Miseenplaced unsuividel activitédepêcheen. (CasdelaRéserveNaturelleMarinedela Réunion)



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Mémoire de fin d études Pour l obtention du Diplôme d Agronomie Approfondie(DAA) Spécialisation Halieutique Miseenplaced unsuividel activitédepêcheen lienavecuneamp (CasdelaRéserveNaturelleMarinedela Réunion) Présenté par: Stecken Martin Soutenu le: 12 septembre 2008 Ce stage a été financé par l IFRECOR(Initiative Française pour les Récifs Coralliens)

Mémoire de fin d études Pour l obtention Diplôme d Agronomie Approfondie(DAA) Spécialisation Halieutique Miseenplaced unsuividel activitédepêcheen lienavecuneamp (CasdelaRéserveNaturelleMarinedela Réunion) Présenté par: Stecken Martin Soutenu le: 12 septembre 2008 Devant le Jury Mme Barnay Anne-Sophie, Agence des Aires Marines Protégées. M. Fontenelle Guy, Agrocampus Ouest. M. Le Pape Olivier, Agrocampus Ouest.

Pôle Halieutique: Spécialisation ou spécialité Halieutique dominante Gestion des Zones Côtières Enseignant responsable: Guy Fontenelle Cadre réservé à la bibliothèque centrale Auteur(s): Martin Stecken Nb pages: 52 Annexe(s): 5 Année de soutenance: 2008 Organisme d'accueil : Ifremer Réunion et Réserve Naturelle Marine de la Réunion Adresse: Ifremer:RueJeanBerthoBP60 97822 LE PORT CEDEX Maître de stage : Yvon Guennegan et Emmanuel Tessier Titre:Miseenplaced unsuividel activitédepêcheenlienavecuneamp(casdelaréservenaturelle Marine de la Réunion) Résumé: Cette étude s inscrit dans le projet PAMPA(Indicateurs de la Performance d Aires Marines Protégées pour la gestion des écosystèmes côtiers, des ressources et de leurs usages). Elle a pour objectifs d étudier et de proposer des moyens permettant d assurer un suivi efficace et pérenne de l activité de pêche en lien avec la Réserve Naturelle Marine de la Réunion. Une analyse des possibilités offertes par le Système d Informations Halieutiques (SIH), qui est implanté à la Réunion depuis 2005 permettra de proposer certaines adaptations ouvrant la possibilité d une utilisation de cette structure à des fins d évaluation et d optimisation de gestion d une Aire Marine Protégée. D autres protocoles seront également testés afin d élargir la caractérisation de l activité de pêche proprement dite, effort et capture, à une caractérisation spatiale assurant ainsi une prise en compte globaledecetteactivité. Danslebutdetestercesadaptations,unebaseAccessaétécrééecequiapermisde répondre aux exigences du projet PAMPA en terme de récolte et de stockage de données. Abstract: This study takes place in the PAMPA(Indicators of Marine Protected Area performance for the coastal ecosystem, resources, and uses management) project. It has for objects to analyse and give tools achieving an efficient and permanent follow-up of the fishing activity linked to the Natural Marine Reserve of the Reunion Island. An analyze of the different possibilities given by the Halieutic Information System(SIH), which has taken place on the Reunion Island since 2005, will allow to offer some adaptations leading to the possibility to use this tool in order to assess and to optimize the marine protected area management. Other process will be tested to enlarge the description of the fishing activity to a spatial dimension. In order to test these adaptations and process,anaccessdatabasehasbeensetup.thankstothisdatabase,pampaexpectationsintermsofdata getting and data stocking have been answered. Mots-clés : Aire Marine Protégée, Réunion, Suivi, Pêche Diffusion: Nonlimitée Limitée(préciserauverso) Je soussigné propriétaire des droits de reproduction du résumé du présent document, autorise toutes les sources bibliographiques à signaler et publier ce résumé. Date: Signature:

Diffusion du mémoire Aucune confidentialité ne sera prise en compte si la durée n en est pas précisée. Préciserleslimitesdelaconfidentialité (1) : Mémoire de fin d études Consultablesurplace: oui non Reproductionautorisée: oui non Prêtautorisé: oui non Confidentialitéabsolue: oui non (ni consultation, ni prêt) Duréedelaconfidentialité (2) :aucune Fichederésumédumémoiredefind études: Résumédiffusable: Versionpdfdumémoiredefind études: oui non Versiondiffusableenligne: oui non Si oui, l auteur complète l autorisation suivante: Je soussigné(e), propriétaire des droits de reproduction dudit résumé, autorise toutes les sources bibliographiques à le signaler et le publier. Date: Signature: Rennes, le LeMaîtredestage (3), L auteur, L Enseignantresponsable (3), (1) L administration, les enseignants et les différents services de documentation d Agrocampus Rennes s engagent à respecter cette confidentialité. (2) Laduréemaximaledeconfidentialitéestfixéeà10ans. (3) Signature et cachet de l organisme.

Remerciements, Merciàtoiômonfrère, Merci à toi peuple Khmer, MerciàtoileParcMarin, Merci à toi l amie Delphine, MerciàtoicherYvon, Merciàtoi,biensur,Manu, MerciàtoilaRéunion Merci à toi Grand Mafate, MerciàtoichefRonan, Merci aussi à Rantanplan Brefmerciàtous Merci Bonsoir

SOMMAIRE Introduction...7 1. ContexteetOutilsexistants...9 1.1. Contexte...9 1.1.1. L îledelaréunion...9 1.1.1.1. Géographie...9 1.1.1.2. Climat...9 1.1.1.3. Statutpolitique...10 1.1.1.4. Population...10 1.1.1.5. Economie...10 1.1.2. Laréservenaturellenationalemarine(RNMR)...10 1.1.2.1. Historique...10 1.1.2.2. Objectifs...11 1.1.2.3. Structureetréglementations...12 1.1.3. Lapêche...14 1.1.3.1. DescriptifGénéral:unemajoritédepetitesembarcations...14 1.1.3.2. Lespoissonscapturés...15 1.1.3.3. Lesenginsdepêcheutilisésenpetitepêchecôtière...18 1.1.3.4. L activitéenlienaveclaréservenationalenaturellemarine...18 1.1.4. LeprojetPAMPA...19 1.2. LeSIH...20 1.2.1. Présentation...20 1.2.2. ProtocoleutiliséparleSIHpourlesuivideseffortsdepêcheetdes productionsdelapetitepêchecôtière...20 1.2.3. Stockagedesdonnées...21 1.2.3.1. RéférentielGéographique...21 1.2.3.2. RéférentielMétiers...22 1.2.3.3. RéférentielEspèces...23 1.2.3.4. LefichierNavires...23 1.2.3.5. Statpêche...23 1.2.4. Limitesdel outilsihauvudelaproblématiquedel étude...24 1.2.4.1. Lesinformationsgéographiques...24 1.2.4.2. Leréférentielespèce...24 1.2.4.3. Laflottenonprofessionnelle...25 1.2.4.4. Lesdonnées«entréesortie»...25 2. AdaptationetMiseenœuvre...25 2.1. LesréponsesapportéesauxlimitesduSIH...25 2.1.1. Lesinformationsgéographiques...25 2.1.1.1. Unnouveauréférentielgéographique...25 2.1.1.2. Unnouveauprotocoled observationàterre...26 2.1.2. Lesinformationssurlesespèces...28 2.1.2.1. Changementderéférentiel...28 2.1.2.2. Adaptationduprotocoledesenquêtesaudébarquement...28 2.1.3. Lesinformationssurlapêchenonprofessionnelle...28 2.1.3.1. L ajoutdesnaviresplaisanciersaufichiersflottedusih...28 2.1.3.2. Adaptationduprotocoledesenquêtesaudébarquement...28 2.1.4. Lesinformations«entrée-sortie»...29 2

