Dysnomie ventre jaune

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1 Dysnomie ventre jaune (Epioblasma torulosa rangiana) En voie de disparition Description Moule d eau douce de taille petite à moyenne qui mesure au maximum 8 cm de longueur. Couleur de la coquille variant entre le brun jaunâtre et le vert jaunâtre marquée de nombreux fins rayons verts Cycle de vie La dysnomie ventre jaune se nourrit de bactéries, d algues et de particules qu elle récupère par filtration. Durant le frai, le mâle libère son sperme dans l eau et la femelle le capte par filtration. Les œufs sont fécondés dans une région particulière des branchies de la femelle. Les glochidies (larves de moules) se développent dans les branchies de leur mère puis sont relâchées dans une colonne d eau dont elles profitent pour s attacher à un poisson-hôte. Cette espèce a développé des stratégies complexes pour appâter, attirer et «attraper» ses hôtes pour s y accrocher. Les moules juvéniles se nourrissent de leur hôte jusqu à ce qu elles se libèrent et se laissent tomber dans les sédiments, où elles atteignent leur maturité sexuelle et ne bougent presque plus pendant le reste de leur vie. Les espèces de poissons-hôtes incluraient diverses espèces de dards, le chabot tacheté et la truite brune. Durée de vie de 15 ans ou plus. Habitat et répartition En Ontario, on la retrouve uniquement dans les rivières Sydenham et Ausable, mais elle aurait autrefois été présente dans la zone ouest du lac Érié ainsi que dans la rivière Détroit (ce qui représente une diminution de 95 % de son aire de répartition historique). Son habitat se constitue des rapides bien oxygénés de rivières et de cours d eau au fond sablonneux, graveleux ou rocheux. Facteurs ayant une incidence sur la population La dégradation et perte de l habitat due à l envasement et l appauvrissement de la qualité de l eau associés au développement urbain et agricole. L envahissante moule zébrée a probablement aussi eu un effet important sur le déclin de la population de dysnomies ventre jaune.

2 Dysnomie ventre jaune (Epioblasma torulosa rangiana) Photo : S. Staton, Environment Canada

3 Épioblasme tricorne (Epioblasma triquetra) En voie de disparition Description Petite moule d eau douce qui peut atteindre 70 mm de longueur. Coquille lisse, épaisse, solide et de forme triangulaire. L extérieur de la coquille varie entre jaune et jaune vert et est marqué de rayons verts interrompus qui évoquent des gouttes de peintures; l intérieur de la coquille est blanc irisé. Cycle de vie L épioblasme tricorne se nourrit de bactéries, d algues et de particules qu elle récupère par filtration. Durant le frai, le mâle libère son sperme dans l eau et la femelle le capte par filtration. Les œufs sont fécondés dans une région particulière des branchies de la femelle. Les glochidies (larves de moules) se développent dans les branchies de leur mère puis sont relâchées dans une colonne d eau dont elles profitent pour s attacher à un poisson-hôte. Les moules juvéniles se nourrissent de leur hôte jusqu à ce qu elles se libèrent et se laissent tomber dans les sédiments, où elles atteignent leur maturité sexuelle et ne bougent presque plus pendant le reste de leur vie. La principale espèce de poissons-hôtes de l épioblasme tricorne serait le fouille-roche; cependant, d autres espèces de dards, le chabot tacheté, l achigan à grande bouche et l épinoche à cinq épines seraient également des hôtes de prédilection de l épioblasme tricorne. Habitat et répartition En Ontario, on le retrouve dans l est de la rivière Sydenham, dans la rivière Ausable. Historiquement connu pour avoir été présent dans la rivière Détroit, le lac Érié ainsi que ses principaux affluents. Son habitat est constitué de rapides de cours d eau petits à moyens au courant limpide et rapide et aux fonds graveleux ou sablonneux. Facteurs ayant une incidence sur la population La dégradation et la perte de son habitat dues à l appauvrissement de la qualité de l eau, à la pollution et à l envasement associé à l activité agricole et urbaine. La moule zébrée représente une menace importante.

