OCTOBRE. Rapport à la Commission des comptes de la Sécurité sociale

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1 OCTOBRE S É C U R I T É S O C I A L E 2012 Rapport à la Commission des comptes de la Sécurité sociale RÉSULTATS 2011 PRÉVISIONS 2012 ET 2013

2 LES COMPTES DE LA SÉCURITÉ SOCIALE RÉSULTATS 2011 PRÉVISIONS 2012 ET 2013 RAPPORT octobre 2012

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4 Depuis 2002, les comptes présentés dans ce rapport sont établis à partir des tableaux de centralisation des données comptables transmis par les régimes à la Mission comptable permanente. Nadia AMER Anne-Sophie ANBAR Sandra BERNARD Pierrick BONNIEU-MILOT Jonathan BOSREDON Carole BOUSQUET Céline CAREL Laurent CAUSSAT Emmanuel CHION Stéphanie CHORT Marianne CORNU PAUCHET Thibault CRUZET Sylvain GROGNET Leïla HACHEMI Anne-Claire HOREL David HOYRUP Rédaction pour la direction de la Sécurité sociale Roman KRAKUS Denis LE BAYON Brice LEPETIT Pauline LE MEIL Mehdi MAMACHE Myriam MIKOU Ursule NGOUANA Marine PARDESSUS Anne-Gisèle PRIVAT Andry RAKOTOARSON Léa RIVOT Béatrice ROLLAND Romain ROUSSEL Nicolas VANNI Damien VERGÉ Pour l ACOSS Laure BERNÉ, Benjamin COLLIN, David JACQUIN, Gaëlle PRIOUX Pour la MCP Claudine BISSON, Camille L HERNAULT et Sophie MAISONNEUVE Organisation : Francette Beaunoir, Monique Haenel et Françoise Halbutier. Le rapport n est rendu possible que par la qualité de la collaboration apportée par l ensemble des régimes de Sécurité sociale et des fonds dont les comptes sont présentés. Il a bénéficié d importants échanges avec les directions du ministère des affaires sociales et de la santé, du ministère de l économie et des finances ainsi qu avec les services et les agents comptables des Caisses nationales de Sécurité sociale et du FSV.

5 Table de matières 1. Synthèse Des déficits réduits en mais encore très élevés Cadrage économique général L environnement économique Les recettes des régimes de base et des fonds Vue d ensemble des recettes Les mécanismes d équilibrage des régimes de base Les cotisations, prélèvements sociaux, impôts et contributions publiques Les cotisations La CSG La contribution sociale de solidarité des sociétés (CSSS) Les autres prélèvements sociaux La compensation des exonérations de cotisation Les impôts et taxes Analyse par assiette Les prélèvements sur les revenus d activité du régime général Les dispositifs d exonération en faveur de l emploi Les taxes sur le tabac et les boissons Les prélèvements sur les revenus du capital Eclairages recettes L évolution récente des recettes affectées au financement de la sécurité sociale Les transferts Vue d ensemble sur les transferts Les compensations entre régimes de base Les subventions d équilibre Les dépenses des régimes de base et des fonds Vue d ensemble des dépenses La gestion administrative L action sociale et la prévention Les prestations maladie et AT L ONDAM L ONDAM L ONDAM Des dépenses du champ de l ONDAM aux prestations du régime général La consommation de soins de ville du régime général Les prestations maladie et AT-MP hors ONDAM du régime général Eclairages maladie et AT-MP Les dépenses de transports sanitaires : caractéristiques et évolution La régulation des prix des médicaments : l expérience britannique La consommation médicamenteuse en ville chez les personnes âgées Principes et mise en œuvre de la tarification des AT-MP Les prestations vieillesse Contexte démographique Les prestations de retraite des régimes de base Eclairages retraite Le cumul emploi-retraite

6 5 13. Les prestations famille Les prestations familiales Les aides au logement La trésorerie du régime général Les relations de trésorerie Etat sécurité sociale Le financement des besoins de trésorerie de l ACOSS Du résultat comptable à la variation de trésorerie Les organismes concourant au financement du régime général Le FSV Le FRR La CNSA La CADES Les comptes du régime général CNAM - maladie CNAM AT-MP CNAV CNAF La situation patrimoniale des organismes de sécurité sociale Les consolidations Les comptes des régimes de base autres que le régime général Vue d ensemble des régimes de base Régime des salariés agricoles Régime des exploitants agricoles Fonds commun des accidents du travail agricole (FCATA) Les fonctionnaires civils et militaires de l Etat Caisse nationale militaire de sécurité sociale Fonds spécial des pensions des ouvriers des établissements industriels de l Etat Caisse nationale de retraite des agents des collectivités locales (CNRACL) Allocation temporaire d invalidité des agents des collectivités locales (ATIACL) Caisse autonome nationale de sécurité sociale dans les mines (CANSSM) Industries électriques et gazières IEG) SNCF RATP Etablissement national des invalides de la marine Caisse de retraite et de prévoyance des clercs et employés de notaires (CRPCEN) Caisse d assurance vieillesse, invalidité et maladie des cultes (CAVIMAC) Banque de France Autres régimes spéciaux Régime social des indépendants (RSI) branche maladie Régime social des indépendants (RSI) branche vieillesse Caisse nationale d assurance vieillesse des professions libérales (CNAVPL) Caisse nationale des barreaux français (CNBF) Fonds commun des accidents du travail (FCAT) Service de l allocation spéciale aux personnes âgées (SASPA) Régimes de retraite complémentaire ARRCO AGIRC IRCANTEC Caisse de retraite du personnel navigant de l aviation civile RSI complémentaire vieillesse et invalidité - décès

7 6 COMMISSION DES COMPTES DE LA SECURITE SOCIALE - OCTOBRE CNAVPL complémentaire vieillesse et invalidité - décès CNBF complémentaire vieillesse et invalidité - décès Retraite complémentaire obligatoire des non-salariés agricoles Régime de retraite additionnel de la fonction publique Approche institutionnelle La certification des comptes des régimes et des organismes La mosaïque des régimes Glossaire ANNEXES

