Spectacle créé dans le cadre d une résidence. Au Théâtre Le Guichet Montparnasse. Mise en scène WILLIAM MALATRAT. Avec

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2 Spectacle créé dans le cadre d une résidence Au Théâtre Le Guichet Montparnasse Avec le soutien de la Direction Régionale des Affaires Culturelles d Ile-de-France Mise en scène WILLIAM MALATRAT Avec KARINE VENTALON ou VIRGINIE MOPIN Compagnie NÉPENTHÈS - Théâtre Contact : William Malatrat (directeur artistique) Siret : / APE : 9001 Z / Licence Spectacle: Adresse postale : 21 Passage Gambetta PARIS Tel/rép : (prix appel local) ou tel : compagnie.nepenthes@free.fr Site Internet : 2

3 Sommaire La pièce page 4 Notes d écriture page 4 Intentions, mise en scène page 5 Extrait de la pièce page 6 Fiche signalétique page 7 Fiche technique page 8 La compagnie et ses membres page 9/ 10/ 11/ 12/ 13 La presse en parle - critiques page 14/ 15/ 16/ 17 En image (Karine Ventalon) page 18 En image (Virginie Mopin) page 19 Compagnie NÉPENTHÈS - Théâtre Contact : William Malatrat (directeur artistique) Siret : / APE : 9001 Z / Licence Spectacle: Adresse postale : 21 Passage Gambetta PARIS Tel/rép : (prix appel local) ou tel : compagnie.nepenthes@free.fr Site Internet : 3

4 La pièce L histoire Témoignage incisif à l ironie mordante sur les relations ambiguës qui unissent les maîtres et leurs domestiques et les domestiques entre eux à la fin du XIXème siècle, confié par une femme tour à tour manipulatrice, dévouée et amoureuse. Célestine évoque, au fil de ses souvenirs, toutes les places qu elle a faites depuis des années, dans les maisons les plus huppées, et en tire une conclusion que le lecteur est invité à faire sienne : «Si infâmes que soient les canailles, ils ne le sont jamais autant que les honnêtes gens.» (Extrait) «mon intention, en écrivant ce journal, est de n'employer aucune réticence, pas plus vis-à-vis de moi-même que vis-à-vis des autres. J'entends y mettre au contraire toute la franchise qui est en moi et, quand il le faudra, toute la brutalité qui est dans la vie..." Notes d écriture Mirbeau donne la parole à une soubrette, Célestine, ce qui est déjà subversif en soi, et, à travers son regard qui perçoit le monde par le trou de la serrure, il nous fait découvrir les nauséabonds dessous du beau monde, les «bosses morales» des classes dominantes et les turpitudes de la société bourgeoise qu il pourfend. Le style de Mirbeau est très actuel même s il date du début du XXème siècle. En effet la parole est libre, riche en adjectifs et descriptions tant de lieu que de temps. C est un texte qui touche au scénario. La violence des situations et leurs conséquences raconte l histoire d une femme tout autant qu elle dépeint une société dans son ensemble. Le récit, éminemment démystificateur, constitue une manière d exploration pédagogique de l enfer social, où règne la loi du plus fort, à peine camouflée par les grimaces des nantis. Forme moderne de l esclavage, la condition des domestiques et gens de maison, comme on disait, est dénoncée par la chambrière, que le romancier dote d une lucidité impitoyable La pièce est une adaptation fidèle du roman, tant par le style narratif que par le rythme de l écriture. Nous avons «puisé» dans le roman pour en faire une version suffisamment synthétique pour qu elle soit adaptée à un plateau de théâtre dans le souci de ne jamais ôter ni transformer. Ce travail d écriture a été réalisé par Virginie Mopin. 4

