ETUDE DE LA VEGETATION AQUATIQUE DU RHÔNE GENEVOIS

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1 Energies, Production électricité Environnement, Valorisation déchets ETUDE DE LA VEGETATION AQUATIQUE DU RHÔNE GENEVOIS GREN Biologie Appliquée Sàrl 3 avenue des Tilleuls 1203 Genève Tél Fax dir@gren.ch

2 Cette étude a été réalisée par: Direction du mandat : Recensements sur le terrain : Cartographie informatique SIG : Rédaction : Alain DEMIERRE Alain DEMIERRE, Mathias GIREL, Delphine VACELET Mathias GIREL Alain DEMIERRE

3 Table des matières 1. BUTS DE L'ETUDE INTERET DEFINITIONS METHODOLOGIE RESULTATS DOSSIER PHOTOS SITUATION EVOLUTION NEOPHYTES MESURES DE GESTION CONCLUSIONS REFERENCES ANNEXES... 86

4 1. BUTS DE L'ETUDE Comme d'autres organismes aquatiques, la végétation présente dans les eaux courantes joue un rôle important dans le fonctionnement naturel des écosystèmes aquatiques. Ces structures végétales font partie de l'ensemble des éléments qui doivent être pris en compte dans toute intervention concernant les cours d'eau (p.ex. travaux d'entretien et de renaturation, aménagements divers). Le recensement de la végétation est encouragé par la Confédération par le biais du projet Monitoring de la biodiversité en Suisse ( et par le canton de Genève à travers le Concept cantonal de la protection de l'environnement ( et la loi sur les eaux (L2 05, art.12). En 2009, l'ofev a mis en place un "système modulaire gradué" permettant d'apprécier la qualité des cours d'eau en Suisse ( en tant que bioindicateurs, les plantes aquatiques représentent un des neuf "modules" de ce système d'évaluation. La végétation aquatique a fait l'objet de recensements complets en 2003 [1] ( et en 1989 [2] (demande de renouvellement de concession pour le barrage de Verbois). Dans le cadre du Monitoring du Rhône mené par SIG, les connaissances scientifiques concernant la répartition et l abondance de la végétation aquatique dans le Rhône méritaient d'être actualisées. SIG, à travers ses Pôles Energies et Environnement, a souhaité acquérir les données nécessaires pour mener à bien cette actualisation 2010 et faire un bilan de l'évolution de la végétation aquatique du Rhône. Les principaux objectifs de l'étude sont: dresser un inventaire exhaustif de la végétation aquatique, poser un diagnostic sur son état actuel, discuter de son évolution depuis les recensements complets de 2003 et 1989 proposer des pistes pour la gestion des espèces et des biotopes de valeur prioritaire, intégrer les résultats dans les bases de données informatiques nationale et cantonale: Centre du Réseau Suisse de Floristique (CRSF/ZDSF) et Système d'information géographique cantonal concernant les cours d'eau (SIEau). GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

5 2. INTERET? Pourquoi étudier la végétation aquatique du Rhône? La végétation naturelle ou semi-naturelle au bord et dans les cours d'eau non corrigés est caractérisée par une diversité spécifique très élevée. Des milieux très différents se succèdent sur des distances courtes du fait de la dynamique importante d'un cours d'eau. Les rives naturelles abritent une flore et une faune devenues rares et beaucoup d'espèces sont protégées au niveau national et cantonal. Une grande partie des espèces de plantes très menacées en Suisse se rencontrent de façon exclusive ou préférentielle dans les lieux humides; 46 % des plantes aquatiques et 42 % des espèces des marais ont disparu, sont très menacées ou menacées [3, p.31]. A Genève, 31 % des espèces palustres et aquatiques ont disparu depuis de 19 e siècle [4, p.19]. Les rives naturelles ou proches de l'état naturel jouent aussi un rôle très important pour de nombreuses espèces animales comme des amphibiens, un grand nombre d'invertébrés (libellules, coléoptères, gastéropodes, etc.), le castor, des couleuvres, le martin-pêcheur, etc. Les rives des cours d'eau constituent également un lien important et complexe entre les écosystèmes aquatiques et terrestres: stabilisation, piège à nutriments, ombrage, lieu de reproduction, abri, corridor de déplacement, etc. Les rives ont non seulement une importance écologique mais également historique (témoins de la nature sauvage) et esthétique (diversité du paysage). Malheureusement, le Rhône genevois est actuellement fortement sollicité pour la production d'électricité. En plus de l'artificialisation des rives consécutive à la construction des trois barrages genevois (Seujet, Verbois, Chancy-Pougny), les fréquentes variations de débits (hauteur du niveau d'eau et vitesse du courant) induites par les impératifs de production, rendent difficile le maintien de la flore aquatique naturelle. De plus, l'arrivée d'espèces végétales non indigènes et invasives rend les équilibres naturels encore plus fragiles. De ce fait, une meilleure connaissance des valeurs naturelles du Rhône contribue à mieux les protéger et à justifier certains choix de gestion (entretien, aménagements divers, renaturation). GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

6 3. DEFINITIONS Quelques définitions sont proposées afin de clarifier des notions utilisées dans cette étude. Végétation aquatique: Dans cette étude, la végétation aquatique, ou macrophytique, comprend 4 types de plantes potentiellement présentes: les plantes émergentes ou hélophytes: ex. le roseau, les joncs, l'iris jaune les plantes submergées ou hydrophytes: ex. les potamots, les characées, les élodées les plantes flottantes libres: ex. les lentilles d'eau les plantes à organes submergés et flottants: ex. les nénuphars Les deux derniers types de plantes ne peuvent se développer que dans des eaux tranquilles ou stagnantes. Actuellement, il apparaît qu'ils ne sont que très peu représentés dans le Rhône genevois du fait que d'une part les zones d'eaux calmes sont très rares (hauts fonds, lagunes) et que d'autre part, les fréquentes et importantes variations du niveau d'eau accentuent encore les contraintes dans ces quelques zones potentiellement favorables. La végétation aquatique se compose donc essentiellement de plantes émergentes colonisant les rives du Rhône et de plantes submergées qui se développent dans son lit lorsque la force du courant, la pénétration de la lumière et les variations de niveau d'eau le permettent. Du point de vue de la systématique végétale, les espèces étudiées sont quasiment toutes des plantes supérieures ou spermatophytes. Seules les characées sont des plantes plus "primitives", classées à part entre les algues et les plantes supérieures. Comme décrit en 2003, en se basant sur l étude de la végétation aquatique du Léman en 1997 [5], les characées du Rhône se résument à trois groupes: Chara gr. vulgaris (C. vulgaris L., C. contraria A. Braun, C. denudata A. Braun) Chara gr. globularis (C. globularis Thuillier, C. deliculata Agardh) Nitellopsis obtusa J. Groves GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

7 Les bryophtes (mousses), les ptéridophytes (fougères) et les algues (phytoplancton et algues filamenteuses) n'ont pas été pris en compte dans cette étude. Les principales espèces présentes sont illustrées dans un dossier photos (chap. 5.1). Rives du Rhône: Les plantes émergentes étudiées sont celles situées directement au bord du fleuve. Toutefois, vu la grande proportion de rives aménagées (Rhône urbain) et de rives naturellement abruptes (falaises, forêts riveraines), l'ensemble des zones favorables à la végétation rivulaire a pu être recensé. Protection: La végétation des rives est protégée par la loi fédérale sur la protection de la nature (LPN, art. 21 et art. 18 al. 1bis) [6]. Certaines espèces particulières sont protégées par: - la législation fédérale: annexes 1 et 2 de l'ordonnance sur la protection de la nature et du paysage (OPN du ), - la législation cantonale: Règlement sur la protection du paysage, des milieux naturels et de la flore (RPPMF, L du ) et Liste Rouge cantonale 2006 [4]. Le Rhône est un cours d'eau cantonal. La loi cantonale sur la protection générale des rives du Rhône (L4 13 du 27 janvier 1989) a pour but de protéger le site du Rhône, ses rives et leurs abords. Un périmètre a été défini de part et d'autre du cours d'eau où les constructions, l'aménagement de routes et chemins ainsi que la navigation sont réglementés (carte en annexe 1). Comme toute la zone riveraine du Rhône est visitée par de très nombreux oiseaux aquatiques, l'ensemble de la Rade jusqu'à la frontière française à Chancy est également protégé par l'ordonnance sur les réserves d'oiseaux d'eau et de migrateurs d'importance internationale et nationale (OROEM du ) (carte en annexe 2). Le principal objectif de cette protection est la conservation de la zone en tant que lieu de repos et de nourriture pour les oiseaux d'eau y passant l'hiver. Le Rhône genevois fait également partie, avec l'allondon et la Laire, des zones humides de valeur internationale protégées par la Convention de Ramsar de 1975 ainsi que des sites classés à l'inventaire fédéral des paysages, sites et monuments naturels d'importance nationale (IFP, objet 1204, révision 1996). GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

8 Néophyte envahissante : Espèce végétale introduite qui se répand rapidement au détriment de nombreuses espèces caractéristiques d'un milieu naturel. Liste Noire: Liste des néophytes envahissantes de Suisse qui causent actuellement des dommages au niveau de la diversité biologique, de la santé et/ou de l'économie. La présence et l'expansion de ces espèces doivent être empêchées. Watch List: Liste des néophytes envahissantes de Suisse qui ont le potentiel de causer des dommages, dont l'expansion doit être surveillée et si nécessaire empêchée. Dans les pays voisins elles créent déjà des problèmes. Ces listes sont mises en ligne sur le site internet (révision mars 2008) : GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

9 4. METHODOLOGIE Données existantes Il existe peu de données quantitatives sur la végétation aquatique de l'ensemble du Rhône genevois. Les études à disposition ont été réalisées dans le cadre de procédures d'étude d'impact ou de suivi biologique concernant des installations hydroélectriques. Les données sur la végétation aquatique ont été récoltées dans les années suivantes: Rhône urbain, entre le lac et le Pont de la Jonction (relevés avec mesures de surface): 1985 : Etude d'impact sur l'environnement pour la construction du barrage et usine du Seujet (EAWAG, 1986 [7]) 1991, 1992, 1993 : 4 ème, 5 ème et 6 ème rapports annuels du suivi biologique pendant la construction du barrage et de l'usine du Seujet (SB2) (EAWAG, 1991 [8], 1993 [9], 1994 [10]) 1997 : 2 ème rapport intermédiaire du suivi biologique après la mise en service du barrage et de l'usine du Seujet (SB3) (EAWAG, 1998 [11]) 2003 : Etude de la végétation aquatique (GREN, 2004 [1]) Rhône entre le Pont de la Jonction et la frontière française à Chancy 1989 : Modification de la concession de l'aménagement hydroélectrique de Verbois, impacts sur la biocénose du Rhône (UBA, 1990 [2]) (relevés quantitatifs des roselières et des macrophytes submergés repris de [9]) 1990 : Rapport de suivi biologique de la vidange de Verbois [12] (remarques sur les roselières et la végétation submergée de Chèvres à Verbois) 1993 : Rapport de suivi biologique de la vidange de Verbois [13] (remarques sur les roselières) 1995 : Relevés partiels des roselières (Ecotox, non publié) 1997 : Rapport de suivi biologique de la vidange de Verbois [14] (remarques sur les roselières) 1999 : Aménagement des hauts-fonds du Bois de Planfonds (notes de plantations [15]) 2000 : Rapport de suivi biologique de la vidange de Verbois [16] (remarques sur les roselières) GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

10 2003 : Rapport de suivi biologique de la vidange de Verbois [17] (remarques sur les roselières) 2003 : Etude de la végétation aquatique (GREN, 2004 [1]) En aval du Pont de la Jonction, les seuls relevés disponibles concernant la végétation submergée datent donc de 2003 et de Il faut noter que les résultats de la présente étude de celle de 2003, contrairement à toutes celles qui l'ont précédée, ont été transmis à la base nationale de données floristiques du CRSF/ZDSF (par l'intermédiaire du Conservatoire et jardin botaniques de Genève). Liste des plantes Les plantes recensées dans cette étude sont présentées au chapitre 5.1. Concernant la nomenclature des espèces, l'index synonymique de la flore suisse ISFS a été utilisé [39]. Travail de terrain Certains relevés de terrain initialement prévus avant la vidange 2010 n ont pas été réalisés du fait du report de la procédure. Les relevés ont été effectués en bateau de type zodiac sur l'ensemble du linéaire du Rhône (27 km entre le Pont du Mont-Blanc et la frontière française à Chancy) en juillet et août A noter que le tronçon urbain entre le Pont de l Ile et le barrage du Seujet était inaccessible sur les deux bras en été 2010 pour cause de travaux (réfection du Pont de l Ile). GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

11 Site mètres cumulés Rhône urbain bras gauche Frontière française 0 Pont de Chancy 1790 Barrage de Chancy 3840 Pont de la Plaine 7510 Barrage de Verbois Pont de Peney Pont autoroute Passerelle du Lignon Pont Butin Pont de la Jonction Pont Sous-Terre Usine du Seujet Pont de la Coulouvrenière Pont de l'ile Pont des Bergues Pont du Mont-Blanc Le Rhône genevois et limitrophe représente donc environ 27 km. Cette mesure correspond au centre du cours et ne tient pas compte de la sinuosité de la rive. Les recensements ont été effectués sur les deux rives depuis un zodiac, partiellement avec un aquascope (Rhône urbain en eaux claires) et sur tout le linéaire au grappin. Les surfaces de roselières ont été levées au GPS et au télémètre à laser. Les périmètres d'herbiers ont été retranscrits sur des cartes du plan d'ensemble à l'échelle 1:2 500 ainsi que sur des orthophotos aériennes du cadastre cantonal (dernière version de juin 2009). Il faut relever que la précision des relevés sur le terrain (surface des herbiers submergés) et de leur transcription sur des cartes a une limite qui varie en fonction des conditions de travail (transparence de l'eau, vitesse du courant) et de la taille des herbiers. Les herbiers de moins de 10 m 2 ne sont pas mesurés (considérés comme "plants isolés") et les plus grands sont dessinés et mesurés avec une erreur estimée à +/- 20 %. GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

12 Traitement des données Les données de terrain sont traitées dans un fichier MS-Excel qui comprend les champs suivants: - numérotation des zones colonisées (d'aval vers l'amont) - localisation sur le linéaire, basée sur le kilométrage administratif officiel - localisation sur la rive gauche/droite - coordonnées suisses XY - site repère (p.ex. pont, barrage) - type de végétation: roselière, autre espèces émergentes, espèces submergées - surface de la zone colonisée - densité de la zone colonisée (3 classes: peu dense, moyennement dense, dense) - nombre d'espèces présentes par zone - importance relative de l'espèce par zone 6 classes de taux de recouvrement des fonds en %: 0 = < 5 % 3 = % 1 = 5 20 % 4 = % 2 = % 5 = > 80 % - abondance de l'espèce par zone ( = surface zone x densité zone x % de présence esp) la somme des abondances par espèce est calculée pour chaque zone de végétation. Ensuite, ces abondances peuvent être regroupées par secteur de rive ou pour tout le Rhône. De plus, une abondance peut également s'exprimer par espèce (voir chap. 5.2). Traitement cartographique des résultats L'ensemble des résultats cartographiques a été transféré sur le SIG cantonal (SIEau) à travers une base de données ArcGIS 9.3. Ces données sont gérées par le service cantonal des systèmes d'information et de géomatique. Sur le SIG cantonal, les résultats du recensement se présentent sous deux formes: - les herbiers couvrant une surface d'au moins 10 m 2 sont cartographiés comme des polygones dont la surface est mesurée et géoréférée en coordonnées suisses; une table d'attributs est accessible comprenant les caractéristiques de chaque herbier, - les plus petits herbiers et les plants isolés sont cartographiés à l'aide d'une lettresymbole. GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

13 5. RESULTATS 5.1 DOSSIER PHOTOS Les principales espèces recensées dans le Rhône sont présentées ci-dessous, dans l'ordre d'importance quantitative des relevés 2010 Phragmites australis (Cav.) Trin. Elodea nuttallii (Planchon) St-John GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

14 Potamogeton berchtoldii Potamogeton pectinatus L. Myriophyllum spicatum L. GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

15 Characées Zannichellia palustris L. Potamogeton perfoliatus L. GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

16 Potamogeton lucens L. Schoenoplectus tabernaemontani Palla (au premier plan) Typha latifolia L. Cladium mariscus (L.) Pohl GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

