation et l échange de l information scientifique et technique sur le territoire régional auprès de tous les publics et plus particulièrement des jeunes, et de susciter les initiatives, les valoriser et coordonner les projets de culture scientifique, technique et industrielle. - Planète Sciences Picardie : association de médiation scientifique et technique autour de la robotique, l astronomie, le spatial, l environnement selon une méthodologie éprouvée de l appréhension des sciences par l expérimentation mais aussi gestionnaire et exploitant du centre d interprétation du végétal récemment installé sur le site de l ancienne sucrerie de Francières dans l Oise. - Le Pavillon Jacques de Manse à Chantilly : lieu historique et unique qui abrite un spectacle exceptionnel de machines hydrauliques des XVII e, XVIII e et XIX e siècles restaurées et en fonctionnement. Ce lieu accueille des scolaires et le grand public tout au long de l année pour des ateliers, démonstrations et expositions sur la physique, la mécanique et l évolution des technologies. - Les associations d éducation populaire (Céméa et Francas) ainsi que tous les acteurs de proximité (MJC, MPT, Foyers ruraux ), maillons indispensables de la diffusion de la CSTI en territoires auprès de tous les publics. La Région Picardie, partenaire majeur des acteurs de la CSTI, place leurs actions au cœur de sa priorité de réussite éducative : - en consacrant un appel à projets spécifique dédié à la CSTI dans le cadre des Parcours découverte ; - en soutenant la Fête de la science et le Printemps de l industrie, véritables rendez-vous grand public annuels pendant plusieurs semaines autour des sciences et techniques. Page 8/26

Le Rectorat de l Académie d Amiens, partenaire privilégié pour toute production de CSTI à contenu pédagogique, met aussi en place des sessions d information et de formation de ses enseignants autour des sciences et techniques. 2 Les intentions du projet Partir de la spécificité et des acquis en Picardie sur la valorisation du potentiel industriel pour affirmer un véritable axe stratégique régional en matière de CSTI, susceptible d être décliné sur d autres territoires régionaux en France et en Europe. 2.1 Les enjeux 1. Constituer un pôle d excellence de référence en matière de CSTI ; 2. Fédérer les initiatives originales au service de la construction d une nouvelle culture industrielle partagée, dans une démarche de cohérence et de complémentarité, pour y favoriser l accès du plus grand nombre sur l ensemble du territoire régional ; 3. Inventer de nouvelles formes de synergies avec les pôles industriels picards, créer des liens dynamiques entre industries et populations pour des enrichissements réciproques ; 4. Contribuer, grâce aux perspectives industrielles régionales, à une avancée significative en matière d égalité des chances, en particulier pour la réussite éducative des jeunes filles et garçons ; 5. Faire en sorte que le modèle proposé puisse trouver un écho sur d autres territoires aussi bien au niveau national qu international. 2.2 Les objectifs 1. Développer l expérimentation et l investigation dans la pratique d activités scientifiques et techniques chez les jeunes, en référence à des applications industrielles ; 2. Fédérer, coordonner et stimuler les initiatives des acteurs de la CSTI du territoire régional autour de l axe stratégique de l industrie ; 3. Impliquer systématiquement des scientifiques et experts de l industrie dans chaque action du programme ; 4. Promouvoir la réussite éducative de tous les jeunes Picards par l éveil de la curiosité et le développement de la confiance en soi ; 5. Susciter des vocations : donner envie aux jeunes, et notamment aux jeunes filles, de s orienter vers les filières scientifiques, techniques et industrielles d avenir. Contribuer ainsi à une meilleure insertion professionnelle grâce aux partenariats avec le tissu socio-économique et l appui des universités et des établissements d enseignement supérieur ; 6. Catalyser les initiatives, diffuser et démultiplier les bonnes pratiques ainsi que des approches innovantes et ludiques pour attirer les jeunes (garçons et filles) vers les sciences et techniques dans l industrie ; 7. Soutenir une dynamique de conciliation expérimentale de la culture et des sciences et techniques ; 8. Nouer tous les partenariats utiles avec les acteurs de CSTI régionaux, nationaux et européens. Page 9/26