5 Intentions, mise en scène A la lecture du texte d Octave Mirbeau il est apparût évident que la force des images et des descriptions ne pouvait être illustrée par une mise en scène trop réaliste. Ce texte donne énormément à voir. La force du texte nous imposait la sobriété dans nos choix scénographiques ; c est pourquoi j ai trouvé une formule donnant aux comédiennes une ligne simple et ambitieuse : «Un auteur, une comédienne, un objet, une lumière.» Toujours dans un souci de simplicité et d authenticité, nous sommes parti d un seul objet pouvant accompagner Célestine : sa malle. Cette malle deviendra tour à tour un lit, une chaise, un autel, un cercueil, un lavoir, une caisse enregistreuse, un mur derrière lequel on se cache. De cette malle sortiront les quelques rares objets que Célestine conserve de ses années de chambrière. Grâce à ce dispositif, le spectateur est placé dans le rôle de celui qui doit faire les liens, celui qui doit inventer, ressentir, voyager. La sobriété des mouvements et des déplacements du personnage de Célestine crée la notion d espace, de mouvement. Célestine est un personnage «nomade» et nous nous déplaçons avec elle à travers les différentes places qu elle a faîtes. C est un travail sur la tension plus que sur l explication. La comédienne redonne vie au passé sans jamais chercher aucun sentiment de nostalgie ni de jugement comme si tout se passait au présent, devant nous, maintenant. Il n y a aucun changement d éclairage, là encore, le personnage crée les atmosphères aux rythmes de ses déplacements et de ses placements. L idée maîtresse est de ramener la vie à travers le retour des souvenirs enfouis, de ramener la liberté dans un univers où tout est vérifié, réglementé, de ramener la parole dans un monde où tout doit se taire. L enfermement de Célestine est mis en balance en permanence avec son envie de liberté et d affranchissement, c est un personnage en tension qui nous dévoile tout en autant son âme que ses dessous. Nous la regardons par le trou de la serrure. Le spectateur est tour à tour complice, confident, témoin, voyeur, accusé, juge. La tension du personnage est aussi celle du spectateur. Cette tension devient théâtrale car ce que nous voyons a «l odeur» de la réalité. Tour à tour divertissant ou troublant le spectacle par ses contrastes de rythme et de couleur est à l image du personnage de Célestine, multiple et singulier. 5

6 Extrait de la pièce 18 septembre. Ce matin, dimanche, je suis allée à la messe. En chemin, je rencontre enfin les femmes de ce pays. Ce qu'elles sont drôlement torchées avec leurs costumes de fêtes... des paquets! Elles détaillent, envieuses, ma toilette de dame, se poussent du coude, ont des yeux énormes, pour se montrer mon luxe et mon chic. Qu est-ce que vous voulez? Moi je suis contente qu on m admire. L une d elles, courte, grosse, rougeaude, m aborde. Elle sait déjà tout de moi. Elle, c'est Mlle Rose. Elle est chez un ancien capitaine, M. Mauger, voisin des Lanlaire. Ah! Vous en trouverez du changement ici, bien sûr D abord, ma petite, au Prieuré, on ne garde pas une seule femme de chambre c est réglé Quand ce n est pas Madame qui les renvoie, c est Monsieur qui les engrosse Un homme terrible, M. Lanlaire Les jolies, les laides, les jeunes, les vieilles et, à chaque coup, un enfant! Et tout le monde vous dira ce que je vous dis On est mal nourri on n a pas de liberté on est accablé de besogne Et des reproches, tout le temps, des criailleries Un vrai enfer, quoi! Je me demande si je ne ferais pas mieux de partir IV 26 septembre. Ah! Quelle baraque, mon Dieu! Pour un oui, pour un non, Madame vous fait monter et descendre les deux maudits étages On n a même pas le temps de s asseoir, de souffler un peu que drinn! drinn! il faut se lever et repartir Cela ne fait rien qu on soit indisposée drinn! drinn! Ça ne compte pas On n a point le temps d être malade, on n a pas le droit de souffrir La souffrance, c est un luxe de maître Et si, au coup de sonnette, l on tarde un peu à venir, alors, ce sont des reproches, des colères, des scènes. Et dire qu il existe une société pour la protection des animaux Ce matin, j'ai croisé Joseph, le jardinier-cocher. Il ne me parle pas Il me regarde seulement d un air oblique, avec une expression singulière qui me fait presque peur Quel drôle de bonhomme! En revanche, Monsieur cherche toujours à engager la conversation. L autre matinée, justement, au jardin Très souvent, Monsieur jardine; du moins, il fait semblant de s occuper à n importe quoi. Pendant ces moments-là, on ne lui fait pas de scènes En passant près de lui, il m invita à m arrêter un instant: Je parie, Célestine, que vous avez dû en faire des farces à Paris? Hein, en avez vous fait, de ces farces! Je ne m attendais pas à celle-là Et j eus une grande envie de rire 6

