SOFIA. Au moyen-âge PÉRIODE DE RAYONNEMENT ET DE DÉCLIN VIIE XIVE SIÈCLES

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1 SOFIA PÉRIODE DE RAYONNEMENT ET DE DÉCLIN VIIE XIVE SIÈCLES

2 Au fi l des siècles, l actuelle capitale de la Bulgarie a porté les noms de Serdica, Triaditsa, Stredetz et Sofia. Et avec son nom d aujourd hui, elle est l unique ville au monde qui magnifie la Sagesse Divine. En sa qualité d important centre administratif et culturel, elle change de physionomie à chacune des époques. N échappant pas aux vicissitudes du temps, son histoire mouvementée nous est contée dans ces trois opuscules, consacrés à Sofia l Antique, Sofia la Moyenâgeuse et Sofia la Moderne. En feuilletant chacun de ses guides, vous en apprendrez plus sur la culture des Serdes et des Romains, sur la grandeur de notre histoire moyenâgeuse et vous vous engagerez en connaisseur dans les rues européennes d esprit de notre capitale chargée d histoire.

3 SOFIA PÉRIODE DE RAYONNEMENT ET DE DÉCLIN VIIE XIVE SIÈCLES Û L Eglise de Boyana Saint Nicolas et Saint Panthéléymon, fresque, 13e siècle Le passé moyenâgeux de Sofi a est lié à une succession de périodes d essor et de déclin, expression de la dynamique de l époque. Les quelques changements de nom de la ville sont le reflet de la conjoncture politique et de l évolution de la structure de l Etat bulgare au fil des siècles. Les débuts du développement moyenâgeux de l Antique Serdica sont marqués par les incursions fréquentes des Slaves et des Avars, ajoutées aux conséquences désastreuses du terrible tremblement de terre dans la région, ayant détruit une grande partie de la ville à la fi n du VIe siècle. Les témoignages extrêmement parcimonieux ne permettent de lever le voile que sur quelques épisodes de l histoire de Serdica à cette époque. Au début du VIIe siècle, sous la pression de la menace externe et des ravages, on observe un déplacement important de populations de Serdica en direction de Thessalonique (actuelle Salonique). Tout porte à croire que l incapacité de l empire de défendre ces régions contraint une partie de leurs habitants à chercher refuge dans le Sud. Le tableau de la décadence et de la désolation totale est confi rmé par les recherches archéologiques. Malgré les fouilles prolongées sur le site de Serdica, nous n avons connaissance que de vestiges uniques et fragmentaires datant des VIIe VIIIe siècles. Lors de certaines campagnes de fouilles du sol ont été mis au jour des habitations modestes, construites en briques recyclées et en pierre sans enduit ni ciment pour lier, déployées dans le diamètre formé par les locaux plus anciens des grands bâtiments de l Antiquité. L absence de matériau archéologique daté per- 01 Þ La chevalière de Hodorov de la tombe 4, XIVe siècle, découverte dans la nécropole de la basilique Sainte Sophie, Musée d Archéologie ABS

4 turbe la chronologie, mais certaines de ses constructions ont tout lieu d être rattachées à cette période trouble, émaillée d embûches. Toujours est-il qu il ressort une tendance au repli de la vie urbaine à cette époque, faute d un essor économique. En dépit de ce tableau largement négatif, la ville réussit quand même à conserver son statut de cheflieu, ce dont témoignent les listes épiscopales de , désignant Serdica comme le siège de l archevêque de la Dace Méditerranéenne. Le début du IXe siècle marque une période de changements profonds dans l histoire moyenâgeuse de la ville qui se retrouve à l intérieur du Premier royaume bulgare. Dans le contexte de la politique extérieure de Byzance qui tend à se réapproprier les territoires balkaniques, la situation géostratégique de Serdica s avère, une fois de plus, porteuse. Il semble que dès la deuxième moitié ou vers la fi n du VIIIe siècle, Constantinople engage une série d actions pour consolider et reconstruire certains postes d appui dans les parties centrale et occidentale des Balkans qui servent de places d armes pour déclencher des opérations militaires contre la Bulgarie. Et dans la stratégie des Byzantins, Serdica occupe une place privilégiée. D où les travaux de reconstruction des remparts et des fortifi cations, et le déploiement très probable d une garnison intra-muros. Voyant venir la menace par l Ouest, le khan bulgare Kroum ( ) prend les devants. En 809, il donne l assaut de Û La Rotonde Saint Georges, IVe siècle Ý Détail du complexe de la rotonde Saint Georges, IIe-IIIe siècle