2.2. Lamiseenœuvreprovisoiredecesadaptations...29 2.2.1. De nouvelles données à stocker ou bien avec un niveau de précision supplémentaire...29 2.2.1.1. Lesdonnéesdefréquentation...29 2.2.1.2. Lesdonnéesentréesortie...29 2.2.1.3. Desdonnéesd enquêtesàunniveaudeprécisionplusadéquat...29 2.2.2. StructuredelaBaseRéunion...30 2.2.3. Les requêtes permettant d extraire les caractéristiques de l activité de pêche en lienaveclaréserve...31 2.2.3.1. Requête:fréquentation...31 2.2.3.2. Requête:entrée-sortie...31 2.2.3.3. Requête:activitédepêche...32 2.2.3.4. Requête:Caractéristiquesbiologiquesd uneespèced intérêt...32 2.2.3.5. RequêtesPAMPA...32 2.2.4. Des scripts permettant l obtention de résultats descriptifs de l activité de pêche enlienaveclaréserve...33 2.2.4.1. Script:fréquentation...33 2.2.4.2. Script:entrée-sortie...33 2.2.4.3. Script:activitédepêche...33 2.2.4.4. Script:Espècescientifique...33 2.2.5. Résultats obtenus grâce à l utilisation des nouveaux protocoles, de la base Réunionetdesscriptsdéveloppés...34 2.2.5.1. Undescriptifdesfréquentationsparzone...34 2.2.5.2. Undescriptifdel activitéduportdesaintgilles...35 2.2.5.3. Undescriptifdel activitédepêcheparséquencedepêche...36 2.2.5.4. Caractéristiquestaille/poidsd uneespèced intérêt...38 2.3. ComparaisondesrésultatsSIHetBaseRéunion...39 2.3.1. Lesprotocolessupplémentaires...39 2.3.1.1. Fréquentations...39 2.3.1.2. Entrée-sortie...39 2.3.2. Lesadaptationsdesréférentielsetdufichiernavire...40 2.3.2.1. Unepriseencomptedel activitédepêchetotale...40 2.3.2.2. Unniveaudeprécisionutileaugestionnaire...40 3. Discussion...41 BIBLIOGRAPHIE...43 ANNEXES...45 ANNEXEA:RESULTATSPAMPA...46 ANNEXEB:SCRIPT«Fréquentation»...47 ANNEXEC:SCRIPT«EntréeSortie»...48 ANNEXED:SCRIPT«Activitépêche»...49 ANNEXEE:SCRIPT«EspèceIntérêt»...52 3

GLOSSAIRE AMP: Aire Marine Protégée APMR: Association Parc Marin de la Réunion CNPN: Conseil National de Protection de la Nature CTOI: Commission des Thons de l Océan Indien DDE: Direction Départementale de l Equipement DIREN: Direction Régionale de l Environnement DPMA: Direction des Pêches Maritimes et de l Aquaculture DRDAM: Direction Départementale et Régionale des Affaires Maritimes FPC: Flotte de Pêche Communautaire GIP: Groupement d Intérêt Public IRD: Institut de Recherche pour le Développement PAMPA: indicateurs de la Performance d Aires Marines Protégées pour la gestion des écosystèmes côtiers, des ressources et de leurs usages RNMR: Réserve nationale Naturelle Marine de la Réunion SDAGE: Schéma Directeur d Aménagement et de Gestion des Eaux SIH: Système d Information Halieutiques UICN: Union Internationale pour la Conservation de la Nature 4

TABLE DES ILLUSTRATIONS Figure1:CartedelaRéunion(Thomassin,2003)...9 Figure2:CartedelaRéserveNaturelleMarindelaRéunion...13 Figure3:Thonjaune(Thunnusalbacares)(BiaisetTaquet,1992)...15 Figure4:Rougette(Epinephelusfasciatus)(BiaisetTaquet,1992)...17 Figure5:Ti'jaune(Lutjanuskasmira)(BiaisetTaquet,1992)...17 Figure6:CartedeszonesgéographiquesutiliséesparleSIH(rapportSIH2007)...22 Figure7:CartedudécoupagegéographiqueadaptéàlaRéserve...26 Figure8:CartedelaRéserveavecrepèresdespointsd'observation...27 Figure9:StructuredelaBaseRéunion...31 Figure 10: Représentation graphique(boite de dispersion) des fréquentations observées par zonederéserve...34 Figure 11: Résultats graphiques présentant le nombre de mouvements de navires observés (total,plaisanciersouprofessionnels)parjourd enquête...35 Figure 12: Résultats graphiques présentant les différences d activité selon le jour de la semainechezlesplaisanciersàgaucheetlesprofessionnelsàdroite...35 Figure 13: Description graphiques des métriques de pressions obtenus par séquence de pêche selon le métiers et la catégorie de l usager.(faux: plaisanciers, VRAI: professionnels)...36 Figure 14: Résultats graphiques présentant les captures par séquence de pêche selon le métiersutiliséetlacatégoriedel usager...37 Figure 15: Boites de dispersions et histogrammes de fréquences pour les caractéristiques de poids(à gauche) et de taille(à droite) du Capitaine honteux(lethrinus rubrioperculatus)...39 5

TABLE DES TABLEAUX Tableau1:ChiffresclésdelaflotteduquartiermaritimedeLaRéunionen2006;(ref:SIH 2007)...14 Tableau 2:Répartition de la flotte réunionnaise par catégorie de taille des navires période 2004 2006;(refSIH2007)...14 Tableau3:NombredenaviresparportsituédanslaRéserve;(refSIH2007)...15 Tableau4:RéférentielmétiersSIH...22 Tableau5:ExtraitduréférentielespèceutilisédanslabaseHARMONIE...23 Tableau6:listedespointsd observation...27 Tableau7:Bilandesdonnéesd'effort(heure*hameçon) échantillonnées...37 Tableau8:Bilandesdonnéesdecaptures(kg)échantillonnées...38 Tableau9:Sommedescaptureséchantillonnéesparzonesdepêche...38 6