7 Fiche signalétique «Le journal d une femme de chambre» de Octave Mirbeau Conception et Mise en scène : William Malatrat Adaptation du roman pour le théâtre : Virginie Mopin Interprétation (en alternance) : Karine Ventalon, Virginie mopin Principaux liens web : Calendrier des disponibilités : Á partir de Octobre 2010 pour coréalisation / location / programmation courte Á partir de Janvier 2011 du lundi au dimanche à n importe quel horaire pour programmation longue. L alternance des deux comédiennes permet au spectacle d être joué en continue sur une période longue. Éléments concernant la production : La compagnie a bénéficié d une résidence au théâtre le Guichet Montparnasse pour créer et diffuser ce spectacle pendant la saison 2008/2009. Cette résidence a fait l objet d une demande d aide au lieu à la Drac Ile-de-France. En cas de diffusion supérieure à 30 dates, une demande de financement sera adressée à l Adami 60 à 90 jours avant le début de la programmation ainsi qu à Arcadi suivant les modalités calendaires de cet organisme La production est élaborée avec le soutien de mécénats culturels privés renouvelés chaque année. La compagnie prend en charge tous les frais de communication, affiches, tracts, dossier de presse, contact presse. Les contrats recherchés en priorité sont les coproductions avec les lieux de diffusion. Tout contrat de location ou de coréalisation avec minimums garantis doit faire l objet d une étude de faisabilité et de rentabilité avec notre conseil d administration. Une partie de la somme peut-être versée en amont de la diffusion et la suivante grâce aux recettes et bénéfices. Contact spectacle : / Contact Compagnie Népenthès-Théâtre, 21, passage Gambetta -, Paris. Contact william.malatrat@free.fr / compagnie.nepenthes@free.fr Diffusion, presse : William Malatrat - directeur artistique. 7

8 Fiche technique PERSONNEL COMPAGNIE : Paris/ Île-de-France : 1 comédienne, 1 régisseur (montage), 1 metteur en scène DUREE DU SPECTACLE : 1 h 25 sans entracte ELEMENTS DE DÉCOR : Pas de décors. Pas d accrochage. Temps d installation et démontage 5 minutes Une malle posée au sol PLATEAU : Ouverture / Profondeur entre 4 m et 8 m Pendrillonnage nécessaire si plateau de plus de 8 m Plateau de couleur noire, horizontal Moquette noire nécessaire si plateau clair (fournie par la Compagnie si le lieu n en possède pas) Boite noire avec pendrillonnage noir (pendrillonnage nécessaire dans les salles non aménagées) Tissu noir ignifugé 40 m sur 1,5 m à découper (fourni par la Compagnie) Entrée cour si possible LUMIÈRE : Régisseur Thierry Charlier : PAR 64 CP 60 de 500 ou 1 Kw ou équivalent suivant parc théâtre Gélatines couleur fournies par la compagnie 4 pieds de projecteurs (en tournée dans les salles à aménager) 30 m de câble (en tournée ou dans les salles à aménager fournis par la Compagnie) Conduite fournie Selon le type de salle, le nombre et la puissance des projecteurs peuvent varier. SON : Platine MD ou CD avec auto pose. Enceintes stéréo LOGE : Table ou console, chaises et miroir si possible à cour de la scène Fer et table à repasser Eclairage coulisses de spectacle 8