8 Avant-propos Ce rapport, préparé pour la Commission des comptes de la sécurité sociale du 1 er octobre, présente les comptes prévisionnels du régime général et des régimes de base pour 2012 et 2013 établis sur la base des hypothèses macroéconomiques retenues par le Gouvernement avant prise en compte des dispositions de la loi de financement pour Pour l année 2012, ces comptes décrivent une réduction des déficits de 3,3 Md pour l ensemble des régimes de base et du FSV et de 4,3 Md pour le régime général. Le déficit du premier ensemble, qui avait atteint le niveau très élevé de - 29,6 Md en 2010, serait ramené à -19,3 Md ; celui du régime général de -23,9 Md en 2010 à -17,4 Md en 2011 et à -13,1 Md en Cette estimation du déficit du régime général en 2012 est un peu moins élevée que la prévision de juillet qui était de -14,6 Md en incluant les mesures de la loi de finances rectificative. La révision porte sur les recettes, dont le rendement avait été sous-estimé, mais aussi sur les prestations, dont le montant est revu à la baisse. Les dépenses d assurance maladie devraient être inférieures à l objectif (l ONDAM) pour la troisième année consécutive. Les évolutions positives des deux années 2011 et 2012 présentent la caractéristique commune de reposer sur des apports de recettes importants (affectation de ressources nouvelles, élargissement d assiette, hausses de taux,..) dont le montant pour le régime général est de l ordre de 7 Md pour chacune des deux années. Elles ont également été favorisées par une progression assez modérée des dépenses, légèrement inférieure à 3 %. «L effort structurel», qui traduit l incidence sur les soldes des actions menées pour accroître les recettes ou freiner les dépenses, a été substantiel, et du même ordre de grandeur pour chacune des deux années. Mais celles-ci ont différé sur le plan de la conjoncture économique : plutôt porteuse en 2011 avec une progression de la masse salariale de 3,6% qui a soutenu les recettes, elle s est nettement dégradée en Cette différence explique une réduction du déficit moindre en 2012 qu en 2011 (-4,3 Md après -6,5 Md pour le régime général). La réduction d une dizaine de Md des déficits des régimes de base (et du FSV) obtenue en deux ans à partir des niveaux très élevés de 2010 représente environ le tiers du chemin à parcourir pour le retour à l équilibre des comptes sociaux. Dans un contexte conjoncturel très médiocre, sa poursuite devra encore reposer en 2013 sur un effort structurel important. *** Mes remerciements vont à tous ceux qui ont contribué à la préparation de ce rapport et plus particulièrement aux membres de la 6 ème sous-direction de la direction de la sécurité sociale qui assurent l essentiel de sa rédaction. François Monier Le 29 septembre 2012

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10 1. SYNTHESE

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12 Avertissement : les commentaires du présent rapport s appliquent à des comptes prévisionnels pour 2012 et «tendanciels» pour 2013 n intégrant pas les mesures du PLFSS pour La prise en compte de ces mesures (recettes nouvelles, économies sur les dépenses d assurance maladie, ) se traduira par une diminution substantielle du déficit de Complément à fin octobre 2012 : prise en compte du PLFSS pour 2013 Le tableau ci-dessous présente les comptes du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour Ils n intègrent pas les modifications qui seront adoptées par le Parlement lors de l examen du texte. Le solde du régime général pour l année 2012 serait légèrement dégradé de 0,15 Md par rapport aux comptes détaillés dans le présent rapport et s établirait à -13,3 Md. Cette dégradation est due à un changement de la clé de répartition des prélèvements sociaux sur le capital : une partie de la hausse des prélèvements votée en juillet 2012 en loi de finances rectificative est affectée dans le cadre du PLFSS 2013 au fonds national de solidarité active (FNSA). En 2013, les mesures du PLFSS amélioreraient le solde du régime général de 4,7 Md, partagés entre 2,4 Md d effort sur les dépenses et 2,3 Md de recettes supplémentaires. Les économies sur le champ de l ONDAM représentent l essentiel des réductions de dépenses et rapporteraient 2,1 Md à la CNAM (maladie et accidents du travail). Les principales recettes supplémentaires bénéficiant au régime général sont obtenues grâce à la poursuite des réductions des niches sociales dont bénéficiaient notamment les particuliers employeurs (0,3 Md ), les élus locaux (0,1 Md ), les travailleurs indépendants (0,2 Md ), le secteur financier (0,5 Md ) et les indemnités de rupture conventionnelles (0,3 Md ). La fiscalité comportementale est renforcée, notamment sur les bières et le tabac, apportant 0,4 Md supplémentaires au régime général. Enfin, les cotisations accidents du travail maladies professionnelles seraient augmentées de 0,2 Md. La situation financière du FSV serait améliorée de 1,1 Md grâce à la création d une contribution additionnelle de solidarité pour l autonomie, dont 0,35 Md serait affecté exceptionnellement au FSV en Le fonds bénéficierait indirectement pour 0,6 Md de la réduction des niches sociales des travailleurs indépendants, le moindre besoin d équilibrage du RSI permettant de dégager davantage de CSSS pour le FSV. Les mesures du PLFSS prévoient également 1,1 Md de recettes supplémentaires pour les autres régimes de bases. En particulier, les cotisations des employeurs du régime de la CNRACL seraient augmentées de 0,6 Md, par un relèvement du taux de cotisation «employeur» de 1,35 point, et celles des professions libérales de 0,2 Md. La contribution tarifaire d acheminement sur les tarifs de transport et de distribution de gaz et d électricité serait accrue de 0,2 Md et 0,15 Md de fiscalité supplémentaire sur les bières serait affecté à la branche vieillesse des exploitants agricoles. Soldes par branches du régime général en Md CCSS CCSS PLFSS octobre 2012 octobre 2012 PLFSS CNAM - Maladie -8,6-5,5-5,5-8,7-5,1 CNAM - AT-MP -0,2-0,1-0,1-0,2 0,3 CNAV -6,0-5,0-5,2-4,0-4,0 CNAF -2,6-2,5-2,5-3,3-2,6 RG -17,4-13,1-13,3-16,1-11,4 FSV -3,4-4,1-4,1-3,6-2,6 RG + FSV -20,9-17,2-17,4-19,7-13,9 Source : DSS/SDEPF/6A