Introduction Dans un contexte de dégradation des écosystèmes côtiers due à une pression anthropique toujours plus intense et multiforme, les Aires Marines Protégées (AMP) sont apparues depuis le début des années 2000 comme un instrument de gestion intégrée de plus en plus préconisé au niveau international(sommet de Johannesburg, conférence de Reykjavik). Une AMP se définit, selon l Union Internationale pour la Conservation de la Nature(UICN) comme: "Tout espace intertidal ou infra tidal ainsi que des eaux sus-jacentes, sa flore, sa faune et ses ressources historiques et culturelles que la loi ou d'autres moyens efficaces ont misenréservepourprotégerentoutouenpartielemilieuainsidélimité»(définitionquisera retenue dans le cadre de ce document). Très récemment, la directive 2008/56/CE du parlement européen et du conseil du 17 juin 2008, confirme l importance de l instauration de telles zones en vue de répondre aux engagements pris par les états membres lors du sommet mondial sur le développement durable de Johannesburg. Cet intérêt croissant pour les AMP vient de leur potentialités importantes en terme de réponses aux problèmes qui touchent actuellement le milieu marin : surexploitation, baisse de la biodiversité, dégradation des coraux. Ces potentialités qui se trouvent vérifiées dans certainscas:augmentationdelatailledespoissonsetdunombredespoissons(halbernetal. 2002), des rendements de pêche (Kaunda-Arara et al. 2003, Gell and Roberts 2003), protection de la structure trophique d un écosystème (Hughes et al. 2006), ne sont cependant pas assurées selon les différents écosystèmes protégés(hilborn et al. 2004) et la manière dont l AMP est gérée(mora et al. 2006). Ces divergences de points de vue confortent la position selon laquelle chaque AMP est unique suivant les caractéristiques bioécologiques, sociales et économiques de l écosystème protégé. Cette unicité limite toute généralisation dans la manière de gérer cette structure et impose au gestionnaire une certaine autonomie. C est dans un souci d optimisation de l efficacité de la gestion de telles structures que des collaborations entre gestionnaires et scientifiques se sont mises en place: tout d abord, en 2005 avec le guide proposé par Pomeroy(2005) qui fournit des tableaux de bord d indicateurs permettant une évaluation des effets biophysiques, des effets socio-économiques et de la gouvernance de chaque AMP. En France, le projet Ifremer-IRD LITEAU II(Pelletier, 2007) a amorcé une collaboration intéressante entre les gestionnaires d AMP françaises(parc Marin Cote Bleue, la Réserve Naturelle des Bouches de Bonifacio) et les organismes scientifiques (Ifremer et IRD). L une des principales perspectives ouvertes à la fin de ce projet est la construction d indicateurs et de tableaux de bords dans le but d évaluer l efficacité des AMP. Cette perspective est à l origine du projet piloté par l Ifremer débuté fin 2007 dans le cadre de l appel à projet LITEAU III du Ministère de l Ecologie, du Développement et de l Aménagement Durables : PAMPA (Indicateurs de la Performance d Aires Marines Protégées pour la gestion des écosystèmes côtiers, des ressources et de leurs usages), projet dans lequel s inscrit ce stage. DanslecadredePAMPAetdel étudedelaréservenaturellemarinedelaréunion, l Ifremer Réunion est impliqué dans la construction d indicateurs d impact et de pression de l activité de pêche embarquée. Le suivi de ces indicateurs permettra d évaluer l effet Réserve et ainsi de guider sa gestion. Cette démarche nécessite de disposer de données formatées permettant de construire et de tester de tels indicateurs. Le principe même de cette évaluation nécessite une pérennité de la démarche. Un des outils majeurs préexistants dans ce domaine à la Réunion est le Système d informations Halieutiques (SIH), développé et utilisé par l Ifremer depuis juillet 2005. Cet observatoire pérenne de l activité de pêche pourrait être 7

utilisé pour fournir au gestionnaire des éléments nécessaires à une gestion optimale de l AMP. Cependant, le SIH n a pas été initialement conçu pour le suivi des AMP. Son utilisation nécessite donc des adaptations, notamment sur le niveau de précision des informations recueillies. Cette démarche se justifie au niveau de la Réunion mais pourrait être étendue à d autres régions littorales françaises dans lesquelles des AMP sont créées et dont un suivi des pêcheries est déjà assuré par le SIH. Cette étude vise donc à répondre à la problématique suivante: Comment permettre au gestionnairedefairelesuividel activitédepêcheenlienaveclaréserve? Après une présentation du contexte, une évaluation du Système Halieutique de la Réunion sera réalisée au regard de la question des relations entre l activité de pêche et l AMP. Cette évaluation débouchera sur une adaptation des protocoles de récolte et de traitement des données du SIH. Ces protocoles seront ensuite mis en œuvre et les premiers résultats obtenus seront présentés. Enfin, sur la base de ces résultats de nouvelles propositions d adaptation seront proposées. Ces adaptations permettront de fournir différentes perspectives de développement du SIH afin d en faire un outil permettant au gestionnaire un suivi précis de l activité de pêche en lien avec la réserve. 8

1. Contexte et Outils existants 1.1. Contexte 1.1.1. L île de la Réunion 1.1.1.1.Géographie Située à 21 de latitude Sud et 55 de longitude Est, la Réunion (figure 1), île volcanique,setrouveàenviron700kmàl estdemadagascardanslesudouestdel océan Indien. Avec Maurice et Rodrigues, ces îles constituent l archipel des Mascareignes. L île de la Réunion est formée de deux massifs volcaniques distincts: le Piton des Neiges qui culmine à 3069m, toit de l océan indien, et le Piton de la Fournaise, toujours en activité. Le relief escarpé de l arrière pays se prolonge par un plateau continental étroit atteignant 7km de large au maximum. Figure 1: Carte de la Réunion(Thomassin, 2003) 1.1.1.2.Climat De par sa position géographique, la Réunion a un climat tropical possédant une saison chaude de mi-novembre à mi mai, avec une température moyenne supérieure à 23 C et une saison fraîche d une température moyenne inférieure à 23 C. La température moyenne de l eau est de 25,7 C avec 4,6 C d amplitude. 9