4 Épioblasme tricorne (Epioblasma triquetra) Photo : M C Barnhart

5 Lampsile fasciolée (Lampsilis fasciola) Menacée Description Moule d eau douce de taille moyenne atteignant un maximum de 10 cm de longueur. Coquille épaisse, ronde dont la couleur joue entre le jaune et le vert jaunâtre. Couvertes de rayons verts interrompus et sinueux. Cycle de vie La lampsile fasciolée se nourrit de bactéries, d algues et de particules qu elle récupère par filtration. Durant le frai, le mâle libère son sperme dans l eau et la femelle le capte par filtration. Les œufs sont fécondés dans une région particulière des branchies de la femelle. Les glochidies (larves de moules) se développent dans les branchies de leur mère puis sont relâchées dans une colonne d eau dont elles profitent pour s attacher à un poisson-hôte. Les moules juvéniles se nourrissent de leur hôte jusqu à ce qu elles se libèrent et se laissent tomber dans les sédiments, où elles atteignent leur maturité sexuelle et ne bougent presque plus pendant le reste de leur vie. La lampsile fasciolée a développé des stratégies complexes pour appâter, et «attraper» un hôte ainsi que pour s assurer qu elle s est correctement attachée à cet hôte. Les espèces de poissons-hôtes de la lampsile fasciolée seraient l achigan à grande bouche et l achigan à petite bouche. Durée de vie qui peut atteindre 20 ans. Habitat et répartition En Ontario, on le retrouve dans le cours supérieur des rivières Grand, Thames et Sydenham et probablement dans la rivière Ausable. Cette espèce serait aujourd hui disparue du lac Érié et de la rivière Détroit. Son habitat se constitue de rapides limpides au courant régulier de cours d eau dont le fond est recouvert de gravier ou de sable. Facteurs ayant une incidence sur la population La dégradation et la perte de son habitat dues à l appauvrissement de la qualité de l eau et à l envasement associé à l activité agricole et urbaine. En Ontario, l envahissante moule zébrée est une menace importante pour cette espèce.

6 Lampsile fasciolée (Lampsilis fasciola) Photo : Chris Wilson

7 Ligumie pointue (Ligumia nasuta) En voie de disparition Description Moule d eau douce d une taille moyenne de 7 cm de longueur. Coquille foncée, de forme elliptique, mince et solide. Une extrémité ronde et l autre plutôt anguleuse. Des anneaux de croissance couvrent la coquille, ce qui la rend rugueuse. L intérieur de la coquille est blanc argenté ou blanc bleuté. Cycle de vie La ligumie pointue se nourrit de bactéries, d algues et de particules qu elle récupère par filtration. Durant le frai, le mâle libère son sperme dans l eau et la femelle le capte par filtration. Les œufs sont fécondés dans une région particulière des branchies de la femelle. Les glochidies (larves de moules) se développent dans les branchies de leur mère puis sont relâchées dans une colonne d eau dont elles profitent pour s attacher à un poisson-hôte. Les moules juvéniles se nourrissent de leur hôte jusqu à ce qu elles se libèrent et se laissent tomber dans les sédiments, où elles atteignent leur maturité sexuelle et ne bougent presque plus pendant le reste de leur vie. Les espèces de poissons-hôtes sont inconnues. Habitat et répartition En Ontario, la ligumie pointue se retrouve dans le delta du lac Sainte-Claire et dans le ruisseau Lyn, un affluent du fleuve Saint-Laurent. Des populations auraient déjà existé dans les lacs Érié et Ontario et dans les rivières Détroit et Niagara (entre autres). La ligumie pointue se trouve dans les zones protégées des lacs ainsi que des rivières et des cours d eau au courant lent sur un fond de sable et de boue dont la profondeur peut atteindre 4,5 m. Facteurs ayant une incidence sur la population La dégradation et la perte de son habitat associées au développement agricole et urbain. La concurrence des moules zébrées et la dégradation de l habitat qui en résulte (plus de 90 % de l habitat traditionnel de la ligumie pointue est maintenant envahi par cette espèce).