3 Le programme d actions Pour développer un projet de CSTI axé stratégiquement sur l activité industrielle dont le passé vise à éclairer le futur, un programme d actions est proposé. La dynamique qu il doit entraîner est directement liée à l effet de levier que peut induire l accompagnement par le programme national des investissements d avenir. 3.1 La pratique expérimentale des sciences et techniques dans des lieux dédiés Ce volet du programme sera mis en œuvre grâce à trois dispositifs complémentaires inspirés des «fab lab» et spécialisés en trois catégories : les «PicardieLab», lieux du patrimoine industriel picard dédiés à l expérimentation pour les jeunes, les «MiniLab» destinés à irriguer le territoire (rural à plus de 70%) en activités scientifiques et techniques en lien avec l industrie pour les jeunes, et les «FabriCoop», ateliers de fabrication coopératifs mutualisés situés dans des environnements industriels et techniques, destinés aux enseignants de l Académie d Amiens souhaitant mettre en œuvre des pédagogies innovantes axées sur l expérimentation scientifique et technique. 3.1.1 Les «PicardieLab» : lieux du patrimoine technique et industriel picard dédiés à l expérimentation Pilotage : Association Planète Sciences Picardie & Association du Pavillon Jacques de Manse Les PicardieLab sont des lieux consacrés à l expérimentation et à la découverte scientifique et technique pour les jeunes Picards, en lien avec l aventure industrielle picarde et ses domaines d excellence actuels. Ils sont constitués en réseau et équipés d espaces dédiés à : - la découverte et la démonstration ; - la pratique expérimentale et l investigation scientifique et technique au sein d ateliers ; - l incubation de nouveaux concepts pour la médiation scientifique, la vulgarisation et le partage d une culture technique et industrielle. Ces «ConceptLab» sont des laboratoires d idées animés par une personne dédiée avec des étudiants, des enseignants et des ingénieurs d entreprises pour la création de prototypes de dispositifs d actions. Un dispositif itinérant des ateliers est prévu dans les communes, établissements scolaires et structures de loisirs de proximité (MJC, maisons de jeunes ). Les PicardieLab pourront aussi accueillir des dispositifs mis en place dans le cadre des thématiques régionales prioritaires, animés par des acteurs pilotes de la CSTI en Picardie. Publics ciblés : scolaires (écoles, collèges et lycées), centres de loisirs, groupes de particuliers, familles. 2 pilotes seront créés dès la première phase de test en 2014-2015 : Le PicardieLab du végétal piloté par l association Planète Sciences Picardie Lieu : Ancienne sucrerie de Francières (Oise) Le PicardieLab des machines piloté par l association du Pavillon Jacques de Manse Lieu : Pavillon Jacques de Manse à Chantilly (Oise) D autres projets de FabLab actuellement à l étude en Picardie pourront venir compléter le dispositif des PicardieLab. Citons en exemple les projets portés par Etoele à Amiens et SISQA3 à Saint- Quentin. Des collaborations seront alors engagées entre les porteurs de ces initiatives et la gouvernance du projet PicardieScience. Page 10/26

Dépenses prévisionnelles PicardieLab du végétal : investissement 65 500 32 500 98 000 fonctionnement 75 750 82 000 88 000 90 950 336 700 total 141 250 114 500 88 000 90 950 434 700 Plan de financement PicardieLab du végétal : participation PIA 32 750 16 250 49 000 Région Picardie 75 500 75 500 75 500 75 500 302 000 autres financements 33 000 22 750 12 500 15 450 83 700 Dépenses prévisionnelles PicardieLab des machines : investissement 114 000 122 000 93 000 50 000 379 000 fonctionnement 2 000 17 000 27 000 47 000 93 000 total 116 000 139 000 120 000 97 000 472 000 Plan de financement PicardieLab des machines : participation PIA 57 000 61 000 46 500 25 000 189 500 Région Picardie 25 000 25 000 15 000 15 000 80 000 autres financements 34 000 53 000 58 500 57 000 202 500 3.1.2 L expérimentation technique en territoire rural : les «MiniLab» Pilotage : Association Planète Sciences Picardie Cette action aura pour objet de créer et de développer des clubs scientifiques et techniques dans tous les pays de Picardie en se calant sur le Schéma Régional d'aménagement et de Développement Durable du Territoire et les différents schémas territoriaux. Elle s appuiera sur les données locales pour être en adéquation avec le territoire et se déployer plus facilement. Publics ciblés : tous les jeunes Picards entre 6 et 25 ans habitant dans les territoires ruraux. Cette action aura à cœur d établir des relations étroites et durables avec les entreprises, l industrie locale et le tissu de compétences à travers notamment le bénévolat et le volontariat pour proposer constamment des interactions nouvelles entre les jeunes Picards et les professionnels de l industrie. Une articulation s opèrera avec l action de formation à l animation scientifique et technique pour les personnels des associations et des collectivités territoriales présentée au chapitre 4. Dépenses prévisionnelles : investissement 180 000 160 000 100 000 40 000 480 000 fonctionnement 20 000 80 000 140 000 240 000 total 180 000 180 000 180 000 180 000 720 000 Plan de financement : participation PIA 90 000 80 000 50 000 20 000 240 000 Région Picardie 55 000 65 000 65 000 65 000 250 000 autres financements 35 000 35 000 65 000 95 000 230 000 Page 11/26

