PA R I S - L U N D I 1 3 D É C E M B R E H Ô T E L D R O U O T

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1 PA R I S - L U N D I 1 3 D É C E M B R E H Ô T E L D R O U O T

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3 TABLEAUX ANCIENS ET DU XIX E SIÈCLE Lundi 13 décembre 2010 à 15h Hôtel Drouot, salle 10 9 rue Drouot Paris Exposition Espace Tajan 37 rue des Mathurins Paris - T du lundi 6 au jeudi 9 décembre de 10h à 12h30 et de 14h à 18h Hôtel Drouot, salle 10 9 rue Drouot Paris - T Samedi 11 décembre de 11h à 18h Lundi 13 décembre de 11h à 13h Directeur du Département Thaddée Prate T prate-t@tajan.com Spécialistes Aurélie Vandevoorde T vandevoorde-a@tajan.com Elsa Marie-Saint Germain T mariesaintgermain-e@tajan.com F Experts Cabinet Turquin 69 rue Sainte-Anne Paris T F chantal.mauduit@turquin.fr julie.ducher@turquin.fr Commissaires-Priseurs habilités Elsa Kozlowski Elsa Marie-Saint Germain Aurélie Vandevoorde Catalogue visible sur notre site internet La vente est soumise aux conditions générales imprimées en fin de catalogue. Les photographies du catalogue n ont pas de valeur contractuelle TAJAN S.A. Société de Ventes Volontaires de meubles aux enchères publiques - Société Anonyme agréée en date du 7 novembre 2001 sous le n N RCS Paris B