17 5.2 SITUATION 2010 Le recensement de la végétation aquatique a permis de répertorier 67 espèces herbacées submergées et émergentes. Le tableau 1 présente, par espèce, les résultats suivants: - localisation dans le lit (esp. sub. / flot.) ou sur les berges (esp. émerg.) - classement dans l'index synonymique de la flore suisse (n o ISFS) - critère d'humidité moyenne des sols pendant la période de végétation selon Flora Helvetica 3 e édition [18] (humidité) 5 (plantes des sols mouillés, détrempés) 4 (plantes des sols humides) 3 (plantes des sols modérément humides) avec des précisions possibles: plantes des eaux courantes (classe ec) plantes ordinairement submergées (classe su) plantes à organes submergés et flottants (classe sf) plantes à feuilles flottant sur l'eau (classe fl) plantes dans l'eau mais dont la plupart des feuilles émergent (classe ae) plantes tolérant un large spectre d'humidité des sols (classe hv). - période de floraison selon la Flora Helvetica (floraison) - degré de menace pour l'ouest du Plateau selon la Liste Rouge 2002 (LR 2002 MP1) [40] et pour Genève selon la Liste Rouge 2006 (LR GE) [4] Statut UICN Statut LR-GE RE éteint localement disparu au niveau cantonal CR au bord de l'extinction forte régression ou effectifs très faibles EN en danger régression moyenne VU vulnérable régression faible NT potentiellement menacé régression très faible LC non menacé constance ou expansion LC/R taxon rare, milieu stable DD données insuffisantes évaluation du statut impossible X pas de données pas de données - identification comme néophyte envahissant (LN, WL) LN : Liste noire des néophytes posant des problèmes démontrés sur l'environnement WL : Liste des néophytes qui ont un potentiel avéré de dommages sur l environnement GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

18 Tableau 1 : Liste des espèces recensées en 2010 dans le Rhône genevois GENRE ESPECE AUTEUR NOM Français ESP EMERG. ESP SUB./FLO. No ISFS HUMIDITE FLORAISON LR 2002 MP1 LR GE 2006 LN WL 1 Alisma plantago-aquatica L. Flûteau commun x hvae 6-8 LC VU 2 Berula erecta (Huds.) Coville Berle dressée x ecae 6-8 NT EN 3 Bidens frondosa L. Bident feuillu x hv 8-10 VU NE 4 Butomus umbellatus L. Jonc fleuri x x! hvae 6-7 CR RE 5 Carex acutiformis Ehrh. Fausse laiche aiguë x hv 5-6 LC LC 6 Carex elata All. Laiche élevée x hvae 5 LC VU 7 Carex flava agg. Laiche jaune x hv 5-8 LC EN 8 Carex pendula Hudson Laiche à épis pendants x hv 6 LC LC 9 Carex pseudocyperus L. Laiche faux souchet x hvae 6 VU CR 10 Carex remota L. Laiche à épis espacés x hv 5-7 LC LC 11 Carex riparia Curtis Laiche des rives x hv 5-6 VU EN 12 Carex vulpina L. Laiche des renards x echv 5-6 EN CR 13 Ceratophyllum demersum L. Cornifle immergé x su 6-8 VU VU 14 Chara gr. globularis Lustre d'eau x 5su - X X 15 Chara gr. vulgaris Lustre d'eau x 5su - X X 16 Cladium mariscus (L.) Pohl Marisque x hvae 6 NT CR 17 Deschampsia cespitosa (L.) P.Beauv. Canche gazonnante x hv 6-8 LC LC 18 Eleocharis palustris agg. Héléocharis des marais x hvae 5-7 LC DD 19 Elodea canadensis Michx. Elodée du Canada x su 5-9 LC LC X 20 Elodea nuttallii (Planchon) St.John Elodée de Nuttall x su 5-9 LC LC X 21 Epilobium angustifolium L. Epilobe à feuilles étroites x LC LC 22 Epilobium hirsutum L. Epilobe hérissé x hv 6-9 LC LC 23 Equisetum fluviatile L. Prêle des eaux courantes x hv 5-7 LC CR 24 Equisetum telmateia Ehrh. Prêle géante x hv 3-5 LC LC 25 Eupatorium cannabimun L. Eupatoire chanvrine x hv 7-9 LC LC 26 Filipendula ulmaria (L.) Maxim. Reine des prés x hv 6-8 LC LC 27 Groenlandia densa (L.) Fourr. Groenlandia serré x hv 7-8 NT CR 28 Impatiens glandulifera Royle Impatiente glanduleuse x hv 7-9 LC LC X 29 Iris pseudacorus L. Iris jaune, Faux acore x hvae 6 LC LC 30 Juncus articulatus L. Jonc articulé x hv 6-8 LC LC 32 Juncus conglomeratus L. Jonc aggloméré x hv 6-7 LC LC 31 Juncus effusus L. Jonc épars x hv 7-8 LC LC 33 Juncus inflexus L. Jonc courbé x hv 6-8 LC LC 34 Lemna minor L. Petite lentille d'eau x fl 5-9 LC LC 35 Lycopus europaeus L. Lycope d'europe x hv 7-9 LC LC 36 Lysimachia vulgaris L. Lysimaque vulgaire x hv 6-8 LC LC 37 Lythrum salicaria L. Lythrum salicaire x hv 7-8 LC LC 38 Mentha aquatica L. Menthe aquatique x hv 7-10 LC NT 39 Mentha longifolia (L.) Hudson Menthe à longues feuilles x hv 7-9 LC LC 40 Myriophyllum spicatum L. Myriophylle en épi x su 6-9 NT LC 41 Nitellopsis obtusa J. Groves Lustre d'eau x 5su - X X 42 Phalaris arundinacea L. Alpiste roseau x echv 6-7 LC LC 43 Phragmites australis (Cav.) Trin. Roseau commun x hvae 8-9 LC LC 44 Polygonum amphibium L. Renouée amphibie x hvfl 6-9 VU LC 45 Potamogeton berchtoldii Fieber Potamot de Berchtold x su 6-9 VU LC/R 46 Potamogeton crispus L. Potamot crépu x su 6-7 LC EN 47 Potamogeton lucens L. Potamot luisant x su 7 LC LC 48 Potamogeton nodosus Poir. Potamot noueux x ecsf 7-8 VU LC/R 49 Potamogeton pectinatus L. Potamot pectiné x ecsu 7-8 LC LC 50 Potamogeton perfoliatus L. Potamot perfolié x su 6-7 LC LC 51 Potamogeton x decipiens Nolte Potamot hybride x 5su 6-8 X X 52 Ranunculus sceleratus L. Renoncule vénéneuse x hv 6-8 VU EN 53 Reynoutria japonica Houttuyn Reynoutria du Japon x hv 7-9 LC LC X 54 Reynoutria sachalinensis (F. Schmidt) Nakai Reynoutria de Sakhaline x hv 7-9 NT LC X 55 Sagittaria latifolia Willd. Sagittaire à larges feuilles x hvae 7-9 VU X 56 Schoenoplectus lacustris (L.) Palla Jonc des tonneliers x ae 6-7 LC EN 57 Schoenoplectus tabernaemontani Palla Schoenoplectus de Tabernaemontanus x hvae 6-7 VU LC 58 Scirpus sylvaticus L. Scirpe des forêts x echv 6-8 LC LC 59 Scutellaria galericulata L. Scutellaire à casque x hv 6-9 LC LC 60 Solanum dulcamara L. Morelle douce-amère x hv 6-8 LC LC 61 Solidago gigantea Aiton Solidage géant x hv 8-10 LC LC X 62 Stachys palustris L. Epiaire des marais x hv 6-9 NT LC 63 Typha latifolia L. Massette à larges feuilles x hvae 6-7 LC LC 64 Utricularia australis R. Br. Utriculaire négligéee x su 6-8 VU LC 65 Veronica anagallis-aquatica L. Véronique mouron d'eau x echv 5-9 LC VU 66 Veronica beccabunga L. Cresson de cheval x echv 5-8 LC LC 67 Zannichellia palustris L. Zannichellie des marais x su 6-8 VU NT

19 La surface totale recouverte de végétation aquatique, dans et au bord, représente quelques 23.6 ha pour 217 zones de végétation. La répartition des trois types de végétation présents est la suivante: - espèces submergées 169'500 m 2 72 % (92 zones) - roselières 65'520 m 2 28 % (119 zones) - autres espèces émergentes 630 m 2 <1 % (6 zones) La répartition quantitative des différentes espèces recensées est présentée ci-dessous. Il apparaît que, parmi les 67 espèces, seules 22 d'entre elles se développent en quantité non négligeable (formant plus que des stations <10 m 2 ou des plants isolés). ESPECES DU RHONE GENEVOIS 2010 AVEC ABONDANCE SIGNIFICATIVE Nom latin Nom français Abondance (%) Phragmites australis (Cav.) Trin. Roseau commun 30 Elodea nuttallii (Planchon) St.John Elodée de Nuttall 27 Potamogeton pectinatus L. Potamot pectiné 19 Potamogeton berchtoldii Fieber Potamot fluet 8 Zannichellia palustris L. Zannichellie des marais 5 Myriophyllum spicatum L. Myriophylle en épi 4 Elodea canadensis Michx. Elodée du Canada 2 Ceratophyllum demersum L. Cornifle immergé 1 Potamogeton lucens L. Potamot luisant 1 Groenlandia densa (L.) Fourr. Groenlandia serré 1 Nitellopsis obtusa J. Groves Lustre d'eau 1 Chara gr. globularis Lustre d'eau 1 Chara gr. vulgaris Lustre d'eau < 1 Potamogeton perfoliatus L. Potamot perfolié < 1 Phalaris arundinacea L. Alpiste roseau < 1 Utricularia australis R. Br. Utriculaire négligée < 1 Schoenoplectus tabernaemontani Palla Schoenoplectus de Tabern. < 1 Butomus umbellatus L. Jonc fleuri < 1 Potamogeton x decipiens Nolte Potamot hybride < 1 Potamogeton crispus L. Potamot crépu < 1 Typha latifolia L. Massette à larges feuilles < 1 Carex acutiformis Ehrh. Fausse laiche aiguë < 1 GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

20 Ce sont principalement 5 espèces qui composent le cortège floristique : - le roseau : cette espèce est la plus abondante car elle est largement dominante dans les roselières qui comptent pour plus d un quart de la surface colonisée totale; les roselières aquatiques sont généralement monospécifiques; de plus, la densité de recouvrement, élevée dans la plupart des roselières, est globalement supérieure à celle des herbiers submergés. - l'élodée de Nuttall : cette plante d'origine nord-américaine est utilisée principalement en aquariophilie. Introduite dans le Léman depuis 1990 et dans la partie genevoise du lac depuis 1993, l'élodée de Nuttall se comporte comme une plante invasive; elle y est particulièrement suivie depuis 2000 dans le cadre du plan de gestion pour le faucardage des plantes aquatiques [19]. Il est donc normal de la trouver également en aval du lac, dans le Rhône genevois. Cette élodée ne possède pas un système racinaire très développé et ne peut donc pas se maintenir dans le courant du Rhône. On la trouve donc essentiellement dans les zones riveraines calmes comme la lagune de Planfonds, le Bras de Peney et la retenue de Verbois. GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

21 - le potamot pectiné : ce potamot est largement l'espèce dominante du Léman [5]. Dans le Rhône genevois, il se trouve sous deux aspects typiques: des plants robustes, jusqu'à 3 m de long, solidement enracinés qui peuvent se maintenir dans le courant (p.ex. dans le Rhône urbain) et des plants de petite taille (le plus souvent 5-10 cm de long) qui se développent sur la beine vaseuse peu profonde. - le potamot fluet : ce potamot est bien adapté au Rhône avec sa petite taille et ses tiges et feuilles fines. Toutefois, sa résistance à l'arrachement est limitée et il se développe principalement sur la beine vaseuse et peu profonde (p.ex. Haut-fond et Bras de Peney). Il peut former des tapis importants - une sorte de "moquette verte" - bien visibles en particulier lors de l'abaissement du niveau d'eau lors des vidanges. - la zannichellie des marais : cette plante de petite taille (env cm) se trouve principalement dans les zones calmes du Rhône car son enracinement est superficiel ; elle préfère les fonds vaseux des zones peu profondes, en particulier sur le front des roselières. Elle est menacée sur le Plateau occidental (VU, vulnérable) et à Genève (NT, régression très faible). GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

22 Dans les grandes lignes, le constat pour les espèces colonisant le Rhône genevois est le suivant: parmi les 67 espèces recensées, 18 sont des hydrophytes se développant sous l'eau et 49 sont des hélophytes se trouvant sur les berges 20 espèces sont menacées selon la liste rouge nationale 2002 : catégories "en danger critique d extinction" (1), "en danger" (1),"vulnérable" (12) et "quasi menacée" (6) 18 espèces sont menacées selon la liste rouge cantonale 2006 : catégories "disparue au niveau cantonal" (1), "forte régression ou effectifs très faibles" (5), "régression moyenne" (6),"régression faible" (4) et "régression très faible" (2) 6 espèces sont considérées comme des néophytes envahissants la majorité des espèces présentes est indicatrice de niveau trophique des eaux moyen à élevé (méso-eutrophe) 5 espèces sont dominantes et représentent près de 90 % de l'abondance totale de la végétation aquatique : - le roseau (hélophyte dominant des roselières) - l'élodée de Nuttall, les potamots fluet et pectiné et la zannichellie (espèces submergées) 45 espèces ne forment pas d'herbiers mais sont présentes sous forme de petites stations, voire de plants isolés (indice d'abondance nul). GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

23 Espèces menacées à Genève selon la Liste Rouge 2006 Pour rappel, la flore genevoise compte 1250 taxons dont 25 % sont menacés (catégories CR, EN et VU). Selon le Règlement cantonal sur la protection du paysage, des milieux naturels et de la flore (L , art. 26), les espèces à protéger comprennent les mêmes trois catégories plus les espèces disparues (RE), soit 38 % de la flore genevoise. En analysant le tableau 1, il apparaît que, sur les 67 espèces recensées dans cette étude 2010, 15 espèces sont menacées à Genève : CR : 5 espèces Carex pseudocyperus Carex vulpina Cladium mariscus Equisetum fluviatile Groenlandia densa EN : 6 espèces Berula erecta Carex flava Carex riparia Potamogeton crispus Ranunculus sceleratus Schoenoplectus lacustris VU : 4 espèces Alisma plantago-aquatica Carex elata Ceratophyllum demersum Veronica anagallis-aquatica A relever que Butomus umbellatus, classée RE, est une espèce des eaux tranquilles ou lentes, émergente et rare. Dans le Rhône genevois, elle ne survit que dans sa forme submergée, ne développant que les feuilles basales linéaires. A notre connaissance, il s agit de la seule station du canton [4, p.108]! GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

24 A notre avis, deux autres espèces non classées mériteraient le statut d espèce menacée à Genève : Potamogeton x decipiens Nitellopsis obtusa (characée) A. HYDROPHYTES (PLANTES SUBMERGEES) Espèce: Secteur: Groenlandia densa Pont de Peney, Planfonds, Sous-Cayla, Jonction, Sous-Terre, Ponts des Bergues et de la Machine Caractéristiques: Espèce submergée de la famille des potamots, en eaux plutôt lentes Diagnostic: Très peu répandue dans le Léman, absente du Rhône en 2003, espèce à effectifs très faibles à Genève (CR). Espèce: Potamogeton crispus Secteurs: Bras de Peney Caractéristiques: Espèce submergée, en eaux tranquilles peu profondes Diagnostic: Une espèce très rare dans le Léman et dans le Rhône genevois (absente en 2003) ; taxon à régression moyenne à Genève (EN). Espèce: Ceratophyllum demersum Secteurs: Retenue de Verbois, Bras de Peney, île de Peney Caractéristiques: Espèce submergée, en eaux tranquilles peu profondes Diagnostic: Une espèce encore rare mais en progression récente dans les ports du Léman genevois [20], nouvelle dans le Rhône (absente en 2003) ; taxon à régression faible à Genève et vulnérable sur le Plateau occidental (VU). Espèce: Potamogeton x decipiens Secteurs: Ile Rousseau, Sous-Terre Caractéristiques: Espèce hybride entre les potamots luisant et perfolié, elle supporte bien le courant du Rhône mais sa présence est ponctuelle (se raréfie aussi dans le Léman); relevée déjà dans le Rhône en 1897 [21] Diagnostic: Espèce très rare à Genève, à protéger GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

