Synthèse générale de l année 2004



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Transcription:

Synthèse générale de l année 2004 Pour la première fois cette année, le bilan France entière inclut les résultats enregistrés dans les quatre départements d outre-mer (Guadeloupe, Guyane, Martinique, Réunion). Ceci a été possible grâce à l amélioration de la fiabilité du fichier national des accidents corporels pour ces départements. Aucune comparaison ne pouvait cependant être faite avec 2003. En métropole, avec 8,7 % de tués en moins au cours de cette année bissextile 2004, c est la troisième année consécutive que le bilan s améliore, après la baisse de 6,2 % en 2002 et celle exceptionnelle de 20,9 % en 2003. En ce qui concerne les résultats détaillés, on notera que les principales baisses du nombre de tués en 2004 par rapport à 2003 concernent les autoroutes de liaison ( 34,5 %), les usagers de poids lourds ( 25,2 %) et de véhicules utilitaires ( 23,0 %), les cyclomotoristes ( 13,7 %), les cyclistes ( 12,1 %), les jeunes de 15 à 17 ans ( 16,3 %), les enfants ( 14,8 %) et les aînés ( 13,7 %). Seules deux augmentations sont à déplorer en 2004 : les motocyclistes (+ 0,1 %) et les 18-24 ans (+ 0,7 %). S agissant de l évolution intra-annuelle analysée en données CVS, on constate qu après un excellent début d année, les mois de mai à octobre ont été moyens, et que c est en novembre que l on a retrouvé une tendance inférieure à 5 000 tués. S agissant des différents facteurs qui ont contribué à ces résultats, il faut d abord citer le ralentissement de la croissance du trafic qui a eu un impact similaire à l année dernière de l ordre de 2 %. C est sur l alcool que les progrès ont été les plus nets (près de 40% de la baisse) ce qui peut s expliquer par le fait que cette année, la mesure prise en juillet 2003 (perte de six points du permis de conduire au lieu de trois pour conduite en état d alcoolémie) a joué en année pleine. De plus les contrôles préventifs ont continué à augmenter en nombre et en qualité (meilleur ciblage). Sur les vitesses, les progrès se sont poursuivis mais essentiellement sur les autoroutes de liaison et sur les routes nationales à 2 x 2 voies. Ceci explique, en particulier, les résultats exceptionnels sur les autoroutes de liaison ( 34,5 %) qui sont encore plus nets quand on compare avant et après novembre 2003 ; fort logiquement, les résultats sont beaucoup moins bons sur les autoroutes de dégagement surtout si l on tient compte du grave accident d autocar qui avait aggravé le bilan 2003. Par contre, les progrès en matière de port de la ceinture sont beaucoup moins importants que l année dernière principalement parce que le nombre de procès verbaux a fortement diminué. La mesure sur les feux de jour, par le débat qu elle a suscité, a joué positivement dans la baisse du nombre de tués de novembre-décembre. Par contre, le permis probatoire ne semble pas, dans l attente d analyses plus approfondies, avoir encore produit tous ses effets sur la tranche des 18-24 ans. S agissant des prévisions pour les prochains mois, on remarquera que la tendance du début de l année 2005 (janvier, février et mars) prolonge celle du dernier trimestre 2004 à 5 000 tués par an soit une baisse de 5 % : l objectif de descendre en dessous des 5 000 tués qui se traduira compte tenu du changement de définition du tué (tué à un mois) et de la prise en compte des départements d outremer par un objectif de moins de 5 500 tués semble donc réalisable. Deux éléments seront déterminants pour que ce résultat se confirme au cours des prochains mois : l évolution des vitesses qui ont commencé à remonter légèrement à la fin 2004 ; le comportement des conducteurs devant les pertes de points : jusqu en 2002, les infractionnistes récidivaient assez facilement mais modifiaient in fine leurs comportements pour éviter de perdre leur permis : si ce comportement se maintenait, l augmentation très importante du nombre de conducteurs étant susceptibles de perdre leur permis serait un des facteurs majeurs de l apaisement des comportements. ***