4 INDEX ATALAYA ENRIQUE 136 BORDONE PARIS (DANS LE GOÛT DE) 62 BOUCHER FRANCOIS 35 BISCAÏNO BARTOLOMEO (ATTRIBUÉ À) 2 BLOM GERHARD (ATTRIBUÉ À) 134 CANDIDO SALVATORE 43 CERIEZ THEODORE 123 CHILONE VICENZO 42 CONCA SEBASTIANO (ATTRIBUÉ À) 4 DAEL JAN FRANS VAN 48 DEDREUX-DORCY PIERRE-JOSEPH (ATTRIBUÉ À) 117 DUBUFFE CLAUDE MARIE 121 ECOLE ALLEMANDE VERS ECOLE ALLEMANDE VERS ECOLE ANGLAISE DU XVIII E SIECLE 105 ECOLE ANVERSOISE DU XVII E SIECLE, ATELIER DE PIERRE-PAUL RUBENS 87 ECOLE AUTRICHIENNE DU XVIII E SIECLE ENTOURAGE DE FRANZ ANTON MAULBERTSCH 60 ECOLE DE FERRARE VERS 1540, SUIVEUR DE LUDOVICO MAZZOLINO 1 ECOLE FLAMANDE DU XVII E SIECLE ATELIER DE PIETER GYSELS 15 ECOLE FLAMANDE VERS , 77 ECOLE FLAMANDE DU XVII E SIECLE, SUIVEUR DE FRANS FRANCKEN 75 ECOLE FLAMANDE DU XVII E SIECLE, ENTOURAGE DE FRANS DE MOMPER 84 ECOLE FLAMANDE DU XVII E SIECLE, ATELIER D ANTON VAN DYCK 93 ECOLE FLAMANDE DU XVIII E SIECLE 27, 82 ECOLE FRANCAISE VERS 1600 ENTOURAGE DE NICOLAS DE PLATTEMONTAGNE 14 ECOLE FRANCAISE ECOLE FRANCAISE DU XVII E SIECLE, SUIVEUR DE PHILIPPE DE CHAMPAIGNE 95 ECOLE FRANCAISE DU XVII E SIECLE, SUIVEUR DE SIMON VOUET 99 ECOLE FRANCAISE VERS 1650, D APRES RAPHAËL 100 ECOLE FRANCAISE DU XVIII E SIECLE, AUGIER*** 112 ECOLE FANCAISE DU XVIII E SIECLE, ENTOURAGE DE CARLE VAN LOO 96 ECOLE FRANCAISE DE LA FIN DU XVIII E SIECLE, SUIVEUR DE JEAN-BAPTISTE VAN MOUR 39 ECOLE FRANCAISE VERS , 56 ECOLE FRANCAISE VERS ECOLE FRANCAISE VERS ECOLE FRANCAISE VERS , 57 ECOLE FRANCAISE VERS ECOLE FRANCAISE DU XIX E SIECLE 102, 127 ECOLE FRANCAISE DU XIX E SIECLE, SOPHIE BELLANGER (MADAME LAROCHE) 46 ECOLE FRANCAISE DU XIX E SIECLE, DANS LE GOUT DE JEAN-BAPTISTE HUET 108 ECOLE FRANCAISE DU XIX E SIECLE, ENTOURAGE DE JAN FRANS VAN DAEL 49 ECOLE FRANCAISE DU XIX E SIECLE, DANS LE GOUT D HUBERT ROBERT 110 ECOLE FRANCAISE DU XIX E SIECLE, SUIVEUR DE CLAUDE GELLEE DIT LE LORRAIN 113 ECOLE FRANCAISE DU XIX E SIECLE, SUIVEUR DE HENRI DECAISNE ECOLE FRANCAISE DU XIX E SIECLE, SUIVEUR DE JEAN DOMINIQUE INGRES 114 ECOLE FRANCAISE VERS ECOLE FRANCAISE VERS 1900, DANS LE GOUT D ALONSO SANCHEZ COELLO 80 ECOLE HOLLANDAISE VERS , ENTOURAGE DE JACOB VAN OOST 79 ECOLE HOLLANDAISE, ECOLE HOLLANDAISE DU XIX E SIECLE, SUIVEUR D ABRAHAM STORCK 85 ECOLE HOLLANDAISE VERS ECOLE D ITALIE DU NORD VERS ECOLE D ITALIE DU NORD DU XVIII E SIECLE 71 ECOLE ITALIENNE DU XVII E SIECLE 7, 61 ECOLE ITALIENNE DU XVII E SIECLE, SUIVEUR D ELISABETTA SIRANI 67 ECOLE ITALIENNE VERS ECOLE ITALIENNE DU XVIII E SIECLE ATELIER DE CORRADO GIAQUINTO 9 ECOLLE ITALIENNE DU XVIII E SIECLE ENTOURAGE DE GIAMBATTISTA CIMAROLI 74 ECOLE MILANAISE DU XVII E SIECLE 66 ECOLE NAPOLITAINE DU XVII E SIECLE 69 ECOLE NAPOLITAINNE VERS ECOLE ROMAINE VERS 1630, ENTOURAGE DE NICOLAS POUSSIN 64 ECOLE ROMAINE VERS 1720, ENTOURAGE D ETIENNE PARROCEL 72 ECOLE SUISSE DÉBUT XIX E SIECLE, SUIVEUR DE JEAN HUBER DIT HUBER-VOLTAIRE 103 ECOLE VENITIENNE DU XVII E SIECLE SUIVEUR DE VERONESE 63 EGMONT JUSTUS VAN 28 ELLIGER II OTTMAR 92 FERRARI GREGORIO DA 5 FIDANZA FRANCESCO 6 FLEURY ANTOINE CLAUDE 115 FRANCOIS GUY 98 GASCARD HENRI (ATTRIBUÉ À) 104 GOTLIEB FRIEDRICH JOHANN, DIT FRANZ LIEDER 59 GRADL HERMANN 133 GRIFFIER I JAN (ATTRIBUÉ À) 81 GRIMMER JACON (ATTRIBUÉ À) 16 HARPIGNIES HENRI JOSEPH (ATTRIBUÉ À) 135 HEINSIUS JOHANN ERNST (ATTRIBUÉ À) 33 HUILLIOT PIERRE-NICOLAS 31 HYRE LAURENT DE LA (ATTRIBUÉ À) 107 INGRES JEAN AUGUSTE DOMINIQUE 41 JACQUET GUSTAVE JEAN 126, 127 LAGRENEE JEAN-JACQUES (ATTRIBUÉ À) 36 LARGILLIERRE NICOLAS DE 34 LEPEINTRE CHARLES (ATTRIBUÉ À) 101 LEPOITTEVIN EUGENE 129 LINT PIETER VAN (ATTRIBUÉ À) 78 LODER MATTHAÜS 13 LONGHI ALESSANDRO 11 LORENZI FRANCESCO 8 LUCIANO ASCANIO 3 LUYCK CHRISTIANN (ATTRIBUÉ À) 20 MENARD EMILE RENE 131, 132 MOJA FEDERICO 44 MOLENAER JAN MIENSE 89 MURATON ALPHONSE 120 NELLIUS MARTINUS 94 NIJMEGEN ELIAS VAN 91 OPPERMANN C.H.N. 47 PATER JEAN-BAPTISTE 32 PERIGNON 58 PICOU HENRI 122 PROCACCINI GIULIO CESARE (DANS LE GOUT DE) 65 ROBERT HUBERT 37 ROSENHANGEN JOHANNES 19 ROTARI PIETRO 12 ROTIUS JAN ALBERT 21 RYCKAERT MARTIN (ATTRIBUÉ À) 18 SANTVOORT DIRCK VAN 29 SERRURE AUGUSTE 128 SCHEFFER HENRY 40 SCHYNDEL BERNARDUS 83 STORCK JACOBUS (ATTRIBUÉ À) 25 SWEBACH JOSEPH DIT SWEBACH-DESFONTAINES 111 TENIERS DAVID LE VIEUX 17 THIELE JOHANN ALEXANDER (ATTRIBUÉ À) 23 THOMAS GERARD 22 VALIN JACQUES ANTOINE 109 VALIN JACQUES ANTOINE (ATTRIBUÉ À) 90 VERSTRAELEN ANTHONIE (ATTRIBUÉ À) 26 VERVLOET FRANS 45 VRANCX SEBASTIAN (ATTRIBUÉ À) 24 VUEZ ARNOULD DE 30 WESTALL RICHARD 119 WHITMORE JULIA 51 WILBAUT JACQUES (ATTRIBUÉ À) ECOLE DE FERRARE VERS 1540, SUIVEUR DE LUDOVICO MAZZOLINO LE REPOS PENDANT LA FUITE EN EGYPTE Panneau préparé et renforcé par un châssis 42 X 48 CM Petites restaurations anciennes et petite fente Dans un cadre de style Renaissance / Provenance : Galerie de la duchesse de Berry, Palazzo Vendramin, Venise ; Sa vente, Paris, Hôtel Drouot, 19 avril 1865 et les jours suivants (Me Pillet), n 199 (école de Ferrare). ZUCCARELLI FRANCESCO TA J A N TA J A N - 5