25 Espèce: Nitellopsis obtusa Secteurs: Retenue de Verbois, Bras de Peney, Pont des Bergues (RG) Caractéristiques: cette characée est assez rare dans le Léman d'où elle provient Diagnostic: Espèce réapparue depuis une quinzaine d'années grâce à l'amélioration de la qualité des eaux [22], présente dans le Rhône en 2003, à protéger Espèce: Potamogeton lucens Secteur: Bras de Peney, Touvière amont (étang), retenue de Verbois Caractéristiques: Espèce submergée, en eaux calmes ou lentes Diagnostic: Très rare dans les cours d'eau genevois [41] (trois stations dans le Rhône), espèce à protéger Espèce: Potamogeton berchtoldii (P. pusillus, P. panormitanus) Secteurs: Retenue de Verbois, Bras de Peney, île de Peney, Sous-Cayla Caractéristiques: Espèce submergée, en eaux tranquilles peu profondes Diagnostic: Une des espèces submergées dominantes dans le Rhône (très rare dans les autres cours d'eau genevois), espèce rare en milieu stable à Genève (LC/R), vulnérable sur le Plateau occidental. Potamogeton x decipiens Potamogeton lucens GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

26 B. HELOPHYTES (PLANTES EMERGEANT DE L'EAU OU SUR SOLS HUMIDES) Espèce: Butomus umbellatus Secteurs: Falaises de St-Jean, Sous-Cayla Caractéristiques: Se développe généralement en eaux tranquilles ou lentes en formant des tiges et des fleurs émergentes; dans le lit du Rhône à faible profondeur, seule la forme submergée de l'espèce est présente. Diagnostic: Espèce en danger critique d extinction en Suisse occidentale et seule station à Genève (RE) (Liste Route 2006, p.108) Espèce: Carex pseudocyperus Secteurs: Planfonds Caractéristiques: Plante typique des berges de cours d'eau et de plans d'eau Diagnostic: Station plantée en 2000 lors de l aménagement de la lagune ; se maintient difficilement en front intérieur de roselière ; espèce vulnérable sur le Plateau occidental et en effectifs très faibles à Genève (CR) Espèce: Carex vulpina Secteurs: Eperon de Bilet (aménagé en 2001) Caractéristiques: Plante typique des milieux humides vaseux Diagnostic: Seule station ; en bordure du bras mort de Bilet, en milieu protégé du courant ; espèce en danger sur le Plateau occidental et en effectifs très faibles à Genève (CR) Espèce: Cladium mariscus Secteurs: Ile de Peney (aménagé en 2006) Caractéristiques: Plante typique des rives et des marais Diagnostic: Seule station ; en front extérieur de roselière, exposé au batillage; ne figure pas sur les listes d espèces plantées ou semées lors de l aménagement de l île, ni dans les relevés DGNP 2007 ; espèce en danger sur le Plateau occidental et très rare à Genève (CR) GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

27 Espèce: Equisetum fluviatile Secteurs: Eperon de Bilet (aménagé en 2001) Caractéristiques: Espèce pionnière des rives, fossés et marais Diagnostic: Nouvelle station sur le Rhône genevois, en rive du plan d eau; une seule autre station connue à Genève, à Combes-Chappuis [23] (CR) Espèce: Berula erecta Secteurs: Planfonds (aménagé en 2000) Caractéristiques: Espèce des ruisseaux, fossés et marais Diagnostic: Seule station sur le Rhône genevois, en front intérieur de roselière; quasi menacée sur le Plateau occidental, en régression moyenne à Genève (EN) Espèce: Carex flava Secteurs: Touvière (bras mort rive gauche aménagé au printemps 2008) Caractéristiques: Plante typique des rives et milieux marécageux Diagnostic: Seule station ; en bordure du bras mort de la Touvière, en milieu protégé du courant ; en régression moyenne à Genève (EN) Espèce: Carex riparia Secteurs: Planfonds (aménagé en 2000) Caractéristiques: Plante typique des rives Diagnostic: Seule station ; en bordure de roselière, protégée du courant ; en régression moyenne à Genève (EN) Espèce: Ranunculus sceleratus Secteurs: Ile de Peney (aménagé en 2006), Planfonds (aménagé en 2000) Caractéristiques: Plante typique des rives, des fossés et des marais Diagnostic: Deux stations le long du Rhône genevois ; en bordure de roselière, protégée du courant ; en régression moyenne à Genève (EN) GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

28 Espèce: Schoenoplectus lacustris Secteurs: Sous-Cayla (aménagé en 2003) Caractéristiques: Espèce des eaux tranquilles et lentes, peu adapté aux forts débits du Rhône ; une station en milieu protégé du courant Diagnostic: Contrairement au reste de la Suisse, espèce plus rare à Genève que Schoenoplectus tabernaemontani ; en régression moyenne à Genève (EN) Espèce: Alisma plantago-aquatica Secteurs: Ile de Peney, Bilet, Touvière (bras mort) Caractéristiques: Espèce d étang et de fossé Diagnostic: Espèce classée comme assez rare à Genève, en régression faible (VU) (pourtant très fréquente en zone humide et en bord d étang ) Espèce: Carex elata Secteurs: Ile de Peney (aménagé en 2006) Caractéristiques: Plante typique des rives Diagnostic: Seule station ; en front extérieur de roselière, exposé au batillage; ne figure pas sur les listes d espèces plantées ou semées lors de l aménagement de l île, ni dans les relevés DGNP 2007 ; peu fréquente et en régression faible à Genève (VU) Espèce: Veronica anagallis-aquatica Secteurs: Ile de Peney, Planfonds Caractéristiques: Plante typique des cours d eau et des roselières Diagnostic: Deux stations le long du Rhône genevois ; en bordure de roselière, protégée du courant ; en régression faible à Genève (VU) GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

29 5.3 EVOLUTION Pour analyser l'évolution de la végétation aquatique du Rhône, la totalité des données existantes a été synthétisée (cf chap. 4). Afin de compléter ces données historiques, une analyse différenciée est reconduite pour le Rhône urbain (lac Jonction) et le Rhône aval (Jonction frontière française). Les deux types de végétation aquatique roselières et herbiers submergés sont traités séparément Rhône urbain Rappel: pour cette étude, le Rhône urbain est considéré entre le Pont du Mont-Blanc et le Pont de la Jonction (5'330 m, y.c. localement en 2 bras) Les relevés anciens utilisés datent de : 1985 (EIE Seujet [7]) 1998 (complément de l'étude [11] demandé par le Service cantonal d'hydrobiologie - DIAE) et de 1997 (3 ans après la mise en service du barrage et de l'usine du Seujet en mai 1994 [11]) 2003 Etude comparable à celle-ci [1] La mise en service du barrage et de l'usine du Seujet en 1994 a modifié la répartition du courant et les modulations de débits dans le Rhône urbain. Ces changements ont eu un impact important sur la répartition et la composition des herbiers. Dans les grandes lignes, il faut relever que les débits sont plus faciles à moduler (en fonction de la demande en électricité); ces variations d'écoulement plus fréquentes rendent le maintien de la végétation plus difficile. D'autre part, le courant principal passe actuellement dans le bras gauche (axe de l'usine du Seujet) plutôt que dans le bras droit (axe de l'écluse) comme c'était le cas avant Le niveau d'eau dans le bras droit entre le Pont de la Machine et l'usine du Seujet s'est élevé d'environ 1.5 m en moyenne (variable selon les débits); il en découle une plus faible luminosité sur le fond, défavorable à la végétation aquatique. Roselières végétation émergente Du fait de l'aménagement total des rives, le Rhône urbain ne possède pas de végétation émergente. Végétation submergée Pour faciliter les comparaisons, la sectorisation du Rhône utilisée dans les études antérieures est reprise. Quatorze secteurs étaient considérés entre le Pont du Mont-Blanc et le Pont de la Jonction. GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

30 Secteur 0 Pont du Mt-Blanc - Pont des Bergues Espèces (abondance relative en %) Chara gr. globularis 1 5 Elodea canadensis < 1 1 Groenlandia densa 2 Myriophyllum spicatum Potamogeton berchtoldii 3 < 1 1 Potamogeton crispus < 1 Potamogeton pectinatus Potamogeton perfoliatus 11 < 1 2 Potamogeton x decipiens Zannichellia palustris 5 < 1 Surface colonisée (m 2 ) pas recensé Nombre d'espèces (< 1 % = abondance très faible, + = présence sporadique de l'espèce sans abondance calculable) Diagnostic - La répartition des herbiers dans ce secteur est intéressante; la largeur du cours, environ 200 m, en fait une zone de transition avec le lac. - En 2010, le potamot pectiné est à nouveau dominant dans ce secteur fortement soumis au courant. La myriophylle, régulièrement faucardée dans la petite Rade est en recul [20]. La grande nouveauté 2010 est le développement très intéressant de Groenlandia densa en rive droite, espèce à effectifs très faibles à Genève (CR) et qui n avait plus été recensé dans le Rhône urbain depuis A noter également le maintien du rare Potamogeton x decipiens autour de l île Rousseau. - En 2003, les deux rives sont bien colonisées, essentiellement par les espèces dominantes du Rhône urbain, la myriophylle et le potamot pectiné. Au centre du Rhône, la profondeur de 4-5 m conjuguée au courant limite la diversité en espèces. La dalle du parking du Mt-Blanc est couverte de myriophylle et de potamot pectiné sur environ un quart de sa surface. - En 1997, la situation était peu différente: la rive droite était plus largement colonisée, la dalle du parking du Mont-Blanc n'abritait pas d'herbiers et la myriophylle était une espèce moins dominante. - En 1985, ce secteur ne faisait pas partie du périmètre d'étude. Ce secteur est intéressant en tant que transition entre les régimes hydrologiques lacustre et fluvial. Dans son évolution, la situation actuelle est comparable à celle de la fin des années 90. Du fait qu une grande partie du cours est trop profonde ou à courant rapide, la richesse est moyenne (8 espèces). GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

31 Secteur 1 Pont des Bergues Pont de la Machine Espèces (abondance relative en %) Chara gr. globularis + < 1 < 1 Elodea canadensis < 1 5 Elodea nuttallii < 1 < 1 Groenlandia densa + 14 Myriophyllum spicatum Potamogeton berchtoldii 1 2 Potamogeton pectinatus Potamogeton perfoliatus < 1 Potamogeton x decipiens + + Zannichellia palustris 1 4 < 1 Surface colonisée (m 2 ) Nombre d'espèces Diagnostic : Potamogeton pectinatus et Myriophyllum spicatum sont toujours les deux espèces dominantes, en prolongation de la situation relevée dans la petite Rade [20] ; depuis 1997, la myriophylle a fortement régressé en rive gauche et au centre du cours. Comme pour le secteur amont, le développement de Groenladia densa est à relever. A noter le retour d Elodea canadensis et de Zannichellia palustris : la nouvelle répartition des courants suite à l'exploitation de l'usine du Seujet et la suppression des vannes au Pont de la Machine (bras droit) peut expliquer la diminution de surface colonisée depuis Le courant principal passe maintenant en rive gauche où la surface d'herbiers est passée de 4'400 m 2 à 1'100 m 2 entre 1997 et La moitié droite du cours ne montre elle qu'une faible régression des fonds colonisés : la composition floristique est comparable à 1985 mais la surface colonisée a fortement augmenté, très probablement grâce à l'amélioration du niveau trophique des eaux qui était limitant dans les années 70 et 80. La situation actuelle est plus intéressante que celle de 2003, en surface colonisée et en richesse. Un nouvel équilibre semble se mettre en place suite aux effets des modifications du régime hydrologique liées à l'exploitation du Seujet depuis GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

32 Secteur 2 Pont de la Machine Pont de l'ile (bras droit) Diagnostic - Les conditions d'implantation sont toujours défavorables dans ce secteur malgré la diminution du courant (flux plus laminaire) et la disparition de l'effet de chute en aval des vannes dès La profondeur est importante et le substrat trop dur et compact (blocs et molasse). Secteur 3 Pont de la Machine Pont de l'ile (bras gauche) Espèces (abondance relative en %) Myriophyllum spicatum Potamogeton crispus + Potamogeton pectinatus Potamogeton perfoliatus + Zannichellia palustris 30 5 Surface colonisée (m 2 ) Nombre d'espèces Diagnostic : ce sont toujours Potamogeton pectinatus et Myriophyllum spicatum qui sont les deux espèces dominantes car elles seules ont un enracinement suffisant pour résister à la force du courant : seuls les herbiers situés contre le mur en rive droite, à faible profondeur, se sont maintenus comparativement à L'augmentation du courant dans le bras gauche du Rhône en est très probablement la cause. Les conditions d'implantation pour la végétation sont devenues très difficiles depuis la mise en fonction du Seujet; seuls le potamot pectiné et la myriophylle en épi peuvent les supporter. GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

33 Secteur 4 Pont de l'ile Pont de la Coulouvrenière (bras droit) Espèces (abondance relative en %) Chara gr. globularis + + Elodea canadensis + Elodea nuttallii 39 + Myriophyllum spicatum Nitellopsis obtusa + Potamogeton berchtoldii Potamogeton crispus + Potamogeton pectinatus Potamogeton perfoliatus + + Zannichellia palustris 1 5 Surface colonisée (m 2 ) x Nombre d'espèces x Diagnostic : du fait des travaux en cours autour du Pont de l Ile, ce secteur n est pas accessible en bateau pour des raisons de sécurité : la surface colonisée a fortement diminué sur ce secteur, en particulier sur la rive gauche: il n'existe plus d'herbiers entre les Halles de l'ile et le Pont de la Coulouvrenière (myriophylle, élodée et potamot pectiné dominants en 1997, épaisse accumulation de coquilles de moules en 2003) et la bande au pied du mur entre le Pont de l'ile et la Place de l'ile a régressé et s'est appauvrie (3 esp. en 2003 et 8 esp. en 1997), sans raison évidente. Avec un courant moins puissant, Potamogeton berchtoldii a pu se développer en rive gauche (à noter que l'espèce était dominante en 1993). Sur ce substrat dur, c'est encore la myriophylle qui est la plus compétitive. Un net recul d Elodea nuttallii sur ce secteur (apparue en 1994) serait à mettre en relation avec l'effet positif de la gestion cantonale de cette espèce envahissante au niveau des rives genevoises du Léman [19,24,25,26,27]. A noter l'apparition de la characée Nitellopsis obtusa qui provient du lac où elle s'est développée ces dernières années. Conclusion 2003 : la surface colonisée et la richesse en espèces sont en diminution sur ce secteur malgré des conditions hydrologiques plus favorables qu'en Aspect positif, l'élodée envahissante régresse elle-aussi. GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

34 Secteur 5 Pont de l'ile Pont de la Coulouvrenière (bras gauche) Espèces (abondance relative en %) Chara gr. globularis + Elodea canadensis + + Elodea nuttallii Myriophyllum spicatum Potamogeton berchtoldii Potamogeton pectinatus Zannichellia palustris Surface colonisée (m 2 ) x Nombre d'espèces x Diagnostic : du fait des travaux en cours autour du Pont de l Ile, ce secteur n est pas accessible en bateau pour des raisons de sécurité : Seuls une zone abritée en amont du Pont de la Coulouvrenière est davantage colonisée (de 630 m 2 en 1997 à 1130 m 2 en 2003), avec la myriophylle en épi et le potamot pectiné qui sont les seules espèces bien implantées dans le courant. La veine centrale est toujours dépourvue de végétation. Comme cité dans le secteur précédent, Elodea nuttallii est en régression. Conclusion 2003 : le centre du lit est toujours dépourvu de végétation à cause du courant. Seuls la myriophylle et le potamot pectiné restent abondants dans ce secteur, plus à l'abri le long des rives. Les autres espèces sont en régression. GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

35 Secteur 6 Pont de la Coulouvrenière barrage du Seujet (bras droit) Espèces (abondance relative en %) Chara gr. globularis 2 + Chara gr. vulgaris + Elodea canadensis + 1 Elodea nuttallii + 10 Myriophyllum spicatum Nitellopsis obtusa 2 + Potamogeton berchtoldii Potamogeton crispus + Potamogeton pectinatus Potamogeton perfoliatus + Zannichellia palustris Surface colonisée (m 2 ) x Nombre d'espèces x Diagnostic : du fait des travaux en cours autour du Pont de l Ile et à l écluse de Seujet, ce secteur n est pas accessible en bateau pour des raisons de sécurité : les zones en aval du Pont de la Coulouvrenière (rive gauche) ont disparu alors que le long du bâtiment des Forces Motrices (à l'abri de la petite digue-déflecteur), elles sont en expansion en La nouvelle répartition des courants près de l'usine du Seujet en est probablement la principale cause. Comme noté plus en amont, la tendance est à la banalisation, cinq espèces présentes en 1997 n'ont pas été retrouvées en En amont du barrage, la profondeur d'environ 6 m est limitante pour les macrophytes, surtout par manque de lumière; de plus, le fond composé d'un tapis de coquilles de moules et le courant très puissant contribuent également à y empêcher l'implantation de la végétation submergée. Conclusion 2003 : la myriophylle, et le potamot pectiné dans une moindre mesure, sont les seules espèces à profiter des zones abritées du courant principal. Les autres macrophytes sont en forte régression ou ont disparu. GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