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7 SOFIA PÉRIODE DE RAYONNEMENT ET DE DÉCLIN VIIE XIVE SIÈCLES Û Srédetz, auteur Joseph Oberbauer, aquarelle, Musée de l Histoire de Sofia Serdica, détruisant une partie des fortifications et décimant l armée byzantine, forte de 600 hommes, après quoi, il se retire, aussi vite qu il était venu. Cette tactique du souverain bulgare oblige Nicéphore Ier ( ) à adopter de nouvelles mesures de consolidation de la ville. Deux ans plus tard, après la brillante victoire de Kroum, s étant soldée par la mort de l empereur byzantin, Serdica passe entièrement aux mains des Bulgares en plus des territoires immenses de la péninsule des Balkans. A la suite de ces événements, la ville est complétement intégrée à l Etat bulgare. La nouvelle conjoncture politique se traduit par un changement du nom de la ville antique, Serdica étant remplacé par le nom slave Srédetz, qui signifie littéralement milieu, centre. Tout porte à croire qu après la conquête initiale de la ville, la garnison slave reste sur place, préfigurant la slavisation du nom antique. Lors des fouilles archéologiques autour de la porte Ouest et d autres secteurs des remparts ont été découvertes des habitations slaves du type caveau ou cabane, dont les origines nous font remonter au IXe siècle précisément. Après la conversion du Royaume bulgare au christianisme, vers la moitié du IXe siècle, le siège épiscopal à Sredetz est placé sous l égide du patriarche bulgare à Preslav. L église principale de la ville à cette époque et même plus tard n est autre que la rotonde Saint Georges. Quant à Srédetz, elle reçoit ses lettres de noblesse en accueillant pendant la deuxième moitié du Xe siècle les reliques de Saint Jean de Rila. Initialement, elles sont conservées en l église Saint Luca, avant la construction un peu plus tard d un temple spécial dédié au saint. 05 Le Khan Kroum fête sa victoire sur l empereur Nicéphore Ier, enluminure de la traduction bulgare des Chroniques de Manassès, XIVe siècle Û

8 Û La Basilique Sainte Sophie Nous disposons de très peu d information sur le développement de Srédetz jusqu aux dernières décennies du Xe siècle, ce qui nous fait penser que la ville menait une vie paisible et fl orissante. Lors des événements dynamiques du dernier quart du Xe et du début du XIe siècle, liés à la conquête progressive mais sûre des territoires bulgares par Byzance, Srédetz est à nouveau appelée à jouer un rôle clé. En 971, la capitale bulgare Preslav tombe aux mains des Byzantins, suivi dans les années à venir, par l annexion des territoires Nord-est de l Etat bulgare. Le centre politique et spirituel de la Bulgarie est transféré vers les contrées Sud-ouest où règnent les fi ls du comte Nicolas David, Moïse, Aaron et Samuel. D après les chroniques, en 986, c est un des frères, Aaron qui est le gouverneur de Srédetz. Dans les années suivantes, le souverain bulgare, le tsar Samuel Ier ( ) choisit Prespa pour y installer sa capitale. Dans ces années troubles de guerres incessantes entre la Bulgarie et Byzance, le siège du patriarche bulgare est successivement déplacé de Preslav à Drastar et de Drastar à Prespa. Nous avons des raisons d avancer qu après la conquête de Drastar, le patriarche Damien a résidé quelque temps à Srédetz. D après certains scientifi ques, cet important épisode de l histoire de la ville est relaté dans une inscription en grec, imbriquée dans le mur Sud du transept de la basilique Sainte Sophie, qui dit textuellement : Longue vie au patriarche!. Û La Basilique Sainte Sophie vue d intérieur et détails de la nécropole