13 1.1. Des déficits réduits en mais encore très élevés Un déficit des régimes de base et du FSV de -19,3 Md en 2012 Le déficit de l ensemble des régimes de base de sécurité sociale et du FSV devrait être réduit de 3,3 Md en 2012, après déjà -7 Md en Il s établirait à -19,3 Md en Il serait ainsi réduit d un peu plus de 10 Md par rapport au niveau exceptionnel, proche de 30 Md, atteint en Le déficit de 2012 reste cependant très élevé et représente encore plus du double de celui de En 2012 comme en 2011, la réduction du déficit porte principalement sur le régime général dont le solde serait ramené de -17,4 Md en 2011 à -13,1 Md en Sur les deux années 2011 et 2012, ce déficit aura ainsi été réduit de près de 11 Md. Soldes des régimes de base et du FSV En milliards d'euros (p) 2013 (t) Régime général -23,9-17,4-13,1-16,1 Autres régimes de base -1,6-1,7-2,1-2,5 Ensemble des régimes de base -25,5-19,1-15,3-18,6 FSV -4,1-3,4-4,1-3,6 Ensemble des régimes de base et fonds -29,6-22,6-19,3-22,3 (p) = provisoire ; (t) = tendanciel Source : DSS/SD6/6A Les évolutions positives des deux années 2011 et 2012 reposent sur des apports de recettes importants et sur une progression modérée des dépenses. Mais les deux années se distinguent par le contexte conjoncturel : assez favorable en 2011 avec une progression de la masse salariale de 3,6%, il s est nettement dégradé en Le ralentissement de la progression de la masse salariale explique que la réduction du déficit soit moindre en 2012 qu en Régime général : un déficit réduit de 4,3 Md en 2012 En 2012, dans un contexte de ralentissement de la masse salariale, le déficit du régime général se réduit grâce à l apport de recettes nouvelles et à la modération des dépenses. La progression des recettes serait supérieure d environ 2 points à celle de la masse salariale (4,5% contre 2,5%). Les dépenses connaissent une augmentation un peu inférieure à 3% dans le prolongement des évolutions des deux années précédentes. Soldes par branche du régime général En milliards d'euros (p) 2013 (t) Maladie -11,6-8,6-5,5-8,7 Accidents du travail -0,7-0,2-0,1-0,2 Retraite -8,9-6,0-5,0-4,0 Famille -2,7-2,6-2,5-3,3 Total régime général -23,9-17,4-13,1-16,1 FSV -4,1-3,4-4,1-3,6 Régime général + FSV -28,0-20,9-17,2-19,7 Source : DSS/SD6/6A

14 84BSYNTHESE 13 C est la branche maladie qui connaît la plus forte réduction de son déficit en 2012 (-3,1 Md ). Elle bénéficie de recettes supplémentaires et d un ralentissement de la progression de ses dépenses. En deux ans, son déficit a été réduit de 6,1 Md. Le déficit de la branche retraite continue de diminuer, mais à un rythme plus lent, et le déficit global «vieillesse» de la CNAV et du FSV, qui se réduit à peine en 2012, reste supérieur à 9 Md, représentant plus de la moitié du déficit d ensemble du régime général et du FSV. Le solde de la branche famille ne marque pratiquement aucune amélioration en Son déficit est stabilisé depuis trois ans à un niveau élevé. Les écarts par rapport à la prévision de juillet 2012 La prévision de déficit du régime général pour 2012 est améliorée de 2,3 Md par rapport à celle du rapport du mois de juillet, qui n intégrait pas les mesures de la loi de finances rectificative, et de 1,5 Md par rapport au compte incluant les mesures de la LFR. La révision porte principalement sur les recettes fiscales (+ 1,8 M ), dont le rendement avait été sousestimé, mais aussi sur les prestations dont le montant est revu à la baisse de 300 M. Les branches maladie et retraite sont les plus concernées par cette révision : leurs déficits sont réduits respectivement de 1,4 Md et de 0,8 Md par rapport aux prévisions de juillet. En milliards d'euros Régime général Solde Recettes Dépenses CCSS juillet 2012 avant LFR -15,5 314,4 329,9 mesures LFR août ,9 1,2 0,4 Juillet 2012 après LFR -14,6 315,7 330,2 CCSS octobre ,1 316,6 329,7 Ecarts CCSS entre juillet et octobre 2,3 2,1-0,2 Source : DSS/SD6/6A Soldes du régime général, de la CNAM maladie et de la CNAV (p) (t) En milliards d'euros courants Régime général CNAM maladie CNAV soldes en encaissements-décaissements jusqu'en 1998, en droits constatés à partir de prévisions pour 2011 Source : DSS/SD6/6A

15 14 COMMISSION DES COMPTES DE LA SECURITE SOCIALE - OCTOBRE 2012 En 2013, avant mesures nouvelles, une augmentation du déficit d environ 3 Md Pour l année 2013, le compte tendanciel établi sur la base des hypothèses macroéconomiques du Gouvernement, mais avant prise en compte des dispositions de la loi de financement, décrit une augmentation du déficit de 3 Md pour le régime général comme pour l ensemble régimes de base - FSV. Ce compte, qui fournit le cadre de préparation de la loi de financement pour 2013, n inclut ni les mesures de recettes du PLFSS ni les économies mises en œuvre pour atteindre l objectif national d assurance maladie. Il repose sur l hypothèse d une augmentation des dépenses d assurance maladie de 4,1%. Les hypothèses macroéconomiques Les hypothèses économiques retenues pour 2012 et 2013 sont celles, communes au PLF et au PLFSS, qui seront présentées dans le rapport économique, social et financier pour La prévision de croissance du PIB est maintenue à 0,3% pour Pour 2013, l hypothèse est une croissance de 0,8%. La prévision de masse salariale du secteur privé en valeur, dont l évolution est généralement décalée par rapport à celle de l activité, est inchangée pour l année 2012, à 2,5%. Cette estimation se fonde sur les informations mensuelles disponibles jusqu en août. L hypothèse retenue pour 2013 est de 2,3%. La prévision d inflation pour 2012 est légèrement revue à la hausse : elle est de 2% au lieu de 1,8% dans les comptes présentés en juillet. L hypothèse retenue pour 2013 est de 1,8% pour la hausse des prix hors tabac en moyenne annuelle. Si les estimations de croissance et de masse salariale pour 2012 reposent largement sur des acquis, les hypothèses présentées pour 2013 sont entourées d une grande incertitude. Les organismes internationaux révisent leurs prévisions 2012 et 2013 à la baisse. Détérioration de la trésorerie de l ACOSS en 2012 Le découvert de trésorerie de l ACOSS, qui avait atteint le niveau sans précédent de -49,5 Md fin 2010, a été ramené à -4,7 Md fin 2011 grâce aux très importantes reprises de dette réalisées en 2011 par la CADES pour un montant total de 65,3 Md. Au cours du 1 er semestre 2012, de nouvelles reprises de dette ont été réalisées pour un montant de 6,65 Md au titre des déficits de la branche vieillesse du régime général et du FSV pour 2011 (soit 9,7 Md dont a été déduite une régularisation négative de 3,1 Md au titre du transfert 2011). Les déficits du régime général et du FSV, mais aussi les effets négatifs sur la trésorerie d autres éléments, dont les opérations avec les organismes tiers et avec l Etat, contribueraient quant à eux à une dégradation de la trésorerie de l ACOSS pour environ 21 Md en On rappelle que sur ce montant, seuls les déficits 2012 de la branche vieillesse, FSV inclus, dont le montant est estimé à 9,3 Md en 2012, seront automatiquement repris par la CADES en 2013, en application de la LFSS pour Au total, la variation de trésorerie de l ACOSS serait de -14,3 Md sur l année 2012 (-21 Md hors reprise de dette) et le solde de trésorerie atteindrait -19 Md en fin d année. Les charges financières nettes supportées par le régime général restent contenues grâce au niveau très bas des taux d intérêt à court terme. Elles seraient d environ 20 M en 2012 (après 379 M en 2011). FSV : persistance d un important déficit structurel Le Fonds de solidarité vieillesse a vu ses recettes et ses dépenses considérablement augmenter en 2011 du fait de son rôle dans le financement de la réforme des retraites. L ensemble des nouvelles recettes liées à cette réforme lui ont été affectées, mais en contrepartie le périmètre de ses prises en charge a été élargi. Le déficit du fonds s est réduit de 600 M en 2011, grâce à l embellie passagère de la conjoncture à laquelle ses recettes et ses dépenses sont très sensibles. Mais ce déficit s aggraverait à nouveau en 2012 pour