1.1.1.3.Statut politique Depuis la loidu14 mars1946,laréunionpossèdelestatutdedépartementd outre mer et est par conséquent une région ultrapériphérique de l Union Européenne. Depuis la loi de décentralisation du 2 mars 1982 le conseil régional de la Réunion est considéré comme une entité territoriale à part entière. Les compétences en matière de protection de l environnement et de gestion du domaine publique maritime sont assurées par l Etat à travers la Direction Régionale de l Environnement(DIREN), la Direction départementale de l Equipement(DDE) et la Direction Régionale et Départementale des Affaires Maritimes (DRDAM). Le financement de la recherche et de la gestion du milieu marin est principalement assuré par l Europe, l Etat, le conseil régional, le conseil général. 1.1.1.4.Population Lapopulationdel îledelaréunionétaitde774600habitantsen2004.lesrégions ouest et sud, uniques régions de l île bordées par des barrières coralliennes, accueillent entre 25 et 35% de la population. Les projections actuelles prévoient une population d un million d habitants en 2030. 1.1.1.5.Economie LePIBdel îles élèveà9,92milliardsd eurosen2002cequireprésenteunpibpar habitant de 13 300 euros soit 53,3% du PIB/hab. national. Les premiers secteurs d activité de l île sont par ordre décroissant: - l éducation, la santé, l action sociale(24,8% de la valeur ajoutée) - les services(24,6%) - l administration publique(12,9%) - le commerce(9,6%) A cause des fortes importations le déficit du commerce extérieur s élève à 3 milliards d euros. Le secteur primaire (agriculture, pêche, aquaculture) représente 2% du PIB. Le secteur tertiaire regroupe 75% des emplois de l île. Le chômage, très élevé à la Réunion, est de 33,5%. Ce taux important entraîne une économie parallèle comme l activité de cueillette (exemple pêche à pied) relativement importante. Le tourisme représente 2% du PIB en 2004. L épisode d épidémie du chikunguniya a provoqué une forte chute de l activité touristique (430000en2004à250000en2005)qui,plusde4ansaprès,reprenddoucement. 1.1.2. La réserve naturelle nationale marine(rnmr) 1.1.2.1.Historique Dès le milieu des années 70, des voix se sont élevées afin d attirer l attention des puissances publiques sur la remarquable biodiversité et la fragilité des récifs coralliens réunionnais. Au début des années 80, les premiers signes de dégradation de ces écosystèmes 10

sont mis en évidence par les scientifiques. L état prend alors un ensemble de mesures destinées à favoriser la prise de conscience et à répondre aux dangers les plus immédiats (interdiction de la pêche dans les réserves crées par un décret en 1976, interdiction de prélèvements de coraux et de sable, organisation d une filière de pêche au large pour diminuer l effort de pêche côtier, et enfin un plan d assainissement des eaux usées sur le littoral Ouest et Sud). Ces efforts sur le bassin versant sont poursuivis par le Schéma Directeur d Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) identifiant les lagons et les formations récifales comme des zones à préserver en priorité. En 1997, l Association Parc Marin de la Réunion(APMR) est créée sur l initiative des collectivités territoriales(région, Département, communes littorales). L APMR, a pour missions principales la sensibilisation et l éducation, la surveillance du milieu marin et les suivis scientifiques du milieu corallien. Elle est aussi une structure de concertation pour l élaboration du projet de réserve et préfigurant l entité de gestion de la réserve naturelle marine. Ce projet de Réserve naturelle Marine a été approuvé parleconseilnationaldeprotectiondelanature(cnpn)enjuin2000. Un comité de pilotage et un comité de suivi, pilotés par la DIREN, ont mené l élaboration de la RNMR. En2003unprojetdedécretestélaboréparlecomitédepilotage.Ladélimitationdu zonage a été confiée à un comité de sages chargé d élaborer la synthèse de la médiation environnementale. Jusqu en avril 2004, le projet de réserve s étendait depuis le cap la Houssaye au nord jusqu à la commune de Saint-Joseph au sud. La plupart des maires concernés par le projet ont confirmé leur adhésion au projet à l exception des communes de Saint Pierre, Petite Ile et Saint Joseph au motif que la résolution des problèmes de pollution et d insertion des petits pêcheurs constituaient un préalable à l adhésion. Enseptembre2004,lecomitépermanentduCNPNadonnéunavisfavorablesurle projet de décret. Globalement, plus de 300 personnes différentes ont été régulièrement rencontrées au cours de la période 2000-2004, tant au plan politique, administratif, technique que social. LaversionfinaledudécretaététransmiseparlepréfetauMinistèredel Ecologieen août2005,puisafaitundernierpassageauconseilnationaldeprotectiondelanaturele18 octobre 2005. Aux termes d ultimes «toilettages» juridiques et de différentes consultations ministérielles, le décret 2007-236 du 21 février 2007 a été publié. Une procédure de consultationpréalableàladésignationdugestionnaireaétéréaliséeentrele30marsetle15 mai 2007. L APMR présenta sa candidature qui fut acceptée. Une négociation a alors été engagée entre l état et les financeurs de cette association en vue de clarifier les moyens allouésdefaçonpérenneàlagestiondelaréserve. Cette procédure a débouché sur la création d un Groupement d Intérêt Public:«RéserveNaturelleMarinedela Réunion(GIP RNMR)»parunarrêtépréfectoral datant du 8 décembre 2007. Ce GIP conserve la structure administrative et personnelle du Parc Marin de la Réunion. 1.1.2.2.Objectifs CeGIPadoncpourobjet(arrêté4186): - Assurerlagarde,lagestionet lapréservationdelaréservenaturellemarinedela Réunion, créée par le décret N 2007-236 du 21 février 2007 11

- Concevoir et conduire des programmes d insertion sociale en lien direct avec la gestion de la Réserve - Concevoir ou accueillir des programmes de recherches scientifiques en lien direct avec la biodiversité marine - Concevoir ou accueillir des programmes de sensibilisation à l environnement en lien direct avec la biodiversité marine - Participer techniquement et matériellement aux actions de coopération régionale sur les thèmes précédemment évoqués. 1.1.2.3.Structure et réglementations LaRéserveNaturelleMarinedelaRéunions étendsur35km 2 et40kmdelinéaire côtier(figure2)allantducaplahoussayeàlapointed EtangSalé.Elleenglobetroisports: Saint Gilles, Saint Leu, et Etang Salé et comprend trois niveaux de protection: - Niveaudeprotection1:RèglesapplicablesàtoutelaRéserve(50%delasurface) o Zone de réglementation générale: les activités qui produisent des nuisances majeurs sont interdites, les autres sont réglementées. La pêche professionnelle ou plaisancière fait partie des activités réglementées. - Niveau de protection 2: Règles supplémentaires(45% de la surface) o Niveau 2A: Zone de protection renforcée: Les activités agressives pour le milieu et les prélèvements sont interdits. o Niveau 2B: Zone de protection renforcée réservée pour les pêcheurs professionnels: Toutes les règles du A s appliquent sauf l interdiction de pêche qui devient une réglementation pour les seuls pêcheurs professionnels - Niveau3:Zonedeprotectionintégrale.(5%delasurface. o Toute activité humaine est interdite. 12