8 Ligumie pointue (Ligumia nasuta) Photo : Photo Field Guide to the Freshwater Mussels of Ontario.

9 Mulette du necturus (Simpsonaias ambigua) En voie de disparition Description Fragile petite moule d eau qui atteint une taille d environ 5 cm de longueur. Coquille mince, lisse et de forme elliptique ou ovale. L extérieur de la coquille est d une teinte variant entre le brun jaunâtre et le brun foncé; l intérieur est d un blanc bleuté. Cycle de vie La mulette du necturus se nourrit de bactéries, d algues et de particules qu elle récupère par filtration. Durant le frai, le mâle libère son sperme dans l eau et la femelle le capte par filtration. Les œufs sont fécondés dans une région particulière des branchies de la femelle. Les glochidies (larves de moules) se développent dans les branchies de leur mère puis sont relâchées dans une colonne d eau dont elles profitent pour s attacher à une salamandre-hôte. Les moules juvéniles se nourrissent de leur hôte jusqu à ce qu elles se libèrent et se laissent tomber dans les sédiments, où elles atteignent leur maturité sexuelle et ne bougent presque plus pendant le reste de leur vie. Contrairement aux autres moules d eau douce de l Ontario, aucun poisson n est l hôte de la mulette du necturus. Son hôte est plutôt le necture tacheté (espèce de salamandre). Habitat et répartition En Ontario, on la retrouve dans la rivière Sydenham et probablement dans la rivière Thames. On la retrouve dans les cours d eau, dans les zones de sable ou de vase, sous de larges rochers plats et dans des courants rapides. Son habitat est similaire à celui de son hôte le necture tacheté. Facteurs ayant une incidence sur la population Ils sont peu connus même si la dégradation et la perte de l habitat dues à l appauvrissement de la qualité de l eau et à l envasement associé au développement agricole et urbain menacent probablement l espèce.

10 Mulette du necturus (Simpsonaias ambigua) Photo : Karen Little, Illinois State Museum

11 Mulette feuille d érable (Quadrula quadrula) Menacée Description Moule d eau douce de taille moyenne qui atteint environ 12 cm de longueur. Coquille épaisse et quadrangulaire : la nacre intérieure est d un blanc argenté et la couleur extérieure varie entre jaune vert et brun foncé. Se distingue par ses deux rangées de nodules (bosses) en forme de «V» à la surface de la coquille. Cycle de vie La mulette feuille d érable se nourrit de bactéries, d algues et de particules qu elle récupère par filtration. Durant le frai, le mâle libère son sperme dans l eau et la femelle le capte par filtration. Les œufs sont fécondés dans une région particulière des branchies de la femelle. Les glochidies (larves de moules) se développent dans les branchies de leur mère puis sont relâchées dans une colonne d eau dont elles profitent pour s attacher à un poisson-hôte. Les moules juvéniles se nourrissent de leur hôte jusqu à ce qu elles se libèrent et se laissent tomber dans les sédiments, où elles atteignent leur maturité sexuelle et ne bougent presque plus pendant le reste de leur vie. Les espèces de poissons-hôtes incluent le barbu de rivière et probablement la barbotte. Habitat et répartition En Ontario, elles se retrouvent dans les rivières Sydenham, Ausable, Grand et Thames, autrefois également présentes dans les lacs Érié et Sainte-Claire. Leur habitat se constitue de rivières moyennes à grandes au courant relativement lent dont le fond est couvert de sable, de gravier ou d argile/vase. Facteurs ayant une incidence sur la population La dégradation et la perte d habitat dues à l appauvrissement de la qualité de l eau et l envasement associé au développement agricole et urbain. Les moules zébrées sont considérées comme la principale menace envers les populations de mulettes feuille d érable, qui ont diminué de 50 % depuis l invasion de la moule zébrée.