9 La compagnie Népenthès-Théâtre Népenthès : Elixir magique contre la colère et la tristesse. Notre Népenthès à nous c est le public et ses émotions. La compagnie Népenthès-Théâtre a été fondée à Paris par Marie Lavest- Falchero et William Malatrat (directeur artistique). Elle naît en 1999 de la réunion de comédiens clermontois diplômés du Conservatoire National de Région d Auvergne d Art dramatique, de techniciens et d artistes plasticiens tous auvergnats. La compagnie se veut aussi être un tremplin pour des artistes auvergnats venant travailler à Paris. La compagnie, professionnelle depuis novembre 2004, a pour objectif de créer des pièces du répertoire théâtral classique et contemporain tout en gardant comme ligne artistique le travail du corps et de l image dans un souci constant du respect de l auteur et du texte à la virgule prêt. La compagnie a aussi pour objectif la création et l écriture de pièces tout public et jeune public. Au fil des projets et des rencontres, la compagnie s est ouverte et a intégré d autres formes théâtrales et scéniques (musique, danse, chant, arts plastiques, son, voix-off, Boxe pied poing, installation vidéo, masque, langage de l éventail) ainsi que des comédiens, des auteurs, des formateurs et des techniciens issus d autres horizons. Nous sommes au cœur d un travail qui consiste à amener au théâtre des gens qui n y viendraient probablement pas. Je pense surtout au travail en milieu scolaire ainsi qu à la formation d adultes. Nous sommes en train de fabriquer en permanence un public de théâtre et de le conquérir. C est un défi permanent qui demande une énorme conviction. Dans ce défi un des enjeux est la perception du théâtre chez les jeunes en général. L image qu ils en ont est assez ringarde avec une vision de gens en perruques qui déclament des vers. L enjeu est de leur montrer que le théâtre est aussi autre chose. C est difficile mais passionnant. Travailler des mises en scène sur la durée et la stabilité : nous pouvons commencer la diffusion d un spectacle sans jamais interrompre le processus de création. Nous pouvons connaître et faire connaître de nouveaux artistes et nous fabriquer le réseau nécessaire à la diffusion de nos créations. Annie Vergne, directrice et programmatrice du théâtre le Guichet Montparnasse a soutenu et accompagné le travail de William Malatrat depuis la création du spectacle "La Dispute" de Marivaux en Octobre En permettant à la Compagnie Népenthès-Théâtre de bénéficier d une résidence, elle a ainsi co-réalisé chacune des créations de William Malatrat depuis Depuis son arrivée au théâtre le Guichet Montparnasse, William Malatrat a également développé la mise en place d'actions dirigées vers le public (répétitions publiques, interventions auprès des associations locales dans le cadre scolaire ou extra scolaire, etc.) 9

10 Mises en scène depuis 1999 William MALATRAT «Feu la mère de Madame» de Georges Feydeau Saison Théâtre Le Guichet Montparnasse. «Le Pirate et la danseuse étoile» de William Malatrat Spectacle Jeune Public - Saison Saison Théâtre Le Guichet Montparnasse. «Le Journal d une femme de chambre» de Octave Mirbeau Saison Saison Théâtre Le Guichet Montparnasse. Janvier Mars 2010 Théâtre des Artisans Paris «L Athlète à Totaux» de William Malatrat et Karine Ventalon Tournée Mairie Val-de-Marne Saison Théâtre Le Guichet Montparnasse. Festival jeune public «L été des petits futés» Théâtre Darius Milhaud Avec le soutien de la mairie du 19ème de Paris «La Baby-Sitter» de René de Obaldia Mai Juin 2008 Théâtre Darius Milhaud «Discrimination Positive» de Jacques Lafarge - Guignol Productions 2008 Théâtre de Ménilmontant «Le Premier» d Israël Horovitz Octobre Décembre 2006 Théâtre l ARTicle Paris Janvier 2007 Maison de la culture et congrès Ceyrat- Puy-de-Dôme. «Taisia la Pipelette» de William Malatrat et Lucie Hann Spectacle Jeune Public Saison et Saison Tournée Mairie Val-de-Marne - Théâtre Le Guichet Montparnasse Festival jeune public «L été des petits futés» Théâtre Darius Milhaud Avec le soutien de la mairie du 19ème de Paris 10