Figure2:CartedelaRéserveNaturelleMarindelaRéunion 13

1.1.3. La pêche 1.1.3.1.Descriptif Général: une majorité de petites embarcations Au 31 décembre 2006, la flotte de petite pêche réunionnaise est composée de 288 navires inscrits au fichier Flotte national sur lesquels embarquent 441 marins(tableau1). Tableau1:ChiffresclésdelaflotteduquartiermaritimedeLaRéunionen2006;(ref:SIH2007) Année Nombrede Puissance Jauge totaleeffectif totalnombre total de Navires totale(kw) (tjb) de marins navire*mois d activité 2004 279 24388 3367.0 411.2 2587 2005 281 25169 3318.7 433.1 2618 2006 288 26488 3328.7 440.6 2738 La répartition par catégorie de taille de la flotte réunionnaise de la pêche professionnelle est présentée dans le Tableau 2. Avec une longueur moyenne de 7,6 m, la flotte professionnelle réunionnaise de 2006 est caractérisée par une dominance des petites unités. Cette caractéristique est aussi vraie pour la flottille plaisancière. Tableau 2:Répartition de la flotte réunionnaise par catégorie de taille des navires période 2004 2006; (ref SIH 2007) Classes de longueur 2004 % 2005 % 2006 % <7 mètres 197 70.6% 199 70.8% 201 69.8% [7-9[ mètres 32 11.5% 32 11.4% 35 12.2% [9-12[ mètres 25 9.0% 24 8.5% 25 8.7% [12-16[ mètres 17 6.1% 16 5.7% 16 5.6% [16-24[ mètres 4 1.4% 6 2.1% 7 2.4% [24-40[ mètres 3 1.1% 3 1.1% 3 1.0% >=40 mètres 1 0.4% 1 0.4% 1 0.3% Total 279 281 288 A partir des données mensuelles d activité par navire, leur rayon d action annuel a été établi: - lesnaviresayantexercéplusde75%deleuractivitédansles12milessontqualifiés de côtiers. - ceuxayantexercéentre25%et75%deleuractivitédanscettezonesontqualifiésde mixtes. Encequiconcernelesportssituésdanslazonederéservei.e.SaintGilles,SaintLeu et Etang Salé, la flottille de pêche professionnelle comporte 83 unités(tableau 3). Le port de SaintGillesconcentreàluiseul70%delaflottilledestroisportsdelaréserve. 14

Tableau3:NombredenaviresparportsituédanslaRéserve;(refSIH2007) Table Navires Navires côtiers Mixte Total Saint Gilles 51 5 56 Saint Leu 14 0 14 Etang Salé 13 0 13 TOTAL 78 5 83 Ces ports abritent quasi-exclusivement une flottille côtière. Cette flottille est constituée de deux principaux types d embarcations, les barques et les vedettes: - Les barques sont utilisées pour des sorties en mer qui n excèdent généralement pas 12 heures.laréglementationenvigueurnelesautorisepasàs'éloigneràplusde6milles d'un abri. Elles sont équipées de moteurs hors-bord d'une puissance variable, le plus souventcompriseentre6et25ch.(biaisettaquet,1992). - Les vedettes sont les bateaux mesurant entre6,5m et 11 m,généralement pontés et munisd unecabine.lenombredecesbateaux,auconfortetàlasécuriténettement plus élevés que ceux des barques, est en nette augmentation depuis une dizaine d années. Certaines de ces vedettes proposent une activité de pêche au gros en embarquant des plaisanciers. Le port de Saint Gilles sera le port sur lequel seront testés différents protocoles de cette étude. Avec une flotte total de 335 bateaux divisés en 56 professionnels et 279 plaisanciers, c est le portsituédanslazonederéserveleplusactif. 1.1.3.2.Les poissons capturés Grands pélagiques Les thons Les thons appartiennent à la famille des Scombridés qui est la famille qui contribue le plus en poids aux débarquements de la pêche locale. Les espèces les plus fréquentes sont le thon jaune (Thunnus albacares), aussi appelé "grand fouet" lorsqu'il est gros, le thon «banane» (Acanthocybium solandri), la bonite «kalou» (Katsuwonus pelamis), la bonite «la côte»(euthynnus affinis), le thon bâtard (Thunnus alalunga) et plus marginalement le thon«grosyeux»(thunnusobesus)etlethon«dentdechien»(gymnosardaunicolor). Figure 3: Thon jaune(thunnus albacares)(biais et Taquet, 1992) 15

Les poissons à rostres L'empereur ou espadon(xiphias gladius), les marlins, parmi lesquels le marlin bleu (Makaira mazara) est le plus capturé, et le voilier(istiophorus platypterus) sont péchés au voisinage de la Réunion. Ces poissons peuvent atteindre des tailles imposantes, comprises entre3,5et5,5mètresselonlesespèces. Les Requins De nombreuses espèces de requins sont présentes aux abords de la Réunion. Le requin à aileron blanc ou requin pélagique (Carcharhinus longimanus) est l'espèce le plus fréquemment pêchée, notamment en raison de son abondance près des dispositifs de concentration de poissons. La voracité des requins facilite leur capture mais la qualité de leur chair est assez peu estimée localement, ce qui limite leur intérêt commercial. Les Dorades coryphènes La dorade coryphène(coryphaena hippurus) vit en petits groupes, d'une à plusieurs dizaines d'individus, souvent autour des épaves dérivantes ou des dispositifs de concentration de poissons. Les mâles se différencient des femelles par une haute carène frontale. La chair de ces poissons est extrêmement appréciée. Petits pélagiques Le pêche cavale (Selar crumenophthalmus) est le poisson pélagique côtier le plus abondant à proximité de la Réunion. Il est souvent utilisé comme appât vivant pour la pêche des thons autour des dispositifs de concentration de poissons. Il forme des bancs parfois très importants. Le bancloche (Decapturus sp) est moins abondant que le pêche cavale; il vit également en bancs. Ces petits pélagiques sont soit consommés soit utilisés comme appât pour la pêche d autres espèces. Poisson fourrage, il fait le lien entre producteurs secondaires et piscivores. Démersaux côtiers Lespoissonsdémersauxayantuneairedeviecompriseentre0et200mdeprofondeur seront considérés comme côtiers. Ceux-ci représentent une part non négligeable du débarquement en valeur. De plus ces espèces étant généralement inféodées à un territoire sont plus intéressantes en terme d évaluation de la réserve. La diversité des poissons demersaux est importante et cache le peu de productivité des eaux réunionnaises(biais et Taquet, 1992). Les mérous Les mérous(epinephelus sp., Cephalopholis sp., Variola sp., Gracila sp.), dénommés localement macabits, rouges, cabots, et plates), appartiennent à la famille des Serranidés qui comprend presque tous les poissons les plus prisés à la Réunion. 16

