Page 1 sur 5 Gérer votre abonnement en ligne Se connecter Caisses de pension: pourquoi investir dans les PME suisses 25 Février 2015 PAR WILLIAM TÜRLER (/AUTHOR-IMPORT/WILLIAM-TURLER) Les institutions de prévoyance s intéressent encore peu aux entreprises locales. De tels investissements peuvent cependant se révéler intéressants. Explications. (http://www.bilan.ch/sites/default/files/s tyles/photoswipe/public/story/caisses_de _pension_pme.jpg?itok=fc90err2) Les caisses de pension investissent encore peu dans les PME suisses. Keystone PRÉVOYANCE Les caisses de pension investissent encore peu dans les PME suisses. Cependant, un tel choix
Page 2 sur 5 présente divers avantages. En soutenant ces entreprises, les institutions de prévoyance savent où va leur argent: il reste dans le circuit économique local. De plus, ces sociétés représentent une diversification intéressante suite à l abandon du taux plancher par la BNS. En partenariat avec le gestionnaire Vinci Capital, la Fondation Renaissance PME a fait de ce domaine sa spécialité. Elle propose aux institutions de prévoyance d investir dans des PME suisses non cotées à forte valeur ajoutée. Ses portefeuilles comprennent entre six et huit entreprises, au même profil: des entreprises industrielles, technologiques ou de services avec un chiffre d affaires compris entre 20 et 80 millions de francs et se trouvant en période de transition (confrontées à des problèmes de succession, à une forte croissance ou à un rachat industriel). On peut mentionner Symetis, société active dans les valves cardiaques (VD, 87 collaborateurs), Asic, entreprise de robotique (BE, 170 employés) ou Beqom, éditeur de logiciel de gestion de la performance (FR, 80 employés). «Le but est de faire grandir ces sociétés, mais aussi de contribuer à créer et pérenniser des
Page 3 sur 5 emplois», souligne le président de Renaissance PME Jean Rémy Roulet. En l occurrence, depuis la création de la fondation en 1997, les entreprises soutenues ont créé 3000 places de travail en Suisse. Elles ont investi ces dix dernières années 500 millions de francs en R&D et leur contribution LPP totale s est élevée à 100 millions de francs. Actuellement, la fondation lance son quatrième groupe de placement pour lequel 70 millions de francs de capitaux ont été souscrits à ce jour par une vingtaine d institutions de prévoyance suisses. Un objectif de 100 millions de francs de capitaux est ciblé pour ce groupe de placement d ici à juin 2015. On y trouve les Retraites Populaires, la Caisse de pension de l Etat de Vaud, la Caisse de prévoyance de l Etat de Genève, le Fonds de prévoyance du Centre patronal, la Caisse de pension de la Banque Julius Bär ou la Caisse paritaire de prévoyance de l industrie et de la construction. Qu en est-il des rendements? «Ces trois dernières années, ils étaient de 8% avec un objectif ciblé entre 8 et 10% au terme
Page 4 sur 5 de chaque groupe de placement», souligne Christian Waldvogel, directeur associé chez Vinci Capital. Concernant ses pronostics pour cette année, il estime que le risque de change est «moyen» au vu du positionnement en termes d exportation des entreprises. A noter que les fonds (un nouveau groupe de placement est proposé tous les trois à cinq ans avec une durée de vie comprise entre dix et douze ans) sont tous en francs suisses. En raison du nombre restreint d entreprises sélectionnées, le choix des candidats est primordial et une erreur peut peser lourd sur les performances. C est pourquoi les start-up, à l évolution parfois aléatoire, sont laissées de côté au profit d entreprises matures ayant fait leurs preuves. D autres fonds sont davantage ciblés sur les start-up. On peut citer Novartis Venture (biotech), VI Partners (fonds multisectoriel au niveau national), Initiative Capital Romandie (fonds multisectoriel au niveau régional) ou BioMedPartners (biotech et medtech).
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