16 84BSYNTHESE 15 atteindre -4,1 Md, en raison d une forte augmentation de ses dépenses (+6,4%) concernant aussi bien les prises en charge de prestations (revalorisation du minimum vieillesse) que de cotisations (au titre du chômage). La progression des recettes (+3,6%) bénéficie de la bonne tenue de la CSG mais est freinée par une baisse sensible des attributions de CSSS (-380 M par rapport à 2011). Le déficit du fonds représente en % de ses dépenses. En 2013, le fonds bénéficiera du rendement en année pleine de l augmentation du forfait social intervenue au 1 er août 2012, soit un supplément de recettes d environ 900 M qui devrait permettre une certaine réduction du déficit. Autres régimes de base : un déficit croissant Le solde des régimes autres que le régime général connaîtrait une dégradation continue sur la période : -1,7 Md en 2011, -2,2 Md en 2012, -2,5 Md en Cette évolution reflète celle de la CNRACL dont le déficit, apparu en 2010, atteindrait - 0,8 Md en 2012 et -1,3 Md en Le déficit du régime des exploitants agricoles, dont la branche retraite ne bénéficie d aucun mécanisme d équilibrage, atteindrait 1,2 Md en 2012 et se réduirait à 0,9 Md en 2013 grâce à une augmentation de ses recettes fiscales (taxe sur les alcools). La plupart des autres régimes de base sont équilibrés par des mécanismes divers : intégration financière au régime général, subvention de l État, attribution de CSSS. Taux de croissance annuel du PIB et de la masse salariale 7% 6% 5% 4% 3% 2% 1% 0% -1% -2% -3% PIB Masse salariale (p) 2013 (t) Sources : Insee et Acoss En 2012 comme déjà en 2011, une forte progression des recettes nettement supérieure à celle des dépenses Les recettes du régime général connaissent une forte augmentation en 2012 pour la deuxième année consécutive. Leur progression, estimée à 4,5%, est sensiblement supérieure à celle de la masse salariale (2,5% en 2012) et traduit l apport d importantes recettes nouvelles découlant des textes financiers votés à la fin de 2011 (LFR, LFI, LFSS) et de la loi de finances rectificative de juillet Dans le même temps, la croissance des dépenses conserve la tendance assez modérée des deux années précédentes, si bien que l effet de ciseau positif entre recettes et dépenses se maintient et assure une réduction du déficit.

17 16 COMMISSION DES COMPTES DE LA SECURITE SOCIALE - OCTOBRE 2012 Taux de variation des produits et charges du régime général En % par an (p) 2013 (t) Produits nets 2,0% 5,3% 4,5% 3,2% Charges nettes 3,0% 2,8% 2,9% 4,0% Ecart -1,1% 2,5% 1,6% -0,8% Source : DSS/SD6/6A Les modalités de consolidation pour passer des charges et produits bruts aux charges et produits nets ont été revues en 2011, suite aux recommandations de la Cour des comptes dans son rapport sur l'application des LFSS de septembre Ces opérations sont décrites dans la fiche 17-6 du présent rapport. Un surcroît de recettes d environ 7 Md pour le régime général en 2012 Le supplément de recettes apporté au régime général en 2012 par les textes financiers de la fin 2011 était estimé à 5,6 Md. S y ajoute le produit des mesures de la LFR de juillet 2012 (environ 1,2 Md pour le régime général). Les mesures figurant dans ces textes accroissent les recettes du régime général par plusieurs canaux en 2012 : - les cotisations augmentent sensiblement plus vite que la masse salariale (3,3% contre 2,5%) en raison de la suppression au 1 er septembre des exonérations relatives aux heures supplémentaires 1, de la réintégration des heures supplémentaires dans le barème des allégements généraux et de la hausse des taux de cotisation vieillesse au 1 er novembre ; - le produit de la CSG est augmenté par l élargissement de l assiette intervenu au 1 er janvier 2012 (principalement la baisse du taux d abattement de 3% à 1,75%), pour un rendement estimé à 620 M ; la CSG affectée au régime général progresserait de 4,2% en 2012 ; - les prélèvements sur les revenus du capital ont été fortement accrus par diverses dispositions contribuant à élargir leur assiette (plus-values immobilières) et à augmenter le taux du «prélèvement social» (de 2,2 à 3,4% puis à 5,4%) ; l impact de ces mesures est estimé à 2,5 Md en 2012 et sera encore très important en 2013 (effet en année pleine) ; - les autres prélèvements sociaux, qui portent sur des revenus en complément des cotisations ou de la CSG, ont vu leur rendement accru d environ 1,4 Md par diverses mesures (principalement le relèvement du taux du forfait social) ; - les impôts et taxes affectés au régime général enregistrent également une augmentation sensible (+4% soit 1,4 Md ) en 2012 (taxe sur les conventions d assurance, droits tabac, ) Une croissance des dépenses de 2,9% en 2012 L augmentation des charges nettes du régime général s est infléchie autour de 3% depuis Elle est estimée à 2,9% en La croissance des prestations nettes du régime général ralentit en 2012 par rapport à 2011 (3,1% après 3,4%). La décélération porte sur les prestations de retraite et de maladie. 1 Le supplément de cotisations qui résulte de la suppression de ces exonérations a toutefois pour contrepartie une baisse des impôts et taxes qui les finançaient.