3.1.3 Les «FabriCoop» Pilotage : Rectorat de l Académie d Amiens Cette action a pour objet la mutualisation de ressources (matériels et équipements techniques) au sein d ateliers de fabrication coopératifs : les «Fabricoop». Situées dans des environnements industriels et techniques, ces ressources répondront aux besoins des enseignants qui souhaitent mettre en œuvre des pédagogies innovantes axées sur l expérimentation scientifique et technique en réalisant des manipulations ou ensembles de manipulations. Lieux : Les Fabricoop s appuient sur des structures déjà équipées ou partiellement équipées en matériel technique au sein de plateformes techniques en environnement industriel ou dans des lycées. Publics ciblés : Enseignants du primaire et du secondaire et leurs élèves, de façon induite. Point fort : Les enseignants utilisateurs des Fabricoops ont vocation à retourner dans leurs écoles, collèges ou lycées respectifs emportant avec eux des manipulations (outils techniques, instruments, maquettes, kits d expériences) qu ils sont capables de régler, modifier, adapter car ils les ont conçus et fabriqués eux-mêmes. Ils gagnent ainsi en autonomie et en maîtrise de leurs outils de travail. Dépenses prévisionnelles : investissement 83 500 119 500 132 000 99 500 434 000 fonctionnement 21 500 55 000 92 500 113 500 282 500 total 105 000 174 500 224 500 213 000 717 000 Plan de financement : participation PIA 41 750 59 750 66 000 49 750 217 250 Région Picardie 5 000 10 000 10 000 25 000 autres financements 63 250 109 750 148 500 153 250 474 500 3.2 L investigation immersive, au cœur des sciences et technologies, avec des experts de la recherche, de l innovation et de l industrie. 3.2.1 Les «experts juniors» Pilotage : UPJV, IPLB et ESIEE Activité immersive au sein de laboratoires de recherche pour des groupes de collégiens et lycéens picards encadrés par des étudiants (doctorants) et des médiateurs pour découvrir le travail de la recherche scientifique «in situ», son actualité, son fonctionnement, ses défis et ses liens à l innovation industrielle, tout en s initiant à la pratique d une démarche de recherche ou d ingénierie. Lieux : jusqu à 12 laboratoires de l UPJV, de l IPLB et de l ESIEE. Publics ciblés : classes de collégiens et lycéens encadrées par leurs enseignants et des doctorants. Partenariats envisagés : laboratoires de l UPJV, l IPLB, l ESIEE, Industriels, Rectorat de l Académie d Amiens, l Association de l Arbre des connaissances, délégations régionales du CNRS, de l INRA et de l INSERM. Page 12/26

Dépenses prévisionnelles : investissement 72 960 102 620 134 180 168 140 477 900 fonctionnement 6 500 8 000 9 500 11 000 35 000 total 79 460 110 620 143 680 179 140 512 900 Plan de financement : participation PIA 36 480 51 310 67 090 84 070 238 950 Région Picardie 20 000 20 000 20 000 20 000 80 000 autres financements 22 980 39 310 56 590 75 070 193 950 3.2.2 La «Junior Tech Academy» Pilotage : UTC Production de vidéos scénarisées de vulgarisation des technologies déployées dans l industrie, réalisées par des binômes d étudiants de l UTC en collaboration avec des ingénieurs et des élèves de primaire et de collège dans le cadre de clubs d investigation scientifique et d expérimentation technique. Mise à disposition des contenus auprès des entreprises et des organismes de formation, dans l esprit encyclopédique, mais en utilisant les moyens actuels. Lieux : écoles, collèges Partenariats : Académie d Amiens ; Industriels picards (participation d ingénieurs et de chercheurs) ; Collectivité territoriales Dépenses prévisionnelles : investissement 100 000 75 000 50 000 25 000 250 000 fonctionnement 25 000 50 000 75 000 100 000 250 000 total 125 000 125 000 125 000 125 000 500 000 Plan de financement : Participation PIA 50 000 37 500 25 000 12 500 125 000 Région Picardie 20 000 20 000 20 000 20 000 80 000 Autres financements 55 000 67 500 80 000 92 500 295 000 3.3 Les rendez-vous privilégiés et originaux avec les sciences et techniques dans l industrie 3.3.1 Création et dissémination d outils de médiation interactifs itinérants pour une culture industrielle partagée Pilotage : Ombelliscience Picardie Conception et diffusion d expositions interactives, ateliers et malles pédagogiques en collaboration avec des partenaires scientifiques et industriels sur des thèmes d actualité liés à l excellence régionale en matière de recherche scientifique et d innovation technologique dans l industrie. Expositions commentées et animées par des médiateurs formés et faisant intervenir des spécialistes/experts. Publics ciblés : collégiens, lycéens et leurs enseignants, jeunes hors temps scolaire. Page 13/26