5 3 - ASCANIO LUCIANO (? - Naples 1706) SAINT AUGUSTIN ET L ANGE DANS DES RUINES ANTIQUES 65 X 78 CM Signée en bas à gauche : LUCIANO Restaurations anciennes 6 - TA J A N 2 - ATTRIBUÉ À BARTOLOMEO BISCAÏNO (Gênes ) SALOMON SACRIFIANT AUX IDOLES MOÏSE SAUVÉ DES EAUX Paire de toiles 49 X 74 CM Restaurations Sans cadre / la paire / Probablement élève de Viviano Codazzi, Ascanio Luciano est durablement marqué par l art de son maître dont il reprend les compositions architecturées et animées de personnages sous de forts contrastes d ombre et de lumière. Deux éléments nous permettent de situer notre tableau dans la production tardive de l artiste. D une part, le tableau est signé, élément significatif des tableaux entre 1669 et 1691 (voir David Ryley Marshall, Viviano and Niccolo Codazzi and the Baroque Architectural Fantasy, Milan, 1993, pp ), d autre part, la composition est à rapprocher d un tableau de l artiste situé tardivement dans sa production. Publiée par David Ryley Marshall qui le date vers 1691 (op.cit., p. 493, AL 53*), cette composition intitulée La vision de saint Augustin devant une ruine d arche (toile, 61 x 130 cm) présente dans un format plus panoramique le même groupe central constitué par le saint et l ange devant une arche comparable. On retrouve saint Augustin dans un décor architectural tout autre dans Ruines avec fontaine et urnes animée de la vision de saint Augustin (paire de toiles, 71 x 61 cm, signée et datée 1691, op. cit., p. 492, AL 52). Dans ces compostions comme dans la nôtre, l artiste a peint largement avec de généreux empâtements de matières. Notre composition évoque une belle scène de la vie de saint Augustin, évêque d Hippone ( ). Augustin qui s interroge pour résoudre le mystère de la Sainte Trinité voit un enfant occupé à vider la mer avec un coquillage. Comme il s étonne, l enfant (ou l ange) lui répond que son entreprise à lui est toute aussi vaine : la compréhension des mystères ne peut être qu intuitive. Augustin a alors une vision des trois Personnes de la Trinité. TA J A N - 7

6 4 - ATTRIBUÉ À SEBASTIANO CONCA ( ) LA SAINTE TRINITÉ 36 X 24,5 CM Manques Dans un cadre ancien / ATTRIBUÉ À CARLO PREDA (vers 1645/ ) LE CHRIST SOUTENU PAR LES ANGES 130 X 103,5 CM Restaurations / TA J A N TA J A N - 9

7 6 - FRANCESCO FIDANZA (Rome Milan 1819) PAYSAGE DE CASCADE ANIMÉ DE PROMENEURS 38 X 46 CM Sans cadre / ECOLE ITALIENNE DU XVII e SIÈCLE NEPTUNE DÉLIVRANT AMYMONE 128,5 X 206 CM Manques et restaurations / Après avoir perdu contre Junon la ville d Argos, Neptune mécontent assèche la contrée. Le roi Danaos envoie ses cinquante filles, les Danaïdes, chercher de l eau. L une d elle, Amymone, épuisée, s endort. Un satyre essaie alors de la posséder. Elle invoque Neptune qui met en fuite le satyre et s unit à elle. Puis il frappe le rocher, d où jaillit une triple source. Une attribution à Charles Dauphin nous a été suggérée. 8 - FRANCESCO LORENZI (Vérone ) L AURORE, ESQUISSE POUR LE PLAFOND À VUE CHANTOURNÉE DU PALAZZO GIUSTI DEL GIARDINO À VÉRONE 46 X 61 CM / Né à Vérone, Francesco Lorenzi s installe dans les années 1740 à Venise où il entre dans l atelier de Giambattista Tiepolo dont le style marque durablement son œuvre. De retour à Vérone dans les années 1750, Lorenzi devient ainsi un des élèves de Tiepolo les plus actifs en dehors de Venise, notamment pour les décors à fresques. Notre tableau illustre son activité dans sa ville natale. Francesco Lorenzi intervient dans deux salles du Palazzo Giusti del Giardino à Vérone. L exécution de deux cycles constitués de la Salle de l Aurore et de la Salle du Temps et de la Vérité date des années Selon ses propres mots, la renommée acquise avec ces fresques le place alors au dessus de tous les peintres de Vérone vivants pourtant excellents dans l art de la fresque (voir Enrico Maria Guzzo, Francesco Lorenzi, Gli Affreschi, cat. exp., Vérone, 2002, p. 42). Dans le plafond de la salle de l Aurore, dont notre tableau est l esquisse, Lorenzi témoigne encore de sa dette envers son maître, notamment dans le détail d Apollon guidant le Char du Soleil. 9 - ECOLE ITALIENNE DU XVIII e SIÈCLE, ATELIER DE CORRADO GIAQUINTO TRIOMPHE D AMPHITRITE 46 X 61,5 CM / Notre tableau est à mettre en rapport avec le Triomphe d Amphitrite de Corrado Giaquinto conservé dans la collection De Luca à Molfetta (voir Giaquinto Capolavori dalle Corti in Europa, car.exp. Milan, Florence, 1993, p. 84, fig. 25) TA J A N TA J A N - 1 1