36 Secteur 7 Pont de la Coulouvrenière - BFM (bras gauche) Espèces (abondance relative en %) Chara gr. globularis 1 Chara gr. vulgaris + Elodea canadensis + Elodea nuttallii 1 Myriophyllum spicatum Nitellpsis obtusa + Potamogeton berchtoldii 1 Potamogeton crispus + Potamogeton pectinatus Zannichellia palustris 2 Surface colonisée (m 2 ) x Nombre d'espèces x Diagnostic : du fait des travaux en cours autour du Pont de l Ile et à l écluse de Seujet, ce secteur n est pas accessible en bateau pour des raisons de sécurité : la partie du cours entre la passerelle des SIG et le bâtiment des Forces Motrices n'est plus accessible (navigation interdite) et n'a pas été recensée en 2003 (1200 m 2 de myriophylle et de potamot pectiné en 1997). La surface colonisée entre le Pont de la Coulouvrenière et la passerelle des SIG s'est élargie (de 900 m 2 en 1997 à 2200 m 2 en 2003), avec en 2003 la myriophylle en épi et le potamot pectiné qui sont les seules espèces à résister au courant. Sept autres espèces moins abondantes ou disséminées en 1997 n'ont pas été retrouvées en Comme pour le secteur précédent, la banalisation de la végétation est importante. Cette conclusion était d'ailleurs déjà formulée en 1998 [11] comme une hypothèse selon laquelle la répartition future des débits allait mener à une forte baisse de la diversité, ramenée à la situation prévalant en Conclusion 2003 : la surface colonisée dans la partie accessible est en augmentation mais seulement grâce aux deux espèces dominantes, comme pour le secteur précédent. La diversité floristique chute entre 1997 et GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

37 Secteur 8 barrage du Seujet Pont Sous-Terre (rive droite) Espèces (abondance relative en %) Chara gr. vulgaris < 1 Elodea nuttallii 1 Myriophyllum spicatum Nitellopsis obtusa 17 Potamogeton berchtoldii Potamogeton crispus + Potamogeton pectinatus Potamogeton perfoliatus + 60 Zannichellia palustris Surface colonisée (m 2 ) Nombre d'espèces Diagnostic : ce secteur étroit à courant laminaire puissant est peu colonisé par la végétation submergée. Actuellement, la vitesse de l'eau rend son potentiel quasiment nul. De plus, le fond est composé de gros blocs disposés au pied du mur, à 4-5 m de profondeur. Au pied de la rampe, seule la zone sans courant abrite des macrophytes avec, cette année, une dominance de Potamogeton perfoliatus : seul un petit herbier se maintient en rive droite à l'abri du courant, au pied de la rampe à bateaux, comme en : les macrophytes s'implantaient en rive droite sur 120 m de long au pied du mur en amont du Pont Sous-Terre. La force du courant et la nature des fonds rendent l'implantation de la végétation impossible sur la quasi-totalité du secteur. GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

38 Secteur 9 barrage du Seujet Pont Sous-Terre (rive gauche) Espèces (abondance relative en %) Elodea canadensis 4 Elodea nuttallii 5 Myriophyllum spicatum Potamogeton berchtoldii < 1 5 Potamogeton crispus 4 < 1 Potamogeton lucens + Potamogeton pectinatus Zannichellia palustris + 40 Surface colonisée (m 2 ) Nombre d'espèces Diagnostic : peu de changements à noter avec un seul herbier dans le courant en amont du pont : une bande étroite mais continue de végétation se développait en rive gauche entre le BFM et le Pont Sous-Terre en 1985 ; en 1997, seuls 140 m 2 subsistaient en amont du pont et en 2003, cet herbier a encore diminué et n'abrite plus que de la myriophylle. La végétation de ce secteur se stabilise, avec très peu de potentiel à cause du courant ; colonisation se limitant aux myriophylles et potamots pectinés. GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

39 Secteur 10 Pont Sous-Terre Ecole de St-Jean (rive droite) Espèces (abondance relative en %) Butomus umbellatus Chara gr. globularis 6 Chara gr. vulgaris 1 Elodea canadensis Elodea nuttallii Groenlandia densa + 4 Myriophyllum spicatum Nitellopsis obtusa + 24 Potamogeton berchtoldii Potamogeton crispus 1 + Potamogeton lucens + Potamogeton pectinatus Potamogeton perfoliatus + Potamogeton x decipiens + + Zannichellia palustris Surface colonisée (m 2 ) Nombre d'espèces Diagnostic : la localisation des plus grands herbiers du Rhône de ce secteur a peu changé ; celui-ci possède une beine large, peu profonde et en dehors du courant principal. Cette beine est colonisée plus régulièrement par de la végétation dense et riche, couvrant une surface plus importante que lors des recensements précédents. Six espèces sont dominantes: la myriophylle et le potamot pectiné dans les zones profondes (2-3 m), les élodées de Nuttall et du Canada, la zannichellie et la groenladia dans les zones riveraines peu profondes. Cette dernière se densifie, comme décrit en aval du pont du Mont-Blanc. A noter le recul difficile à expliquer des characées et de Potamogeton berchtoldii depuis : la myriophylle prend le pas sur le potamot pectiné. L élodée du Nuttall se stabilise depuis son apparition en Les cinq espèces présentes en 1997 qui n'ont pas été retrouvées étaient déjà très peu abondantes. Une mention spéciale pour Butomus umbellatus, la "rareté ", qui est en constante régression depuis les années 80 (plus de 800 m 2 en 1985) et qui n'existe plus qu'à quelques exemplaires dans ce secteur. La localisation des herbiers est stable depuis les années 90 avec toutefois une augmentation significative de leur surface. Une évolution importante des espèces est notée : diminution de la richesse, progression du potamot pectiné et des élodées et régression du potamot fluet et des characées. GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

40 Secteur 11 Pont Sous-Terre Rue de la Truite (rive gauche) Espèces (abondance relative en %) Chara gr. globularis Elodea canadensis + 2 Elodea nuttallii Groenlandia densa + Myriophyllum spicatum Nitellopsis obtusa 33 Potamogeton berchtoldii < Potamogeton crispus + + Potamogeton pectinatus Potamogeton perfoliatus + + Potamogeton x decipiens + Zannichellia palustris 12 4 Surface colonisée (m 2 ) Nombre d'espèces Diagnostic : la surface colonisée sur la rive gauche semble se stabiliser ; la beine de moins de 3 m de profondeur forme un herbier étroit mais continu. Ce sont nettement quatre espèces qui dominent au pied du mur de rive. La diversité passe de 8 à 4 espèces présentes. Comme sur l autre rive, le potamot pectiné et l élodée de Nuttall sont en progression. Chara gr. globularis a remplacé la Nitellopsis qui était bien présente en : trois espèces sont dominantes: la myriophylle, le potamot pectiné (tous deux proches de la veine du courant central) et la characée Nitellopsis obtusa (en zone plus calme et moins profonde); cette espèce révèle ici très clairement la progression constante et récente des characées dans le Léman puis, par dérive, dans le Rhône. Certaines espèces plus rares ces dernières années ont disparu: la zannichellie, le potamot crépu, l'élodée du Canada ainsi que la groenlandia. La surface des herbiers semble se stabiliser ; avec la rive droite, cette partie possède un potentiel prioritaire sur sa beine peu profonde. GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

41 Secteur 12 Ecole de St-Jean Pont de la Jonction (rive droite) Espèces (abondance relative en %) Butomus umbellatus Chara gr. globularis 2 Elodea canadensis 5 Elodea nuttallii 3 4 Myriophyllum spicatum Potamogeton berchtoldii 11 Potamogeton crispus + Potamogeton pectinatus Potamogeton perfoliatus + Zannichellia palustris 4 Surface colonisée (m 2 ) Nombre d'espèces Diagnostic : la bonne nouvelle de l année est le développement du très rare Butomus umbellatus qui se mélange à la myriophylle et au potamot pectiné dans la zone peu profonde. A relever également l augmentation importante de la surface colonisée qui, comme dans les années 90, couvre presque tout le linéaire du secteur. Il était relevé en 1997 [11] que la situation des années 90 de travaux au Seujet serait transitoire et que la future distribution des courants serait moins favorable sur cette rive; contrairement à 2003, cette hypothèse ne semble pas se vérifier en Dans tout le Rhône urbain, le potamot pectiné est en progression, au détriment de la myriophylle : les seuls herbiers du secteur se trouvent devant la station de relevage des eaux usées. Toute la partie amont est dépourvue de macrophytes. Dans le courant fort, seuls le potamot pectiné et la myriophylle se maintiennent. Les 8 autres espèces à enracinement plus faible ont toutes disparues. Dans ce secteur, malgré un courant important, la rive se recolonise progressivement, de manière attendue avec du potamot pectiné et de la myriophylle. GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

42 Secteur 13 Rue de la Truite Pont de la Jonction (rive gauche) Espèces (abondance relative en %) Chara gr. globularis 11 8 Elodea canadensis Elodea nuttallii Myriophyllum spicatum Nitellopsis obtusa 26 Potamogeton berchtoldii + 3 Potamogeton crispus + + Potamogeton pectinatus Potamogeton perfoliatus < 1 + Potamogeton x decipiens + Zannichellia palustris + 9 Surface colonisée (m 2 ) Nombre d'espèces Diagnostic : comme pour le secteur en amont sur la même rive, le potamot pectiné est en progression, au détriment de la myriophylle et des characées. La surface colonisée diminue, peut-être en partie du fait de la fréquentation toujours plus importante des baigneurs sur la beine étroite : quelques 250 m de rive sont colonisés alors que seule la moitié amont du secteur (env. 200 m) était colonisée en 1985 par une étroite bande de végétation, entre la rue de la Truite et le dépôt TPG ; la situation était intermédiaire en L'évolution des espèces présentes est surtout marquée par la progression des characées alors que la myriophylle et le potamot pectiné restent dominants. Des plantes accompagnantes, la zannichellie et les potamots fluet et crépu, n'ont pas été retrouvées. Les élodées sont en forte régression. Contrairement à l autre rive, la colonisation est en régression, peut-être du fait de la pression des baigneurs. Les espèces accompagnantes ont largement disparu alors que les espèces bien enracinées et situées plus au large, résistent mieux. GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

43 Bilan 2003 pour le Rhône urbain (secteurs 1 à 13) Espèces (abondance relative en %) Butomus umbellatus Chara gr. globularis Chara gr. vulgaris Elodea canadensis Elodea nuttallii Groenlandia densa Myriophyllum spicatum Nitellopsis obtusa Potamogeton berchtoldii Potamogeton crispus 0.3 < Potamogeton lucens + - Potamogeton pectinatus Potamogeton perfoliatus Potamogeton x decipiens Zannichellia palustris Surface colonisée (m 2 ) Nombre d'espèces Surface colonisée : La situation est comparable à celle prévalant en 1998, atteignant même un maximum depuis 25 ans. Il est possible d'expliquer cette évolution selon différentes hypothèses: - la mauvaise qualité des eaux dans les années limitait le développement de certains herbiers ; son amélioration, perceptible dans les relevés de 1997, contribue globalement au développement de la végétation aquatique. - La mise en service du barrage et de l'usine du Seujet en 1994 a modifié la répartition du courant principal et, par conséquent, le potentiel de colonisation des fonds par la végétation aquatique. - Depuis 1994, des variations plus fréquentes du débit du Rhône urbain (double modulation et régulation du niveau du lac) sont effectuées avec les aménagements hydroélectriques du Seujet; en été 2010, le débit de jour a été maintenu élevé jour après jour. Cette pratique a comme conséquence de favoriser les espèces résistantes au courant (potamot pectiné et myriophylle principalement), au détriment des espèces peu enracinées (p.ex. les characées). GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

44 Espèces : Toutes les espèces présentes en 2003 ont été retrouvées. A relever le développement de 3 espèces de grande valeur pour Genève : Butomus umbellatus, Groenlandia densa, Potamogeton x decipiens myriophylle (à gauche) et de butome (à droite) L'évolution des espèces présentes entre 2003 et 2010 est la suivante: la myriophylle, et surtout le potamot pectiné, restent les espèces dominantes du Rhône urbain les characées sont en régression, en particulier la rare Nitellopsis (cf p. 22) les élodées reviennent, après une période d accalmie, due probablement aux effets du faucardage consenti de la Rade et des ports depuis Ces plantes exotiques envahissantes doivent être suivies de près. GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

45 5.3.2 Rhône aval Généralités Rappel: pour cette étude, le Rhône aval est considéré entre le Pont de la Jonction et la frontière française à Chancy (rive gauche à Vers Vaux) soit 21'710 m de linéaire. Les seuls relevés complets (roselières et végétation submergée) à prendre en compte datent de 1989 [2] et de 2003 [1]. D'autres références sont également utilisées, comme les suivis biologiques des vidanges de Verbois en 1990/1993/1997/2000/2003 [12,13,14,15,17], les rapports techniques d'aménagements riverains de 1999 concernant les sites de Planfonds, Chèvres et Sous-Cayla [15,28,29] et les suivis de monitoring du Rhône : Planfonds 2005 [30], roselières d Aïre de Chèvres et des Fonds 2009 [31], Eperon de Bilet en 2010 [32], Epis de Verbois en 2010 [33]. Hydrologie du Rhône Pour appréhender l'évolution de la végétation aquatique du Rhône aval, il est nécessaire de prendre en compte les contraintes hydrologiques liées à l'utilisation du fleuve pour la production hydroélectrique. Si la problématique de l'usine du Seujet a déjà été abordée pour le Rhône urbain, celle des usines de Verbois et de Chancy-Pougny doit l'être pour discuter les résultats relevés dans le Rhône aval. Pour rappel, les débits caractéristiques du Rhône et de l'arve à Genève sont présentés cidessous [25]: Situation Débit d'étiage (m 3 /s) Débit moyen (m 3 /s) en année Crue max. observée (m 3 /s) Crue (m 3 /s) sèche moyenne humide Q 100 Q 1000 Rhône au Seujet Arve Rhône à Verbois Rhône à Chancy GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

46 Les niveaux du lac sont réglementés par la Convention intercantonale du 17 déc. 1884, reconduite le 11 sept (L 2 15). De la loi approuvant cet acte intercantonal (L ) est issu un règlement sur la manœuvre de l'ouvrage de régulation du niveau du lac Léman à Genève (L du 17 sept. 1997). Sont fixés en particulier les débits minimaux au Seujet (50 m 3 /s) et maximaux hors périodes de hautes eaux du lac (550 m 3 /s). Avec le contrôle du niveau du lac effectué au Pont de la Machine par des vannes manuelles jusqu'en 1994 (mise en fonction de l'usine du Seujet), la modulation était dite "simple", c'est-à-dire que la gestion hydraulique consistait à profiter du volume de rétention du lac pour effectuer une rétention en heures creuses de consommation électrique et une évacuation en heures pleines. Depuis 1996, les SIG ont obtenu le droit d'effectuer une "double" modulation, à savoir que le débit du Rhône est réduit pendant les heures creuses, accru pendant les heures pleines et renforcé pendant les heures de pointe. Les débits turbinés sont donc accentués pendant les heures de pointe sans pour autant que les débits d'heures creuses ne soient diminués. La gestion de ces débits est contrôlée par le Centre de Gestion Hydraulique de SIG. Modulations des débits du Rhône à Verbois sur une journée ouvrable Figure double modulation Tiré et modifié de [34] Le débit d'équipement du barrage de Verbois est ensuite passé de 520 m 3 /s à 620 m 3 /s, qui n'ont pu être complètement exploités que depuis D ici une vingtaine d années, il est prévu que l'usine de Chancy-Pougny située en aval puisse également atteindre ce débit d'équipement (520 m 3 /s actuellement). GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

