REUNION CONTINENTALE SUR L EDUCATION VETERINAIRE

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1 REUNION CONTINENTALE SUR L EDUCATION VETERINAIRE «Amélioration de la Qualité de la formation vétérinaire pour les services vétérinaires renforcés et le développement socio-économique» Juillet 2017, DAKAR-SENEGAL COMMUNIQUE FINAL Une réunion continentale sur l'éducation vétérinaire portant sur le thème «Amélioration de la Qualité de la formation vétérinaire pour les services vétérinaires renforcés et le développement socio-économique» a eu lieu du 05 au 07 juillet 2017 à Dakar, au Sénégal. Cette réunion a été organisée sous l égide du Bureau Inter-Africain des Ressources Animales de l Union Africaine (UA-BIRA) et de l Ecole Inter Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires de Dakar (EISMV). Elle a accueilli 105 participants venant de 37 pays africains. Les participants étaient les Doyens ou les Représentants des Établissements d'enseignement vétérinaire (VEE) de 26 pays et des Présidents des Ordres vétérinaires de 33 pays. Les autres participants étaient le Professeur Ahmed Elsawalhy, Directeur de l'ua- BIRA et le Professeur Yalacé Kaboret, Directeur Général de l'eismv. La réunion a été ouverte par le Dr Khadim GUEYE, représentant le Ministre sénégalais de l'élevage et des productions animales, Madame Aminata MBENGUE NDIAYE, qui a clôturé l atelier. Page 1 sur 5

2 OBJECTIFS DE LA REUNION L'objectif général de la réunion était de contribuer à l'amélioration de la formation vétérinaire et à l'amélioration des performances des services vétérinaires pour un développement socioéconomique des pays africains. Les objectifs spécifiques de l'atelier étaient de: Partager des informations sur les cadres stratégiques continentaux et d'autres lignes directrices sur la transformation de l'élevage et de l'agriculture en matière d'éducation et de formation ; Faire le point sur la qualité de l'enseignement vétérinaire; Partager les connaissances et les expériences sur l'harmonisation des programmes de formation vétérinaire, le développement des mécanismes d'accréditation pour promouvoir la mobilité des étudiants et s accorder sur les solutions optimales à mettre en œuvre; Proposer une feuille de route pour l'établissement et l'opérationnalisation de l'association africaine des établissements d'enseignement vétérinaire (2A2E-V); Discuter des stratégies de mobilisation de ressources pour soutenir les activités du réseau. DEROULEMENT Un rappel du contexte du développement de l élevage en Afrique a été fait à partir d une présentation synthétique sur la «Stratégie continentale de développement de l Elevage (LiDeSA)- Agenda 2063 ; en relation avec les engagements du Plan Détaillé de Développement de l Elevage (PDDAA) pris à Malabo. Le thème a été subdivisé en 3 sous-thèmes (trois sessions) comme suit: Améliorer la qualité de l'éducation vétérinaire dans le contexte de l'évolution des besoins de la société et de l'industrie; Promouvoir l'harmonisation des programmes vétérinaires et le développement des mécanismes d'accréditation; Renforcement des réseaux nationaux, régionaux et continentaux pour promouvoir une éducation vétérinaire de qualité. Pour chaque sous-thème, des exposés ont été faits par des panélistes et une discussion en plénière s en est suivie. Les participants ont également organisé des séances portant sur des sujets clés qui nécessitaient une réflexion plus poussée. La réunion a également reçu une présentation sur une approche optimale pour la mise en place d'un système de management de la qualité dans les établissements d'enseignement vétérinaire. Page 2 sur 5

3 CONSIDERANT 1. Que les établissements d'enseignement vétérinaire (EEV) opèrent dans un environnement en évolution rapide marqué par une demande croissante d animaux et de produits animaux, le développement des innovations technologiques, la mondialisation, l usage des normes et des certifications comme éléments déterminants dans le commerce mondial, la multiplicité des établissements vétérinaires et des centres virtuels régionaux, la concurrence accrue en matière d emplois pour le personnel et les étudiants, les menaces pour la santé liée aux maladies émergentes et ré émergentes zoonotiques pour la plupart; 2. Que le renforcement de l'éducation vétérinaire est essentiel pour améliorer la qualité de la prestation des services vétérinaires publics et privés; 3. Que les leçons tirées de la mise en œuvre du PDDAA indiquent clairement la nécessité de promouvoir l'apprentissage et le développement de compétences qui répondent adéquatement aux besoins des chaînes de valeur agricoles; 4. Que les progrès accomplis relatifs aux défis dans les EEV ont été inégaux et que certaines institutions continuent de faire face à des défis non résolus découlant de réponses inappropriées aux défis existants, affectant la qualité et la pertinence des curricula, à l origine de l inadéquation entre compétences des diplômés, besoins de l'industrie et les aspirations de la société; 5. L urgente nécessité d'adapter les programmes de formation vétérinaire aux besoins des pays et aux lignes directrices de l Organisation mondiale pour la santé animale (OIE); 6. La nécessité d'améliorer la qualité de l'enseignement et de la supervision des vétérinaires et des professionnels vétérinaires afin d'assurer les normes qualité et d éthiques; 7. L'importance des processus d'accréditation comme un signal fort pour la qualité de la formation vétérinaire aux niveaux continental, régional et national. La multiplicité des outils et des indicateurs pour évaluer la qualité de l'éducation vétérinaire, le manque de cadre et méthodologies harmonisés pour évaluer la qualité de la formation vétérinaire dans les EEV; 8. La nécessité de systèmes d'assurance de la qualité dans les EEV qui sont mesurables et durables; 9. L absence d'un cadre continental d'assurance de la qualité et l inexistence d'un organisme africain d'évaluation et d'accréditation pour les EEV; 10. La faiblesse des réseaux régionaux pour les EEV, le manque d'une plate-forme continentale pour les EEV, la faible utilisation des outils de communication et la mauvaise communication entre les EEV; Page 3 sur 5