8 10 - FRANCESCO ZUCCARELLI (Pitigliano Florence 1788) LE VOYAGE DES TURCS À LA MECQUE 165 X 163 CM / Provenance : Commandé par Thomas Coke, 1er Comte de Leicester, Holkham Hall, North Norfolk, Angleterre ; Vente Zuccarelli, Londres, Prestage & Hobbs, 10 février 1762, n 19; Galerie Heim, Londres, 1981; Walpole Gallery, Londres, Exposition : Art as Decoration, Galerie Heim, Londres, 17 juin au 28 août 1981, n 11; Venetian Baroque and Rococo paintings, Londres, Walpole Gallery, Londres, juin, juillet 1990, n 36. Bibliographie : Probablement Gazetteer and New Daily Advertiser, samedi 31 mai 1793, p. 4; Michael Levey, Francesco Zuccarelli in England, in Italian Studies, XIV, 1959, pp Aucun artiste italien n acquit une telle renommée en Angleterre, ni ne fut aussi employé ni aussi au célébré que Francesco Zuccarelli. Pourtant sa carrière commence en Italie. Formé à Rome auprès du peintre de figures Pietro Nelli, il abandonne rapidement ce genre pour se consacrer à la peinture de paysage inspiré par Pannini et Locatelli. Vers 1732 il rejoint Venise où il étudie les tableaux de Marco Ricci et se met sous la protection du très influent consul Smith qui lui recommande un voyage en Angleterre. Ce premier voyage en 1752 dure 10 ans. Il y effectue de nombreux décors, dessine des tapisseries et compose de nombreux tableaux de chevalet. Après un bref retour à Venise où il est élu membre de l Académie, il retourne en Angleterre 6 ans, il répond alors à de nombreuses commandes de George IIII et contribue à de nombreux décors des maisons d Adam. De retour à Venise en 1771 puis probablement Florence en 1774, il maintient ses contacts avec l Angleterre jusqu à sa mort. C est lors de son premier voyage en Angleterre que Zuccarelli a composé notre tableau, vers (biblio. supra., Levey, Italian studies, p. 5). Ce dernier est un carton de tapisserie appartenant à un cycle de tapisseries tissé par Paul Saunders et connu comme Le Pèlerinage à la Mecque. Le prix de ce travail rapporté dans le livre des comptes de Holkham, 80 (op. cit. p. 6), témoigne de l importance accordée au travail de l artiste qui en effet est plus rémunéré pour ce carton que Saunders et son associé pour les tapisseries elles-mêmes. Bien que commandé par le comte de Leicester, le tableau est toujours resté chez Zuccarelli puisqu il figure à sa vente en Nous retrouvons le motif de notre carton dans deux tapisseries, au moins : le carton a été utilisé, en sens inverse et indépendamment de la série, pour une tapisserie signée P. Saunders Soho, qui a probablement servi à remplacer une plus ancienne représentation de l Asie dans un ensemble de tapisseries de Bruxelles représentant les quatre continents à Holkham (op. cit., p. 5), il a ensuite été utilisé dans une tapisserie qui reprend notre motif dans une composition plus large aujourd hui conservée au Ulster Museum, Belfast et provenant de la descendance de Paul Saunder (voir William George Thomson, Tapestry weaving in England, Londres, 1914, p. 152, fig. 53). L ensemble des tapisseries du cycle du Pèlerinage à la Mecque serait conservé dans la collection du duc de Northumberland à Alnwick Castle et Petworth. Outre que le fait que ce carton est un rare témoignage des cartons de tapisserie au XVIII e siècle, il est aussi le seul qui ait survécu parmi l ensemble élaboré par Zuccarelli. En dépit du sérieux du sujet, notre tableau est bien à resituer dans la mode rococo. Le sujet exotique témoigne de la vogue des sujets orientaux qui deviennent de plus en plus à la mode dans les années 1740 à l instar du voyage de Liotard à Constantinople ou des séjours en Grèce et au Proche Orient des dilettanti anglais TA J A N TA J A N - 1 3