47 Un certain nombre de contraintes empêche les SIG d'exploiter au maximum le débit du Rhône aval. Sans rentrer dans les détails complexes et techniques, les points suivants sont à relever pour appréhender les impacts de l'exploitation hydroélectrique du Rhône sur la végétation aquatique : - la vitesse maximale de variation de débits admise au Seujet est de 50 m 3 /s par 20 minutes - le débit minimal d'étiage en aval du Seujet est de 50 m 3 /s d'octobre à avril et de 100 m 3 /s de mai à septembre. - L'exploitation de la retenue de Verbois est soumise à la consigne dite "pk 8.2" qui introduit un point de réglage au km (au niveau de la STEP d'aïre) pour lequel le niveau reste constant (max msm). Une marge de manœuvre de 50 cm est tolérée ( à msm). Entre le Pont Butin et le barrage de Verbois, cette consigne se traduit par un niveau moyen des eaux plus élevé, une légère diminution de l'amplitude de ses variations, son abaissement moins marqué et enfin, une légère diminution de la vitesse de marnage. - Le niveau minimum à la Jonction est fixé à msm (navigation des barges des Cheneviers et problèmes piscicoles). Aux problèmes des débits variables s ajoute également celui de l effet mécanique des vagues engendrées par le passage du pousseur de barge SIG qui achemine les déchets par voie fluviale, de la Jonction à l usine d incinération des Cheneviers (état 2009 : env. 80'000 T/an, 600 voyages par an). La vitesse absolue du convoi est de l ordre de 7 km/h, qui s ajoute à la vitesse moyenne du courant de 17 km/h pour donner une vitesse relative de 24 km/h. Selon SIG, la marge de réduction de vitesse du pousseur est limitée pour des raisons de manoeuvrabilité. Le secteur critique du Rhône est la partie amont du parcours, entre la Jonction (profil SIG 4) et la boucle d Aïre (profil SIG 6). Des recherches de limitation de l amplitude des vagues ont été menées par l EPFL [35]. Il s avère que la pose d une plaque métallique à l arrière du pousseur pourrait réduire l amplitude de la vague maximale de 20 % à 40 % selon la vitesse du convoi. La faisabilité technique et financière de cette adaptation est encore à l étude. GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

48 Résultats par secteurs A des fins de comparaisons, les caractéristiques de la végétation aquatique du Rhône aval (roselières et espèces submergées) sont décrites ci-dessous pour chacun des 13 secteurs définis dès Ensuite, l'évolution des roselières et de la végétation submergée est discutée plus en détail. En 2010, l'ensemble du cours aval du Rhône entre le Pont de la Jonction et la frontière française à Chancy représente 191 herbiers représentant 196'700 m 2 répartis comme suit: roselières représentant m 2 soit 33 % de la surface totale - 6 herbiers d'autres hélophytes représentant 600 m 2 soit <1 % de la surface totale - 66 herbiers submergés représentant 130'500 m 2 soit 66 % de la surface totale En 2003, la situation sur le même linéaire correspondait à 137 herbiers pour une surface totale de quelques 128'700 m 2 : - 90 roselières représentant 40'300 m 2 soit 31 % de la surface totale - 9 herbiers d'autres hélophytes représentant 400 m 2 soit <1 % de la surface totale - 38 herbiers submergés représentant 88'000 m 2 soit 69 % de la surface totale GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

49 En 1989, la situation sur le même linéaire correspondait à 124 herbiers pour une surface totale de quelques m 2 : - 80 roselières représentant 33'500 m 2 soit 35 % de la surface totale - 2 herbiers d'autres hélophytes représentant 30 m 2 soit <1 % de la surface totale - 43 herbiers submergés représentant 61'000 m 2 soit 65 % de la surface totale Note : Il faut relever qu'en 1989, deux campagnes différentes ont été effectuées, une en août pour l'étude du Seujet [36] et une en mars puis en août-septembre pour le renouvellement de la concession de Verbois [2]. Ainsi, les roselières ont été étudiées deux fois par le LEBA (?) avec des résultats différents (recensements de 11 et 80 roselières). Afin de rendre ces résultats comparables à ceux de 2010, les calculs présentés ci-après ont dû être refaits avec les données les plus complètes (80 roselières). Concernant les principales différences entre 1989 et 2003, il faut relever les aménagements suivants qui ont notablement modifié les surfaces colonisées par la végétation aquatique sur les sites suivants (d'amont en aval) : - Sous-Cayla (secteurs 14-15, travaux en ) - Les Pétroliers (secteur 16, travaux en 1996) embouchure du Nant de la Noire - Chèvres sous le Pont de l'autoroute (secteur 16, travaux en 2000) - Planfonds (secteur 17, travaux en 2000) - Eperon de Bilet (secteurs 24-25, travaux en 2003) - Rampe de Chancy (secteur 26, travaux en 2001) Les principales différences entre 2003 et 2010 concernent les aménagements suivants (d'amont en aval) : - Ile de Peney (secteur 18, travaux en 2007) - Retenue de Verbois (plantations) (secteurs 20-21, travaux en 2006) - Epis de Verbois (secteurs 22-23, travaux en 2005) - Bras mort de la Touvière (secteurs 24-25, travaux en 2008) - Vers-Vaux (secteur 26, travaux en 2010) GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

50 Secteurs Pont de la Jonction Passerelle du Lignon Espèces (abondance relative en %) Butomus umbellatus Carex acutiformis + Carex elata + Carex pendula + + Chara gr. globularis + < 1 Elodea nuttallii Epilobium hirsutum + Groenlandia densa < 1 Iris pseudacorus 2 < 1 Juncus articulatus + Juncus effusus + Juncus inflexus + Lycopus europaeus + + Lysimachia vulgaris + Lythrum salicaria + + Myriophyllum spicatum Nitellopsis obtusa + Phalaris arundinacea Phragmites australis Potamogeton berchtoldii Potamogeton crispus + Potamogeton pectinatus Potamogeton perfoliatus Potamogeton x decipiens + Reynoutria japonica + Schoenoplectus lacustris + Schoenoplectus tabernaemontani + Scirpus sylvaticus + + Solidago gigantea + Typha latifolia + + Zannichellia palustris Surface colonisée (m 2 ) Nombre d'espèces Secteurs : surface des herbiers (m 2 ) Herbiers submergés Roselières Autres hélophytes En 2003: 3250 En 2003: 2440 En 2003: 120 En 2010: 5840 En 2010: 6230 En 2010: 0 GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

51 Diagnostic 2010 : ce secteur comprend, dans sa partie amont, la confluence entre le Rhône et l'arve. La forte teneur en matières en suspension de l'arve a pour effet de troubler l'eau et de limiter fortement le potentiel de colonisation par la végétation submergée du Rhône aval (déficit de lumière sur le fond). Les principales valeurs du secteur sont les herbiers de l'aménagement riverain de Sous-Cayla (travaux effectués entre fin 2001 et début 2002) ainsi que les roselières situées dans la boucle du Rhône à la hauteur de la STEP d'aïre. Concernant la problématique de l impact de la navigation du pousseur SIG sur les rives et les roselières, ce secteur est important car c est le plus étroit du parcours avec des beines très étroites absorbant peu l énergie des vagues engendrées par le pousseur. La bonne nouvelle est que les roselières ont bien progressé entre 2003 et 2010, passant de 2'440 m 2 à m 2 (dont 430 m 2 à Sous-Cayla absents en 2003). L évolution de roselières est discutée en page 69. La colonisation par la végétation submergée a également augmenté entre 2003 et Du point de vue des espèces présentes, la situation est relativement stable. Tous les herbiers submergés du secteur (zones 184 à 191) se trouvent près de Sous- Cayla, en rive droite. Les espèces du secteur, menacées à Genève, sont : Butomus umbellatus, Carex elata, Groenlandia densa, Schoenoplectus lacustris et Zannichellia palustris : depuis 1989, tous les herbiers submergés se trouvaient sur la rive droite, à la hauteur de Sous-Cayla ; à noter la présence du rare Butomus umbellatus qui couvrait plus de 200 m 2 (quelques rares plants en 2003). Le nouvel aménagement a permis le développement de 2400 m 2 de végétation submergée dans la zone abritée du courant (élodée de Nuttall dominante). GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

52 Secteur 16 Passerelle du Lignon Nant de Lagnon (rive droite) Espèces (abondance relative en %) Carex acutiformis + Carex pendula + + Carex remota + Chara gr. globularis + Elodea canadensis < 1 Elodea nuttallii + + Eupatorium cannabinum + Filipendula ulmaria + Iris pseudacorus + + Juncus effusus + Juncus inflexus + + Lycopus europaeus + Lythrum salicaria + Mentha aquatica + Myriophyllum spicatum < Phragmites australis Potamogeton berchtoldii Potamogeton pectinatus + + Potamogeton perfoliatus + Potamogeton x decipiens + Reynoutria japonica + + Sagittaria latifolia + Schoenoplectus tabernaemontani 1 < 1 < 1 Scirpus sylvaticus + Solidago gigantea + Typha latifolia 1 < 1 + Zannichellia palustris + + Surface colonisée (m 2 ) Nombre d'espèces Secteurs 16 : surface des herbiers (m 2 ) Herbiers submergés Roselières Autres hélophytes En 2003: 330 En 2003: 5350 En 2003: 20 En 2010: 0 En 2010: En 2010: 0 GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

53 Diagnostic 2010 : la rive droite du Rhône, entre la Passerelle du Lignon et l'autoroute, n est colonisée que par des roselières situées généralement sur une beine très étroite au pied du talus boisé. Il s agit globalement de roseau pur, les 13 autres espèces d hélophytes présentes n étant que des espèces accompagnatrices. C est surtout la roselière de Chèvres qui est la plus diversifiée. Ce secteur ne recèle pas d espèce menacée à Genève. Quantitativement, il faut relever une progression importante des roselières sur ce secteur, de 5'350 m 2 entre 2003 à m 2 en Les roselières de Chèvres passent de m 2 à m 2 entre 2003 et 2010 ; celle des Pétroliers de 80 m 2 à 300 m 2. Les effets négatifs des vidanges se font sentir à ce niveau du Rhône ; l absence d effondrements de rive depuis 2003 peut expliquer cette progression. Roselière de Chèvres pendant la vidange 2003 ( ) 2003 : l'aménagement du site de Chèvres en 2000, sous le pont autoroutier, a contribué au développement d'une roselière centrale importante (de 300 m 2 en 1989 à 2400 m 2 en 2003, avec également la présence de Schoenoplectus tabernaemontani et Typha latifolia, très rares au bord du Rhône). Celui du site des Pétroliers, à l'embouchure du Nant de la Noire (créé en 1996), a permis d'agrandir une petite roselière de 80 m 2 (50 m 2 en 1989). Les herbiers submergés restent anecdotiques dans ce secteur où la surface d'accueil sur la beine peu profonde est quasiment inexistante (rive en falaise ou talus raides), en plus de la turbidité constante des eaux (apports de l'arve depuis la Jonction). GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

54 Secteur 17 Passerelle du Lignon Nant de Lagnon (rive gauche) Espèces (abondance relative en %) Berula erecta + Bidens frondosa + Caltha palustris + Carex acutiformis + + Carex pendula + Carex pseudocyperus 1 + Carex remota + Carex riparia + Deschampsia cespitosa + Elodea canadensis 1 < 1 Elodea nuttallii Epilobium hirsutum + + Equisetum telmateia + Filipendula ulmaria + + Groenlandia densa < 1 Impatiens glandulifera + Iris pseudacorus + < 1 Juncus effusus + + Juncus inflexus + Lemna minor + Lycopus europaeus + + Lysimachia vulgaris + Lythrum salicaria + + Mentha aquatica + Myriophyllum spicatum 2 + < 1 Phalaris arundinacea + 1 < 1 Phragmites australis Polygonum amphibium + Potamogeton berchtoldii Potamogeton pectinatus Potamogeton perfoliatus 1 1 Potamogeton lucens 2 Ranunculus sceleratus + Reynoutria japonica + + Schoenoplectus tabernaemontani + + Solidago gigantea + Typha latifolia + + Veronica anagallis-aquatica + Veronica beccabunga + Zannichellia palustris 2 1 Surface colonisée (m 2 ) Nombre d'espèces GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

55 Secteurs 17 : surface des herbiers (m 2 ) Herbiers submergés Roselières Autres hélophytes En 2003: En 2003: En 2003: - En 2010: En 2010: En 2010: - Diagnostic 2010 : Ce secteur possède trois sites d'intérêt: les haut-fonds du Bois des Fonds (presqu'île de Loëx), la lagune de Planfonds et l'embouchure du Nant de Lagnon. La lagune du Bois des Fonds a fait l objet d un curage et d un défrichement du talus forestier en 2006 [37]. La lagune de Planfonds a été défrichée en Grâce aux deux lagunes, la richesse floristique du secteur est très importante avec 36 espèces présentes (28 hélophytes, 8 hydrophytes). Dans ce secteur, les espèces menacées à Genève sont : Berula erecta, Carex pseudocyperus, Carex riparia, Groenlandia densa, Ranunculus sceleratus, Veronica anagallis-aquatica et Zannichellia palustris. Globalement, les roselières du secteur sont en nette expansion, de m 2 en 2003 à m 2 en Comme sur l autre rive (secteur précédent), l arrêt des vidanges depuis 2003 a permis aux roselières de se renforcer. La roselière du Bois des Fonds passe de 4'000 m 2 en 2003 à 5'780 m 2 en Le site de Planfonds évolue également positivement avec une roselière sur une étendue de 5880 m 2 en 2003 et de 9'000 m 2 en 2010, des herbiers d hydrophytes passant de 14'750 m 2 à m 2. L embouchure du Nant de Lagnon est plus largement colonisée : 1'000 m 2 en 2003 contre m 2 en 2010, essentiellement avec de l élodée de Nuttall. Globalement pour les hydrophytes, la situation évolue favorablement ; les herbiers se trouvent à Planfonds et au Nant de Lagnon. Par rapport aux vidanges, à relever que la beine devant la roselière de Planfonds est davantage colonisée qu en Effondrement de la beine, vidange 2000 à Planfonds GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

56 2003 : les roselières du Bois des Fonds sont en nette expansion (de 2170 m 2 en 1989 à 4000 m 2 en 2003). La lagune de Planfonds, qui abritait en 1989 quelques 10'000 m 2 d'herbiers submergés (Potamogeton berchtoldii dominant) a été aménagée en En 2003, elle est colonisée par la roselière sur la partie exondée (5880 m 2 ) et essentiellement par l'élodée de Nuttall dans la lagune en eau abritée du courant (14'750 m 2 ). Malgré son potentiel intéressant, l'embouchure du Nant de Lagnon est peu colonisée (fonds très envasés) par Potamogeton berchtoldii, P. pectinatus et Elodea nuttallii (600 m 2 en 1989 et 1000 m 2 en 2003). Front de la roselière de Planfonds en progression (mai 2010) GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

57 Secteur 18 Nant de Lagnon Pont de Peney (rive droite) Espèces (abondance relative en %) Alisma plantago-aquatica + Carex acutiformis + Carex elata + Carex pendula + Carex remota + Ceratophyllum demersum < 1 Chara gr. globularis 2 Cladium mariscus + Deschampsia cespitosa + Elodea canadensis 6 5 Elodea nuttallii Epilobium angustifolium + Epilobium hirsutum + Eupatorium cannabinum + Filipendula ulmaria + Iris pseudacorus < 1 Juncus articulatus + Juncus conglomeratus + Juncus effusus + Juncus inflexus + Lycopus europaeus + Lysimachia vulgaris + Lythrum salicaria + Mentha longifolia + Myriophyllum spicatum Nitellopsis obtusa < 1 Phalaris arundinacea < 1 Phragmites australis Potamogeton berchtoldii Potamogeton crispus + Potamogeton pectinatus Potamogeton perfoliatus 8 Ranunculus sceleratus + Veronica anagallis-aquatica + Veronica beccabunga + Zannichellia palustris 3 11 Surface colonisée (m 2 ) Nombre d'espèces GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