18 84BSYNTHESE 17 Croissance des prestations nettes du régime général par branche En % par an (p) 2013 (t) Maladie 2,9% 2,8% 2,5% 4,3% Retraite 4,3% 4,6% 4,1% 4,8% Famille 2,5% 1,5% 2,9% 2,3% Régime général 3,3% 3,2% 3,1% 4,2% Source : DSS/SD6/6A Prestations de retraite : ralentissement en volume en 2012 Les prestations de retraite servies par la CNAV devraient augmenter de 4,0% en 2012, un taux de progression moins élevé qu en 2011 (4,7%) et nettement inférieur à la tendance moyenne des années (environ 6% par an). Alors que la revalorisation des pensions est un peu plus forte en 2012 que l année précédente (2,1% en moyenne annuelle après 1,8%), le ralentissement en volume serait très marqué. La réforme de 2010, qui relève de 5 mois par génération l âge légal de la retraite, réduit sensiblement le nombre de départs : celui-ci serait de en 2012 après en 2011 et en En conséquence, l augmentation du nombre de retraités («effet stock»), qui, avec les revalorisations, explique l essentiel de la croissance des prestations, ralentirait à 1,6% en 2012 (hors retraites anticipées) contre 3,3% en moyenne entre 2008 et En 2013, les prestations versées par le régime général retrouveraient une croissance plus forte en raison notamment d une forte augmentation (plus de ) du nombre de départs anticipés, qui contribuerait pour 0,5 point à la croissance des droits propres. Prestations familiales : une progression soutenue en 2012 et 2013 La masse des prestations familiales augmenterait de 2,9% en Cette progression serait sensiblement plus forte que l année précédente (1,6% en 2011) malgré une revalorisation moindre de la base mensuelle des allocations familiales (0,75% en moyenne annuelle au lieu de 1,5%). Elle s explique notamment par la majoration de 25% du montant de l allocation de rentrée scolaire et par la montée en charge de la réforme d unification des majorations pour âge des allocations familiales. Ces deux mesures ont pour effet de dynamiser les prestations d entretien, qui augmenteraient de 3,3% en 2012 alors que les prestations d accueil du jeune enfant auraient une évolution plus modérée (2,1%). La croissance des prestations resterait soutenue en ONDAM : des réalisations inférieures à l objectif en 2012 comme en 2011 En 2011, les dépenses d assurance maladie du champ de l ONDAM se sont élevées à 166,3 Md, soit 800 M de moins que l objectif. Elles sont révisées à la baisse de 200 M par rapport aux estimations de juillet. Les provisions constituées au titre de soins effectués en 2011 mais non connus au moment de l arrêté des comptes des organismes avaient surestimé la consommation de soins de la fin de l année. La révision à la baisse porte sur les soins de ville. Au total, cet écart négatif de -800 M par rapport à l objectif initial se décompose en -600 M sur les soins de ville et -200 M sur les établissements de santé. Par rapport à l année 2010, l augmentation des dépenses a été de 2,7% dont 2,5% pour les soins de ville, 2,4% pour les versements de l assurance maladie aux établissements de santé et 5,8% pour le médicosocial.

19 18 COMMISSION DES COMPTES DE LA SECURITE SOCIALE - OCTOBRE 2012 En 2012, les dépenses seraient à nouveau légèrement inférieures à l objectif, fixé à 171,1 Md par la loi de financement. L écart est estimé à -350 M alors que la prévision de juillet correspondait à une stricte réalisation de l objectif. Cette révision à la baisse découle du constat révisé de 2011 ainsi que de la prise en compte de la tendance modérée des soins de ville sur la première moitié de l année. L écart à l objectif porterait intégralement sur les soins de ville où il refléterait une décélération plus marquée que prévu des dépenses de produits de santé et d indemnités journalières. A l inverse, l activité des hôpitaux présente une dynamique sensiblement plus forte que prévu qui conduit à un risque de dépassement estimé à 400 M sur les établissements de santé. Ce risque est susceptible d être compensé à hauteur de 415 M par l annulation de crédits mis en réserve en début d année. La prévision retenue est celle d une stricte réalisation du sous-objectif, mais les crédits mis en réserve n offriraient plus que peu de marge pour compenser une augmentation supplémentaire de l activité. Au total, les dépenses du champ de l ONDAM s élèveraient à 170,8 Md en 2012, soit une augmentation de 2,6% par rapport à Sur l ensemble des trois années , la croissance moyenne des dépenses d assurance maladie ressortirait ainsi à 2,6% contre 3,5% par an en moyenne sur les quatre années précédentes (période ). 8% Evolution des dépenses dans le champ de l ONDAM 7% 7,1% 6,4% 6% 5,6% 5,6% 5% 4,9% 4% 3% 4,0% 2,6% 4,0% 3,2% 4,0% 3,5% 3,5% 2,6% 2,7% 2,6% 2% 1,5% 1% 0% Source : DSS/SD6/6B (p) En 2013, avant prise en compte de toute mesure d économie, les dépenses du champ de l ONDAM progresseraient de 4,1%. Ce taux intègre l évolution prévisible des prestations remboursées, compte tenu de la prévision d exécution de l objectif 2012 et des tendances de moyen terme, ainsi que les mesures nouvelles de dépenses prévues pour L objectif national de dépenses d assurance maladie pour 2013 présenté en PLFSS correspond quant à lui à une progression des dépenses de 2,7% à champ constant.