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10 Ý L Аnge, fragment d une fresque, XIe siècle, la rotonde Saint Georges

11 SOFIA PÉRIODE DE RAYONNEMENT ET DE DÉCLIN VIIE XIVE SIÈCLES Les campagnes militaires de l empereur Basile II ( ), sont significatives de l importance accordée à la ville, Basile ayant fait trois tentatives avortées entre 986 et 1016 pour s en emparer. Ce n est qu après la mort du dernier tsar de Bulgarie, le tsar Ivan Vladislav en 1018 et la conquête intégrale des territoires bulgares que Srédetz se retrouve au sein de l Empire byzantin. Les vestiges archéologiques de cette période sont plutôt rares et sont majoritairement enfouis sous les décombres et les strates du temps. Outre la présence slave autour des remparts, des travaux de consolidation sont entrepris à même la muraille, qui peuvent être rattachés à cette époque. D après certains explorateurs, la reconstruction de la tour antique au Nord-est qui de ronde devient carrée, peut être aussi rapportée à la période bulgare de Srédetz. Les 176 prochaines années de l histoire de la ville ( ) sont marquées par un changement du contexte politique. Transformée en une pièce maîtresse de la structure de l Etat byzantin, Srédetz joue un rôle significatif de chef-lieu de la région administrative et siège de son gouverneur /catépan/. Le nom de la ville change, passant de Sredetz à Triaditsa. La victoire des Byzantins est notifiée dans une inscription à la rotonde Saint Georges au début du XIe siècle. De cette couche pittoresque de la coupole de l église est conservée l image d un aigle, toutes ailes déployées, qui surprend par son expression très humanisée. 09 Les Prophètes, fragment d une fresque, XIVe siècle, la rotonde Saint Georges Þ

12 A l époque du pouvoir byzantin, Triaditsa retrouve progressivement ses couleurs et sa physionomie de métropole riche, ce dont témoignent les chroniques de l époque. A l occasion de différentes campagnes militaires, plusieurs empereurs byzantins font escale dans la ville. En 1040, elle accueille Michel IV le Paphlagonien arrivé sur place en rapport avec l étouffement de l insurrection de Pétar Délyan. Au cours de cette période historique, les chroniqueurs byzantins mettent en exergue la bravoure et le courage des défenseurs bulgares de la forteresse Boyana, située au Sud-ouest de Triaditsa. Vers la moitié du XIe siècle, la ville est gouvernée par le chef militaire byzantin Romain Diogène, qui par la suite devient empereur. C est de Triaditsa que l empereur Isaac Ier Comnène part en campagne contre les Petchenègues, alors que Manuel Ier Comnène utilise souvent la ville dans les années 50 et 60 du XIIe siècle comme point de départ pour ses combats contre les Hongrois. C est sous son règne que la ville est gouvernée par Géorgui Skilitsa, écrivain et poète de la cour, auteur, entre autres, de l hagiographie de Saint Jean de Rila, qui nous révèle l épisode mystérieux et surprenant de la guérison miraculeuse de l empereur sous l effet des reliques du saint et avec la grâce de l évêque de Triaditsa. L Annonciation, fresque, XIIe siècle, la rotonde Saint Georges Û Cet événement, empreint de mysticisme à première vue, dévoile en fait la coopération étroite entre l évêque et le gouverneur, dont le but est de gagner les faveurs de l empereur et obtenir un soutien financier à la ville. La deuxième couche de fresques de la rotonde Saint Georges, datant des années du XIIe siècle, témoigne du succès de cette démarche engagée par les autorités de la ville. Ces fresques 10