Figure 4: Rougette(Epinephelus fasciatus) (Biais et Taquet, 1992) Figure 5: Ti'jaune(Lutjanus kasmira)(biais et Taquet, 1992) Les vivaneaux La famille des Lutjanidés, dont l espèce principalement recherchée est le Ti Jaune (Lutjanus Kasmira) est également très prisée. Les capitaines La troisième famille importante dans les débarquements est celle des Léthrinidés qui comprend les capitaines (Lethrinus sp.). Ces poissons s'alimentent le plus souvent de crustacés et de coquillages qu'ils broutent sur les fonds coralliens. Les principales autres espèces qui complètent les débarquements sont les capucins (famille des Mullidés : Mulloïdes sp. et Parupeneus sp.), les cardinaux (famille des Holocentridés: Myripristis sp.) et les licornes(famille des Acanthuridés: Naso sp.). Démersaux profonds Une dizaine d espèces sont capturées en pêche profonde. Cette faible diversité peut s expliquer par la spécificité de l engin utilisé(roos et al. 2001). De par leurs caractéristiques halieutiques(rendements, fréquence des captures et intérêt commercial), ces espèces peuvent être divisée en 2 catégories: principales ou complémentaires. Le mochong (Eugemistus illustris) et le vivaneau la flamme (Etelis coruscans) constituent les ressources principales exploitables par la technique du moulinet électrique. Les autres espèces(vivaneau rouge(etelis carbunculus), requin zépine(squalus megalops), beryx (Beryx decadactylus), snook (Thyrsitoides marleyi)) sont moins fréquemment capturées et n interviennent qu en complément de revenu. 17

1.1.3.3.Les engins de pêche utilisés en petite pêche côtière La pêche aux grands pélagiques: Pour la pêche des grands pélagiques par des petites embarcations, deux engins sont principalementutilisés:latraîneetladérive.latraînesecomposed uneligneennylonmono filament traînant derrière le bateau avec un leurre artificiel. Ladériveutiliseuneligneenpolyamidetressée,terminéeparunbasdeligneennylon,avec comme appât des morceaux de chair de poissons ou des petits pélagiques entiers. La pêche aux petits pélagiques Cette pêche principalement pratiquée pour faire de l appât se pratique généralement à la sortie des ports et cible le bancloche (Decapturus macarellus) ou le pêche-cavale (Selar crumenophthalmus). Elle s effectue à la mitraillette(ligne portant plusieurs hameçons dotés de plumes) et est souvent couplée à l utilisation d une lampe. Les rendements sont les plus élevés pendant les nuits de nouvelle lune. La pêche aux poissons demersaux La pêche démersale pratiquée par de petites embarcations se divise en deux parties, la pêche démersale côtière et la pêche démersale profonde. Lapremièreestpratiquéeàl aided uneligneàmainconstituéed uncorpsdeligneen polyamide tressé prolongé par un bas de ligne en nylon à l extrémité duquel est accroché un lest en plomb. Plusieurs avançons terminés par un hameçon sont repartis sur le bas de ligne. Longueur, diamètre des fils, nombre d avançons, taille des hameçons et appâts varient en fonctiondespoissonsciblés,delanaturedesfondsetd unpêcheuràl autre.ellesepratique surdesfondsde0à200mètres. Lasecondepratiqueaétédéveloppéedepuisledébutdesannées2000 àlaréunion (Roos et al., 2001) et consiste en une palangre verticale couplée à l utilisation d un moulinet électrique ou d un treuil léger. Ces moulinets comportent souvent des programmes permettant au pêcheur de prospecter l ensemble de la colonne d eau de manière dynamique (hauteur d animation des hameçons(jigging), profondeur, durée d animation ). Elle se pratique sur desfondssupérieursà200m. 1.1.3.4.L activité en lien avec la Réserve nationale Naturelle Marine L activité de pêche qui sera étudiée ici est l activité de pêche embarquée. Il existe par ailleurs une pêche à pieds qui se pratique sur les platiers récifaux et qui constitue socialement unepartimportantedelapêcheenlienaveclarnmr. 18

Généralités L activité de pêche peut être évaluée au moyen de deux descripteurs: l effort et les captures. L effort peut être décrit sur deux échelles. La première consiste à décrire un effort en terme de fréquentation. La seconde consiste à décrire l effort de manière plus fine en considérant la séquence de pêche. Une séquence de pêche est un laps de temps au cours duquel le même métier est utilisé dans une zone précise. Les captures peuvent également être décrites sur plusieurs échelles. L échelle considérée ici sera la séquence de pêche. Particularités La RNMR se caractérise par des niveaux de protection différents selon les secteurs géographiques. L activité de pêche en lien avec la réserve sera considérée comme l activité de pêche pouvant ressentir les effets de la réserve ou celle pouvant avoir un impact sur l écosystème protégé par la réserve. Par conséquent une description géographique de cette activité sera nécessaire. 1.1.4. Le projet PAMPA L objectif du projet est de construire et tester des tableaux de bord d indicateurs portant sur les écosystèmes, les usages et la gouvernance, permettant d évaluer la performance de systèmes de gestion des écosystèmes côtiers incluant des AMP. Les indicateurs reflèteront a) l état et la dynamique de l écosystème et des ressources correspondantes dans et autour des AMP;b)l impactdesusagessurl écosystèmeetlesressourcesetlerôledel AMPdansla natureetl ampleurdecetimpact,etc)l étatdelagouvernanceetl influencedesampsurles usages en termes d occupation de l espace côtier, et de qualification des pressions anthropiques. A la Réunion, l évaluation de la performance se fait suivant une évaluation BACIP (Before-After-Control-Impact-Pairs), en comparant l évolution des indicateurs avant et après la mise en place de la RNM. L évolution de ces indicateurs permet d évaluer la performance de l AMP. Des grilles de lecture des indicateurs seront mises en place afin d orienter les actions de gestion. L IFREMER Réunion s inscrit dans ce projet en participant à la construction d indicateurs de pression et d impacts de l activité de pêche embarquée décrite dans le paragraphe 1.1.3.4. Afin d évaluer l effet réserve sur l activité de pêche une batterie de métriques (variable quantifiable selon un calcul défini) a été déterminée par le projet: - Métriques par espèce et par unité d observation o Présence absence o Capturebruteennombreparespèce o Capturebruteenpoidsparespèce o Captureparunitéd effortennombreparespèceetparengin o Captureparunitéd effortenpoidsparespèceetparengin o Taille moyenne o Poids moyen 19