20 84BSYNTHESE 19 Les résultats par branche du régime général en 2012 Le déficit de la branche maladie se réduirait de 3,1 Md en Ses produits (+4,7%) bénéficient d une bonne tenue de la CSG et surtout de la forte augmentation des impôts et taxes affectés (forfait social, prélèvements sur les revenus du capital, droits tabac), alors que la croissance des charges (+2,5%), proche de celle des dépenses de l ONDAM, est modérée. La branche retraite bénéficie encore en 2012 d une forte progression de ses produits (+4,9%) à laquelle contribuent les cotisations (+4,2%), un montant accru de prélèvement social sur les revenus du capital (+1,1 Md ) et une augmentation toujours forte des transferts du FSV (+7,3%). Conjuguée à une relative modération des charges (+3,7%), elle se traduit par une réduction du déficit de la CNAV de 1 Md en Le déficit de la branche famille reste pratiquement stable au niveau élevé de -2,5 Md. Ses produits augmenteraient légèrement plus vite que ses charges en 2012 (3,2% contre 2,8%). Évolution des soldes des branches sur la période (en milliards d euros) 2 CNAM maladie 1,0 CNAM-AT-MP 0 0,5-2 0,0-4 -0, , (p) 2013 (t) (p) CNAV 2013 (t) CNAF (p) 2013 (t) (p) 2013 (t) FSV (p) 2013 (t) Source : DSS/SD6/6A

21 20 COMMISSION DES COMPTES DE LA SECURITE SOCIALE - OCTOBRE 2012 La sensibilité du solde du régime général aux principales hypothèses L analyse montre que les écarts constatés entre les prévisions et les réalisations s expliquent principalement par les révisions intervenant sur un petit nombre de variables, dont les deux principales sont la masse salariale du secteur privé et les dépenses d assurance maladie. On rappelle dans le tableau qui suit l incidence sur le solde du régime général des écarts possibles des principales hypothèses par rapport à ce qui a été retenu dans ce rapport. Sensibilité des résultats du régime général aux hypothèses de prévision (valeur 2011) Masse salariale du secteur privé : impact d une hausse de 1 % du taux de croissance Dépenses maladie : impact d une hausse de 1 % dans le champ de l ONDAM Inflation : impact d une hausse de 1 % de la revalorisation des prestations retraite et famille Source : DSS/SD6/6A CNAM maladie CNAM AT-MP CNAF CNAV En millions d euros Régime général Ainsi une variation d un point de la masse salariale modifie le solde du régime général d environ 2 Md en Un point de dépenses d assurance maladie du champ de l ONDAM, en plus ou en moins, représente 1,7 Md pour l ensemble des régimes d assurance maladie et environ 1,4 Md pour le régime général.

22 84BSYNTHESE 21 Principales hypothèses pour la prévision Produit intérieur brut (PIB) (p) 2013 (t) PIB en volume 1,6% 1,7% 0,3% 0,8% PIB en valeur 2,7% 3,1% 2,0% 2,6% Masse salariale Secteur privé champ URSSAF 2,0% 3,6% 2,5% 2,3% dont Emploi -0,2% 1,0% 0,1% 0,0% Salaire moyen 2,2% 2,6% 2,4% 2,3% dont masse salariale plafonnée 1,3% 3,3% 2,8% 2,0% Plafond de la sécurité sociale Montant annuel en euros Variation en % 0,9% 2,1% 2,9% 1,8% Hausse des prix et taux de revalorisation Prix hors tabac 1,5% 2,1% 2,0% 1,75% Revalorisation de la BMAF 0,0% 1,5% 1,0% 1,75% Effet en moyenne annuelle 0,0% 1,5% 0,7% 1,6% Revalorisation des pensions au 1er avril 0,9% 2,1% 2,1% 1,95% Effet en moyenne annuelle 0,9% 1,8% 2,1% 2,0% Source : INSEE / ACOSS / DSS

23 22 COMMISSION DES COMPTES DE LA SECURITE SOCIALE - OCTOBRE 2012 Régime général : produits et charges nets En millions d'euros (p) 2013 (t) Maladie Recettes ,2% 4,4% 4,7% 2,2% Dépenses ,7% 2,1% 2,5% 4,1% Solde AT/MP Recettes ,9% 7,9% 3,6% 1,4% Dépenses ,0% 2,9% 2,8% 1,5% Solde Vieillesse Recettes ,1% 7,5% 4,9% 5,6% Dépenses ,7% 4,0% 3,7% 4,4% Solde Famille Recettes ,3% 4,1% 3,2% 1,7% Dépenses ,9% 3,7% 2,9% 3,0% Solde RG Recettes ,0% 5,3% 4,5% 3,2% Dépenses ,0% 2,8% 2,9% 4,0% Solde FSV Recettes ,1% 43,7% 3,6% 7,5% Dépenses ,3% 26,4% 6,4% 3,6% Solde Source : DSS/SD6/6A Les modalités de consolidation pour passer des charges et produits bruts aux charges et produits nets ont été revues en 2011, suite aux recommandations de la Cour des comptes dans son rapport sur l'application des LFSS de septembre Ces opérations sont décrites dans la fiche 17-6 du présent rapport.

24 84BSYNTHESE 23 Ensemble des régimes de base : produits et charges nets En millions d'euros (p) 2013 (t) Maladie Recettes ,8% 4,2% 4,4% 2,3% Dépenses ,2% 2,3% 2,5% 4,0% Solde AT/MP Recettes ,5% 7,8% 3,6% 1,1% Dépenses ,0% 3,1% 3,0% 0,9% Solde Vieillesse Recettes ,2% 6,1% 4,2% 4,6% Dépenses ,1% 4,3% 3,7% 4,1% Solde Famille Recettes ,4% 3,9% 3,1% 1,7% Dépenses ,1% 3,5% 2,8% 2,9% Solde Ensemble des régimes de base Recettes ,9% 5,0% 4,2% 3,2% Dépenses ,8% 3,2% 3,1% 3,9% Solde Source : DSS/SD6/6A Les modalités de consolidation pour passer des charges et produits bruts aux charges et produits nets ont été revues en 2011, suite aux recommandations de la Cour des comptes dans son rapport sur l'application des LFSS de septembre Ces opérations sont décrites dans la fiche 17-6 du présent rapport.