9 11 - ALESSANDRO LONGHI (Venise ) PORTRAIT DE FEMME 69 X 53,5 CM Restaurations anciennes / MATTHAÜS LODER (Vienne Brandhof 1828) LE MARIAGE DU SULTAN 81,5 X 65 CM / Elève de son père, Alessandro Longhi s affirme dans le genre du portrait après son passage dans l atelier de Giuseppe Nogari. Ses portraits se caractérisent pas une force psychologique souvent non dépourvue d ironie allant parfois jusqu à la caricature. Il apaise ses effets vers les années 1780 obéissant à la nouvelle sensibilité néoclassique. Notre portrait appartient plutôt à la première période de l artiste et est à rapprocher du Portrait de Caterina Penza conservé à Londres à la National Gallery (toile, 60,5 x 48,5 cm). Un certificat du professeur Ugo Ruggieri sera remis à l acquéreur PIETRO ROTARI (Vérone Saint-Pétersbourg) JEUNE FILLE EN HABIT BLEU Pastel 39 X 31 CM Petit manque / ECOLE FRANCAISE VERS 1660, ENTOURAGE DE NICOLAS DE PLATTEMONTAGNE PORTRAIT D'HOMME DANS UN OVALE PEINT 79 X 64,5 CM / Le teint porcelainé du visage et l acuité du regard rappellent ses rencontres réalisées au cours de son voyage jusqu à Saint- Pétersbourg, il croise d abord à la cour de l impératrice Marie- Thérèse, à Vienne, le peintre Jean-Etienne Liotard dans les années 1740 puis il rencontre à la cour du roi Auguste III de Pologne, à Dresde, le peintre Anton Mengs autour de Pietro Rotari est célèbre pour les tableaux de ces jeunes femmes et de quelques jeunes hommes dont 368 représentations recouvrent les murs d un salon du Palais de Peterhof à Saint-Pétersbourg. Ces jeunes gens évoquent fréquemment des caractères ou des émotions (le peintre lui-même les appelait des «passioni» plutôt que des individus précis). Notre tableau est à rapprocher d une de ces «passioni» visibles au palais de Peterhof (Marco Polazzo, Pietro Rotari, pittore veronese del settecento ( ), 1990, Negrar, fig. 149, p. 84 et fig. 177 p. 107) dans la même position et le même abandon. Un certificat du professeur Dario Succi daté du 13 août 2003 sera remis à l acquéreur TA J A N TA J A N - 1 5

10 15 - ECOLE FLAMANDE DU XVII e SIÈCLE ATELIER DE PIETER GYSELS VILLE FLAMANDE AU BORD D'UNE RIVIÈRE Cuivre 18,5 X 25,5 CM Restaurations / ATTRIBUÉ À JACOB GRIMMER (vers 1526-après 1589) RÉJOUISSANCES PAYSANNES Panneau de chêne, une planche, non parqueté 17 X 26,5 CM Restaurations, petits manques et accidents aux trois coins Sans cadre / DAVID TENIERS LE VIEUX (Anvers ) MERCURE CONTEMPLANT HERSÉ Panneau de chêne monté sur châssis, agrandi en haut et en bas d une bande de bois de 3 cm d épaisseur 52,5 X 85 CM Monogrammé en bas à droite sur le rocher : T. f Porte un n en bas à droite : 352 Fentes et importantes restaurations / ATTRIBUÉ À MARTIN RYCKAERT ( ) BERGERS ET LEUR TROUPEAU DANS UN PAYSAGE ROCAILLEUX Cuivre 26,5 X 38,5 CM Manques Au revers, deux n os 59 et / TA J A N TA J A N - 1 7

11 19 - JOHANNES ROSENHAGEN (? vers La Haye 1668) NATURE MORTE AUX PÊCHES AVEC UN HOMARD SUR UN ENTABLEMENT Panneau de chêne, trois planches, renforcé 28 X 36,5 CM Signé en bas à droite sur l entablement : I Rosenhagen F. Fentes et restaurations anciennes / ATTRIBUÉ À CHRISTIAAN LUYKX ( après 1653) NATURE MORTE DANS UN PAYSAGE AUX TURBOTS ET COQUILLAGES Panneau de chêne, parqueté 26 X 40 CM Sans cadre / JAN ALBERT ROTIUS (Medemblick Hoorn 1666) JEUNE CUISINIÈRE DEVANT LES APPRÊTS DU DÉJEUNER 119 X 147 CM Signée en haut à gauche : Rotius fe Restaurations / ƒ22 - GÉRARD THOMAS (Anvers ) LA VISITE CHEZ LE MÉDECIN 101 X 113 CM Restaurations anciennes / Provenance : Vente anonyme, Hôtel Drouot, 21 octobre 1999 (Me Tajan), n 82 ( frs) TA J A N TA J A N - 1 9

12 23 - ATTRIBUÉ À JOHANN ALEXANDER THIELE ( ) PAYSAGES D HIVER ANIMÉS DE PERSONNAGES Paire de panneaux parquetés 19,5 X 27,5 CM / la paire 24 - ATTRIBUÉ À SEBASTIAN VRANCX ( ) ELÉGANTE ASSEMBLÉE DEVANT UN CHÂTEAU CAVALIERS DEVANT UN CHÂTEAU AU BORD D UN ÉTANG Paire de cuivres 15 X 22,5 CM / la paire TA J A N TA J A N - 2 1

13 25 - ATTRIBUÉ À JACOBUS STORCK ( ) NAVIRES EN MER 67 X 85 CM / ATTRIBUÉ À ANTHONIE VERSTRAELEN (vers ) RÉJOUISSANCES HIVERNALES 45 X 67 CM Restaurations anciennes / TA J A N TA J A N - 2 3

14 27 - ECOLE FLAMANDE DU XVIII E SIÈCLE, SUIVEUR DE JOSEPH FRANS NOLLEKENS CHASSE À COURRE AU SANGLIER LE REPOS DES CHASSEURS Paire de toiles de forme chantournée 268,5 X 237 CM Restaurations / la paire Provenance : Collection particulière, Bruges TA J A N TA J A N - 2 5