- Métriques d ensemble par unité d observation o Richesse spécifique o Indice de Shannon o Indice de dominance de Pielou o Indice d équitablement de Simpson o Autres indices de diversité. Des scripts de programmations sont actuellement à l étude par le projet afin d automatiser le calcul de ces métriques. Pour obtenir ces métriques, des données issues d enquêtes au débarquement dans chaque site partenaire du projet sont requises. 1.2. Le SIH Pour répondre aux objectifs de cette étude qui est de fournir au gestionnaire des outils permettant une caractérisation de l activité de pêche en lien avec la réserve, le choix de l IFREMERetdugestionnairedelaRNMaétédes appuyersurunoutilexistant,lesih. 1.2.1. Présentation Le Système d Information Halieutique est un observatoire pérenne et national des pêches stockant l ensemble des données dans la basededonnée Access: «HARMONIE». L intérêt d un tel observatoire à la Réunion a été formalisé des 2002 afin de généraliser à l ensembledesdom«unsuividelapêche,outildebasepourunepêchedurable». Cesuividel activitédepêchesefaitselonlesétapessuivantes: - Caractérisation exhaustive de la flotte de pêche et des armateurs - Collecte exhaustive des calendriers mensuels d activité par enquête - Stratification de la flotte en flottilles - Échantillonnages stratifiés par flottille pour la collecte des: o Données d effort de pêche et des caractéristiques des engins, ainsi que des productions en l absence de flux déclaratif o Données économiques(par enquête) o Données biologiques acquises à terre et en mer(débarquements et rejets) - Extrapolation de l ensemble des données par flottille - Synthèse et retour d informations en interne, aux partenaires, au grand public. 1.2.2.ProtocoleutiliséparleSIHpourlesuivideseffortsdepêche et des productions de la petite pêche côtière Depuis 2005, un enquêteur de l IFREMER travaille à temps plein sur la collecte de données dans l ensemble des ports de la Réunion. Le tirage des jours d enquêtes est un échantillonnage spatio-temporel aléatoire parmi l ensemble des jours d un mois(du lundi au samedi)etles9groupesdeportsretenus. 20

Au cours de chaque journée d enquête, les huit heures de présence de l enquêteur sont consacrées à: - l observation des mouvements des navires de pêche professionnelle(entrées-sorties), - l observation des mouvements des navires de pêche récréative(entrées-sorties), - l enquête des efforts de pêche et des productions des navires de pêche professionnelle au retour de leur marée - la reconstitution par enquêtes du nombre des dernières sorties en mer du navire. Les données d enquête au débarquement comprennent les informations d effort et de captures suivantes: - Données d effort: o Métier utilisé o Tempsdepêche o Dimension(nombre d hameçons) o Nombred hommesàbord - Données de captures o Espèces capturées(selon le référentiel«espèces commerciales» décrit en 1.2.3.3) o Poids total par groupes d espèces o Nombre par groupe d espèces o Selon possibilité: Taille et poids par individu capturé Chaque enquête ainsi constituée permet à l enquêteur de remplir une fiche de pêche. 1.2.3. Stockage des données HARMONIE est une base de donnée regroupant une quantité très importante de données. Le stockage des données présentant un intérêt pour le suivi de la petite pêche côtière se fait selon trois référentiels: le référentiel géographique, le référentiel métiers, le référentiel espèces. En outre, la gestion de cette base de données nécessite un fichier Navire et un logiciel d interface, Statpêche. 1.2.3.1.Référentiel Géographique Le référentiel géographique utilisé pour la caractérisation de la pêche au large correspond au carroyage de 5 *5 utilisé par la Commission des Thons de l Océan Indien (CTOI). Cependant la description des activités de pêche des flottilles réunionnaises travaillant dansles12millesnécessitededéfinirdessecteursdepêcheplusfins.ainsiundécoupageen 11 zones a été effectué(figure 6). Les initiales des zones représentent les points cardinaux (NO=Nord Ouest) et les nombres précisent la limite externe en milles(no12 = Zone Nord Ouestjusqu au12 milles).larnmrestsituéeentotalitédanslazoneso3. NLAetSLA sont les zones allant jusqu au 200 milles respectivement placées au nord ou au sud de l île. LazoneES12estlazoneallantjusqu au12millesquisesitueàl estduméridiende56 Est. 21

55 00'E Zones de pêche côtière La Réunion 56 00'E 20 30'S 21 00'S 21 30'S # # # # # # # # # # # Sainte Marie [h # Saint Denis[h # [h [h [h Le Port Saint André La Possession [h Saint Paul Saint Benoit[h # [h Saint Gilles NO12 # # # # [h # Saint Leu NLA Sainte Rose [h [h Anse des cascades # Etang Salé [h Saint Pierre # # Saint Philippe [h Langevin # # # [h [h # # # # # SO12 SO3 NO3 NE3 NE12 SE3 # SE12 ES12 20 30'S 21 00'S 21 30'S SLA SO12 55 00'E Zone de pêche 3milles Eaux territoriales, 12 milles 0 20 Kilomètres 56 00'E Zone contigüe Zone économique exclusive # Dispositif de Concentration de Poissons(DCP) [h Ports d'exploitation Système géodésique: Projection Mercator Ellipsoïde WGS84 Copyright Ifremer2005 Figure 6: Carte des zones géographiques utilisées par le SIH(rapport SIH 2007) 1.2.3.2.Référentiel Métiers Le référentiel métiers concernant la pêche côtière réunionnaise est limité à cinq métiers(détail dans le tableau 4). Tableau 4: Référentiel métiers SIH référentiel métiers de la pêche côtière code libellé LTLGP Ligne traînante à Grands Pélagiques LTLPG Ligne traînante à Petits Pélagiques LHPDX Ligne à Main(ou avec Canne) à Poissons Démersaux LHPGP Ligne à Main(ou avec Canne) à Grands Pélagiques LHPPG Ligne à Main(ou avec Canne) à Petits Pélagiques 22

1.2.3.3.Référentiel Espèces La base de données«harmonie» intègre un référentiel des espèces commerciales permettant d enregistrer les captures. Chaque espèce est référencée par un code et plusieurs noms(appellation commerciale, noms commun et scientifique). Le référentiel, établi à partir de la nomenclature des espèces commerciales de la DPMA, a été étendu progressivement pourlapriseencomptedenouvellesespècessansquelesmisesàjouraientététransmisesà la DPMA. De ce fait, le référentiel utilisé ne coïncide plus avec la nomenclature nationale des espèces commerciales et comprend désormais 467 espèces au total. Un extrait du référentiel espèceutilisédanslabase«harmonie»estobservabledansletableau5. Tableau 5: Extrait du référentiel espèce utilisé dans la base HARMONIE. 1.2.3.4.Le fichier Navires Le SIH stocke les données d activité de pêche concernant les navires inscrit au fichier flotte de pêche communautaire (FPC). Ce fichier fournit les principales caractéristiques techniques des navires(longueurs, puissance, jauge). 1.2.3.5.Statpêche L ensemble des ces référentiels et fichiers permettent la saisie des fiches de pêche remplies par les enquêteurs sur le logiciel «STATPECHE», interface qui permet la rentrée desdonnéesdanslabaseaccess«harmonie». 23