58 Secteurs 18 : surface des herbiers (m 2 ) Herbiers submergés Roselières Autres hélophytes En 2003: En 2003: 490 En 2003: - En 2010: En 2010: 8590 En 2010: - Diagnostic 2010 : Le site d'intérêt principal du secteur est l île de Peney aménagée en 2007, hautfonds situé en amont du Pont de Peney. Front de la roselière en 2007 (à gauche) et avec les anciennes fixations métalliques des bottes de paille (à droite, août 2010) La surface couverte de roselière correspond à 7'140 m 2, essentiellement en roseau mais avec 24 autres plantes palustres accompagnantes. Dans ce secteur, les espèces menacées à Genève sont : Alisma plantago-aquatica, Carex elata, Ceratophyllum demersum, Cladium mariscus, Potamogeton crispus, Ranunculus sceleratus, Veronica anagallis-aquatica et Zannichellia palustris. Les herbiers à hydrophytes à l intérieur de la lagune sont également intéressants avec une surface colonisée de 11'400 m 2. C est Elodea nuttallii qui domine avec également Potamogeton pectinatus et Potamogeton berchtoldii (6 hydrophytes présents, dont la nouveauté, Ceratophyllum demersum). L aménagement de l île n a pas modifié significativement la surface favorable aux plantes submergées (1.1 ha en 2003 et 2010). Une perte de surface provient des remblais, compensée par un gain de surface abritée du courant, du batillage et des contraintes des vidanges. GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

59 2003 : Les roselières sont de petite taille car elles ne colonisent pas le haut-fond et la rive est très étroite, en forme de "marche d'escalier" (photo ci-dessous). En revanche, les herbiers submergés sont plus étendus; leur surface a augmenté de quelques 10'000 m 2 entre 1989 et En 1989, 6 espèces étaient présentes (dans l'ordre d'importance décroissante): Potamogeton berchtoldii, P. pectinatus, P. perfoliatus, Elodea canadensis, Myriophyllum spicatum et P. crispus. En 2003, 5 espèces ont été recensées (dans l'ordre d'importance décroissante): Potamogeton berchtoldii, Elodea nuttallii, Myriophyllum spicatum, P. pectinatus et Zannichellia palustris. abaissement du lac de Verbois lors de la vidange 2003 GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

60 Secteur 19 Nant de Lagnon Pont de Peney (rive gauche) Espèces (abondance relative en %) Chara gr. globularis + + Elodea canadensis + Elodea nuttallii 25 + Myriophyllum spicatum + Phragmites australis 1 < Potamogeton berchtoldii Potamogeton pectinatus Potamogeton perfoliatus 3 9 Zannichellia palustris + Surface colonisée (m 2 ) Nombre d'espèces Secteurs 19 : surface des herbiers (m 2 ) Herbiers submergés Roselières Autres hélophytes En 2003: 8280 En 2003: 20 En 1989: - En 2010: 0 En 2010: 80 En 2003: - Diagnostic 2010 : Ce secteur ne recèle pas de valeur particulière pour la végétation aquatique. Les herbiers submergés à l embouchure du Nant de Goy ont régressé pour ne plus contenir que des espèces disséminées. La seule roselière se trouve juste en amont du pont et se maintient bien. Dans ce secteur, la seule espèce menacée à Genève est Zannichellia palustris : les seuls herbiers submergés importants se trouvent à l'embouchure du Nant de Goy car la beine y est plus large (20-30 m). Leur évolution est peu marquée: Potamogeton berchtoldii toujours dominant malgré le développement d'elodea nuttallii. GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

61 Secteur 20 Pont de Peney Barrage de Verbois (rive droite) Espèces (abondance relative en %) Carex acutiformis < 1 Carex elata + Carex otrubae + Carex pendula + Carex remota + Carex vulpina + Ceratophyllum demersum 8 Elodea canadensis 6 Elodea nuttallii Epilobium hirsutum + Groenlandia densa < 1 Iris pseudacorus + < 1 Juncus inflexus + Myriophyllum spicatum < 1 2 < 1 Nitellopsis obtusa 1 Phalaris arundinacea + < 1 Phragmites australis Potamogeton berchtoldii Potamogeton crispus < 1 < 1 Potamogeton lucens Potamogeton pectinatus Potamogeton perfoliatus + Reynoutria sachalinensis + Schoenoplectus tabernamontani 1 Scirpus sylvaticus + Typha latifolia < 1 Zannichellia palustris Surface colonisée (m 2 ) Nombre d'espèces Secteurs 20 : surface des herbiers (m 2 ) Herbiers submergés Roselières Autres hélophytes En 2003: En 2003: 1340 En 2003: - En 2010: En 2010: 1970 En 2010: 80 GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

62 Diagnostic 2010 : Le principal site d'intérêt du secteur est le Bras de Peney (embouchure du Nant d'avril) qui représente une zone abritée du courant principal, avec une beine peu profonde qui n'est pas touchée par les effondrements de rive lors des vidanges de Verbois. Plus de 80% des herbiers submergés du secteur se trouvent dans le bras de Peney, passant d un hectare en 2003 à 2.6 ha en La diversité du secteur est stable avec la dominance constante d Elodea nuttallii. A relever toutefois l apparition de Ceratophyllum demersum et de Groenlandia densa, ainsi que la réapparition de Potamogeton crispus. Il faut aussi mentionner l unique et magnifique herbier du rare Potamogeton lucens. Plus en aval, dans la retenue de Verbois, les plantations de 2006 près du barrage ont permis de consolider les herbiers à hélophytes en rive. - De petites roselières se trouvent dans le coude des Cheneviers mais la plus importante est proche du barrage de Verbois. A noter que cette roselière se maintient malgré les cinq vidanges qui ont eu lieu depuis 1989 (800 m 2 en 1989, 1140 m 2 en 2003 et 1100 m 2 en 2010). Dans la retenue, les espèces submergées sont principalement Elodea nuttallii et Potamogeton berchtoldii. Pour l ensemble du secteur, les espèces menacées à Genève sont : Ceratophyllum demersum, Groenlandia densa, Potamogeton crispus et Zannichellia palustris : Le Bras de Peney abrite plusieurs herbiers d'hydrophytes (4670 m 2 en 1989 et 9600 m 2 en 2003). La répartition des espèces a largement changé entre 1989 et 2003 : comme espèce dominante, Potamogeton berchtoldii a cédé la place à Elodea nuttallii; Myriophyllum spicatum, Nitellopsis obtusa et Zannichellia palustris ont remplacé Potamogeton crispus et Elodea canadensis. GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

63 Secteur 21 Pont de Peney Barrage de Verbois (rive gauche) Espèces (abondance relative en %) Carex acutiformis < 1 Elodea canadensis + < 1 Elodea nuttallii Iris pseudacorus + Juncus effusus + Juncus inflexus + Myriophyllum spicatum + + < 1 Nitellopsis obtusa 3 Phragmites australis Potamogeton berchtoldii Potamogeton crispus + Potamogeton pectinatus Potamogeton perfoliatus + 3 Potamogeton x decipiens + + Typha latifolia + Zannichellia palustris 5 14 Surface colonisée (m 2 ) Nombre d'espèces Secteurs 21 : surface des herbiers (m 2 ) Herbiers submergés Roselières Autres hélophytes En 2003: En 2003: 350 En 2003: - En 2010: En 2010: 1150 En 2010: - Diagnostic 2010 : Les principaux sites d'intérêt du secteur sont la beine en face du Bras de Peney et en amont de l'usine de Verbois, ainsi que les quelques roselières à proximité du barrage. Concernant les herbiers submergés, il faut relever le doublement de la surface colonisée depuis 2003 ; à proximité du barrage, il est clair que l absence de vidange pendant ces sept années a permis cette évolution. C est en effet dans la retenue en aval de la digue des Cheneviers que le changement est le plus visible : de quelques 1600 m 2 en 2003, on passe à 2 ha d herbiers en GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

64 Avec 7 espèces d hydrophytes, la retenue de Verbois devient ainsi intéressante. Accompagnant Elodea nuttallii, Potamogeton pectinatus et P. berchtoldii, il faut noter l apparition et l abondance de Nitellopsis obtusa, une characée qui ailleurs sur le Rhône se fait largement plus rare qu en Concernant les roselières, situées devant l usine des Cheneviers, la situation est également très positive car les surfaces colonisées ont largement augmenté (de 120 m 2 en 2003 à 850 m 2 en 2010). Dans ce secteur, la seule espèce menacée à Genève est Zannichellia palustris : Depuis la rive, la beine en aval du Pont de Peney et en face du Bras de Peney forme un plateau de m de large à faible profondeur, tombant à pic dans la veine centrale du Rhône. En 1989, cette beine accueillait 2800 m 2 d'hydrophytes (Potamogeton berchtoldii et P. pectinatus); en 2003, les herbiers représentaient 7400 m 2 avec une dominance d'elodea nuttalli et de Potamogeton perfoliatus en complément des deux espèces déjà présentes en Rive en aval du Pont de Peney (rive gauche) avec des herbiers de Potamogeton berchtoldii se desséchant lors de la vidange de Verbois ( ) En 1989, les herbiers submergés dans la retenue de Verbois accueillaient essentiellement du Potamogeton berchtoldii et se situaient à la hauteur de l'accès des barges à l'usine (1900 m 2 ) et sur le haut-fond au centre du lit (radeaux à sternes, 9500 m 2 ). En 2003, le haut-fonds n'est pas considéré comme un herbier car il ne recèle plus que quelques plants disséminés de Potamogeton berchtoldii et de Zannichellia palustris. GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

65 Secteurs Barrage de Verbois Pont de la Plaine Espèces (abondance relative en %) Carex acutiformis < 1 Carex elata + + Carex pendula + + Epilobium hirsutum + Iris pseudacorus Lythrum salicaria + Phalaris arundinacea Phragmites australis Potamogeton berchtoldii 7 Reynoutria japonica + + Solidago gigantea + + Surface colonisée (m 2 ) Nombre d'espèces Secteurs : surface des herbiers (m 2 ) Herbiers submergés Roselières Autres hélophytes En 2003: - En 2003: 420 En 2003: - En 2010: 430 En 2010: 1980 En 2010: - Diagnostic 2010 : La végétation aquatique de se secteur se limite à deux roselières et à un herbier de Potamogeton berchtoldii situés dans la réserve du Moulin-de-Vert. Cette végétation est en évolution positive depuis les travaux de revitalisation datant de Le roseau couvre ainsi près de 2'000 m 2 en 2010 au lieu des 370 m 2 de Ailleurs, le Rhône est étroit et chenalisé, ce qui implique un courant trop puissant pour la végétation submergée et des berges trop raides pour abriter des hélophytes : la roselière de la réserve (rive gauche) est en voie d'atterrissement. GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

66 Secteurs Pont de la Plaine Barrage de Chancy-Pougny Espèces (abondance relative en %) Alisma plantago-aquatica + Carex acutiformis + < 1 Carex elata + Carex flava + Carex otrubae + Carex pendula + + Carex remota + Carex vulpina + Chara gr. globularis < 1 Chara gr. vulgaris 12 4 Eleocharis palustris + Elodea canadensis 2 < 1 Elodea nuttallii + 5 Epilobium hirsutum + + Equisetum fluviatile + Equisetum telmateia + Eupatorium cannabinum + Filipendula ulmaria + Iris pseudacorus + + < 1 Juncus articulatus + + Juncus conglomeratus + Juncus effusus + Juncus inflexus + + Lycopus europaeus + + Lysimachia vulgaris + + Lythrum salicaria + Mentha longifolia + + Myriophyllum spicatum Phalaris arundinacea + + < 1 Phragmites australis Potamogeton berchtoldii Potamogeton crispus + Potamogeton pectinatus Potamogeton perfoliatus + Potamogeton lucens < 1 Potamogeton nodosus + Potamogeton x decipiens + Reynoutria japonica + + Schoenoplectus tabernaemontani < 1 Scirpus sylvaticus + Solanum dulcamara + Solidago gigantea + + Stachis palustris + Typha latifolia + < 1 Utricularia australis 1 GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

67 Veronica anagallis-aquatica + + Veronica beccabunga + + Zannichellia palustris + 4 Surface colonisée (m 2 ) Nombre d'espèces Secteurs : surface des herbiers (m 2 ) Herbiers submergés Roselières Autres hélophytes En 2003: 3670 En 2003: 17'380 En 2003: - En 2010: 6420 En 2010: En 2010: 50 Diagnostic 2010 : Dans ce secteur, les trois principaux sites de valeur sont la roselière de la Touvière et les étangs créés en 2008, l'eperon de Bilet et les roselières de Challex-Epeisses. La roselière de la Touvière (13'500 m 2 en 2010 contre 15'500 m 2 en 2003 et 16'110 m 2 en 1989) reste la plus grande roselière. Celles de l Eperon de Bilet couvrent actuellement quelques 600 m 2. Sous Challex et Epeisses, les roselières forment des sites relais intéressants à l abri du courant sur une surface respectivement de 970 m 2 (1100 m 2 en 2003) et de 950 m 2 (630 m 2 en 2003). Aménagement de l'eperon de Bilet (mai 2003) Eperon de Bilet (juillet 2010) GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

68 Le bras mort en rive gauche, à la hauteur des jardins familiaux de la Touvière, a été aménagé en 2008 avec deux plans d eau séparés. Creuse de l étang amont (photo SIG, fév. 2008) Ce site s est développé très favorablement pour la végétation aquatique. Après deux ans, les herbiers submergés couvrent m 2 (avec entre autres Potamogeton lucens, Chara vulgaris et Utricularia australis), les roselières 330 m 2 et d autres zones à hélophytes de 50 m 2 avec surtout Carex acutiformis, Carex flava, Eleocharis palustris et Typha latifolia. L Eperon de Bilet représente également un site de grande valeur floristique, sept ans après son aménagement. Seuls le bras mort et ses rives ont été investigués. Hormis le roseau largement dominant, on trouve également une vingtaine d hélophytes intéressants, en particulier Schoenoplectus tabernaemontani, Carex vulpina, Equisetum fluviatile et Eleocharis palustris. Le bras mort est colonisé essentiellement par Zannichellia palustris, accompagnée de Myriophyllum spicatum et Potamogeton nodosus (photo ). Sous Epeisses, la beine devant la roselière compte environ 400 m 2 d herbier submergé avec 7 espèces présentes dont Elodea canadensis et Chara globularis. Ce secteur est le plus diversifié du Rhône avec 41 espèces présentes, surtout du fait des aménagements de la Touvière et de l Eperon de Bilet. Pour l ensemble du secteur, les espèces menacées à Genève sont : Alisma plantagoaquatica, Carex flava, Carex vulpina, Equisetum fluviatile, Veronica anagallisaquatica et Zannichellia palustris. GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

69 2003 : La roselière de la Touvière représente plus du tiers de la surface couverte de roseaux (38 %). Il faut relever que ce milieu de grande valeur est peu fréquenté, stable et en bonne santé malgré l'absence d'entretien et les vidanges de Verbois qui ont lieu tous les trois ans (effondrements localisés du front de la roselière). L'Eperon de Bilet (rive droite française), en face de la Touvière, a été aménagé en 2003 comme biotope à amphibiens (bras mort étroit d'env m 2 ) dans le cadre des mesures de compensation pour le renouvellement de concession du barrage de Chancy-Pougny (SFMCP). Ce site, encore à l'état pionnier en été 2003, possède déjà une valeur floristique importante avec 12 espèces recensées. Le fond du plan d'eau est "tapissé" de characées (typique pour un milieu pionnier comme cette ancienne gravière), de quelques Potamogeton berchtoldii et ses rives abritent 10 espèces d'hélophytes. Concernant les roselières sous Challex (rive droite en aval de l'eperon de Bilet), représentant 1100 m 2 en 2003 et 950 m 2 en 1989, la situation semble stable (le potentiel d'expansion est limité par la topographie de la rive). En rive gauche, sous Epeisses, la roselière quasiment inaccessible est également stable (630 m 2 ); les 2800 m 2 d'herbiers peu denses d'hydrophytes (Potamogeton berchtoldii et Elodea canadensis) de 1989 ont en revanche disparu. GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

70 Secteur 26 Barrage de Chancy-Pougny frontière française Espèces (abondance relative en %) Berula erecta + Carex acutiformis + Glyceria notata + Iris pseudacorus < 1 < 1 Lythrum salicaria + Mentha longifolia + Nasturtium microphyllum + Phalaris arundinacea Phragmites australis Reynoutria sachalinensis + + Schoenoplectus tabernaemontani 1 Scutellaria galericulata + Solidago gigantea + + Veronica beccabunga + Typha latifolia Typha minima 1 Surface colonisée (m 2 ) Nombre d'espèces Secteurs 26 : surface des herbiers (m 2 ) Herbiers submergés Roselières Autres hélophytes En 2003: - En 2003: 2310 En 2003: 260 En 2010: - En 2010: 2080 En 2010: 500 Diagnostic 2010 : les deux sites prioritaires du secteur sont la zone alluviale de Vers-Vaux à la frontière française et, de moins en moins, les cinq épis anti-érosion végétalisés en 2001 au niveau de la rampe de Chancy (en aval du Pont de Chancy en rive gauche). A Vers-Vaux, une revitalisation très récente a redistribué la végétation aquatique par l aménagement d un bras mort ( ) et de gouilles à amphibiens. photo SIG, hiver photo GREN, sept 2010 GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