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26 2. CADRAGE ECONOMIQUE GENERAL

27 2.1. L environnement économique La récession se confirme dans la zone euro Après la reprise très modérée de 2010 et du 1 er semestre 2011, la conjoncture européenne s est progressivement dégradée sous les effets conjugués du ralentissement de l économie mondiale, du durcissement des politiques budgétaires et des tensions au sein de la zone euro. L activité continue de faiblir depuis le printemps 2012 et la majorité des pays européens connaîtront de nouveau cette année une croissance négative, trois années après la très forte récession de La baisse d activité est particulièrement forte en Italie et en Espagne, mais elle est également sensible au Royaume-Uni et aux Pays-Bas. En volume, le PIB de ces pays reste en-deçà des niveaux de Evolution du PIB en volume : France / Allemagne / Zone euro (p) France -3,0 % 1,6 % 1,7 % 0,2 % Allemagne -5,1 % 4,0 % 3,1 % 0,8 % Italie -5,5 % 1,8 % 0,4 % -2,3 % Zone euro -4,2 % 2,0 % 1,4 % -0,4 % Royaume-Uni -4,4 % 2,1 % 0,9 % -0,3 % Etats-Unis -3,5 % 3,0 % 1,8 % 2,1 % Source : Commission européenne, octobre 2012 En France, la croissance est interrompue depuis l automne 2011 Le PIB en volume est resté stable sur les trois derniers trimestres connus. Sur le 1 er semestre 2012, cette stagnation reflète l atonie de la consommation des ménages (croissance zéro sur l ensemble du 1 er semestre), une baisse de l investissement des entreprises et une contribution négative des échanges extérieurs, compensées par un effet positif des mouvements de stocks. Variation trimestrielle du PIB en volume (aux prix de l année précédente chaînés) er trim 2 ème trim 3 ème trim 4 ème trim 1 er trim 2 ème trim Glissement 4 derniers trimestres 0,9 % 0,0 % 0,3 % 0,0 % 0,0 % 0,0 % 0,3 % Source : INSEE, comptes nationaux trimestriels Les enquêtes de conjoncture réalisées en septembre dans l industrie, le commerce et le bâtiment traduisent un climat dégradé dans tous les secteurs. L activité a reculé dans l industrie, et les carnets de commandes sont peu étoffés. Les perspectives générales d activité se rapprochent des niveaux très bas atteints en 2009.

28 85BCADRAGE ECONOMIQUE GENERAL 27 La masse salariale et les prix Ralentissement de la masse salariale en 2012 La masse salariale du secteur privé a connu une progression soutenue en 2011 (+3,6 %), supérieure à sa moyenne de longue période. Mais cette progression s est infléchie avec la dégradation de la situation de l emploi : après avoir augmenté de 1,1 % en 2011 (en moyenne annuelle) les effectifs salariés du secteur privé se sont orientés à la baisse au 1 er semestre L hypothèse de progression de la masse salariale du secteur privé pour 2012, qui avait été fixée à 3 % dans la LFSS, a été révisée à la baisse à 2,5 % en juillet dernier, la hausse du SMIC de 2 % intervenue début juillet contribuant pour 0,15 point à cette augmentation. Les informations rendues disponibles depuis juillet notamment les statistiques du 2 ème trimestre ne conduisent pas à modifier la prévision. Cette progression de la masse salariale de 2,5 % serait très proche de celle du salaire moyen, l emploi salarié étant quasiment stable en moyenne annuelle. Une hausse des prix voisine de 2 % en 2012 Le glissement annuel des prix s était accéléré continûment en 2010 et 2011 pour atteindre 2,5 % à la fin de Il a reflué au 1 er semestre 2012 mais s établit encore à 2,1 % en août. Cette augmentation est toujours tirée à la hausse par les prix pétroliers (+8,7 % en un an en août) alors que l inflation «sous-jacente» (hors tarifs publics et produits à prix volatils) est estimée à 1,3 %. La hausse des prix en moyenne annuelle serait de 2 % en 2012, après 2,1 % en Pour 2013, l hypothèse retenue est de 1 ¾ %. Evolution de la masse salariale du secteur privé (données CVS) 2,5% 7,5% 2,0% 6,0% 1,5% 4,5% 1,0% 3,0% 0,5% 1,5% 0,0% 0,0% -0,5% -1,5% -1,0% -3,0% -1,5% -2,0% Glissement trimestriel (% échelle gauche) Moyenne annuelle glissante (% échelle droite) -4,5% -6,0% -2,5% -7,5% mars-00 mars-01 mars-02 mars-03 mars-04 mars-05 mars-06 mars-07 mars-08 mars-09 mars-10 mars-11 mars-12 Source : ACOSS

29 28 COMMISSION DES COMPTES DE LA SECURITE SOCIALE - OCTOBRE 2012 Evolution du produit intérieur brut en volume (aux prix de l année précédente chainés) 1,2% 1,0% 0,8% 0,6% 0,4% 0,2% 0,0% -0,2% -0,4% -0,6% -0,8% -1,0% -1,2% -1,4% Glissements trimestriels (échelle de gauche) -1,6% Glissements annuels (échelle de droite) -1,8% mars-02 mars-03 mars-04 mars-05 mars-06 mars-07 mars-08 mars-09 mars-10 mars-11 mars-12 3,2% 2,4% 1,6% 0,8% 0,0% -0,8% -1,6% -2,4% -3,2% -4,0% -4,8% Source : INSEE, comptes nationaux trimestriels