13 SOFIA PÉRIODE DE RAYONNEMENT ET DE DÉCLIN VIIE XIVE SIÈCLES Û La Nativité du Christ, fresque, XIIe siècle, la rotonde Saint Georges Û Les Saints, fresque, XIIe siècle, la rotonde Saint Georges

14 dessinent plusieurs saints et un large cordon entourant les effigies de 16 prophètes sous la coupole. Sur un bandeau blanc, aux pieds des prophètes, est gravée une inscription qui cite l évêque local, dont le nom est effacé, comme le principal donateur des fresques. Le texte est rédigé dans une police métrique, émaillée de figures verbales, typiques des œuvres de Constantinople de cette époque. Le style enlevé du libellé rappelle celui du gouverneur très instruit de Triaditsa, Guéorgui Skilitsa, qui pourrait en être l auteur. Û L Eglise Sainte-Pétka-des-Selliers Outre les conditions favorables au développement de Triaditsa, relancé à chaque passage des empereurs ou d autres dignitaires, il arrive souvent à la ville de souffrir de menaces externes. Nous savons ainsi qu au XIe siècle, sa banlieue était peuplée de Petchenègues, alors que le bogomilisme était largement répandu, ce qui était une source de conflits et d affrontements. En 1096, Triaditsa est traversée par les troupes de la Première croisade, qui obligent la population à se replier sur elle-même, enfouissant au plus profond vivres et patrimoine. Les deux croisades suivantes en 1147 et 1189 font elles aussi régner un climat d insécurité et de conflits. En 1183, la ville est assiégée et dévastée par le roi hongrois Béla III qui va même jusqu à s approprier les reliques de Saint Jean de Rila. Heureusement, les reliques reviennent à Triaditsa quelque temps après, et quelques années plus tard, elles sont transférées par le tsar bulgare Assen Ier dans la nouvelle capitale Tirnovo.

15 SOFIA PÉRIODE DE RAYONNEMENT ET DE DÉCLIN VIIE XIVE SIÈCLES E n 1194, Triaditsa est conquise par le tsar Assen Ier, et entre à nouveau dans les confi ns de l Etat bulgare. L ancien nom Sredetz est rétabli et l épiscopat est placé sous les ordres du diocèse de Tirnovo. L essor politique du royaume bulgare au cours de la première moitié du XIIIe siècle exerce une infl uence favorable sur l expansion de Srédetz. De nombreuses églises et autres bâtiments sont érigés. Les remparts sont sérieusement renforcés surtout au niveau de la porte Est. C est de cette période que datent les églises Sainte Pétka l Ancienne, Saint Nicolas de Myre, mais aussi l église dans la partie Sud du boulevard Knyaguigna Maria Louisa. Vers la deuxième moitié du XIVe siècle sont probablement construites l église Sainte- Pétka-des-Selliers et l église Saint Spas, tout comme les chapelles moyenâgeuses enfouies sous l actuelle cathédrale Sainte Nédélya. Le siège épiscopal se trouve toujours dans la rotonde Saint Georges, considérée comme l église la plus imposante et la plus représentative de la ville fortifi ée. A l époque du règne du tsar Ivan Assen II ( ), Srédetz est confi ée au frère du roi, le sébastocrator Alexandre. Vers la moitié du XIIIe siècle, l administration de la région passe aux mains du sébastocrator Kaloyan, cousin du tsar bulgare Constantin Ier Tikh Assen 13 Fresque, détail, XIIIe, église Sainte Pétka l Ancienne Þ