Lieux de diffusion : dans les collèges et lycées, les galeries des lycées, musées, et les lieux d accueil de proximité (MJC, MPT, centre socio-culturels, médiathèques ). Ces outils mobiles conçus pour l itinérance dans les territoires pourront aussi s exporter en dehors des frontières régionales. Dépenses prévisionnelles : investissement 69 600 69 600 74 700 34 800 248 700 fonctionnement 27 230 27 230 27 230 27 230 108 920 total 96 830 96 830 101 930 62 030 357 620 Plan de financement : participation PIA 34 800 34 800 37 350 17 400 124 350 Région Picardie 55 000 50 000 50 000 40 000 195 000 autres financements 7 030 12 030 14 580 4 630 38 270 3.3.2 Des machines et des filles Pilotage : Ombelliscience Picardie Mise en place, pendant l année scolaire, de parcours pédagogiques de rencontre et d appropriation de l industrie avec l implication de jeunes ingénieurs, techniciens et élèves ingénieurs pour la présentation des filières industrielles picardes. Publics ciblés : collégiens, lycéens et leurs enseignants. Point fort : les jeunes seront placés au cœur de l action en endossant le rôle de journalistes reporters en herbe. Leur mission sera, au fil de leurs rencontres et découvertes de profils et de métiers, d appréhender la réalité actuelle de l industrie. Ils devront ainsi réaliser des mini-reportages qui seront diffusés sur la Web TV de la Région. En un sens, il s agit là d un prolongement du printemps de l industrie tout au long de l année scolaire. Dépenses prévisionnelles : investissement 28 680 28 680 28 680 28 680 114 720 fonctionnement 4 710 4 710 4 710 4 710 18 840 total 33 390 33 390 33 390 33 390 133 560 Plan de financement : participation PIA 14 340 14 340 14 340 14 340 57 360 Région Picardie 7 000 7 000 7 000 7 000 28 000 autres financements 12 050 12 050 12 050 12 050 48 200 3.3.3 Parcours Cluedo des sciences et techniques Pilotage : Association les Butineurs & Planète Sciences Picardie Création et mise en œuvre dans des lieux du patrimoine industriel picard de jeux de rôles grandeur nature sur des thématiques scientifiques et techniques liées à l actualité de l innovation en Picardie. Scénarios inspirés par des aventures industrielles passées et actuelles. Nature des publics visés : scolaires, centres de loisirs, groupes de particuliers, familles Page 14/26

Lieux : Ancienne sucrerie de Francières, anciennes usines Saint Frères de la vallée de la Nièvre, Familistère de Guise, Pavillon Jacques de Manse, Centrale hydro-électrique de Long, Usine Cosserat, autres lieux emblématiques du patrimoine industriel picard Dépenses prévisionnelles : investissement 82 700 86 250 82 650 70 750 322 350 fonctionnement 9 750 24 150 36 750 70 650 total 82 700 96 000 106 800 107 500 393 000 Plan de financement : participation PIA 41 350 43 125 41 325 35 375 161 175 Région Picardie 15 000 15 000 10 000 5 000 45 000 autres financements 26 350 37 875 55 475 67 125 186 825 3.4 La conciliation expérimentale de la culture avec les sciences et techniques industrielles Pilotage : Les actions seront portées par des opérateurs culturels picards en réponse à un appel à projet piloté par Ombelliscience Picardie. Restaurer les liens entre culture et sciences et les faire se conjuguer à nouveau par le lancement d un appel à projets à l adresse des lieux de culture pluridisciplinaires dans toute leur diversité (scènes nationales et régionales conventionnées, musées, parcs botaniques et zoologiques, MJC, MPT ). Les candidats ciblés sont des opérateurs culturels disposant de lieux d accueil des publics dans lesquels ces derniers peuvent se livrer à des pratiques culturelles et d expérimentation. Publics ciblés : La programmation des actions proposées devra s adresser prioritairement à des publics jeunes (entre 6 ans et 25 ans). Lieux : Une attention particulière sera portée par le jury de sélection à la bonne répartition des projets labellisés sur l ensemble du territoire régional afin d assurer un maillage équilibré des actions de CSTI dans les lieux de culture. Point fort : L appel à projets comprendra 2 volets au choix permettant soit la création de départements de CSTI dédiés à la production de contenus au cœur d opérateurs et promoteurs de la culture et des arts, soit la mise en œuvre d une programmation de mise en culture des sciences et techniques au sein de ces lieux. Dépenses prévisionnelles : investissement 182 800 312 800 377 800 397 800 1 271 200 fonctionnement total 182 800 312 800 377 800 397 800 1 271 200 Plan de financement : participation PIA 126 400 186 400 186 400 136 400 635 600 Région Picardie autres financements 56 400 126 400 191 400 261 400 635 600 Page 15/26