30 3. LES RECETTES DES REGIMES DE BASE ET DES FONDS

31 3.1. Vue d ensemble des recettes Les ressources du régime général se décomposent en cinq grandes catégories de recettes : les cotisations, la CSG et diverses contributions sociales, les prises en charge de cotisations par l État, les recettes fiscales, et les transferts (prises en charge de cotisations et de prestations par des organismes tiers). Les cotisations affectées aux régimes de base 2 se sont élevées à 231,3 Md en 2011, dont 179,1 Md pour le régime général Compte tenu des hypothèses retenues pour l évolution de la masse salariale privée, ce montant devrait atteindre 239 Md en 2012, soit une hausse de +3,3% (et 185,1 Md pour le régime général, +3,4%)) et augmenter de 3,8% en 2013, pour atteindre 248,1 Md en 2013 (192,3 Md pour le régime général, +3,9%, cf. graphique 1 et tableau 1). Ces ressources (56% des recettes des régimes de base en 2011) sont affectées en majorité aux branches vieillesse et maladie à hauteur respectivement de 106,7 Md et 79 Md. Viennent ensuite les branches famille (34,1 Md ) et AT-MP (11,6 Md, cf. graphiques 2 et fiche 4-1). En 2011, un point de cotisation déplafonnée représente environ 5,2 Md de recettes pour le régime général sur le champ du secteur salarié privé Le rendement d un point de cotisation retraite plafonnée sur le même champ s élève à 4,3 Md (cf. tableau 2). Le champ des assurés relevant de la branche maladie est plus large que celui des assurés des branches AT et vieillesse, car il intègre la plupart des salariés ne relevant pas du secteur privé (notamment les fonctionnaires civils). Cela explique que le rendement du point de cotisation pour la branche maladie soit plus élevé (6,4 Md ). La branche famille couvrant l ensemble des assurés (y compris les indépendants et le secteur agricole), le rendement du point de cotisation s élève à 7,2 Md sur ce champ. En comparaison, un point de CSG prélevé sur les revenus d activité rapporte 8,1 Md, ce prélèvement étant assis sur une assiette plus large (cf. fiche 4-2). La CSG a apporté 79,3 Md de recettes aux régimes de base et au FSV La CSG affectée aux régimes de base et au FSV (17% des recettes) a baissé de 0,5% en 2011 (cf. tableau 3) : la CSG sur les revenus d activité du secteur privé évolue à un rythme proche de celui de la masse salariale du secteur privé (3,7%), mais la contraction des autres assiettes (secteur agricole, travailleurs indépendants, fonction publique) a limité la progression du produit global (cf. fiche 4-2). En 2012, la CSG affectée aux régimes de base progresserait de 4,4% par rapport à 2011, principalement en raison de l élargissement de l assiette sur laquelle elle est calculée. Les recettes de CSG devraient s accroître de 2,5% en ,1 Md d impôts et taxes ont été affectés aux régimes de base en 2011 Les impôts et taxes (hors CSG) affectés aux régimes de base ont augmenté de 9% en 2011 (cf. tableau 4 et fiche 4-4). Cela s explique notamment par l attribution aux régimes de base de l excédent du panier «Fillon» et de taxes destinées à compenser le transfert d une fraction de CSG de la CNAF vers la CADES. En 2012 et 2013, les nouvelles recettes affectées aux régimes de base dans les différentes lois financières de 2011 et 2012 (hausses du forfait social, des prélèvements sur les revenus du capital, des droits tabacs ) et la modification de la répartition des contributions et des recettes fiscales conduiraient à une progression modérée de ces produits en 2012, et à une baisse de 3% en 2013 (cf. fiche 4-6). 2 Les recettes des fonds de financement (FSV, FRR) ne comprennent pas de cotisations.

32 86BLES RECETTES DES REGIMES DE BASE ET DES FONDS 31 Tableau 1 - Répartition des cotisations effectives par branche des régimes de base (p) M M % M % M % Maladie , , ,8 AT-MP , , ,9 Famille , , ,6 Vieillesse , , ,0 Ensemble des régimes de base , , ,8 dont régime général , , ,9 Source: DSS/SDEPF/6A Graphique 1 Répartition des cotisations par assiette en 2011 Cotisations non salariés 6,6% Cotisations salariales (part salariale) 18,0% Cotisations sur revenus de remplacement 0,4% Autres 0,9% Graphique 2 Répartition des cotisations par risque en 2011 Vieillesse 46% Maladie 34% Cotisations salariales (part patronale) 74,1% Famille 15% AT-MP 5% Tableau 2 Valeur de point de cotisation et de CSG sur revenu d activité (Régime général) En millions d'euros (p) Valeur du point de cotisation par branche AT et vieillesse déplafonnée (1) Vieillesse plafonnée (1) Maladie (2) Famille (3) Valeur du point de CSG CSG sur les revenus d'activité (3) Source : DSS/SDEPF/6A. Champ : (1) : salariés du secteur privé + non titulaires de la fonction publique + employés et personnel de maison. (2) : (1) + fonctionnaires civils + industries électriques et gazières + praticiens et auxiliaires médicaux. (3) : (2) + autres régimes spéciaux + salariés et exploitants agricoles + travailleurs indépendants. Note : ces valeurs indiquent les variations de recettes du régime général induites par la variation d'un point du taux de cotisation. Elles intègrent une compensation intégrale des exonérations compensées (y compris des allègements généraux sur les bas salaires). Tableau 3 - CSG nette affectée par branche des régimes de base et pour le FSV (p) M M % M % M % Maladie , , ,5 Famille , , ,5 Ensemble des régimes de base , , ,5 FSV , , ,5 Ensemble , , ,5 Source : DSS/SDEPF/6A.

33 32 COMMISSION DES COMPTES DE LA SECURITE SOCIALE - OCTOBRE 2012 Les contributions de l État se sont élevées à 11 Md en 2011 À compter de 2010, les comptes de résultat des caisses du régime général ne présentent plus aucune prestation prise en charge par l État (API, AAH, ASI), celles-ci étant enregistrées en compte de tiers. De ce fait, les contributions de l État se limitent aux prises en charge de cotisations en compensation des exonérations spécifiques de cotisations (cf. fiche 4-5) et en subventions d équilibre, qui représentent respectivement 0,8% et 1,8% des recettes des régimes de base (cf. tableau 5 et graphique 3). Les prises en charge de cotisations par l État ont diminué en 2011 (-19%) dans le champ de l ensemble des régimes de base, en raison de la suppression de plusieurs dispositifs (avantages en nature dans les hôtels, cafés et restaurants, abattement de 15 points pour les particuliers employeurs ). En 2012, les prises en charge de cotisations par l État devraient repartir à la hausse (+4,6%), en raison des fortes augmentations des exonérations au titre de la loi de programme pour l Outre-mer et des allégements dont bénéficient les microentreprises Cette progression à la hausse se prolongerait en 2013, à un rythme plus modéré, que les années précédentes (+2,9%). L État verse par ailleurs à plusieurs régimes spéciaux des subventions destinées à équilibrer les comptes de certaines de leurs branches, pour un total de 7,6 Md en Ce montant devrait s élever à 7,7Md en 2012 et 8 Md en 2013 (cf. fiche 7-3). Les transferts nets en provenance d organismes tiers représentent 19,2 Md de recettes pour le régime général en 2011 Ces recettes sont en hausse de 21% en 2011 par rapport à 2010 et devraient connaître une progression de 5,8% en 2012 pour atteindre 20,3 Md (cf. fiche 7-1). Ce sont les transferts du FSV qui tirent cette évolution, en progressant à un rythme très élevé (+28,5%). La situation dégradée du marché du travail a conduit à une nouvelle hausse des transferts du FSV vers la CNAV au titre de la prise en charge des cotisations des chômeurs. Par ailleurs, la mise en place d une prise en charge par le FSV des cotisations au titre du minimum contributif en 2011 au profit de la CNAV (et des régimes alignés, le RSI et les salariés agricoles) a entraîné un surcroît de transferts du FSV vers la CNAV. Ces évolutions se poursuivent en 2012 et 2013, mais dans une moindre mesure (respectivement 6,8% et 3,4%).

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