11 «Créon Consulting» de Romain Bisseret, Festival d Avignon. Présence Pasteur. Avril Juin 2005 Théâtre le Guichet Montparnasse Avec le soutien de la fondation baumarchais «Que demande le Peuple?» de Julien Héteau - Cie l Art-H Tournée en France. Théâtre de la Main d Or, Le Palais des Glaces, Théâtre Clavel, Festival «juste pour rire» Nantes 2005 Festival d Avignon. Théâtre de l Albatros. En partenariat avec radio Nova et les éditions D Orbestier et le soutien de la mairie de Paris «Noces de sable» de Didier Van Cauwelaert - Cie Les Arceaux Th L Eperon Angoulême 2003 Th le Guichet Montparnasse. Avec le soutien du conseil régional de Poitou Charente «L amour Furieux» de Claude Bourgeyx. Cie Les Arceaux Théâtre Franquin Angoulême Festival d Avignon. Théâtre du Bourg-neuf. Avec le soutien SACD et du conseil régional de Poitou Charente «Nous avons tous la même histoire» de Dario Fo. Théâtre dans les bars Paris Festival d Avignon- Au bus Théâtre. «La Dispute» de Marivaux, Théâtre le Guichet Montparnasse Festival d Avignon. Pulsion théâtre. Maison de la Culture et des Congrès - Ceyrat (63) Maisons des Metallos (Paris) avec le soutien de la mairie du 11ème de Paris «Chroniques, des jours entiers, des nuits entières» de Xavier Durringer. Compagnie Mascarade Théâtre le Guichet Montparnasse. Théâtre des Enfants terribles Avec le soutien de la mairie de Paris- Défi jeune «Compétition» de Mora Lenoir Espace la Comédia. Paris Cours des 3 coquins- Clermont-Ferrand Avec le soutien de la DRACIF, mairie du 13 ème Paris (lauréat concours les jeunes font l an 2000) Depuis 2002 : Professeur et metteur en scène des Ateliers d art dramatique du Théâtre le Guichet Montparnasse (agrémenté par Ministère Jeunesse et Sport) «Les femmes savantes» Molière, «Le Dindon» Georges Feydeau 2010 «Il est important d être aimé» Oscar Wilde 2009 «Ubu Roi.» Alfred Jarry «Les acteurs de bonne foi.» Marivaux «Sur la Grand route.» A. Tchekhov

12 Karine VENTALON Après un cursus de 3 ans au Cours Florent, plusieurs stages notamment à New York et en parallèle à l'obtention d'une licence d'anglais, Karine se consacre au cinéma, à la télévision et au théâtre. Son atout majeur est d'être une comédienne au registre riche et varié. On l'a retrouve donc en femme bafouée et fragile, en businesswoman redoutable, en junkie, en jeune maman, en inspecteur de police et bien d'autres. Aussi à l'aise sur scène que devant une caméra, Karine alterne les différentes facettes de ses personnages au gré de ses envies et de ses opportunités. Toujours très active, on la retrouve également auteur et metteur en scène de pièces jeune public LES DEUX MOITIES - Enzo CORMANN/Christian RULLIER Adaptation de Karine VENTALON - M/S Karine VENTALON et Lucie HANN Rôle de Clara - Guichet Montparnasse 2008 LA BABY- SITTER - René DE OBALDIA M/S William MALATRAT rôle de Sœur Epine du Saint-Esprit Darius Milhaud 2006 et 2007 LA PRINCESSE ET LE PLOMBIER - Gérard LEVOYER Jeune public rôle de la Princesse Guichet Montparnasse/ Darius Milhaud/ Essaion 2005 FAUT PAS PAYER - Dario FO M/S Karine VENTALON et Rôle de Margherita Festival du Printemps théâtrale de Reims/ Lucernaire 2003 PLUS MOYEN DE SE CONCENTRER - Vaclav HAVEL M/S Jean CHRETIEN - Rôle de Blanche CV complet sur le net : AGENTS ASSOCIES Vince FISCHER

