PLAN DE L INTERVENTION Définition d une CPP Moyens de contention Les risques Problèmes éthiques et juridiques Les recommandations de l ANAES pour la p
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- Marie-Laure Robert
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1 LA CONTENTION PHYSIQUE PASSIVE DU SUJET ÂGÉ (CPPA) Equipe du 3AB Remerciements à Aude Beaumanoir et au Docteur Michel pour leur aide
2 PLAN DE L INTERVENTION Définition d une CPP Moyens de contention Les risques Problèmes éthiques et juridiques Les recommandations de l ANAES pour la pose d une contention Les alternatives Cas cliniques
3 DÉFINITION Selon l ANAES: C est l utilisation de tous les moyens,méthodes, matériels ou vêtements qui empêchent ou limitent les capacités de mobilisation volontaire de tout ou partie du corps dans le seul but d obtenir une sécurité physique pour une personne qui présente un comportement estimé dangereux ou mal adapté.
4 DÉFINITION (2) Ne peut être ôtée facilement Restreint sa liberté de mouvement ainsi que l accès à son propre corps Suppose l intervention d un tiers à deux moments
5 LES MOYENS DE CONTENTION Au Fauteuil DIRECTS Ceintures abdominales ou pelviennes, harnais pectoraux et ceintures culottes, bracelets Au lit Barrières de lit, sangles abdominales ou thoraciques, bracelets PS: Si demande du patient pour une installation de confort, ce n est pas une contention
6 LES MOYENS DE CONTENTION Au fauteuil: INDIRECTS Assise profonde ou basculée en arrière Tablette, adaptable, table qui ne peuvent être ôtée par le patient lui-même Au lit: adaptable quand la barrière opposée est levée
7 RISQUES POUR LE PATIENT Aggravation des troubles du comportement Traumatismes physiques voire décès par strangulation Syndrôme d immobilisation
8 RISQUES LIÉS À L IMMOBILISATION Incontinence urinaire et fécale Encombrement bronchique Régression psycho-motrice Dénutrition et déshydratation Infections nosocomiales Anxiété, peur, Agressivité, Inconfort, troubles du sommeil Atteinte de l intégrité socio-psychologique
9 RISQUES POUR L ENTOURAGE Pour les soignants : frustration, culpabilité malgré le sentiment de sécurité. Pour l établissement : mauvaise réputation Pour les proches: sentiment d impuissance agressivité envers le personnel Désinvestissement
10 Pourquoi le choix de la CPPA : un reflexe securitaire? Pratiquée de façon importante dans les établissements d accueil et de soins aux personnes âgées: 19 à 84,6% en USLD selon l ANAES. Peur de la chute Peur de la fugue Peur pour un matériel Peur des représailles
11 EFFICACITE RELATIVE? Des études montrent que: La diminution de la pratique de la contention n augmente pas le risque de chutes graves. Les risques de blessure suite à une chute sont multipliés par 3 avec contention La mortalité + élevée chez les patients en situation de contention
12 Revue de la littérature Etude aux USA en 1992 par Tinetti: chutes graves + fréquentes avec contention Etude en 1994 par Ejaz : chutes non graves de 1,87% à 3,01% lors du retrait de la contention Etude sur les barrières par Capuzeti en 2007: Les chutes diminuent avec le retrait des barrières après un programme d information
13 LEGISLATION ET DÉONTOLOGIE Des textes généraux Code civil : le principe de l inviolabilité et respect du corps humain Code pénal : loi du 10/07/00 Responsabilité pénale : délits non intentionnels Art 18 du traité instituant la C.E. du 25 mars 1957 : «principe d aller et venir» «Toute limitation soit strictement motivée»
14 TEXTES PROFESSIONNELS Le décret du 29/07/2004 (livre lll Aux méd) relatifs aux actes prof des IDE «Promouvoir l autonomie de leurs fonctions vitales physiques et psychiques..» Le décret du 16/02/93 relatif aux régles professionnelles «l infirmier exerce sa prof dans le respect de la vie et de la personne humaine. Il respecte la dignité..»
15 LA CHARTE DE LA PERSONNE AGEE DEPENDANTE Article I - CHOIX DE VIE : Toute personne âgée dépendante garde la liberté de choisir son mode de vie. Article III - UNE VIE SOCIALE MALGRÉ LES HANDICAPS : Toute personne âgée dépendante doit conserver la liberté de communiquer, de se déplacer et de participer à la vie de la société.