12 Mulette feuille d érable (Quadrula quadrula) Photo : Photo Field Guide to the Freshwater Mussels of Ontario

13 Obovarie ronde (Obovaria subrotunda) En voie de disparition Description Moule d eau douce de petite à moyenne taille qui atteint une longueur maximale de 60 mm. Coquille brun chocolat foncé, épaisse, solide et presque parfaitement ronde. Cycle de vie L obovarie ronde se nourrit de bactéries, d algues et de particules qu elle récupère par filtration. Durant le frai, le mâle libère son sperme dans l eau et la femelle le capte par filtration. Les œufs sont fécondés dans une région particulière des branchies de la femelle. Les glochidies (larves de moules) se développent dans les branchies de leur mère puis sont relâchées dans une colonne d eau dont elles profitent pour s attacher à un poisson-hôte. Les moules juvéniles se nourrissent de leur hôte jusqu à ce qu elles se libèrent et se laissent tomber dans les sédiments, où elles atteignent leur maturité sexuelle et ne bougent presque plus pendant le reste de leur vie. Au Canada, les espèces de poissons-hôtes de l obovarie ronde ne sont pas déterminées avec certitude, mais incluent probablement le dard vert (et probablement d autres espèces de dards). Habitat et répartition En Ontario, on la retrouve dans la rivière Sydenham ainsi que dans les marais de Walpole Island au lac Sainte-Claire. Aurait déjà été présente dans les rivières Grand et Thames ainsi que dans le Lac Érié. Son habitat se constitue surtout de substrats de sable et de gravier de cours d eau au courant modéré et de profondeur moyenne (allant jusqu à 2 m.) ainsi que de zones riveraines au substrat dense. Facteurs ayant une incidence sur la population La population a diminué de 90 %. La dégradation de son habitat due à l appauvrissement de la qualité de l eau ainsi qu à l envasement associé au développement agricole et urbain. L envahissante moule zébrée représente une menace importante. La disparition potentielle d espèces de poissons-hôtes pourrait aussi représenter une menace.

14 Obovarie ronde (Obovaria subrotunda) Photo : Photo Field Guide to the Freshwater Mussels of Ontario

15 Pleurobème écarlate (Pleurobema sintoxia) En voie de disparition Description Moyenne à grande moule d eau douce qui peut atteindre 13 cm de longueur. Coquille épaisse, solide et de forme relativement rectangulaire (peut aussi être ronde). Extérieur de la coquille rugueux dont la couleur varie de brun clair (moules juvéniles) à brun roux (moules matures) : à l intérieur, sa couleur varie de blanc à blanc rosé. Cycle de vie Le pleurobème éclarlate se nourrit de bactéries, d algues et de particules qu il récupère par filtration. Durant le frai, le mâle libère son sperme dans l eau et la femelle le capte par filtration. Les œufs sont fécondés dans une région particulière des branchies de la femelle. Les glochidies (larves de moules) se développent dans les branchies de leur mère puis sont relâchées dans une colonne d eau dont elles profitent pour s attacher à un poisson-hôte. Les moules juvéniles se nourrissent de leur hôte jusqu à ce qu elles se libèrent et se laissent tomber dans les sédiments, où elles atteignent leur maturité sexuelle et ne bougent presque plus pendant le reste de leur vie. Les poissons-hôtes du pleurobème écarlate comprendraient le méné bleu, le ventre-pourri, le ventre rouge du nord et le crapet arlequin. Habitat et répartition En Ontario, on le retrouve dans les rivières Grand, Thames et Sydenham ainsi que dans le lac Sainte-Claire. Il aurait autrefois été présent dans le lac Érié. Son habitat est constitué de zones au courant modéré de petites rivières au fond de gravier ainsi que de zones de grandes rivières au fond constitué de vase de sable ou de gravier. Facteurs ayant une incidence sur la population La dégradation et la perte de son habitat dues à l appauvrissement de la qualité de l eau et à l envasement associé à l activité agricole et urbaine. L envahissante moule zébrée représente également une menace importante.