4 Le programme de formations Ce programme de formations concerne les «ambassadeurs des sciences et techniques» en contact permanent avec les enfants et les jeunes (les enseignants, animateurs et médiateurs scientifiques) mais aussi les étudiants. Il se fixe deux objectifs principaux : D une part, aboutir à une meilleure information et formation des enseignants et professionnels de la médiation pour développer leur capacité à concevoir, mettre en œuvre et animer des projets/ateliers/clubs scientifiques fondés sur une démarche d investigation laissant plus de place à l autonomie des jeunes, à leur créativité, à l observation, au questionnement et à l appropriation d une démarche expérimentale développant leur esprit d initiative, leur esprit critique. D autre part, sensibiliser les étudiants en formation à s ouvrir davantage aux dimensions culturelles des sciences, des techniques et de l industrie. 4.1 Les formations pour les professionnels 4.1.1 Formation à l animation et à l ingénierie de projets scientifiques et techniques dans les territoires. Pilotage : Céméa Picardie & Francas de Picardie Porter un projet «de territoire» de formation à l animation scientifique et technique et à l ingénierie de projet qui propose des actions de formations qualifiantes (BAFA + BPJEPS + UCC + CS). L idée est de travailler sur un périmètre initial partagé entre différents acteurs au sein de 3 territoires pilotes (par exemple : pour les PEDT, zone d influence autour d un collège : écoles, MJC, associations ) puis de dupliquer la démarche de proche en proche en s inspirant de bonnes pratiques exportables sur d autres territoires. Publics ciblés : personnels territoriaux (ATSEM dans les collectivités territoriales, vacataires en charge de l accueil des publics), enseignants, animateurs, bénévoles associatifs. Point fort : Ce programme, animé par des groupes de travail constitués de représentants de l éducation nationale, du Céméa, des Francas, de représentants de collectivités territoriales et d acteurs culturels et éducatifs de proximité (MJC, MPT, MFR, centres de loisirs) aboutira à la production d un rapport d expertise sur les bonnes pratiques mises en œuvre dans les territoires pilotes, la présentation des différents modules de formations dans une brochure ainsi que la production d un rapport d évaluation sur les pilotes de formation mis en œuvre (création d une référence). Dépenses prévisionnelles : investissement 58 400 60 400 44 400 34 900 198 100 fonctionnement 11 680 18 080 20 880 30 980 81 620 total 70 080 78 480 65 280 65 880 279 720 Plan de financement : participation PIA 29 200 30 200 22 200 17 450 99 050 Région Picardie 22 000 25 000 25 000 26 000 98 000 autres financements 18 880 23 280 18 080 22 430 82 670 Page 16/26