15 ƒ28 - JUSTUS VAN EGMONT (Leyde Anvers 1674) PORTRAIT PRÉSUMÉ D HORTENSE MANCINI 116 X 92 CM / Provenance : Collection Henri Lacroix avant 1901 ; Sa vente, Paris, Hôtel Drouot, mars 1901 (Maître Chevalier), n 47 (Pierre Mignard); Vente anonyme, Paris, espace Tajan, 14 décembre 1998 (Me Tajan), n 224 ( frs). Hortense Mancini (Rome Chelsea 1699) est la nièce du cardinal Mazarin. Elle épouse le duc de la Meilleraye qui prend le titre de duc de Mazarin puis elle le quitte pour devenir la maîtresse du chevalier de Rohan. Elle doit se retirer à Londres où elle devient la maîtresse de Charles II. Les salons de Hortense Mancini accueillent une société de libertins spirituels. On rapprochera ce portait d une œuvre attribuée à Justus van Egmont, représentant Marie Anne Mancini en chasseresse, ayant figuré à la vente anonyme, Paris, Hôtel Georges V, 12 juin 1995 (Me Tajan), n 103. Les fleurs sont très probablement peintes par Jean Baptiste Belin de Fontenay DIRCK VAN SANTVOORT (Amsterdam ) PORTRAIT D UNE DAME ÂGÉE DE 45 ANS Cuivre ovale 30 X 22 CM Inscrit en haut : AE SUAE 45 / A / ARNOULD DE VUEZ (Hautpont Lille 1720) JACOB ET RACHEL 81,5 X 64 CM Dans un cadre en bois sculpté et doré, travail français du début du XVIII e siècle / Originaire de Saint Omer, Arnould de Vuez se forme à Paris dans l atelier de frère Luc et il est reçu à l Académie en En 1694, il s établit à Lille où il décore les monuments publics de la région de vastes toiles, dans lesquelles il combine les leçons du classicisme de Le Brun avec l influence rubénienne. Son œuvre principalement religieuse se caractérise comme en témoigne notre tableau par une mise en page très structurée, le goût pour les lignes orthogonales et les effets de draperie retenus. Notre tableau peut être rapproché de la composition La Samaritaine au puits datée de 1703 conservée à Cambrai dans l ancienne église des Jésuites : le profil de Rachel rappelle celui de la Samaritaine quand le physique de Jacob fait écho à celui du Christ, de plus le paysage et le traitement des drapés sont similaires TA J A N TA J A N - 2 7

16 31 - PIERRE- NICOLAS HUILLIOT (Paris ) NATURE MORTE À LA VIOLE DE GAMBE, AUX PARTITIONS MUSICALES ET AUX FRUITS SUR UN ENTABLEMENT 94 X 81 CM / Provenance : Collection Pardo, Paris. Bibliographie : Michel et Fabrice Faré, La vie silencieuse en France : la nature morte au XVIII siècle, Fribourg, 1976, pp , p. 27, repr. fig. 22. Pierre-Nicolas Huilliot est issu d une dynastie de peintres parisiens. Son grand père, Nicolas Duchastel, travaillait pour Louis XIV et Anne d Autriche tandis que son père Claude Huilliot participait au chantier de Versailles, mais aussi Marly et Fontainebleau, aux côtés de Monnoyer. C est auprès de son père que se forme Pierre-Nicolas Huilliot. Il est reçu comme peintre de natures mortes à l Académie en décembre 1722 et y expose entre 1737 et 1750 sans interruption. Notre composition est à rapprocher d une paire de tableaux conservés signés de 1722 au musée de Bayeux, Violon guitare et flûtes et Un Plutarque ouvert, un globe terrestre, un encrier, des livres (paire de toiles, 97 x 82 cm). Cette paire et notre composition présentent nombreux éléments communs : la mise en page bien cadrée entre un pan de mur et le rideau, la présence de l instrument à cordes de profil tout comme le livre ouvert, ainsi que la présence de la bourse ouverte contenant l as de pique. L as de pique témoigne de l inimitié entre les peintres. Les deux ouvrages que nous retrouvons à l identique dans une autre composition de Huilliot Nature morte aux instruments de musique (toile, 87 x 116,5 cm, vente anonyme, Paris, Hôtel Drouot, 15 décembre 1993 (Mes Poulain et Le Fur), n 37) sont identifiables : l Opéra de Roland évoque soit la tragédie Roland composée par Lully en 1685 soit l œuvre musicale de Roland de Lassus, compositeur franco-flamand ( ). Quant à la partition ouverte, elle est très lisible : Acte Troisième / theatre represente les jardins / d un palais que Circé a batty & quelle / a laisse à Latinus son petit fils / SCEINE PREMIERE / LA REINE TURNUS. Il s agit du début de l Acte III d Enée et Lavinie de Pascal Colasse, pièce représentée en TA J A N TA J A N - 2 9