Le bilan 2004 de la France entière, métropole + départements d outre-mer (Guadeloupe, Guyane, Martinique et Réunion) s établit comme suit : 87 802 accidents corporels ; 5 443 tués à six jours, soit 5 753 tués à trente jours ; 112 023 blessés dont 18 075 blessés graves. Il s agit du premier bilan France entière (métropole et départements d outre-mer) puisque c est la première fois cette année que les données des départements d outre-mer sont extraites du fichier accidents, de la même façon que celles des départements métropolitains. Auparavant, les départements d outre-mer figuraient à part dans la brochure parce que le fichier accidents montrait de gros déficits par rapport aux données fournies directement par les directions départementales de l équipement locales. Les efforts importants réalisés dans la rédaction et l envoi des bulletins d analyse d accidents corporels par ces départements font que le fichier est désormais exploitable pour tous les départements. Nous ne pouvons malheureusement pour ces raisons comparer 2004 à 2003 mais dès 2005, toutes les comparaisons seront possibles. Dans tout ce qui suit, et uniquement cette année, seuls les résultats de la France métropolitaine seront commentés. Le bilan 2004 de la France métropolitaine s établit comme suit : 85 390 accidents corporels ; 5 232 tués à six jours, soit 5 530 tués à trente jours ; 108 727 blessés dont 17 435 graves. Bien qu elle soit bissextile, cette année présente un bilan en retrait par rapport à celui de 2003 avec 5,4 % d accidents corporels, 8,7 % de tués et 9,2 % de blessés graves. Le nombre total de blessés diminue de 6,2 %. C est la troisième année consécutive que le nombre de tués diminue de façon significative, sans toutefois retrouver la baisse spectaculaire et exceptionnelle de 2003. La gravité, avec 6,13 tués pour 100 accidents corporels est inférieure de 0,22 point à celle de l an dernier, elle-même déjà en baisse par rapport à celle de 2002 (valeur la plus forte de ces vingt dernières années). Les commentaires suivants ne concernent que l année 2004 comparée à l année 2003 Des résultats moins bons de mai à septembre. En analyse corrigée des variations saisonnières (CVS), l année 2004 a été marquée par trois phases : le début d année jusqu au mois d avril connaît de très bons résultats dans le prolongement de la tendance de la fin 2003 au rythme en équivalent annuel de 4 970 tués ; de mai à septembre un relâchement dans les comportements fait remonter la tendance à un rythme de 5 400 ; à partir d octobre 2004, un an après la forte baisse de novembre 2003, on a assisté à un retour à une tendance en dessous de la barre des 5 000. La circulation est en légère progression et la consommation de carburants stagne. L augmentation de la circulation mesurée sur le seul réseau national (autoroutes et routes nationales) a été de 2,1 %, en progression de 0,5 point par rapport à l an dernier mais elle est encore loin des progressions des années antérieures qui se situaient aux environs de 3 à 4 % par an. Cette année, la circulation sur les autoroutes a augmenté de 2,9 % (+ 3,1 % sur les autoroutes de dégagement et + 2,7 % sur les autoroutes de liaison) alors qu elle n avait progressé que de 1,8 % l année précédente. Sur les routes nationales, l augmentation n est que de 1,0 %, elle était de 1,2 % en 2003 et de 1,7 % en 2002. La consommation de carburants est restée globalement stable (+ 0,1 %) et fait suite à la baisse de 1,2 % constatée l an dernier. Cette stabilité observée malgré une augmentation du trafic doit être rapprochée de l amélioration technologique des véhicules et du meilleur respect des limitations de vitesse. Un très net renforcement des contrôles. Le renforcement des contrôles s est traduit par une augmentation des infractions hors stationnement de 29,3 %, essentiellement due à l augmentation du nombre d infractions vitesse relevées par le système contrôle-sanction automatisé. Le nombre d infractions pour non-respect des limitations de vitesse, tous moyens confondus, a été multiplié par plus de deux alors que le nombre de procèsverbaux traditionnels n ont augmenté que de 16%. Le nombre d infractions pour non-respect du

panneau stop a augmenté de 18,8 %. En revanche, on assiste à une diminution du nombre des autres «grandes» infractions que sont le non-port de la ceinture de sécurité ( 19,6 %), le non-port du casque ( 9,4 %) et le franchissement de feu rouge ( 11,8 %). Les dépistages d alcoolémie pratiqués ont augmenté de + 4,9 % (dont + 3,1 % pour les dépistages préventifs). 6,4 millions de points retirés en 2004. Plus de 6,4 millions de points ont été retirés des permis cette année, ce qui représente une augmentation de plus de 44 % par rapport à 2003. 