16 Pleurobème écarlate (Pleurobema sintoxia) Photo : Photo Field Guide to the Freshwater Mussels of Ontario

17 Ptychobranche réniforme (Ptychobranchus fasciolaris) En voie de disparition Description Moule d eau douce de taille moyenne qui atteint, au maximum, 12 cm de longueur. Coquille de forme allongée, elliptique, lisse et d un brun jaunâtre ponctué de rayons verts interrompus qui apparaissent comme des tâches de forme presque carrée. Cycle de vie La ptychobranche réniforme se nourrit de bactéries, d algues et de particules qu elle récupère par filtration. Durant le frai, le mâle libère son sperme dans l eau et la femelle le capte par filtration. Les œufs sont fécondés dans une région particulière des branchies de la femelle. La ptychobranche réniforme a évoluée jusqu à développer une méthode pour trouver l hôte idéal : lorsqu elle est immature, la moule qui est relâchée par sa mère ressemble à un très petit poisson qui se fait dévorer par les espèces de poissons-hôtes. Les moules juvéniles vivent ensuite à l intérieur et se nourrissent de l hôte jusqu à ce qu elles s en détachent pour tomber dans des sédiments où elles atteignent la maturité sexuelle et ne bougent presque plus jamais de leur vie. Les espèces de poissons-hôtes incluent le dard noir, le dard barré et le raseux-de-terre. A une durée de vie d environ 10 ans. Habitat et répartition Se retrouve dans le delta du lac Sainte-Claire ainsi que dans les rivières Sydenham et Ausable; autrefois présent dans les rivières Grand, Thames, Détroit, Welland, Niagara ainsi que dans le lac Érié. Son habitat se constitue de zones peu profondes de courant rapide et de substrats denses de sable, de gravier grossier ainsi que des haut-fonds de gravier des lacs Érié et Sainte-Claire. On la retrouve souvent à proximité du décodon verticillé. A l habitude de s enfouir profondément dans le sable ou le gravier. Facteurs ayant une incidence sur la population La dégradation de l habitat due à l appauvrissement de la qualité de l eau et à l envasement associé au développement agricole et urbain. La population a diminué de 70 % depuis l invasion des moules zébrées, qui sont considérées comme une menace importante.

18 Ptychobranche réniforme (Ptychobranchus fasciolaris) Photo : Darby Creek Watershed Board, Ohio

19 Troncille pied-de-faon (Truncilla donaciformis) En voie de disparition Description Petite moule d eau douce qui mesure seulement 45 mm de longueur. Sa coquille est lisse et varie de brun jaunâtre à olive. Elle est ponctuée de rayons vert foncé en forme de chevrons (ou de «V»). L extrémité antérieure de la coquille est ronde alors que l extrémité postérieure est grossièrement pointue, lui donnant une forme ovale ou triangulaire. Cycle de vie Le troncille pied-de-faon se nourrit de bactéries, d algues et de particules qu il récupère par filtration. Durant le frai, le mâle libère son sperme dans l eau et la femelle le capte par filtration. Les œufs sont fécondés dans une région particulière des branchies de la femelle. Les glochidies (larves de moules) se développent dans les branchies de leur mère puis sont relâchés dans une colonne d eau dont elles profitent pour s attacher à un poisson-hôte. Les moules juvéniles se nourrissent de leur hôte jusqu à ce qu elles se libèrent et se laissent tomber dans les sédiments, où elles atteignent leur maturité sexuelle et ne bougent presque plus pendant le reste de leur vie. Les poissons-hôtes du troncille pied-de-faon incluent le malachigan et le doré noir. Habitat et répartition En Ontario, le troncille pied-de-faon se retrouve dans le delta du lac Sainte- Claire, un affluent de la rivière Saugeen, un seul site de la rivière Sydenham, le cours inférieur de la rivière Thames et de la rivière Grand. Cette moule était autrefois présente dans les lacs Huron, Sainte-Claire et Érié. On trouve d ordinaire le troncille pied-de-faon dans les zones inférieures de rivières de taille moyenne à grande, aux fonds recouverts de vase, de sable meuble ou de gravier et d une profondeur de moins de 1 m à plus de 5 m. Peut aussi vivre dans les lacs et réservoirs. Facteurs ayant une incidence sur la population La dégradation de l habitat due à l altération de la qualité de l eau et à l augmentation de l envasement associée au développement agricole et urbain. Invasion de moules zébrées. Nombre limité de poissons-hôtes.