16 Û Kaloyan et Dessislava, fresque, XIIIe siècle, Eglise de Boyana Saint Nicolas et Saint Panthéléymon ( ), dont la résidence se trouvait probablement dans la partie Sud-est de Srédetz, à l emplacement d un complexe résidentiel romain. La mémoire du peuple garde des traces impérissables du gouvernement de Kaloyan qui donne son nom à un quartier apparu, plus tard, à l époque de la domination ottomane, et dont il reste aujourd hui une rue, la rue Kaloyan. Outre sa fonction de gouverneur de Srédetz, le nom de Kaloyan est aussi lié à un monument unique et extrêmement précieux de l art du Moyen-âge - l Eglise de Boyana. Située à quelque 8 km au Sud-ouest de Srédetz (actuel quartier de Boyana), cette église a certainement fait partie des fiefs du sébastocrator. Erigée au XIe siècle comme une petite chapelle à nefs croisées, en 1259 elle est agrandie et décorée de fresques sur ordre de Kaloyan. Le portrait majestueux de Kaloyan et de son épouse Dessislava dans le narthex est placé en face de celui du couple royal du tsar Constantin Ier Tikh Assen et de son épouse Irina. La brillante interprétation des portraits et des autres fresques ont valu à ce chef-d œuvre de l art médiéval d être inscrit dans la liste du patrimoine culturel mondial. Ces dernières années, les travaux de restauration des peintures de l église ont abouti à une découverte pour le moins inattendue le nom de l artiste peintre à l origine de ce patrimoine hors pair. En effet, en grattant la couche de

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18 peinture, les restaurateurs ont dégagé une inscription au fusain : Moi, Vassilie ai dessiné. L analyse scientifique des données corroborées, tout comme la mention de ce nom dans l Obituaire de Boyana, ont permis d identifier le nom de l artiste Vassili le Zographe. Le quatorzième siècle apporte de nouveaux changements dans le développement de Srédetz. Tout porte à croire qu au cours des premières décennies, la ville est ravagée par un tremblement de terre qui détruit la coupole de la principale église, la rotonde Saint Georges. Evénement qui impose le transfert du siège épiscopal, la fonction de cathédrale majeure étant conférée à la basilique antique Sainte Sophie, située en amont de la ville, côté Ouest. Ces changements sont mentionnés dans l Evangile de Srédetz de 1331, recopié en l église Sainte Sophie. Et c est précisément à l importance accrue et aux nouvelles attributions de ce bâtiment imposant qu est lié le nouveau changement de nom de Srédetz qui devient Sofia. Pour la première fois, cette mention apparaît dans la charte du tsar Ivan Chichman, offerte généreusement au monastère de Dragalevtsi en C est probablement vers la fin du XIVe siècle qu ont lieu les travaux de restauration de la coupole et la pose de la dernière couche de fresques en l église Saint Georges. Et c est certainement à cette époque que l église retrouve sa suprématie évangélique, à en juger des chroniques de la moitié du XVe siècle. Les peintures qui dessinent le Christ Pantocrator et 22 figures de prophètes sont un témoignage probant du rayonnement culturel et économique de Sofia au cours des dernières décennies précédant l invasion ottomane. A l époque de leur règne, les derniers tsars bulgares les frères Ivan Chichman et Ivan Strazimir se disputent souvent le territoire et le statut de Sofia et de la ville en général. En 1372, les Turcs ottomans s emparent des forteresses d Ihtiman et Samokov et arrivent aux portes de Sofia. La forteresse Ourvich tombe à son tour, malgré la résistance opposée par Ivan Assen V, le frère du tsar Ivan Chichman. Quelques années plus tard, Sofia est encerclée et assiégée pendant trois mois par les troupes de Lala Sahin Pacha, qui finissent Û La nécropole de la basilique Sainte Sophie

19 SOFIA PÉRIODE DE RAYONNEMENT ET DE DÉCLIN VIIE XIVE SIÈCLES Û La chevalière de Vitomirov, première moitié du XIVe siècle, basilique Sainte Sophie, Musée d Archéologie ABS Û Bague en or, extraite de la tombe 9, XIVe siècle, basilique Sainte Sophie, Musée d Archéologie ABS