4.1.2 Formations aux thématiques industrielles et aux outils pédagogiques itinérants Pilotage : Ombelliscience Picardie & Planète Sciences Picardie Mettre en place sur les territoires des formations et des journées d études thématiques sur les sciences et techniques dans l industrie, mais aussi des formations méthodologiques, complémentaires de celles proposées par le Céméa et les Francas de Picardie, notamment sur l utilisation de nouveaux outils pédagogiques itinérants conçus par Ombelliscience Picardie et Planète Sciences Picardie. Publics ciblés : professionnels de la CSTI, classes de collèges et lycées, les enseignants. Dépenses prévisionnelles : investissement 11 300 37 600 43 300 37 100 129 300 fonctionnement 33 730 33 730 33 730 33 730 134 920 total 45 030 71 330 77 030 70 830 264 220 Plan de financement : participation PIA 5 650 18 800 21 650 18 550 64 650 Région Picardie 40 500 40 500 40 500 40 500 162 000 autres financements 4 380 12 030 14 880 11 780 43 070 4.2 Formations d ouverture à la CSTI pour les étudiants Formations pour les étudiants en sciences de l Université de Picardie Jules Verne (UPJV) faisant intervenir des professionnels d entreprises industrielles. 4.2.1 Création d une Unité d Enseignement (UE) Création d une unité d enseignement spécifique sous la forme d une UE libre, optionnelle ou obligatoire, suivant les cas et les niveaux de formation pour les étudiants de licence et de master. 4.2.2 Valorisation de la démarche de médiation scientifique et technique chez les doctorants par l acquisition d ECTS Diffusion d une information ciblée vers les doctorants pour les encourager à s inscrire dans une démarche de partage de connaissances avec des jeunes autour de leur sujet de thèse leur permettant de faire l acquisition d ECTS 2 supplémentaires. 2 Le Système européen de transfert et d accumulation de crédits est un système de points développé par l'union européenne qui a pour but de faciliter la lecture et la comparaison des programmes d'études des différents pays européens. Le sigle ECTS est l acronyme du terme anglais European Credits Transfer System. Page 17/26

5 Une stratégie de communication concertée La communication au service du programme d actions et de formations du projet sera déclinée à deux niveaux : - Action par action par la mise en œuvre d outils spécifiques créés par les pilotes des actions, - A un niveau régional par Ombelliscience Picardie grâce à la mise en œuvre du portail de la CSTI en Picardie (financé dans le cadre de l appel à projets ESTIM Numérique) et par la Région, grâce à la réalisation et la diffusion de programmes spécifiques sur le portail numérique et la WEB TV picarde. La mise en œuvre d outils mutualisés innovants supplémentaires est aussi envisagée avec, par exemple, la conception et la production d une application mobile originale pour les publics adolescents et jeunes scénarisée pour smartphones et tablettes pour découvrir la CSTI en Picardie. Partenariats potentiels IA : Parcours scientifique en Pays de la Loire, Inmédiats. Dépenses prévisionnelles : investissement 50 000 10 000 10 000 10 000 80 000 fonctionnement 4 000 2 000 2 000 8 000 total 50 000 14 000 12 000 12 000 88 000 Plan de financement : participation PIA 25 000 5 000 5 000 5 000 40 000 Région Picardie 20 000 5 000 5 000 5 000 35 000 autres financements 5 000 4 000 2 000 2 000 13 000 Page 18/26

6 Les indicateurs et méthodes d évaluation du projet Au même titre que la communication, l évaluation du projet sera déclinée à deux niveaux : - évaluations réalisées par chaque pilote d actions sur la base d un référentiel commun défini par le conseil scientifique pour mesurer l impact des actions mises en œuvre et leur adéquation avec les objectifs fixés. - évaluation réalisée par l équipe de coordination du projet au sein d Ombelliscience Picardie sur la base d informations collectées par les différents partenaires du projet grâce aux outils communs parmi lesquels : - Définition d un protocole de recensement des publics et d enquête de satisfaction (questionnaire commun aux acteurs du projet PicardieScience). - Rédaction de rapports et de comptes rendus des actions sur un format commun. - Recueil de témoignages auprès des publics, organisateurs et partenaires pour croiser les retours d expérience. - Publication sur un espace Web commun des témoignages, vidéos et comptes-rendus. Chaque année, la publication d un rapport d évaluation constituera un outil essentiel pour pérenniser la démarche du projet, s assurer de la cohérence des actions du programme entre elles et identifier les progressions et améliorations possibles afin d effectuer des ajustements, tant sur le fond des actions que sur les méthodologies mises en œuvre. Ce rapport, présenté par le Délégué général et validé par le conseil scientifique et d évaluation (CSE), servira de base pour la formulation de préconisations au conseil d orientation stratégique (COS). Il sera transmis chaque année à l ANRU et au Commissariat général à l investissement. Dépenses prévisionnelles : investissement 11 000 11 000 11 000 11 000 44 000 fonctionnement total 11 000 11 000 11 000 11 000 44 000 Plan de financement : participation PIA 5 500 5 500 5 500 5 500 22 000 Région Picardie 5 500 5 500 5 500 5 500 22 000 Page 19/26