13 Virginie MOPIN Après un cursus de 3 ans aux Ateliers théâtre de l'institution St Joseph, au Havre et deux années passées au Cours Florent, formée par Jocelyn Muller à l art dramatique et par Michel Durand à la danse jazz ainsi qu une Master class de 9 mois à Minsk (BELARUS) où elle est formée à plusieurs disciplines comme la danse classique, claquettes, jonglage, escrime, combat scénique, acrobatie, chant, Virginie se consacre essentiellement au théâtre. Elle interprète plus d une dizaine de pièces dont «Combat de nègres et de chiens» de Koltès, «Sous les pavés, la pub», (Minsk, BELARUS), «La Mouette» de Tchekhov mise en scène par Serguéï Tarassiuk au festival d'avignon, ainsi que «L'Orchestre» de Jean Anouilh, mise en scène par Andreï Savtchenka au théâtre des enfants terribles à Paris ainsi qu au festival d'avignon, «Les Travaux et les Jours» de Vinaver mise en scène par Garance Legrou et «Titus Andronicus» de Shakespeare mis en scène par Gunther Leschnik. Actuellement elle interprète le rôle de Célestine, seule en scène, dans «Journal d une femme de Chambre» mis en scène par William Malatrat et adapté du roman d Octave Mirbeau. Elle participe aussi à de nombreux courts-métrages dont «Relativité», de Nicolas Desgenetais et «Marion» de Raphaël Santarelli. Depuis deux ans elle est également professeur d'un atelier théâtre adultes amateurs au Havre où elle a mis en scène «Sur La Grand' Route» de A.Tchekhov. CV complet sur le net : 13

14 PARISCOPE La presse en parle «A travers ce roman de la fin du 19e siècle qui n'a pas pris une ride, très souvent adapté au théâtre et au cinéma, Octave Mirbeau se met dans la peau d'une femme de chambre qui décide de dévoiler les dessous sales de la bourgeoisie qu'elle observe du trou de la serrure. Soumission, humiliation, mesquinerie, rien ne nous est épargné des bassesses de ces petits notables plus vils que des canailles. On est tout autant conquis par la mise en scène minimaliste de William Malatrat que par le jeu de la comédienne, séduisante et précise, sensuelle et cassante. On est pris par cette confession cinglante du début à la fin.» Julien Barret THEATRAUTEURS «Le Théâtre Le Guichet Montparnasse nous propose chaque samedi à 19h : " Le Journal d'une femme de chambre " roman illustre du non moins illustre Octave Mirbeau. Luis Bunel en tira un film que tout le monde a vu et revu avec Jeanne Moreau dans le rôle titre. Pourquoi effectivement, ne pas en tirer un monologue puisque le rôle est d'évidence porteur? William Malatrat en signe ici la mise en scène avec deux comédiennes jouant en alternance ce personnage de soubrette canaille à l'évidente sensualité. Une valise sera le seul accessoire symbolisant l'ameublement. Un journal en sortira et nous découvrirons alors les vicissitudes de l'emploi. Douze places en deux ans, cela vous forge le caractère! Plus rien ne peut surprendre en cette société qui a pensé à protéger les animaux mais pas le personnel. Maîtres et domestiques entretenaient parfois de bien étranges relations et peu à peu, ceux qui exercent cette profession n'ont rien à leur envier sur le plan des complications mentales. Quelle sourde attirance Joseph exerce t'il sur cette jeune femme venue de la ville qui ne nourrit pourtant aucune illusion le concernant? Pire, elle est convaincue qu'il a violé puis tué la petite Claire et cependant envisage de lier son sort au sien. Méandres de l'âme humaine : attractionrépulsion, qui des deux aura le dernier mot? Allez découvrir ou vous remémorer ce texte dit avec intelligence et dans la plus grande sobriété». Simone Alexandre. L héroïne de Mirbeau est là, sur scène, et elle reconnaît à travers les intonations des comédiennes sa propre interrogation. La connivence, voir la complicité est née entre les comédiennes et leur personnage. Ce n est pas le moindre des mérites de la part d un metteur en scène d offrir ainsi un si beau rôle aux comédiennes. Pas qu a elle d ailleurs! Le plaisir du spectateur est entier. Il chasse de sa mémoire les seules images qu ils pouvaient encore avoir de la silhouette de Célestine (le film de Bunuel) pour ne garder que la réalité du personnage proposé par William Malatrat. Celui du roman. Entre l harmonie du lieu, le jeu des comédiennes, la connivence avec les spectateurs, c est presque devenu une histoire d amour, ai-je envie d écrire. Un truc en tout cas qui y ressemble par la complicité qui s en dégage. ALAIN CHENE 14