71 Ce secteur, dont le lit étroit à fort courant s'est progressivement incisé, ne permet pas le développement de la végétation submergée. Ce sont donc les roselières qui contribuent à l intérêt de cette zone alluviale. Une surface de m 2 est recensée en 2010 contre 1'780 m 2 en A relever que les travaux d aménagement du bras mort ont supprimé 350 m 2 de roselière riveraine ( photo page précédente à gauche ). A part le roseau, à signaler une belle zone à Phalaris arundinacea en amont de l île et, malheureusement, un peu partout sur le site, de nombreuses touffes de l envahissante reynoutria de Sakhaline. Concernant les épis anti-érosion en aval du pont de Chancy, la situation se détériore un peu plus chaque année, du fait de l érosion de la rive suisse et de l atterrissement des plages entre les épis. C est ainsi que la mégaphorbiaie a eu raison des plages sableuses initiales et ont envahi, entre autres, la seule station du Rhône de Typha minima (plantation expérimentale en 2001, non retrouvé en 2010). Hors Vers-Vaux, les roselières sont globalement stables sur ce secteur (540 m 2 en 2003, 640 m 2 en 2010). Il n y a pas d espèce menacée à Genève sur ce secteur : les épis anti-érosion en aval du Pont de Chancy (rive gauche) font partie de l'aménagement de la rampe noyée qui traverse le Rhône à cet endroit (l'objectif principal de cet ouvrage est la stabilisation du lit du fleuve). Ces épis ont été végétalisés sur env. 150 m 2 avec Phragmites australis, Schoenoplectus tabernaemontani, Iris pseudacorus et même Typha minima. L'île de Vers-Vaux, à l'extrémité ouest du canton, représente un site de grande valeur pour la végétation aquatique. Cette zone dynamique et peu fréquentée recèle 1800 m 2 de roselières accompagnées de Phalaris arundinacea. Celles-ci sont en forte progression depuis les relevés de 1989 (170 m 2 ). Plusieurs petites roselières se répartissent sur les rives de ce secteur, sous le village de Chancy et en face des épis anti-érosion (460 m 2 en 2003 et 570 m 2 en 1989). GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

72 Evolution des roselières La localisation des petites roselières étant parfois difficile à comparer entre les relevés de 1989, 2003 et 2010, toutes les roselières du Rhône ont été regroupées en 26 sites, dont 24 sont comparables entre 2003 et Un tableau est présenté ci-dessous avec les résultats comparatifs. No 2010 No 2003 No 1989 Km adm Secteur Site Surf 1989 Surf 2003 Surf 2010 Evolution ,5 1-3,5-9 78, Vers-Vaux * ,13,15,17,19, Aval Pont de Chancy ,76, Barrage Chancy - Pont Chancy ,29 70, Amont barrage Chancy , Sous Challex et Epeisses x x Eperon de Bilet * la Touvière ,41-42,44,46, 48,54-55,57, Aval Pont de la Plaine * x x Amont Pont de la Plaine ,41 62, Moulin-de-Vert * --- barrage de Verbois ,70,79-81, Lac de Verbois * 85-87, ,50, ,43, Aval Bras de Peney ,111 63,71 34, Bras de Peney x x 45, En face Bras de Peney , Pont de Peney ,121 79, Aval Roselière Peney x x Roselière Peney * ,90 x Planfonds ,97, , 48, Chèvres Aval Bois des Fonds - Givaudan , Bois des Fonds , Amont B. Fonds - Passerelle Lignon Aval STEP d'aïre , , STEP d'aïre , Amont STEP d'aïre x x Sous-Cayla * aménagement ou travaux importants postérieurs à 2003 Total arrondi (m 2 ) Pour l'ensemble, il apparaît que les roselières sont globalement plus étendues en 2010 qu en 2003 et De 4.0 ha en 2003 à 5.2 ha en 2010, la progression est de 28 % en 7 ans. De 3.4 ha en 1989 à 5.2 ha en 2010, elle est de 54 % en 21 ans. GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

73 Parmi ces 24 sites, il est possible de distinguer les roselières en régression ou en progression entre 2003 et 2010 : - Sites avec des roselières en régression (d'aval en amont): Vers-Vaux Aval Pont de Chancy La Touvière A noter que ces 3 sites se situent en aval de Verbois. La roselière de Vers-Vaux (cf. secteur 26) a été touchée par les travaux récents, ce qui explique la perte en surface de roseaux (évolution non naturelle). Concernant le tronçon juste en amont et jusqu au pont de Chancy, la régression est limitée car elle concerne les petites roselières en rive suisse qui se font progressivement éroder derrière les épis. A noter que dans le projet de construction datant de 2001, il était prévu une certaine dynamique riveraine à la hauteur des cinq épis aménagés en enrochements et plantés à l arrière, entre autres, en roselière. Cette régression est donc liée à la réaction du Rhône vis-à-vis d aménagements artificiels et non d une rive naturelle. Pour terminer, la roselière de la Touvière montre une régression de 13 % qui se situe au niveau de sa partie terrestre sud-est, en lisière de forêt (zone n o 36, carte n o 6). Ce front arrière s est atterri depuis 2003 et la roselière a fait place à une végétation pré-forestière. La roselière aquatique se porte bien et ne montre aucun signe de régression. La conclusion principale de cette évolution est que sur les rives naturelles du Rhône genevois, les roselières sont en progression. Même dans sa partie amont la plus étroite où l on pouvait craindre l impact négatif de la navigation SIG sur le développement des roselières, celles-ci se sont toutes agrandies ; ceci n exclut toutefois pas un effet négatif du batillage limitant cette progression, mais impossible à quantifier. L absence de vidange à Verbois a très vraisemblablement contribué au potentiel d expansion des roselières pendant ces 7 ans, en évitant les effondrements de rives. GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

74 Evolution de la végétation submergée En 2010, le Rhône aval comprend 92 zones de végétation submergée représentant quelques 17 ha. Les relevés de 2003 mettaient en évidence 9 ha d'herbiers formant 38 zones. Il est intéressant de noter qu'en 2010, à l'exception des bras morts connectés au Rhône aménagés dans l'eperon de Bilet, à la Touvière et au Moulin-de-Vert, seul un herbier de végétation submergée est recensé en aval du barrage de Verbois. Comme en 1989, une zone très peu dense se trouve sous Epeisses (zone n o 19, carte n o 6), en front de roselière et dans une zone abritée du courant. Le Rhône en aval de Verbois n'est donc pas compatible avec le développement de la végétation submergée. Les principales raisons sont: - l'absence de beine calme de faible profondeur - la faible largeur moyenne du Rhône impliquant un courant rapide et donc des forces d'arrachement peu compatibles avec l'enracinement de plantes aquatiques submergées. - de fréquentes et fortes variations du niveau d'eau; à Chancy (station de mesure des Ripes) et en période de végétation (juin à septembre dans le Rhône), le niveau d'eau varie, en moyenne journalière, d'une amplitude de l'ordre de 2.20 m (!). Le potentiel de colonisation du Rhône pour la végétation submergée se situe donc en amont du barrage de Verbois. Les 11 principaux sites recensés en 2010 sont présentés ci-dessous, en comparaison avec les relevés de 2003 et de No 2010 No 2003 No 1989 Km adm Secteur Site Surf 1989 Surf 2003 Surf 2010 Evolution x Sous Epeisses 2' x Eperon de Bilet 0 3'650 3' ,56,58 x x la Touvière 0 0 3'630 * 62 x x Moulin-de-Vert * --- barrage de Verbois ,71,72-78, ,43,48,51, , Lac de Verbois 12'300 11'400 36' , , , ,64-70, , Bras de Peney et rive gauche 8'500 17'800 34' ,80, Hauts-fonds de Peney 24'800 35'900 27' Nant de Lagnon 600 1'000 2' Planfonds 10'400 14'760 16'660 x Chèvres , Sous-Cayla 1'150 3'250 5'840 * aménagement ou travaux importants postérieurs à 2003 Total (m 2 ) 61'150 88' '060 GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

75 Pour le Rhône en aval de la Jonction, il apparaît que les herbiers d'hydrophytes se sont largement étendus entre 2003 et De 8.8 ha en 2003 à 12.7 ha en 2010, la progression est de 44 % en 7 ans. De 6.1 ha en 1989 à 12.7 ha en 2010, la surface a doublé en 21 ans. En amont du barrage de Verbois, il faut relever l'évolution suivante: - à proximité du barrage de Verbois, l absence de vidange a permis une progression impressionnante des herbiers submergés : triplement de la surface dans la retenue et doublement au niveau de Peney. - L aménagement de l île de Peney en 2007 (cf secteur 18) n a pas modifié la couverture en hydrophytes au droit de l île mais la régression se trouve en rive gauche, à l embouchure du Nant de Goy, où les herbiers peu denses ont évolués en beine à plantes disséminées. - trois autres sites Nant de Lagnon, Planfonds et Sous-Cayla montrent une extension significative des herbiers submergés. - A Chèvres sous le pont de l autoroute, la petite zone d hydrophytes peu dense en 2003 s est transformée en beine quasiment vide avec quelques plants disséminés d Elodea nuttallii et de Zanichellia palustris. La conclusion principale de cette évolution est que, comme pour les roselières, les herbiers submergés sont en progression, même encore plus marquée. L absence de vidange à Verbois a très vraisemblablement contribué au potentiel d expansion des hydrophytes pendant ces 7 ans, en évitant les effondrements et les assèchements de la beine. GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

76 Concernant l'évolution des hydrophytes recensés en 1989 et 2010 en aval du Pont de la Jonction, les conclusions sont les suivantes: Bilan 2010 pour le Rhône en aval de la Jonction (secteurs 14 à 26) Espèces (abondance relative en %) Butomus umbellatus Ceratophyllum demersum 2.7 Chara gr. globularis Chara gr. vulgaris Elodea canadensis Elodea nuttallii Myriophyllum spicatum Nitellopsis obtusa Potamogeton crispus < Potamogeton lucens Potamogeton berchtoldii Potamogeton nodosus + Potamogeton pectinatus Potamogeton perfoliatus Potamogeton x decipiens + + Utricularia australis 0.2 Zannichellia palustris Nombre d'espèces GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

77 Les changements les plus significatifs concernent les espèces suivantes: - Apparition de Ceratophyllum demersum, de Potamogeton nodosus et de Utricularia australis ; réapparition depuis 1989 de Elodea canadensis et de Potamogeton crispus. - Elodea nuttallii, absente en 1989, reste l'espèce dominante du Rhône aval, malgré une légère régression depuis Potamogeton berchtoldii, largement dominant en 1989, est en constante régression depuis ; en 2003, cette espèce était en forte concurrence avec les élodées, plus compétitives dans les zones calmes et peu profondes ; depuis, Potamogeton pectinatus lui fait également concurrence en zone profonde, là où le courant est plus puissant. - Potamogeton pectinatus prend une place plus importante qu en 1989 et 2003 ; cette évolution montre que le Rhône est un milieu privilégié pour cette plante qui résiste bien au courant. L absence de vidange favorise cette espèce qui se trouve préférentiellement dans la zone profonde de la beine, particulièrement concernée par les effondrements lors de l abaissement du plan d eau. - Potamogeton lucens montre une belle progression (bras de Peney), ainsi que Zannichellia palustris (surtout retenue de Verbois, île de Peney). - les trois characées (Chara gr. globularis, Chara gr. vulgaris, Nitellopsis obtusa) ont fait leur apparition depuis les années 90, comme dans le lac et le Rhône urbain; on note une légère régression depuis 2003 mais peu significative. Elodea canadensis Potamogeton crispus GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

78 5.4 NEOPHYTES Le problème de la prolifération de certaines plantes "exotiques" dans l'ensemble du territoire genevois, et particulièrement au bord des cours d'eau, se pose de manière de plus en plus aiguë. Ces espèces envahissantes proviennent généralement des continents asiatique et américain sous forme de plantes ornementales; elles se disséminent dans les milieux naturels, par elles-mêmes ou aidées par l'homme. Selon le groupe de travail sur les plantes envahissantes en Suisse ( 20 espèces font partie de la liste noire (voir chap.3), 15 espèces sont dans la "watch list" (état mars 2008). Dans la présente étude, ce sont 6 néophytes qui ont été recensés, deux espèces strictement aquatiques (élodées de Nuttall et du Canada) et quatre qui colonisent généralement les berges des cours d'eau (reynoutrias du Japon et de Sakhaline, impatiente glanduleuse et solidage géant). Ces espèces et leur situation au bord du Rhône en 2010 sont les suivantes (par ordre alphabétique): Elodea canadensis élodée du Canada, peste d'eau (origine: Amérique du Nord) Plante aquatique, vivace, peu enracinée, avec une tige de cm entièrement submergée, formant des herbiers denses. Cette élodée est très utilisée en aquariophilie, ce qui contribue clairement à sa dissémination dans les milieux naturels. Elle ne se reproduit pas par fécondation car seuls des plants femelles sont connus dans la région; en revanche, elle utilise très efficacement la reproduction végétative par fragmentation de tige qui donne de nouvelles pousses, disséminées par le courant. Actuellement très peu répandue dans le Léman genevois, elle a été supplantée depuis une quinzaine d'années par une autre élodée envahissante, l'élodée de Nuttall [5,19]. Dans le Rhône, l'élodée du Canada est recensée principalement en aval du pont Sous-Terre et au niveau de l île de Peney. GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

79 Elodea nuttallii élodée de Nuttall, peste d'eau (origine: Amérique du Nord) Cette élodée est biologiquement très proche de l'élodée du Canada citée plus haut. Elle s'en distingue par des feuilles plus linéaires, pointues, lâches et plus recourbées à maturité. Elle est apparue dans le Léman en 1991 puis sur les rives genevoises en Dès lors, elle a fortement progressé, au point de devenir un problème pour la navigation et la baignade [19,24,25]. Cette plante se reproduit végétativement par fragmentation des tiges qui dérivent dans le courant. Il est donc normal de la retrouver dans le Rhône en aval du lac. Depuis le milieu des années 90, elle colonise le fleuve dans la majorité des sites peu profonds et abrités du courant principal, trop puissant pour ses faibles capacités d'enracinement. Dans cette étude, l'élodée de Nuttall forme des herbiers importants dans les secteurs suivants: Secteurs Falaises de St-Jean Niveau d'envahissement faible moyen important x Sous-Cayla Planfonds Ile de Peney Bras de Peney Aire-la-Ville Digue des Cheneviers Retenue de Verbois (2 rives) Bras mort de la Touvière x x x x x x x x GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

80 Reynoutria japonica Reynoutria sachalinensis Reynoutria du Japon, renouée du Japon Reynoutria de Sakhaline (origine: Asie orientale) L espèce hybride Reynoutria x bohemica n est pas distinguée dans cette étude Plante herbacée pérenne atteignant 4 m, à tige rameuse souvent rouge (jusqu'à plus de 2 cm de diamètre), caractérisée par des feuilles ovales et pointues (R. japonica : cm, base tronquée et sans poils dessous ; R. sachalinensis : cm, base en cœur et poilue dessous) et de grandes inflorescences en grappes blanches dressées. Ces renouées ornementales à croissance très rapide ont été introduites en Europe depuis le Japon en 1825 et en France en Elle a d'abord envahi l'europe centrale et de l'est puis s'est répandue vers l'ouest. En Suisse, elle se trouve partout, à l'exception des Alpes centrales. Reynoutria se multiplie et se disperse très efficacement par reproduction végétative: bouturage de fragments de tige et formation de rhizomes souterrains de plus de 10 ans de durée de vie et de m de long survivant au gel et à la fauche. Ce système racinaire ne stabilise pas le sol et fragilise les berges. Son expansion performante est favorisée par entraînement de fragments de rhizome lors des crues. Ces deux espèces affectionnent les sites humides à proximité des cours d'eau comme les berges sablonneuses (Arve) et les enrochements (Léman) avec un bon ensoleillement. Elles sont clairement favorisées par les activités humaines (aménagements de rive, fragmentation des plants); elles sont très compétitives et ne laissent pas d'espace aux plantes indigènes. GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