20 Troncille pied-de-faon (Truncilla donaciformis) Photo : Karen Little, Collection of the Illinois State Museum

21 Villeuse haricot (Villosa fabalis) En voie de disparition Description Petite moule d eau douce qui atteint un maximum de 38 mm de longueur. Coquille ovale ponctuée de sinueux rayons verts et denses; intérieur blanc argenté. Cycle de vie La villeuse haricot se nourrit de bactéries, d algues et de particules qu elle récupère par filtration. Durant le frai, le mâle libère son sperme dans l eau et la femelle le capte par filtration. Les œufs sont fécondés dans une région particulière des branchies de la femelle. Les glochidies (larves de moules) se développent dans les branchies de leur mère puis sont relâchées dans une colonne d eau dont elles profitent pour s attacher à un poisson-hôte. Les moules juvéniles se nourrissent de leur hôte jusqu à ce qu elles se libèrent et se laissent tomber dans les sédiments, où elles atteignent leur maturité sexuelle et ne bougent presque plus pendant le reste de leur vie. Les espèces de poissons-hôtes de la villeuse haricot seraient le dard vert, le dard arc-en-ciel, le dard noir, le fouille-roche, l achigan à grande bouche, l épinoche à cinq épines et le chabot tacheté. Habitat et répartition En Ontario, on la retrouve seulement dans les rivières Sydenham et Thames Nord. Aurait autrefois été présente dans la rivière Détroit et dans la partie ouest du lac Érié. Son habitat se constitue de rapides et de petits affluents de rivières dont le fond comporte des substrats de sable ou de gravier. Elle se retrouve souvent profondément enfouie dans le sable au milieu des racines de plantes aquatiques. Facteurs ayant une incidence sur la population La dégradation et perte de son habitat dues à l envasement et l appauvrissement de la qualité de l eau associés au développement urbain et agricole. Son habitude de s enfouir profondément dans le sable peut avoir (relativement) protégé la villeuse haricot de la moule zébrée. Toutefois, cette dernière représente toujours une menace importante pour la population de villeuses haricot.

22 Villeuse haricot (Villosa fabalis) Photo : Photo Field Guide to the Freshwater Mussels of Ontario

23 Villeuse irisée (Villosa iris) Menacée Description Petite moule d eau douce qui atteint une longueur maximale de 8 cm. La coquille est de forme elliptique et compressée. Coquille d une teinte qui varie entre jaune, vert jaunâtre et brun avec des rayons verts interrompus. L intérieur de la coquille est d un blanc argenté irisé. Cycle de vie La villeuse irisée se nourrit de bactéries, d algues et de particules qu elle récupère par filtration. Durant le frai, le mâle libère son sperme dans l eau et la femelle le capte par filtration. Les œufs sont fécondés dans une région particulière des branchies de la femelle. Les glochidies (larves de moules) se développent dans les branchies de leur mère puis sont relâchées dans une colonne d eau dont elles profitent pour s attacher à un poisson-hôte. Les moules juvéniles se nourrissent de leur hôte jusqu à ce qu elles se libèrent et se laissent tomber dans les sédiments, où elles atteignent leur maturité sexuelle et ne bougent presque plus pendant le reste de leur vie. Les espèces de poissons-hôtes de la villeuse irisée incluraient le dard vert, le dard arc-en-ciel, l achigan à grande bouche, l achigan à petite bouche, le crapet vert, la perchaude et le méné rayé. Habitat et répartition En Ontario, on la retrouve dans les rivières Ausable, Bayfield, Détroit, Grand, Maitland, Moira, Niagara, Salmon, Saugeen, Sydenham, Thames et Trent ainsi que dans le delta du lac Sainte-Claire. Son aire de répartition historique incluait également les lacs Ontario, Érié, Sainte-Claire et la zone inférieure du lac Huron. Son habitat actuel se constitue des zones peu profondes et bien oxygénées de cours d eau de petite à moyenne taille dont le fond est recouvert de sable, de gravier, de galets ou de vase. Facteurs ayant une incidence sur la population La dégradation et la perte de son habitat dues à la modification du débit de l eau, à l envasement et à l appauvrissement de la qualité de l eau associée au développement urbain et agricole. Impact de l invasion de moules zébrées.

24 Villeuse irisée (Villosa iris) Photo : Photo Field Guide to the Freshwater Mussels of Ontario Photo : Karen Little, Illinois State Museum