39 413 permis ont été invalidés, en progression de plus de 87 % par rapport à l an dernier. Les excès de vitesse représentent 53,2 % des infractions traitées et le non-port du casque ou de la ceinture de sécurité 15,9 %. Des progrès en terme d alcoolémie mais moindres que pour la vitesse et la ceinture. Le nombre des accidents mortels avec alcool a diminué de 11,0 % par rapport à l an dernier, soit plus que le nombre total des accidents mortels avec 7,8 %. Il semblerait que l aggravation des sanctions (retrait six points au lieu de trois en cas de conduite en état d alcoolémie) intervenue en juillet 2003 a commencé à porter ses fruits. L alcool reste, avec la vitesse, l un des premiers facteurs d accidents puisque 1 455 vies (contre 1 644 en 2003) auraient pu être sauvées si tous les conducteurs avaient respecté le taux d alcool légal. 189 vies ont donc été sauvées grâce à l amélioration des comportements en matière d alcool soit 38 % du total. Des dépassements de vitesse moins nombreux quel que soit le type de véhicule mais près d un véhicule sur deux en excès de vitesse. Les campagnes de communication et la poursuite de la mise en place du contrôle-sanction automatisé ont fait qu en 2004, sur l ensemble du réseau, la baisse des dépassements de vitesse amorcée depuis 2000 continue sa progression. Ainsi, le taux de dépassement de la vitesse limite + 10km/h, tous véhicules confondus est de 21,5 % en 2004 alors qu il était de 35,8 % en 2000, soit 14 points de moins. En 2004, ce taux de 21,5 % se décompose en 21,9 % pour les voitures de tourisme, 18,0 % pour les poids lourds et 40,9 % pour les motocyclettes. A noter par ailleurs que 48,3 % des véhicules dépassent les vitesses autorisées en 2004 : 47,8 % pour les voitures de tourisme, 53,5 % pour les poids lourds et 62,0 % pour les motocyclettes. Des vitesses moyennes en baisse pour les voitures de tourisme et les motocyclettes mais stables pour les poids lourds. Les vitesses moyennes pratiquées de jour par les voitures de tourisme ont diminué sur la plupart des réseaux, de 1 à 5 km/h en rase campagne et de 1 à 2 km/h en milieu urbain. De nuit, elles ont baissé de 2 à 3 km/h sur les réseaux de rase campagne (sauf sur les autoroutes de liaison où la vitesse moyenne augmente de 2 km/h) et de 2 à 4 km/h dans les agglomérations. Les vitesses moyennes pratiquées par les poids lourds sont restées à peu près stables sauf dans les traversées de petites agglomérations par les routes nationales où l amélioration est nette. Les vitesses moyennes pratiquées par les motocyclistes ont diminué ou sont restées stables sur l ensemble des réseaux mais elles demeurent toutefois très supérieures aux vitesses limites autorisées et aux vitesses moyennes pratiquées par les automobilistes de jour. Le taux de port de la ceinture de sécurité en progrès considérables en ville. L indicateur synthétique du taux de port de la ceinture à l avant 1 des voitures de tourisme, en progrès de dix points entre 1992 (80,6 %) et 2001 (91,3 %) a encore gagné cinq points depuis puisqu il se situe maintenant à 96,4 %. Le taux de port de la ceinture de sécurité aux places avant des voitures de tourisme est très élevé en rase campagne, entre 98 % et 99 % selon les voies (99 % sur les autoroutes de liaison). En ville, les taux de port atteignent maintenant des taux élevés, le plus faible étant de 87 % à Toulouse alors qu il était de 43 % il y a quinze ans. Le taux moyen se situe en moyenne à 92 % pour les grandes villes de province et à 94 % à Paris. A l arrière, selon un sondage réalisé en milieu urbain fin 2004, 75 % des usagers assis aux places arrière des voitures de tourisme bouclaient leur ceinture, taux plus élevé parmi les enfants (89 %) que parmi les adultes (63 %). 1 Pour des raisons pratiques, seul le port de la ceinture aux places avant fait l objet de mesures

Ce changement de comportement amorcé l an dernier semble se poursuivre. On évalue l effet de ce changement de comportement à 5,4 % des vies sauvées en 2004. Amélioration plus forte en rase campagne qu en milieu urbain. Comme l an dernier, les nombres d accidents corporels et de victimes diminuent quel que soit le milieu sauf que les évolutions sont un peu plus fortes en rase campagne qu en milieu urbain, notamment pour les nombres d accidents corporels et de blessés légers. La gravité, exprimée en tués pour 100 accidents corporels, diminue de la même façon sur les deux zones de surveillance ( 0,11 point). Par tailles d agglomérations, c est dans les villes de 5 000 à 20 000 habitants que la situation est la moins favorable avec une quasi stabilité du nombre d accidents corporels mais une légère augmentation du nombre de tués. C est dans les villes de plus de 20 000 habitants que les bilans en tués sont les plus favorables. Baisse exceptionnelle du nombre de