81 Dans cette étude, les secteurs avec présence de renouées sont (sans relevés exhaustifs) : Secteurs Sous-Cayla (rive gauche) Passerelle du Lignon (aval) Niveau d'envahissement faible moyen important x x Chèvres (amont et aval pont) Planfonds Retenue de Verbois Teppes de Verbois Pont de la Plaine (aval) Ile de Vers-Vaux x x x x x x Contrairement à l'arve et la Laire qui sont largement envahies sur quasiment tout leur parcours genevois, le Rhône est actuellement plus préservé. Il semble encore réaliste d'envisager des mesures de gestion pour "freiner" le développement de Reynoutria, tout en sachant que le potentiel de colonisation par dérive depuis l'arve restera encore longtemps important. Solidago gigantea Solidage géant, verge d'or (origine: Amérique du Nord) Plante herbacée atteignant 1 m, à tige rameuse dans le haut, à inflorescence terminale jaune caractéristique. Initialement utilisée comme plante ornementale de jardin, le solidage a envahi de nombreux milieux naturels comme les lieux incultes, les clairières et les rives de cours d'eau. Elle préfère toutefois les sols humides [38]. Cette espèce se propage par l'intermédiaire de rhizomes (cf Reynoutria) qui, au bord des cours d'eau, peuvent se fragmenter et de disséminer en aval. De plus, fait peu fréquent chez les espèces rivulaires "exotiques", le solidage se reproduit également très bien par ses graines, avec un succès particulier en milieu pionnier. L'espèce pose alors rapidement un problème de concurrence avec les espèces indigènes. GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

82 Dans certaines réserves naturelles genevoises avec des zones humides (Prés-de-Villette, Laconnex, Mategnin), le solidage géant pose actuellement des problèmes qui ont pu être identifiés et quantifiés grâce à des plans de gestion. Il en ressort que tenter de limiter son expansion est techniquement difficile et coûteux. Dans cette étude, les principaux secteurs concernés par cette espèce sont (sans relevés exhaustifs) : Secteurs Sous-Cayla Niveau d'envahissement faible moyen important x STEP Aïre Planfonds Barrage de Verbois (aval) Bras mort du Moulin-de-Vert Embouchure de l Allondon Pont de la Plaine (aval) Eperon de Bilet Barrage de Chancy (aval) Epis aval Pont de Chancy Ile de Vers-Vaux x x x x x x x x x x Afin de mieux lutter contre ces espèces envahissantes, en coordination avec l OGPE (Observatoire genevois des plantes exotiques, Etat de Genève DGNP), certaines mesures devraient être prises : Actualiser le degré d'envahissement de ces espèces dans tous les milieux genevois qui leur sont potentiellement favorables Evaluer les mesures à prendre et fixer des objectifs réalistes Mettre en place des mesures d'élimination où des résultats positifs à long terme sont recherchés Mettre en place un suivi scientifique des stations concernées Préciser la provenance des plantes disponibles sur le marché et bloquer le réseau de distribution Informer les revendeurs (garden center, fleuristes) et les utilisateurs Mettre en place une réglementation adaptée et évolutive. GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

83 5.5 MESURES DE GESTION Pour les espèces protégées, des mesures de gestion devraient concerner l'état des milieux qui les abritent. Dans ce sens, les points suivants pourraient être considérés au cas par cas : Limiter les variations de débits du Rhône (dans une mesure économiquement supportable et techniquement réalisable) objectif: réduire un facteur limitant important pour l'implantation de la végétation aquatique dans les sites favorables. Renoncer aux vidanges de Verbois (dans une mesure économiquement supportable et techniquement réalisable) objectif: éliminer un facteur limitant important aux développement des roselières (effondrement du front) et des herbiers submergés (assèchement et effondrement) Renaturer les berges objectifs: éliminer les aménagements riverains inadaptés (murs, enrochements) au développement de la végétation aquatique, fixer des objectifs réalistes pour chaque situation (choix de sites de référence), recréer des milieux favorables à une flore indigène diversifiée. Améliorer la qualité de l'eau (rejets d'eaux usées brutes et insuffisamment traitées, drainages agricoles) objectifs: améliorer la qualité de l'eau et des sédiments, favoriser les espèces sensibles à la pollution. GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

84 6. CONCLUSIONS Cette étude 2010 a permis de répondre aux objectifs fixés, à savoir dresser un inventaire exhaustif de la végétation aquatique, poser un diagnostic sur son état actuel, discuter de son évolution depuis 2003 en absence de vidange et cartographier sur SIG l ensemble des herbiers recensés. L'inventaire complet des roselières et de la végétation submergée n a été effectué qu en 1989 et Toutes les autres données concernant la végétation aquatique du Rhône genevois ont été synthétisées, essentiellement des études menées pour les barrages et usines de Verbois et du Seujet. Les 27 km abritent 67 espèces d hydrophytes et d hélophytes. La surface totale recouverte de végétation aquatique, dans et au bord du fleuve, représente quelques 23.6 ha. Les hydrophytes en représentent 72 %, les roselières 28 %. Parmi les 67 espèces recensées, seules 22 se développent en quantité non négligeable formant de vastes herbiers ; 18 espèces sont menacées selon la liste rouge cantonale Le diagnostic de l'état actuel et de l'évolution du Rhône urbain, entre le lac et le Pont de la Jonction, montre que la situation est globalement satisfaisante. La surface colonisée par la végétation aquatique est même supérieure à celle de la fin des années 90 ; la diminution de plus de 20% notée entre 1997 et 2003 est donc largement compensée. Concernant les espèces présentes dans le Rhône urbain, il apparaît que Potamogeton pectinatus et Myriophyllum spicatum restent les espèces dominantes. Contrairement à 2003, les characées sont en régression ; à l opposé, les invasives élodées sont en progression et méritent d être suivies ces prochaines années. Toutes les espèces présentes en 2003 ont été retrouvées. A relever en 2010 le développement de trois espèces de grande valeur pour Genève : Butomus umbellatus, Groenlandia densa et Potamogeton x decipiens. Le diagnostic concernant l'état actuel et l'évolution du Rhône en aval du Pont de la Jonction est très satisfaisant en comparaison de l'analyse faite en Il apparaît que l absence de vidange à Verbois depuis 2003 a largement contribué au l évolution positive de la végétation aquatique, aussi bien les roselières que les plantes submergées. GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

85 Les 5.2 ha de roselières sont globalement en progression avec une augmentation de surface de 28 % depuis 2003 ; cette surface a même plus que doublé depuis les relevés de Sur les 24 sites de valeur pour les roselières, seuls trois sont en régression en aval de Verbois, deux petites roselières pour des raisons anthropiques et une par atterrissement de son front intérieur terrestre. Même en aval de la Jonction où l on pouvait craindre l impact négatif de la navigation SIG sur le développement des roselières, celles-ci se sont toutes agrandies ; ceci n exclut toutefois pas un effet négatif du batillage limitant cette progression, mais impossible à quantifier. La végétation submergée a également évolué très positivement depuis Dans le Rhône urbain, les herbiers à hydrophytes se sont largement étendus pour atteindre le niveau atteint à la fin des années 90. Avec 3.9 ha en 2010, la progression est de 40 % par rapport aux 2.8 ha de Dans le Rhône en aval de la Jonction, les 12.7 ha d herbiers à hydrophytes du montrent une progression de 44 %. Cette surface colonisée a même doublé depuis les relevés de Comme pour les roselières, l absence de vidange à Verbois a très vraisemblablement contribué au potentiel d expansion des hydrophytes depuis sept ans, en évitant les effondrements et les assèchements de la beine : triplement de surface colonisée dans la retenue de Verbois et doublement dans la région de Peney. Plusieurs aménagements récents dans et au bord contribuent avantageusement à ce bilan favorable. En particulier l île de Peney et le bras mort de la Touvière apportent une plus-value intéressante en terme de biodiversité. La prise en compte de l'évolution de ces aménagements récents doit permettre d'améliorer les futurs projets en limitant les impacts négatifs et en améliorant le gain pour la végétation aquatique. La gestion des six espèces envahissantes reste un problème à ne pas sous-estimer; elle est encore envisageable pour les deux reynoutrias et l impatiente. GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

86 REFERENCES [1] GREN 2004 : Etude de la végétation aquatique. Etat de Genève, DIAE, SECOE, 80 p.et annexes [2] UBA 1990 : Modification de la concession de l'aménagement hydro-électrique de Verbois - impacts sur la biocénose du Rhône: roselières et macrophytes submergés, zooplancton et macroinvertébrés benthiques. Unité de Biologie Aquatique, Université de Genève, 107 p. [3] OFEFP 1997 : Rives et végétation des rives selon la LPN. L'environnement pratique, 54 p. [4] CJB 2006 : Inventaire des plantes vasculaires du canton de Genève avec Liste Rouge. Conservatoire et Jardin Botaniques de Genève, 135 p. [5] DEMIERRE, A. & DURAND, P : La végétation macrophytique du Léman. Rapp. Comm. Int. Prot. Eaux Léman, Campagne 1998, [6] OFEFP 1990 : Problèmes juridiques concernant les biotopes protégés et notamment la végétation des rives selon la LPN et les lois voisines. Cahier de l'environnement no 126, 41 p. [7] EAWAG 1986 : Expertise concernant l'évaluation de l'impact du barrage de régulation des eaux du Léman et de l'usine hydro-électrique du Seujet sur la biologie du Rhône à Genève, 165 p. [8] EAWAG 1991 : Suivi de l'écologie du Rhône pendant la construction du barrage de régulation et de l'usine hydro-électrique du Seujet. Quatrième rapport annuel nov oct. 1991, 70 p. [9] EAWAG 1993 : Suivi de l'écologie du Rhône pendant la construction du barrage de régulation et de l'usine hydro-électrique du Seujet. Cinquième rapport annuel nov oct. 1992, 75 p. [10] EAWAG 1994 : Suivi de l'écologie du Rhône pendant la construction du barrage de régulation et de l'usine hydro-électrique du Seujet. Sixième rapport annuel nov mars 1994, 87 p. [11] EAWAG 1998 : Suivi de l'écologie du Rhône après la mise en service du barrage de régulation et de l'usine hydro-électrique du Seujet. Deuxième rapport intermédiaire année 1997, 101 p. GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

87 [12] SIG 1990 : Vidange de la retenue du barrage de Verbois sur le Rhône du 8-12 juin 1990 : Rapport de suivi biologique (macrophytes, faune piscicole, avifaune), 40 p. [13] SIG 1993 : Vidange 1993 des retenues de Verbois et de Chancy-Pougny sur le Rhône: Rapport de suivi biologique de juin [14] SIG 1997 : Vidange de la retenue du barrage de Verbois du 30 mai au 4 juin 1997 : Rapport de suivi biologique (faune piscicole, roselières, avifaune), 29 p. [15] SIG 1999 : Aménagement des haut-fonds du Bois de Planfonds, projet définitif rapport technique, 19 p. [16] SIG-SFMCP 2000 : Vidange 2000 des retenues de Verbois et de Chancy-Pougny sur le Rhône : Rapport de suivi biologique du 26 mai au 1 er juin 2000, 33 p. [17] SIG 2003 : Vidange 2003 des retenues de Verbois et de Chancy-Pougny sur le Rhône, 41 p. et annexes. [18] LAUBER, K. & WAGNER, G : Flora Helvetica Flore illustrée de Suisse, 3ème édition. Ed. Paul Haupt, 1631 p. [19] GREN 2000 : Rives genevoises du Léman Plan de gestion pour le faucardage des plantes aquatiques. SCH-SLCE, DIAE Genève, 35 p. [20] GREN 2008 : Etude de la végétation macrophytique de la Rade et de Port Choiseul. SECOE, DT Genève, 22 p. et annexes [21] HOCHREUTINER, G : Notice sur la répartition des Phanérogames dans le Rhône et dans le port de Genève, Bull. Herb. Boissier 5, [22] LAMBERT-SERVIEN & al : Habitats à Characées et activités anthropiques dans la région des Pays-de-la-Loire, France. Actes du 11 ème Symposium International EWRS, Moliets et Mâa, France, [23] GREN 2007 : Plan de gestion des Bois de Versoix 1 ère étape pour 11 zones prioritaires. DGNP, DT Genève, Classeur Rapports. [24] GREN 2001 : Rives genevoises du Léman Plan de gestion pour le faucardage des plantes aquatiques mise à jour SCH-SLCE, DIAE Genève, 13 p. [25] GREN 2002 : Rives genevoises du Léman Plan de gestion pour le faucardage des plantes aquatiques mise à jour SECOE-SFPNP, DIAE Genève, 11 p. GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

88 [26] GREN 2003 : Rives genevoises du Léman Plan de gestion pour le faucardage des plantes aquatiques rapport de suivi SECOE-SFPNP, DIAE Genève, 20 p. [27] GREN 2008 : Rives genevoises du Léman Plan de gestion pour le faucardage des plantes aquatiques mise à jour du rapport SEE-DGNP, DT Genève, 10 p. [28] SIG 1999 : Aménagement du site de la passerelle de Chèvres, projet définitif rapport technique, 12 p. [29] SIG 1999 : Aménagement de la zone de Sous-Cayla, notice technique, 11 p. [30] CSD 2005 : Aménagement d une lône à Planfonds - Suivi de l aménagement. SIG, 12 p. et annexes [31] GREN 2009 : Suivi biologique 2009 Roselières d Aïre, de Chèvres et des Fonds. SIG, 64 p. et annexes [32] ECOTEC 2010 : Suivi biologique 2010 Aménagement de l Eperon de Bilet. SIG, 48 p. et annexes [33] VIRIDIS 2010 : Suivi biologique 2010 Epis de Verbois. SIG, 17 p. et annexes [34] SFMCP 1994 : Rénovation de l'aménagement hydroélectrique de Chancy-Pougny, rapport d'enquête préliminaire, 46 p. [35] EPFL 2010 : Synergie de modélisations physique et numérique pour le développement d atténuateurs de vagues d un convoi fluvial. SimHydro 2010, 8 p. [36] EAWAG 1989 : Suivi de l'écologie du Rhône pendant la construction du barrage de régulation et de l'usine hydro-électrique du Seujet. Deuxième rapport annuel nov octobre 1989, 69 p. [37] GREN 2004 : Mesures de compensations 2004 Roselières du Bois des Fonds et aval STEP d Aïre. SIG, 14 p. [38] OFEFP 1992 : Verges d'or problèmes dans les réserves naturelles. Cahier de l'environnement n o 167, 22 p. [39] AESCHIMANN, D. & HEITZ, C : Synonymie-Index der Schweizer Flora und der angrenzenden Gebiete (SISF). CRSF/ZDSF, Conservatoire et Jardin botaniques de la Ville de Genève, 318 p. [40] OFEFP 2002 : Liste rouge des fougères et plantes à fleurs menacées de Suisse, L'environnement pratique, 120 p. [41] GREN 2003 : Etude de la végétation rivulaire des cours d eau genevois, DIAE SECOE SFPNP, 44 p. GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

89 ANNEXES Annexe 1 : Carte de protection générale des rives du Rhône Annexe 2 : Carte du site protégé de la Rade et selon l'oroem GREN Biologie Appliquée Etude de la végétation aquatique

90 ANNEXE 1 PROTECTION GENERALE DES RIVES DU RHÔNE selon la loi cantonale L 4 13 du 27 janvier 1989 Périmètre de protection d'après les cartes 27'850-27'851 janv A GREN Mètres Biologie Appliquée Sàrl 3 avenue des Tilleuls-1203 Genève Tél. +41 (0) Fax. +41 (0) dir@gren.ch N

91 Rade Passerelle de Chèvres Promenade sous Saint-Jean Barrage de Verbois Réserve des Teppes de Verbois Afin d assurer la tranquillité des oiseaux, nous vous remercions de contrôler vos chiens et de respecter les consignes de protection suivantes : Réserve d oiseau d eau Périmètre de protection renforcée Forêts Points d observation ornithologique Sur l ensemble du périmètre de protection renforcée, chiens tenus en laisse toute l année. Dans les autres secteurs, la législation en vigueur s applique : En forêt, tenue des chiens en laisse du 1er avril au 15 juillet. Dans les réserves, chiens interdits toute l année. Pas de navigation de plaisance (concessionnaires exceptés) de l aval de la passerelle de Chèvres jusqu au barrage de Chancy- Pougny, du 1er octobre au 31 mars. Ordonnance sur les réserves d oiseaux d eau et de migrateurs d importance internationale et nationale (OROEM) du

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