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21 SOFIA PÉRIODE DE RAYONNEMENT ET DE DÉCLIN VIIE XIVE SIÈCLES Û Jésus Pantocrator, fresque, XIVe siècle, rotonde Saint Georges par l emporter. En dépit de la solidité des remparts et de la bravoure des derniers défenseurs de la ville, emmenés par le voïévode Yanko, les effectifs et la puissance de l armée ottomane fi nissent par triompher de la résistance des Bulgares. En 1382 la ville passe aux mains des Turcs qui l incorporent au territoire de l Empire ottoman. Les fouilles archéologiques entreprises à la recherche de vestiges de cette époque sont plus que modestes. Des éléments de fortifi cations ont été découverts du côté des remparts de la porte Est. Une partie des églises et de leurs nécropoles est relativement explorée. Les fouilles sur le site de la nécropole près de Sainte Sophie sont les plus riches et concluantes. On y a découvert de nombreux bijoux et parures en or, révélatrices d un excellent niveau de développement des métiers d art et de la joaillerie. Les fresques des églises moyenâgeuses dévoilent les talents aux multiples facettes des peintres locaux, tout comme un certain pouvoir d achat des citoyens qui ne vivaient probablement pas dans le besoin. Les produits agricoles, le commerce, l extraction de fer des mines de Samokov et la transformation des métaux non-ferreux sont les moteurs de la prospérité de la ville et de sa population. L effervescence spirituelle générale se traduit encore par la construction d un grand nombre d églises et de monastères à l intérieur et dans la couronne de Sofi a, appelée communément la Sainte Montagne de Sofia. Une grande partie de ces monuments sont non seulement emblématiques de la ville elle-même, mais charment le visiteur par leur valeur inestimable de pièces précieuses du patrimoine rel de la cultu- Bulgarie. 19

22 Û N Û Û Û

23 SOFIA LEGENDE VІІ-ХІVE SIÈCLE PLAN DE LA SAINTE MONTAGNE DE SOFIA 1 Rotonde Saint Georges 2 Eglise Sainte Pétka l Ancienne 3 Eglise Saint Nicolas de Myre 4 Eglise Sainte-Pétka-des-Selliers 5 Eglise de Boyana 6 Plan de la Sainte Montagne de Sofia SOFIA 2013, Collectif d auteurs: professeur Bojidar Dimitrov, professeur Guéorgui Yankov, professeur docteur Svilen Stéphanov, docteur Kalina Christova, Elinka Boyadjiéva, docteur Mario Ivanov, chargé de recherches, Valentina Nédevska Illustrations: Club 50

24 SOFIA DANS L ANTIQUITÉ Le développement historique de Sofi a de la préhistoire à la fi n du VIe siècle SOFIA AU MOYEN-ÂGE Période de rayonnement et de déclin VIIe XIVe siècles SOFIA UNE VILLE MODERNE Ville de sagesse, de foi et d espérance SOFIA Dans l antiquité LE DÉVELOPPEMENT HISTORIQUE DE SOFIA DE LA PRÉHISTOIRE À LA FIN DU VIE SIÈCLE SOFIA PÉRIODE DE RAYONNEMENT ET DE DÉCLIN VIIE XIVE SIÈCLES SOFIA Une ville moderne VILLE DE SAGESSE, DE FOI ET D ESPÉRANCE Distribution gratuite. VILLE DE SOFIA, ENTREPRISE MUNICIPALE SERVICES TOURISTIQUES 44, rue Оborichté, Sofia 1505, tel.: , fax: , opto@info-sofia.bg CENTRE D INFORMATION TOURISTIQUE SOFIA 22, bd. Tsar Osvoboditel (Passage souterrain au pied de l Université de Sofia Saint Clément d Ohrid ), Sofia, tel.: , , tourist@info-sofia.bg, Fb: InformationCentreSofia