16 Recommandations de pratique de la contention (1) La contention du sujet âgé: Une intervention de soins Un acte médical Repose sur un travail en équipe Implique: Connaissance des risques Évaluation régulière des besoins et des risques Programme de soins et de surveillance adapté
17 Recommandations: PRESCRIPTION MÉDICALE Le matériel MOTIVÉE ET TRAÇÉE La durée prévisible Les motifs avec les bénéfices/risques La programmation de la surveillance En cas d urgence: un protocole de mise en place par l IDE existe
18 L INFO DU PATIENT ET DE LA FAMILLE Dés l entretien d accueil: Les recommandations de l ANAES Les droits de la personne âgée dépendante La pose d une contention: Les raisons médicales Les buts de la contention Les moyens et matériels utilisés La durée prévisible La surveillance
19 Recommandations: SURVEILLANCE ÉCRITE ET PROGRAMMÉE DES RISQUES Les paramètre physiques: Fonction respiratoire État cutané Hydratation Continence Capacités fonctionnelles
20 Recommandations: SURVEILLANCE Les paramètres psychologiques et environnementaux: Repérer les sentiments de peur, d humiliation (vécu négatif), agitation, confusion mentale Veiller à mettre les objets personnels à proximité Veiller à ce que les activités récréatives soient maintenues Surveiller la qualité contact relationnel
21 ALTERNATIVES À LA CONTENTION Pas de contention : «droit au risque» Matériel adapté: lit surbaissé, fauteuil confort type anatome Culottes protectrices de hanches Autres: matelas à terre Réfléxion d équipe, en partenariat avec le patient et sa famille
22 REFLEXION D EQUIPE UN PROJET DE SOINS AU SERVICE DU PROJET DE VIE Projet de soins individualisés Ecoute de la parole de la personne Lieu de vie sécurisant et serein TRAVAIL PLURIDISCIPLINAIRE Kinésithérapie( tbles de l équilibre.. Ergothérapeute ( adaptation du matériel..
23 REFLEXION D EQUIPE UNE DYNAMIQUE D EQUIPE Des soignants formés et sécurisés( alternatives.. Des professionnelles Référentes Des soignants motivés Réflexion sur les pratiques vigilance plus grande Des changements progressifs Lits vides sans barriéres baissés Une barriére ôtée pendant le petit déjeûner Tolérance des soignants ( déambulation..
24 REFLEXIOND EQUIPE PARTENARIAT AVEC LES FAMILLES Information des familles ( réunion familles/soignants) Information des familles au cas par cas
25 CAS CLINIQUES N 1: situation à l entrée Mr C. entré le 06/06/07 A un cathé sus pubien qu il a ôté souvent Le jour: : une contention au FR par sangle abdominale La nuit: : pose de 2 barrières et une sangle abdominale et aux 2 poignets Projet de soins proposé par l équipe: Lever au FR très tôt et couché le plus tard possible
26 Comportements d opposition Mr C. a sectionné sa sangle, est retrouvé en dehors de sa sangle Pleurs et douleurs notées MrC. passe par-dessus les barrières apres avoir ôté sa sangle abdo le 11/11 Perte de l estime de soi notée le 19/11; «je n ai plus envie de vivre» «ma vie ne sert à rien» «je serai mieux mort»
27 DES PROJETS SUCCESSIFS Projet d enlever le KT sus pubien FR sans cale-pied (marche..) Marche régulière avec les soignants : n a plus de troubles de l équilibre Port de culottes Hips Levée régulière de la contention au FR Grenouillère avec fermeture dans le dos Pose d une «gaine» Nouveau lit
28 ACTUELLEMENT Sangle abdo la nuit sans barrières N a plus de FR Il est redevenu continent fécal Problémes non résolus Déambulations dans les chambres des autres patients Ennui et manque d activités
29 CAS CLINIQUES N 2: Situation à l entrée Mme R. entrée le 18/10/06 Hémiplégie avec héminéglgence +maladie d Alzheimer évoluée Tenait debout et faisait qq pas avec aide Etait mise sur le mautauban Contention à l entrée jour et nuit avec barrières et protège-barrières car s agitait dans son lit
30 Evolution Le Mari souhaite le maintien de la contention Périodes d agitations et d opposition Une majoration de la désorientation temporo-spatiale et des tbles cognitifs Chute le 19/02/07 alors qu elle était sur la mautauban avec contention indirecte (adaptable) Majoration des troubles de l équilibre
31 Information de l équipe sur les contentions 10/04/07: : Prescription d une seule barrière Lit contre le mur 20/06/07: : sa fille accepte d ôter la contention en sa présence 09/08/07: : le mari de Mme R; et sa fille refuse le retrait de la contention même en leur présence
32 09/11/07: : prescription de 2 barrières et sangle abdo au lit et ceinture au FR Actuellement : Son mari commence à lui ôter la contention en sa présence seulement au moment du repas du soir Tentative de lui ôter la ceinture abdominale car elle est plus calme: son mari a donné son accord Fev 08: : plus de ceinture au lit mais les 2 barrières ( elle est plus calme)
33 CAS CLINIQUE N 3 Arrivée de SSR en 02/08 avec contention au FR. 2 barrières et contention ventrale si agitation sans barrières Marche avec aide / a des culottes HIPS Arrêt contention au FR en mai 08 Levée réguliére de la contention au FR Agitation nocturne en juin 08 Evaluation de la continence: est continente A ce jour, a 2 barriéres la nuit et pas de contention au FR
34 RESPONSABILITE DES SOIGNANTS Une sanction contre les soignants nécessite la démonstration d une faute devant avoir un lien avec le dommage subi Une contention doit faire l objet d une prescription médicale où sont notés les bénéfices/risques pour la PA ANAES: «.. L utilisation de la contention n est légitime qu en raison de certaines circonstances et strictement encadrée..»
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