tués et de la gravité des accidents sur les autoroutes de liaison. Le nombre d accidents corporels diminue sur tous les réseaux mais faiblement sur les voies communales ( 1,0 %). C est sur les autoroutes qu il diminue le plus ( 14,8 %) puis, par ordre décroissant, sur les routes nationales ( 9,8 %) et les routes départementales ( 8,7 %). Le nombre de blessés évolue de la même façon que le nombre d accidents corporels. Le nombre de tués diminue sur tous les réseaux, en particulier sur les autoroutes ( 27,5 %) et plus encore sur les autoroutes de liaison ( 34,5 %). La baisse est également forte mais moins spectaculaire sur les routes nationales ( 9,2 %) et sur les routes départementales ( 7,2 %). C est sur les autoroutes de liaison que la gravité des accidents, exprimée en tués pour 100 accidents corporels, diminue le plus ( 3,53 points) et sur les routes départementales qu elle augmente le plus (+ 0,18 point). Les taux de tués aux 100 millions de kilomètres parcourus ont diminué : 0,25 sur les autoroutes contre 0,35 en 2003 et 1,08 sur les routes nationales contre 1,21 l an dernier. Forte diminution du nombre de tués pour les usagers de poids lourds et de véhicules utilitaires mais augmentation d une unité pour les motocyclistes. C est pour les usagers de poids lourds et de véhicules utilitaires que le nombre de tués diminue le plus (respectivement 25,2 % et 23,0 %) puis pour les cyclomotoristes ( 13,7 %), les cyclistes ( 12,1 %), les usagers de voitures de tourisme ( 9,2 %) et enfin pour les piétons ( 7,1 %). En revanche, il augmente d une unité pour les motocyclistes (+ 0,1 %). Le nombre de blessés graves diminue pour tous les usagers, y compris pour les motocyclistes ( 4,6 %), de 2,6 % pour les cyclomotoristes à 25,9 % pour les usagers de poids lourds. La gravité, exprimée en tués pour 100 victimes (tués + blessés), diminue pour la plupart des catégories d usagers, de 0,02 point pour les usagers de voitures de tourisme à 0,85 point pour les usagers de poids lourds mais augmente très légèrement pour les motocyclistes (+ 0,03 point). Le nombre de tués diminue pour la plupart des classes d âge mais augmente pour les jeunes de 18 à 24 ans. Le nombre de tués diminue pour la plupart des classes d âge, et contrairement à l an dernier, nettement plus pour la classe des moins de 15 ans ( 14,8 %), celle des 15 à 17 ans ( 16,3 %) et celle des 65 ans et plus ( 13,7 %). Il augmente en revanche pour la classe des 18-24 ans (+ 0,7 %). Le nombre de blessés graves enregistre des baisses supérieures à 10 % pour la classe des 45-64 ans ( 10,7 %) et pour celle des moins de quinze ans ( 14,0 %). Les autres classes évoluent entre 4,0 % pour les 15-17 ans et 8,1 % pour les 65 ans et plus. La gravité, en tués pour 100 victimes (tués + blessés), diminue pour la plupart des classes d âge, de 0,06 point pour les 25-44 ans à 0,91 point pour les aînés mais augmente pour la classe des 18-24 ans (+ 0,23 point). Huit départements ont un sur-risque par rapport à la moyenne nationale supérieur à 25 %. L accidentologie des départements sur la période 2000-2004 montre que huit départements présentent un sous-risque de plus de 25 % par rapport au risque de la métropole : Hauts-de-Seine,

Val-d Oise, Essonne, Landes, Rhône, Isère, Yvelines et Côte- d Or. Douze présentent un sur-risque de plus de 35 % : Corse-du-Sud, Gers, Haute-Corse, Tarn-et- Garonne, Yonne, Vaucluse, Oise, Aube, Lot-et- Garonne, Ariège, Vendée et Gard. Les régions du Nord enregistrent de meilleurs résultats que celles du Sud. L accidentologie des régions sur la période 2000-2004 présente un très net gradient Nord-Sud puisque les régions les plus mal classées sont les régions Corse, Provence-Alpes-Côte d Azur, Languedoc-Roussillon, Auvergne et Poitou- Charentes. Plus au Nord, trois régions se détachent avec de mauvais résultats : Picardie, Centre et Champagne-Ardenne. En matière de comparaisons internationales, la France a encore beaucoup de progrès à réaliser. En termes de taux de tués par million d habitants les résultats de 2003 placent la France devant l Autriche, l Espagne et l Italie mais après l Allemagne et le Royaume-Uni. En termes de tués par milliard de kilomètres parcourus, la France se situe derrière l Allemagne et devant l Autriche. Pour ce qui est de la conduite des motocyclettes, la France enregistre un taux 2,4 fois plus fort qu en Allemagne (il était trois fois plus élevé l an dernier). Parmi les meilleurs résultats, on trouve l Île-de- France, le Nord-Pas-de-Calais, l Alsace, la Bretagne et la Basse-Normandie.