17 32 - JEAN-BAPTISTE PATER (Valenciennes Paris 1736) LE PLAISIR DE L ÉTÉ 42 X 57 CM Dans un cadre en bois sculpté, recoupé et redoré, travail français d époque Louis XV / Provenance : Collection du marquis de Gramont, château de Villersexel (d après le catalogue de la vente Lantz) ; Collection J. Lantz ; Sa vente, Paris, Hôtel Drouot, mai 1932 (M e Ader), (catalogue des objets d art et d ameublement, tableaux du XVIII siècle dont une œuvre importante de Pater ), n 86, repr. pl. XV ; Collection Alphonse Kann, Saint-Germain-en-Laye (bien confisqué, puis restitué le 11 juillet 1947) ; Collection particulière. Jean-Baptiste Pater est l un des rares élèves de Watteau : après lui avoir assuré très tôt une première formation à Valenciennes, son père le confie en effet à cet artiste, son concitoyen, qui l emmène à Paris. Il travaille donc à ses côtés dans les années puis en 1721, époque à laquelle il aurait achevé des toiles du maître, alors malade. Il est reçu à l Académie royale le 31 décembre 1728 comme «peintre dans le talent particulier des fêtes galantes», avec une Fête champêtre devenue Réjouissance de soldats, ces deux titres évoquant des thèmes qu il aime aborder tout au long de sa carrière. Pater a l habitude de travailler à partir de croquis pris sur le vif ou copiés des œuvres de Watteau, réalisés à la sanguine. Il y excelle à rendre les étoffes et les plissés. Il s inspire de ces motifs pour des compositions variées, reprenant un drapé, un geste, une expression Le procédé, courant chez les peintres de genre, permet de réaliser rapidement des tableaux pour répondre aux commandes des princes et amateurs qui affluent. Pater n a en effet pas eu le temps de développer une carrière de peintre officiel : il meurt à 40 ans, juste après avoir réalisé sa première commande royale pour les appartements de Louis XV à Versailles. La présence, dans le tableau, d un personnage regardant la scène est un procédé plusieurs fois employé par Pater. L artiste aime insérer dans ses compositions des groupes sculptés rapidement brossés, rappelant qu il est issu d une famille de sculpteurs. Le bleu qu il emploie, dont l intensité illumine nombre de ses toiles, a été identifié comme le bleu de Prusse, pigment créé à Berlin vers Deux dessins peuvent être mis en rapport avec Le plaisir de l été : une étude de femme assise (sanguine et craie blanche, 18 x 22,4 cm, vente anonyme, Londres, 3 juillet 2007 (Christie s), n 120) et Deux études d une femme assise conservé au musée Boymans de Rotterdam. Florence Ingersoll-Smouse, qui ne connaît pas le tableau que nous présentons, recense sous le titre Le plaisir de l été deux toiles (cat. 306, 28,7 x 34,6 cm, fig.198 et cat. 307, 44,5 x 35 cm, fig. 84, conservé à la Wallace collection de Londres) ayant pour pendants des Désir de plaire et deux répliques (cat. 308, toile, 42 x 32,5 cm et cat. 308 bis, 43 x 25 cm). Deux autres versions ont pour pendants des Baigneuses (cat. 309, toile, 74 x 60 cm, fig. 85) ou (cat. 310, 46 x 55 cm, fig. 87) le Bain rustique. Bibliographie en rapport : Florence Ingersoll-Smouse, Pater, biographie et catalogue critique : l œuvre complète de l artiste, coll. L art français dir. par Georges Wildenstein, Paris, TA J A N TA J A N - 3 1

18 33 - ATTRIBUÉ À JOHANN ERNST HEINSIUS ( ) PORTRAIT DE FEMME EN DIANE CHASSERESSE 81 X 64 CM Restaurations / NICOLAS DE LARGILLIERRE (Paris ) PORTRAIT DE BRIGITTE ANSART, ÉPOUSE DE PIERRE-ANDRÉ JOSEPH BATAILLE PORTRAIT DE JOACHIN DELÉLÉE, ÉPOUX DE JEANNE-AGNÈS BATAILLE Paire de toiles 81 X 65 CM Au revers du portrait d'homme, une étiquette : Joachin Delélée, écuyer conseiller Secrétaire / du Roi / Receveur gal du Domaine d'artois / Epoux de Jeanne Agnès Bataille / Beau père de Pierre Grégoire Marie Enlart Sgr / de Grandval Au revers du portrait de femme, une étiquette : Brigitte Ansart / Epouse de Pierre André Joseph Bataille /. Du Roi au conseil d'artois / de Grégoire Enlart écuyer Sr / de Grandval / la paire Provenance : Enlart de Grandval, château de la Groirie, Le Mans ; Collection de madame de la Vingterie ; Vente Christie's, Londres, 11 décembre 1992, n 44. Notre double portrait est daté des années par Dominique Brême qui en a confirmé l'attribution. Ces tableaux témoignent de l'art de Largillierre, portraitiste infatigable, auteur de 1500 portraits selon ses contemporains. Sa clientèle est un peu moins aristocratique que celle d'hyacinthe Rigaud, puisqu'il travaille essentiellement pour des financiers, des parlementaires, des grands bourgeois ou des aristocrates de province, comme ici. La mise en page dans un cadre naturel est typique de notre peintre et témoigne de son passage en Angleterre auprès de Peter Lely. Le rendu des étoffes, le velours brun de la veste de Joachim Delélée et la soie rouge de Brigitte Ansart ainsi que leur présence psychologique sont autant d'éléments que nous retrouvons dans d'autres tableaux de Nicolas de Largillierre, comme le Portrait de Jeanne Gagne de Perrigny (81 x 65 cm, toile, collection particulière, France) ou le Portrait du seigneur de Landreville (toile, 135 x 103 cm, collection particulière, France) TA J A N TA J A N - 3 3