15 Le Journal d une femme de chambre, d Octave Mirbeau (critique) Venez voir à l intérieur Une femme seule. Un grenier qui n a que deux couleurs, le beige de sa valise et de sa peau et le noir tout autour, un journal comme exutoire, un prénom Célestine : voici tout ce qu elle a. Nous entrons, à travers la minuscule salle du Guichet Montparnasse, dans l intimité simple d une femme que l on croit tout aussi simple. Être femme de chambre à l époque (fin XIXe début XXe siècle) signifie avoir un statut qui n en est pas un. C est n être vraiment ni un animal ni un homme. C est être un figurant de la maison, une chose active à qui l on commande et que l on peut rendre utile, un objet sexuel sans pensée, à disposition chez soi. Nous avons accès lors de ce «Journal d une femme de chambre» à l antre extrêmement lucide d une femme sous-estimée. Qui nous accueille dans son grenier, nous ouvre son journal personnel et nous présente tout ce qui fait d elle une humaine qui vit, pense, ressent, réfléchit, aime, déteste, s insurge, analyse ou manipule. Célestine est une jeune femme au physique attrayant. Elle passe de maison en maison, et n y mène à chaque fois qu une vie dérisoire. Chaque employeur se révèle avoir ses tares, ses perversités, et la situation est toujours similaire : elle reste une domestique peu estimée et n a pas le droit à la parole. Âgée d à peine plus d une vingtaine d années, elle déchante déjà. «Les rêves des bêtises» nous dit-elle. Elle connaît déjà très bien la société bourgeoise gangrenée de l époque, cette société bipolaire constituée de ceux qui ont de l argent et les autres, leurs domestiques. À travers la voix de cette femme, c est le peuple qui a la parole et qui hurle sa révolte. La belle jeune femme au regard bien aiguisé nous présente un monde où les femmes sont autoritaires et acariâtres, tandis que les hommes sont des salauds et des pervers. Karine Ventalon sait trouver le ton juste, la mimique adéquate et l imitation exacte. Très habilement, elle stimule notre imagination, qui s en donne à cœur joie. La talentueuse artiste ne manque pas de faire vivre, par son seul corps, toute une série de personnages drôles ou pathétiques. Elle passe sans difficulté d un sentiment à l autre, nous faisant ressentir la véracité de chacun d eux. Célestine-Karine se place parfois en victime, en spectatrice affligée ou en manipulatrice, et, par moments, elle s effraye elle-même, se sent dépassée et ne se comprend plus. C est ici l épanchement d une âme dégoûtée, lasse, qui s ennuie, mais également amusée, violente et cruelle, qui a aussi ses perversions criminelles et sexuelles. Bien qu elle se sache injustement traitée, elle ne se pose pas en malheureuse victime, triste bête noire du destin. Au contraire, elle se montre dans toute sa vérité, avec non seulement ses besoins de tendresse, de reconnaissance et de liberté, mais également ses besoins de cruauté gratuite et de sexe juste par pur désir. Le discours de l injustice entre bourgeois et domestiques, bien qu il trouve aisément son équivalent dans des situations actuelles, n est plus immédiatement un sujet qui nous touche. Il n est cependant pas le seul intérêt que recèle ce texte d Octave Mirbeau. Un journal intime qui s ouvre, c est une âme qui se confesse à nous. L on peut voir ce Journal d une femme de chambre comme une vue sur le paysage complet qu est l âme de cette femme. Ce paysage a ses parcelles de noirceur, de luminosité, de beauté et de laideur. Bien que ce qui nous semble prédominer soit les revendications sociales contre l injustice, nous pouvons surtout y voir le portrait d une femme qui, après avoir longuement observé, connaît fort bien les autres, mais très peu elle-même. Elle est en quête d un bonheur difficilement accessible, car elle sait ce qu elle exècre, mais ne sait pas vraiment quels sont ses rêves, ni qui elle aime vraiment et pourquoi. En tout cas, tout au long de la représentation, on apprécie ce beau bouquet constitué d un texte surprenant, drôle et sarcastique, d une belle actrice parfaitement adéquate au rôle et dirigée de façon juste et originale par William Malatrat. Un spectacle qui vaut le détour. Antoinette de Vannoise 15

