le «Petit Fontanière» 25, quai Jean-Jacques Rousseau 69350 La Mulatière site mis en vente par le Conseil Général, anciennement occupé par l INRA (unité séricicole) Sauvegardons ce site exceptionnel!
Présentation du site : Le Petit Fontanière, lieu de nature et de culture Le Petit Fontanière, propriété du Conseil Général du Rhône depuis 1965, a été occupé pendant 30 ans par plusieurs organismes liés à la recherche sur les vers à soie (CEMAGREF puis INRA). l accès au n 113, Impasse de Fontanières On retrouve donc tous les équipements permettant l'élevage des vers à soie (ou sériciculture) : - une magnanerie construite en 2000 grâce à des fonds publics pour la production des cocons de soie (coût global : 680 000 sur fonds publics), - une collection originale de 70 variétés de mûriers destinée à nourrir les vers, cultivée comme un vignoble sur 5 000 m2 de terrasses : c est une véritable activité d agriculture urbaine, au coeur de la balme de Fontanière, rive naturelle du quartier du Confluent. Par ailleurs, la Commission Séricicole Internationale (CSI), organisation intergouvernementale regroupant douze pays producteurs de soie et éditant une revue scientifique sur le sujet, avait son siège dans la maison principale (4 emplois permanents). La fermeture de l unité de recherche décidée par l'inra en 2009 ne doit pas signer forcément la condamnation de l'activité séricicole : le site peut passer d une vocation de recherche à une vocation touristique et pédagogique. Le Petit Fontanière est un des éléments majeur du patrimoine de la balme de Fontanière, face au quartier du Confluent. les cultures de mûriers sur plusieurs terrasses successives (5 000 m2 au total) l animalerie (ou magnanerie) les anciens communs abritant des logements et des ateliers la terrasse principale et les fontaines (bassin et nymphée) la maison principale abritant le siège de la CSI (au RdC) et les anciens laboratoires de l INRA l ancienne chapelle abritant un logement (studio) l accès au n 25, quai Jean-Jacques Rousseau (route barrée) La Saône Vue aérienne du site avec les limites de propriété et les mûriers
Quelques vues du site Vue depuis l ancien quai Rambaud, futur parc de Saône Vue depuis une des terrasses sous la maison principale
Le patrimoine architectural : la maison (XIXème siècle) Vue de la maison principale dans l axe de l ancien parterre «à la française» Vue de l entrée de la maison principale
Le patrimoine architectural : la maison (XIXème siècle) La maison principale a été adaptée pour les activités de l INRA et de la Commission Séricicole Internationale (CSI). Les pièces du rez-de-chaussée sont des bureaux et les étages ont été aménagés en laboratoires. Il s agit d une ancienne maison bourgeoise remaniée au XIXème qui pourrait facilement trouver une nouvelle vocation dans le respect de son architecture et de sa configuration d origine. vue de la maison principale, façade est couloir au RdC de la maison principale la bibliothèque la cage d escalier salle du 1er étage salle du 1er étage
Le patrimoine architectural : la chapelle Vue de la chapelle dans l axe du parterre «à la française» Vue de l entrée de la petite chapelle
Le patrimoine hydraulique : le nymphée (XVIIème et XIXème siècle) C est un lieu exceptionnel sur le site dont la création remonte au XVIIème siècle. Il subsiste très peu de nymphées dans la région et celui-ci est encore alimenté par sa source. Un nymphée (en grec ancien νυμφαιον / nymphaion, en latin nymphaeum) renvoie à l origine, dans le monde grec, à un sanctuaire dédié aux nymphes, créatures mythologiques associées aux sources, aux bois et aux montagnes. Le nymphée prenait généralement la forme d une grotte naturelle ou artificielle (dans ce cas construite et ornée d un décor de rocailles) associée à une source. La statuaire (XIXème siècle), est dégradée, mais elle demande à être restaurée: il s agit d un groupe sculpté en pierre grandeur nature représentant les allégories du Rhône et de la Saône enlacées sur un lion qui symbolise la ville... tout un programme, face au quartier du Confluent! C est une des rares représentations anciennes sculptées du Rhône et de la Saône, avec les deux statues situées Place Bellecour (Coustou, 1728) et le groupe qui orne le perron du Palais de la Bourse (Vermare, 1907). Il serait dommage que les lyonnais ne puissent pas l admirer... le Rhône et la Saône enlacés... «Le Rhône, vieillard barbu, et la Saône, jeune femme à la longue chevelure, sont assis enlacés. A leur pied, le lion, posé sur son arrière train, lèche la main carressante que lui tend la jeune femme.» source : Préinventaire/ Département du Rhône / La Mulatière - p 114 le nymphée (XVIIème et XIXème siècle), avec sa statue (à rénover) et les rocailles la galerie de captage des sources
Le patrimoine hydraulique : le nymphée (XVIIème et XIXème siècle)
Le patrimoine hydraulique : les galeries de captage des sources (XVIIème siècle) Galerie sèche derrière le groupe sculpté Galerie en eau...... dont les écoulements forment des draperies de calcaire et recouvrent très lentement le sol et les tuyaux...... formant de vrais paysages désertiques!... des concrétions recouvrent certains objets et même d anciens escaliers...
Le patrimoine hydraulique : la citerne souterraine (XVIIème siècle) 10
Le patrimoine paysager: les bassins et les escaliers du parc les escaliers et la chapelle les escaliers d accès au quai et la fontaine de tuf, à rénover 11
Le patrimoine paysager : les ouvrages de soutènement Une des terrasses basses du site dominant la Saône Des ouvrages de soutènement exceptionnels et en très bon état 12
La vue... Fourvière Vue depuis la terrasse principale sur la pointe du Confluent Vue depuis la terrasse principale sur la ville de Lyon et la place nautique du Confluent 13
Un site majeur du paysage de la balme de Fontanière... à entretenir sur le long terme! Les terrasses qui structurent le site participent à l identité paysagère de la colline de la Mulatière en liant harmonieusement les murs de soutènement à la végétation abondante des mûriers. Le site est très exposé visuellement depuis le Confluent et constitue un fond de scène végétal original pour ce nouveau quartier de Lyon en plein développement. Mais ce paysage risque d être bouleversé par le départ de l INRA qui l a occupé et entretenu depuis trois décennies. En effet, les cultures de mûriers poussent très vite et leur taille régulière (recépage) permet de maintenir, à cet endroit, un paysage ouvert sur la balme. Si les mûriers venaient à repousser suite à leur abandon, le site risque de se reboiser rapidement, comme cela s est produit sur les parcelles limitrophes qui, au début du XXème siècle, étaient occupées par des vignobles et qui sont aujourd hui des boisements sauvages. Les ouvrages de soutènement du site demandent également un suivi régulier, au risque de se dégrader. La gestion sur le long terme de ce patrimoine bâti et paysager exceptionnel doit être fondamentalement intégrée à l opération de reconversion d un tel lieu. vue de la balme boisée de Fontanière depuis le quai Rambaud La valorisation touristique du patrimoine séricicole permettrait de garantir l avenir et l entretien du site tout en l ouvrant au public. vue de face du Petit Fontanière : mûriers et murs de soutènement depuis le quai Rambaud 14