4 11. La faible participation des parties prenantes, y compris les employeurs et les associations vétérinaires dans le processus d'évaluation des EEV; 12. L'absence d'organes statutaires vétérinaires (OSV) pour vétérinaires et paravétérinaires dans certains pays, le déficit de financement des OSV dans certains pays et le manque de mandat institutionnel clair dans d'autres pays; 13. La différence de capacité des EEV, la disparité des programmes, la qualité des programmes de formation et la durée des programmes d'études d'un établissement d'éducation vétérinaire à un autre; 14. La nécessité de renforcer les EEV et les OSV grâce à la mise en réseau des EEV entre eux et avec d'autres associations comme l'association vétérinaire d'afrique, le jumelage et le renforcement de la communication; 15. Le rôle important joué par les OSV dans l exercice légal des professions vétérinaires et des para-professionnels vétérinaires et la formation dans les EEV; 16. Le besoin d'informations fiables sur les EEV, les OSV et les associations vétérinaires, entre autres; 17. La nécessité d'une harmonisation régionale et continentale des programmes vétérinaires pour promouvoir une formation de qualité, la mobilité des étudiants au sein des EVE et reconnaître la nécessité d'un processus de migration graduelle Les participants ont formulé les recommandations suivantes : 1. Réformer les programmes de formation pour refléter les dimensions mondiales et répondre en même temps aux besoins continentaux, régionaux et nationaux de l'industrie et de la Société; 2. Intégrer les exigences de l'oie dans le programme de formation et le soutenir avec les infrastructures nécessaires, y compris les laboratoires de compétences, les bibliothèques, les cliniques et les hôpitaux; 3. Développer / renforcer les compétences pédagogiques des EEV et les approches de prestation centrées sur l'élève et basées sur une formation pratique avec coaching et encadrement jusqu'à l intégration professionnelle; 4. Respecter pour les établissements d'enseignement vétérinaire (EEV) respectent une approche par étapes vers l'harmonisation régionale et continentale des programmes vétérinaires, y compris le contenu et la durée des programmes d'études; 5. Renforcer les systèmes d'assurance de la qualité dans les établissements d'enseignement vétérinaire (niveaux continental, régional et national) et travailler à la mise en place d'un cadre continental et d'un mécanisme d'assurance / management de la qualité; 6. Mettre en place un cadre continental pour l'évaluation de la qualité de l'éducation vétérinaire, y compris la périodicité des évaluations; Page 4 sur 5

5 7. Encourager les EEV à entreprendre une mise à niveau progressive de leurs installations pour répondre aux nouveaux besoins et défis ; 8. Améliorer la mise en réseau des EEV africaines avec d'autres EEV dans d'autres régions et associations telles que l'association mondiale vétérinaire, avec les possibilités d'apprentissage et inclure dans les étapes initiales le partage des résultats de la réunion avec l'association mondiale vétérinaire; 9. Pousser avec l appui de l UA-BIRA et des partenaires techniques les États membres qui n'ont pas établi d'organes statutaires vétérinaires à le faire avec un mandat et des responsabilités clairs par le biais d'un parlement; 10. Accroitre les efforts en cours de l'ua-bira et des partenaires techniques pour l'établissement de bases de données pour les collèges vétérinaires / les écoles / facultés vétérinaires et les organes statutaires vétérinaires / Ordres vétérinaires; 11. Encourager, avec l appui de l UA-BIRA et des partenaires techniques, l utilisation, dans les EEV, des nouvelles technologies de l information pour l'échange d'informations entre les membres des réseaux; 12. Accorder la priorité à la création d'un réseau pour les organes statutaires vétérinaires en Afrique afin d'améliorer leur rôle réglementaire; 13. Accélérer le processus de mise en place de l'association africaine des établissements d'enseignement vétérinaire (2A2E-V) et planifier le lancement de l'association en juillet 2018 au Caire. La plate-forme servira pour l'apprentissage par les pairs, le partage d'informations et sera également un catalyseur pour la mise en œuvre des recommandations. Fait à Dakar, le 07 Juillet 2017 Ecrit et approuvé par les participants Page 5 sur 5

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