19 35 - FRANÇOIS BOUCHER (Paris ) LA JARDINIÈRE SURPRISE 81 X 63,5 CM Au dos de la toile originale, la mention : peint par Boucher à Paris 1737 (ou 1727) ( selon un courriel d Alastair Laing ) Soulèvements et restaurations / Provenance : Vente, Paris, 10 décembre 1778 (expert J.-B. Pierre Lebrun, Me Florentin), n 117 ; Vente anonyme, Paris, 29 janvier 1908 (Me Lair-Dubreuil), n 3 (Les amoureux) ; Collection comte Alfred Tyszkiewiez, Paris ; Sa vente, Paris, 12 décembre 1922 (Me Baudoin), n 10 (Les amoureux) ; Vente, Bruxelles, galerie Fiévez, 20 juin 1928, n 8 (Les amoureux) ; Collection privée, Belgique ; Galerie Cailleux, Paris, au début des années Exposition : Probablement Le pain et le vin, Paris, galerie Charpentier, 1954, cat. n 19 (La feinte résistance, coll. Cailleux, non repr). Bibliographie : Hermann Voss, «François Boucher s early developpment» in The Burlington Magazine, mars 1953, p. 90, repr. fig.70 ; Alexandre Ananoff et Daniel Wildenstein, François Boucher, Lausanne et Paris, 1976, cat. n 91, T.I, pp , repr. ; Alastair Laing, François Boucher ( ), cat. exp., New-York, Détroit et Paris, , cité et repr. dans les notice 2 et 2bis pp Boucher a aimé ces pastorales galantes qu il a maintes fois peintes, créant un genre nouveau. Celle-ci n a pas toujours eu le décor que nous lui voyons aujourd hui, apparu lors d une restauration : l enlèvement de repeints a permis de retrouver le vase de pierre qui avait été masqué par le feuillage d un arbre et de supprimer un muret de pierre qui fermait la scène en partie gauche derrière le jeune homme. C est ainsi qu il figure dans le catalogue d Alexandre Ananoff. Une hypothèse explique cette transformation par le souci d équilibrer un tableau ayant été séparé d un pendant qui serait La surprise dont une version est conservée au musée de La Nouvelle Orléans (toile, 81,5 x 65,6 cm, cf. [Expo. 1986], cat. 2, pp , repr.). Alastair Laing note cependant que si les deux compositions ont été exécutées à la même époque, elles ne figurent ensemble dans aucune vente. La jardinière surprise figure en effet seule à la vente de Jean-Baptiste Pierre Lebrun, peintre lui-même, et l un des plus grands marchands parisiens de l époque, expert de la vente en fait alors l éloge en ces termes : Ce tableau est du meilleur tems de Boucher, & offre la couleur de Lemoine, rappelant les liens qui unissent les deux peintres. C est en effet François Lemoyne qui, décèle le talent de Boucher dès 1723 alors que celui-ci n a que 17 ans et le prend dans son atelier. L influence encore très visible du maître tend à dater le tableau de 1727, année de son départ à Rome, plutôt que Le motif de fleurs, par exemple est emprunté à Lemoyne. Boucher l utilise aussi en 1725 dans L enlèvement d Europe conservé au musée Pouchkine de Moscou. Coloris et attitudes sont ceux des Garçon et fille faisant des bulles de savon également daté du début des années 1730 (toile, 101,5 x 125 cm, signé F Boucher, vente anonyme, New York, 15 janvier 1987 (Sotheby s), n 90. Le jeune homme est le même, on y retrouve la beauté du satin bleu et l élégance du nœud retenant le lacet de cette jeune fille aux gestes délicats. Boucher a déjà adopté l éclairage que Charles-Nicolas Cochin admirera en 1754, lui faisant écrire au sujet du Lever et du Coucher du soleil : Entre toutes les beautés qui se trouvent réunies dans cette figure, l effet de lumière en est le plus piquant : elle ne reçoit qu une lumière échappée sur le visage, ce qui y produit de la vigueur dans les ombres tandis que le reste de la figure dans l ombre reflétée est peinte avec intelligence et une fraîcheur de couleur qui est admirable. En général il faut convenir que monsieur Boucher excelle dans l art de traiter les chairs dans les ombres douces TA J A N TA J A N - 3 5

20 36 - ATTRIBUÉ À JEAN-JACQUES LAGRENÉE ( ) SYLVIE ET AMINTE (?) AURORE ET CEPAHLE PYGMALION ET GALATÉE MERCURE ET VÉNUS (?) Suite de quatre toiles sur châssis de métal 191 X 126 CM Les trois premières monogrammées en bas : JBinv L Pinx Restaurations anciennes / les quatre La composition Pygmalion et Galatée s inspire de la gravure de Le Mire pour Les Métamorphoses d Ovide, inspirée d un dessin de François Boucher (anc. collection Trézel) TA J A N TA J A N - 3 7