1.2.4.Limitesdel outilsihauvudelaproblématiquedel étude 1.2.4.1.Les informations géographiques. Le référentiel géographique Le référentiel géographique utilisé par le SIH est trop large pour une quelconque caractérisation de l activité de pêche en lien avec la réserve, le découpage le plus précis étant la limite administrative des 3 milles nautiques. Des phénomènes tels qu une augmentation des rendements dans les zones proches des sanctuaire ou des zones de protection renforcée par effet spill-over(migration des adultes et juvéniles vers les zones adjacentes aux zones protégées) passeraient par conséquent inaperçus. La fréquentation par zone La fréquentation des bateaux de pêche par zone est accessible uniquement par les enquêtes au débarquement. La zone de pêche est une information stratégique rarement fournie par le pêcheur à l enquêteur. De plus, le référentiel géographique du SIH ne permet pas une caractérisation assez précise des zones de pêches. 1.2.4.2.Le référentiel espèce Le suivi de l effort et des captures effectué par le SIH cible prioritairement la pêche pélagique. Le référentiel espèce du SIH est au niveau spécifique pour les espèces pélagiques. Les caractéristiques biologiques de ces espèces migratrices, les rendent parmi les moins sensibles à l effet réserve. Le reste des espèces capturé est regroupé par groupes d espèces commerciales. L adjectif commercial ne doit pas se comprendre par opposition aux espèces cibles de la pêche plaisance, mais dans une optique des espèces d intérêt halieutique(ciblée, triée ou vendue par les pêcheurs). Ce regroupement présente un inconvénient certain pour une caractérisation de l activité de pêche en lien avec la réserve. Des phénomènes tels que l apparition ou la disparition d une espèce au sein des captures seront masqués. L étude d espèces indicatrices de l état de santé de l écosystème(rice, 2003), ou d espèces focales, définies par Pomeroy (2005) commeun organisme ayant de la valeur sur le plan écologiqueetou humain et qui présente un intérêt prioritaire pour la gestion par l intermédiaire de l AMP, n est pas envisageable avec un référentiel par groupes d espèces commerciales. 24

1.2.4.3.La flotte non professionnelle Le SIH ne s intéresse qu à l activité de la pêche professionnelle. Cependant il a été montré que la capture des plaisanciers équivaut largement, voir même dépasse, celle des professionnels(biais et Taquet, 1991). La caractérisation de l activité de pêche en lien avec la réserve doit par conséquent considérer l activité de pêche non professionnelle. 1.2.4.4.Les données«entrée sortie» Les données«entrée sortie» sont notées au cours des journées d enquêtes. Cependant aucun module de Stat Pêche ne permet la saisie et le stockage de telles données sous «HARMONIE». De telles données peuvent cependant représenter un indicateur d activité d un port et permettre des caractérisations de cette activité en fonction d éléments extérieurs telsquelejourdelasemaineoul importancedelamétéorologie. 2. AdaptationetMiseenœuvre 2.1. Les réponses apportées aux limites du SIH 2.1.1. Les informations géographiques 2.1.1.1.Un nouveau référentiel géographique UnzonageplusfinadaptéàlaréservenaturelledelaRéunionaétéfinaliséaucours du stage en concertation entre Ifremer Brest, Ifremer la Réunion et l IRD Réunion. Il comprend 5 sous zones situées dans l AMP et les 5 zones qui leur sont directement contiguës (jusqu à la limites des 3 milles nautiques). Ce nouveau découpage est observable sur la figure 7. 25

Figure 7: Carte du découpage géographique adapté à la Réserve 2.1.1.2.Un nouveau protocole d observation à terre Pour minimiser le biais dans l obtention de données sur la fréquentation par zones, un nouveauprotocoleaétémisenplace.laréunionpossèdeunreliefimportantetlaréservea une largeur maximale de 1 km. Ces caractéristiques ont été utilisées dans ce protocole afin de déterminer un ensemble de points d observation terrestre permettant d avoir une vue sur l ensemble de la réserve et de ses zones adjacentes. 8 points d observation ont été déterminés afin de voir l ensemble de la Réserve(voir tableau 6 et figure 8). 26

Tableau 6: liste des points d observation Points d'observation Numero Dénomination 1 Cap la Houssaye 2 Saint Gilles, Mont Roquefeuille 3 Les Hauts de Souris Blanche 4 Pointe des Chateaux 5 Pointe au Sel 6 Les Avirons 7 Etang Salé(plage) 8 Le Gouffre Point d observation Figure 8: Carte de la Réserve avec repères des points d'observation Un parcours à terre suivant les 8 points d observations accompagné d un parcours en Zodiac le long des limites de la réserve a permis de prendre les repères nécessaires pour visualiser les limites des zones de réserve et des zones hors réserve. Pour des points 27

d observation ultérieurs, les observations seront facilitées par la mise en place de balises de délimitation des différentes zones, balisage prévu pour la fin de l année 2008. Afin de visualiser l activité sur l ensemble de la journée, 4 créneaux horaires ont été déterminés: 5h/ 10h/ 16h/ 22h. Une unité d observation est un comptage sur l ensemble de la réserve à un créneau horaire donné. Les unités d observation ont ainsi été tirées aléatoirement afin de mesurer l évolution de la fréquentation en fonction de variables extérieures. Le choix de faire trente observations a été retenu afin d avoir un minimum d informations pour tester ce protocole. Les observations consistaient en un décompte des bateaux présents dans les cinq zones de réserve et les cinq zones adjacentes. 2.1.2. Les informations sur les espèces 2.1.2.1.Changement de référentiel Pour répondre aux limites présentées en 1.2.4.2, un nouveau référentiel a été créé. Celui-ci a été créé à partir d une table de référence indiquant la famille, le genre, l espèce, le nom commun et le nom réunionnais d un ensemble quasi-exhaustif des espèces se trouvant dans les eaux réunionnaises. Quand une nouvelle espèce était observée, celle-ci était rajoutée, après identification, à ce nouveau référentiel. 2.1.2.2.Adaptation du protocole des enquêtes au débarquement La seule modification nécessaire dans le protocole des enquêtes est l identification au niveau spécifique des captures observées. 2.1.3. Les informations sur la pêche non professionnelle 2.1.3.1.L ajout des navires plaisanciers au fichiers flotte du SIH Etant donné l importance en terme d effort et de capture de la pêche plaisancière (Biais et Taquet, 1991), celle-ci devait être prise en compte. Pour cela, une demande des caractéristiques des navires plaisanciers du port de Saint Gilles a été effectuée auprès des AffairesMaritimes.CesdonnéesontdoncétérentréesdanslefichierflotteduSIHcequia permis de saisir les données concernant l activité de ces bateaux. 2.1.3.2.Adaptation du protocole des enquêtes au débarquement Lors d une journée d enquête au débarquement, les navires plaisanciers sont également échantillonnés et ce selon le même protocole que l échantillonnage des navires professionnels (paragraphe 1.2.2) 28