16 Jean-Luc Jeener (Figaroscope) 22/04/2009 «Le journal d'une femme de chambre» Une jeune femme de chambre, contente de l'être, va de place en place et raconte son expérience. La fille n'a pas froid aux yeux et s'amuse du spectacle de la comédie humaine. Son charme, sa liberté et sa sensualité parfaitement assumée lui confèrent une vraie puissance, particulièrement sur la gente masculine. Le texte d'octave Mirbeau est formidable. Et d'une modernité tout à fait étonnante. Difficile, en effet, de parler avec plus de liberté du sexe, de son désir et du pouvoir qu'il procure. Il y a plus encore : quelque chose d'inavouable qui explique le parcours d'une femme séduite par de grands criminels. La comédienne, Virginie Mopin, quant à elle, est très bien. Le journal d'une femme de chambre Guichet Montparnasse, 15, rue du Maine (XIVe). Tél. : Horaires : les jeu. et sam. à 19 heures. Jusqu'au 13 juin. LE PARISIEN 16

17 Quelques Critiques des spectateurs SUPER - Encore bravo pour cette superbe soirée! La comédienne est juste époustouflante!!l'adaptation est remarquable et la mise en scène pure!! Je suis encore dans mon esprit avec elle au grenier...n'hésitez surtout pas a aller voir ce spectacle mis en scène par William Malatrat. Une belle adaptation d'un beau livre la mise en scène épurée et un brin osé se joue des symboles et sait être au service de la comédienne qui a tout loisir pour nous entraîner dans ses histoires et souvenirs... Virevoltant entre légèreté et gravité, elle saute d'un personnage à un autre, ressuscitant lieux et décors, seule en scène plus d'une heure pour dévoiler une vraie palette de jeu... Le texte de Mirbeau sait être incisif et la femme y est défendue d'une façon résolument moderne... Une belle pièce :) Une superbe symbiose entre l'actrice et son Texte - il croque férocement le quotidien d une femme de chambre à la fin du XIXème siècle. L'Actrice est impressionnante de justesse et de force dans les émotions qu'elle nous transmet. Sa beauté angélique donne d'autant plus de force à cette description de la noirceur des âmes. Un moment intense : j'ai eu l'impression d'avoir lu un chef d'oeuvre pendant que mon imagination prenait vie. Superbe! - Le texte est merveilleusement dit et joué. L'actrice est étonnante et la mise en scène impeccable. Spectacle unique à voir absolument, on est captivé pendant tout le spectacle Une très belle maîtrise - La comédienne maîtrise parfaitement son jeu, ses ruptures, ses émotions, dans une mise en scène sobre, esthétique, sensible et sensée. L'adaptation nous permet d'entrer pleinement dans l'oeuvre. A ne rater sous aucun prétexte! - Une adaptation de la pièce de Mirbeau toute en subtilité, une mise en scène très bien pensée - les déplacements et actions de la comédienne apportent une touche de réalisme ou de rêve au texte sans jamais être surfaits- La comédienne a l'art de faire passer les sentiments les plus pervers et la misère humaine la plus noire en maintenant sans cesse le spectateur en empathie. Allez-y! Enchanteresse femme de chambre - une comédienne pleine de charme, un regard franc, une voix douce, une mise en scène sobre et précise, tout est calme. Une adaptation réussie. Un moment plein de justesse. Bravo! Critiques du site Billetréduc.com 17